Protection sociale des agents Publics :
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Protection sociale des agents Publics :
Publi-rédactionnel Protection sociale des agents publics : Quels enjeux pour les agents ? Quel avenir pour les mutuelles de fonctionnaires ? MFP : Union politique de 23 groupements mutualistes de fonctionnaires relevant des trois versants de la Fonction publique – Etat, territoriale et hospitalière Comment pérenniser, renforcer et améliorer le modèle mutualiste de protection sociale des fonctionnaires ? Comment consolider les relations tissées au fil des années entre les mutuelles professionnelles et les employeurs publics ? Quelles propositions pour demain ? C’est à ces questions fondamentales que la MFP s’attache à répondre, au nom de ses 23 mutuelles ou unions de mutuelles membres … Un double objectif : • D émontrer l’intérêt des constructions de protection sociale solidaire développées par les mutuelles de fonctionnaires pour répondre aux risques professionnels spécifiques des agents publics dans l’exercice de leurs fonctions de service public ; • Porter, promouvoir et faire valoir ses positions auprès de la puissance publique et des acteurs concernés Le modèle de couverture solidaire développé par les mutuelles de fonctionnaires : un système adapté à la réalité des agents publics La protection sociale des fonctionnaires a été organisée principalement par et pour les agents publics. En effet, les fonctionnaires se sont organisés dès la fin de la seconde guerre mondiale, dans le contexte de reconstruction du pays, et dans le bel élan de solidarité généré par la création de la Sécurité sociale, en instaurant un modèle de protection efficace pour se prémunir contre les conséquences de la maladie, et déjà, à cette époque, la perte de traitement. Ce modèle présente des caractéristiques innovantes et performantes. Pour une très grande majorité de fonctionnaires, il est fondé sur un dispositif global, composé de la mission confiée aux mutuelles du service public de l’assurance-maladie obligatoire des fonctionnaires, de la couverture complémentaire santé, et de la prévoyance concernant les risques dits longs (incapacité, invalidité, décès, et perte d’autonomie). Ce modèle, qui s’appuie sur les principes de la mutualité, garantit au travers des statuts et règlements mutualistes adoptés en assemblée générale, la non sélection des risques, les solidarités professionnelles, intergénérationnelles, indiciaires et familiales. En complément de cette couverture solidaire, les mutuelles proposent des aides sociales et un dispositif d’accompagnement des adhérents confrontés à des difficultés face au système de santé. Les agents ont ainsi mis en place, au travers de leurs mutuelles et de leur guichet unique, une protection solidaire, complète, adaptée au milieu professionnel dans lequel ils évoluent, leur permettant tout au long de leur vie, de se couvrir individuellement et collectivement contre la maladie et ses conséquences. Les enjeux d’aujourd’hui : conserver le modèle de protection sociale unique, innovant et solidaire dont bénéficient aujourd’hui les agents des trois fonctions publiques Mais le monde a changé, s’est transformé et ce modèle de protection sociale, qui a fait ses preuves, est aujourd’hui confronté à des évolutions qui portent atteinte à ses fondements et menacent son existence. Au-delà du contexte général difficile, c’est le concept même de mutuelle qui s’estompe peu à peu dans l’inconscient collectif. Malgré ses efforts pour montrer sa différence, la mutualité est totalement banalisée, au point que la plupart de nos concitoyens ne font plus la distinction entre un assureur lucratif, une institution de prévoyance et une vraie mutuelle. Serge Brichet Président de la MFP aujourd’hui à accroître encore les inégalités entre les agents territoriaux, les pratiques et les niveaux de participation étant très différents d’une collectivité à l’autre. De la même façon, s’agissant d’un « marché » très ouvert, il semble nécessaire que des mesures de régulation soient prises pour que les mutuelles de fonctionnaires ne se retrouvent pas seules à supporter le coût de la solidarité intergénérationnelle. La relation de confiance tissée entre les mutuelles professionnelles de fonctionnaires et les employeurs publics depuis des décennies s’est muée, sous la houlette de la Communauté européenne en une relation contractuelle plus formelle, voire formaliste, établie sur la base de cahiers des charges réglementaires. A final, la liberté et la souveraineté des assemblées générales d’adhérents, au cœur de la démocratie mutualiste, sont annihilées. De même, la généralisation des contrats collectifs obligatoires dans le secteur privé, excluant de facto les retraités, les étudiants et les fonctionnaires porte atteinte aux couvertures individuelles solidaires assurées par les mutuelles, par effet de «siphonnage» d’adhérents attirés par le contrat collectif largement aidé de leurs conjoints, et de bénéficiaires d’adhérents obligés d’aller dans le contrat de leur entreprise. Face à cela, avec la force de ses convictions, la MFP réagit et se mobilise, dans une démarche concertée avec les Organisations syndicales de fonctionnaires, et appelle au maintien du modèle solidaire de protection sociale adapté à la fonction publique qui conforte la primauté de l’assurance maladie obligatoire gérée par les mutuelles de fonctionnaires, seule à même de garantir l’universalité de l’accès aux soins. • Concernant la Fonction publique de l’Etat, la procédure de référencement imaginée en 2007, permet, malgré ses imperfections, de respecter l’inconciliable : solidarité et concurrence. Il reste cependant à en corriger les insuffisances et notamment à renforcer les exigences de solidarité. A l’aube du renouvellement des procédures, la MFP porte ses préconisations en ce sens, non pas pour sauvegarder un « pré-carré » mais pour améliorer ce concept de solidarité fondamental pour l’avenir des droits sociaux des agents publics. • Pour la Fonction publique territoriale, les nouvelles dispositions réglementaires mises en œuvre de manière effective fin 2012 doivent là encore être revues car elles concourent • Enfin, pour la Fonction publique hospitalière, des dispositifs historiques de protection existent (dispense de soins gratuits sur le lieu de travail, fonds prévoyance action sociale via le CGOS). Pour autant, sont-ils encore adaptés, suffisants ? La généralisation de la complémentaire santé entraînera nécessairement une réflexion plus approfondie sur ce sujet, tout agent hospitalier méritant comme les autres une protection sociale de qualité financée pour partie par son employeur. Face à ces enjeux et poursuivant son objectif de préserver les solidarités construites depuis des décennies dans les champs professionnels, la MFP ne se résoudra pas à voir détruite 70 ans de solidarité au nom de la « stimulation du marché » comme envisagé par la puissance publique. Dans cette perspective, elle reste plus que jamais mobilisée sur ces questions aux côtés de l’ensemble des Organisations Syndicales des fonctionnaires partenaires. La MFP fêtera ses 70 ans d’engagement au service des droits sociaux des agents publics le 4 juin prochain à Paris