Photo ou illustration - La France en Norvège

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La quinzaine nordique
© DG Trésor
N°85 du 16 janvier 2015
Danemark
Déflation. La presse se fait écho d’analyses prédisant un passage de l’inflation en territoire négatif au Danemark.
Outre la baisse des prix du pétrole, l’accord sur l’énergie conclu en 2014, qui se traduit par la baisse de certaines
taxes, réduirait l’inflation de l’ordre de 0,25 pt % dès le mois de janvier 2015. Mais l’inflation ne serait négative que de
façon temporaire, principalement durant le premier semestre 2015. En glissement annuel, l’inflation atteignait, selon
l’Office danois des statistiques, 0,3 % en décembre 2014.
Groenland. GDF Suez, le danois Dong et le norvégien Statoil qui participaient à la première phase d’exploration
pétrolière et gazière (2010-2014) dans la baie de Baffin, à l’Ouest du Groenland, ont décidé d’abandonner leurs
licences d’exploration car ils estiment que la poursuite du projet serait trop coûteuse, surtout au vu du prix actuel du
baril de pétrole. D’autres groupes ont cependant demandé et obtenu une extension de la première phase, notamment
le hollandais Shell, le danois Mærsk, et l’écossais Cairn. En parallèle, le chinois General Nice Development a repris le
projet du groupe britannique en faillite, London Mining, pour l’exploitation de la mine de fer d’Isua : le premier et plus
grand projet minier du Groenland est ainsi désormais sous contrôle chinois.
Exportations. Entre septembre et novembre 2014, les exportations ont diminué de 0,4%, tandis que les importations
ont baissé de 0,2 %. Si les exportations augmentent en direction des pays en dehors de l’UE (+3,5 %), notamment
les Etats-Unis (+8,2 %) pour l’industrie pharmaceutique, et la Norvège (+7 %) pour les produits pétroliers, elles
diminuent à destination de l’Union européenne (-2,6 %), et la Confédération des Industries Danoises (DI) attribue ce
déclin à un recul des investissements dans la zone euro.
Finlande
Métro. Siemens et la régie municipale des transports d’Helsinki, HKL, sont en désaccord sur le coût du projet
d’automatisation du métro de l’agglomération d’Helsinki (incluant l’extension en cours de construction). Le projet, qui
avait été signé avec Siemens France en 2006, avait pris du retard. Une décision définitive sur les suites à donner au
projet (abandon de l’automatisation, renégociation avec Siemens, recherche d’un nouveau partenaire) devrait être
discutée par le conseil municipal de la ville d’Helsinki qui se tiendra le 19 janvier prochain.
IDE. Selon l’Institut statistique de Finlande, les filiales étrangères en Finlande étaient, en 2013, au nombre de 3500
(3000 en 2012) et employaient 228 000 personnes (234 000 en 2012), soit 16 % des salariés en Finlande et
réalisaient un chiffre d’affaires global de 74 Mrds€ (75 Mrds € en 2012), soit 19 % du CA total des entreprises en
Finlande. L’origine des filiales étrangères implantées en Finlande est très largement européenne (76 % du CA de
toutes les filiales étrangères et 80 % des salariés). La Suède, avec 830 sociétés employant 71 000 personnes, reste
le 1er employeur étranger, suivie des Etats-Unis (450 sociétés, 26 000 personnes) et de l’Allemagne (317 sociétés,
18 100 personnes). La France est en 7ème position avec 125 filiales, 13 000 salariés et 3,7 Mrds € de CA.
Budget. Le 19 décembre 2014, le Parlement de Finlande a approuvé le budget de l’Etat finlandais pour 2015. Ce
budget s’élèvera à 53,9 Mrds € (54,7 Mrds € en 2014). Il inclut une rallonge de 55 M € ajoutée au cours des
négociations parlementaires. Le poste budgétaire qui connaît la plus forte hausse concerne le ministère des
Transports avec une hausse de 20 M € (sur une enveloppe de 2,8 Mds €). Ce budget central est en déficit de 4,7
Mrds €, soit -2,6 % du PIB ; la dette publique devrait atteindre environ102 Mrds €, soit 61 % du PIB, fin 2015.
Norvège
Éolien. La Norvège est le seul pays nordique à ne pas développer de parc éolien offshore, depuis que les autorités
finlandaises ont décidé d’accorder 20 M€ d’aides à l’investissement pour la construction d’un parc éolien au large de
Pori. Les acteurs du cluster éolien de Bergen estiment que l’absence d’initiative norvégienne pourrait les pénaliser
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alors qu’elles possédant des références dans l’installation et la modélisation de parcs éoliens offshore.
Espace Économique Européen. La Norvège et l’Union Européenne sont toujours en désaccord sur le montant des
fonds EEE que la Norvège devrait verser pour la période 2014-2019. La Norvège a versé 1,8 Mrds € en 2009-2014
en guise de « billet d’entrée » sur le marché européen et refuserait les nouvelles exigences européennes, en forte
augmentation (le montant exact n’a pas été publié). La Norvège souhaite en parallèle obtenir une réduction des droits
de douane pour ses exportations de poisson, alors que les négociations agricoles (l’agriculture n’est pas inclue dans
l’accord EEE) sont toujours au point mort et pourraient entrer en jeu dans la recherche d’un compromis.
IDE. Les stocks d’IDE en Norvège et norvégiens à l’étranger ont légèrement diminué en 2013, à respectivement 1198
et 1206 Mrds NOK (soit 153,4 et 154,4 Mrds €), après un changement de méthode de mesure. La France est le 6ème
investisseur en Norvège (5,7 % du total) et la 9ème destination des IDE norvégiens (4,0 % du total).
Apprentissage. Le gouvernement vient de proposer une mesure visant à accroître le nombre de places en
apprentissage dans les entreprises norvégiennes : l’emploi d’apprentis serait obligatoire pour pouvoir répondre aux
appels d’offres publics dans certains domaines qui font face à une pénurie de places. D’après le gouvernement, il
manque environ 8000 places d’apprentis chaque année.
Produits de la mer. Les exportations de produits de la mer ont progressé de 14 % en 2015, à 68,8 Mrds NOK, aidés
en cela par la hausse des prix et la baisse de la couronne, les exportateurs facturant en devises. Le saumon reste le
premier produit d’exportation du secteur (46,2 Mrds NOK) et la France le 2ème marché.
Suède
Annulation des élections du 22 mars 2015. Le Gouvernement Social-Democrate/Verts de Stefan Löfven et les
quatre partis de l’Alliance de centre-droit ont conclu, le 27 décembre, un accord politique qui resterait en vigueur en
principe jusqu'aux élections de septembre 2022 et qui garantit en substance à un gouvernement minoritaire de
pouvoir faire adopter son projet de budget au Riksdag. Cet accord met fin à la crise politique qui avait vu l’adoption au
Riksdag du Budget de l’opposition le 3 décembre 2014 et S. Löfven a annoncé qu’il ne convoquerait pas de nouvelles
élections le 22 mars prochain. Le Gouvernement pourra, lors sa présentation du projet de Budget rectificatif de la miavril, réintroduire des mesures budgétaires conformes à sa politique. Par ailleurs, le Gouvernement et l'Alliance ont
décidé d’ouvrir des discussions dans trois domaines : énergie (dès février), défense et retraite.
Alstom. La filiale suédoise d'Alstom Power a remporté un contrat de services de 5 ans avec OKG, pour les systèmes
de turbine de la centrale nucléaire d'Oskarshamn. Alstom fournira une équipe présente en permanence sur le site et
supervisera le tout depuis ses bureaux de Norrköping et Västerås.
Fortum. L’énergéticien finlandais Fortum revend son réseau d’électricité suédois, pour un montant estimé à 60
MdsSEK (6,6 Mds€). Le groupe cherche en effet à se repositionner comme producteur d’énergies renouvelables.
Quatre investisseurs seraient potentiellement sur les rangs pour l’acquisition du réseau : un consortium guidé par le
canadien Borealis Infrastructure (et incluant le suédois Folksam), un consortium incluant le britannique 3i et Goldman
Sachs, la société chinoise Cheung Kong Infrastructure, et le groupe australien Macquarie.
Change. La monnaie suédoise (SEK), qui flotte librement depuis le 19 octobre 1992, s’est dépréciée en 2014 par
rapport à la plupart des grandes devises du monde : la dépréciation a atteint près de 21 % par rapport au dollar et
plus de 7 % par rapport à l’euro. Selon la Banque de Suède, le taux de change moyen annuel par rapport à l’euro
était de 9,10 SEK/€ avec une fluctuation comprise au cours de l’année entre 8,77 et 9,53 SEK/euro. L’affaiblissement
de la SEK vis-à-vis de l’euro s’est accentué en fin d’année et le taux de change au 31 décembre était de 9,52
SEK/euro,
Bourse : NASDAQ OMX Stockholm a connu une année remarquable avec pas moins de 60 nouvelles introductions,
dont 16 sur les listes principales (Com Hem, Hemfosa, Lifco, Inwido, Gränges…) et pas moins de 44 sur la liste des
nouveaux marchés « First North ». Selon la presse locale, seule la Bourse de Londres aurait bénéficié d’un volume
de nouvelles cotations aussi important en Europe, et ce volume est le plus important depuis l’éclatement de la bulle
internet de 2000. Le nombre croissant d’entreprises matures dans les portefeuilles des entreprises de capital
investissement locaux (Altor, EQT, IK, Nordic Capital…), l’envolée des cours boursiers d’une majorité des nouvelles
cotations en 2014 et l’abondance de capital dans ce pays laissent présager que le mouvement devrait se poursuivre
également en 2015 avec des introductions potentielles de groupes tels que Scandic (hôtellerie), Dustin (commerce en
ligne de produits électroniques), Attendo (services de santé) et Eltel (TIC). La presse évoque également pour 2015
des opérations de fusion-acquisition qui pourraient concerner SEB (avec Danske Bank), Securitas et ComHem ;
l’année 2014 avait été marquée par l’acquisition de Scania par Wolkswagen et le rejet de l’OPA de Pfizer sur
AstraZeneca.
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1. Prévisions macroéconomiques pour les pays nordiques
Danemark
2014
PIB
2015
Finlande
2014
Gouvernement
0,7
1,4
0,1
Banque centrale 0,8
1,7
-0,2
Institut
0,5
1,5
stat./conj.
Commission*
0,8
1,7
-0,4
FMI**
0,7
1,4
-0,2
OCDE***
0,8
1,4
-0,2
SEB
1,0
2,0
-0,3
Nordea
0,8
1,3
-0,5
Danske Bank
0,7
1,8
-0,2
NB : PIB continental pour la Norvège ;
prévisions du Conseil des Sages
Norvège
Suède
Islande
2015
2014
2015
2014
2015
2014
2015
0,9
-0,1
2,2
2,0
2,6
2
1,2
1,0
2,1
1,9
1,7
3,0
2,7
2,3
2,5
2,9
2,7
3,5
3,3
0,6
2,0
2,2
0,9
1,8
1,9
0,9
1,7
1,8
0,5
2,1
1,2
-0,3
2,6
1,6
0,5
2,4
2,2
pour le Danemark, la
2,0
2,4
2,3
2,8
2,1
2,7
2,9
3,0
2,1
2,8
2,5
3,3
2,1
2,7
1,8
2,5
2,2
2,6
ème
3
ligne correspond aux
Déficit
Gouvernement
1,8
-2,5
-2,7
-2,4
9,8
9,5
-2,2
-1,1
0
Commission*
-1,0
-2,3
-2,9
-2,6
10,6 10,0
-2,4
-1,8
1,5
FMI**
-1,7
-2,2
-2,4
-1,4
10,8
9,9
-2,0
-0,8
1,9
OCDE***
-1,5
-3,0
-2,2
-0,9
10,7 10,2
-1,5
-0,8
-2,0
NB : déficit hors pétrole pour la prévision gouvernementale de la Norvège (en % du PIB
continental)
0,0
-0,5
-2,1
Dette
58,9
61,1
Gouvernement
45,1 42,4
40,2
39,5
Commission*
44,1 45,1
59,8
61,7
27,8 26,6
40,3
40,1
FMI**
45,1 46,6
57,9
59,3
29,5 29,5
42,2
41,3
NB : dette brute de l’Etat central pour la prévision du gouvernement islandais
80,9
84,8
86,4
80,3
88,2
1,2
2,3
2,8
7,8
5,0
4,6
Autres
inflation (IPCH)*
0,4
1,1
1,1
0,8
1,9
1,9
0,2
8,8
chômage (BIT)*
6,7
6,6
8,6
3,1
3,2
7,9
Source : Commission européenne (novembre 2014) ; IPC pour l’Islande
* Prévisions d’automne (novembre 2014)
** World Economic Outlook (octobre 2014) ou rapports pays
*** Perspectives économiques (novembre 2014)
Code couleur des mises à jour :
En gras : mise à jour sans changement
En rouge : dégradation
En vert : amélioration
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2. Evolution historique des taux de change
Couronne suédoise
Couronne norvégienne
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Directeur de la publication : Pierre-Alexandre Miquel (Chef du SER)
Revu par : Olivier Redoulès (SER Stockholm)
Service Economique Régional (SER) de Stockholm
Ambassade de France en Suède
Adresse : Storgatan 11 // 114 44 Stockholm
Avec les contributions des Services Economiques de Copenhague ( Marine
Artz, Jasmine Crozier, Philippe Martinez), Helsinki (Nadine Mouy, Cyrille
Karamitsos), Oslo (Christian Fatras, Emmanuel Frételliere, Nicolas Redon), et
du Service Economique Régional de Stockholm (Eléonore Gautier, Frédéric
Lemaitre, Olivier Redoulès).
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