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Le magazine du Département • novembre 2010
n°175
n° 183
dossier
Cap sur l'intégration
des personnes
handicapées
www.doubs.fr
actualités : Le Conseil général
soutient l'artisanat p 11
zoom : Ces retraités bénévoles
qui vivent le 3e âge comme une 3e vie p 26
éditorial
Claude Jeannerot,
président du Conseil général,
sénateur du Doubs,
lors d'une visite
au Service d'accueil
en temps partagé
de l'Adapei, à Etupes.
Donner toute sa place
à la personne handicapée…
… Et lui permettre de vivre comme tout le monde,
Comme les années précédentes, nous allons devoir
que nous nous sommes assignées depuis 2004.
générations, qui réponde à la demande sociale, sans
telle est dans notre Département, une des priorités
Concrètement, et au service de cette ambition,
nous avons créé le 1 janvier 2006, une Maison
er
départementale des personnes handicapées.
Il ne s’agissait pas pour nous de se limiter à créer
un guichet administratif qui remplace tous les
autres. Nous voulions surtout offrir un lieu de
conseil, d’écoute, d’échanges et d’accompagnement
concret au service du projet de vie des personnes
handicapées. Au-delà de cette réalisation,
établir un budget qui assure une solidarité entre les
peser trop lourdement sur les contribuables.
Nous allons encore accentuer notre maîtrise des
dépenses de fonctionnement pour dégager les
capacités d’investissement indispensables à la vie
économique et sociale de notre département.
Nous sommes en train de préparer nos choix
budgétaires pour 2011. Je vous en reparlerai
le mois prochain.
le Département a beaucoup fait au cours des
En attendant, parce que c’est notre devoir premier,
pas de triomphalisme. Il reste tant à faire !
sans relâche au service de l’avenir des personnes
dernières années. Pour autant, pas de cocorico,
Toutefois, le Département ne peut pas être seul pour
assumer cette responsabilité. Chacun comprend
– et tous les présidents de Conseils généraux sont
unanimes, toutes sensibilités politiques confondues
– que cette prise en charge doit relever en toute
logique de la solidarité nationale. Il en va de même
pour l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA)
et le Revenu de solidarité active (RSA). Sans quoi
et malgré cette situation, nous nous mobilisons
handicapées. Cette mobilisation s’incarne dans
le développement du soutien à domicile
et à la création de places d’accueil supplémentaires
dans les établissements. Elle s’exprime aussi dans
les conditions d’accès à l’emploi, à la culture et au
sport que nous favorisons. Cette priorité constitue
un droit pour tout citoyen et un devoir pour
la communauté des hommes.
les départements les plus pauvres, les moins peuplés,
frappés par le chômage, seront toujours plus
en difficulté !
C’est d’ailleurs pour rassembler les contributions et
les répartir équitablement que la Caisse nationale
de solidarité pour l’autonomie avait été créée.
Or, le constat s’impose : son soutien à l’action du
Département du Doubs diminue chaque année
davantage. Ainsi, en 2010, sur les 15 millions d’euros
que représente notre prise en charge du handicap,
moins de 5 millions sont assurés par l’État.
2
vu du doubs novembre 2010
sommaire
p 05
p 06
p10
04 le mémo du mois
12 vie des communes
05 vie du Doubs
Prendre la mesure du temps
avec Christian Bernardet
06 rencontres
• Le Casting de l’extrême
• Aldebert a 10 ans tout juste
• Les Talents comtois à Besançon
• Vins et saveurs à Ornans
cap sur l'intégration des
personnes handicapées
dossier
p 13
• 1er salon des pêches sportives
à Montbéliard
• Les vins de Buffard, coup de
cœur du Guide Hachette
Logement
10 Actualités
Le logement social en danger
Éducation
zoom
p 26
Les retraités bénévoles
10 actualités
Inauguration du collège
de Saint-Vit
23 collèges
Mosaïque : un retour à la lumière
après 2 000 ans d’obscurité
Emploi et Insertion
11 actualités
Le Conseil général soutient
l’artisanat
24 économie
• Les inventions pratiques
de Meier frères
Photo de couverture :
Retraité de la Maison départementale
des personnes handicapées,
Jean Marchese continue à œuvrer
pour l'intégration des personnes handicapées
dans la vie sociale et professionnelle.
• Voitures propres et batteries
Assistance à maîtrise d'ouvrage :
un lien entre Département
et communes
25 routes
• Les transits trop lourds limités
dans le Pays de Montbéliard
• Voie toute tracée pour la RD 75
Action sociale
13 dossier
Le difficile parcours des
handicapés vers l’insertion
20 enfance
• Séparation, divorce...
la parole aux enfants
• Petite enfance : repérer tôt
pour agir vite avec le CAMSP
26 zoom
Bénévolat : le 3e âge, une 3e vie
Culture
28 culture
Pays de Courbet,
4e Ethnopôle national
30 expositions
Des artistes exposent dans
les locaux du Conseil général
Sport
31 Les rendez-vous
à ne pas manquer
Divers
régénérées
32 opinions
Infrastructures
34 détente
11 actualités
Le Doubs et la Suisse
• Les élus s’expriment
• Recette et énigme
se rapprochent toujours plus
novembre 2010 vu du doubs
3
mémo du mois
+4,6 %
C’est la progression de la population franc-comtoise
entre 1999 et 2009 – pour atteindre 1 168 000 habitants.
La moyenne nationale est de +6,8 %. Dans notre région, la
croissance démographique est due essentiellement à l’excédent
des naissances par rapport aux décès. Le taux de fécondité (2,06) est
d’ailleurs supérieur à la moyenne nationale (1,97). Si Besançon et Dole
stabilisent leur population sur cette période, Belfort et Pontarlier
l’accroissent. Les étrangers représentent moins de 5 % de la population
franc-comtoise, et un quart d’entre eux sont originaires de
la Communauté européenne. Ce sont là quelques-unes des
informations clés que l’on peut glaner dans la nouvelle
C’est le nombre de visiteurs accueillis par le musée
édition de Connaître la Franche-Comté, INSEE BP 1997
de l’Aventure Peugeot, à Sochaux, entre janvier et
8 rue Louis-Garnier 25020 Besançon cedex
septembre 2010. Avec cette augmentation de la
Tél. 03 81 41 61 61 – www.insee.fr/fc
fréquentation de 15 % en moyenne, il atteindra sans difficulté
son objectif de 85 000 entrées d’ici à la fin de l’année.
Le réaménagement et l’extension des surfaces d’exposition
ainsi que la présentation de 35 nouveaux véhicules historiques
expliquent en grande partie cet engouement. Mais ce n’est
Les ménages restants pauvres malgré les aides sociales
pas tout : les manifestations se succèdent, aussi attractives les
qui leur sont versés ont vu leur nombre augmenter
unes que les autres, tel le salon Style, design et tuning, que l’on
partout en Franche-Comté, et notamment dans le Doubs :
retrouvera les 10 et 11 septembre 2011. D’ici là, le public
+38 %, soit 8 200 en plus. Parallèlement, toujours dans
pourra satisfaire sa curiosité naturelle aux troisièmes
le Doubs, le nombre de ménages allocataires des aides de la CAF
Journées gourmandes, les 13 et 14 novembre,
a progressé de 4 % entre 2006 et 2008. Les prestations distribuées
en présence de 50 exposants.
par la Caisse d’allocations familiales permettent à certains ménages,
Belles autos, bonnes tables…
parmi les plus modestes, de voir leurs ressources dépasser le seuil des
Tout un art de vivre à l’Aventure !
bas revenus et s'éloigner des situations de pauvreté. Concrètement,
elles y parviennent de moins en moins. Ce sont quelques-unes des
informations que l’on peut découvrir dans les notes de conjoncture de
l’Observatoire départemental de l’habitat du Doubs.
Elles sont consultables sur le site Internet du Conseil général,
Organisées par Développement 25, agence économique
rubrique Logement : www.doubs.fr
du Doubs, l’opération Chef d’entreprise pourquoi pas vous ?
permet de recueillir un maximum d’informations en un
minimum de temps. Les rencontres ont lieu les mardis à 18h30
en présence du conseiller général du secteur. Un film retrace les
étapes de la création ou reprise d’entreprise, et des experts
répondent aux questions des porteurs de projet.
Dans son rapport annuel consacré au marché
Les prochains rendez-vous à noter :
immobilier, la Chambre des notaires du Doubs,
• 16 novembre, salle de la mairie de Marchaux, en présence de
présidée par Me Brigitte Racle, relève une évolution
Philippe Beluche, conseiller général du canton de Marchaux.
significative dans la répartition des acquéreurs par
• 23 novembre, salle culturelle du Centre polyvalent de Mandeure,
tranche d’âge. La part des moins de 30 ans a progressé
en présence de Martine Voidey,
au cours des cinq dernières années, notamment dans
conseillère générale du canton de Valentigney.
l’acquisition de maisons anciennes : +3 %, et de foncier :
• 30 novembre, salle des Époisses, avenue de Bourgogne
+5 %. Ces hausses ne sont pas homogènes sur l’ensemble du
à Besançon, en présence de Barbara Romagnan,
territoire : +8 % dans le secteur Ornans-Valdahon,
conseillère générale du canton
+7 % dans la périphérie bisontine, +6 % dans le secteur
de Besançon-Planoise.
de Morteau. À l’inverse, les villes de Besançon
et Montbéliard enregistrent une baisse
respective de 2 et 4 %.
www.notaires-franchecomte.fr
66 000
+38 %
Entreprendre
+3 à 5 %
4
vu du doubs novembre 2010
vie du doubs
Autodidacte,
Christian Bernardet
ne cesse de relever
de nouveaux défis.
Prendre la mesure du temps avec Christian Bernardet
Christian Bernardet ne se contente pas de réparer et de créer des horloges
comtoises comme un artisan du XVIIIe… Méticuleux gardien du temps, il ne
cesse de relever des défis pour le représenter dans toutes ses dimensions.
C
alme et discret, cet homme est capable de prouesses. Pour
son enseigne au Touillon. Il relève une magnifique ferme de la
horloge composée de 25 cloches. « Visiblement, son concepteur
nationale, exécute les décors des comtoises. Les années passent à
preuve, il a réussi à faire fonctionner la sonnerie d’une
lui-même avait renoncé à son projet, si bien que ce modèle
exceptionnel se contentait de donner l’heure. » Par simple curiosité,
et un certain goût des défis, Christian Bernardet a créé pour un
collectionneur américain son premier tellurium, ou planétaire,
en 2004. Le temps, c’est de l’espace… « Il faut regarder cette pièce
unique comme si vous étiez un extraterrestre. Vous observez
ainsi la rotation de la Terre autour du
Soleil, et de la Lune autour de la Terre. »
ruine, avec Dany, sa femme, qui, une fois retraitée de l’Éducation
potasser les livres, à s’émerveiller de pièces rares…
Dans les années 1980 déjà, Christian Bernardet avait fabriqué
une horloge remarquable à quantième perpétuel, c’est-à-dire
capable de passer directement d’un mois à un autre, d’une année ordinaire à une année bissextile. Mais, il n’est qu’à demi
satisfait : « Le système révèle un défaut au fil du temps : un dé-
calage s’accumule qui nécessite une
Cet homme qui se déclare autodidacte
Un autodidacte
sique, en astronomie, en géométrie, en
insatiable
tiques qualités de pédagogue. Il est vrai
qui n’a pas encore vérifié
des rencontres et des événements. Né à
“le Principe de Peter”
accumule des connaissances en phy-
algèbre, en esthétique… et d’authenqu’il est venu à l’horlogerie au hasard
Paris, ayant grandi à Chartres, il arrive
en 1955 à Pontarlier dans le sillage de sa
remise à niveau… tous les 400 ans ! Il
doit être possible de la programmer
mécaniquement », assure-t-il.
Fasciné par “le Principe de Peter”, dé-
couvert au début des années 1970,
selon lequel « tout employé tend à
s’élever vers son niveau d’incompé-
tence », il n’a de cesse de rechercher
et repousser le sien. « Ma prochaine
horloge réunira toutes les complica-
mère et de son père, spécialiste renommé en confiserie, embau-
tions imaginables en me plaçant dans la peau d’un homme qui
Plus tard, la douloureuse expérience de la guerre d’Algérie le
universel et le temps solaire, indiquera l’heure de tous les pays
ché chez Neslé.
décide à renoncer à une carrière d’instituteur… Il préfère préser-
ver farouchement son indépendance et se consacre à la fabri-
cation de bijoux fantaisie. Jusqu’au jour où une horloge captive
son attention. À la faveur d’un engouement du public, il installe
novembre 2010 vu du doubs
devrait tout réinventer. Elle fonctionnera, à la fois selon le temps
du monde… » Son regard pétille… Patience et longueur de temps
font plus que force ni que rage !
Tél. 03 81 49 11 50. Internet : www.horloges-bernardet.com
5
rencontres
Aldebert
a dix ans tout juste
« J'ai 10 ans ». Aldebert le raconte à
qui veut bien l'entendre. L'éternel
“adulescent” vit dans des sphères où
les grands n'ont rien à faire. Il ne fait
pourtant pas son âge, mais il est déjà
bien loin le temps des petits bars, du
premier concert bisontin à la Crémerie,
c'était en... 2000 déjà !
« Vamos a la playa » : cette fois il s'agit
de partir en tournée avec un beau
gâteau d'anniversaire. Bernard Kudlak,
le directeur artistique du Cirque Plume,
s'est vu confier la mise en espace de ce
nouveau spectacle parti sur les routes
jusqu'à l'été 2011. Des circassiens,
une section de cuivres bien lustrés,
des musiciens entièrement dévoués,
l'équipage d’Aldebert aborde l'âge
critique sous une forme ludique, tendre
Cinq femmes dans une sacrée galère.
et poétique, rock'n'roll aussi.
Théâtre Le Casting de l’extrême
Coproduite par le Nouveau Théâtre et Scènes du Jura, la nouvelle création de la compagnie Embarquez est une aventure collective qui porte
un regard critique sur la compétitivité ambiante.
A
u départ de cette création, il y a les
chargé les filles », lance la plus jeune aux
les, un premier spectacle remarqué et
on me, d’Abba, a capella, vénèrent Britney
cinq femmes clowns d’Embarquez-
joué… 292 fois en France, en Europe, et
jusqu’en Asie et en Afrique, entre 1992
et 1999. En 2005, les comédiennes de
la compagnie bisontine ont décidé de
retenter l’aventure collective, en choisissant cette fois d’évoquer le malaise social
de la compétitivité, du regard de l’autre
et des rivalités du monde contemporain.
Pour préparer ce “Casting”, elles ont em-
barqué avec elles le metteur en scène
Jean-Louis Vuillermoz et la chorégraphe
quatre autres. Elles chantent Take a chance
Spears et Lady Gaga, parlent “d’hyper-
trous”, de botox, de transsexuels, de SDF
et de CAC 40, évoquant au passage les
photos d’Helmut Newton ou l’inégalable
Marilyn Monroe.
Elles sont donc cinq sur scène, à attendre
leur tour pour séduire un employeur, un
fait un moment que vous avez rien télé6
quelques inédits. « Mélanger la musique
et les numéros de cirque contemporain :
c’est l'idée d'une fusion, d'une mise en
résonance de deux univers différents.
Voilà le résultat d'un long processus
élaboré en résidence durant plusieurs
semaines », résume Aldebert, prêt pour
la fête.
Pour tout savoir, ne manquez pas la bande-annonce sur Youtube : Aldebert, j'ai 10 ans.
En concert le 26 novembre à Besançon,
Micropolis. www.aldebert.com
élue ? Quel sacrifice consentiront-elles ?
démocratie, du conflit des générations,
dire une presque quinquagénaire. « Ça
surface des chansons incontournables et
elles prêtes à donner pour être l’heureuse
Comment vendre son âme
« Dégage, t’as plus de forfait », s’entend
un sac de billes, faisant remonter à la
monte. Quel morceau d’elles-mêmes sont-
Autour de cette question de la compétition
d’un travail d’improvisation. Et ça fuse !
bisontin y puise de l’énergie comme dans
producteur, un examinateur… et la pression
Geneviève Pernin.
Le texte s’est écrit au jour le jour, inspiré
Fort de ses cinq albums, le chanteur
exacerbée sont abordées celles de la
des fêlures intimes, de la recherche de soi.
Un pari artistique et collectif.
Casting, les 1er, 2 et 3 décembre au Nouveau Théâtre
de Besançon. Tél. 03 81 87 81 97
vu du doubs novembre 2010
Ornans Vins et saveurs
dans la convivialité
L’association Vins et Saveurs en pays
comtois réunit depuis un an une
sympathique bande d’amateurs. Elle
fait partager son amour des bonnes
choses, les 13 et 14 novembre, lors
de son premier salon à Ornans.
Léon, le président, présente l’association et
son esprit : « Nous sommes une vingtaine
d’adhérents, âgés de 20 à 60 ans, de
milieux différents. Nous profitons de
notre terroir, de sa dynamique, et nous en
découvrons d’autres. Nous privilégions la
qualité et le cérémonial qu’il y a autour de
la dégustation. Pas question de faire ça à
la va-vite ! »
Les talents comtois rivalisent d'imagination.
Besançon
Le grand show du cacao
aux Talents comtois
Patrick, membre de l’association,
explique : « Les 20 viticulteurs et les cinq
représentants des métiers de bouche
présents sur le salon ont été choisis par
les membres de l’association. Chacun a
un produit différent. L’ensemble constitue
Après Pontarlier, Baume-les-Dames, Audincourt les années passées, les
meilleurs artisans chocolatiers régionaux proposent les 19, 20 et 21 novembre à Besançon, la 8e édition du Salon du chocolat. C’est l’un des
temps forts d’une manifestation d’envergure : les Talents comtois.
une belle carte de France des vins à des
L
les enfants peuvent être pris en charge
’Union des artisans pâtissiers chocolatiers du Doubs invite à découvrir
de grands talents à travers diverses animations. « Nous voulons faire connaître
au grand public toutes les merveilles du
chocolat de grande qualité », précise Joël
Baud, l’un des orfèvres du cacao présent
à la manifestation.
Avec des Miss en chocolat
Dégustations gratuites, démonstrations
de recettes sucrées… mais aussi salées,
à base de cacao, feront partie des ré-
jouissances. Au programme également,
la mise en avant de la formation des
jeunes, avec la présence du Centre de
formation des apprentis et de la filière
des chocolatiers pâtissiers, qui propose-
ront des animations pour les enfants. Les
Miss locales défileront avec des robes et
les maîtres chocolatiers devraient rivaliser d’imagination pour le concours de
pièces artistiques.
Un espace dédié à l’école du chocolat
dévoilera tout sur la nourriture des
dieux aztèques. Le chocolat, c’est divin,
en effet !
Talents comtois, Salon du chocolat,
Besançon-Micropolis.
Tél. 06 63 77 03 98
prix abordables. »
Isabelle, un des palais féminins du
groupe, ajoute : « Un espace dégustation
est prévu pour fluidifier la circulation,
par l’association des familles rurales.
Trois interventions de spécialistes sont
programmées. Un pharmacien et un
cardiologue évoqueront, par exemple,
“les vertus thérapeutiques du vin : mythe
ou réalité ?” Et les idées fourmillent déjà
pour les prochaines éditions.
Vins et saveurs
en pays comtois,
Centre d’animation
et de loisirs
d’Ornans.
Samedi 13 novembre,
de 10h à 22h ;
dimanche 14,
de 10h à 18h.
Entrée 3 €.
Tél. : 06 07 13 06 38
des accessoires en chocolat, tandis que
novembre 2010 vu du doubs
7
rencontres
Les vins de Buffard
Coup de coeur du Guide Hachette
Pour Marcellin Buget, la vigne et le vin, c'est
une passion héritée du grand-père, premier
prix de viticulture en 1880, au comice
agricole de Busy. En 1988, à Besançon, dans
l'une des plus vieilles maisons de Battant,
Marcellin ouvre Le vin et l'assiette. Un
restaurant où l'on savoure une cuisine à
base de produits frais, accompagnée de vins
dégustés à l'aveugle, choisis par le patron
convivial, sans langue de bois.
Sous le signe de la fête et du partage
En 1999, il rend son tablier et s'installe à
La pêche à la mouche est répandue dans le Doubs.
Buffard, charmant village de vignerons
Montbéliard
1er salon des pêches sportives,
une pratique en essor
depuis la nuit des temps. Il rachète une
vieille ferme, la restaure, aménage la cave
voûtée, installe ses tonneaux. Avec le
concours de 69 amis fidèles, il crée une Sarl,
vendange ses 37 ares, vinifie. Aujourd'hui
à la tête d’un domaine de 5 ha, il cultive le
Montbéliard accueille dans les locaux de la Roselière, mais aussi en extérieur et en rivière, le premier Salon des pêches sportives, les 20 et
21 novembre.
trousseau, le savagnin, le chardonnay, le
C
Ses vins de pays sont médaillés chaque
’est un rendez-vous unique dans la ré-
techniques et les matériels qui sortiront
manifestation du même type se déroule…
mais mondialement connus, notamment
gion et bien au-delà, puisque la seule
à Clermont-Ferrand. « Avec 21 000 cartes
de pêche vendues chaque année dans le
Doubs et jusqu’à 50 000 en Franche-Com-
té, nous espérons attirer un large public »,
se réjouit Georges Lauraine, président de
la Fédération départementale de pêche
et des Associations agréées de pêche et
en 2011. À leurs côtés, les fabricants locaux
VMC Pêche, fabricant d’hameçons basée
à Morvillars (Territoire de Belfort), présenteront leurs produits. Les stands sur
les carnassiers, la carpe, la pêche au coupcompétition ou à la mouche compléteront
ce salon. Divers concours figurent au pro-
gramme des deux journées : montage de
de protection du milieu aquatique de
mouches, lancer casting, démonstration
trices du salon. « Les pêcheurs sportifs, no-
pêche au coup par équipe de deux, sans
Montbéliard-Sochaux-Étupes,
organisa-
tamment à la carpe, sont de plus en plus
nombreux dans notre région. »
Les nouveautés 2011
Près de 70 exposants incluant les plus
grands fabricants étrangers (Hollande,
Danemark…) présenteront les nouvelles
de leurres en bassin et de compétition de
oublier la pêche à la truite en bassin. De
pinot noir. Le Domaine des Esprits est né
sous « le signe de la fête, du partage et de
la communion ».
année au concours de la Foire comtoise.
Divine surprise pour ce passionné : le réputé
Guide des vins Hachette vient d’attribuer
son coup de cœur 2011 à son Pinot 2008.
Un vin de garde, charnu, tannique, long
en bouche, à découvrir au domaine qui
est devenu IGP (Indication géographique
protégée). « Mes vins, c'est de l'alchimie,
pas de la chimie… Des vins de terroir, pas de
tiroir », lance le truculent Marcellin.
Domaine des Esprits, visite sur rendez-vous.
Tél. 03 81 57 54 08
nombreux prix sont en jeu.
Salon des pêches sportives, la Roselière.
Samedi 20 novembre, de 9h30 à 20h,
dimanche 21, de 9h30 à 18h.
Tél. 06 79 58 09 67
Erratum
Une erreur s’est glissée dans le numéro de téléphone du Collectif français des victimes
d’incestes présenté dans le numéro d’octobre. Il convient de composer le 06 59 17 65 97.
8
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actualités
Saint-Vit : un nouveau collège Jean-Jaurès
dans la modernité
A
près 24 mois de travaux de restructuration et d'extension, pour un
coût de 18,2 M€, le collège Jean-Jaurès
à Saint-Vit a été inauguré le vendredi 15
octobre par Claude Jeannerot, président
du Conseil général, et Rémy Nappey, vice-
président en charge de la Citoyenneté, de
la Politique éducative et culturelle, en présence d'Éric Martin, recteur de l'académie
de Besançon, Elisabeth Bisot, inspectrice
d’académie, Jean-Luc Estavoyer, principal
du collège, Annick Jacquemet, conseillère
générale du Canton de Boussières, Fran-
çoise Branget, députée du Doubs, et Pas-
Cette 26e réalisation du programme de rénovation des collèges du Doubs a permis
de réhabiliter les 8382 m2 du collège Jean-Jaurès pour un coût de 18,2 Me.
cal Routhier, maire de la commune. Cette
délégation a été accueillie en chanson par
les collégiens. Ces derniers ne boudant
pas leur plaisir de profiter d’un nouvel environnement haut de gamme ont guidé
les visiteurs.
« Un collège digne du XXIe siècle »
Tout le monde a ainsi pu apprécier la
réorganisation des locaux par pôles d’enseignement, la construction d’une salle
Le Conseil général en assemblée
À suivre sur place ou sur Internet
Les élus du Conseil général se réunissent
les 6, 7 et 8 décembre pour examiner le
budget 2011 soumis à leur vote.
À partir de 9h, salle Joubert, à l’Hôtel du
Département, 7 avenue de la Gare-d’Eau à
Besançon, ou sur Internet avec les débats
retransmis en direct : www.doubs.fr
de sport, d’un nouveau réfectoire, où la
Estavoyer à la tête du collège et invitée
repas, d’un préau couvert et de quatre
émotion en constatant les avancées des
quasi-totalité des élèves prennent leur
logements neufs, la réalisation d’espaces
verts et d’une cinquantaine de places de
équipées de tableaux interactifs…
formant, esthétique et fonctionnel, idéal
Arlette Lassout, qui a précédé Jean-Luc
pour une scolarité épanouie ».
défend le logement social
D
ébut octobre, le gouvernement an-
jouer la solidarité nationale, ce seront dé-
340 M€ sur les organismes HLM, soit
qui financeront les futurs locataires. Elle
nonçait son intention de prélever
plus d’un milliard d’euros sur trois ans et
une baisse drastique des aides à la pierre.
« Pour Habitat 25, cela équivaut à un prélèvement de 750 000 € en 2011, soit 50 %
de sa capacité d’autofinancement », souli-
du 18 octobre. En conséquence, Habitat 25,
comme les autres bailleurs, va devoir réduire ses projets de constructions neuves
et de réhabilitation.
Injuste et contre-productif
« Cette nouvelle orientation nous paraît
socialement injuste car, plutôt que de faire
10
à la tête d’un établissement aussi per-
Le Conseil général
qu’il présentait lors du Conseil général
Bonne route et restez prudents !
tel outil, digne du XXIe siècle, à mon suc-
cesseur ». Celui-ci avouait sa fierté « d’être
mobilité réduite, le câblage des classes
président d’Habitat 25, dans une motion
www.inforoute25.fr
travaux. Je suis fière de transmettre un
parking, des accès pour les personnes à
gnait Michel Rondot, conseiller général et
Pour tout savoir sur les chantiers
routiers en cours ou prévus,
rendez-vous sur :
pour l’occasion, s’est remémoré « l’intense
sormais les locataires actuels du parc HLM
est aussi économiquement contre-produc-
tive, car elle met en difficulté les bailleurs
et les collectivités qui ont permis, jusqu’à
présent, d’amortir les effets de la crise, en
soutenant fortement l’activité du bâti-
ment pourvoyeur de nombreux emplois.
Pour l’année 2011, ce sont près de 32 000
emplois qui ne pourraient être maintenus
en France si l’État persiste à réduire ainsi
les capacités d’investissement. »
Dans la motion adoptée par le Conseil gé-
néral, les élus demandaient au gouvernement de « retirer de la loi de finances 2011
ce projet de prélèvement qui constituerait
une véritable injustice envers les bailleurs
sociaux et les locataires ».
vu du doubs novembre 2010
Le Conseil général
soutient
l’artisanat
Avec 7 000 entreprises et 17 000
salariés dans le Doubs, l’artisanat
est un partenaire économique
et social de premier plan. Une
convention scelle la collaboration
entre le Département et la
Chambre de métiers du Doubs.
D
Claude Jeannerot en compagnie de Patrick Broulis.
Arc Jurassien :
Le Doubs et la Suisse se rapprochent
toujours plus
Une déclaration de partenariat s’attache à gommer les effets gênants
de la frontière pour mieux valoriser des coopérations concrètes et
durables d’Arc-et-Senans à Berne, en passant par Delémont, Neuchâtel
et Lausanne.
C
ulture, tourisme, mobilité… Autant
liens privilégiés. Ce qui place l’insertion
lations de voisinage entre le Doubs et la
en commun, covoiturage…) au rang des
de bonnes raisons de renforcer les re-
Suisse. C’est chose faite depuis le 30 septembre dernier avec la signature d’une
déclaration entre le Conseil général du
Doubs et l’association arcjurassien.ch qui
regroupe les cantons de Berne, Vaud, Neu-
professionnelle et la mobilité (transports
préoccupations prioritaires. Des réflexions
sont déjà bien engagées pour la mise en
place de solutions facilitant les déplacements, avec le concours des entreprises.
châtel et du Jura.
Continuer à construire la paix
tractives, comme la Route de l’absinthe,
entre les peuples, la Via Salina se prolon-
« Nous avons déjà des collaborations atle Festival des jardins musicaux entre la
Saline d’Arc-et-Senans et la Grange aux
concerts, à Cernier [canton de Neuchâtel], rappelait le président Jeannerot. Mais
nous pouvons aller plus loin encore au
service de nos populations. » « Le moment
est venu de donner une nouvelle impul-
sion à nos coopérations afin de dépasser
les incompréhensions qui peuvent subsister entre nos deux peuples », convenait
Pascal Broulis, président de l’association
helvétique et du Conseil d’État du canton
de Vaud.
Chaque jour, des milliers de travailleurs
frontaliers contribuent à entretenir des
novembre 2010 vu du doubs
Puisque la culture renforce les relations
gera d’ici peu de Berne jusqu’à Arc-et-
Senans, rétablissant un lien historique,
puisque jusqu’en 1830, c’était les salines
de Franche-Comté qui approvisionnaient
la République de Berne. Dans le même
temps, les relations entre la Tour-de-Pelz
et le Pays de Courbet méritent aussi d’être
valorisées. Le patrimoine environnemen-
tal commun, à la fois sensible et exceptionnel, justifie une mobilisation et une
coordination des compétences.
Comme l’a souligné le président Broulis,
« c’est par l’amitié entre les peuples que
la paix se construit ». Telle est la véritable
cible de l’Arc jurassien.
epuis plusieurs années déjà, le Département soutient l’artisanat à travers
plusieurs dispositifs : les Prêts d’honneur
(500 000 € versés depuis 2008), l’Aide au dé-
veloppement de l’informatique de gestion –
qui permet aujourd’hui aux professionnels
de se doter d’un site Internet, par exemple–,
l’aide aux manifestations comme Artisans
au grand cours, à Pontarlier.
« Il reste des enjeux majeurs à relever
dans le domaine de la création et de la
transmission d’entreprises, sachant qu’un
quart des artisans du Doubs a plus de
55 ans, faisait observer Claude Jeannerot
lors de la signature de la convention, le
28 septembre. Il convient aussi de poursuivre la diversification d’activités, notamment dans le Pays de Montbéliard. »
Formation et insertion
au rang des priorités
« En plus des actions déjà évoquées, nous
œuvrons ensemble à l’adaptation des
compétences des salariés et des deman-
deurs d’emploi dans une logique d’inser-
tion professionnelle, soulignait Christian
Jacquet, président de la Chambre départementale de métiers et de l’artisanat
jusqu’au 3 novembre 2010 [son successeur
sera présenté dans le prochain numéro de
Vu du Doubs]. Nous avons aussi l’ambition
de promouvoir les métiers de l’artisanat
auprès des jeunes. Enfin, nous entendons
encourager les bonnes pratiques environnementales. »
« Cette convention est un acte politique
fort dont je vous remercie, concluait Chris-
tian Jacquet. Elle permet de poursuivre
une action de fond, structurante, et sur-
tout de proximité, au service des artisans
du Doubs. »
11
vies des communes
Jean-Pierre Tonnin,
devant le carrefour de
sa commune, qui sera
très prochainement
réaménagé.
L’AMO vue de l’intérieur
Jacques Breuil, vice-président en
charge de l'Aménagement local
et du développement durable
du territoire, détaille : « L’AMO
propose un suivi précoce mené
avec les services du Conseil
général, comme les services
territoriaux d’aménagement pour
l’utilisation du domaine public ou
du réseau routier départemental…
Sous réserve de critères de
développement durable, cette aide
permet une analyse globale du
projet dont la maîtrise d’ouvrage
reste à la commune.
Avec l’Assistance à la maîtrise d’ouvrage,
le Département aide les communes
rurales
Nous étudions ensemble la
Mis en place en 2006, ce dispositif accompagne les communes rurales
dans leurs projets d’aménagement de l’espace et des bâtiments. La
montée en puissance de cet outil – 80 % de sollicitations en plus entre
2008 et 2009 avec une centaine de dossiers – démontre sa pertinence.
et financière, proposée par le Conseil
L
’Assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO)
cours à l’AMO. Il explique : « Notre projet
de réaménagement du carrefour traversé
par le CD 103 qui sépare le village en deux
était latent depuis quelques années.
L’AMO nous a permis de mettre au clair les
idées que nous avions, notamment grâce
au cadre. Un chemin des écoliers sécurisé
a été constitué. Si on ajoute à cela l’aménagement d’un parking et des bordures
de voies, ainsi que l’évacuation des eaux,
nous avons un dossier complexe. »
« L’AMO comble un vide »
Le maire de Crouzet-Migette poursuit :
« Il y a quelques années, avant le mou-
à l’étude de faisabilité, que le Conseil
vement général de recentralisation des
77,5 %. Nous avons pu ainsi définir un
agents de la DDE basés à Levier. Ils étaient
général a pris en charge à hauteur de
triple objectif : mieux relier les parties
haute et basse du village par la création
d’une placette centrale publique qui sera
12
administrative, technique, juridique
général, qui s'avère très utile. »
Tél. 03 81 25 80 60
trouvait démunis et orphelins, même si,
nementale agréable qui soit bien intégrée
nin, maire de Crouzet-Migette, a eu re-
moment des choix. C’est une aide
hicules à ralentir ; créer une zone environ-
munes rurales. Ce dispositif leur permet
leurs besoins et projets. Jean-Pierre Ton-
parfaite lisibilité aux communes au
dérablement réduit ses domaines d’in-
sécuriser ce carrefour en obligeant les vé-
d’approfondir les questions concernant
fonctionnement, pour donner une
un lieu de rencontres et de convivialité ;
est une aide technique et financière
que le Conseil général apporte aux com-
réalisation, son entretien, son
services publics, je m’appuyais sur les
précieux par leur parfaite connaissance
du terrain. Comme la DDE, devenue DDT,
est désormais à Franois, et qu’elle a consi-
tervention, tout se complique. On se re-
à Crouzet-Migette, avec ses 135 habitants,
nous faisons le maximum. L’AMO comble
ce vide, elle nous guide dans les démarches et le suivi. C’est très important
pour les petites communes, notamment
pour les marchés publics aux procédures
très techniques. Sans cette aide, cela
nous aurait été impossible de présenter
un projet aussi complet et bien ficelé
au maître d’œuvre retenu. Les travaux
ont commencé au printemps par l’ara-
sement du talus rocheux et la réfection
du réseau d’alimentation en eau potable
sous le carrefour. Ils se sont poursuivis cet
automne avec le déplacement du monument aux morts. »
vu du doubs novembre 2010
dossier
Le difficile parcours
des handicapés
vers l’insertion
La loi du 11 février 2005 devait contribuer à améliorer l’intégration sociale
des personnes touchées par un handicap, que ce soit en milieu scolaire ou
professionnel. Qu’en est-il cinq ans plus tard ? Dans le Doubs, la Maison
départementale développe ses compétences pour mieux apprécier et répondre
aux besoins des usagers. Mais si les moyens techniques s’améliorent, les crédits
ne suivent pas toujours… Comment s’organisent alors les familles pour vivre
comme tout le monde ? Celles de Mathilde et Roméo redoublent d’énergie et
d’enthousiasme. Côté entreprises, une sur deux n’atteint pas encore l’obligation
d’intégrer 6 % de travailleurs handicapés dans ses effectifs. Mais il en est qui
s’impliquent au-delà de ce seuil comme le supermarché de Baume-les-Dames.
novembre 2010 vu du doubs
13
dossier
Une maison d’accueil
pour tous ceux que touche le handicap
Près de cinq ans après la création de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) par le Conseil général du Doubs, quelle est la valeur ajoutée de ce
lieu unique ? Ici, pour que chaque personne ait une réponse adaptée à son besoin,
des liens sont étroitement tissés entre salariés, partenaires, associations...
«
N
ous ne travaillons que pour la personne handicapée. Chaque personne
est unique, on fait donc en sorte de lui
donner les outils et les moyens pour qu’elle
puisse être le plus autonome possible.
Nous travaillons en priorité sur la compensation du handicap et sur le service
à l’usager », explique Sylvie Mathevon,
directrice de la MDPH, située boulevard
Diderot, à Besançon. « Cette maison pourrait
n’être qu’une entité administrative, mais
notre plus-value est dans notre attention
constante pour prendre en compte tout
ce qui interfère dans la vie des personnes
et agir dans le sens d’une accessibilité très
générale. Nous vérifions que tout est opérationnel pour répondre aux besoins en
matière de logement, de mobilité, d’accès à
l’emploi. L’approche globale est capitale. Et
De gauche à droite : Fanny Coquerelle, référente pour le secteur adulte, Patricia Jeanvoine, hôtesse d'accueil,
et Sylvie Mathevon, directrice de la MDPH.
nous progressons à petits pas. »
commissions pour adultes et enfants. Elle
ridisciplinarité et rassemble une quaran-
Des compétences complémentaires
tion avant de les transmettre à la Commis-
différentes au sein du pôle “évaluation”. Ici,
Née de la loi du 11 février 2005 pour une
meilleure insertion sociale et profes-
sionnelle des personnes handicapées, la
MDPH a été créée le 1 janvier 2006. Elle
er
réunit et remplace la Cotorep et la CDES,
reçoit et traite les demandes de compensasion des droits et de l’autonomie des per-
sonnes handicapées (CDAPH) qui décidera
des droits et aides financières à accorder
(voir l’interview de Jean-Marie Bart).
La MDPH du Doubs met l’accent sur la plu-
taine de personnes aux compétences très
médecins, travailleurs sociaux, ergothérapeutes, psychologues ou professionnels de
l’emploi prennent en considération les dif-
ficultés de la personne, son projet de vie,
ses besoins.
infos pratiques
14
• MDPH :
• Agefiph Bourgogne – Franche-Comté :
• Association Aris
6, boulevard Diderot
7, boulevard Winston-Churchill à Dijon.
(partenaire-relais de l’Agefiph
à Besançon.
Tél. 0811 37 38 39
dans le Doubs pour les réseaux
Accueil de 9h à 12h
L’Agefiph met à disposition des entreprises
Cap Emploi et Sameth) :
et de 13h30 à 17h30
et des personnes handicapées ses quatre
70, rue Jacques-Prévert
du lundi au vendredi.
réseaux nationaux de partenaires-services :
à Besançon.
Tél. 03 81 52 54 25
Cap Emploi, Vie au travail, Sameth, Alther.
Tél. 03 81 41 37 16
vu du doubs novembre 2010
Questions à …
Jean-Marie Bart
« Notre Commission
se tient à l’écoute
des usagers »
En tant que vice-président du Conseil général en charge des Solidarités, JeanMarie Bart préside la Commission des droits et de l’autonomie des personnes
handicapées (CDAPH), chargée de prendre toutes les décisions concernant
Ici aussi, la lettre “H” de la MDPH est tou-
jours en débat. Il est difficile d’accepter le
l’orientation des adultes et enfants handicapés. La CDAPH et la PCH (prestation
de compensation du handicap) sont deux nouveautés issues de la loi de 2005.
mot “handicapé”, tant il recouvre des situa-
Vu du Doubs : Comment fonctionne la CDAPH ?
dantes à la déficience intellectuelle ou sen-
examiner tous les dossiers liés au handicap : orientation, allocations, aides
tions différentes, allant des maladies invalisorielle, en passant par le handicap moteur.
Les réponses, elles aussi, sont à croiser et
à inventer : un travail à mi-temps, des services de maintien à domicile, des dispositifs
de scolarisation, des aides technologiques,
l’appui d’une association de paralysés, de
familles d’enfants sourds...
Trouver des solutions sur mesure
La montée en compétences de la MDPH
est permanente, elle se double d’indispensables complémentarités. « J’ai l’exemple
d’une jeune fille qui a été scolarisée dans
l’enseignement spécialisé avant de travailler en milieu protégé, raconte Julie
Jean-Marie Bart : La Commission se réunit quasiment chaque vendredi pour
de compensation formulées par une personne handicapée. Pour nous per-
mettre d’instruire ces demandes, tous les éléments utiles ont été réunis par
une équipe pluridisciplinaire composée d’un médecin, d’un instructeur et
d’un agent administratif de la Maison départementale des personnes handicapées, avec l’appui d’un spécialiste, selon les cas : psychiatre, pédiatre, référent scolaire…
La CDAPH compte 23 membres titulaires : élus, représentants d’associations
de handicapés, de l’Éducation nationale, d’établissements d’accueil et d’administrations… Sur proposition de l’équipe pluridisciplinaire, elle émet un
avis qu’elle fait parvenir aux familles. Plusieurs milliers de situations sont
traités chaque année. Les personnes ayant fait une demande sont systéma-
tiquement averties de la date à laquelle leur demande sera examinée par
la CDAPH. Elles peuvent venir s’y exprimer. Notre Commission se tient à
l’écoute des usagers.
Masselot, chargée de l’insertion profes-
VDD : En quoi consiste la nouvelle PCH ?
ché, d’où un retour au sein de la famille.
ment l’Allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP), avec un avan-
sionnelle à la MDPH. Mais ça n’a pas mar-
Pour elle, on a réussi à faire un patchwork
de solutions en reprenant tout son parcours à zéro. Nous avons fait du sur-mesure, et son cas est loin d’être unique. »
J.-M. B. : La Prestation de compensation du handicap remplace progressive-
tage : elle permet aussi d’intervenir pour des aides techniques ou matérielles,
alors que l’ACTP n’était prévue que pour les aides humaines. Par exemple,
elle peut participer à l’aménagement d’un véhicule ou d’une salle de bain,
à l’achat d’un fauteuil roulant ou de matériel pour sourds ou malvoyants.
Cette aide plafonnée est à la charge du Conseil général.
Certes, la compensation ne peut pas prendre en charge l’intégralité des be-
soins. Elle est faite pour tout handicap, sachant qu’un handicap psychique,
par exemple, est très difficile à apprécier. L’équipe pluridisciplinaire se fonde
sur un guide d’évaluation régulièrement mis à jour au niveau national. La
Des transports scolaires adaptés
PCH ne couvre donc pas toute la dépense mais c’est une réponse appréciable,
complémentaire d’autres dispositifs.
Chaque jour, le Conseil général organise, par son
réseau de transport individualisé, la prise en charge
de 400 élèves suivant une scolarité en Segpa
(Sections d’enseignement général professionnel
adapté), CLIS (Classes d’intégration scolaire) et ULIS
(unités localisées d’inclusion scolaire). Ce dispositif
est indispensable à leur accès à ces enseignements
spécifiques.
novembre 2010 vu du doubs
La MDPH, un lieu d'écoute, d'échange, et de prise de décision.
15
dossier
Les exploits de Roméo
D
epuis que la surdité de Roméo a été
Roméo a été opéré à l’âge de 3 ans. Depuis,
techniques, des professionnels très im-
famille, « c’est une bataille permanente »,
petit processeur branché sur le nerf au-
Roméo a pu ainsi suivre toute sa scolarité
détectée, tout petit, le quotidien de la
assurent Corinne et Sébastien. Enthousiastes et impliqués, ils sont les parents de
cet espiègle garçon de 9 ans et d’une petite Justine, bientôt 7 ans, qu’il ne faut pas
oublier. Pour que Roméo puisse suivre une
scolarité en milieu ordinaire, comme la loi
de 2005 le stipule, ils doivent chaque an-
il est équipé d’un implant cochléaire, un
ditif qui lui a permis de sortir un peu du
silence. « Il a été opéré en mai, en août il
a commencé à dire “papa”, se souvient sa
maman avec émotion. Ce début d’accès
au monde sonore lui a peu à peu permis
d’accéder au langage, avec quelques outils
pliqués et une grande volonté de sa part.
dans le RPI (Regroupement pédagogique
intercommunal) dont il dépend, où il s’est
fait plein de copains. Cette année, il est en
CE2, « et la maîtresse dit même qu’il a un
rôle de leader ».
née refaire un dossier à la MDPH, rencon-
trer l’équipe enseignante afin qu’elle joue
le jeu de l’accompagnement spécifique, et
croiser les doigts très fort pour que les crédits alloués pour compenser son handicap
soient reconduits.
Faire comme les autres
« Les moyens techniques existent, mais il
n’y a plus d’argent », déplore Sébastien, qui
est devenu formateur en Langage parlé
complété (LPC) et s’implique aussi dans
l’association APEDA (Association des pa-
rents d’enfants déficients auditifs). « Cette
année, notre aide est prise en charge
jusqu’au 31 décembre, mais après, on ne
sait pas. Il faut que l’Éducation nationale
prenne ses responsabilités. Nous, les familles, nous souhaitons que nos enfants
puissent rester en milieu ordinaire. »
Justine, Corinne, Roméo et Sébastien.
INFO PLUS
Des conseils et des aides sur mesure
16
Prestation de compensation du handicap, allocation adulte
La MDPH du Doubs peut permettre aux familles d’obtenir une
handicapé, allocation d’éducation de l’enfant handicapé ou encore
allocation d’éducation pour enfant handicapé, voire un complément
prestation ponctuelle spécifique… Difficile de s’y retrouver dans
pour un parent isolé. Elle les conseille aussi pour son orientation,
cette jungle de sigles et d’outils, chaque cas étant spécifique. C’est
pour l’obtention d’un auxiliaire de vie scolaire, de matériel
d’ailleurs en partie pour cela que les Maisons départementales
pédagogique ou pour assurer son transport jusqu’à l’école.
des personnes handicapées (MDPH) existent : elles regroupent
Pour un adulte, outre les aides financières citées plus haut, la
les aides disponibles. De surcroît, elles accompagnent les usagers
MDPH est incontournable pour la compensation qui peut consister
qui le souhaitent, dans la définition d’un projet personnalisé
en l’aménagement du logement, du véhicule, du transport, à
de scolarisation ou, pour les adultes, d’un plan personnalisé de
l’obtention de cartes d’invalidité, de priorité...
compensation.
Contact : voir page 14.
vu du doubs novembre 2010
Les projets de Mathilde
E
lle est bien entourée, Mathilde. Sa
maman, enseignante, a de l’enthou-
siasme à revendre, ce qui ne l’empêche
pas de constater les carences de la
société pour sa fille : « Mathilde ne
rentre dans aucun critère. » Son papa,
directeur de Maison des jeunes et de
la culture, et ses cinq jeunes frères et
sœurs l’empêchent eux aussi de trop
déprimer. Car depuis quatre ans, cette
jeune femme de 28 ans, atteinte du
syndrôme de Bardet-Biedl – une maladie
rare due à un gène récessif qui lui a fait
perdre la vue, lui donne du diabète et
s’attaque aussi à ses reins et à son foie –,
est de nouveau à la maison, à Villars-lès-
Blamont, faute de structure adaptée à sa
Mathilde et son jeune frère en duo comme souvent.
situation. « Elle fait du piano, du théâtre,
pour cela que j’ai fait appel à la MDPH.
de Mathilde et de sa famille, en la mettant
On s’est arrangé pour qu’elle ait une
et Franche-Comté, et j’ai choisi le CHAT
et les bonnes associations. Elle est désor-
nous l’emmenons à la bibliothèque.
occupation chaque jour. »
Trouver les bons interlocuteurs
avec la MDPH
Auparavant, Mathilde a vécu sa vie de
On m’a proposé plusieurs CAT en Alsace
(Centre des handicapés au travail) de
Besançon, c’est seulement à une heure
trente d’ici. Pour l’hébergement, je devrais
pouvoir aller dans un foyer tout proche. Je
travaillerai à mi-temps et l’après-midi,
jeune femme à Lyon, où elle avait un
je serai à l’accueil de jour. Retravailler, pour
travail (CAT), qu’elle a dû quitter quand
rencontrer du monde. »
emploi au sein d’un Centre d’aide par le
son état de santé s’est aggravé. « Mais je
souhaite maintenant retravailler, c’est
moi, ça signifie recommencer une vie,
Cela ne s’est pas fait tout seul, mais la
MDPH a bien aidé au confort quotidien
en contact avec les bons interlocuteurs
mais équipée d’un ordinateur à synthèse
vocale, d’un télé-agrandisseur qui lui per-
met de lire des magazines et des livres.
Elle a aussi fait un stage de rééducation,
en 2009, pour apprendre à se débrouiller
seule. Elle envisage aussi d’adopter un
chien guide d’aveugle. Car, comme toutes
les jeunes femmes, elle a des projets.
« J’aimerais m’installer avec mon petit
ami, qui vit à Saint-Étienne. »
INFO PLUS
Le 18 novembre,
un nouveau Forum du handicap
La quatrième édition du Forum du handicap se tient à
recruteurs et formateurs. Au programme : job-dating et
Besançon, le jeudi 18 novembre, pendant la Semaine
handi-café. Le second est axé sur les sports et les loisirs,
nationale pour l’emploi des personnes handicapées.
où les visiteurs handicapés et valides peuvent assister à
Organisée par le Centre communal d’action sociale de
des démonstrations et tester des installations adaptées. Le
Besançon, la rencontre propose, parallèlement à un cycle
village “vie quotidienne”, quant à lui, est à la disposition des
de conférences sur le thème de l’accessibilité, un vaste
associations, entreprises et administrations pour présenter
espace salon organisé en trois “villages”. Le premier
leurs actions.
est destiné à l’emploi et à la formation et facilite les
Forum du handicap, le 18 novembre, de 8h30 à 18 h, au Palais
rencontres entre personnes en situation de handicap,
des sports de Besançon. Entrée libre.
novembre 2010 vu du doubs
17
dossier
Insertion professionnelle
À Baume-les-Dames, Super U joue le jeu
Le supermarché emploie deux femmes dont les problèmes de santé ont nécessité un coup de pouce de l’Agefiph. L’une a été embauchée, l’autre a vu son
poste aménagé. Salariées et employeur, tout le monde est ravi.
L
profession-
par individu », lance Patrice Mathey, PDG
des genoux, mais l’autre est également
laboration avec le magasin Super U de
des âges vieillissante, mais il y a des gens
cette année et j’ai pu faire un dossier de
’association
d’insertion
nelle Aris se félicite de sa belle col-
Baume-les-Dames. Celui-ci a joué le jeu et
compte désormais, parmi ses 96 salariés,
8 personnes à qui la qualité de travailleurs
handicapés (RQTH) a été reconnue. Parmi
elles, Martine et Maria, aujourd’hui heureuses dans leur emploi.
« Moi, je considère qu’il y a une richesse
du magasin. « Nous avons une pyramide
pour lesquels ça vaut le coup de se casser
la tête. » C’est le cas de Martine qui fait
de la mise en rayon et souffre d’arthrose,
« à tel point qu’elle n’aurait pu continuer
à faire ses 35 heures très longtemps »,
estime Julie Jeannin, de l’Aris. Martine
a dû se faire poser une prothèse à l’un
abîmé. « L’arthrose, c’est usant ! J’ai 55 ans
demande d’aide. » Elle est ainsi passée à
22 heures de travail hebdomadaire payées
35, la différence étant prise en charge par
l’Agefiph. « J’ai moins mal et le moral est
meilleur aussi », dit-elle en souriant.
Un cas de conscience bien résolu
Pour Maria, en CDI au rayon snack du ma-
gasin depuis cet été, c’est Cap Emploi qui
a sollicité le chef d’entreprise en plaçant
cette dame en stage. Ses douleurs au dos
lui avaient valu un licenciement de son
ancien employeur. « Son stage s’arrêtait
fin juin 2009, j’avais prévu de la rempla-
cer par un ou deux apprentis, raconte Pa-
trice Mathey. Mais Maria faisait bien son
travail, j’ai eu un cas de conscience, et je
l’ai finalement embauchée en CDD d’un
an, puis en CDI. » Maria fait 29 heures par
semaine et elle revit. « C’était mon rêve, la
cuisine. » Cet été, quand le chef de cuisine
est parti en vacances, c’est elle qui l’a remplacé.
Patrice Mathey, patron du magasin, et Maria en CDI au rayon snack.
INFO PLUS
L’Agefiph veille à l’emploi
des travailleurs en situation de handicap
Dans le Doubs, 700 à 800 entreprises de plus
est née de la loi du 10 juillet 1987 qui
de 20 salariés sont assujetties à l’obligation
avait instauré cette contrainte d’emploi.
d’employer au minimum 6 % de personnes
Un texte de 2005 est venu renforcer les
en situation de handicap. « Environ la moitié
sanctions financières des entreprises n’y
L’engagement du Conseil général
remplit cette obligation. En Franche-Comté,
répondant pas. « Cette loi de 1987 est
Depuis 2004, le Conseil général s’engage à
le taux d’emploi moyen des handicapés
importante puisque c’est elle qui a créé un
favoriser l’embauche de personnes handicapées
est de 3 %, contre 2,5 % au plan national »,
fonds spécifique géré paritairement, pour
dans ses services. 64 agents avaient bénéficié
indique Benoît Przybylko, à l’Agefiph
développer et financer toutes les actions
de cet engagement au 31 décembre 2009, alors
Bourgogne – Franche-Comté.
et services nécessaires au maintien des
qu’ils n’étaient que 37 en 2007 et 8 en 2004.
Cette association, missionnée par l’État,
personnes handicapées dans l’emploi. »
L’effort se poursuit.
18
Pour Martine, un poste adapté à la mise en rayon.
vu du doubs novembre 2010
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Page 1
enfance
Avec Puzzle, chacun
trouve sa place
Les couples qui veulent résoudre
leurs conflits, avant, pendant ou
après la séparation, peuvent trouver
une oreille attentive auprès de
Puzzle. L’Association de sauvegarde
de l’enfance, de l’adolescence et de
l’adulte du Pays de Montbéliard a
créé ce service de médiation sociale
en 2003. « Le tiers neutre qu’est le
médiateur va amener le couple à
trouver un terrain d’entente afin
d’aboutir à un accord au terme de la
médiation », souligne la responsable,
Nathalie Pernin. Ce service est aussi
proposé, sur rendez-vous, dans les
Maisons des services de Maîche,
Séparation, divorce…
Les enfants aussi ont besoin d’en parler
Si les adultes peuvent trouver un espace où parler de la séparation, il
n’en va pas de même pour les enfants. Partant de ce constat, des professionnels du Conseil général et du service Puzzle ont élaboré un projet de
groupes d’expression à destination des jeunes de 6 à 11 ans.
D
epuis un peu plus d’un an, les ser-
« Nous nous adressons à des jeunes de
orientent les couples séparés, en conflit,
par un temps de relaxation », complète
vices sociaux du Conseil général
au service de médiation familiale Puzzle
(voir ci-contre). Très vite, il est apparu qu’il
manquait un espace d’expression réservé
aux enfants.
« Nous nous proposons d’organiser un
temps de dialogue avec les enfants pour
les aider à dédramatiser et à reprendre
confiance dans leurs propres ressources »,
explique Nathalie Pernin, responsable de
Puzzle. « Ce n’est pas un lieu thérapeutique. Lors des séances, nous abordons
médico-social de Valdahon (voir ci-contre).
« Pour faciliter les échanges, nous nous appuyons sur des supports ludiques tels que
le jeu, le dessin, la pâte à modeler… Ainsi,
chaque enfant peut entreprendre un che-
minement dans un climat de confiance.
À la fin de ce cycle, un temps de restitution
est proposé aux familles. »
toi, comment réagis-tu ?”, “Ce qui change,
ments qu’est la séparation, les parents ne
ce qui ne change pas”, “Et toi dans tout
Contacts :
d’enfant malgré la séparation. »
• Marielle Perrin, CMS de Maîche,
la constitution d’un groupe au centre
Un appui pour rebondir
émotions : “L’annonce de la séparation”, “Et
ça ?”. Ainsi, chacun des enfants peut ex-
tél. 03 81 26 04 18
Aline Sallé, assistante sociale qui prépare
des thèmes qui favorisent l’expression des
Morteau et Valdahon.
• Aline Sallé, CMS de Valdahon,
6 à 11 ans. Les quatre séances commencent
primer son ressenti et retrouver sa place
« Dans cette période de grands change-
sont pas aussi disponibles qu’ils le sou-
haiteraient pour accueillir le vécu de l’enfant, poursuit Aline Sallé. C’est pourquoi le
groupe d’expression peut être un appui. »
La conclusion d’une telle expérience revient à un jeune participant : « Ça fait du
bien de parler et d’être écouté ! »
tél. 03 81 64 06 57
• Nathalie Pernin, service Puzzle,
tél. 03 81 98 17 61
Un groupe en projet
à Valdahon
Un groupe d’expression se met en
place pour les jeunes de 6 à 11 ans,
au centre médico-social de Valdahon,
de novembre 2010 à janvier 2011.
La participation est gratuite. Deux
séances de présentation du dispositif,
ouvertes à tous, sont prévues :
le mardi 9 novembre à 20h et le
mercredi 10 novembre à 14h30.
Lieu : Maison des services, 5 place du
Général-de-Gaulle.
20
vu du doubs novembre 2010
Philippe Ordronneau, Laure et Jérôme Bidalot autour de Louis.
Louis, prématuré de 6 mois, 1 kg, 36 cm.
Petite enfance : repérer tôt pour agir vite
avec le CAMSP
Le Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) du Doubs dispose
de nouveaux locaux, vastes et accueillants, à Besançon, pour accomplir
sa mission sur l’ensemble du département : détecter le potentiel des
enfants fragiles – quelle qu’en soit la raison – pour favoriser leur développement.
L
aure et Jérôme Bidalot se sont sentis
l’équipe pluridisciplinaire du CAMSP qui
tiers d’entre eux aboutit à un suivi spécia-
turément, après six mois de grossesse. Le
« La pédiatre a établi un bilan complet et
plus de demandes d’évaluation d’enfants
démunis lorsque Louis est né préma-
bébé de 1 kg et 36 cm a passé de longues
semaines en réanimation… « Une infirmière du Centre hospitalier universitaire
de Besançon nous a recommandé de
contacter le CAMSP », ils s’en félicitent encore neuf mois plus tard.
Écoute et conseil
« Chaque semaine, nos spécialistes sont
présents dans les différents services de
néonatologie du département pour éva-
propose un suivi individualisé aux familles.
nous a proposé des rendez-vous réguliers.
Cela nous a beaucoup aidés. Nous avons
appris, par exemple, à détecter les états de
tension de notre bébé afin de les anticiper.
Avoir les bons gestes au bon moment ne
s’invente pas ! Le psychomotricien nous a
conseillé pour le choix des équipements…
Nous voyons une psychologue et nous
pouvons faire appel à un kinésithérapeute.
C’est très rassurant d’être ainsi entouré. »
Près de 70 enfants bénéficient de ce ser-
luer les compétences des bébés vulné-
vice chaque année. « Nous intervenons
« Ce sont des enfants nés prématurément,
15 jours, pour un suivi d’une durée adaptée
rables », précise le directeur Bruno Ubbiali.
ou avec une pathologie, ou bien hospitali-
sés dans leurs premières semaines de vie.
Plus nous intervenons tôt, plus nous leur
donnons des chances de développer le
maximum de leur potentiel. Entre 150 et
200 bébés sont rencontrés chaque année,
à domicile chaque semaine, ou tous les
aux besoins de l'enfant et aux attentes des
parents. Ce suivi est en moyenne d'une an-
née, éventuellement jusqu'aux 36 mois de
l'enfant », indique Philippe Ordronneau,
Les autres missions du CAMSP
pagnés et conseillés », insistent les jeunes
lise aussi des bilans complets d’enfants de
parents. C’est justement la mission de
novembre 2010 vu du doubs
de 3 à 6 ans qui présentent des troubles
neurologiques du développement, signale
Bruno Ubbiali. C’est une nouvelle mission
que nous pourrions développer, si l’on
nous en donne les moyens. »
À présent, Louis s’épanouit et rattrape les
mois qui lui ont manqué dans le cocon
maternel. Comme beaucoup de parents,
Laure et Jérôme éprouvent le besoin
d’échanger sur les difficultés qu’ils ont
rencontrées et qu’ils peuvent encore
avoir. Le Temps des parents est un espace
de parole organisé au CAMSP, toutes les
six semaines. « En parler nous aide à
prendre du recul pour être plus dispo-
nible pour notre enfant », font observer
Laure et Jérôme.
psychomotricien.
dans ce contexte. »
« Nous ressentions le besoin d’être accom-
lisé. « Nous avons par ailleurs de plus en
L’équipe pluridisciplinaire du CAMSP réamoins de 4 ans (environ 140 par an). Un
CAMSP du Doubs,
9 chemin de Palente à Besançon.
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Prod Réelle
Jui Aoû Sep Oct Nov
collèges
Un écrin aéré.
Agencement après restauration.
Mosaïque : un retour à la lumière
après 2 000 ans d’obscurité
Une frise raffinée.
Patrick Palem, pdg de la SOCRA :
On peut avoir 2 000 ans et rester coquette. La mosaïque à décor géométrique du collège Lumière revient. Redécouverte il y a six ans et prise
en charge par le Département, cette honorable dame a bénéficié de
toutes les attentions de professionnels.
« Un chantier philosophique et technique »
L
mosaïque
e lancement des travaux de reconstruc-
manière de restituer à la population et aux
par le Département, en 2003, avait permis
Elle prendra place dans un écrin spécia-
tion du collège Lumière, à Besançon,
à l’Institut national de recherches archéo-
logiques préventives (INRAP) de mener un
vaste chantier de fouilles. Pendant un an,
une moisson de renseignements et des
découvertes exceptionnelles ont pu être
réalisées. Notamment, une somptueuse et
immense domus a été repérée, l’une des
plus vastes du Besançon d’alors, avec une
surface qui devait atteindre les 6 000 m2.
À l’intérieur de cette riche demeure, d’impressionnantes mosaïques ont été mises à
jour. Celle de Neptune, celle de Méduse et
la mosaïque à décor géométrique de 85 m2.
Cette dernière, désormais propriété du Dé-
partement, a été transportée à Périgueux,
dans les ateliers de l’entreprise SOCRA, spé-
cialiste de la restauration de monuments
historiques où elle a bénéficié de soins particuliers (voir encadré).
Dans un écrin très technique
Cette opération désormais terminée, elle
revient à Besançon reprendre possession
de son environnement. En avril 2004, au
moment de la découverte de ces œuvres
exceptionnelles, le président du Conseil
général, Claude Jeannerot, s'était engagé
à valoriser l'une d'elles sur le site : une
novembre 2010 vu du doubs
collégiens une part de ce patrimoine.
lement étudié pour sa conservation et sa
protection, tout en permettant au public
de l’admirer sous un plancher de verre et de
l’approcher au plus près. Le volume en creux,
où la mosaïque siège, est pourvu de systèmes
pour la préserver de l’humidité souterraine,
ventiler et déshumidifier l’air. L’éclairage par
rampe de leds permet un rendu optimum à
tout moment de la journée.
Nul doute que cette mosaïque va vite devenir
une figure incontournable de Vesontio.
Un décor géométrique très prisé
à l'époque gallo-romaine.
« La restauration
de cette
est à la fois
un chantier
philosophique
et technique.
Philosophique,
car il y a un
parti pris de
tous les acteurs pour ne pas “trahir”
l’objet : on le restaure mais on ne
le complète pas. On lui garde son
authenticité, ses fissures, ses traces
d’incendies, car tout cela fait partie
de son histoire. Il est important
que l’objet garde son âme. Si nous
restaurons des monuments depuis
1964, l’émotion et la passion se
renouvellent constamment et
restent présents à chaque chantier.
Pour les mosaïques, nous devons
les consolider, voire rehausser
légèrement leurs couleurs et
redonner de la dureté à l’ensemble
pour qu’elles continuent à traverser
les siècles. À titre personnel,
je suis ravi que celle-ci retrouve son
emplacement d’origine, au cœur
de la ville. Ainsi offerte aux regards,
elle refait partie de la vie, de la ville.
C’est un petit rappel à l’histoire qui a
beaucoup de sens. »
23
économie
Parce qu’elles sont prometteuses, parce qu’elles ont besoin d’un coup de
pouce, le Conseil général et Développement 25, agence économique du
Doubs, accompagnent ces entreprises.
Les inventions pratiques de Meier frères
L
e savoir-faire de cette entreprise réside
découper la raclette, comme le lui deman-
de machines très spéciales. Dominique
sa machine à emboîter le mont d’or, elle
dans la conception et la réalisation
Meier, gérant et seul salarié de cet atelier
de mécanique, créé en 1974 avec ses deux
est testée depuis la saison dernière par la
fruitière des Jarrons, près de Morteau. « Peu
frères, à Montgesoye, travaille avec un
coûteuse, elle peut être amortie en une
professionnels du médical, de l’automo-
assure Dominique Meier. « Je fais du sur-
bureau d’études indépendant, pour des
saison. Elle remplace un travail pénible »,
bile, de la lunetterie ou de l’agroalimen-
mesure, essentiellement pour améliorer
séduit la grande distribution régionale et
c’est de fabriquer la machine de A à Z et de
taire. Sa machine à découper le comté a
commence à intéresser les coopératives
fromagères de Savoie, pour la découpe
du beaufort ou d’autres gros fromages de
montagne.
Pour améliorer les conditions de travail
Pour compléter sa machine à râper le froDominique Meier, inventif.
daient ses clients montagnards. Quant à
mage, une autre de ses inventions, il vient
de développer un disque permettant de
les conditions de travail. Ce qui m’intéresse,
la vendre. J’installe la machine moi-même,
ce que le client apprécie. »
Dominique Meïer et Développement 25,
qui collaborent ensemble depuis de nom-
breuses années, étudient la création d’un
site Internet pour valoriser les produits de
l’entreprise.
Tél. 03 81 62 16 52
Voitures propres et batteries régénérées
F
in mars 2010, David et Séverine Ré-
mond ont ouvert à Besançon une
franchise Clean Auto de rénovation au-
qu’avec notre procédé, on arrive à régé-
Clivet a suivi deux semaines de formation,
qu’elle peut durer jusqu’à 15 ans. »
machine pouvant traiter jusqu’à 18 batte-
nérer une batterie deux fois, ce qui fait
tomobile, vite appréciée des concession-
Clean Auto, dont l’activité première avait
septembre, ils ont démarré une activité
a recruté un technicien supplémentaire
naires locaux et des particuliers. Depuis
complémentaire promise au même suc-
cès, avec l’appui d’un prêt d’honneur du
Conseil général, instruit par Développement 25... Ils disposent en effet du premier
déjà permis l’embauche de deux salariés,
pour cette activité consistant à injecter
un mélange chimique détruisant le sul-
fate de plomb de la batterie usée. Frédéric
à Toulouse, et assure seul le pilotage de la
ries en 24 heures. « Toutes les batteries de
technologie plomb peuvent être traitées
ici, y compris les plus grosses. On arrive
même à améliorer les performances. »
Tél. 03 81 48 56 82
Davis Rémond, entreprenant.
équipement de régénération de batteries
du Doubs, de technologie RBC (Régénéra-
tion de batteries corporation), suivant un
partenariat avec Clean Auto.
Des performances améliorées
Ils misent beaucoup sur cette activité bien
dans l’air du temps. « Une batterie régénérée, c’est presque 50 % moins cher qu’une
batterie neuve, et on protège la planète »,
estime le jeune patron de Batterie 25. « La
destruction, polluante, est souvent réalisée dans des pays sous-développés, où ce
sont des enfants qui les démontent. Alors
24
vu du doubs novembre 2010
routes
Voie toute tracée
pour la RD 75
Le prolongement de la RD 75 entre
Serres-les-Sapins et Franois s’achève
en cette fin d’année. Ce grand projet
structurant qui relie le nord et
l’ouest de l’agglomération bisontine
a été entièrement financé par le
Conseil général.
C’est l’un des plus imposants chantiers
Le transit des poids lourds est désormais encadré.
routiers du Doubs. Non seulement la
RD 75 contribue au désenclavement de
l’agglomération bisontine, de la route de
Vesoul à celle de Dole… mais elle favorise
aussi le développement des communes
environnantes, notamment à travers la
zone industrielle Eurespace.
Après la réalisation du merlon antibruits
à Franois, un ouvrage mixte surplombant
la route a été réalisé. Il permet tant à la
faune qu’aux exploitants forestiers et
aux randonneurs de traverser la deuxvoies en toute sécurité. L’achèvement
du dernier tronçon est suivi du
lancement des travaux de chaussées et
d’assainissement et par l’installation
des équipements de signalisation et de
sécurité, telles les glissières. L’ouverture
à la circulation est prévue pour cette
fin d’année, parallèlement aux derniers
aménagements paysagers.
Circulation : les transits trop lourds
encadrés dans le Pays de Montbéliard
Le schéma des itinéraires poids lourds du secteur est du Pays de
Montbéliard agglomération (PMA) entre en fonction en cette fin
d’année pour limiter les transits. Expérimentale, cette opération
pourrait être étendue…
T
enant compte de l’évolution du ter-
notamment, ne cache pas sa satisfaction :
concertation avec les élus et d’un travail
schéma est le fruit d’un gros travail tech-
ritoire, ce schéma est le fruit d’une
technique pointu dont le Conseil général a
été le principal animateur. Michel Rondot,
conseiller général d’Étupes, explique les
raisons de ce schéma : « Il s’agit de dévier
les poids lourds en transit pour les rabattre
sur l’A36 par les axes structurants tels la
RD 437 et la RN 1019. Cela concerne huit
communes du canton d’Étupes, des comLa RD 75 contribue au désenclavement
de Besançon.
munes limitrophes du Doubs et du Terri-
toire de Belfort. Nous avons réalisé un bon
travail de concertation pour aboutir à un
accord général. PMA s’est chargé des études
et d’établir une proposition sur la signali-
sation à mettre en place. La desserte locale,
zones industrielles et commerces, reste évi-
demment possible. Le but était de concilier
le développement économique du secteur
et la qualité de vie des habitants. »
Vincent Fuster, vice-président du Département en charge des Infrastructures
novembre 2010 vu du doubs
« C’était une demande locale forte. Ce
nique mené par nos services, en lien avec
les maires, PMA et le Territoire de Belfort,
pour trouver un itinéraire satisfaisant
pour tous. Pour cela, il faut une connais-
sance très fine du terrain, c’est un travail
précis qui a porté sur 200 carrefours pour
en mettre 35 aux normes. Chaque modification ou déviation du tracé en entraîne quantités d’autres, en dominos en
quelque sorte, qu’il faut répercuter par
de nouveaux panneaux de signalisation.
Le tout pour un coût de 168 000 € HT,
rien que pour le Conseil général. Ce tra-
vail s’est fait en lien avec l’Agglomération,
pour la hiérarchisation et le reclassement
du réseau. »
Menée à titre expérimental, cette opération verra ses résultats mesurés sur le terrain, avant qu’une réflexion plus globale
ne s’engage à l’échelle de l’Agglomération.
25
zoom
Annette, lectrice chevronnée.
Lire et faire lire :
le plaisir de partager
De retour dans le Doubs après
une carrière en région parisienne
dans l’insertion professionnelle,
Annette a décidé de faire
partager son goût de la lecture
aux jeunes. « Adhérente à
la Ligue de l’enseignement,
Christian Demouge, retraité actif.
Ces retraités bénévoles
qui vivent le 3e âge comme une 3e vie
« L’âge de la retraite n’est pas et ne doit pas être l’âge du retrait ! » Cette
conviction de Christian Demouge, vice-président du CODERPA, s’appuie
sur un constat : quand il s’agit de s’investir pour les autres, dans l’accompagnement scolaire, les loisirs, l’insertion socioprofessionnelle,
dans un club senior ou un conseil de sages, les plus de 60 ans répondent volontiers présents.
j’interviens dans le cadre de
l’opération Lire et faire lire, une
fois par semaine, dans une école
primaire pendant le temps
périscolaire. Développer chez
l’enfant les plaisirs de la lecture,
les connaissances, la curiosité,
l’imaginaire mais aussi la
confiance en soi, c’est pour moi
une réelle satisfaction. »
Tandis que la lectrice partage
son goût pour la littérature,
la professionnelle en retraite
s’implique pour l’insertion des
jeunes adultes. « Au sein de
l’ASEP, je rencontre un public
en difficulté pour l’aider à
développer ses compétences,
l’aider à rédiger un CV, une
lettre de motivation, etc. C’est
pour moi une façon d’être utile
et de rester dans le coup aussi
longtemps que possible ! »
N
ouvelle phase de la vie, la retraite
offre à chacun la possibilité de consa-
crer du temps, selon sa disponibilité et sa
forme physique, et son expérience, à la
vie associative, davantage et mieux que
ne le permet la période d’activité. Cela se
vérifie au quotidien puisque le bénévolat
compte majoritairement des retraités.
« Aujourd’hui, près de 25 % d’entre eux
(29 % entre 60 et 69 ans, selon nos sources)
sont impliqués bénévolement dans une
association, un club ou une collectivité,
précise Christian Demouge, vice-prési-
dent du CODERPA (Comité départemen-
tal des retraités et des personnes âgées).
Ils interviennent dans des domaines très
divers, allant des pratiques sportives à
l’accompagnement des malades, en passant par le coup de main à l’organisation
d’événements festifs. » C’est bien… sans
être encore suffisant, comme le signalent
les associations confrontées au déficit
chronique de bénévoles.
26
Développer de nouvelles compétences, s’épanouir autrement…
« La notion de rôle social, voire d’utilité sociale, échappe parfois aux générations en
activité qui, pour certains, voient le retraité comme une personne oisive à la charge
de la société, estime Christian Demouge.
Or, beaucoup de retraités trouvent un
équilibre personnel en s’engageant dans
des structures où leurs savoir-faire, leurs
passions, leur désir d’agir pour les autres,
injectent de la vitalité dans l’univers asso-
ciatif, dans la vie citoyenne au sens large.
L’implication à titre bénévole doit évidemment être un libre choix et ne pas entraî-
ner de contraintes similaires à celles de la
vie professionnelle. Elle constitue certes
un engagement, mais adapté à ce que l’on
est en mesure de donner. Elle représente
également un moyen de développer de
nouvelles compétences, de s’épanouir
autrement, de s’enrichir tout en enrichissant les autres. »
vu du doubs novembre 2010
AGIR :
de l’international
au local
André Chollet (à gauche sur la photo) à l'écoute de porteurs de projet.
Basée à Besançon et à Montbéliard,
AGIR ABCD, initialement tournée
Le moment de transmettre une expérience professionnelle
Pour André Cholley, membre d’ECTI
sommes une trentaine de membres d' ECTI
(Échanges consultations techniques
dans le Doubs. Une journée par mois, je suis
internationaux), c’est plutôt la notion de
également une PME, du côté de Baume-
transmission de l’expérience professionnelle
les-Dames, avec un collègue du Jura. Les
accumulée qui l’a conduit au bénévolat.
interventions sont fixées selon les besoins,
« En poste, j’étais déjà bénévole notamment
par téléphone, par mail ou de visu, pour des
auprès de jeunes diplômés en recherche
conseils, des avis, des réponses. »
d’emploi. M’engager dans ECTI, c’est une
Les acteurs économiques s’appuient
continuité. L’une des principales vocations
volontiers sur ces anciens professionnels
de cette association nationale est l’insertion
aguerris et disponibles, à l’exemple de
professionnelle. En tant qu’ancien ingénieur
Développement 25. L’agence économique
cadre, j’accompagne des créateurs d’entre-
du Doubs cherche d’ailleurs à élargir encore
prise de l’incubateur de Franche-Comté ; mes
son réseau de chefs d’entreprise bénévoles
collègues et moi leur apportons une culture
afin de répondre aux nombreuses demandes
industrielle, des méthodes, les rouages. Nous
d’accompagnement.
vers des missions internationales,
a considérablement développé
ses actions locales, grâce
notamment au soutien de ses
bénévoles. L’Association générale
des intervenants retraités, Actions
de bénévoles pour la coopération
et le développement – d’où les
initiales –, est l’une des trois
structures à l’origine de la cette
Maison des Seniors. « Le travail
effectué représente 2 500 jours
par an, soit 10 personnes à temps
plein, dans différents domaines :
l’alphabétisation, le parrainage de
jeunes en recherche d’emploi avec
la Mission locale ou en création
d’entreprise avec Créer entreprendre
Initiative. Enfin, la révision du code de
la route : depuis 2003, ce sont
Responsable de la Maison des Seniors,
3 000 personnes qui ont suivi un
récemment créée place Pasteur à Besan-
stage, précise Jean-Marie Vuez,
çon par la volonté commune du Conseil
président. Nos bénévoles viennent
général et de la Ville de Besançon, Marie-
de tous les horizons, femmes et
Madeleine Bouhelier cite en exemple « le
hommes qui se mettent ainsi au
groupe de travail baptisé “Actions liées
service de la cité aux côtés des
à la citoyenneté”, regroupant près de
structures de quartier. Des médecins
25 associations de retraités qui travaillent
en retraite animent notre cellule
au montage de toutes sortes de projets :
“Bien vieillir”. D’anciens cadres
marche intergénérationnelle, conférences,
bancaires prodiguent conseils,
accueil de futurs retraités ou formation ».
analyses budgétaires et montent des
Qu’il s’agisse de militer, d’assumer des
dossiers de surendettement au sein
responsabilités ou de consacrer quelques
de l’UDAF. Chacun de nos adhérents
heures de son temps aux autres, le tissu
vit, en somme, ce qu’on appelle, par
associatif a besoin de ceux qui ne sont
plus en exercice mais qui ont beaucoup à
offrir.
novembre 2010 vu du doubs
une convention obsolète, le “3e âge”
Jean-Marie Vuez (à gauche) et Claude Kohler,
vice-président.
comme une 3e vie ! »
([email protected])
27
culture
Robert Fernier dans le Haut-Doubs.
La mémoire de Courbet reste vive à Flagey où se situe l’ancienne ferme de ses parents.
Exposition et conférences :
Le Pays de Courbet,
4e Ethnopôle national
Des Hivers comtois
avec Robert Fernier
Décerné par le ministère de la Culture, le label Ethnopôle donne une
dimension scientifique au projet Pays de Courbet, Pays d’artiste porté
par le Conseil général.
Une quinzaine d’œuvres rassemblées
exceptionnellement, à la ferme
Courbet, à Flagey, rappellent que
Robert Fernier était surnommé le
“Peintre de neige” entre les deux
guerres. La plus ancienne date de
1922, la plus récente de 1968, toutes
expriment sa fidélité indéfectible à
la figuration et à la Franche-Comté.
Cette exposition a été réalisée par
l’association Robert-Fernier, à la
demande du Conseil général. À voir
jusqu’au 30 janvier.
Parallèlement, des conférences invitent
à découvrir l’univers du peintre. Fanny
Calley, historienne d’art, présentera
le rôle de l’artiste dans la création et
l’animation du Salon des annonciades,
de 1924 à 1953 : rendez-vous à la Ferme,
le 28 novembre, à 15h.
Françoise Bédat, l’un des enfants de
l’artiste, évoquera la vie familiale,
«
C
e label est attribué à des structures
qui associent action culturelle et re-
cherche en sciences sociales, en lien avec
un thème régional », rappelait Lazare
Paupert, directeur régional des Affaires
culturelles (DRAC), lors de la signature de
28
Cette enquête avait donné naissance à
un film gravé dans les mémoires : Le Re-
et des comportements face à la mise en
ferme Courbet, à Flagey, à l’occasion des
journées du patrimoine, le 19 septembre
dernier. « En l’occurrence, l’Ethnopôle
Pays de Courbet travaillera sur le rapport
entre art et territoire, sous la forme de recherches, de colloques, d’expositions... »
« Pour peindre un pays,
il faut le connaître »
« Courbet ne peut se comprendre sans
référence à son territoire. C’est pourquoi
au peintre, depuis la source de la Loue
musee-courbet-doubs.fr
population, comme il l’avait fait en 2000.
se déroulait dans le cadre approprié de la
général, Claude Jeannerot. L’événement
Entrée gratuite. Tél. 03 81 53 03 60
Écoutez voir et sur :
gie à la DRAC, repartira à la rencontre de la
tour des paysans de Flagey. Cette fois, Noël
nous tenons tant à créer une destination
la ferme Courbet dans le supplément
Bientôt, Noël Barbe, conseiller en ethnolo-
la convention avec le président du Conseil
le 5 décembre, à 15h.
Retrouvez le programme complet de
distingue le musée d’Ornans.
nature et culture qui associe les sites chers
jusqu’à Flagey, en passant par Ornans »,
soulignait Claude Jeannerot, tout en exprimant sa satisfaction de voir ce label
s’ajouter à celui de Musée de France qui
Barbe évaluera l’évolution des mentalités
valeur de Courbet et de son œuvre. Un
colloque inaugural devrait se tenir en 2011
sur le thème “Art et territoire”. La réédition
de chants populaires collectés par Max
Buchon, un proche de Courbet, figure aussi parmi les projets.
Seulement trois autres labels Ethnopôles
ont été attribués jusqu’à présent : au
musée de Salagon, en Hautes-Provence,
consacré à l’ethnobotanique ; à la maison
du Rhône, à Givors, autour des activités
fluviales ; et au Groupe audois de re-
cherche et d’animations ethnographiques,
à Carcassonne, sur le patrimoine et la mémoire.
Nul doute que ce label contribuera à
accroître le rayonnement national et
international du Pays de Courbet.
vu du doubs novembre 2010
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service d’aides-soignantes, une kinésithérapeute, une ortophoniste,
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expositions
L'un des poissons imaginé
par Jean-Michel Oudot.
Calame,
Maillard, Oudot
Leurs œuvres parlent
pour eux
R
éunis par affinité, ces trois artistes
ont intitulé Silence leur exposition
singulière. Ils ont en commun de laisser
parler leurs œuvres. Et comme elles sont
bavardes !
« La sculpture est un travail de silence, es-
time Dominique Calame. Ce sont les ma-
tériaux qui me guident dans mon travail,
vers un mode d’expression. C’est pourquoi
je ne veux pas me laisser enfermer dans un
style. » L’artiste présente ainsi des œuvres
Vague de la Malate, par Bernard Flenet.
Photos : le Doubs dans tous ses états
C
onnu pour son concours international, dont la 14 édition s’est déroulée
e
en octobre 2010, le dynamique club photo
de Colombier-Fontaine est cependant dis-
cret dans la région. Pour la première fois,
ses 40 membres investissent les cimaises
de la Maison du Département, à Montbéliard. Chacun d’eux propose sa vision de
notre département, à travers ses paysages,
ses sites urbains, ses habitants… L’argentique le dispute au numérique, le noir et
blanc à la couleur. Si bien que l’ensemble
révèle, dans une grande diversité de styles,
Le Doubs dans tous ses états, titre de cette
belle exposition.
Disposant d’une riche photothèque, le
club, présidé par Bernard Rochet, envisage
de participer à d’autres expositions en
Franche-Comté, en Bourgogne, en Alsace.
Sa renommée lui vaut d’organiser des
compétitions nationales à la demande de
la Fédération photographique de France.
Du 4 novembre au 16 décembre, Maison du Département, 41 avenue du Maréchal-Joffre à Montbéliard.
Tél. 03 81 25 85 78
récentes en pierre, en terre, et en bois.
“Piscisculpteur”, Jean-Michel Oudot puise
son inspiration dans les eaux profondes
de l’imaginaire. Porté par son sujet,
puisqu’il est né sous le signe du poisson, il
donne au vertébré aquatique une légèreté
aérienne. Ses nouvelles pièces en zinc et
en aluminium sont colorées comme s’il les
rapportait d’une pêche exotique.
Jacques Maillard a dépouillé ses toiles
de tout bavardage paysagiste pour ne
conserver que l’émotion du regard. Elles
n’ont pas même de titre, le plus souvent,
pour mieux laisser le spectateur libre
d’imaginer les contrées traversées. « Le
mot silence traduit l’apparition d’une vie
intérieure, précise-t-il, et non pas le rejet
des bruits extérieurs. » Il suffit de regarder
pour en convenir.
Du 15 novembre au 17 décembre,
hall de l’Hôtel du Département,
7 avenue de la Gare-d’Eau à Besançon.
Tél. 03 81 25 85 78
30
Une symphonie
de petits riens
créée par
Isabelle Charnaux
A
rtiste formée aux beaux-arts de Besançon, Isabelle Charnaux s’attache
à sortir de l’anonymat les rebuts les plus
divers de notre société de consommation,
Une seconde vie pour des rebuts.
hier appréciés, vite oubliés. L’exposition
une délicate symphonie de petits riens.
marche à la fois ludique et affective. En
anodins, usés par le temps, en mobiles élé-
Nobles tavaillons témoigne de cette déréaction au gaspillage élevé au rang d’art
de vivre, son travail consiste dans la reva-
lorisation d’objets quelconques voués à
la destruction. Installée à Saint-Point-Lac,
dans un environnement préservé et magique, l’artiste procède patiemment par
collage et par peinture pour composer
Elle aime aussi transformer ses trésors
gants et légers. Avec Isabelle Charnaux, la
citrouille se fait carrosse, et la rouille d’un
clou a des reflets d’or.
Du 9 novembre au 17 décembre,
Espace 13-15 rue de la Préfecture à Besançon.
Tél. 03 81 25 85 78.
vu du doubs novembre 2010
sport
Nordique
ou alpin,
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as de temps à perdre ! Vous avez
jusqu’au 1er décembre pour profiter
du tarif promotionnel du forfait saison de
ski alpin à Métabief : 183 € pour les adultes
Le Pass Saison ouvre grand les portes de la station de Métabief.
minimum), les Miniprix du mercredi…
ment est amorti. Nouveauté : la carte Ski-
De l’Ain au Doubs
en passant par les crêtes du Jura
est désormais vendue sur Internet. Si elle
reste… Il a revu toute sa grille de tarifs et
lieu de 100 € normalement, puis à 90 €,
forfait mains libres (pour 3 € de plus), inu-
blées, dont vous pouvez profiter depuis le
est en vente à l’office de tourisme de Be-
ouvre la voie.
plateau de Maîche, en passant par les
Contact : Syndicat mixte de la station de Métabief,
Au choix : le Pass Séance à la journée, le
au lieu de 283 €. En neuf jours, l’investisse-
Jusqu’au 15 novembre, le Pass Saison nor-
pass (alpin), nominative et rechargeable,
L’Espace nordique jurassien n’est pas en
dique Montagnes du Jura est à 80 €, au
permet d’éviter les files d’attente, avec le
propose des formules simplifiées, bien ci-
entre le 16 novembre et le 17 décembre. Il
tile d’enlever les moufles, c’est la puce qui
plateau d’Hauteville, dans l’Ain, jusqu’au
sançon depuis le 15 octobre.
Hautes Combes du Jura, le Mont d’Or…
Contact : Haut-Doubs Nordique,
tél. 03 81 49 20 00
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L’Aïkido, l’art martial sans compétition
G
onojukan pourrait se traduire par
« école de la détermination et de la
souplesse ». Ce n’est donc pas un hasard
si, en 2006, quand Julien Henriet et deux
compagnons de tatami, Aurore et Stéphane, optent pour ce nom, lors de la créa-
tion de leur club d’Aïkido, à Besançon. En
quatre ans, la structure n’a cessé de gran-
dir, dispensant des cours à la Maison de
À l'école de la détermination et de la souplesse.
sports de Planoise, à la maison de quartier
la souplesse et l’agilité. Ça permet de se
au centre-ville.
sa tête », explique Julien. Il évoque aussi la
de Velotte et depuis septembre, à la Cita,
Les trois fondateurs ont passé leur brevet
d’État pour enseigner et partager la discipline qu’ils affectionnent. « L’Aïkido est
sentir bien dans son corps et serein dans
verticalité, le développement psychomoteur très important pour les enfants.
une pratique complète où l’on travaille le
« Chacun progresse à son rythme »
lation d’énergie dans le corps, la dextérité,
japonais basé sur l’esquive, l’anticipa-
rythme cardiaque, les articulations, la circu-
Mais la particularité de cet art martial
tion et la maîtrise, c’est d’être exempt de
toute compétition. « On se débarrasse de
nombreuses contraintes. Personne n’est
exclu, chacun progresse à son rythme et
il n’y a pas de problème de disponibilité. »
Adultes comme enfants, l’Aïkido peut être
pratiqué par tous. À la Cita, les nouveaux
cours sont dédiés aux jeunes, de 7 de 17
ans. Le club espère grossir encore ses rangs
et faire naître de nouvelles vocations.
Club Gonojukan, tél. 06 83 44 47 05
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novembre 2010 vu du doubs
31
opinions
Le groupe socialiste, Verts et divers gauche
à votre écoute
Les élus des groupes d’opposition départementale
à vos côtés
Le logement social en danger
Former pour mieux insérer
C
T
haque semaine apporte son lot d’informations consternantes en provenance des hautes sphères de l’État.
De la stigmatisation de certaines populations étrangères,
à l’annonce d’un plan de rigueur qui fragilisera les plus
rouver un emploi dans une société où le chômage est
enraciné exige de plus en plus de qualifications et né-
cessite souvent un projet de reclassement.
modestes et les classes moyennes, du dossier des retraites
Ce constat appelle notre collectivité, qui est en charge de
sengagement annoncé pour ses prérogatives en matière
politiques de formation plus adaptées, plus efficaces et
dans lequel le gouvernement refuse de concerter, au déde santé, rien ne manque.
l’insertion, à développer, avec la Région et Pôle emploi, des
plus ambitieuses.
Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement projette
En effet, dans un contexte de crise économique où les
à 2013. Cela s’ajoute à d’autres mesures qui limitent déjà
à notre Département, nous constatons paradoxalement
de prélever sur les organismes HLM 340 M€ par an, de 2011
les moyens du logement social. Le budget du logement
diminue : un milliard d’euros a été prélevé sur les fonds du
1 % logement, les subventions aux réhabilitations lourdes,
départs en retraite font perdre un savoir-faire important
que notre collectivité a de plus en plus de mal à limiter le
nombre d’allocataires du RSA, et à en supporter le coût.
les Palulos, ont été pratiquement supprimées.
C’est pourquoi, en orientant nos politiques d’insertion vers
Alors que le besoin est considérable, ces mesures
damentaux, nous redonnerons des perspectives nouvelles
vont encore réduire la marge de manœuvre des
offices d’HLM, leur capacité d’investissement, et va, à
terme, amener les locataires d’aujourd’hui à financer
les HLM de demain. Le gouvernement fait ainsi payer
la formation, et pourquoi pas le réapprentissage des fon-
à ceux privés d’emploi, et nous répondrons, par ailleurs,
avec plus d’efficacité à nos objectifs de réduction de la précarité et de sécurisation des parcours professionnels.
aux familles modestes le logement social et finance les
Groupe Démocratie et Proximité
investissements des plus aisés avec l’impôt, alors que
l’effort devrait être équitablement réparti entre les
citoyens en fonction de leurs capacités contributives.
Christine Bouquin, Frédéric Cartier, Yannick Dessent,
Jean-Pierre Gurtner, Daniel Leroux, André Péquignot, Marc Pétrement,
Patrick Ronot, Jean-Marie Saillard.
C’est dans ce contexte que l’élaboration du budget 2011 du
Conseil général doit se faire sous les effets conjugués des
baisses de ressources et du désengagement de l’État. Celuici se déleste de plus en plus sur les Départements, en particulier des trois politiques (APA, PCH et RSA) qui devraient
pourtant relever de la solidarité nationale. Pour 2010, c’est
un manque à gagner pour notre département de 50 M€.
Afin de ne pas faire peser cette charge supplémentaire sur
le seul contribuable local et de maintenir une politique
d’investissement dynamique (routes, collèges, tourisme,
culture…), il nous faudra plus que jamais amplifier notre
maîtrise des dépenses de fonctionnement.
Vous pouvez compter sur toute notre détermination à
poursuivre l’action engagée.
Soyons cohérents !
L
a majorité socialiste du Conseil général a dernière-
ment présenté aux Doubistes les grandes lignes de
son projet pour notre département en 2011. Nous sommes
inquiets de voir que l’investissement, véritable levier sur
l’emploi et la bonne santé économique de notre territoire,
n’en finit plus de baisser. L’absence de grands projets est
camouflée par des discours de principe qui ne mènent à
rien. Cette simple gestion du quotidien n’est pas la nôtre.
Elle a déjà coûté assez cher aux contribuables. Retrouvons
vite une cohérence d’ensemble pour doter notre département d’un véritable avenir.
Danièle Nevers, Barbara Romagnan, Martine Voidey, Éric Alauzet, JeanMarie Bart, Philippe Beluche, Léon Bessot, Christian Bouday, Jacques
32
Breuil, Paul Coizet, Yves-Michel Dahoui, Vincent Fuster, Gérard Galliot,
Groupe Doubs Avenir (UMP et apparentés)
Noël Gauthier, Claude Girard, Jacques Hélias,
Annick Jacquemet, Louis Cuenin, Jean-François Longeot, Alain Marguet,
Pierre Hélias, Claude Jeannerot, Rémy Nappey, Michel Rondot.
Jean-Marie Pobelle, Albert Rognon.
vu du doubs novembre 2010
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l’énigme du doubs # 27 à résoudre
Côtes et filet mignon de sanglier
• préparation : 20 mn
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Ingrédients pour 4 personnes :
spätzle, 4 côtes de sanglier,
4 beaux morceaux de filet mignon,
80 g de cranberries, 2 cuillères à
soupe de fond de veau, 1 cuillère
d'huile de pépins de raisin,
100 g de beurre, 2 dl de bon vin
rouge, 1 échalote ciselée
Tiédir les cranberries et les laisser en attente. Poêler les spätzle avec le beurre
pendant 3 mn. Cuire les côtes et le filet
mignon dans le beurre et l'huile dans une
poêle, suivant la cuisson désirée.
Débarrasser dans un plat et laisser reposer
en couvrant devant le four.
Dégraisser légèrement, blondir l'échalote,
déglacer avec le vin rouge et laisser réduire. Incorporer le fond de veau, monter
au beurre. Puis dresser les assiettes avec
les spätzle, côtes et filet mignon, cranberries et napper de sauce.
Bon appétit.
« 
L
Adressez votre réponse à :
e monde est une horloge et cette horloge Vu du Doubs
a besoin d’un horloger ». Cette phrase bien Hôtel du Département
connue de Voltaire est gravée sur le socle d’une 7 avenue de la Gare-d’Eau
horloge monumentale placée dans un jardin public. 25031 Besançon cedex
Dans quelle commune du Doubs se situe cet édifice ?
La solution de l’énigme 25
Étrabonne
L
a voie à suivre pour résoudre cette énigme menait aisément à ce charmant village
aux confins du Jura et de la Haute-Saône. « La légende des rois mages est restée très
longtemps vivace, nous rappelle le lauréat, Jean Billard, la fontaine du village aurait
reçu leur visite. Le premier a goûté son eau et l’aurait trouvé “bonne”, le deuxième
“assez bonne”, et le troisième “très bonne”. » D’où le nom du village. Plus sûrement,
celui-ci serait issu du latin bonna et strata, soit bonne route.
Par tirage au sort parmi les bonnes réponses reçues, Jean Billard, de Châtillon-le-Duc, a
gagné le premier lot constitué d’ouvrages sur le Doubs. Les lauréats suivants ont reçu
un tee-shirt aux couleurs du Conseil général du Doubs : Jeannine Bourdin, d’Houtaud ;
Pierre-Yves Gannard, de Pouligney-Lusans ; Nathalie Pinègre, de Ferrières-les-Bois ;
Bénédicte Baudoin, de Besançon.
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Doubs ? Alors, abonnez-vous à sa version
multimédia. Face à votre ordinateur, feuilletez le magazine à votre guise. Pour cela, il
vous suffit d’envoyer votre adresse mail à la
rédaction :
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chaque numéro.
Consultez la version multimédia aux
adresses suivantes :
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34
Extrait du règlement du concours
Article 1 : Objet
Le Conseil général du Doubs organise un
jeu concours gratuit ouvert à tous dans son
journal Vu du Doubs. Sur la base d’un indice, les
lecteurs devront trouver le nom d’un site ou d’un
monument du Doubs.
Article 7 : Dépôt légal
Le fait de participer à ce jeu-concours implique l’acceptation pleine et entière du présent règlement
déposé chez maître Jean-Marc Allenbach, huissier
de justice associé, 28 rue de la Préfecture, BP 301,
25017 Besançon cedex.
Vu du Doubs - n° 183 - novembre 2010 • Directeur de la publication : Claude Jeannerot • Codirecteur de la publication :
Noël Gauthier • Rédacteur en chef : Patrice David • Rédacteur : Christophe Deplaude • Ont collaboré à ce numéro :
Aline Bilinski, Monique Clémens, Hubert Demazure, Nadine Eybert-Baud, Patricia Louis, Véronique Vuillemin-Filippi •
Maquette : Communiquez • Réalisation : bigbang.fr • Photogravure : Michel Joly • Photographies : Conseil général du
Doubs (Lionel Georges, Benoît Grosjean, Alice Thomé, Aurore Galland et Lucas Masson.) pages 3, 8, 10, 11, 15, 23, 25, 28 Laurent Cheviet pages 8, 12, 24 - Yves Petit pages 1, 3, 6, 14, 15, 16, 18, 21, 26, 31 - Daniel Nowak pages 13, 17, 25 - Jack Varlet pages
3, 26, 27 - Sophie Cousin pour CDT25 page 31 -Droits réservés pages 6, 7, 21, 30 - Jean-Marie Vogt page 34 • Illustrations :
Françoise Soeur pages 20, 34 • Vu du Doubs est une publication mensuelle éditée par le Conseil général du Doubs - 7
avenue de la Gare-d’Eau - 25031 Besançon cedex - Tél. 03 81 25 80 42 (direction de la communication) - Fax : 03 81 25 80 41
- www.doubs.fr et [email protected] • ISSN : 0294-0329 • Dépôt légal 9958 • Impression : Roularta Printing
• Distribution : La Poste • Régie publicitaire : MCC - Tél. 03 81 55 44 44 • Vu du Doubs est imprimé à 231 000 exemplaires
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