La pharmacogénomique et la warfarine

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La pharmacogénomique et la warfarine
Notes sur les technologies de la santé en
émergence
La pharmacogénomique et la warfarine
Sommaire
9 Des algorithmes posologiques établis en
fonction des caractéristiques génétiques,
démographiques et cliniques
individuelles peuvent réduire au
minimum le risque de saignement à
l’instauration du traitement par la
warfarine.
9 L’analyse pharmacogénomique devrait
accompagner (non pas remplacer) la
surveillance du Rapport international
normalisé (RIN) usuelle.
9 Des études prospectives devront
déterminer si l’analyse
pharmacogénomique améliore
l’évolution de l’état de santé du patient,
cerner les groupes de patients les plus
susceptibles d’en profiter et préciser les
risques et les coûts de cette analyse.
Plusieurs essais cliniques comparatifs
et randomisés en cours évaluent
l’influence de la pharmacogénomique
sur l’exactitude posologique, sur le
délai d’obtention et le maintien du RIN
voulu, sur l’incidence des
complications hémorragiques ou
thromboemboliques, et les paramètres
de la surveillance du traitement.
9 En août 2007, la FDA a modifié la
monographie de la warfarine en
indiquant que les variantes génétiques
de CYP2C9 et de VKORC1 doivent être
prises en considération dans la
détermination de la posologie initiale.
Des lignes directrices sur la posologie
de la warfarine fondée sur la
pharmacogénomique seront
disponibles bientôt.
Contexte
La warfarine (Coumadin) est un anticoagulant oral
indiqué dans la fibrillation auriculaire, l’infarctus du
myocarde, la thrombose veineuse profonde ou
l’embolie pulmonaire, et chez les porteurs de
certaines valves cardiaques1. La warfarine interfère
avec la synthèse hépatique des facteurs de
coagulation formés à partir de la vitamine K2. Le
saignement est l’effet indésirable le plus fréquent de
la warfarine3. Même si le risque de complications
hémorragiques est le plus élevé dans les 90 premiers
jours du traitement, il perdure tout au long du
traitement4. L’adaptation posologique fondée sur la
pharmacogénomique pourrait diminuer le risque de
saignement, accroître la précision posologique,
raccourcir le délai de stabilisation de la dose et
faciliter la tâche de cerner les patients traités au long
cours pour qui la surveillance devrait être resserrée.
Reprise avec autorisation de : JAMA 2006; sep 27, vol
296(12):1453-1454.© American Medical Association,
2006. Tous droits réservés.
numéro 104 • octobre 2007
Illustration de Alison E. Burke.
Technologie
Au moins 30 gènes entrent en jeu dans le
métabolisme et l’action de la warfarine2. Les
polymorphismes, issus de la modification simple d’un
nucléotide, de CYP2C9 (gène codant le cytochrome
P450 2C9) et de VKORC1 (gène codant la sousunité 1 du complexe époxyde réductase de la
vitamine K) exercent une grande influence sur la dose
de warfarine.
L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)
est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens. (www.acmts.ca)
CYP2C9 code l’enzyme qui métabolise
l’énantiomère S de la warfarine, qui est responsable
de 60 % à 70 % de l’effet anticoagulant5. De
nombreux polymorphismes de CYP2C9 ont été
décrits6. Les allèles de CYP2C9 les plus étudiés sont
*1 (le type sauvage) et les variants partiellement
fonctionnels CYP2C9*2(430C>T) et
CYP2C9*3(1075A>C). Des études démontrent que
les variants alléliques CYP2C9*2 et CYP2C9*3
retiennent respectivement 12 % et 5 % de l’activité
enzymatique de CYP2C9*12. Les porteurs de l’allèle
CYP2C9*2, de l’allèle CYP2C9*3 ou des deux allèles
métabolisent la warfarine plus lentement que les
autres, d’où le risque d’hémorragie accru à la dose de
warfarine standard5.
La vitamine K époxyde réductase (VKOR), qui
participe à la fabrication des facteurs de coagulation à
partir de la vitamine K, est l’enzyme cible de la
warfarine5. Celle-ci produit son effet anticoagulant en
inhibant l’activité de VKOR, ce qui freine la synthèse
de ces facteurs de coagulation. Des données
probantes confirment que des haplotypes précis sont
utiles dans la détermination de la dose7. Les
polymorphismes découlant d’une modification simple
d’un nucléotide dans l’haplotype A (−1639G>A,
1173C>T, 1542G>C, 2255T>C, 3730G>A),
comparativement aux allèles de type sauvage dans
l’haplotype B, sont des indicateurs permettant de
déterminer si la dose de warfarine sera basse
(génotype AA), intermédiaire (génotype AB) ou
élevée (génotype BB)7.
Les tests de pharmacogénomique actuels sont en
mesure de détecter les variants CYP2C9*2(430C>T),
CYP2C9*3(1075A>C) et VKORC1 (−1639G>A)8-10.
Ces tests ont recours à l’amplification de séquences
d’ADN par la réaction en chaîne de la polymérase
(PCR). Ils ont pour objectif de faciliter la
détermination de la posologie de warfarine
personnalisée. Reste à savoir si, dans le cas de la
warfarine, l’analyse pharmacogénomique devrait
englober d’autres variants alléliques.
Réglementation
Au Canada, les tests de pharmacogénomique destinés à
des fins diagnostiques et de prise en charge
thérapeutique font partie des dispositifs médicaux de la
classe III, et leur commercialisation doit être autorisée
par Santé Canada11. Aucun test pharmacogénomique
conçu pour l’adaptation posologique de la warfarine
n’est sur le marché canadien actuellement (entretien
personnel du 10 juillet 2007 avec Sebastien Landry,
Santé Canada, Ottawa). Il est possible, toutefois, de
commander directement des tests commercialisés aux
États-Unis.
Aux États-Unis, la Food and Drug Administration
(FDA) a préparé des guides d’utilisation des tests de
pharmacogénomique12,13, qui peuvent néanmoins être
utilisés en clinique sans que la FDA en approuve la
mise en marché. Les tests disponibles chez nos
voisins du Sud sont ceux de Genelex [Warfarin
(Coumadin) Target Dose Safety Test]8, de Clinical
Data, Inc. (PGxPredict:WARFARIN™)9, et de
Kimball Genetics, Inc. (Warfarin DoseAdvise™)10.
Ces tests doivent se conformer aux normes
américaines Clinical Laboratory Improvement
Amendments (CLIA), mais l’organisme n’en évalue
pas la validité, ni l’utilité clinique. Les laboratoires
cliniques ont la possibilité de développer et de valider
leurs propres tests, mais ceux-ci doivent respecter les
normes CLIA. Plusieurs fabricants, dont
AutoGenomics, Third Wave Technologies, Luminex
et Nanogen, mettent au point des épreuves génétiques
qui devront faire l’objet de l’aval de la FDA. En
septembre 2007, la FDA a autorisé la
commercialisation du Nanosphere Verigene Warfarin
Metabolism Nucleic Acid Test14.
Groupe cible
En Amérique du Nord, la warfarine est
l’anticoagulant de prédilection dans le traitement de
plus de trois mois15. Selon une source d’information,
plus de 200 000 Canadiens inscrits à un régime
d’assurance médicaments public sont actuellement
traités par la warfarine au long cours16.
Pratique actuelle
Le Rapport international normalisé (RIN), expression
normalisée du temps de Quick, représente la mesure
de l’effet anticoagulant de la warfarine. Dans la
plupart des cas, l’objectif thérapeutique est un RIN
de 2,5 (gamme de 2,0 à 3,0)1. Les algorithmes
posologiques classiques procèdent par tâtonnement
pour modifier la dose initiale de 5 mg ou de 10 mg
chez les personnes de race blanche et de 3,5 mg chez
les Asiatiques5. Les lignes directrices actuelles
préconisent d’entreprendre la surveillance du RIN
après les deux ou trois premières doses15. Pour
obtenir l’anticoagulation optimale par la warfarine, la
surveillance stricte est essentielle en raison de
l’étroitesse de la marge thérapeutique, de la grande
variabilité de la réponse d’une personne à une autre et
des nombreuses interactions médicamenteuses et
L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)
est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens. (www.acmts.ca)
2
alimentaires17. Le suivi est particulièrement important
chez les personnes âgées et les personnes à risque de
saignement élevé15. Il s’ensuit que la vérification du
RIN chaque jour, ou aux deux jours, au début est
nécessaire pour établir le niveau d’anticoagulation
souhaité. L’état stationnaire (concentration sanguine
du médicament constante) s’installe habituellement
en trois à cinq jours. Quand l’effet anticoagulant et la
dose de warfarine sont stables pendant au moins une
à deux semaines, la surveillance du RIN s’effectue en
général aux deux à quatre semaines tout au long du
traitement15.
Données probantes
Bien que des études démontrent que les
polymorphismes de CYP2C9 et de VKORC1
influencent la détermination de la dose de warfarine,
aucun essai clinique comparatif et randomisé
n’illustre que l’analyse pharmacogénomique se
traduit par l’amélioration des résultats cliniques. La
plupart des études à ce jour sont de nature
rétrospective ou transversale. Par conséquent, les
patients qui cessent le traitement par la warfarine
pour cause d’effets indésirables ou ceux pour qui il
est difficile de déterminer une dose d’entretien
thérapeutique n’ont probablement pas été pris en
compte4. De plus, beaucoup d’études n’ont pas la
puissance suffisante pour évaluer le risque de
saignement.
Plusieurs études rétrospectives se penchent sur
l’influence du génotype de CYP2C9 sur la dose de
warfarine et le risque de complications
hémorragiques. Une méta-analyse récente couvrant
neuf études comptant en tout et pour tout
2 775 patients (99 % de race blanche) constate que la
différence moyenne de la dose quotidienne entre le
génotype CYP2C9*1/*1 et le génotype CYP2C9*2/*2
est de 0,85 mg (IC de 95 % : 0,6 à 1,11; réduction
relative de 17 %), entre le génotype CYP2C9*1/*1 et
le génotype CYP2C9*2/*3 de 1,47 mg (IC de 95 % :
1,24 à 1,71; réduction relative de 27 %) et entre le
génotype CYP2C9*1/*1 et le génotype CYP2C9*3/*3
de 1,92 mg (IC de 95 % : 1,37 à 2,47; réduction
relative de 37 %)18. Les résultats de trois études
(n=1 757) indique que le risque relatif de saignement
du génotype CYP2C9*2/*2 est de 1,91 (IC de 95 % :
1,16 à 3,17), du génotype CYP2C9*2/*3 de 2,26
(IC de 95 % : 1,36 à 3,75) et de 1,77 (IC de 95 % :
1,07 à 2,91) pour le génotype CYP2C9*3/*318.
Le risque de complications hémorragiques auquel
arrive la méta-analyse franchit le seuil de la
signification statistique, tandis que les données
probantes issues de chacun des essais cliniques sont
contradictoires19-22. Cette disparité tiendrait au
traitement, à la surveillance ou aux critères de
sélection différents d’un essai à un autre, et elle
occasionnerait une sous-estimation du risque
hémorragique. Une étude affirme que les variants
alléliques de CYP2C9 sont des indicateurs
prévisionnels indépendants de saignement au début
du traitement (taux de risque=3,94; IC de 95 % :
1,29 à 12,06), sans pouvoir dire si le risque de
saignement accru est toujours présent quand le
traitement anticoagulant a été stabilisé19. Une autre
étude mentionne que le délai d’obtention de l’état
stationnaire est de six à huit jours pour ce qui est du
génotype CYP2C91*/2*, et de 12 à 15 jours en ce qui
concerne le génotype CYP2C91*/3*23. Cet
allongement du délai d’obtention de l’état
stationnaire peut avoir des répercussions à long terme
sur la surveillance du RIN, particulièrement lorsque
la dose de warfarine est modifiée. Des données
probantes confirment que la stabilisation de la dose
sera beaucoup plus longue (différence médiane de
95 jours) chez les personnes qui ont au moins un
variant allélique19.
Les allèles CYP2C9*2 et *3 se retrouvent dans la
population de race blanche à une fréquence respective
de 10 % à 15 % et de 5 % à 10 %17,24. Quant aux
Afro-Américains, ils sont porteurs de l’allèle
CYP2C9*2 dans une proportion de 2 % à 4 %, et de
l’allèle CYP2C9*3 dans une proportion
de 1 % à 2 %24. L’allèle CYP2C9*2 est absent dans la
population asiatique, alors que la fréquence de l’allèle
CYP2C9*3 est de 1 % à 4 %22. Les allèles CYP2C9*4
(chez les Japonais) et *5 et *6 (chez les AfroAméricains) n’auraient pas vraiment d’effet sur la
dose de warfarine25. Il en ressort que le génotypage
de CYP2C9 seulement ne serait utile que dans la
population de race blanche26,27. Qui plus est, le
génotype CYP2C9 ne serait à l’origine que de 20 %
de la variabilité interindividuelle de la réponse à la
warfarine, quand d’autres facteurs, dont l’âge, le
poids, le sexe et les médicaments d’usage
concomitant, ont été pris en compte28.
Les polymorphismes de VKORC1 à la suite de la
modification d’un seul nucléotide exercent eux aussi
une influence sur la dose de warfarine7,29-34. Les
polymorphismes 1173C>T et −1639G>A
commandent une dose basse de warfarine28.
Toutefois, leur effet sur le risque de saignement au
début du traitement n’a pas été évalué. Une étude
rétrospective examine 186 Américains d’origine
L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)
est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens. (www.acmts.ca)
3
européenne soumis à un traitement de longue durée
par la warfarine7. Les 10 polymorphismes les plus
courants ont été combinés de façon à former cinq
haplotypes principaux, répartis en deux groupes, celui
de la dose basse de warfarine (haplotype A) et celui
de la dose élevée de warfarine (haplotype B). La dose
d’entretien quotidienne diffère de façon significative
(p<0,001) selon l’une ou l’autre des trois
combinaisons d’haplotypes, soit A/A, A/B ou B/B
(respectivement 2,7±0,2 mg/jour, 4,9±0,2 mg/jour et
6,2±0,3 mg/jour). La différence est toujours de portée
statistiquement significative lorsque le génotype de
CYP2C9 est pris en compte.
L’étude du génotype de 368 Américains d’origine
européenne révèle que les polymorphismes de
CYP2C9 et de VKORC1 sont à l’origine de la
variation de la dose de warfarine dans une proportion
respective de 6 % à 10 % et de 21 % à 25 %. L’étude
de trois populations secondaires d’Américains
d’origine asiatique, d’Américains d’origine
européenne et d’Américains d’origine africaine
indique que les haplotypes A et B représentent
respectivement 99 %, 96 % et 62 % des haplotypes.
De plus, l’haplotype A qui correspond à la dose basse
se retrouve plus fréquemment chez les AsiatiquesAméricains (89 %) que chez les Euro-Américains
(37 %) ou chez les Afro-Américains (14 %). Par
conséquent, les variations génétiques de VKORC1
expliqueraient en partie les différences selon le
groupe ethnique observées en pratique clinique et
auraient plus de poids dans la variabilité de la réponse
que le polymorphisme de CYP2C9.
D’autres études constatent que les génotypes de
VKORC1 et de CYP2C9, conjugués à des facteurs
démographiques et cliniques, sont responsables de
50 % à 60 % de la variabilité de la dose de warfarine
nécessaire pour obtenir l’anticoagulation
optimale30,32,33,35-38. Quelques algorithmes
posologiques incorporent des facteurs génétiques, des
facteurs cliniques et des facteurs démographiques,
mais il faudra tenir des essais cliniques prospectifs de
grande envergure pour déterminer leur validité dans
diverses populations39-42. Des résultas d’études pilotes
prospectives41,43,44 indiquent l’adaptation posologique
de la warfarine fondée sur la pharmacogénomique est
faisable en pratique clinique ; ces études n’ont pas
cependant la puissance suffisante pour détecter les
différences sur le plan de l’évolution de l’état de
santé des patients.
Effets indésirables
La warfarine entraîne souvent des complications
hémorragiques qui donnent lieu à des visites aux
urgences. Selon une étude, le nombre annuel de ces
visites dans la période de 1999 à 2003 aux États-Unis
s’élève à 29 00045. De plus, 9 766 incidents
hémorragiques attribuables à la warfarine, dont 10 %
ont été mortels, ont été signalés dans la période de
1993 à 200645. D’autre part, des données probantes
démontrent que les patients traités par la warfarine
sont hors du RIN souhaité le tiers du temps46. Une
méta-analyse récente mentionne que 44 %
(IC de 95 % : 39 % à 49 %) des complications
hémorragiques surviennent quand le RIN est audessus de la marge thérapeutique et que 48 %
(IC de 95 % : 41 % à 55 %) des incidents
thromboemboliques se produisent lorsque le RIN est
au-dessous de cette marge44. Des études devront
examiner le risque d’effets indésirables découlant des
inexactitudes de l’analyse pharmacogénomique (à
savoir les faux positifs augmentant le risque
d’accident vasculaire cérébral et les faux négatifs
haussant le risque d’hémorragie)47.
Administration et coût
Le génotypage des variants de CYP2C9 ou de
VKORC1 est possible à partir d’un prélèvement de
salive ou de sang. Aux États-Unis, le délai habituel
d’obtention des résultats est en moyenne de
24 à 48 heures8-10. Il existe des tests rapides d’une
heure qui permettent de modifier la dose à la
consultation48. L’analyse pharmacogénomique n’est
pas là pour remplacer la surveillance du RIN usuelle ;
elle augmentera donc les coûts du traitement par la
warfarine. Le prix de certains des tests sur le marché
américain va de 400 $US9 à 550 $US8. Voilà peu, un
document de politique générale aux États-Unis a
suggéré que le coût supplémentaire pourra être
contrebalancé par la diminution des dépenses
occasionnées par les effets indésirables, notamment
les hémorragies et les accidents vasculaires
cérébraux49. Deux évaluations économiques font état
d’un coût marginal d’environ 6 000 $US pour éviter
un épisode hémorragique par l’analyse des
polymorphismes de CYP2C950,51. D’autres
évaluations tenant compte de l’influence de l’analyse
pharmacogénomique déterminée selon des
estimations fiables des effets indésirables attribuables
à la warfarine devront en confirmer l’avantage
économique par rapport à la pratique standard52.
L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)
est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens. (www.acmts.ca)
4
Activités dans le domaine
Plusieurs nouveaux anticoagulants sont en cours de
développement53. Tant le rivaroxaban (inhibiteur du
facteur Xa) que le dabigatran (antagoniste du récepteur
de la thrombine) sont à l’étude dans des essais
cliniques de phase 3 en thromboprophylaxie
postopératoire dans l’arthroplastie totale du genou ou
de la hanche, dans la prévention et le traitement de la
thromboembolie veineuse et en prévention de
l’accident vasculaire cérébral en présence de
fibrillation auriculaire53.
Grâce à l’appareil portable de surveillance au point de
service, il est désormais possible de surveiller le RIN
hors du laboratoire, en clinique ou à domicile, par
exemple16. Comme les résultats sont connus dans
l’immédiat, il est facile pour le patient en autocontrôle
ou le médecin de modifier rapidement la dose. Une
méta-analyse révèle que les patients surveillant leur
RIN à l’aide d’un appareil au point de service courent
un risque moindre de décès ou d’incidents
thromboemboliques, et qu’ils maîtrisent mieux le RIN
que les patients soumis à la surveillance usuelle en
laboratoire16. Il n’y a pas cependant de différences
quant aux taux de complications hémorragiques entre
ces deux groupes de patients.
Taux d’utilisation
En août 2007, la FDA a approuvé l’ajout
d’information sur la pharmacogénomique dans la
monographie de la warfarine54. Même si les variantes
génétiques de CYP2C9 et de VKORC1 figurent
désormais sur la liste des aspects à prendre en
considération dans la prescription de warfarine, les
recommandations précises sur la posologie n’ont pas
changé55. Le médecin n’est pas tenu de prescrire une
analyse génétique avant d’instaurer le traitement par
la warfarine, et l’analyse génétique ne saurait retarder
le début du traitement. La FDA a également ajouté un
complément d’information génétique à la
monographie du 6-mercaptopurine, de l’azathioprine,
de l’irinotécan et de l’atomoxetine55.
Plusieurs essais cliniques comparatifs et randomisés
évaluent l’impact de l’analyse génétique sur la dose
initiale, sur le délai d’obtention et de maintien du
RIN souhaité, sur les taux d’hémorragie et
d’incidents thromboemboliques et sur les paramètres
de la surveillance du RIN, comparativement aux
soins usuels56-59. D’autres études se penchent sur la
conception de nouveaux nomogrammes et
algorithmes posologiques précis prenant en compte
de l’information d’ordre génétique et d’ordre
clinique60,61.
Un rapport récent de l’American College of Medical
Genetics examine de façon approfondie les données
probantes sur l’analyse génétique dans le traitement
par la warfarine et cerne les aspects importants sur
lesquels les connaissances sont lacunaires52. Il
n’existe pas actuellement de lignes directrices
fondées sur des données probantes quant à
l’interprétation et à l’application des résultats de
l’analyse génétique dans le traitement par la
warfarine. Aux États-Unis, la National Academy of
Clinical Biochemistry a mis sur pied un comité,
formé d’experts provenant des milieux universitaires,
industriels et gouvernementaux, qui formule des
lignes directrices de pratique clinique à l’intention
des scientifiques, des pharmaciens, des cliniciens et
des organismes de réglementation62. En outre, la
Critical Path Initiative de la FDA finance un projet
de recherche dont l’objectif consiste à concevoir des
algorithmes posologiques personnalisés dans le
traitement par la warfarine54.
Questions d’implantation
La pharmacogénomique pose encore certains
problèmes, notamment la normalisation et le contrôle
de la qualité des tests, le stockage de l’information
génétique et les questions d’éthique, dont la
confidentialité et le risque de discrimination fondée
sur la génétique63. Si l’analyse génétique est vouée à
devenir une pratique courante, il sera nécessaire
d’offrir de la formation sur l’interprétation et la
diffusion des résultats d’analyse, par exemple, en
matière de counseling des patients.
Des données probantes indiquent que le
polymorphisme d’autres gènes, qui influenceraient
l’action et le métabolisme de la warfarine, dont PROC
(protéine C), APOE (apolipoprotéine E), GGCX
(gamma-glutamyle carboxylase), CALU (caluménine)
et EPHX1 (époxyde hydrolase microsomale),
modulerait également la réponse à la warfarine33,38,64-66.
Quand tous les allèles qui influencent la réponse à la
warfarine, sans égard à l’origine ethnique, auront été
isolés, il sera possible de concevoir un algorithme
posologique général, applicable à toute la population.
Le rôle exact de la pharmacogénomique n’est pas tout
à fait clair encore, et les données probantes sur son
utilité clinique et économique, qui émergeront à
l’avenir, préciseront sa place dans l’adaptation
posologique de la warfarine.
L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)
est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens. (www.acmts.ca)
5
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Glossaire
Allèle : une autre version d'un même gène, située
sur le même locus du chromosome.
Génotype : Ensemble de l'information génétique
(allèles) d'une personne ou composition génétique
d'un locus précis du chromosome.
Haplotype : Ensemble de polymorphismes
transmis ensemble.
Citer comme suit : Ndegwa, S. La pharmacogénomique et
la warfarine [Notes sur les technologies de la santé en
émergence, numéro 104]. Ottawa : Agence canadienne des
médicaments et des technologies de la santé; 2007.
***********************
L'ACMTS assume l'entière responsabilité de la forme finale et
du contenu de ce bulletin. Les opinions exprimées dans ce
bulletin sont celles de l'ACMTS et ne représentent pas
forcément celles de ses examinateurs.
L'ACMTS remercie les examinateurs externes qui ont eu
l'obligeance de commenter les versions précédentes de ce
bulletin. Examinateurs : Pollen K.F. Yeung, BScPharm
PhD, Université Dalhousie, Ronald E. Reid, BSP PhD,
Université de la Colombie-Britannique.
La production de ce rapport a été rendue possible par l’apport
financier de Santé Canada et des gouvernements d’Alberta, de
la Colombie-Britannique, du Manitoba, du NouveauBrunswick, de la Terre-Neuve-et-Labrador, des Territoires du
Nord-Ouest, de la Nouvelle-Écosse, du Nunavut, de l’Ontario,
de la Saskatchewan et du Yukon. L’Agence canadienne des
médicaments et des technologies de la santé assume l’entière
responsabilité de la forme finale et du contenu de ce rapport.
Les opinions exprimées dans ce rapport ne représentent pas
forcément celles du Santé Canada ou de gouvernements
provinciaux ou territoriaux.
ISSN 1488-6332 (en ligne)
ISSN 1486-2972 (imprimée)
CONVENTION DE LA POSTE-PUBLICATIONS NO 40026386
RETOURNER TOUTE CORRESPONDANCE NE POUVANT
ÊTRE LIVRÉE AU CANADA À AGENCE CANADIENNE
DES MÉDICAMENTS ET
DES TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ
600-865 AVENUE CARLING
OTTAWA ON K1S 5S8
Pharmacogénomique : Étude, par analyse
génétique, de l'effet des variantes génétiques sur la
réponse à un médicament afin d'optimiser
l'efficacité et de réduire au minimum les effets
indésirables du traitement médicamenteux.
Polymorphisme : Modification des nucléotides
dans un gène.
Type sauvage : Allèle de départ, choisi comme
allèle de référence, d'un gène dans une population.
Voici les numéros de référence des
polymorphismes issus d'une simple modification
d'un nucléotide, selon le fichier de données de
NCBI : CYP2C9*2 (rs1799853), CYP2C9*3
(rs1057910), VKORC1 −1639G>A (rs9923231),
−1173C>T (rs9934438), 1542G>C (rs8050894),
2255T>C (rs2359612), 3730G>A (rs7294).
L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)
est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens. (www.acmts.ca)
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