RUN PACA 28.indd - Ici, la région PACA

Le sommaire
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LE BILLET DE CLAUDY
EDITO
Courir à l'instinct !
"La fin du marathon ?"
Je cours. Je suis sur un trail. Un peu dans la rouge... J’essaye d’écouter mon
corps, de réguler ma respiration. Je suis devant. Je ne veux pas aller trop vite de
peur de le payer un peu plus loin, de craquer carrément... Je ne veux pas aller
trop lentement, de peur de me faire remonter. Trouver le juste équilibre... Je ne
veux pas me retourner. J’ai souvent vu à la télé
ou même sur le terrain, des gars qui n’arrêtaient jamais de retourner la tête
pour juger de l’écart. C’est plus un réflexe, je sais, mais je me suis juré de ne
pas le faire. Sur un trail en plus, il vaut mieux rester hyper vigilant pour ses
appuis. La moindre erreur d’appréciation et tout peut s’arrêter... Une cheville en
vrac ! Je pense à plein de choses à la fois. Je me demande si je vais tenir ainsi.
Je me dis que je suis en train d’en baver ici en pleine montée mais que c’est
ce que je veux par dessus tout. C’est le piment de mon existence... J’essaye
d’accélérer un peu pour me rassurer, je pense à des choses négatives pour
me donner un coup de fouet... me sortir les tripes... je suis seul au monde...
je la joue à l’instinct. De tous mes sens, j’ai le sentiment que c’est l’ouie qui
fonctionne à plein... mes yeux ne quittent pas le sol aussi j’essaye de capter le
moindre bruit. j’entends derrière moi des branches qui craquent, des feuilles qui
bougent... cela ne peut pas être possible. il ne peut pas être revenu si vite dans
mes talons... je comprends vite que c’est moi en passant qui est fait bouger la
forêt. quand je commence à me faire peur tout seul, c’est que ça va mal... j’en
souris intérieurement... au moins je suis lucide... quelques spectateurs... je vais
m’en servir. j’écoute derrière moi leurs applaudissements, je sais maintenant à
quelques secondes près où se trouve mon adversaire... Ah, courir à l’oreille, c’est
formidable... comme un petit retour à l’état sauvage... j’entends les oiseaux,
j’entends les gens, j’entends quelques phrases, j’entends mes pas dans les
herbes et dans la boue... j’entends mou souffle et ceux des autres coureurs et
puis j’entends enfin le micro d’un speaker que je connais forcément... et là je
sais que c’est bientôt fini... ah que j’aime cette voix... mais j’entends aussi les
voix dans ma tête, non je ne suis pas fou... seulement un traileur qui profite de
chacun des instants de sa course... je suis un traileur pour ressentir tout cela...
je suis un traileur car côtoyer la nature, cela rend plus sauvage aussi... plus
animal, plus félin... j’ai faim de sensations... j’en redemande...
Rémy Jégard
LE SOMMAIRE
Pour ce qui concerne l’élite nationale, du moins...à l’exemple du dernier marathon Olympique qu’aucun
représentant masculin de l’équipe de
France n’a pu terminer. On pouvait
d’ailleurs s’y attendre quelque peu,
car l’approche de l’esprit Olympique
et l’amour du maillot nécessitent un
minimum d’apprentissage. L’envie
plutôt que le «minima», semble
un élément à prendre en considération pour ce genre de rendez-vous,
où la représentativité d’une nation
est quand même plus appréciable et
appréciée avec trois athlètes qui finissent en 2h 20mn (ou 2h 40mn pour
les dames), plutôt que trois abandons..
et je connais pas mal de coureurs du
Sud de la France ( il doit en exister
beaucoup aussi dans le Nord !), qui
auraient rallié la ligne d’arrivée à Londres, sur les genoux ! Côté «minima»
d’ailleurs, on a pu voir ce que cela
a donné sur le 5000m (!), avec un
athlète sélectionné, car il avait réalisé les minimas, mais dopé et ainsi
prenant la place d’un autre, au moins,
qui avait l’envie et surtout autant de
talent.Quelle solution alors pour espérer redonner au marathon un
peu de reconnaissance ?..peut être
reprendre la formule qui qualifie les
3 premiers (res) du championnat de
France, aux épreuves et championnats internationaux de la saison en
cours, en faisant fi du niveau de per-
formance, C’est un peu comme cela
se passait durant cette belle période
du cross, où les gars (puis les filles,
toujours en retard de reconnaissance),
se battaient et se préparaient toute la
saison pour rentrer dans le top 10 du
championnat de France et avoir le
plaisir (et la fierté) de porter le maillot
frappé du coq quinze jours plus tard
sur le parcours boueux du «Mondial».
Côté élite donc, c’est pas la joie sur
les 42km 195 de l’hexagone, et pourtant cette pratique populaire rempli
de joie et d’espérance des dizaines
de milliers d’adeptes sur les parcours
des «capitales»..une discipline, qui
à ce niveau par contre est donc loin
d’être en fin de course. Il reste pour
chacun à exercer une vigilance sur les
choix des épreuves, car bien souvent
les consommateurs, populaires donc,
sont aussi et surtout pris pour des
payeurs !
Claudy Benoît
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L'événement (P. 12 à 15)
Le Marathon des Alpes-Maritimes Nice-Cannes, c'est pour bientôt ! Le 4
novembre pour être précis. Aussi Running Mag est une nouvelle associé à
l'événement pour vous fournir ici un numéro qui lui consacre de nombreuses
pages avec le parcours intégral, les horaires, le programme... avant de retrouver les résultats et le compte-rendu dans le numéro de novembre !
Les courses (P. 4 à 11 et 16 à 21)
Nous nous sommes surtout attardés du côté de Gorbio cette année pour
son traditionnel Trail... Une épreuve qui monte, qui monte et qui devient une
vraie grande classique d'automne... Les coureurs sont unaimes sur ce point
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est édité par la société R.P. Presse
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! A ne pas louper donc. Mais nous sommes allés aussi faire un petit tour à Directeur de la publication : R. Jégard
la Gap'encimes, le trail nocturne de la Colmiane et puis Laissa Courre... Un
beau petit tour tout de même !
Gérant de la société : Rémy Jégard
Ont collaboré à ce numéro :
Kris - Stéphane Giordanengo - Brice -
Montage : Rémy
Impression : Occitane Imprimerie
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