MUGELLO CLASSIC Autodromo del Mugello, 26

Transcription

MUGELLO CLASSIC Autodromo del Mugello, 26
Trophée F3Classic
MUGELLO CLASSIC
Autodromo del Mugello, 26 - 27 Avril 2014
Che spettacolo !
La Francia picchia l'Italia
Depuis des années Gigi nous disait d’inscrire au Trophée une course au Mugello, selon lui le plus
intéressant des circuits italiens. Il avait raison. Le prestige, l’histoire de Monza est certes incomparable
mais la piste du Mugello est plus variée. Et puis l’environnement de la Toscane bien verte en cette
saison est si agréable. Quelques amis ont pris le temps d’une escapade à Florence et à Sienne pour
faire de ce week-end un moment de vraies vacances.
Nous savons que Martine aurait aimé mais sa cheville cassée à Dijon la cloitre chez elle. Martine
aurait aussi beaucoup aimé ce qui est arrivé à Jean-Pierre et que nous allons vous raconter.
Essais libres :
Pour les Italiens c’est une formalité mais pour les non-Italiens c’est un travail redouté. Il faut
apprendre la piste qui est décrite comme difficile avec des virages aveugles rapides. On en tremble. A
ce jeu deux gagnants : Bianco qui survole les
débats – il a mené la veille des essais qui l’ont
familiarisé avec le tracé « You know, practice
makes you much better ! » Dans le clan des
incultes, c’est Gerbout qui gagne. Il réalise le
deuxième temps devant Leone. Angoisse dans
les autres équipes qui pataugent dans le choix
des rapports à adopter. Soucis pour Lajoux qui
est arrêté sur le circuit. Il ne peut tourner mais
finalement ce n’est qu’un léger problème qui
sera vite réglé. Sa voiture était raide neuve,
reconstruite à la perfection par son Team
Historic Project en une semaine, après le crash
de Dijon. Chapeau à ces supers mécanos qui ont refait une coque et tout remis en ordre en un temps si
court ! L’enjeu pour Fred était de tout roder en prévision de Monaco.
Monnet avec son père ont monté son moteur dans l’auto, la veille, en Italie, chez Ellegi. Les dernières
mises au point se font en direct sur la pit-lane. Il a l’occasion de mesurer que ce moteur marche bien
mieux que celui qui avait été bricolé en 2013. Ce dernier, passé au banc ne faisait pas 2 litres et
développait 120cv !
Une rapide revue des effectifs présents : Patrice Lafargue profite de sa présence dans ce meeting en
CER pour faire une pige en F3 chez Chateaux Sport. Bruno Lambert a vendu sa MK37. Il conduit
maintenant la RT3 ex-Andouard « C’est autre chose ou ça me convient mieux ! J’ai gagné plus de 10
places ! ». Arnaud Dousse a des ennuis avec l’entrainement de sa pompe à injection. Il sera plusieurs
fois en panne durant ce week-end à oublier. Incandela a lui aussi un nouveau moteur Ellegi. Son auto
va bien. Comme les autres il apprend le tracé. Eric Martin est comme toujours joyeux et pourtant s’il
va vite dans les virolos, sa voiture rame en vitesse de pointe. Un bataillon italien renforce les troupes :
Castellano, Talleri, Angiolanni et notre ami Sicilien Macri que nous n’avions pas revu depuis Imola
l’an dernier. Moores a fait le long voyage d’Angleterre – il avait déjà mené sa voiture en Italie après
Dijon. Jacobs est forfait car il n’a pu réparer sa voiture dans les temps. Angela Grasso, retenue par un
souci familial au dernier moment, ne peut être présente.
Essais qualifs :
Tous les temps descendent de deux secondes. Enfin presque tous mais pas les miens. Grrrrrrrrrr.
Gerbout, (un frenchie) fait la pôle, nettement. Pourtant il n’est pas le plus rapide en ligne droite. Ce
privilège est celui de Notari qui a choisi une autre stratégie en roulant avec un minimum d’appui. La
F3 devient très technique. JP Eynard est aussi sur la première ligne à presque une pleine seconde. Il a
refait une boite plus convenable. Bianco et Lajoux sont sur la deuxième ligne. Et Valerio Leone ? Il
n’a pas fait un tour. Il a cassé un porte moyeu arrière et devra partir en dernière position. Valerio
utilisait sa RT3 VW, afin de préserver sa March habituelle pour Monaco. Pierre Merche améliore ses
temps de 3 secondes et s’installe à une excellente septième place.
Course 1
Procédure de départ normale avec arrêt sur
la ligne, tour de formation etc.. Les feux
sont rouges. On nous avait dit qu’ils
seraient éteints rapidement. Pascal Gerbout
se le rappelle tellement bien qu’il bouge un
peu alors qu’ils sont encore rouges. Disons
qu’il bouge d’un chouillas, traduit en cm
c’est assez peu - je n’ai plus la
correspondance précise en tête. Bien sûr il
ne part pas. Il rate même le vrai départ
puisque son pied droit est alors revenu sur
le frein. Na ! Premier tour, Eynard-Machet
est le leader. Deuxième tour, Gerbout a
repris son bien et Bianco est troisième.
Leone a déjà doublé 13 voitures et il continue sa remontée. Lajoux passe Bianco. Honnorat en
délicatesse avec un maitre cylindre part en tête à queue, à grande vitesse au tout début d’un freinage.
Eric Martin l’évite de justesse. Sa manœuvre sauve deux voitures « Je t’ai vu arriver sur moi, je ne sais
comment te remercier de m’avoir évité » – Dommage pour Eric qui lâche le groupe avec lequel il
aurait lutté. Dousse entame un chassé-croisé avec Bianco qui les occupe plusieurs tours – jusqu’au
retrait de Dousse qui se range gentiment sur le bas-côté. Et Valerio remonte… 52, 17, 18 soit Notari,
Lafargue, Merche, roulent bien proches puis Lafargue prend un peu de champ alors que les deux RT1
de Notari et Merche restent roues dans roues jusqu’au damier. Juste devant eux, Da Rocha est dans la
roues de Bianco. Il se rapproche. Pourra-t-il le rejoindre et le passer ? Sur le fil ? Et Leone remonte. Il
double Bianco et devient quatrième. Il double aussi Moores qui peu après. sort du virage qui
commande la ligne droite. Et les bacs sont profonds. La fin de course approche. Lambert et LVM se
bagarrent sérieusement. Si une ou deux fois Laurent parvient à s’infiltrer, Bruno inoxydable le reprend
immédiatement. Garzi n’est pas loin. Il va finir à quelques secondes.
Dernier tour. Leone ne passe plus. Comme
au Mans en 2013, il perd le podium dans le
denier tour. La fusée arrière a cassé. Pour
la deuxième fois dans le week-end il perd
sa roue.
Gerbout passe le damier le premier devant
Eynard-Machet (auteur du record du tour)
et Bianco. Il est heureux de cette première
victoire. Une minute après il est furieux :
une pénalité pour son départ « bougé » le
relègue en 8ème position. Deux heures plus
tard,
Gentleman
Pascal
relativise
« Dommage mais c’est ma faute. J’ai cédé
au stress. Je regrette mais ça ne va pas
m’empêcher de bien dormir. Je suis déjà heureux de la course sur ce beau circuit » Gentleman nous
disions.
Course 2
Le fond de la grille déterminée par le classement de la course 1, est bien chargé. Gerbout part huitième
et Leone seizième. Le croyez-vous ? Au premier passage sur la ligne, Leone est deuxième et Gerbout,
troisième. C’est vrai, pourquoi attendre ! En tête et pendant quatre tours, Eynard-Machet. Encore.
C’est son jour ? Pas sûr. Rien n’est facile. Gerbout passe Leone. Il est deuxième. Puis Les deux
compères se mangent Jean-Pierre Eynard qui devient donc troisième. Mais un drive-through rappelle
Gerbout dans la pit-lane. Gerbout a de nouveau bougé au départ. Les officiels n’attendent pas la fin de
la course pour le sanctionner. Il repasse aux stands et repart. Objectif : accrocher au moins le record du
tour. Tour 8 : Eynard-Machet repasse Leone et reprend la tête. Bagarre entre Dousse et Lajoux. Un
coup chacun puis, comme en course 1, Arnaud met son clignotant et se range sur le bas coté.
L’entrainement de la pompe est défaillant. Da Rocha en forme lui succède. Il tient en respect et à deux
secondes seulement, Rob Moores. de nouveau Leone. Gerbout avale ses concurrents dans sa chasse
au record. Il s’impatiente un peu derrière Garzi qui est à l’attaque. Au freinage, c’est l’accrochage. Les
roues s’engrènent. La RT3 jaune décolle et termine au bac. La March blanche poursuit sa route sans
dégâts. Fin de la séquence. Mais la RT3 aurait pu retomber sur la March...
Martin rame même s’il se rapprochait de Lambert en difficulté avec une jante (desserrée ?) vers la fin.
LVM traine un moteur qui devient asthmatique au fil des tours. Depuis un moment Lafargue perdait
du terrain et a du s’arrêter. Monnet n’a pas fait un tour : moteur privé d’essence par un filtre bouché.
Le diable est dans les détails.
Eynard-Machet gagne une deuxième fois. Beau doublé acquis sans facilité et avec la manière puisqu’il
domine Leone et s’empare du record du tour. Succès mérités. Viva Francia qui gagne en terre italienne.
Nous observerons nos amis qui participent à Monaco et soutiendrons nos F3Classic Boys.
Ensuite revanche à Pau ou une belle grille nous attend.
A très bientôt !
Vroom Vroom