Co-Creation - Danone Communities
Transcription
Co-Creation - Danone Communities
Co-Creation What about co-creation? Co-creation is a major practice of social innovation, in order to build partnerships, innovate and reach a bigger impact. Co-creation enables enrichment of activities and ways of doing of the different stakeholders. We will focus on 2 dimensions: • essential practices to cobuild efficiently on the field •co-construction : a lever for organization & individual transformations Reporter : Lea Farnier Topic Leaders : Kriztina TORA & Sarah ERTEL / Be-linked Facilitator : Scribes : Participants: Alicia LEVINE / Dow Coming Anne LE GUILLOU / DANONE Anne-Amélie BESSON / AT HEC Benedicte Faivretavignot / HEC Carine DARTIGUEPEYROU / UNIQUENESS Christian DE BOISREDON / SPARKNEWS Daphné LECLABART / IMS entreprendre Emmanuel NDIONE / Enda Graf Sahel Erika COGNE / Accenture Fabienne POUYADOU / care Gauthier HAUCHART/ Epiceries solidaires Gregory JECHOUX/ be linked Henri BUET / MALIN Ibrahima KANE / LDB Ivan LEMINTIER / ICTHYS Jérome TUBIANA / DANONE Judit JAKUBOWICZ / convergences Kristina TORA / be linked Leila HOBALLAH / Make Sense Maëva TORDO / Noise Marie LERIVAIN / IMS Entrepren Marion CESSELIN / Essec Melanie GRIGNON / VEOLIA Michael KNAUTE / CONVERGENCES Muriel PENICAUD /DANONE Nelly PEREZ / AT HEC Nicolas MANN/ Be-linked Olivier GILBERT / VEOLIA Sarah ERTEL / BE LINKED Stéphane DOYON / MSF Thomas BLETTERY / ASHOKA Thomas SORRENTINO / Ashoka Co-Creation DOs -trouver des leaders chez les partenaires, référents, ambassadeurs, qui ont les budgets, les compétences -gouvernance stable dans le projet, y passer du temps -trouver l’intérêt de l’entreprise -appui très fort du top management chez TOUS les partenaires : les chefs de projet doivent se sentir soutenus -les actionnaires doivent aussi être impliqués et connaitre le terrain -la situation dépend du type d’entreprise : la mise en place de tels projets peut s’avérer plus difficile pour les entreprises de production, mais peut être plus facile pour les entreprises de service -difficulté de montrer l’impact business du projet : retour sur investissement (à l’exception du projet Croix-Rouge !). L’objectif doit être de fédérer les gens autour d’un projet sympa ! -la formalisation est indispensable : objectifs, indicateurs, contractualisation, feuille de route même si cela impose de la bureaucratie… -courbe d’apprentissage inévitable, surtout dans les pays émergents ! Il faut accepter et accompagner l’apprentissage -Imposer un monitoring en continu, à l’aide d’experts si besoin (EHESS, ONG…) -ne pas forcément vouloir répliquer tout de suite le pilote/projet, laisser le temps au pilote de faire ses preuves -avoir la volonté de résoudre des problématiques particulières (pour quoi, pour qui ?) mais ne pas négliger une vision macro en parallèle (pour ne pas se perdre) -favoriser les rencontres entre experts ou professionnels, les groupes de travail sur des thèmes, et favoriser l’innovation participative -ne pas se limiter aux projets pilotes, avoir une vision plus large -transparence IDEES CLEFS : créer la confiance, engager les interlocuteurs, favoriser l’apprentissage, imposer la clarté des objectifs, développement RH au sein de l’entreprise, flexibilité, le temps doit être un allié, bien définir les besoins des bénéficiaires, bien identifier et ne pas oublier les parties prenantes concernées, savoir-être (humilité, pragmatisme, remise en question permanente…), définition précise des rôles de chacun, gouvernance (construction d’une plateforme au début puis groupes de travail, gestion des medias (attention à bien communiquer et pas trop tôt !) Co-Creation DON’T’s -pas d’idéologie ! -pas de « prestation » des ONGs qui viendraient remplir les lignes stratégiques de l’entreprise (sortir de la relation prestataire-fournisseur) >> construire le projet ensemble, écouter les ONG dès la construction du projet ! -ne pas penser que l’ONG va permettre de résoudre tous les problèmes (exemple de Veolia et de Danone au Bangladesh) -pour l’ONG, ne pas être dans la contrainte de fournir des chiffres de rentabilité au stade pilote (qui permettrait d’argumenter en interne), mais plutôt prendre des risques (les projets pilotes ne sont en général pas très couteux pour l’entreprise) -avancer sans avoir identifié les gains et pertes de chacun -attention aux objectifs cachés ou business, qui doivent être assumés par l’ONG (ex : partenariat de WWF avec Total) -ne pas y aller si on n’est pas 100% convaincu IDEES CLEFS : lutter contre les a priori, pas de « prestation » des partenaires, sortir du stade de projet pilote, pas de projet trop exigeant en chiffres/résultats au départ, ne pas être trop pressé, ne pas penser à des échelles trop grandes au départ Co-Creation Challenges > Changement dans votre organisation # Tous : Apports complémentaires entre les partenaires de compétences indispensables # Pour Veolia : programme « Voisins Malins » >> les ONG permettent de mobiliser les locaux Cela permet aussi de mobiliser d’autres acteurs : Etat, PIMS, académies sur des sujets sociétaux Ces nouvelles questions permettent de revenir au coeur de métier : le coté social # Pour Renault : impact sur les collaborateurs, sur les relations avec les pouvoirs publics (renouées) # Pour Danone : si Danone a décollé, c’est aussi par les créations des Fonds qui ont entrainé les partenariats # Pour Renault : obligation d’engager aussi les financiers #Pour Danone : Changement aussi du point de vue de la rémunération : cela permet de garder les talents (Exemple de Danone et de ses People Surveys) Remarque : Tenir compte du temps de rentabilité des projets qui peut être long (s’ils le sont un jour !) > Challenges : -penser en dehors du cadre -Passage de l’individu au collectif -changer la culture de l’entreprise -nouveaux processus de co-construction -penser à tous les partenaires -de la co-construction à la co-évolution -apprentissage permanent -renouveler l’offre -les process RH ont évolué -modifier la vision socio-économique de l’entreprise -élargissement du cercle des interlocuteurs -regard nouveau sur le client potentiel/consommateurs -marge opérationnelle vs. cout marginal -mise en place de l’innovation Co-Creation Business cases shared Présentation de Be-Linked – Kriztina TORA & Sarah ERTEL > Mission : Faciliter la collaboration entre ONGs et entreprises > Exemple : Projet entre Agrisud international (ONG) et le Club Med (2007) au Sénégal et au Brésil : approvisionnement des centres de vacances en fruits et légumes cultivés par les petits producteurs locaux > Difficulté : une réplicabilité assez difficile au Brésil (deuxième site pilote) > Bénéfices mutuels : acceptabilité des activités (Club Med) et nouveaux débouchés pour les produits locaux (Agrisud) > Challenges : engagement de l’ensemble de l’entreprise (filiales autant que fonctions transverses), temps nécessaire pour la mise en place (corporate vs. terrain), convaincre les directions Achats de la valeur ajoutée de l’ONG pour le sourcing et problème de la culture > Conclusion : -Challenges : -Culture et gestion du temps et des projets qui diffèrent entre les partenaires -Jargons respectifs -Question du compromis sur les résultats attendus par chacun -Question du partage de temps, de l’information et des ressources -Do’s -Ecoute mutuelle pour mieux comprendre les différences de chacun -Connaissance réciproque des organisations et des modes de fonctionnement -Engagement mutuel -Oser la confiance >> En résumé, enjeu de construire sur des bases saines : équité, transparence, bénéfices mutuels Co-Creation Business cases shared Présentation ASHOKA, « HYBRID VALUE CHAINS » – Thomas Sorrentino Ashoka est un réseau d’entrepreneurs sociaux, présent dans 70 pays et dans divers domaines d’activité (ex : précarité énergétique) > Mission : Principe du « full économique citizen » (chaque citoyen doit pouvoir être un acteur économique, à la fois consommateur et producteur) Rôle d’Ashoka : optimiser les compétences de chacun En 2012 : publication d’un cadre directeur (« Hybrid Value Chain ») pour faire tomber les murs entre deux mondes qui ont chacun une partie de la solution>> barrière culturelles, produits non adaptés… > Exemple 1: En Colombie, le programme « Housing for All » qui formalise une collaboration entre Colceramica et des organisations sociales (Kayros et Aprodefa). Le principe est de former des populations précaires aux métiers du porte-à-porte, afin de commercialiser les produits de l’entreprise Colceramica (entre autres, conseils sur la façon d’accéder à ces produits) Résultats : Réduction des coûts de Colceramica de 30%, 300 femmes touchent désormais un revenu régulier > Exemple 2: Au Mexique, Amanco et des organisations sociétales ont aidé à la formation de groupes de personnes afin de faciliter l’accès à des financements, par exemple pour du matériel d’irrigation. > Conclusion : # Do’s -tout mettre à plat et se poser les bonnes questions (même si elles font mal !) -reconcevoir la chaine de valeur -impliquer les leaders/trouver des ambassadeurs pour le projet # Don’ts -ne pas sous-estimer le temps pour connaitre les personnes en face de soi -ne pas chercher à obtenir des résultats trop rapidement (pas forcément représentatifs) -rester discret en termes de communication au début # Challenges -changer les habitudes -évaluer les impacts -changer d’échelle -développer tout l’écosystème Co-Creation Business cases shared Croix-Rouge Malin – Henri BUET > Constat : Mauvaise alimentation des enfants : 100 000 environ sont concernés (causes : problème d’éducation et/ou de moyens) > Ambition du programme : proposer la même offre que pour les autres consommateurs, en favorisant l’accès aux produits des supermarchés (Programme initié par Martin Hirsh) Cela repose sur un partenariat entre Blédina et la Croix-Rouge (et AT HEC) : les produits concernés (alimentation infantile) sont vendus dans des supermarchés mais à des prix plus bas, au moyen de chèques-déjeuner 3 axes pour le projet : accès au produit, éducation à la nutrition infantile, évaluation des impacts Remarque : on enlève la marge du producteur Danone, mais celui-ci a accès en contrepartie à plus de consommateurs Actuellement : 4 villes pilotes et déjà 2 ans d’expérience pour le projet > Conclusion # Do’s -y croire -écoute mutuelle, pas d’objectifs cachés -confiance -temps (long…) # Don’ts -pas d’objectifs business (mais des contraintes !) -aller trop vite -instrumentaliser l’autre -avoir des a priori Co-Creation Business cases shared Fonds Danone Ecosystème, Jérome Tubiana > Mission : renforcer le tissu économique et social de l’entreprise (créé en 2009, fin en 2015) > Fonds : 100 millions d’euros En 2012 : 40 projets, jusqu’à 2 millions d’euros investis par projet > Axes de travail principaux : Producteurs lait et fruits, recyclage et emballage, BOP, territoires où Danone est implanté > Exemple 1 : coopératives en Ukraine 80% du lait est produit par des petits éleveurs Projet : Création de 20 coopératives et « capacity building » pour les éleveurs 1 million d’euro investis en 2 étapes Résultats attendus : 1600 emplois, compétences, sécurité et augmentation des revenus en Ukraine, sécurisation de l’approvisionnement en lait pour Danone, qualité, prix de revient pour Danone Difficulté : Décalage d’objectifs cependant entre modèle ukrainien et Danone > Exemple 2 : Horizon chez Danone en France (programme qui marche très bien) Axes de travail : Coûts de production, qualité nutritionnelle du lait… Partenaire : Institut de l’élevage Reconnexion de Danone avec ses éleveurs et avec ses consommateurs (« Lait de nos éleveurs »), mais aussi avec les salariés (fierté de l’engagement de l’entreprise) Bénéfices : à la fois sociaux et sociétaux > Conclusion : enseignements -un projet ne doit pas reposer uniquement sur la bonne volonté des dirigeants -il doit créer de la valeur pour l’entreprise et l’écosystème -la mesure d’impact est clef -on peut transformer sans co-construire mais la co-construction apporte beaucoup - challenge culturel, rapport au temps -vers un nouveau modèle d’entreprise : création de « share value » avec tous les partenaires impliqués Co-Creation Business cases shared Veolia – Olivier GILBERT & Mélanie GRIGNON > Mission de l’entreprise : Métier de gestion de services, existence d’un cahier des charges avec objectifs. Il s’agit d’une entreprise très décentralisée. > Domaines de compétences : Gestion de l’eau / service à l’énergie / propreté / transport de personnes (bientôt vendu) Veolia pratique la co-construction depuis le début de son activité ! > Constat : Augmentation de la précarité, de la demande, des besoins. > Exemple : Au Maroc à Tanger, création des « branchements sociaux » : travail avec la Fondation Veolia, ONGs, experts, fonctionnaires locaux>> la co-construction est ici fondamentale ! Aujourd’hui Veolia travaille, pour réaliser ses missions, notamment dans les pays émergents, avec des acteurs aux expertises complémentaires des seinnes (notamment en socilogie) : ONGs, associations locales, Unicef, JPAL… Un pôle innovation sociétale a été créé récemment. Remarque : Difficulté de communiquer sur ces sujets >> Veolia partage les opérations avec des autorités délégantes, en général publiques, qui lui ont confié la gestion de leurs services, et qui, elles, communiquent sur ces programmes qu’elles ont décidé et avec qui Veolia les co construit. Toute communication doit en général être faite/validée avec les autorités locales. Ces projets de développement de l’accès aux services essentiels pour les populations défavorisées font partie en général des missions confiées par les autorités à Veolia, et font l’objet d’innovation en continu. Ils sont de plus sont très importantes en termes de culture interne pour experimer le sens au métiers de service de Veolia qui en effet a été créée il y a 160 ans en France pour génraliser les services d’eau et d’assainissement à tous dans les villes et les améliorer. Co-Creation Business cases shared Enda Graf Sahel (ONG au Sénégal) – Emmanuel NDIONE > Mission : Produire une meilleure interaction entre environnement et société Il existe une forte zone de pauvreté et malnutrition dans la banlieue de Dakar Création d’une pate alimentaire faite de produits locaux distribuée largement : « Lemateki » Coût : 20g à 25 Francs CFA, aujourd’hui il est produit par Danone 12% de taux de pénétration (ce qui est bien !) > Ce qui a changé avec le partenariat avec Danone Avant le projet, la solidarité nationale n’existait pas vraiment (cela reposait plutôt sur l’Etat, l’Eglise, la famille…) La lecture de son écosystème a aussi changé : nouvelle vision de son entourage Création de nouvelles relations grâce à la co-construction et de nouvelles perspectives Il y a désormais un passage des ambitions politiques vers le social, et cela permet de « reconstruire la nation par le bas » Mais la dépendance est forte envers Danone (même si le projet a aussi recours à du personnel de l’ONG et de l’Etat Sénégalais) Actuellement : négociations pour lancer l’entreprise et pour savoir qui va produire le produit Co-Creation Business cases shared CARE – Fabienne POUYADOU > Constat : Le fait d’avoir des relations ONG-entreprises est assez récent (quelques années seulement) > Mission : L’ONG intervient dans 75 pays et lutte contre l’extrême pauvreté Elle bénéficie de fonds privés et publics 15000 salariés chez CARE dont 98% de locaux CARE est convaincu que les entreprises peuvent faire partie de la solution L’ONG est impliquée dans beaucoup de partenariats mais pas tous reposent sur la co-création (mécénat seulement parfois, d’autres fois mécénat plus stratégique…) Les vrais partenariats de CARE qui font de la co-construction sont ceux avec Danone et Lafarge Exemples de partenariats : Avec Danone en Egypte, Allianz pour la microassurance, Jita au Bangladesh (distribution) NB : Etude Enea/CARE sur les projets BOP en 2011 > Conclusion : challenges # Pour l’entreprise et l’ONG : -relationnels -culturels -mesure de l’impact social # Pour l’ONG seulement : -problème RH : compétences entrepreneuriales -Organisationnel : flexibilité, adéquation des structures juridiques… -financier : nouveau modèle économique à identifier Pour l’entreprise seulement : -shift culturel -manque de flexibilité -timing Remarque : les entreprises ne « bougeront » vraiment que quand elles seront obligées… (par la loi). Co-Creation Next possible steps Potential topics to dig in & possible dates / co-building formats CLOUD créer la confiance, engager les interlocuteurs, favoriser l’apprentissage, imposer la clarté des objectifs, développement RH au sein de l’entreprise, flexibilité, le temps doit être un allié, bien définir les besoins des bénéficiaires, bien identifier et ne pas oublier les parties prenantes concernées, savoir-être (humilité, pragmatisme, remise en question permanente…), définition précise des rôles de chacun, gouvernance (construction d’une plateforme au début puis groupes de travail, gestion des medias (attention à bien communiquer et pas trop tôt !) lutter contre les a priori, pas de « prestation » des partenaires, sortir du stade de projet pilote, pas de projet trop exigeant en chiffres/résultats au départ, ne pas être trop pressé, ne pas penser à des échelles trop grandes au départ