Mardi 30 et mercredi 31 mars Laurie Anderson | Un délire L a u rie A

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Mardi 30 et mercredi 31 mars Laurie Anderson | Un délire L a u rie A
Mardi 30 et mercredi 31 mars
Laurie Anderson | Un délire
Dans le cadre du cycle Multimédia et temps réel
Du mardi 30 mars au jeudi 15 avril
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
Laurie Anderson | Un délire | Mardi 30 et mercredi 31 mars
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Cycle Multimédia et temps réel
C’est avec le multimédia et Internet
que les vecteurs techniques de
la mondialisation se sont mis en
place. Si des musiciens comme
Pierre Boulez inscrivent le temps
réel au cœur du concert, d’autres,
comme Laurie Anderson, font de leur
performance un regard critique sur le
monde des médias.
Claude Debussy
La Mer
MERCREDI 7 AVRIL – 10H, 11H, 14H,
15H, 16H ET 17H
JEUDI 8 AVRIL – 9H, 10H, 11H,
14H15, 15H15 ET 16H15
PARCOURS MUSICAL INTERACTIF
Christian Accaoui, musicologue
Tigouli à la montagne
VENDREDI 2 AVRIL – 18H30
ZOOM SUR UNE ŒUVRE
VENDREDI 2 AVRIL – 20H
MARDI 30
ET MERCREDI 31 MARS – 20H
Laurie Anderson
Un délire
Laurie Anderson, musique, texte et
design visuel
Amy Khoshbin, design vidéo et mix
live
Rus Snelling, mise en scène et
lumières
Dave Cook, son en salle
Maryse Alberti, directrice de la
photographie (vidéo)
Toshiaki Ozawa, vidéo additionnelle
Bob Currie, Rande Brown, équipe
du récit
MERCREDI 31 MARS – 15H
JEUDI 1er AVRIL – 10H ET 14H30
CONFÉRENCE-CONCERT
La Machine à explorer les sons
Inouïe
Thierry Balasse, Tony Barks,
électroacousticien du laboratoire
CNC Inouïe
Éric Groleau, Horace Hum,
astrophysicien spécialiste des
météorites
Dès 10 ans.
Claude Debussy
Prélude à l’après-midi d’un faune –
Avec le ilm Prélude à la mer
de Thierry De Mey
sur une chorégraphie d’Anne Teresa
De Keersmaeker
Claude Debussy
La Mer
Maurice Ravel
Ma mère l’Oye – Avec le ilm Ma mère
l’Oye de Thierry De Mey
Maurice Ravel
La Valse
Brussels Philharmonic
Michel Tabachnik, direction
Thierry De Mey, conception et
réalisation des images
Emmanuelle Lizère, conception, voix,
jeux scéniques
Philippe Leroux, musique
Grégoire Lorieux, informatique
musicale
Jérémie Maillard, violoncelle
Philippe Pannier, guitare
Fabrice Villard, clarinette
De 1 à 4 ans.
JEUDI 8 ET VENDREDI 9 AVRIL – 20H
Massacre
Opéra de Wolfgang Mitterer
Remix Ensemble
Peter Rundel, direction
Elizabeth Calleo, la duchesse de Guise
Valérie Philippin, le roi de Navarre
Nora Petročenko, la reine de Navarre
Jean-Paul Bonnevalle, Henri III
Lionel Peintre, le duc de Guise
Stéfany Ganachaud, danse
Ludovic Lagarde, mise en scène
Sébastien Michaud, lumières
Fanny Brouste, costumes
David Bichindaritz, vidéaste
Jonathan Michel, vidéaste
Du MARDI 30 MARS Au JEuDI 15 AVRIL
SAMEDI 10 AVRIL – 20H
JEUDI 15 AVRIL – 20H
Monolake
Silence
Pierre Boulez
Répons
DIMANCHE 11 AVRIL – 14H30
CONCERT-PROMENADE
Les inventions du XXe siècle
Avec Nadia Ratsimandresy, David
Korn et Catherine Brisset
MERCREDI 14 AVRIL – 15H
JEUDI 15 AVRIL – 10H ET 14H30
CONCERT CONTÉ
La Position du preneur de sons
Christian Sebille, conception et
composition
Samuel Allain, assistance musicale
Brigitte Lallier-Maisonneuve,
collaboration artistique
Césaré / Athénor, production
Dès 7 ans.
Ensemble intercontemporain
Susanna Mälkki, direction
Hidéki Nagano, piano
Dimitri Vassilakis, piano
Frédérique Cambreling, harpe
Michel Cerutti, cymbalum
Gilles Durot, vibraphone
Samuel Favre, xylophone
Andrew Gerzso, réalisation
informatique musicale Ircam
Gilbert Nouno, régie informatique Ircam
MARDI 30 MARS – 20H
MERCREDI 31 MARS – 20H
Salle des concerts
Laurie Anderson
Un délire
Commande de l’Olympiade Culturelle 2010 de Vancouver et de Barbicanbite10, Londres.
Avec l’aide de BAM pour le Festival Next Wave 2010, Cal Performances uC Berkeley, Stanford Lively Arts, Stanford
university, et le support généreux de Sarah Ratchye et Ed Frank.
Soutien supplémentaire à la production et résidence oferts par l’Experimental Media and Performing Arts Center
(EMPAC) de Rensselaer.
Créé le 17 février 2010 à l’Olympiade Culturelle 2010 de Vancouver, Colombie-Britannique, Canada.
Laurie Anderson, musique, texte et design visuel
Amy Khoshbin, design vidéo et mix live
Rus Snelling, mise en scène et lumières
Dave Cook, son en salle
Maryse Alberti, directrice de la photographie (vidéo)
Toshiaki Ozawa, vidéo additionnelle
Bob Currie, Rande Brown, équipe du récit
Shane Koss, design de l’équipement audio
Konrad Kaczmarek, design du logiciel audio
Ned Steinberger, design du violon
Brad Hampton, responsable de la tournée
Ségolène Dargnies, Nicolas Richard, traduction
Fin du spectacle vers 21h25.
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Un délire est une méditation sur la vie et le langage. Conçu comme une série de courts mystères,
Un délire opère un montage entre le quotidien et mythe. Combinant violon, marionnettes
électroniques, musique et visuels, Un délire raconte son histoire avec le langage coloré et poétique
qui est devenu la marque de fabrique de Laurie Anderson.
« La voix modiiée grâce à l’électronique que j’utilise depuis de nombreuses années, celle qui transforme
ma voix en voix d’homme a peu à peu évolué d’une voix-type d’autorité à une voix plus nuancée. J’ai
écrit un délire comme une conversation entre cette voix et la mienne. »
Dans Un délire, les histoires sont issues de nombreux mondes – technique, scientiique, personnel
et mythique – et de nombreux états de conscience, de rêve et de méditation. Elles vont des
origines mystiques du programme spatial russe aux théories du temps et de la vitesse, aux
ancêtres, au contrôle, au silence et aux animaux.
Au cœur d’Un délire réside la croyance que les mots et les histoires peuvent créer et dé-créer le monde.
Un délire utilise une partie de la musique du disque Homeland de Laurie Anderson, qui paraît ce
printemps chez Nonesuch Records.
Remerciements :
Michael Azerrad, Cheryl Kaplan, Sean Kelly de la Galerie Sean Kelly, David Wilson, Chandler Burr, Red Burns,
Matthew Ostrowski, Jim Keller, Matt Young, Jack Young, Andrew Zuckerman, Sophie Calle, Kyoko Hirano,
Kevin Messman, Luke Dubois, Matthew Ostrowski, Matt Young.
De Conversation and Company : Shohachiro Haga, Sachiko Nakanishi, Catherine Ounsamone, Makoto
Kawaguchi,Yoshikuni Shudo et Motohiro Kikutome.
De l’EMPAC : Johannes Goebel, Kathleen Forde et Ian Hamelin.
De Mass MoCA : Jason Steven Murphy, Joe Thompson, Sue Killam, Rachel Chanof et Jim Breitmeier.
De l’Atelier de Princeton : Toni Morrison, Ellen Goellner, Perry Cook and Dan Trueman.
Du Bergen Community College : Jessica Silver et Tom O’Neill.
Inspiré du travail du réalisateur japonais Yasujiro Ozu, des « Famous Puppet Death Scenes » de l’Old Trout Puppet
Workshop et du livre de David Eaglema Sum: Forty Tales from the Afterlives.
Réalisation de la musique additionnelle : Roma Baran, Pat Dillett et Mario McNulty.
Et par-dessus tout merci, comme toujours, à Lou Reed.
Représentant pour la tournée internationale : Pomegranate Arts.
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Accès de délire
Un délire, nouvel opéra en solo par Laurie Anderson, conçu comme une succession de courtes
pièces pleines de mystère, dévoile un univers nourri à la fois du réel et de la mythologie. utilisant
un éventail de voix et d’invités imaginaires, l’artiste américaine raconte une histoire complexe
sur la nostalgie, la mémoire et l’identité. Et au cœur de cet opéra, c’est le plaisir du langage et le
pouvoir terriiant des mots qui inalement fait le monde.
Mille neuf cent quatre-vingt un, un objet musical non identiié se pose sur les ondes
internationales et devient le tube le plus improbable à avoir jamais iltré de la planète pop.
« O Superman », incantation minimaliste de plus de huit minutes, procure une notoriété
inattendue à Laurie Anderson, plasticienne des sons et poétesse new-wave ayant jusqu’ici
navigué uniquement dans les eaux underground du New York artistique des années soixante-dix.
Librement adapté d’une aria du Cid de Jules Massenet (« Ô Souverain, ô juge, ô père »),
« O Superman » conjugue chœurs synthétiques répétitifs et spoken word transiguré au Vocoder,
tel un mantra du Nouveau Monde dont la musique de Laurie Anderson va désormais se faire
l’écho. Cette pièce est d’ailleurs l’un des segments d’une œuvre marathon de huit heures intitulée
United States, que Laurie Anderson jouera quelques saisons plus tard à Brooklyn et qui donnera
sa pleine dimension à un travail pluri-sensoriel qui tient autant de la performance que du concert
et convoque autant les arts visuels que les installations sonores, l’intellect que l’intuitif.
Parfaitement dans son élément au cœur des diverses scènes qui s’interpénètrent à New York –
les réformateurs du rock comme Brian Eno ou les Talking Heads igurent parmi ses proches –,
Anderson se pose en héritière des courants ayant irrigué l’avant-garde américaine depuis les
années soixante. La beat generation comme la galaxie interlope de Warhol – dont elle a épousé
l’un des principaux acteurs, le chanteur du Velvet underground Lou Reed – ou les artilleurs du
mouvement Fluxus ont constitué les divers ferments dont son travail se compose et se recompose
en permanence.
Superwoman multimédia, sculptrice et violoniste de formation, Laurie Anderson – née dans
l’Illinois en 1947 – est une expérimentatrice ludique qui fut, entre mille autres exemples, l’une
des premières à concevoir une œuvre/jeu en CD-Rom (Puppet Motel, 1994) et la première artiste à
obtenir une résidence à la Nasa ain de mettre sur pied une performance inter-spatiale, The End of
the Moon, en 2004. Elle a posé les premières pierres de son édiice musical aux côtés du poète beat
John Giorno dans les années soixante-dix et s’est iniltrée depuis dans presque tous les interstices
de la création contemporaine. Sur son carnet de bal exceptionnel apparaissent également des
noms peu habitués à la colocation artistique comme Philip Glass, le comique Andy Kaufman,
le chorégraphe Bill T. Jones, Bobby McFerrin, John Zorn et même Jean-Michel Jarre, ce qui suit
à renseigner sur l’extensibilité de son champ d’action. C’est en outre plus souvent à l’invitation
des centres culturels les plus prestigieux (Guggenheim, Beaubourg) que des salles de concerts
traditionnelles qu’Anderson expose toute la splendeur de son art.
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Alternant les projets pop (parmi lesquels son dernier album en date, le brillant Life on a String
en 2001) et les créations transversales, Laurie Anderson demeure en toutes circonstances
l’insaisissable démiurge d’une modernité toujours accueillante, loin des coteries fumeuses et des
chapelles rigoristes de la musique contemporaine ou des sectes stériles du rock. On ne s’étonnera
donc guère de la voir à nouveau débarquer avec une œuvre hors norme, Delusion, qu’elle présente
pour la première fois en France sous un titre dont se délectent déjà nos curiosités : Un délire !
Joué auparavant à la Cultural Olympiad de Vancouver, ce Délire est ainsi décrit par sa créatrice :
« Tout commence avec un esprit vierge. Rien ne s’y trouve, aucune image. C’est le néant total, pas de
noms. La première chose qui traverse l’esprit est un petit chien tacheté que l’on appelle Terence et son
propriétaire, un sociologue et historien, Fenway Bergamot. » Laissant à partir de ce il narratif ténu et
cocasse son imagination gambader, Laurie Anderson a conçu un spectacle constitué de courtes
pièces qui prennent leur source à la fois dans la vie quotidienne et dans la mythologie.
Elle dit aussi, pour mieux en brouiller les pistes, s’être inspirée à la fois de Balzac, de Ozu et de
Laurence Sterne, et promet une grande parade hétéroclite où se bousculeront nonnes, elfes,
golems, forêts pourrissantes, bateaux fantômes, archéologues, parents défunts et pétroliers
déchaînés ! Quel programme !
Il est fort à parier toutefois qu’au-delà du bric-à-brac annoncé, Laurie Anderson poursuive de
façon rigoureuse et obsessionnelle l’exploration des grands thèmes qui habitent son œuvre
depuis quarante ans. Soit une interrogation sur l’ordonnance du monde, sur la mémoire, sur
l’incidence de l’imaginaire sur le réel et sur la survivance du désir dans les sociétés déshumanisées
du XXIe siècle numérique.
Dans ce spectacle labyrinthique qui convoque une nouvelle fois des créations visuelles, des
marionnettes électroniques, une polyphonie de voix et des invités imaginaires, son violon fera
à la fois oice de il d’Ariane et de ruban poétique à l’ensemble. L’efet de surprise fera sans aucun
doute le reste, car elle fait partie des rares artistes qui ne s’attardent jamais sur leurs vestiges,
et préfèrent les frissons inconnus aux jubilés narcissiques.
La rareté des performances de Laurie Anderson, surtout de ce côté-ci de l’Atlantique, fait qu’on ne
sait par avance si la New-yorkaise va renouer cette fois avec les machines qui furent à l’origine de
sa reconnaissance publique, ou bien si elle poursuit désormais la voie acoustique tracée lors de
ses derniers spectacles. une chose est certaine, comme la plupart des artistes new-yorkais, Laurie
Anderson inscrit désormais son travail dans les décombres traumatiques du 11 septembre, elle qui
fut l’une des premières à braver la torpeur ambiante en se produisant dans sa ville de cœur quelques
jours seulement après l’attentat contre le Word Trade Center. Son nouveau Délire en portera
forcément, de façon indicible, la douloureuse empreinte. Mais il sera tout aussi sûrement une source
d’émerveillement, de jeu illusionniste, de stimulation sensorielle et de majesté musicale.
Christophe Conte
Article paru dans Cité musiques n° 63
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Et aussi…
> CONCERTS
DIMANCHE 13 JUIN, 16H30
> MÉDIATHÈQUE
JEUDI 6 MAI, 20H
Tristan Murail
Vues aériennes
Garrigue
Les Ruines circulaires
Morton Feldman
Durations III
Marco Momi
Iconica IV (création Cursus 2)
En écho à ce concert, nous vous
proposons…
Kaija Saariaho
Solar
Lichtbogen
Bent Sørensen
Tunnels de lumière (commande de
l’Ensemble intercontemporain, création)
George Benjamin
At First Light
Ensemble intercontemporain
Susanna Mälkki, direction
Solistes de l’Ensemble
intercontemporain
Marco Momi, réalisation informatique
musicale Ircam, encadrement
pédagogique
Sur le site Internet http://
mediatheque.cite-musique.fr
… de consulter dans les « Dossiers
pédagogiques » :
Electric body, le corps en scène dans les
« Expositions du musée »
À la médiathèque
… d’écouter :
Mister Heartbreak de Laurie Anderson
MARDI 11 MAI, 20H
Paul D. Miller / DJ Spooky That
Subliminal Kid, conception,
composition, platines
Alter Ego
Aldo Campagnari, violon
Francesco Dillon, violoncelle
Walter Roccaro, piano
DU 1er AU 4 JUIN
Domaine privé AIR
Pour son Domaine privé, AIR présente
à la Cité de la musique et à la Salle
Pleyel plusieurs facettes de son univers
singulier.
> SALLE PLEYEL
DIMANCHE 6 JUIN, 20H
VENDREDI 11 JUIN, 20H
Dans le cadre de son Domaine privé à
la Cité de la musique, Air s’installe à la
Salle Pleyel pour une création spéciale.
Ensemble intercontemporain
Ludovic Morlot, direction
Frédéric Stohl, contrebasse
Jean-Christophe Jacques, basse
Gilbert Nouno, Leslie Stuck, réalisation
informatique musicale Ircam
> COLLÈGE
La musique contemporaine
AJ Weissbard, design visuel
V-factory, Andrea Bianchi, Matteo
Massocco, vidéo
Giacinto Scelsi
Yamaon
Okanagon
Tristan Murail
Serendib
L’esprit des dunes
Matthias Pintscher
Verzeichnete Spur
… de lire :
Le silence, les couleurs du prisme et la
mécanique du temps qui passe de Daniel
Caux • Les violons de Laurie Anderson de
Jacqueline Caux
AIR et l’Orchestre National
d’Île-de-France
Cycle de 15 séances + une visite du
Musée, les mardis, de 15h30 à 17h30
Du 9 mars au 29 juin
> ÉDITIONS
Musique et temps
Collectif • 174 pages • 2008 • 19 €
> MUSÉE
DIMANCHE 11 AVRIL, DE 14H30 À 17H30
Concert-promenade : Les inventions
du XXe siècle
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus | Stagiaires : Laure Lalo - Nicolas Deshoulières
Imprimeur FOT | Imprimeur BAF | Licences no 1014849, 1013248, 1013252
DJ Spooky
Terra Nova – Sinfonia Antarctica