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Le magazine du Département • novembre 2010 n°175 n° 183 dossier Cap sur l'intégration des personnes handicapées www.doubs.fr actualités : Le Conseil général soutient l'artisanat p 11 zoom : Ces retraités bénévoles qui vivent le 3e âge comme une 3e vie p 26 éditorial Claude Jeannerot, président du Conseil général, sénateur du Doubs, lors d'une visite au Service d'accueil en temps partagé de l'Adapei, à Etupes. Donner toute sa place à la personne handicapée… … Et lui permettre de vivre comme tout le monde, Comme les années précédentes, nous allons devoir que nous nous sommes assignées depuis 2004. générations, qui réponde à la demande sociale, sans telle est dans notre Département, une des priorités Concrètement, et au service de cette ambition, nous avons créé le 1 janvier 2006, une Maison er départementale des personnes handicapées. Il ne s’agissait pas pour nous de se limiter à créer un guichet administratif qui remplace tous les autres. Nous voulions surtout offrir un lieu de conseil, d’écoute, d’échanges et d’accompagnement concret au service du projet de vie des personnes handicapées. Au-delà de cette réalisation, établir un budget qui assure une solidarité entre les peser trop lourdement sur les contribuables. Nous allons encore accentuer notre maîtrise des dépenses de fonctionnement pour dégager les capacités d’investissement indispensables à la vie économique et sociale de notre département. Nous sommes en train de préparer nos choix budgétaires pour 2011. Je vous en reparlerai le mois prochain. le Département a beaucoup fait au cours des En attendant, parce que c’est notre devoir premier, pas de triomphalisme. Il reste tant à faire ! sans relâche au service de l’avenir des personnes dernières années. Pour autant, pas de cocorico, Toutefois, le Département ne peut pas être seul pour assumer cette responsabilité. Chacun comprend – et tous les présidents de Conseils généraux sont unanimes, toutes sensibilités politiques confondues – que cette prise en charge doit relever en toute logique de la solidarité nationale. Il en va de même pour l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et le Revenu de solidarité active (RSA). Sans quoi et malgré cette situation, nous nous mobilisons handicapées. Cette mobilisation s’incarne dans le développement du soutien à domicile et à la création de places d’accueil supplémentaires dans les établissements. Elle s’exprime aussi dans les conditions d’accès à l’emploi, à la culture et au sport que nous favorisons. Cette priorité constitue un droit pour tout citoyen et un devoir pour la communauté des hommes. les départements les plus pauvres, les moins peuplés, frappés par le chômage, seront toujours plus en difficulté ! C’est d’ailleurs pour rassembler les contributions et les répartir équitablement que la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie avait été créée. Or, le constat s’impose : son soutien à l’action du Département du Doubs diminue chaque année davantage. Ainsi, en 2010, sur les 15 millions d’euros que représente notre prise en charge du handicap, moins de 5 millions sont assurés par l’État. 2 vu du doubs novembre 2010 sommaire p 05 p 06 p10 04 le mémo du mois 12 vie des communes 05 vie du Doubs Prendre la mesure du temps avec Christian Bernardet 06 rencontres • Le Casting de l’extrême • Aldebert a 10 ans tout juste • Les Talents comtois à Besançon • Vins et saveurs à Ornans cap sur l'intégration des personnes handicapées dossier p 13 • 1er salon des pêches sportives à Montbéliard • Les vins de Buffard, coup de cœur du Guide Hachette Logement 10 Actualités Le logement social en danger Éducation zoom p 26 Les retraités bénévoles 10 actualités Inauguration du collège de Saint-Vit 23 collèges Mosaïque : un retour à la lumière après 2 000 ans d’obscurité Emploi et Insertion 11 actualités Le Conseil général soutient l’artisanat 24 économie • Les inventions pratiques de Meier frères Photo de couverture : Retraité de la Maison départementale des personnes handicapées, Jean Marchese continue à œuvrer pour l'intégration des personnes handicapées dans la vie sociale et professionnelle. • Voitures propres et batteries Assistance à maîtrise d'ouvrage : un lien entre Département et communes 25 routes • Les transits trop lourds limités dans le Pays de Montbéliard • Voie toute tracée pour la RD 75 Action sociale 13 dossier Le difficile parcours des handicapés vers l’insertion 20 enfance • Séparation, divorce... la parole aux enfants • Petite enfance : repérer tôt pour agir vite avec le CAMSP 26 zoom Bénévolat : le 3e âge, une 3e vie Culture 28 culture Pays de Courbet, 4e Ethnopôle national 30 expositions Des artistes exposent dans les locaux du Conseil général Sport 31 Les rendez-vous à ne pas manquer Divers régénérées 32 opinions Infrastructures 34 détente 11 actualités Le Doubs et la Suisse • Les élus s’expriment • Recette et énigme se rapprochent toujours plus novembre 2010 vu du doubs 3 mémo du mois +4,6 % C’est la progression de la population franc-comtoise entre 1999 et 2009 – pour atteindre 1 168 000 habitants. La moyenne nationale est de +6,8 %. Dans notre région, la croissance démographique est due essentiellement à l’excédent des naissances par rapport aux décès. Le taux de fécondité (2,06) est d’ailleurs supérieur à la moyenne nationale (1,97). Si Besançon et Dole stabilisent leur population sur cette période, Belfort et Pontarlier l’accroissent. Les étrangers représentent moins de 5 % de la population franc-comtoise, et un quart d’entre eux sont originaires de la Communauté européenne. Ce sont là quelques-unes des informations clés que l’on peut glaner dans la nouvelle C’est le nombre de visiteurs accueillis par le musée édition de Connaître la Franche-Comté, INSEE BP 1997 de l’Aventure Peugeot, à Sochaux, entre janvier et 8 rue Louis-Garnier 25020 Besançon cedex septembre 2010. Avec cette augmentation de la Tél. 03 81 41 61 61 – www.insee.fr/fc fréquentation de 15 % en moyenne, il atteindra sans difficulté son objectif de 85 000 entrées d’ici à la fin de l’année. Le réaménagement et l’extension des surfaces d’exposition ainsi que la présentation de 35 nouveaux véhicules historiques expliquent en grande partie cet engouement. Mais ce n’est Les ménages restants pauvres malgré les aides sociales pas tout : les manifestations se succèdent, aussi attractives les qui leur sont versés ont vu leur nombre augmenter unes que les autres, tel le salon Style, design et tuning, que l’on partout en Franche-Comté, et notamment dans le Doubs : retrouvera les 10 et 11 septembre 2011. D’ici là, le public +38 %, soit 8 200 en plus. Parallèlement, toujours dans pourra satisfaire sa curiosité naturelle aux troisièmes le Doubs, le nombre de ménages allocataires des aides de la CAF Journées gourmandes, les 13 et 14 novembre, a progressé de 4 % entre 2006 et 2008. Les prestations distribuées en présence de 50 exposants. par la Caisse d’allocations familiales permettent à certains ménages, Belles autos, bonnes tables… parmi les plus modestes, de voir leurs ressources dépasser le seuil des Tout un art de vivre à l’Aventure ! bas revenus et s'éloigner des situations de pauvreté. Concrètement, elles y parviennent de moins en moins. Ce sont quelques-unes des informations que l’on peut découvrir dans les notes de conjoncture de l’Observatoire départemental de l’habitat du Doubs. Elles sont consultables sur le site Internet du Conseil général, Organisées par Développement 25, agence économique rubrique Logement : www.doubs.fr du Doubs, l’opération Chef d’entreprise pourquoi pas vous ? permet de recueillir un maximum d’informations en un minimum de temps. Les rencontres ont lieu les mardis à 18h30 en présence du conseiller général du secteur. Un film retrace les étapes de la création ou reprise d’entreprise, et des experts répondent aux questions des porteurs de projet. Dans son rapport annuel consacré au marché Les prochains rendez-vous à noter : immobilier, la Chambre des notaires du Doubs, • 16 novembre, salle de la mairie de Marchaux, en présence de présidée par Me Brigitte Racle, relève une évolution Philippe Beluche, conseiller général du canton de Marchaux. significative dans la répartition des acquéreurs par • 23 novembre, salle culturelle du Centre polyvalent de Mandeure, tranche d’âge. La part des moins de 30 ans a progressé en présence de Martine Voidey, au cours des cinq dernières années, notamment dans conseillère générale du canton de Valentigney. l’acquisition de maisons anciennes : +3 %, et de foncier : • 30 novembre, salle des Époisses, avenue de Bourgogne +5 %. Ces hausses ne sont pas homogènes sur l’ensemble du à Besançon, en présence de Barbara Romagnan, territoire : +8 % dans le secteur Ornans-Valdahon, conseillère générale du canton +7 % dans la périphérie bisontine, +6 % dans le secteur de Besançon-Planoise. de Morteau. À l’inverse, les villes de Besançon et Montbéliard enregistrent une baisse respective de 2 et 4 %. www.notaires-franchecomte.fr 66 000 +38 % Entreprendre +3 à 5 % 4 vu du doubs novembre 2010 vie du doubs Autodidacte, Christian Bernardet ne cesse de relever de nouveaux défis. Prendre la mesure du temps avec Christian Bernardet Christian Bernardet ne se contente pas de réparer et de créer des horloges comtoises comme un artisan du XVIIIe… Méticuleux gardien du temps, il ne cesse de relever des défis pour le représenter dans toutes ses dimensions. C alme et discret, cet homme est capable de prouesses. Pour son enseigne au Touillon. Il relève une magnifique ferme de la horloge composée de 25 cloches. « Visiblement, son concepteur nationale, exécute les décors des comtoises. Les années passent à preuve, il a réussi à faire fonctionner la sonnerie d’une lui-même avait renoncé à son projet, si bien que ce modèle exceptionnel se contentait de donner l’heure. » Par simple curiosité, et un certain goût des défis, Christian Bernardet a créé pour un collectionneur américain son premier tellurium, ou planétaire, en 2004. Le temps, c’est de l’espace… « Il faut regarder cette pièce unique comme si vous étiez un extraterrestre. Vous observez ainsi la rotation de la Terre autour du Soleil, et de la Lune autour de la Terre. » ruine, avec Dany, sa femme, qui, une fois retraitée de l’Éducation potasser les livres, à s’émerveiller de pièces rares… Dans les années 1980 déjà, Christian Bernardet avait fabriqué une horloge remarquable à quantième perpétuel, c’est-à-dire capable de passer directement d’un mois à un autre, d’une année ordinaire à une année bissextile. Mais, il n’est qu’à demi satisfait : « Le système révèle un défaut au fil du temps : un dé- calage s’accumule qui nécessite une Cet homme qui se déclare autodidacte Un autodidacte sique, en astronomie, en géométrie, en insatiable tiques qualités de pédagogue. Il est vrai qui n’a pas encore vérifié des rencontres et des événements. Né à “le Principe de Peter” accumule des connaissances en phy- algèbre, en esthétique… et d’authenqu’il est venu à l’horlogerie au hasard Paris, ayant grandi à Chartres, il arrive en 1955 à Pontarlier dans le sillage de sa remise à niveau… tous les 400 ans ! Il doit être possible de la programmer mécaniquement », assure-t-il. Fasciné par “le Principe de Peter”, dé- couvert au début des années 1970, selon lequel « tout employé tend à s’élever vers son niveau d’incompé- tence », il n’a de cesse de rechercher et repousser le sien. « Ma prochaine horloge réunira toutes les complica- mère et de son père, spécialiste renommé en confiserie, embau- tions imaginables en me plaçant dans la peau d’un homme qui Plus tard, la douloureuse expérience de la guerre d’Algérie le universel et le temps solaire, indiquera l’heure de tous les pays ché chez Neslé. décide à renoncer à une carrière d’instituteur… Il préfère préser- ver farouchement son indépendance et se consacre à la fabri- cation de bijoux fantaisie. Jusqu’au jour où une horloge captive son attention. À la faveur d’un engouement du public, il installe novembre 2010 vu du doubs devrait tout réinventer. Elle fonctionnera, à la fois selon le temps du monde… » Son regard pétille… Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ! Tél. 03 81 49 11 50. Internet : www.horloges-bernardet.com 5 rencontres Aldebert a dix ans tout juste « J'ai 10 ans ». Aldebert le raconte à qui veut bien l'entendre. L'éternel “adulescent” vit dans des sphères où les grands n'ont rien à faire. Il ne fait pourtant pas son âge, mais il est déjà bien loin le temps des petits bars, du premier concert bisontin à la Crémerie, c'était en... 2000 déjà ! « Vamos a la playa » : cette fois il s'agit de partir en tournée avec un beau gâteau d'anniversaire. Bernard Kudlak, le directeur artistique du Cirque Plume, s'est vu confier la mise en espace de ce nouveau spectacle parti sur les routes jusqu'à l'été 2011. Des circassiens, une section de cuivres bien lustrés, des musiciens entièrement dévoués, l'équipage d’Aldebert aborde l'âge critique sous une forme ludique, tendre Cinq femmes dans une sacrée galère. et poétique, rock'n'roll aussi. Théâtre Le Casting de l’extrême Coproduite par le Nouveau Théâtre et Scènes du Jura, la nouvelle création de la compagnie Embarquez est une aventure collective qui porte un regard critique sur la compétitivité ambiante. A u départ de cette création, il y a les chargé les filles », lance la plus jeune aux les, un premier spectacle remarqué et on me, d’Abba, a capella, vénèrent Britney cinq femmes clowns d’Embarquez- joué… 292 fois en France, en Europe, et jusqu’en Asie et en Afrique, entre 1992 et 1999. En 2005, les comédiennes de la compagnie bisontine ont décidé de retenter l’aventure collective, en choisissant cette fois d’évoquer le malaise social de la compétitivité, du regard de l’autre et des rivalités du monde contemporain. Pour préparer ce “Casting”, elles ont em- barqué avec elles le metteur en scène Jean-Louis Vuillermoz et la chorégraphe quatre autres. Elles chantent Take a chance Spears et Lady Gaga, parlent “d’hyper- trous”, de botox, de transsexuels, de SDF et de CAC 40, évoquant au passage les photos d’Helmut Newton ou l’inégalable Marilyn Monroe. Elles sont donc cinq sur scène, à attendre leur tour pour séduire un employeur, un fait un moment que vous avez rien télé6 quelques inédits. « Mélanger la musique et les numéros de cirque contemporain : c’est l'idée d'une fusion, d'une mise en résonance de deux univers différents. Voilà le résultat d'un long processus élaboré en résidence durant plusieurs semaines », résume Aldebert, prêt pour la fête. Pour tout savoir, ne manquez pas la bande-annonce sur Youtube : Aldebert, j'ai 10 ans. En concert le 26 novembre à Besançon, Micropolis. www.aldebert.com élue ? Quel sacrifice consentiront-elles ? démocratie, du conflit des générations, dire une presque quinquagénaire. « Ça surface des chansons incontournables et elles prêtes à donner pour être l’heureuse Comment vendre son âme « Dégage, t’as plus de forfait », s’entend un sac de billes, faisant remonter à la monte. Quel morceau d’elles-mêmes sont- Autour de cette question de la compétition d’un travail d’improvisation. Et ça fuse ! bisontin y puise de l’énergie comme dans producteur, un examinateur… et la pression Geneviève Pernin. Le texte s’est écrit au jour le jour, inspiré Fort de ses cinq albums, le chanteur exacerbée sont abordées celles de la des fêlures intimes, de la recherche de soi. Un pari artistique et collectif. Casting, les 1er, 2 et 3 décembre au Nouveau Théâtre de Besançon. Tél. 03 81 87 81 97 vu du doubs novembre 2010 Ornans Vins et saveurs dans la convivialité L’association Vins et Saveurs en pays comtois réunit depuis un an une sympathique bande d’amateurs. Elle fait partager son amour des bonnes choses, les 13 et 14 novembre, lors de son premier salon à Ornans. Léon, le président, présente l’association et son esprit : « Nous sommes une vingtaine d’adhérents, âgés de 20 à 60 ans, de milieux différents. Nous profitons de notre terroir, de sa dynamique, et nous en découvrons d’autres. Nous privilégions la qualité et le cérémonial qu’il y a autour de la dégustation. Pas question de faire ça à la va-vite ! » Les talents comtois rivalisent d'imagination. Besançon Le grand show du cacao aux Talents comtois Patrick, membre de l’association, explique : « Les 20 viticulteurs et les cinq représentants des métiers de bouche présents sur le salon ont été choisis par les membres de l’association. Chacun a un produit différent. L’ensemble constitue Après Pontarlier, Baume-les-Dames, Audincourt les années passées, les meilleurs artisans chocolatiers régionaux proposent les 19, 20 et 21 novembre à Besançon, la 8e édition du Salon du chocolat. C’est l’un des temps forts d’une manifestation d’envergure : les Talents comtois. une belle carte de France des vins à des L les enfants peuvent être pris en charge ’Union des artisans pâtissiers chocolatiers du Doubs invite à découvrir de grands talents à travers diverses animations. « Nous voulons faire connaître au grand public toutes les merveilles du chocolat de grande qualité », précise Joël Baud, l’un des orfèvres du cacao présent à la manifestation. Avec des Miss en chocolat Dégustations gratuites, démonstrations de recettes sucrées… mais aussi salées, à base de cacao, feront partie des ré- jouissances. Au programme également, la mise en avant de la formation des jeunes, avec la présence du Centre de formation des apprentis et de la filière des chocolatiers pâtissiers, qui propose- ront des animations pour les enfants. Les Miss locales défileront avec des robes et les maîtres chocolatiers devraient rivaliser d’imagination pour le concours de pièces artistiques. Un espace dédié à l’école du chocolat dévoilera tout sur la nourriture des dieux aztèques. Le chocolat, c’est divin, en effet ! Talents comtois, Salon du chocolat, Besançon-Micropolis. Tél. 06 63 77 03 98 prix abordables. » Isabelle, un des palais féminins du groupe, ajoute : « Un espace dégustation est prévu pour fluidifier la circulation, par l’association des familles rurales. Trois interventions de spécialistes sont programmées. Un pharmacien et un cardiologue évoqueront, par exemple, “les vertus thérapeutiques du vin : mythe ou réalité ?” Et les idées fourmillent déjà pour les prochaines éditions. Vins et saveurs en pays comtois, Centre d’animation et de loisirs d’Ornans. Samedi 13 novembre, de 10h à 22h ; dimanche 14, de 10h à 18h. Entrée 3 €. Tél. : 06 07 13 06 38 des accessoires en chocolat, tandis que novembre 2010 vu du doubs 7 rencontres Les vins de Buffard Coup de coeur du Guide Hachette Pour Marcellin Buget, la vigne et le vin, c'est une passion héritée du grand-père, premier prix de viticulture en 1880, au comice agricole de Busy. En 1988, à Besançon, dans l'une des plus vieilles maisons de Battant, Marcellin ouvre Le vin et l'assiette. Un restaurant où l'on savoure une cuisine à base de produits frais, accompagnée de vins dégustés à l'aveugle, choisis par le patron convivial, sans langue de bois. Sous le signe de la fête et du partage En 1999, il rend son tablier et s'installe à La pêche à la mouche est répandue dans le Doubs. Buffard, charmant village de vignerons Montbéliard 1er salon des pêches sportives, une pratique en essor depuis la nuit des temps. Il rachète une vieille ferme, la restaure, aménage la cave voûtée, installe ses tonneaux. Avec le concours de 69 amis fidèles, il crée une Sarl, vendange ses 37 ares, vinifie. Aujourd'hui à la tête d’un domaine de 5 ha, il cultive le Montbéliard accueille dans les locaux de la Roselière, mais aussi en extérieur et en rivière, le premier Salon des pêches sportives, les 20 et 21 novembre. trousseau, le savagnin, le chardonnay, le C Ses vins de pays sont médaillés chaque ’est un rendez-vous unique dans la ré- techniques et les matériels qui sortiront manifestation du même type se déroule… mais mondialement connus, notamment gion et bien au-delà, puisque la seule à Clermont-Ferrand. « Avec 21 000 cartes de pêche vendues chaque année dans le Doubs et jusqu’à 50 000 en Franche-Com- té, nous espérons attirer un large public », se réjouit Georges Lauraine, président de la Fédération départementale de pêche et des Associations agréées de pêche et en 2011. À leurs côtés, les fabricants locaux VMC Pêche, fabricant d’hameçons basée à Morvillars (Territoire de Belfort), présenteront leurs produits. Les stands sur les carnassiers, la carpe, la pêche au coupcompétition ou à la mouche compléteront ce salon. Divers concours figurent au pro- gramme des deux journées : montage de de protection du milieu aquatique de mouches, lancer casting, démonstration trices du salon. « Les pêcheurs sportifs, no- pêche au coup par équipe de deux, sans Montbéliard-Sochaux-Étupes, organisa- tamment à la carpe, sont de plus en plus nombreux dans notre région. » Les nouveautés 2011 Près de 70 exposants incluant les plus grands fabricants étrangers (Hollande, Danemark…) présenteront les nouvelles de leurres en bassin et de compétition de oublier la pêche à la truite en bassin. De pinot noir. Le Domaine des Esprits est né sous « le signe de la fête, du partage et de la communion ». année au concours de la Foire comtoise. Divine surprise pour ce passionné : le réputé Guide des vins Hachette vient d’attribuer son coup de cœur 2011 à son Pinot 2008. Un vin de garde, charnu, tannique, long en bouche, à découvrir au domaine qui est devenu IGP (Indication géographique protégée). « Mes vins, c'est de l'alchimie, pas de la chimie… Des vins de terroir, pas de tiroir », lance le truculent Marcellin. Domaine des Esprits, visite sur rendez-vous. Tél. 03 81 57 54 08 nombreux prix sont en jeu. Salon des pêches sportives, la Roselière. Samedi 20 novembre, de 9h30 à 20h, dimanche 21, de 9h30 à 18h. Tél. 06 79 58 09 67 Erratum Une erreur s’est glissée dans le numéro de téléphone du Collectif français des victimes d’incestes présenté dans le numéro d’octobre. Il convient de composer le 06 59 17 65 97. 8 vu du doubs novembre 2010 www.artisans-du-bois.com SPÉCIAL FIN D’ANNÉE BOUTIQUE OUVERTE 7 JOURS SUR 7 JUSQU'À NOËL Du lundi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h Le dimanche de 14h à 18h Profitez de votre visite pour découvrir notre vidéo gratuite et permanente sur les métiers du bois Cuisine, jardinage, loisirs, coffrets cadeau Offrez un OPINEL en couleur ! De nombreuses idées cadeaux pour toute la famille : articles de cuisine, de bureau, décoration, jeux, jouets... Grand choix de jeux traditionnels en bois Très convivial, À jouer sans modération ! À découvrir sur www.bec-et-croc.com Réduction possible sur réservation par mail SAUGE ARTISANS DU BOIS Derrière-le-Mont - 25500 MONTLEBON - Tél. 03 81 67 11 41 Possibilité de financement GRATUIT* D EP U IS 18 A N S Le choix de l’ouverture La qualité et la compétence réunies PORTES DE GARAGE * Voir conditions en magasin Sectionnelles, basculantes, latérales PORTAILS Aluminium, PVC, bois, acier MOTORISATIONS Neuf et rénovation, automatismes, contrôles d’accès, mise en conformité FENÊTRES Neuf et rénovation, alu/bois, PVC PORTES Entrées, services, blindées Installations, maintenance, dépannage et réparations Promotio ns spé automnceiales / hiver sur to les produus its 03 81 50 10 88 10 bis, rue Lavoisier – ZI Tilleroyes – 25000 BESANÇON [email protected] - www.afc-fermetures.fr actualités Saint-Vit : un nouveau collège Jean-Jaurès dans la modernité A près 24 mois de travaux de restructuration et d'extension, pour un coût de 18,2 M€, le collège Jean-Jaurès à Saint-Vit a été inauguré le vendredi 15 octobre par Claude Jeannerot, président du Conseil général, et Rémy Nappey, vice- président en charge de la Citoyenneté, de la Politique éducative et culturelle, en présence d'Éric Martin, recteur de l'académie de Besançon, Elisabeth Bisot, inspectrice d’académie, Jean-Luc Estavoyer, principal du collège, Annick Jacquemet, conseillère générale du Canton de Boussières, Fran- çoise Branget, députée du Doubs, et Pas- Cette 26e réalisation du programme de rénovation des collèges du Doubs a permis de réhabiliter les 8382 m2 du collège Jean-Jaurès pour un coût de 18,2 Me. cal Routhier, maire de la commune. Cette délégation a été accueillie en chanson par les collégiens. Ces derniers ne boudant pas leur plaisir de profiter d’un nouvel environnement haut de gamme ont guidé les visiteurs. « Un collège digne du XXIe siècle » Tout le monde a ainsi pu apprécier la réorganisation des locaux par pôles d’enseignement, la construction d’une salle Le Conseil général en assemblée À suivre sur place ou sur Internet Les élus du Conseil général se réunissent les 6, 7 et 8 décembre pour examiner le budget 2011 soumis à leur vote. À partir de 9h, salle Joubert, à l’Hôtel du Département, 7 avenue de la Gare-d’Eau à Besançon, ou sur Internet avec les débats retransmis en direct : www.doubs.fr de sport, d’un nouveau réfectoire, où la Estavoyer à la tête du collège et invitée repas, d’un préau couvert et de quatre émotion en constatant les avancées des quasi-totalité des élèves prennent leur logements neufs, la réalisation d’espaces verts et d’une cinquantaine de places de équipées de tableaux interactifs… formant, esthétique et fonctionnel, idéal Arlette Lassout, qui a précédé Jean-Luc pour une scolarité épanouie ». défend le logement social D ébut octobre, le gouvernement an- jouer la solidarité nationale, ce seront dé- 340 M€ sur les organismes HLM, soit qui financeront les futurs locataires. Elle nonçait son intention de prélever plus d’un milliard d’euros sur trois ans et une baisse drastique des aides à la pierre. « Pour Habitat 25, cela équivaut à un prélèvement de 750 000 € en 2011, soit 50 % de sa capacité d’autofinancement », souli- du 18 octobre. En conséquence, Habitat 25, comme les autres bailleurs, va devoir réduire ses projets de constructions neuves et de réhabilitation. Injuste et contre-productif « Cette nouvelle orientation nous paraît socialement injuste car, plutôt que de faire 10 à la tête d’un établissement aussi per- Le Conseil général qu’il présentait lors du Conseil général Bonne route et restez prudents ! tel outil, digne du XXIe siècle, à mon suc- cesseur ». Celui-ci avouait sa fierté « d’être mobilité réduite, le câblage des classes président d’Habitat 25, dans une motion www.inforoute25.fr travaux. Je suis fière de transmettre un parking, des accès pour les personnes à gnait Michel Rondot, conseiller général et Pour tout savoir sur les chantiers routiers en cours ou prévus, rendez-vous sur : pour l’occasion, s’est remémoré « l’intense sormais les locataires actuels du parc HLM est aussi économiquement contre-produc- tive, car elle met en difficulté les bailleurs et les collectivités qui ont permis, jusqu’à présent, d’amortir les effets de la crise, en soutenant fortement l’activité du bâti- ment pourvoyeur de nombreux emplois. Pour l’année 2011, ce sont près de 32 000 emplois qui ne pourraient être maintenus en France si l’État persiste à réduire ainsi les capacités d’investissement. » Dans la motion adoptée par le Conseil gé- néral, les élus demandaient au gouvernement de « retirer de la loi de finances 2011 ce projet de prélèvement qui constituerait une véritable injustice envers les bailleurs sociaux et les locataires ». vu du doubs novembre 2010 Le Conseil général soutient l’artisanat Avec 7 000 entreprises et 17 000 salariés dans le Doubs, l’artisanat est un partenaire économique et social de premier plan. Une convention scelle la collaboration entre le Département et la Chambre de métiers du Doubs. D Claude Jeannerot en compagnie de Patrick Broulis. Arc Jurassien : Le Doubs et la Suisse se rapprochent toujours plus Une déclaration de partenariat s’attache à gommer les effets gênants de la frontière pour mieux valoriser des coopérations concrètes et durables d’Arc-et-Senans à Berne, en passant par Delémont, Neuchâtel et Lausanne. C ulture, tourisme, mobilité… Autant liens privilégiés. Ce qui place l’insertion lations de voisinage entre le Doubs et la en commun, covoiturage…) au rang des de bonnes raisons de renforcer les re- Suisse. C’est chose faite depuis le 30 septembre dernier avec la signature d’une déclaration entre le Conseil général du Doubs et l’association arcjurassien.ch qui regroupe les cantons de Berne, Vaud, Neu- professionnelle et la mobilité (transports préoccupations prioritaires. Des réflexions sont déjà bien engagées pour la mise en place de solutions facilitant les déplacements, avec le concours des entreprises. châtel et du Jura. Continuer à construire la paix tractives, comme la Route de l’absinthe, entre les peuples, la Via Salina se prolon- « Nous avons déjà des collaborations atle Festival des jardins musicaux entre la Saline d’Arc-et-Senans et la Grange aux concerts, à Cernier [canton de Neuchâtel], rappelait le président Jeannerot. Mais nous pouvons aller plus loin encore au service de nos populations. » « Le moment est venu de donner une nouvelle impul- sion à nos coopérations afin de dépasser les incompréhensions qui peuvent subsister entre nos deux peuples », convenait Pascal Broulis, président de l’association helvétique et du Conseil d’État du canton de Vaud. Chaque jour, des milliers de travailleurs frontaliers contribuent à entretenir des novembre 2010 vu du doubs Puisque la culture renforce les relations gera d’ici peu de Berne jusqu’à Arc-et- Senans, rétablissant un lien historique, puisque jusqu’en 1830, c’était les salines de Franche-Comté qui approvisionnaient la République de Berne. Dans le même temps, les relations entre la Tour-de-Pelz et le Pays de Courbet méritent aussi d’être valorisées. Le patrimoine environnemen- tal commun, à la fois sensible et exceptionnel, justifie une mobilisation et une coordination des compétences. Comme l’a souligné le président Broulis, « c’est par l’amitié entre les peuples que la paix se construit ». Telle est la véritable cible de l’Arc jurassien. epuis plusieurs années déjà, le Département soutient l’artisanat à travers plusieurs dispositifs : les Prêts d’honneur (500 000 € versés depuis 2008), l’Aide au dé- veloppement de l’informatique de gestion – qui permet aujourd’hui aux professionnels de se doter d’un site Internet, par exemple–, l’aide aux manifestations comme Artisans au grand cours, à Pontarlier. « Il reste des enjeux majeurs à relever dans le domaine de la création et de la transmission d’entreprises, sachant qu’un quart des artisans du Doubs a plus de 55 ans, faisait observer Claude Jeannerot lors de la signature de la convention, le 28 septembre. Il convient aussi de poursuivre la diversification d’activités, notamment dans le Pays de Montbéliard. » Formation et insertion au rang des priorités « En plus des actions déjà évoquées, nous œuvrons ensemble à l’adaptation des compétences des salariés et des deman- deurs d’emploi dans une logique d’inser- tion professionnelle, soulignait Christian Jacquet, président de la Chambre départementale de métiers et de l’artisanat jusqu’au 3 novembre 2010 [son successeur sera présenté dans le prochain numéro de Vu du Doubs]. Nous avons aussi l’ambition de promouvoir les métiers de l’artisanat auprès des jeunes. Enfin, nous entendons encourager les bonnes pratiques environnementales. » « Cette convention est un acte politique fort dont je vous remercie, concluait Chris- tian Jacquet. Elle permet de poursuivre une action de fond, structurante, et sur- tout de proximité, au service des artisans du Doubs. » 11 vies des communes Jean-Pierre Tonnin, devant le carrefour de sa commune, qui sera très prochainement réaménagé. L’AMO vue de l’intérieur Jacques Breuil, vice-président en charge de l'Aménagement local et du développement durable du territoire, détaille : « L’AMO propose un suivi précoce mené avec les services du Conseil général, comme les services territoriaux d’aménagement pour l’utilisation du domaine public ou du réseau routier départemental… Sous réserve de critères de développement durable, cette aide permet une analyse globale du projet dont la maîtrise d’ouvrage reste à la commune. Avec l’Assistance à la maîtrise d’ouvrage, le Département aide les communes rurales Nous étudions ensemble la Mis en place en 2006, ce dispositif accompagne les communes rurales dans leurs projets d’aménagement de l’espace et des bâtiments. La montée en puissance de cet outil – 80 % de sollicitations en plus entre 2008 et 2009 avec une centaine de dossiers – démontre sa pertinence. et financière, proposée par le Conseil L ’Assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) cours à l’AMO. Il explique : « Notre projet de réaménagement du carrefour traversé par le CD 103 qui sépare le village en deux était latent depuis quelques années. L’AMO nous a permis de mettre au clair les idées que nous avions, notamment grâce au cadre. Un chemin des écoliers sécurisé a été constitué. Si on ajoute à cela l’aménagement d’un parking et des bordures de voies, ainsi que l’évacuation des eaux, nous avons un dossier complexe. » « L’AMO comble un vide » Le maire de Crouzet-Migette poursuit : « Il y a quelques années, avant le mou- à l’étude de faisabilité, que le Conseil vement général de recentralisation des 77,5 %. Nous avons pu ainsi définir un agents de la DDE basés à Levier. Ils étaient général a pris en charge à hauteur de triple objectif : mieux relier les parties haute et basse du village par la création d’une placette centrale publique qui sera 12 administrative, technique, juridique général, qui s'avère très utile. » Tél. 03 81 25 80 60 trouvait démunis et orphelins, même si, nementale agréable qui soit bien intégrée nin, maire de Crouzet-Migette, a eu re- moment des choix. C’est une aide hicules à ralentir ; créer une zone environ- munes rurales. Ce dispositif leur permet leurs besoins et projets. Jean-Pierre Ton- parfaite lisibilité aux communes au dérablement réduit ses domaines d’in- sécuriser ce carrefour en obligeant les vé- d’approfondir les questions concernant fonctionnement, pour donner une un lieu de rencontres et de convivialité ; est une aide technique et financière que le Conseil général apporte aux com- réalisation, son entretien, son services publics, je m’appuyais sur les précieux par leur parfaite connaissance du terrain. Comme la DDE, devenue DDT, est désormais à Franois, et qu’elle a consi- tervention, tout se complique. On se re- à Crouzet-Migette, avec ses 135 habitants, nous faisons le maximum. L’AMO comble ce vide, elle nous guide dans les démarches et le suivi. C’est très important pour les petites communes, notamment pour les marchés publics aux procédures très techniques. Sans cette aide, cela nous aurait été impossible de présenter un projet aussi complet et bien ficelé au maître d’œuvre retenu. Les travaux ont commencé au printemps par l’ara- sement du talus rocheux et la réfection du réseau d’alimentation en eau potable sous le carrefour. Ils se sont poursuivis cet automne avec le déplacement du monument aux morts. » vu du doubs novembre 2010 dossier Le difficile parcours des handicapés vers l’insertion La loi du 11 février 2005 devait contribuer à améliorer l’intégration sociale des personnes touchées par un handicap, que ce soit en milieu scolaire ou professionnel. Qu’en est-il cinq ans plus tard ? Dans le Doubs, la Maison départementale développe ses compétences pour mieux apprécier et répondre aux besoins des usagers. Mais si les moyens techniques s’améliorent, les crédits ne suivent pas toujours… Comment s’organisent alors les familles pour vivre comme tout le monde ? Celles de Mathilde et Roméo redoublent d’énergie et d’enthousiasme. Côté entreprises, une sur deux n’atteint pas encore l’obligation d’intégrer 6 % de travailleurs handicapés dans ses effectifs. Mais il en est qui s’impliquent au-delà de ce seuil comme le supermarché de Baume-les-Dames. novembre 2010 vu du doubs 13 dossier Une maison d’accueil pour tous ceux que touche le handicap Près de cinq ans après la création de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) par le Conseil général du Doubs, quelle est la valeur ajoutée de ce lieu unique ? Ici, pour que chaque personne ait une réponse adaptée à son besoin, des liens sont étroitement tissés entre salariés, partenaires, associations... « N ous ne travaillons que pour la personne handicapée. Chaque personne est unique, on fait donc en sorte de lui donner les outils et les moyens pour qu’elle puisse être le plus autonome possible. Nous travaillons en priorité sur la compensation du handicap et sur le service à l’usager », explique Sylvie Mathevon, directrice de la MDPH, située boulevard Diderot, à Besançon. « Cette maison pourrait n’être qu’une entité administrative, mais notre plus-value est dans notre attention constante pour prendre en compte tout ce qui interfère dans la vie des personnes et agir dans le sens d’une accessibilité très générale. Nous vérifions que tout est opérationnel pour répondre aux besoins en matière de logement, de mobilité, d’accès à l’emploi. L’approche globale est capitale. Et De gauche à droite : Fanny Coquerelle, référente pour le secteur adulte, Patricia Jeanvoine, hôtesse d'accueil, et Sylvie Mathevon, directrice de la MDPH. nous progressons à petits pas. » commissions pour adultes et enfants. Elle ridisciplinarité et rassemble une quaran- Des compétences complémentaires tion avant de les transmettre à la Commis- différentes au sein du pôle “évaluation”. Ici, Née de la loi du 11 février 2005 pour une meilleure insertion sociale et profes- sionnelle des personnes handicapées, la MDPH a été créée le 1 janvier 2006. Elle er réunit et remplace la Cotorep et la CDES, reçoit et traite les demandes de compensasion des droits et de l’autonomie des per- sonnes handicapées (CDAPH) qui décidera des droits et aides financières à accorder (voir l’interview de Jean-Marie Bart). La MDPH du Doubs met l’accent sur la plu- taine de personnes aux compétences très médecins, travailleurs sociaux, ergothérapeutes, psychologues ou professionnels de l’emploi prennent en considération les dif- ficultés de la personne, son projet de vie, ses besoins. infos pratiques 14 • MDPH : • Agefiph Bourgogne – Franche-Comté : • Association Aris 6, boulevard Diderot 7, boulevard Winston-Churchill à Dijon. (partenaire-relais de l’Agefiph à Besançon. Tél. 0811 37 38 39 dans le Doubs pour les réseaux Accueil de 9h à 12h L’Agefiph met à disposition des entreprises Cap Emploi et Sameth) : et de 13h30 à 17h30 et des personnes handicapées ses quatre 70, rue Jacques-Prévert du lundi au vendredi. réseaux nationaux de partenaires-services : à Besançon. Tél. 03 81 52 54 25 Cap Emploi, Vie au travail, Sameth, Alther. Tél. 03 81 41 37 16 vu du doubs novembre 2010 Questions à … Jean-Marie Bart « Notre Commission se tient à l’écoute des usagers » En tant que vice-président du Conseil général en charge des Solidarités, JeanMarie Bart préside la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), chargée de prendre toutes les décisions concernant Ici aussi, la lettre “H” de la MDPH est tou- jours en débat. Il est difficile d’accepter le l’orientation des adultes et enfants handicapés. La CDAPH et la PCH (prestation de compensation du handicap) sont deux nouveautés issues de la loi de 2005. mot “handicapé”, tant il recouvre des situa- Vu du Doubs : Comment fonctionne la CDAPH ? dantes à la déficience intellectuelle ou sen- examiner tous les dossiers liés au handicap : orientation, allocations, aides tions différentes, allant des maladies invalisorielle, en passant par le handicap moteur. Les réponses, elles aussi, sont à croiser et à inventer : un travail à mi-temps, des services de maintien à domicile, des dispositifs de scolarisation, des aides technologiques, l’appui d’une association de paralysés, de familles d’enfants sourds... Trouver des solutions sur mesure La montée en compétences de la MDPH est permanente, elle se double d’indispensables complémentarités. « J’ai l’exemple d’une jeune fille qui a été scolarisée dans l’enseignement spécialisé avant de travailler en milieu protégé, raconte Julie Jean-Marie Bart : La Commission se réunit quasiment chaque vendredi pour de compensation formulées par une personne handicapée. Pour nous per- mettre d’instruire ces demandes, tous les éléments utiles ont été réunis par une équipe pluridisciplinaire composée d’un médecin, d’un instructeur et d’un agent administratif de la Maison départementale des personnes handicapées, avec l’appui d’un spécialiste, selon les cas : psychiatre, pédiatre, référent scolaire… La CDAPH compte 23 membres titulaires : élus, représentants d’associations de handicapés, de l’Éducation nationale, d’établissements d’accueil et d’administrations… Sur proposition de l’équipe pluridisciplinaire, elle émet un avis qu’elle fait parvenir aux familles. Plusieurs milliers de situations sont traités chaque année. Les personnes ayant fait une demande sont systéma- tiquement averties de la date à laquelle leur demande sera examinée par la CDAPH. Elles peuvent venir s’y exprimer. Notre Commission se tient à l’écoute des usagers. Masselot, chargée de l’insertion profes- VDD : En quoi consiste la nouvelle PCH ? ché, d’où un retour au sein de la famille. ment l’Allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP), avec un avan- sionnelle à la MDPH. Mais ça n’a pas mar- Pour elle, on a réussi à faire un patchwork de solutions en reprenant tout son parcours à zéro. Nous avons fait du sur-mesure, et son cas est loin d’être unique. » J.-M. B. : La Prestation de compensation du handicap remplace progressive- tage : elle permet aussi d’intervenir pour des aides techniques ou matérielles, alors que l’ACTP n’était prévue que pour les aides humaines. Par exemple, elle peut participer à l’aménagement d’un véhicule ou d’une salle de bain, à l’achat d’un fauteuil roulant ou de matériel pour sourds ou malvoyants. Cette aide plafonnée est à la charge du Conseil général. Certes, la compensation ne peut pas prendre en charge l’intégralité des be- soins. Elle est faite pour tout handicap, sachant qu’un handicap psychique, par exemple, est très difficile à apprécier. L’équipe pluridisciplinaire se fonde sur un guide d’évaluation régulièrement mis à jour au niveau national. La Des transports scolaires adaptés PCH ne couvre donc pas toute la dépense mais c’est une réponse appréciable, complémentaire d’autres dispositifs. Chaque jour, le Conseil général organise, par son réseau de transport individualisé, la prise en charge de 400 élèves suivant une scolarité en Segpa (Sections d’enseignement général professionnel adapté), CLIS (Classes d’intégration scolaire) et ULIS (unités localisées d’inclusion scolaire). Ce dispositif est indispensable à leur accès à ces enseignements spécifiques. novembre 2010 vu du doubs La MDPH, un lieu d'écoute, d'échange, et de prise de décision. 15 dossier Les exploits de Roméo D epuis que la surdité de Roméo a été Roméo a été opéré à l’âge de 3 ans. Depuis, techniques, des professionnels très im- famille, « c’est une bataille permanente », petit processeur branché sur le nerf au- Roméo a pu ainsi suivre toute sa scolarité détectée, tout petit, le quotidien de la assurent Corinne et Sébastien. Enthousiastes et impliqués, ils sont les parents de cet espiègle garçon de 9 ans et d’une petite Justine, bientôt 7 ans, qu’il ne faut pas oublier. Pour que Roméo puisse suivre une scolarité en milieu ordinaire, comme la loi de 2005 le stipule, ils doivent chaque an- il est équipé d’un implant cochléaire, un ditif qui lui a permis de sortir un peu du silence. « Il a été opéré en mai, en août il a commencé à dire “papa”, se souvient sa maman avec émotion. Ce début d’accès au monde sonore lui a peu à peu permis d’accéder au langage, avec quelques outils pliqués et une grande volonté de sa part. dans le RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) dont il dépend, où il s’est fait plein de copains. Cette année, il est en CE2, « et la maîtresse dit même qu’il a un rôle de leader ». née refaire un dossier à la MDPH, rencon- trer l’équipe enseignante afin qu’elle joue le jeu de l’accompagnement spécifique, et croiser les doigts très fort pour que les crédits alloués pour compenser son handicap soient reconduits. Faire comme les autres « Les moyens techniques existent, mais il n’y a plus d’argent », déplore Sébastien, qui est devenu formateur en Langage parlé complété (LPC) et s’implique aussi dans l’association APEDA (Association des pa- rents d’enfants déficients auditifs). « Cette année, notre aide est prise en charge jusqu’au 31 décembre, mais après, on ne sait pas. Il faut que l’Éducation nationale prenne ses responsabilités. Nous, les familles, nous souhaitons que nos enfants puissent rester en milieu ordinaire. » Justine, Corinne, Roméo et Sébastien. INFO PLUS Des conseils et des aides sur mesure 16 Prestation de compensation du handicap, allocation adulte La MDPH du Doubs peut permettre aux familles d’obtenir une handicapé, allocation d’éducation de l’enfant handicapé ou encore allocation d’éducation pour enfant handicapé, voire un complément prestation ponctuelle spécifique… Difficile de s’y retrouver dans pour un parent isolé. Elle les conseille aussi pour son orientation, cette jungle de sigles et d’outils, chaque cas étant spécifique. C’est pour l’obtention d’un auxiliaire de vie scolaire, de matériel d’ailleurs en partie pour cela que les Maisons départementales pédagogique ou pour assurer son transport jusqu’à l’école. des personnes handicapées (MDPH) existent : elles regroupent Pour un adulte, outre les aides financières citées plus haut, la les aides disponibles. De surcroît, elles accompagnent les usagers MDPH est incontournable pour la compensation qui peut consister qui le souhaitent, dans la définition d’un projet personnalisé en l’aménagement du logement, du véhicule, du transport, à de scolarisation ou, pour les adultes, d’un plan personnalisé de l’obtention de cartes d’invalidité, de priorité... compensation. Contact : voir page 14. vu du doubs novembre 2010 Les projets de Mathilde E lle est bien entourée, Mathilde. Sa maman, enseignante, a de l’enthou- siasme à revendre, ce qui ne l’empêche pas de constater les carences de la société pour sa fille : « Mathilde ne rentre dans aucun critère. » Son papa, directeur de Maison des jeunes et de la culture, et ses cinq jeunes frères et sœurs l’empêchent eux aussi de trop déprimer. Car depuis quatre ans, cette jeune femme de 28 ans, atteinte du syndrôme de Bardet-Biedl – une maladie rare due à un gène récessif qui lui a fait perdre la vue, lui donne du diabète et s’attaque aussi à ses reins et à son foie –, est de nouveau à la maison, à Villars-lès- Blamont, faute de structure adaptée à sa Mathilde et son jeune frère en duo comme souvent. situation. « Elle fait du piano, du théâtre, pour cela que j’ai fait appel à la MDPH. de Mathilde et de sa famille, en la mettant On s’est arrangé pour qu’elle ait une et Franche-Comté, et j’ai choisi le CHAT et les bonnes associations. Elle est désor- nous l’emmenons à la bibliothèque. occupation chaque jour. » Trouver les bons interlocuteurs avec la MDPH Auparavant, Mathilde a vécu sa vie de On m’a proposé plusieurs CAT en Alsace (Centre des handicapés au travail) de Besançon, c’est seulement à une heure trente d’ici. Pour l’hébergement, je devrais pouvoir aller dans un foyer tout proche. Je travaillerai à mi-temps et l’après-midi, jeune femme à Lyon, où elle avait un je serai à l’accueil de jour. Retravailler, pour travail (CAT), qu’elle a dû quitter quand rencontrer du monde. » emploi au sein d’un Centre d’aide par le son état de santé s’est aggravé. « Mais je souhaite maintenant retravailler, c’est moi, ça signifie recommencer une vie, Cela ne s’est pas fait tout seul, mais la MDPH a bien aidé au confort quotidien en contact avec les bons interlocuteurs mais équipée d’un ordinateur à synthèse vocale, d’un télé-agrandisseur qui lui per- met de lire des magazines et des livres. Elle a aussi fait un stage de rééducation, en 2009, pour apprendre à se débrouiller seule. Elle envisage aussi d’adopter un chien guide d’aveugle. Car, comme toutes les jeunes femmes, elle a des projets. « J’aimerais m’installer avec mon petit ami, qui vit à Saint-Étienne. » INFO PLUS Le 18 novembre, un nouveau Forum du handicap La quatrième édition du Forum du handicap se tient à recruteurs et formateurs. Au programme : job-dating et Besançon, le jeudi 18 novembre, pendant la Semaine handi-café. Le second est axé sur les sports et les loisirs, nationale pour l’emploi des personnes handicapées. où les visiteurs handicapés et valides peuvent assister à Organisée par le Centre communal d’action sociale de des démonstrations et tester des installations adaptées. Le Besançon, la rencontre propose, parallèlement à un cycle village “vie quotidienne”, quant à lui, est à la disposition des de conférences sur le thème de l’accessibilité, un vaste associations, entreprises et administrations pour présenter espace salon organisé en trois “villages”. Le premier leurs actions. est destiné à l’emploi et à la formation et facilite les Forum du handicap, le 18 novembre, de 8h30 à 18 h, au Palais rencontres entre personnes en situation de handicap, des sports de Besançon. Entrée libre. novembre 2010 vu du doubs 17 dossier Insertion professionnelle À Baume-les-Dames, Super U joue le jeu Le supermarché emploie deux femmes dont les problèmes de santé ont nécessité un coup de pouce de l’Agefiph. L’une a été embauchée, l’autre a vu son poste aménagé. Salariées et employeur, tout le monde est ravi. L profession- par individu », lance Patrice Mathey, PDG des genoux, mais l’autre est également laboration avec le magasin Super U de des âges vieillissante, mais il y a des gens cette année et j’ai pu faire un dossier de ’association d’insertion nelle Aris se félicite de sa belle col- Baume-les-Dames. Celui-ci a joué le jeu et compte désormais, parmi ses 96 salariés, 8 personnes à qui la qualité de travailleurs handicapés (RQTH) a été reconnue. Parmi elles, Martine et Maria, aujourd’hui heureuses dans leur emploi. « Moi, je considère qu’il y a une richesse du magasin. « Nous avons une pyramide pour lesquels ça vaut le coup de se casser la tête. » C’est le cas de Martine qui fait de la mise en rayon et souffre d’arthrose, « à tel point qu’elle n’aurait pu continuer à faire ses 35 heures très longtemps », estime Julie Jeannin, de l’Aris. Martine a dû se faire poser une prothèse à l’un abîmé. « L’arthrose, c’est usant ! J’ai 55 ans demande d’aide. » Elle est ainsi passée à 22 heures de travail hebdomadaire payées 35, la différence étant prise en charge par l’Agefiph. « J’ai moins mal et le moral est meilleur aussi », dit-elle en souriant. Un cas de conscience bien résolu Pour Maria, en CDI au rayon snack du ma- gasin depuis cet été, c’est Cap Emploi qui a sollicité le chef d’entreprise en plaçant cette dame en stage. Ses douleurs au dos lui avaient valu un licenciement de son ancien employeur. « Son stage s’arrêtait fin juin 2009, j’avais prévu de la rempla- cer par un ou deux apprentis, raconte Pa- trice Mathey. Mais Maria faisait bien son travail, j’ai eu un cas de conscience, et je l’ai finalement embauchée en CDD d’un an, puis en CDI. » Maria fait 29 heures par semaine et elle revit. « C’était mon rêve, la cuisine. » Cet été, quand le chef de cuisine est parti en vacances, c’est elle qui l’a remplacé. Patrice Mathey, patron du magasin, et Maria en CDI au rayon snack. INFO PLUS L’Agefiph veille à l’emploi des travailleurs en situation de handicap Dans le Doubs, 700 à 800 entreprises de plus est née de la loi du 10 juillet 1987 qui de 20 salariés sont assujetties à l’obligation avait instauré cette contrainte d’emploi. d’employer au minimum 6 % de personnes Un texte de 2005 est venu renforcer les en situation de handicap. « Environ la moitié sanctions financières des entreprises n’y L’engagement du Conseil général remplit cette obligation. En Franche-Comté, répondant pas. « Cette loi de 1987 est Depuis 2004, le Conseil général s’engage à le taux d’emploi moyen des handicapés importante puisque c’est elle qui a créé un favoriser l’embauche de personnes handicapées est de 3 %, contre 2,5 % au plan national », fonds spécifique géré paritairement, pour dans ses services. 64 agents avaient bénéficié indique Benoît Przybylko, à l’Agefiph développer et financer toutes les actions de cet engagement au 31 décembre 2009, alors Bourgogne – Franche-Comté. et services nécessaires au maintien des qu’ils n’étaient que 37 en 2007 et 8 en 2004. Cette association, missionnée par l’État, personnes handicapées dans l’emploi. » L’effort se poursuit. 18 Pour Martine, un poste adapté à la mise en rayon. vu du doubs novembre 2010 FLH_90X120-2 17/09/10 9:43 A proximité de l’Hôpital Jean Minjoz ical Magasin Matériel Méd 10 Ouverture Octobre 20 SAÔNE Vous présente sa nouvelle gamme en céramique Une gamme complète de poêles et de sauteuses avec revêtement anti-adhérent en céramique pour une cuisine saine et savoureuse. En décem bre, ouvert tou s les lundis et les 2 dim anches avant Noë l 100% Écologique 300 m² d’exposition Liste de mariage Art de la table Coutellerie Articles ménagers Cadeaux Ouvert du mardi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h Z.I. - 14 rue de l’Industrie - 25660 SAÔNE (en face des carrelages Climent) Tél. 03 81 55 91 57 Fax 03 81 55 28 94 Mail : [email protected] www.artcuisine-25.com Page 1 enfance Avec Puzzle, chacun trouve sa place Les couples qui veulent résoudre leurs conflits, avant, pendant ou après la séparation, peuvent trouver une oreille attentive auprès de Puzzle. L’Association de sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et de l’adulte du Pays de Montbéliard a créé ce service de médiation sociale en 2003. « Le tiers neutre qu’est le médiateur va amener le couple à trouver un terrain d’entente afin d’aboutir à un accord au terme de la médiation », souligne la responsable, Nathalie Pernin. Ce service est aussi proposé, sur rendez-vous, dans les Maisons des services de Maîche, Séparation, divorce… Les enfants aussi ont besoin d’en parler Si les adultes peuvent trouver un espace où parler de la séparation, il n’en va pas de même pour les enfants. Partant de ce constat, des professionnels du Conseil général et du service Puzzle ont élaboré un projet de groupes d’expression à destination des jeunes de 6 à 11 ans. D epuis un peu plus d’un an, les ser- « Nous nous adressons à des jeunes de orientent les couples séparés, en conflit, par un temps de relaxation », complète vices sociaux du Conseil général au service de médiation familiale Puzzle (voir ci-contre). Très vite, il est apparu qu’il manquait un espace d’expression réservé aux enfants. « Nous nous proposons d’organiser un temps de dialogue avec les enfants pour les aider à dédramatiser et à reprendre confiance dans leurs propres ressources », explique Nathalie Pernin, responsable de Puzzle. « Ce n’est pas un lieu thérapeutique. Lors des séances, nous abordons médico-social de Valdahon (voir ci-contre). « Pour faciliter les échanges, nous nous appuyons sur des supports ludiques tels que le jeu, le dessin, la pâte à modeler… Ainsi, chaque enfant peut entreprendre un che- minement dans un climat de confiance. À la fin de ce cycle, un temps de restitution est proposé aux familles. » toi, comment réagis-tu ?”, “Ce qui change, ments qu’est la séparation, les parents ne ce qui ne change pas”, “Et toi dans tout Contacts : d’enfant malgré la séparation. » • Marielle Perrin, CMS de Maîche, la constitution d’un groupe au centre Un appui pour rebondir émotions : “L’annonce de la séparation”, “Et ça ?”. Ainsi, chacun des enfants peut ex- tél. 03 81 26 04 18 Aline Sallé, assistante sociale qui prépare des thèmes qui favorisent l’expression des Morteau et Valdahon. • Aline Sallé, CMS de Valdahon, 6 à 11 ans. Les quatre séances commencent primer son ressenti et retrouver sa place « Dans cette période de grands change- sont pas aussi disponibles qu’ils le sou- haiteraient pour accueillir le vécu de l’enfant, poursuit Aline Sallé. C’est pourquoi le groupe d’expression peut être un appui. » La conclusion d’une telle expérience revient à un jeune participant : « Ça fait du bien de parler et d’être écouté ! » tél. 03 81 64 06 57 • Nathalie Pernin, service Puzzle, tél. 03 81 98 17 61 Un groupe en projet à Valdahon Un groupe d’expression se met en place pour les jeunes de 6 à 11 ans, au centre médico-social de Valdahon, de novembre 2010 à janvier 2011. La participation est gratuite. Deux séances de présentation du dispositif, ouvertes à tous, sont prévues : le mardi 9 novembre à 20h et le mercredi 10 novembre à 14h30. Lieu : Maison des services, 5 place du Général-de-Gaulle. 20 vu du doubs novembre 2010 Philippe Ordronneau, Laure et Jérôme Bidalot autour de Louis. Louis, prématuré de 6 mois, 1 kg, 36 cm. Petite enfance : repérer tôt pour agir vite avec le CAMSP Le Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) du Doubs dispose de nouveaux locaux, vastes et accueillants, à Besançon, pour accomplir sa mission sur l’ensemble du département : détecter le potentiel des enfants fragiles – quelle qu’en soit la raison – pour favoriser leur développement. L aure et Jérôme Bidalot se sont sentis l’équipe pluridisciplinaire du CAMSP qui tiers d’entre eux aboutit à un suivi spécia- turément, après six mois de grossesse. Le « La pédiatre a établi un bilan complet et plus de demandes d’évaluation d’enfants démunis lorsque Louis est né préma- bébé de 1 kg et 36 cm a passé de longues semaines en réanimation… « Une infirmière du Centre hospitalier universitaire de Besançon nous a recommandé de contacter le CAMSP », ils s’en félicitent encore neuf mois plus tard. Écoute et conseil « Chaque semaine, nos spécialistes sont présents dans les différents services de néonatologie du département pour éva- propose un suivi individualisé aux familles. nous a proposé des rendez-vous réguliers. Cela nous a beaucoup aidés. Nous avons appris, par exemple, à détecter les états de tension de notre bébé afin de les anticiper. Avoir les bons gestes au bon moment ne s’invente pas ! Le psychomotricien nous a conseillé pour le choix des équipements… Nous voyons une psychologue et nous pouvons faire appel à un kinésithérapeute. C’est très rassurant d’être ainsi entouré. » Près de 70 enfants bénéficient de ce ser- luer les compétences des bébés vulné- vice chaque année. « Nous intervenons « Ce sont des enfants nés prématurément, 15 jours, pour un suivi d’une durée adaptée rables », précise le directeur Bruno Ubbiali. ou avec une pathologie, ou bien hospitali- sés dans leurs premières semaines de vie. Plus nous intervenons tôt, plus nous leur donnons des chances de développer le maximum de leur potentiel. Entre 150 et 200 bébés sont rencontrés chaque année, à domicile chaque semaine, ou tous les aux besoins de l'enfant et aux attentes des parents. Ce suivi est en moyenne d'une an- née, éventuellement jusqu'aux 36 mois de l'enfant », indique Philippe Ordronneau, Les autres missions du CAMSP pagnés et conseillés », insistent les jeunes lise aussi des bilans complets d’enfants de parents. C’est justement la mission de novembre 2010 vu du doubs de 3 à 6 ans qui présentent des troubles neurologiques du développement, signale Bruno Ubbiali. C’est une nouvelle mission que nous pourrions développer, si l’on nous en donne les moyens. » À présent, Louis s’épanouit et rattrape les mois qui lui ont manqué dans le cocon maternel. Comme beaucoup de parents, Laure et Jérôme éprouvent le besoin d’échanger sur les difficultés qu’ils ont rencontrées et qu’ils peuvent encore avoir. Le Temps des parents est un espace de parole organisé au CAMSP, toutes les six semaines. « En parler nous aide à prendre du recul pour être plus dispo- nible pour notre enfant », font observer Laure et Jérôme. psychomotricien. dans ce contexte. » « Nous ressentions le besoin d’être accom- lisé. « Nous avons par ailleurs de plus en L’équipe pluridisciplinaire du CAMSP réamoins de 4 ans (environ 140 par an). Un CAMSP du Doubs, 9 chemin de Palente à Besançon. Tél. 03 81 47 74 50 Internet : http://camsp.fr Courriel : [email protected] 21 19 21 Nov. 2010 Ven. 14h - 22h Sam. 10h - 20h Dim. 10h - 18h Tournage & Arts du Bois Produits Régionaux En partenariat avec : Livres & Culture Grand marché nocturne vendredi de 18 h à 22 h Entrée Gratuite Invité d’honneur Doubs Terre d’Élevage Micropolis - Besançon une organisation www.micropolis.net Sans titre-37 1 14/10/10 16:03:03 ASPIRATION CENTRALISÉE ASPIRATION DES POUSSIERES Puissance – Performance – Résistance Deux fois plus de puissance qu’un aspirateur traditionnel. Centrale d’encombrement réduit, idéale pour les appartements car elle peut être installée dans un placard. Une prise pour 80 m2. ION INSTALLAT ION RADAT SANS DéG TéRIEUR IN DE VOTRE ASPIRATION DES SUBSTANCES LIQUIDES ET SOLIDES Efficacité – Fiabilité Une forte puissance de succion. Aucune perte d’aspiration grâce au système cyclonique qui offre une aspiration constante. Refoulement de l’air vicié à l’extérieur. Facilité d’entretien. Ets LEGAIN Serge 5 chemin du Vieux Village 25170 CHAMPAGNEY Tél. : 03 81 59 08 87 ASPIRATION A VIDANGE AUTOMATIQUE Simplicité – Polyvalence Nous sommes les premiers au monde à présenter une centrale d’aspiration à vidange automatique. Aspire les matières solides et liquides. Séchage des sols intérieurs et extérieurs. Courriel : [email protected] – Site : www.drainvac-legain.com [email protected] www.ecodoubio.fr 03 81 43 28 75 MERCI… Samuel JACQUET, gérant. 5000 4000 3000 2000 1000 0 Prod Estimée Prod Réelle Jui Aoû Sep Oct Nov collèges Un écrin aéré. Agencement après restauration. Mosaïque : un retour à la lumière après 2 000 ans d’obscurité Une frise raffinée. Patrick Palem, pdg de la SOCRA : On peut avoir 2 000 ans et rester coquette. La mosaïque à décor géométrique du collège Lumière revient. Redécouverte il y a six ans et prise en charge par le Département, cette honorable dame a bénéficié de toutes les attentions de professionnels. « Un chantier philosophique et technique » L mosaïque e lancement des travaux de reconstruc- manière de restituer à la population et aux par le Département, en 2003, avait permis Elle prendra place dans un écrin spécia- tion du collège Lumière, à Besançon, à l’Institut national de recherches archéo- logiques préventives (INRAP) de mener un vaste chantier de fouilles. Pendant un an, une moisson de renseignements et des découvertes exceptionnelles ont pu être réalisées. Notamment, une somptueuse et immense domus a été repérée, l’une des plus vastes du Besançon d’alors, avec une surface qui devait atteindre les 6 000 m2. À l’intérieur de cette riche demeure, d’impressionnantes mosaïques ont été mises à jour. Celle de Neptune, celle de Méduse et la mosaïque à décor géométrique de 85 m2. Cette dernière, désormais propriété du Dé- partement, a été transportée à Périgueux, dans les ateliers de l’entreprise SOCRA, spé- cialiste de la restauration de monuments historiques où elle a bénéficié de soins particuliers (voir encadré). Dans un écrin très technique Cette opération désormais terminée, elle revient à Besançon reprendre possession de son environnement. En avril 2004, au moment de la découverte de ces œuvres exceptionnelles, le président du Conseil général, Claude Jeannerot, s'était engagé à valoriser l'une d'elles sur le site : une novembre 2010 vu du doubs collégiens une part de ce patrimoine. lement étudié pour sa conservation et sa protection, tout en permettant au public de l’admirer sous un plancher de verre et de l’approcher au plus près. Le volume en creux, où la mosaïque siège, est pourvu de systèmes pour la préserver de l’humidité souterraine, ventiler et déshumidifier l’air. L’éclairage par rampe de leds permet un rendu optimum à tout moment de la journée. Nul doute que cette mosaïque va vite devenir une figure incontournable de Vesontio. Un décor géométrique très prisé à l'époque gallo-romaine. « La restauration de cette est à la fois un chantier philosophique et technique. Philosophique, car il y a un parti pris de tous les acteurs pour ne pas “trahir” l’objet : on le restaure mais on ne le complète pas. On lui garde son authenticité, ses fissures, ses traces d’incendies, car tout cela fait partie de son histoire. Il est important que l’objet garde son âme. Si nous restaurons des monuments depuis 1964, l’émotion et la passion se renouvellent constamment et restent présents à chaque chantier. Pour les mosaïques, nous devons les consolider, voire rehausser légèrement leurs couleurs et redonner de la dureté à l’ensemble pour qu’elles continuent à traverser les siècles. À titre personnel, je suis ravi que celle-ci retrouve son emplacement d’origine, au cœur de la ville. Ainsi offerte aux regards, elle refait partie de la vie, de la ville. C’est un petit rappel à l’histoire qui a beaucoup de sens. » 23 économie Parce qu’elles sont prometteuses, parce qu’elles ont besoin d’un coup de pouce, le Conseil général et Développement 25, agence économique du Doubs, accompagnent ces entreprises. Les inventions pratiques de Meier frères L e savoir-faire de cette entreprise réside découper la raclette, comme le lui deman- de machines très spéciales. Dominique sa machine à emboîter le mont d’or, elle dans la conception et la réalisation Meier, gérant et seul salarié de cet atelier de mécanique, créé en 1974 avec ses deux est testée depuis la saison dernière par la fruitière des Jarrons, près de Morteau. « Peu frères, à Montgesoye, travaille avec un coûteuse, elle peut être amortie en une professionnels du médical, de l’automo- assure Dominique Meier. « Je fais du sur- bureau d’études indépendant, pour des saison. Elle remplace un travail pénible », bile, de la lunetterie ou de l’agroalimen- mesure, essentiellement pour améliorer séduit la grande distribution régionale et c’est de fabriquer la machine de A à Z et de taire. Sa machine à découper le comté a commence à intéresser les coopératives fromagères de Savoie, pour la découpe du beaufort ou d’autres gros fromages de montagne. Pour améliorer les conditions de travail Pour compléter sa machine à râper le froDominique Meier, inventif. daient ses clients montagnards. Quant à mage, une autre de ses inventions, il vient de développer un disque permettant de les conditions de travail. Ce qui m’intéresse, la vendre. J’installe la machine moi-même, ce que le client apprécie. » Dominique Meïer et Développement 25, qui collaborent ensemble depuis de nom- breuses années, étudient la création d’un site Internet pour valoriser les produits de l’entreprise. Tél. 03 81 62 16 52 Voitures propres et batteries régénérées F in mars 2010, David et Séverine Ré- mond ont ouvert à Besançon une franchise Clean Auto de rénovation au- qu’avec notre procédé, on arrive à régé- Clivet a suivi deux semaines de formation, qu’elle peut durer jusqu’à 15 ans. » machine pouvant traiter jusqu’à 18 batte- nérer une batterie deux fois, ce qui fait tomobile, vite appréciée des concession- Clean Auto, dont l’activité première avait septembre, ils ont démarré une activité a recruté un technicien supplémentaire naires locaux et des particuliers. Depuis complémentaire promise au même suc- cès, avec l’appui d’un prêt d’honneur du Conseil général, instruit par Développement 25... Ils disposent en effet du premier déjà permis l’embauche de deux salariés, pour cette activité consistant à injecter un mélange chimique détruisant le sul- fate de plomb de la batterie usée. Frédéric à Toulouse, et assure seul le pilotage de la ries en 24 heures. « Toutes les batteries de technologie plomb peuvent être traitées ici, y compris les plus grosses. On arrive même à améliorer les performances. » Tél. 03 81 48 56 82 Davis Rémond, entreprenant. équipement de régénération de batteries du Doubs, de technologie RBC (Régénéra- tion de batteries corporation), suivant un partenariat avec Clean Auto. Des performances améliorées Ils misent beaucoup sur cette activité bien dans l’air du temps. « Une batterie régénérée, c’est presque 50 % moins cher qu’une batterie neuve, et on protège la planète », estime le jeune patron de Batterie 25. « La destruction, polluante, est souvent réalisée dans des pays sous-développés, où ce sont des enfants qui les démontent. Alors 24 vu du doubs novembre 2010 routes Voie toute tracée pour la RD 75 Le prolongement de la RD 75 entre Serres-les-Sapins et Franois s’achève en cette fin d’année. Ce grand projet structurant qui relie le nord et l’ouest de l’agglomération bisontine a été entièrement financé par le Conseil général. C’est l’un des plus imposants chantiers Le transit des poids lourds est désormais encadré. routiers du Doubs. Non seulement la RD 75 contribue au désenclavement de l’agglomération bisontine, de la route de Vesoul à celle de Dole… mais elle favorise aussi le développement des communes environnantes, notamment à travers la zone industrielle Eurespace. Après la réalisation du merlon antibruits à Franois, un ouvrage mixte surplombant la route a été réalisé. Il permet tant à la faune qu’aux exploitants forestiers et aux randonneurs de traverser la deuxvoies en toute sécurité. L’achèvement du dernier tronçon est suivi du lancement des travaux de chaussées et d’assainissement et par l’installation des équipements de signalisation et de sécurité, telles les glissières. L’ouverture à la circulation est prévue pour cette fin d’année, parallèlement aux derniers aménagements paysagers. Circulation : les transits trop lourds encadrés dans le Pays de Montbéliard Le schéma des itinéraires poids lourds du secteur est du Pays de Montbéliard agglomération (PMA) entre en fonction en cette fin d’année pour limiter les transits. Expérimentale, cette opération pourrait être étendue… T enant compte de l’évolution du ter- notamment, ne cache pas sa satisfaction : concertation avec les élus et d’un travail schéma est le fruit d’un gros travail tech- ritoire, ce schéma est le fruit d’une technique pointu dont le Conseil général a été le principal animateur. Michel Rondot, conseiller général d’Étupes, explique les raisons de ce schéma : « Il s’agit de dévier les poids lourds en transit pour les rabattre sur l’A36 par les axes structurants tels la RD 437 et la RN 1019. Cela concerne huit communes du canton d’Étupes, des comLa RD 75 contribue au désenclavement de Besançon. munes limitrophes du Doubs et du Terri- toire de Belfort. Nous avons réalisé un bon travail de concertation pour aboutir à un accord général. PMA s’est chargé des études et d’établir une proposition sur la signali- sation à mettre en place. La desserte locale, zones industrielles et commerces, reste évi- demment possible. Le but était de concilier le développement économique du secteur et la qualité de vie des habitants. » Vincent Fuster, vice-président du Département en charge des Infrastructures novembre 2010 vu du doubs « C’était une demande locale forte. Ce nique mené par nos services, en lien avec les maires, PMA et le Territoire de Belfort, pour trouver un itinéraire satisfaisant pour tous. Pour cela, il faut une connais- sance très fine du terrain, c’est un travail précis qui a porté sur 200 carrefours pour en mettre 35 aux normes. Chaque modification ou déviation du tracé en entraîne quantités d’autres, en dominos en quelque sorte, qu’il faut répercuter par de nouveaux panneaux de signalisation. Le tout pour un coût de 168 000 € HT, rien que pour le Conseil général. Ce tra- vail s’est fait en lien avec l’Agglomération, pour la hiérarchisation et le reclassement du réseau. » Menée à titre expérimental, cette opération verra ses résultats mesurés sur le terrain, avant qu’une réflexion plus globale ne s’engage à l’échelle de l’Agglomération. 25 zoom Annette, lectrice chevronnée. Lire et faire lire : le plaisir de partager De retour dans le Doubs après une carrière en région parisienne dans l’insertion professionnelle, Annette a décidé de faire partager son goût de la lecture aux jeunes. « Adhérente à la Ligue de l’enseignement, Christian Demouge, retraité actif. Ces retraités bénévoles qui vivent le 3e âge comme une 3e vie « L’âge de la retraite n’est pas et ne doit pas être l’âge du retrait ! » Cette conviction de Christian Demouge, vice-président du CODERPA, s’appuie sur un constat : quand il s’agit de s’investir pour les autres, dans l’accompagnement scolaire, les loisirs, l’insertion socioprofessionnelle, dans un club senior ou un conseil de sages, les plus de 60 ans répondent volontiers présents. j’interviens dans le cadre de l’opération Lire et faire lire, une fois par semaine, dans une école primaire pendant le temps périscolaire. Développer chez l’enfant les plaisirs de la lecture, les connaissances, la curiosité, l’imaginaire mais aussi la confiance en soi, c’est pour moi une réelle satisfaction. » Tandis que la lectrice partage son goût pour la littérature, la professionnelle en retraite s’implique pour l’insertion des jeunes adultes. « Au sein de l’ASEP, je rencontre un public en difficulté pour l’aider à développer ses compétences, l’aider à rédiger un CV, une lettre de motivation, etc. C’est pour moi une façon d’être utile et de rester dans le coup aussi longtemps que possible ! » N ouvelle phase de la vie, la retraite offre à chacun la possibilité de consa- crer du temps, selon sa disponibilité et sa forme physique, et son expérience, à la vie associative, davantage et mieux que ne le permet la période d’activité. Cela se vérifie au quotidien puisque le bénévolat compte majoritairement des retraités. « Aujourd’hui, près de 25 % d’entre eux (29 % entre 60 et 69 ans, selon nos sources) sont impliqués bénévolement dans une association, un club ou une collectivité, précise Christian Demouge, vice-prési- dent du CODERPA (Comité départemen- tal des retraités et des personnes âgées). Ils interviennent dans des domaines très divers, allant des pratiques sportives à l’accompagnement des malades, en passant par le coup de main à l’organisation d’événements festifs. » C’est bien… sans être encore suffisant, comme le signalent les associations confrontées au déficit chronique de bénévoles. 26 Développer de nouvelles compétences, s’épanouir autrement… « La notion de rôle social, voire d’utilité sociale, échappe parfois aux générations en activité qui, pour certains, voient le retraité comme une personne oisive à la charge de la société, estime Christian Demouge. Or, beaucoup de retraités trouvent un équilibre personnel en s’engageant dans des structures où leurs savoir-faire, leurs passions, leur désir d’agir pour les autres, injectent de la vitalité dans l’univers asso- ciatif, dans la vie citoyenne au sens large. L’implication à titre bénévole doit évidemment être un libre choix et ne pas entraî- ner de contraintes similaires à celles de la vie professionnelle. Elle constitue certes un engagement, mais adapté à ce que l’on est en mesure de donner. Elle représente également un moyen de développer de nouvelles compétences, de s’épanouir autrement, de s’enrichir tout en enrichissant les autres. » vu du doubs novembre 2010 AGIR : de l’international au local André Chollet (à gauche sur la photo) à l'écoute de porteurs de projet. Basée à Besançon et à Montbéliard, AGIR ABCD, initialement tournée Le moment de transmettre une expérience professionnelle Pour André Cholley, membre d’ECTI sommes une trentaine de membres d' ECTI (Échanges consultations techniques dans le Doubs. Une journée par mois, je suis internationaux), c’est plutôt la notion de également une PME, du côté de Baume- transmission de l’expérience professionnelle les-Dames, avec un collègue du Jura. Les accumulée qui l’a conduit au bénévolat. interventions sont fixées selon les besoins, « En poste, j’étais déjà bénévole notamment par téléphone, par mail ou de visu, pour des auprès de jeunes diplômés en recherche conseils, des avis, des réponses. » d’emploi. M’engager dans ECTI, c’est une Les acteurs économiques s’appuient continuité. L’une des principales vocations volontiers sur ces anciens professionnels de cette association nationale est l’insertion aguerris et disponibles, à l’exemple de professionnelle. En tant qu’ancien ingénieur Développement 25. L’agence économique cadre, j’accompagne des créateurs d’entre- du Doubs cherche d’ailleurs à élargir encore prise de l’incubateur de Franche-Comté ; mes son réseau de chefs d’entreprise bénévoles collègues et moi leur apportons une culture afin de répondre aux nombreuses demandes industrielle, des méthodes, les rouages. Nous d’accompagnement. vers des missions internationales, a considérablement développé ses actions locales, grâce notamment au soutien de ses bénévoles. L’Association générale des intervenants retraités, Actions de bénévoles pour la coopération et le développement – d’où les initiales –, est l’une des trois structures à l’origine de la cette Maison des Seniors. « Le travail effectué représente 2 500 jours par an, soit 10 personnes à temps plein, dans différents domaines : l’alphabétisation, le parrainage de jeunes en recherche d’emploi avec la Mission locale ou en création d’entreprise avec Créer entreprendre Initiative. Enfin, la révision du code de la route : depuis 2003, ce sont Responsable de la Maison des Seniors, 3 000 personnes qui ont suivi un récemment créée place Pasteur à Besan- stage, précise Jean-Marie Vuez, çon par la volonté commune du Conseil président. Nos bénévoles viennent général et de la Ville de Besançon, Marie- de tous les horizons, femmes et Madeleine Bouhelier cite en exemple « le hommes qui se mettent ainsi au groupe de travail baptisé “Actions liées service de la cité aux côtés des à la citoyenneté”, regroupant près de structures de quartier. Des médecins 25 associations de retraités qui travaillent en retraite animent notre cellule au montage de toutes sortes de projets : “Bien vieillir”. D’anciens cadres marche intergénérationnelle, conférences, bancaires prodiguent conseils, accueil de futurs retraités ou formation ». analyses budgétaires et montent des Qu’il s’agisse de militer, d’assumer des dossiers de surendettement au sein responsabilités ou de consacrer quelques de l’UDAF. Chacun de nos adhérents heures de son temps aux autres, le tissu vit, en somme, ce qu’on appelle, par associatif a besoin de ceux qui ne sont plus en exercice mais qui ont beaucoup à offrir. novembre 2010 vu du doubs une convention obsolète, le “3e âge” Jean-Marie Vuez (à gauche) et Claude Kohler, vice-président. comme une 3e vie ! » ([email protected]) 27 culture Robert Fernier dans le Haut-Doubs. La mémoire de Courbet reste vive à Flagey où se situe l’ancienne ferme de ses parents. Exposition et conférences : Le Pays de Courbet, 4e Ethnopôle national Des Hivers comtois avec Robert Fernier Décerné par le ministère de la Culture, le label Ethnopôle donne une dimension scientifique au projet Pays de Courbet, Pays d’artiste porté par le Conseil général. Une quinzaine d’œuvres rassemblées exceptionnellement, à la ferme Courbet, à Flagey, rappellent que Robert Fernier était surnommé le “Peintre de neige” entre les deux guerres. La plus ancienne date de 1922, la plus récente de 1968, toutes expriment sa fidélité indéfectible à la figuration et à la Franche-Comté. Cette exposition a été réalisée par l’association Robert-Fernier, à la demande du Conseil général. À voir jusqu’au 30 janvier. Parallèlement, des conférences invitent à découvrir l’univers du peintre. Fanny Calley, historienne d’art, présentera le rôle de l’artiste dans la création et l’animation du Salon des annonciades, de 1924 à 1953 : rendez-vous à la Ferme, le 28 novembre, à 15h. Françoise Bédat, l’un des enfants de l’artiste, évoquera la vie familiale, « C e label est attribué à des structures qui associent action culturelle et re- cherche en sciences sociales, en lien avec un thème régional », rappelait Lazare Paupert, directeur régional des Affaires culturelles (DRAC), lors de la signature de 28 Cette enquête avait donné naissance à un film gravé dans les mémoires : Le Re- et des comportements face à la mise en ferme Courbet, à Flagey, à l’occasion des journées du patrimoine, le 19 septembre dernier. « En l’occurrence, l’Ethnopôle Pays de Courbet travaillera sur le rapport entre art et territoire, sous la forme de recherches, de colloques, d’expositions... » « Pour peindre un pays, il faut le connaître » « Courbet ne peut se comprendre sans référence à son territoire. C’est pourquoi au peintre, depuis la source de la Loue musee-courbet-doubs.fr population, comme il l’avait fait en 2000. se déroulait dans le cadre approprié de la général, Claude Jeannerot. L’événement Entrée gratuite. Tél. 03 81 53 03 60 Écoutez voir et sur : gie à la DRAC, repartira à la rencontre de la tour des paysans de Flagey. Cette fois, Noël nous tenons tant à créer une destination la ferme Courbet dans le supplément Bientôt, Noël Barbe, conseiller en ethnolo- la convention avec le président du Conseil le 5 décembre, à 15h. Retrouvez le programme complet de distingue le musée d’Ornans. nature et culture qui associe les sites chers jusqu’à Flagey, en passant par Ornans », soulignait Claude Jeannerot, tout en exprimant sa satisfaction de voir ce label s’ajouter à celui de Musée de France qui Barbe évaluera l’évolution des mentalités valeur de Courbet et de son œuvre. Un colloque inaugural devrait se tenir en 2011 sur le thème “Art et territoire”. La réédition de chants populaires collectés par Max Buchon, un proche de Courbet, figure aussi parmi les projets. Seulement trois autres labels Ethnopôles ont été attribués jusqu’à présent : au musée de Salagon, en Hautes-Provence, consacré à l’ethnobotanique ; à la maison du Rhône, à Givors, autour des activités fluviales ; et au Groupe audois de re- cherche et d’animations ethnographiques, à Carcassonne, sur le patrimoine et la mémoire. Nul doute que ce label contribuera à accroître le rayonnement national et international du Pays de Courbet. vu du doubs novembre 2010 R R vices ésidences et Ser retraités r u o p le a r u R n o Mais ND" À SANCEY-LE-GRA " IN T EN U Q E C A "ESP Résidences et Services est situé au centre de Sancey, milieu rural calme et très sécurisant. En complément de ces appartements, un pôle médical et service (situé juste à coté) comprend un centre de soins infirmiers avec un service d’aides-soignantes, une kinésithérapeute, une ortophoniste, une annexe notariale, et plus tard, un cabinet médical. Une salle d’animation et de convivialité sera réalisée pour les résidents. Cette réalisation comporte 17 logements avec garage, si besoin. L’ambiance se veut très chaleureuse et familiale. Chacun possède son appartement personnel où il garde son mode de vie et son indépendance. les constructions en bois …sur mesure Abris Auvents Chalets Bûchers Garages Pergolas Maisons de loisirs z V isite o x e p notre LES CONSTRUCTIONS SUR MESURE 10 bis rue de la Combe du Puits 25480 Ecole Valentin (Besançon) Tél. 03 81 88 30 48 www.prestibois.fr Les constructions sur mesure Pour une documentation plus complète, merci de nous retourner ce coupon Nom :................................. Adresse : ............................................... ........................................................................................................ Ville :........................ 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Photos : le Doubs dans tous ses états C onnu pour son concours international, dont la 14 édition s’est déroulée e en octobre 2010, le dynamique club photo de Colombier-Fontaine est cependant dis- cret dans la région. Pour la première fois, ses 40 membres investissent les cimaises de la Maison du Département, à Montbéliard. Chacun d’eux propose sa vision de notre département, à travers ses paysages, ses sites urbains, ses habitants… L’argentique le dispute au numérique, le noir et blanc à la couleur. Si bien que l’ensemble révèle, dans une grande diversité de styles, Le Doubs dans tous ses états, titre de cette belle exposition. Disposant d’une riche photothèque, le club, présidé par Bernard Rochet, envisage de participer à d’autres expositions en Franche-Comté, en Bourgogne, en Alsace. Sa renommée lui vaut d’organiser des compétitions nationales à la demande de la Fédération photographique de France. Du 4 novembre au 16 décembre, Maison du Département, 41 avenue du Maréchal-Joffre à Montbéliard. Tél. 03 81 25 85 78 récentes en pierre, en terre, et en bois. “Piscisculpteur”, Jean-Michel Oudot puise son inspiration dans les eaux profondes de l’imaginaire. Porté par son sujet, puisqu’il est né sous le signe du poisson, il donne au vertébré aquatique une légèreté aérienne. Ses nouvelles pièces en zinc et en aluminium sont colorées comme s’il les rapportait d’une pêche exotique. Jacques Maillard a dépouillé ses toiles de tout bavardage paysagiste pour ne conserver que l’émotion du regard. Elles n’ont pas même de titre, le plus souvent, pour mieux laisser le spectateur libre d’imaginer les contrées traversées. « Le mot silence traduit l’apparition d’une vie intérieure, précise-t-il, et non pas le rejet des bruits extérieurs. » Il suffit de regarder pour en convenir. Du 15 novembre au 17 décembre, hall de l’Hôtel du Département, 7 avenue de la Gare-d’Eau à Besançon. Tél. 03 81 25 85 78 30 Une symphonie de petits riens créée par Isabelle Charnaux A rtiste formée aux beaux-arts de Besançon, Isabelle Charnaux s’attache à sortir de l’anonymat les rebuts les plus divers de notre société de consommation, Une seconde vie pour des rebuts. hier appréciés, vite oubliés. L’exposition une délicate symphonie de petits riens. marche à la fois ludique et affective. En anodins, usés par le temps, en mobiles élé- Nobles tavaillons témoigne de cette déréaction au gaspillage élevé au rang d’art de vivre, son travail consiste dans la reva- lorisation d’objets quelconques voués à la destruction. Installée à Saint-Point-Lac, dans un environnement préservé et magique, l’artiste procède patiemment par collage et par peinture pour composer Elle aime aussi transformer ses trésors gants et légers. Avec Isabelle Charnaux, la citrouille se fait carrosse, et la rouille d’un clou a des reflets d’or. Du 9 novembre au 17 décembre, Espace 13-15 rue de la Préfecture à Besançon. Tél. 03 81 25 85 78. vu du doubs novembre 2010 sport Nordique ou alpin, skiez malin P as de temps à perdre ! Vous avez jusqu’au 1er décembre pour profiter du tarif promotionnel du forfait saison de ski alpin à Métabief : 183 € pour les adultes Le Pass Saison ouvre grand les portes de la station de Métabief. minimum), les Miniprix du mercredi… ment est amorti. Nouveauté : la carte Ski- De l’Ain au Doubs en passant par les crêtes du Jura est désormais vendue sur Internet. Si elle reste… Il a revu toute sa grille de tarifs et lieu de 100 € normalement, puis à 90 €, forfait mains libres (pour 3 € de plus), inu- blées, dont vous pouvez profiter depuis le est en vente à l’office de tourisme de Be- ouvre la voie. plateau de Maîche, en passant par les Contact : Syndicat mixte de la station de Métabief, Au choix : le Pass Séance à la journée, le au lieu de 283 €. En neuf jours, l’investisse- Jusqu’au 15 novembre, le Pass Saison nor- pass (alpin), nominative et rechargeable, L’Espace nordique jurassien n’est pas en dique Montagnes du Jura est à 80 €, au permet d’éviter les files d’attente, avec le propose des formules simplifiées, bien ci- entre le 16 novembre et le 17 décembre. Il tile d’enlever les moufles, c’est la puce qui plateau d’Hauteville, dans l’Ain, jusqu’au sançon depuis le 15 octobre. Hautes Combes du Jura, le Mont d’Or… Contact : Haut-Doubs Nordique, tél. 03 81 49 20 00 Pass Famille, le Pass Tribu (quatre adultes tél. 03 81 39 23 16 Internet : www.espacenordiquejurassien.com L’Aïkido, l’art martial sans compétition G onojukan pourrait se traduire par « école de la détermination et de la souplesse ». Ce n’est donc pas un hasard si, en 2006, quand Julien Henriet et deux compagnons de tatami, Aurore et Stéphane, optent pour ce nom, lors de la créa- tion de leur club d’Aïkido, à Besançon. En quatre ans, la structure n’a cessé de gran- dir, dispensant des cours à la Maison de À l'école de la détermination et de la souplesse. sports de Planoise, à la maison de quartier la souplesse et l’agilité. Ça permet de se au centre-ville. sa tête », explique Julien. Il évoque aussi la de Velotte et depuis septembre, à la Cita, Les trois fondateurs ont passé leur brevet d’État pour enseigner et partager la discipline qu’ils affectionnent. « L’Aïkido est sentir bien dans son corps et serein dans verticalité, le développement psychomoteur très important pour les enfants. une pratique complète où l’on travaille le « Chacun progresse à son rythme » lation d’énergie dans le corps, la dextérité, japonais basé sur l’esquive, l’anticipa- rythme cardiaque, les articulations, la circu- Mais la particularité de cet art martial tion et la maîtrise, c’est d’être exempt de toute compétition. « On se débarrasse de nombreuses contraintes. Personne n’est exclu, chacun progresse à son rythme et il n’y a pas de problème de disponibilité. » Adultes comme enfants, l’Aïkido peut être pratiqué par tous. À la Cita, les nouveaux cours sont dédiés aux jeunes, de 7 de 17 ans. Le club espère grossir encore ses rangs et faire naître de nouvelles vocations. Club Gonojukan, tél. 06 83 44 47 05 http://gonojukan.free.fr novembre 2010 vu du doubs 31 opinions Le groupe socialiste, Verts et divers gauche à votre écoute Les élus des groupes d’opposition départementale à vos côtés Le logement social en danger Former pour mieux insérer C T haque semaine apporte son lot d’informations consternantes en provenance des hautes sphères de l’État. De la stigmatisation de certaines populations étrangères, à l’annonce d’un plan de rigueur qui fragilisera les plus rouver un emploi dans une société où le chômage est enraciné exige de plus en plus de qualifications et né- cessite souvent un projet de reclassement. modestes et les classes moyennes, du dossier des retraites Ce constat appelle notre collectivité, qui est en charge de sengagement annoncé pour ses prérogatives en matière politiques de formation plus adaptées, plus efficaces et dans lequel le gouvernement refuse de concerter, au déde santé, rien ne manque. l’insertion, à développer, avec la Région et Pôle emploi, des plus ambitieuses. Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement projette En effet, dans un contexte de crise économique où les à 2013. Cela s’ajoute à d’autres mesures qui limitent déjà à notre Département, nous constatons paradoxalement de prélever sur les organismes HLM 340 M€ par an, de 2011 les moyens du logement social. Le budget du logement diminue : un milliard d’euros a été prélevé sur les fonds du 1 % logement, les subventions aux réhabilitations lourdes, départs en retraite font perdre un savoir-faire important que notre collectivité a de plus en plus de mal à limiter le nombre d’allocataires du RSA, et à en supporter le coût. les Palulos, ont été pratiquement supprimées. C’est pourquoi, en orientant nos politiques d’insertion vers Alors que le besoin est considérable, ces mesures damentaux, nous redonnerons des perspectives nouvelles vont encore réduire la marge de manœuvre des offices d’HLM, leur capacité d’investissement, et va, à terme, amener les locataires d’aujourd’hui à financer les HLM de demain. Le gouvernement fait ainsi payer la formation, et pourquoi pas le réapprentissage des fon- à ceux privés d’emploi, et nous répondrons, par ailleurs, avec plus d’efficacité à nos objectifs de réduction de la précarité et de sécurisation des parcours professionnels. aux familles modestes le logement social et finance les Groupe Démocratie et Proximité investissements des plus aisés avec l’impôt, alors que l’effort devrait être équitablement réparti entre les citoyens en fonction de leurs capacités contributives. Christine Bouquin, Frédéric Cartier, Yannick Dessent, Jean-Pierre Gurtner, Daniel Leroux, André Péquignot, Marc Pétrement, Patrick Ronot, Jean-Marie Saillard. C’est dans ce contexte que l’élaboration du budget 2011 du Conseil général doit se faire sous les effets conjugués des baisses de ressources et du désengagement de l’État. Celuici se déleste de plus en plus sur les Départements, en particulier des trois politiques (APA, PCH et RSA) qui devraient pourtant relever de la solidarité nationale. Pour 2010, c’est un manque à gagner pour notre département de 50 M€. Afin de ne pas faire peser cette charge supplémentaire sur le seul contribuable local et de maintenir une politique d’investissement dynamique (routes, collèges, tourisme, culture…), il nous faudra plus que jamais amplifier notre maîtrise des dépenses de fonctionnement. Vous pouvez compter sur toute notre détermination à poursuivre l’action engagée. Soyons cohérents ! L a majorité socialiste du Conseil général a dernière- ment présenté aux Doubistes les grandes lignes de son projet pour notre département en 2011. Nous sommes inquiets de voir que l’investissement, véritable levier sur l’emploi et la bonne santé économique de notre territoire, n’en finit plus de baisser. L’absence de grands projets est camouflée par des discours de principe qui ne mènent à rien. Cette simple gestion du quotidien n’est pas la nôtre. Elle a déjà coûté assez cher aux contribuables. Retrouvons vite une cohérence d’ensemble pour doter notre département d’un véritable avenir. Danièle Nevers, Barbara Romagnan, Martine Voidey, Éric Alauzet, JeanMarie Bart, Philippe Beluche, Léon Bessot, Christian Bouday, Jacques 32 Breuil, Paul Coizet, Yves-Michel Dahoui, Vincent Fuster, Gérard Galliot, Groupe Doubs Avenir (UMP et apparentés) Noël Gauthier, Claude Girard, Jacques Hélias, Annick Jacquemet, Louis Cuenin, Jean-François Longeot, Alain Marguet, Pierre Hélias, Claude Jeannerot, Rémy Nappey, Michel Rondot. Jean-Marie Pobelle, Albert Rognon. vu du doubs novembre 2010 De 2004 à 2010 2 000 projets de création d’entreprise accompagnés, 857 diplômés des écoles de la CCI du Doubs, 2 060 personnes formées. Pour voter www.jevote.cci.fr/doubs ElecVVdD.indd 1 20/10/10 10:06:08 détente Les bonnes recettes à petits prix l’énigme du doubs # 27 à résoudre Côtes et filet mignon de sanglier • préparation : 20 mn • cuisson : 15 mn environ • 5 € par personne Ingrédients pour 4 personnes : spätzle, 4 côtes de sanglier, 4 beaux morceaux de filet mignon, 80 g de cranberries, 2 cuillères à soupe de fond de veau, 1 cuillère d'huile de pépins de raisin, 100 g de beurre, 2 dl de bon vin rouge, 1 échalote ciselée Tiédir les cranberries et les laisser en attente. Poêler les spätzle avec le beurre pendant 3 mn. Cuire les côtes et le filet mignon dans le beurre et l'huile dans une poêle, suivant la cuisson désirée. Débarrasser dans un plat et laisser reposer en couvrant devant le four. Dégraisser légèrement, blondir l'échalote, déglacer avec le vin rouge et laisser réduire. Incorporer le fond de veau, monter au beurre. Puis dresser les assiettes avec les spätzle, côtes et filet mignon, cranberries et napper de sauce. Bon appétit. « L Adressez votre réponse à : e monde est une horloge et cette horloge Vu du Doubs a besoin d’un horloger ». Cette phrase bien Hôtel du Département connue de Voltaire est gravée sur le socle d’une 7 avenue de la Gare-d’Eau horloge monumentale placée dans un jardin public. 25031 Besançon cedex Dans quelle commune du Doubs se situe cet édifice ? La solution de l’énigme 25 Étrabonne L a voie à suivre pour résoudre cette énigme menait aisément à ce charmant village aux confins du Jura et de la Haute-Saône. « La légende des rois mages est restée très longtemps vivace, nous rappelle le lauréat, Jean Billard, la fontaine du village aurait reçu leur visite. Le premier a goûté son eau et l’aurait trouvé “bonne”, le deuxième “assez bonne”, et le troisième “très bonne”. » D’où le nom du village. Plus sûrement, celui-ci serait issu du latin bonna et strata, soit bonne route. Par tirage au sort parmi les bonnes réponses reçues, Jean Billard, de Châtillon-le-Duc, a gagné le premier lot constitué d’ouvrages sur le Doubs. Les lauréats suivants ont reçu un tee-shirt aux couleurs du Conseil général du Doubs : Jeannine Bourdin, d’Houtaud ; Pierre-Yves Gannard, de Pouligney-Lusans ; Nathalie Pinègre, de Ferrières-les-Bois ; Bénédicte Baudoin, de Besançon. Vous dites Stop à la pub ? Alors dites oui à Vu du Doubs multimédia ! Vous participez à la réduction des déchets à la source en apposant un autocollant Stop pub sur votre boîte aux lettres mais vous souhaitez continuer à lire Vu du Doubs ? Alors, abonnez-vous à sa version multimédia. Face à votre ordinateur, feuilletez le magazine à votre guise. Pour cela, il vous suffit d’envoyer votre adresse mail à la rédaction : [email protected] Un message vous avertira de la sortie de chaque numéro. Consultez la version multimédia aux adresses suivantes : http://vududoubs.doubs.fr ou www.doubs.fr 34 Extrait du règlement du concours Article 1 : Objet Le Conseil général du Doubs organise un jeu concours gratuit ouvert à tous dans son journal Vu du Doubs. Sur la base d’un indice, les lecteurs devront trouver le nom d’un site ou d’un monument du Doubs. Article 7 : Dépôt légal Le fait de participer à ce jeu-concours implique l’acceptation pleine et entière du présent règlement déposé chez maître Jean-Marc Allenbach, huissier de justice associé, 28 rue de la Préfecture, BP 301, 25017 Besançon cedex. Vu du Doubs - n° 183 - novembre 2010 • Directeur de la publication : Claude Jeannerot • Codirecteur de la publication : Noël Gauthier • Rédacteur en chef : Patrice David • Rédacteur : Christophe Deplaude • Ont collaboré à ce numéro : Aline Bilinski, Monique Clémens, Hubert Demazure, Nadine Eybert-Baud, Patricia Louis, Véronique Vuillemin-Filippi • Maquette : Communiquez • Réalisation : bigbang.fr • Photogravure : Michel Joly • Photographies : Conseil général du Doubs (Lionel Georges, Benoît Grosjean, Alice Thomé, Aurore Galland et Lucas Masson.) pages 3, 8, 10, 11, 15, 23, 25, 28 Laurent Cheviet pages 8, 12, 24 - Yves Petit pages 1, 3, 6, 14, 15, 16, 18, 21, 26, 31 - Daniel Nowak pages 13, 17, 25 - Jack Varlet pages 3, 26, 27 - Sophie Cousin pour CDT25 page 31 -Droits réservés pages 6, 7, 21, 30 - Jean-Marie Vogt page 34 • Illustrations : Françoise Soeur pages 20, 34 • Vu du Doubs est une publication mensuelle éditée par le Conseil général du Doubs - 7 avenue de la Gare-d’Eau - 25031 Besançon cedex - Tél. 03 81 25 80 42 (direction de la communication) - Fax : 03 81 25 80 41 - www.doubs.fr et [email protected] • ISSN : 0294-0329 • Dépôt légal 9958 • Impression : Roularta Printing • Distribution : La Poste • Régie publicitaire : MCC - Tél. 03 81 55 44 44 • Vu du Doubs est imprimé à 231 000 exemplaires sur papier UMP 60 g mat. vu du doubs novembre 2010 C’Pages Impression - Arbois - 16155 +33 (0)381 822 189 / www.remy-joaillier.com Arc-et-Senans 1500 habitants, adhèrent aux Petites Cités Comtoises de caractère S’installer et vivre à Arc-et-Senans Contact : Tél. 03 81 57 42 20 - [email protected] Commerces et artisanats dynamiques. 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Tous bois, même les résineux Valkia Option, kit granulés de bois (pellets) Nietta NOUVEAUTÉ 2010 Régulation automatique sans électricité, porte relevable raccort haut et arrière Kaita Tous les poêles en stéatite ne sont pas des poêles à accumulation ! C’est grâce à son "cœur" et toute sa masse en pierre stéatite, que le poêle Tulikivi peut dégager sa douce chaleur par rayonnement durant 12 à 36 heures avec seulement 2 à 4 heures de feu. Sa combustion est efficace et propre. Seuls les poêles à accumulation répondent à la norme EN 15250. Eligibles au crédit d’impôt (*), les poêles Tulikivi possèdent le label Flamme Verte et un avis technique du CSTB. De nouvelles options, dont la combustion aux granulés de bois (pellets) et des modèles avec four sont désormais disponibles. CHEMINÉES PAYOT 03 81 80 19 28 11, route de Chatillon - Espace Valentin - 25048 BESANÇON Cedex - [email protected] - www.tulikivi.fr 03 81 39 52 99 34, Grande rue - 25300 HOUTAUD - [email protected]