Le système de prothèse épirétinienne Argus II de

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Le système de prothèse épirétinienne Argus II de
Le système de prothèse épirétinienne Argus II de Second
Sight va être implanté pour la première fois sur des
patients non-voyants souffrants de DMLA « sèche »
Cinq patients non-voyants atteints de dégénérescence maculaire liée
à l’âge bénéficieront de l’œil bionique, un traitement révolutionnaire,
au Manchester Royal Eye Hospital, au Royaume-Uni
Lausanne, Suisse, le 16 septembre 2014 - Second Sight Medical Products Inc.
(Second Sight) annonce aujourd’hui le lancement d’une étude visant à évaluer si
des patients non-voyants, avec une perte totale de vision centrale à cause d’une
Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA), peuvent bénéficier d’une rétine
artificielle, le système de prothèse épirétinienne Argus II. Il s’agit d’une première au
niveau mondial. En effet, les implants rétiniens actuellement sur le marché sont
pour l’instant destinés uniquement aux patients souffrants de rétinite pigmentaire,
une affection ophtalmologique rare.
L’étude de faisabilité doit démarrer en novembre. L’essai sera mené par Paulo
Stange, ophtalmologiste consultant, spécialiste de la chirurgie vitréo-rétinienne,
rattaché au Manchester Royal Eye Hospital, et Professeur d’ophtalmologie et de
régénération de la rétine à l’Université de Manchester.
La DMLA sèche est une maladie beaucoup plus répandue que la rétinite pigmentaire
(RP). Au niveau mondial, on estime que 1,5 million de personnes sont atteintes de
RP (1) contre 20 à 25 millions de personnes souffrant de DMLA sèche (2). Selon
l’association DMLA, plus d’un million de personnes en France sont atteintes de DMLA
(3).
« Nous sommes ravis de mener cet essai d’implants rétiniens chez des patients
atteints de DMLA, une première mondiale, au sein du Manchester Royal Eye Hospital
», indique le professeur Stanga, qui est également Directeur du Laboratoire de
Régénération de la Vision de Manchester (MVR – Manchester Vision Regeneration)
au sein de l’institut national de recherche en santé (National Institute for Health
Research) NIHR/Wellcome Trust Manchester Clinical Research Facility. « Cette
technologie révolutionnaire change la vie des patients et restaure une partie de leur
fonction visuelle, ce qui les aide à gagner en indépendance. »
« La forme sèche de la DMLA est une maladie très répandue mais impossible à
traiter. Dans les pays occidentaux, c’est la principale cause de cécité.
Malheureusement, avec une population qui vieillit, cette pathologie se développe.
Nous pensons que les patients atteints de DMLA sèche ont le même profil de risque
que les patients souffrants de RP. »
« Nous allons limiter pour l’instant notre étude à la forme sèche de la DMLA. Si les
résultats sont probants, nous réfléchirons à recruter des patients atteints de la
DMLA humide, la forme avancée de la maladie. »
« En 1992, le professeur Mark Humayun, qui a co-développé le système Argus, a
utilisé une sonde rétinienne pour stimuler la rétine de patients atteints de DMLA
sèche et de DMLA humide », précise Grégoire Cosendai, vice-président Europe pour
Second Sight Medical Products. « Dans les deux formes de la maladie, les patients
ont indiqué qu’ils percevaient à nouveau la lumière. »
« La différence entre les patients atteints de DMLA sèche et ceux qui souffrent de RP
tient au fait que les patients DMLA gardent un peu de vision périphérique. Les
patients RP avec une maladie avancée n’ont pas de vision périphérique. C’est
pourquoi nous avons décidé de traiter en premier les patients atteints de RP. Cet
essai vise à établir si ces patients atteints de DMLA sèche, avec une perte de vision
importante – ce sont des patients non-voyants – peuvent bénéficier d’une vision
artificielle dans leur champ de vision central tout en continuant à utiliser ce qui
reste de leur vision périphérique naturelle. C’est un domaine de recherche
totalement novateur. »
« Il s’agit d’un essai important car, jusqu’à maintenant, on ne pensait pas que la
rétine artificielle pouvait convenir aux personnes atteintes de DMLA », indique Tony
Rucinski, Directeur Général de la Macular Society, une association de patients
britanniques. « Nous suivrons ces travaux avec attention. Environ 200 personnes
sont diagnostiquées chaque jour au Royaume-Uni pour la DMLA et une société qui
vieillit implique que plus de personnes seront touchées dans les années à venir. Il
est impératif de trouver de nouveaux traitements. Ces recherches vont dans le bon
sens. »
Le système Argus II de Second Sight a obtenu le marquage CE en Europe en 2011
et l’autorisation de la FDA américaine en 2013. C’est la première prothèse
épirétinienne à avoir obtenu ces approbations au niveau mondial. L’Argus II a d’ores
et déjà été implanté chez plus de 90 patients. Plusieurs de ces patients vivent avec
la prothèse depuis plus de sept ans, ce qui démontre la fiabilité à long terme du
dispositif. La société a publié 20 articles dans des journaux à comité de relecture,
dont le plus récent dans BMC Ophthalmology : “The Argus II prosthesis facilitates
reaching and grasping tasks: a case series” by Kotecha et al in BMC Ophthalmology
2014, 14:71.
Grâce à une caméra miniature logée dans les lunettes du patient, l’Argus II
convertit des images vidéos capturées en plusieurs séries de pulsations électriques
qui sont transmises sans fil à un faisceau d’électrodes placées à la surface de la
rétine. Ces pulsations viennent ensuite stimuler les cellules rétiniennes, ce qui
résulte en la perception de motifs lumineux par le cerveau. Le patient apprend alors
à interpréter ces motifs lumineux tout en récupérant des capacités visuelles.
(1) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC39310/
(2) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1125371/
(3) http://www.association-dmla.com/dmla.php
A propos de la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA) sèche
La DMLA sèche est plus répandue que la DMLA humide. La DMLA sèche affecte 85
pour cent des patients atteints de DMLA. La DMLA sèche se développe lentement et
engendre une perte progressive de la vision centrale, mais n’affecte pas la vision
périphérique. Il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement contre la DMLA.
A propos de la rétinite pigmentaire (RP)
La RP est une maladie héréditaire grave qui engendre une dégénérescence
progressive des cellules sensibles à la lumière dans la rétine. Elle génère une
déficience visuelle majeure et conduit à la cécité. On estime que 1,2 million de
personnes en sont atteintes dans le monde. Le système Argus II de Second Sight
utilise la stimulation électrique pour contourner les cellules hors d’usage et pour
stimuler les cellules viables restantes afin d’induire une perception visuelle chez les
non-voyants. L’Argus II est la première rétine artificielle à avoir reçu le marquage
CE en Europe et l’autorisation FDA aux Etats-Unis.
A propos du système Argus (R) II
Le système Argus II est la seconde génération de prothèses rétiniennes de Second
Sight, qui suit le système Argus I lancé en 2002. Le système est autorisé en Europe
et aux Etats-Unis et il a été implanté chez plus de 90 patients dans le monde. Le
système est remboursé en Allemagne, en Italie et aux Etats-Unis; et il est
disponible dans 16 centres d'excellence en Europe.
A propos de Second Sight
Second Sight Medical Products, Inc., basée à Los Angeles, en Californie, a été
fondée en 1998 dans le but de créer une prothèse rétinienne pour restituer la vue
chez des patients non-voyants atteints de dégénérescences rétiniennes
périphériques, telles que la rétinite pigmentaire. En faisant preuve de dévouement
et d’innovation, l’objectif de Second Sight est de développer, de fabriquer et de
commercialiser des prothèses visuelles implantables pour permettre à des
personnes non-voyantes d’avoir une plus grande autonomie. Le siège américain de
la société est basé à Sylmar en Californie, et le siège européen est basé à Lausanne,
en Suisse.
Pour plus d’informations : http://www.2-sight.com
Le Central Manchester University Hospitals NHS Foundation Trust (CMFT) est
un fournisseur leader de soins de santé spécialisés à Manchester, traitant plus de un
million de patients chaque année. Ses huit hôpitaux spécialisés (Manchester Royal
Infirmary, Saint Mary’s Hospital, Royal Manchester Children’s Hospital, Manchester
Royal Eye Hospital, University Dental Hospital of Manchester et Trafford Hospitals)
accueillent des centaines de cliniciens de niveau mondial et du personnel
universitaire qui se consacre à la recherche des meilleurs soins et traitements pour
les patients.
http://www.cmft.nhs.uk
L’Université
de
Manchester
est
membre
du
Russell
Group,
un
réseau
d’universités du Royaume-Uni axées sur la recherche scientifique. C’est l’Université
la plus vaste et la plus prisée du Royaume-Uni. Elle compte 20 écoles et des
centaines de groupes de recherche spécialisés, pionniers dans l’enseignement et la
recherche pluridisciplinaire au niveau mondial. Selon l’évaluation de la recherche
scientifique (Research Assessment Exercise) de 2008, l’Université de Manchester est
l’une des plus grandes universités de recherche du pays, classée troisième du
Royaume-Uni en termes de capacités de recherche. 25 prix Nobel ont étudié ou
travaillé au sein de l’Université. Pour 2011/12, l’Université a eu un revenu de 807
millions de livres sterling.
Plus d’informations : http://www.manchester.ac.uk
Le NIHR/Wellcome Trust Manchester Clinical Research Facility (MCRF) est
une unité spécialement conçue pour la recherche en médecine expérimentale afin
d’offrir aux patients de nouvelles molécules et de dispositifs médicaux. Cette unité
est installée au Central Manchester University Hospital NHS Foundation Trust et
reçoit des fonds du National Institute for Health Research (NIHR, Institut national
pour la recherche en santé). Le MCFR dispose d’équipements et d’installations haut
de gamme lui permettant de réaliser des études chez l’adulte et l’enfant. Il dispose
également d’une équipe d’infirmiers spécialisés dans la recherche et d’une équipe de
soutien. Une antenne satellite, le Children’s CRF du Royal Manchester Children’s
Hospital, est à la pointe de la recherche dans les troubles de la fonction rénale, les
troubles métaboliques et auditifs.
Plus d’informations : www.wtcrf.nhs.uk et www.childrenscrf.org
Le National Institute for Health Research
Le National Institute for Health Research (NIHR, Institut national pour la recherche
en santé) est financé par le Ministère de la Santé afin d’améliorer la santé et
l’économie nationale grâce à la recherche. Depuis sa création en avril 2006, le NIHR
a transformé la recherche menée au NHS. L’Institut a augmenté le volume de
recherche appliquée pour le bénéfice des patients et du grand public, a accéléré la
transformation de découvertes scientifiques basiques en bénéfiques tangibles pour
les patients et l’économie et a permis de former et soutenir les personnes qui
pilotent et contribuent à la recherche médicale appliquée. Le NIHR joue un rôle
important dans la stratégie de croissance économique du gouvernement, en attirant
de nouveaux investissements issus des industries des sciences de la vie via son
infrastructure de niveau mondial dans la recherche médicale. Le personnel du NIHR,
ses programmes, ses centres d’excellence et systèmes représentent le système de
recherche médicale le plus intégré au monde.
Plus d’informations : http://www.nihr.ac.uk
Contacts Médias & Analystes
Andrew Lloyd & Associates
Juliette dos Santos / Sandra Régnavaque
[email protected] / [email protected]
Tel: +33 1 56 54 07 00

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