la chute - Le Pôle Diffusion
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la chute - Le Pôle Diffusion
dossier de diffusion le pôle diffusion en accord avec réalités/compagnie ivan morane présente la chute avec l’autorisation des éditions gallimard albert camus crédit photo ifou pour le pôle media mise en scène, scénographie & lumières Ivan Morane assisté de Jean-Charles Mouveaux / adaptation Catherine Camus, François Chaumette avec Silvia Lenzi (viole de gambe et violoncelle), Ivan Morane durée 1h20 les déchargeurs 30 sep. au 22 nov. / 21h15 le spectacle bénéficie de l'aide de la spedidam. salle vicky messica • 3, rue des déchargeurs • paris Il est trop tard maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement. Albert Camus le pôle diffusion adeline david [email protected] marion sallaberry [email protected] 01 42 36 36 20 / 07 61 16 55 72 revue de presse C’est la beauté d’un texte enivrant servit par un comédien déchirant qui met en lumière l’intelligence d’un Camus rongé par le doute Ivan Morane interprète avec doigté ce personnage à multiples facettes. Il est accompagné par Silvia Lenzi dont les interventions musicales scandent cette chute existentielle qui retentira dans les mémoires Le texte d’Albert Camus sublimé par la performance d’Ivan Morane. Ce dernier ne fait aucun faux pas et nous livre un monologue sans faute. On en oublie le temps et la puissance des mots nous happe LA PIÈCE Au Mexico city, un bar louche d’Amsterdam, Jean-Baptiste Clamence, ancien avocat et dorénavant Juge pénitent aborde un compatriote et lui propose de lui servir d’interprète auprès du barman. Après avoir raccompagné son interlocuteur en évoquant les horreurs de la guerre, les crimes des nazis, mais aussi la Hollande, terre de songe et d’histoire, Clamence quitte son interlocuteur devant un pont qu’il s’est juré de ne plus franchir la nuit. Il donne rendez-vous pour le lendemain à son interlocuteur. NOTE D'INTENTION En cinq journées et soirées, tels les cinq actes d’une pièce de théâtre, Clamence, « le » personnage de La Chute va réussir à, petit à petit, confronter le lecteur – ici le spectateur – à lui-même. Ne revenons pas sur la motivation conjoncturelle de l’écriture de La Chute : le règlement de compte bien connu avec les existentialistes, ni sur le fait que Clamence est une sorte de « double » de Jean-Paul Sartre. Caricature consciente des existentialistes, puisqu’il se définit lui-même comme « prophète vide pour temps médiocre » ! Et l’on sait que la justice, la vérité, la liberté, ces valeurs tournées en dérision par Clamence, sont essentielles de la pensée et de la morale de Camus. Intéressons-nous plutôt à la résonnance de ce grand texte dans le monde d’aujourd’hui : il s’agit avant tout, je crois, d’une interrogation sur la culpabilité de l’homme : Sens de mon oeuvre : tant d’hommes sont privés de la grâce. Comment vivre sans la grâce ? Il faut bien s’y mettre, et faire ce que le christianisme n’a jamais fait : s’occuper des damnés (Albert Camus -Carnets II). En ce sens, Clamence présente une réelle filiation avec les personnages de Dostoïevski : tourmenté, ironique, cynique même, et parfois manipulateur puisque le but de sa confession est aussi (avant tout ?) de répendre chez son auditeur le poison de la culpabilité… Il monte un procès quasi kafkaïen, et y joue tous les rôles : accusé, avocat de la défense, avocat de l’accusation, procureur... Et, grâce au génie de Camus, le tribunal s’élargit à l’échelle du monde, et c’est en cela que le propos de cet ouvrage est si passionnant encore en 2013. J’ai demandé à Silvia Lenzi d’être en scène à mes côtés et de réfléchir aux musiques (de toutes époques, du baroque au free jazz en passant par Vivaldi) et aux bruitages qui pourraient non m’accompagner, mais contribuer à transmettre ce texte fascinant et intemporel d’Albert Camus. Placé à l'extrémité d’une scène qui ne comportera pour tout décor qu’un fauteuil à transformation (devenant chaise longue, lit…) situé au centre de l’espace, elle pourra aussi être vu comme la femme mystérieuse qui se jette dans la Seine, personnage muet mais réagissant physiquement aux mots de Camus. Ivan Morane EXTRAIT Ne sommes-nous pas tous semblables, parlant sans trêve et à personne, confrontés toujours aux mêmes questions bien que nous connaissions d’avance les réponses? Alors, racontez-moi, je vous prie, ce qui vous est arrivé un soir sur les quais de la Seine et comment vous avez réussi à ne jamais risquer votre vie. Prononcez vous-même les mots qui, depuis des années, n’ont cessé de retentir dans mes nuits, et que je dirai enfin par votre bouche : « O jeune fille, jette-toi encore dans l’eau pour que j’aie une seconde fois la chance de nous sauver tous les deux ! » Une seconde fois, hein, quelle imprudence ! Supposez, cher maître, qu’on nous prenne au mot ? Il fautdrait s’exécuter. Brr... ! l’eau est si froide ! Mais rassurons-nous ! Il est trop tard maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement. PARCOURS ivan morane / metteur en scène, comédien Chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres Mouvement Corneille - président d’honneur Association des Scènes nationales - président (2003 - 2006) Ensemble Zellig - directeur artistique (depuis 2009) Scène nationale d’Albi - directeur (2003-2006) Théâtre de Vanves (92) - directeur (1993 - 1996) Théâtre de Dix Heures (75)- directeur (1978-1980) Réalités/Compagnie Ivan Morane - Fondateur (1982) Ivan Morane, metteur en scène de théâtre, d’opéra et comédien. Par sa mère Jacqueline Morane de la Comédie-Française, et son père metteur en scène Jean Serge, il est né dans le théâtre, et y a exercé jeune la plupart des métiers. De 1970 à 1974, il a été régisseur son (de Georges Brassens, Georges Moustaki, et au théâtre), régisseur lumière (de Barbara, et au théâtre), régisseur de plateau, et régisseur général. Depuis 1971, il est comédien, et il a signé en 1974 sa première mise en scène Faust de Goethe (avec, entre autres, Michel Etcheverry, sociétaire de la ComédieFrançaise). En 1976, il signe sa première mise en scène lyrique, La Vie Parisienne d’Offenbach. 1978 le voit prendre pour deux ans la direction du Théâtre de Dix Heures à Paris. En 1989, le ministère de la Culture et la Ville de Vanves (92) décident de l’implantation de sa compagnie au Théâtre de Vanves, et, en 1993, il devient directeur de ce théâtre. En 1996, il est nommé directeur de la Scène nationale d’Albi. Il quitte la direction de la Scène nationale d’Albi en septembre 2006, il met alors en scène plusieurs opéras et spectacles de théâtre dont Paroles de Poilus (Festival d’Avignon, Théâtre des Halles, 2007). Depuis 2009, il dirige artistiquement l’ensemble musical, qu’il met en scène, l’Ensemble Zellig, dédié aux concerts théâtralisés (Opéra Comique, Châtelet, 104, CDN de Montreuil, Parc Floral à Paris, réseau Scènes nationales et en tournée internationale). SILVIA LENZI / musicienne Elle se partage entre le violoncelle moderne, le violoncelle baroque et la viole de gambe en interprétant les répertoires de toutes les époques en soliste, en musique de chambre et en ensemble. Après ses études de violoncelle en Italie, à Salzbourg puis à Moscou, elle débute sa carrière en Italie en jouant au sein de différentes formations telles que l’orchestre de la RAI à Rome, l’Orchestre Toscanini à Parme ou l’Opéra à Bologne, et comme violoncelliste du quatuor Nuovo Quartetto Artis. Installée à Paris depuis 1996, Silvia Lenzi a créé plusieurs oeuvres de compositeurs vivants, comme Thierry Pécou avec lequel elle fonde l’Ensemble Zellig, et a joué dans des festivals de musique d’aujourd’hui tels que Présences à Radio France, Musica à Strasbourg, pour le GMEM à Marseille, Automne en Normandie, les Semaines musicales de Quimper, le festival AGORA (Ircam), puis au Théâtre du Châtelet, au Teatro Sucre à Quito (Équateur), au Teatro Colon de Bogota (Colombie), à Prague, Espagne, Portugal, Mexique, Chine, USA... Elle s’est produite en soliste avec l’Orchestre National d’Ile de France, l’Orchestre National de Lorraine, l’Orchestre de Poitou-Charentes, l’Ensemble 2E2M, l’Ensemble Orchestral Contemporain de Lyon, l’Ensemble de Musique Moderne de Moscou, les Orchestres Philharmoniques de Chicinau (Moldavie) et de Tomsk (Russie). Elle a travaillé la viole de gambe avec Philippe Foulon et, depuis 1997, joue régulièrement avec des ensembles de musique ancienne : le Lacrimae Consort (dirigé par Philippe Foulon) l’ensemble A Sei Voci, La Grande Ecurie et La Chambre du Roy, Collegium Orpheus, Aria Voce, La Maîtrise de Caen, Capilla Real de Madrid et l’ensemble Les Jeunes solistes.