CRISE DE L`AUTOMOBILE :
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CRISE DE L`AUTOMOBILE :
CRISE DE L’AUTOMOBILE Méfions-nous des discours Agissons L e patronat appuyé par le gouvernement et relayé par les médias présente volontiers la filière automobile en crise. QU’EN EST-IL DE LA REALITE ? Le marché de l’automobile demeure stable avec 2, 06 millions de véhicules vendus en 2007. La progression serait de 2% cette année. Pour PSA + 5% en septembre, pour Renault + 9%. Les profits sont au rendez-vous : + 1,5 milliards €pour le 1er semestre chez Renault. Sur les 6 dernières années les 4 grands groupes (Renault, PSA, Valéo, Faurécia ont dégagé 23,9 milliards d’€de bénéfices. Les dividendes versés aux actionnaires sont passés de 179 Millions d’€uros en 2000 à 716 en 2006 chez Renault. QUELLE SITUATION POUR LES SALARIES ? Dégradation des conditions de travail. Augmentation du stress voire du suicide Délocalisation de productions Pressions sur les sous-traitants Développement du chômage partiel avec perte de salaire (de 400 à 600 €par mois à Sandouville). Chute des effectifs (5 000 salariés en 2005 à Sandouville, 3 700 aujourd’hui) Casse industrielle chez les équipementiers, exemples : EMT Composant avec rachat par Autoliv et – 50% des effectifs à Caudebec-lesElbeuf, LEAR à Offranville (ex filiale Renault) fermeture du site avec 150 salariés le 10 octobre 2008. Wagon Automotive (St Pierre de Varengeville) délocalisation en Roumanie de produits nouveaux, baisse du chiffre d’affaire de 50%, entreprise en vente. Alpine Dieppe : prise de RTT forcée d’ici mi-novembre suppression des intérimaires. Gevelot à Offranville : plan social de 9 salariés. Difficultés chez Sonas à St Nicolas d’Aliermont, chez Timken à Maromme, etc… …/… : QUELLE STRATEGIE ? Ne confondons pas la cause et les effets. Ce n’est pas parce qu’il y a crise que le patronat adapte sa stratégie, c’est parce qu’il y a cette stratégie patronale qu’il y a crise. C’est critique pour les salariés pas pour le patronat. Les profits et les dividendes sont au rendez-vous. Renault privilégie la marge aux volumes. QUELLES REPERCUSSIONS POUR NOTRE DEPARTEMENT ? Fragilisation de tout le secteur métallurgie en Haute-Normandie et particulièrement dans la filière automobile. Les effectifs salariés ont chuté de 11 103 en 8 ans sans compter les milliers d’emplois en CDD et intérimaires. Plusieurs entreprises du secteur ont été rayées de la carte. La place de cette filière est déterminante dans l’économie de notre Région. Le secteur impacte 90 000 salariés dans la plasturgie, caoutchouc, chimie au niveau national. Le transport est touché, le commerce local également. NOS PROPOSITIONS CGT Réel débat national et régional sur les enjeux de l’automobile avec les pouvoirs publics, le patronat et les organisations syndicales. Stopper immédiatement l’objectif de 6% de marge opérationnelle. Présence de toutes les organisations syndicales dans les lieux de réflexion (pôle de compétitivité, charte de l’industrie auto). Arrêt du chômage partiel par la réaffectation de véhicules fait en Turquie et Corée (Koléis). Adopter une politique commerciale offensive, Baisser le prix de vente des véhicules, Gel de la totalité des dividendes ou partie, pour consolider la trésorerie du Groupe au service de l’industrialisation et de l’emploi. TOUS ENSEMBLE MOBILISONS NOUS POUR DEVELOPPER NOS ATOUTS INDUSTRIELS EN NORMANDIE Avec les Fédérations CGT des Travailleurs de la Métallurgie, de la Chimie, du Verre et Céramique, plusieurs milliers de salariés se saisiront du Mondial de l’auto le 10 octobre pour exprimer haut et fort leurs revendications. Rouen, le 9 octobre 2008