Les échanges commerciaux entre la France et la Belgique en 2015

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Les échanges commerciaux entre la France et la Belgique en 2015
Les échanges commerciaux
entre la France et la Belgique en 2015
Le volume des échanges commerciaux entre la France et la Belgique reste important en 2015, bien qu’en
légère baisse sur un an (-6,1 %). Avec près de 45 000 entreprises, la Belgique demeure le premier pays
d’accueil des entreprises françaises à l’export, mais elle passe au 6ème rang de nos clients et au 4ème rang de
nos fournisseurs – tandis que la France reste le 2ème client et le 3ème fournisseur du Royaume. Le solde
commercial, structurellement déficitaire pour la France compte tenu des importations de gaz transitant par la
Belgique, se réduit en 2015, et dégage un excédent de plus de 2 Mrds€ hors hydrocarbures. Automobile et
pharmacie sont les deux champions à l’export, tandis que le gaz naturel reste le principal poste d’importation,
et le premier déficit.
Exportations françaises vers la Belgique : en léger repli (-3 %)
Les exportations françaises vers la Belgique se sont élevées en 2015 à 30,3 Mrds€. Réalisées par 44 926
entreprises, elles ont fait de ce pays la première terre d’accueil des entreprises françaises à l’export.
La France reste le 3ème fournisseur de la Belgique, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne, avec une part de
marché en légère baisse à 9,6 %. La Belgique recule cependant du 2ème au 6ème rang de client de la
France, avec 6,8 % des exportations françaises, derrière l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Espagne, l’Italie et le
Royaume-Uni.
Nos exportations vers la Belgique sont du même ordre de grandeur que nos exportations vers les BRIC (30,4
Mrds au total pour le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine), et supérieures à nos exportations vers l’ensemble
de l’Afrique (28,6 Mrds€). En revanche, elles sont dépassées cette année par nos exportations vers les EtatsUnis (32,6 Mrds€).
Au niveau agrégé, le plus important poste d’exportation vers la Belgique reste celui des « autres produits
industriels » à 13,3 Mrds€, suivi des « matériels de transport », à 4,8 Mrds€, puis des « produits des
industries agro-alimentaires », des « produits agricoles » et des « équipements mécaniques » dont les
volumes sont stables. Aux 6e et 7e rangs, les « hydrocarbures naturels, électricité, déchets » (1,3 Mrds€) et
les « produits pétroliers raffinés » (1,1 Mrds€) subissent le contrecoup de la chute des prix de l’énergie,
avec des baisses respectives de -15,4 et -24,6 %.
A un niveau plus fin, les « véhicules automobiles » se classent en tête du palmarès à 3,6 Mrds€, en
augmentation de plus de 14 % sur l’exercice. Les constructeurs français continuent cependant de voir s’éroder
leur part du marché belge, avec 24,1 % en 2015 pour Renault, Peugeot et Citroën, contre 25,6 % en 2014.
Seul Renault tire son épingle du jeu, en passant du 4 e au 3e rang des constructeurs derrière Volkswagen et
BMW, Peugeot reculant du 3e au 4e rang, et Citroën perdant 4 places au 8e rang.
Au même niveau de détail, les « préparations pharmaceutiques » s’affichent en 2e position de nos
exportations vers la Belgique à 2,7 Mrds€, en baisse de près de 27 % par rapport à 2014 toutefois, et ce pour
la deuxième année consécutive.
Mars 2016 © DG Trésor
Source : Douanes françaises
AMBASSADE DE FRANCE EN BELGIQUE
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL
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Importations françaises depuis la Belgique : en net recul (-8,6 %),
principalement dû à la chute des prix de l’énergie
Nos importations, à 36,6 Mrds€, suivent la tendance à la baisse de nos exportations, chutant de 3,4 Mrds€.
La Belgique perd également une place dans le classement des fournisseurs de notre pays, passant du
3ème au 4ème rang, avec 7,2 % des importations, derrière l’Allemagne, la Chine et l’Italie. La France reste le
2ème client du Royaume, derrière l’Allemagne.
L’ensemble des « autres produits industriels » reste le premier poste d’importation, bien qu’en baisse de
10,6 % à 15,6 Mrds€. Ils sont essentiellement incarnés par les « produits chimiques, parfums et cosmétiques »
(5,1 Mrds€) et par les « produits métallurgiques et métalliques » (3,9 Mrds€). L’importation de « produits
pharmaceutiques » (essentiellement « préparations pharmaceutiques ») est réduite de près de moitié à
2,1 Mrds€, contrebalançant des achats, notamment de vaccins, exceptionnellement élevés en 2014.
Le second poste d’importation est celui des hydrocarbures, à 8,9 Mrds€, presque entièrement représenté
par le gaz naturel (8,3 Mrds€). Celui-ci n’est pas produit par la Belgique, mais il transite par elle, en provenance
de Norvège et des Pays-Bas principalement, et c’est à ce titre et conformément aux règles en vigueur qu’il
entre dans la comptabilisation des échanges franco-belges. Ce poste à lui seul recule de près de 15 %, du
fait de la baisse des prix de l’énergie.
Les importations de « produits des industries agro-alimentaires », à 5,1 Mrds€, connaissent la même stabilité
qu’à l’exportation. Elles sont suivies par les « matériels de transport », en hausse de 8,3 % à 2,5 Mrds€,
largement portées par les « véhicules automobiles » à 1,5 Mrds€. Ces dernières, qui progressent de +120 M€,
et suivent en cela la tendance constatée sur l’ensemble de l’exercice pour la France, sont soutenues par les
gains de pouvoir d’achat des ménages.
Solde commercial : le déficit se réduit à -6,3 Mrds€ (28,6 %), les
échanges hors hydrocarbures dégageant un excédent de 2,1 Mrds€
Le solde des échanges commerciaux reste déficitaire pour la France, mais il se réduit en 2015 de 2,5 Mrds€
par rapport au précédent exercice. Cette amélioration s’explique notamment par la chute des prix de
l’énergie, qui impacte le volume des importations de « gaz naturel » depuis la Belgique.
Hors hydrocarbures, les échanges dégagent un excédent de 2,1 Mrds€, deux fois supérieur à celui constaté
en 2014, mais obéré cependant par le déficit du poste « autres produits industriels », incarné par les
« produits chimiques, parfums et cosmétiques » et par les « produits métallurgiques et métalliques », tous
deux à -1,6 Mrds€. La reprise de la production automobile en France entraîne en effet une augmentation des
achats de matériels électriques, de métallurgie et d’articles en caoutchouc et plastique.
Du côté des excédents commerciaux, on notera la performance du poste « matériels de transport », qui
s’améliore de 23,4 % à +2,4 Mrds€ (grâce notamment aux « véhicules automobiles » à 2,1 Mrds€), suivi
des « produits agricoles » (dont « céréales » à 916 M€) et des « équipements mécaniques, électroniques,
électriques et informatiques » tous deux à 1,1 Mrds€, en augmentation de 10 % environ.
A signaler enfin, le poste des « produits pharmaceutiques » passe d’un déficit de -160 M€ en 2014 à un
excédent de +789 M€ en 2015, grâce à une baisse de près de 47 % de nos importations, et en dépit d’une
baisse simultanée de nos exportations de -23,2 %.
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Mars 2016 © DG Trésor
Source : Douanes françaises
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