article utilisation défibrillateur

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article utilisation défibrillateur
Bagnères-de-Luchon (31) - Cité scolaire
Ces jeunes, pendant plus d'une heure, ont appris les gestes qui peuvent sauver une vie. / Photo DDM.
«50 000 personnes décèdent prématurément chaque année en France d'une crise cardiaque, parce que
personne n'est intervenu, lâche le professeur Richard Virenque, spécialiste de la médecine d'urgence au
CHU de Toulouse. C'est important de se tourner vers les plus jeunes, qui auront statistiquement le plus de
chance de se trouver devant un tel cas et de leur donner les clés pour savoir agir». Une formation d'1 h 30
que le professeur a dispensé hier toute la journée à quelque 150 élèves de seconde et de première, sans
oublier des professeurs et des agents de la cité scolaire.
«Nous avons commencé par leur distribuer un questionnaire pour faire le point sur leurs connaissances et
nous nous sommes rendus compte que ce domaine leur était étranger ! poursuit Richard Virenque. Après
notre formation, ils doivent être capables de réagir devant une victime et de prendre les mesures qui vont
augmenter ses chances de survie après un arrêt cardiaque».
Installés devant les petits mannequins, les élèves massent, trop vite, puis ils s'alignent progressivement sur
les pulsations imposées par la main du professeur. Des gestes essentiels, dont ils commencent à mesurer
toute la portée.
Des gestes essentiels
«C'est très intéressant et beaucoup de gens ne connaissent pas ce genre de chose, c'est dommage, constate
Sarah, élève de 1re. Moi-même, je n'avais jamais vu de défibrillateur. Je sais qu'il y en a cinq à Luchon, mais
c'est tout…»
«J'ai passé mon diplôme de sauveteur secouriste du travail en 3e, ajoute Romane. J'ai pu revoir tout ce que
j'avais appris alors, car il est vrai que je ne pratique pas… De là à me servir de l'appareil, je ne suis pas
sûre…»
« Je crois que je n'hésiterai pas, ajoutent en cœur Alexandre et Hugo. On nous a bien expliqué comment
fonctionne l'appareil, je pense que je pourrai refaire les bons gestes».
« Il s'agit tout simplement ici de gérer le temps qui s'égrène avant l'arrivée des secours, tout en donnant le
maximum de chances à la personne en arrêt, conclut le professeur Virenque. Il y a des inégalités dans la
survie, elles peuvent être rattrapées par la citoyenneté, c'est quelque chose de vraiment très important. Le
défibrillateur est un élément nouveau dans la gestion de ces urgences. Il ne faut pas le négliger et lui donner
toutes ses chances de sauver des vies».
V.B.