Avis de soutenance de thèse en géographie de Marie
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Avis de soutenance de thèse en géographie de Marie
Avis de soutenance de thèse en géographie de Marie-Laure Duffaud-Prévost L’ancrage territorial par une géographie multilocale : le cas des entreprises de la filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales dans la vallée de la Drôme. Mercredi 25 février à 14H Domaine du Pradel (Auditorium) 07170 Mirabel Résumé : La notion d’ancrage est au cœur de cette thèse. Nous l’abordons dans sa dimension temporelle et spatiale. Nous partons de l’hypothèse que l’ancrage d’une activité est un construit permanent qui mobilise des ressources variables dans le temps pour répondre à un marché labile. D’un point de vue spatial, l’ancrage dépendrait de la capacité des acteurs à être mobiles. Nous travaillons cette hypothèse à partir du cas des entreprises de la filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales installées dans la vallée de la Drôme. Cette petite filière est riche de son originalité : multiplicité des avals, fonctionnement mondialisé faiblement soutenu par les institutions, politique de gamme, produits de qualité générique ou spécifique, pilotage par l’aval. Notre cadre théorique est celui de l’approche territoriale mobilisant les concepts d’acteurs et de ressources. Au-delà de la volonté d’ancrage personnel des entrepreneurs, les résultats soulignent d’abord une construction de l’ancrage dans une dynamique collective. Mais celle-ci a du mal à se structurer en raison de la compétition entre les entreprises. Avec le temps, les partages deviennent plus informels. Toutefois, l’agglomération de ces entreprises, l’offre variée qu’elles proposent autour des différents avals, contribuent à forger une réputation collective au sein de la filière. L’ancrage tient donc à ce construit collectif mais également à une capacité à renouveler des ressources en réponse au marché, qui réclame des gammes allant du produit générique au produit très spécifique, avec une part d’intrants symboliques de plus en plus forte. À cette fin, les entrepreneurs construisent des stratégies multilocales pour répondre au marché et assurer la pérennisation de l’entreprise. Au centre de l’agencement spatial émerge un territoire dans ses multiples dimensions, dont chacune fait ressource : réseau localisé d’entreprises, territoire identitaire (hérité et construit) auquel vient aujourd'hui se superposer un territoire de projet institutionnel, le projet Biovallée®. Au-delà de ce lieu d’ancrage, non balisé, s’organise une forme en réseau qui court-circuite l’emboitement traditionnel des échelles. Les ressources de cet Ailleurs sont multiples et sont sollicitées de façon flexible : marché, connaissances, financement et surtout production. Ainsi, l’ancrage s’inscrit dans un agencement spatial fluctuant qui permet l’adaptation à un marché de plus en plus labile. JURY M. Olivier CREVOISIER, Professeur, Université de Neuchâtel, Rapporteur M. Pierre-Antoine LANDEL, Maitre de conférences, Université de Grenoble 1 Mme Lucette LAURENS, Professeur, Université Montpellier 3, Directrice de thèse Mme Christine MARGETIC, Professeur, Université de Nantes, Rapporteur M. Bernard PECQUEUR, Professeur, Université de Grenoble 1 M. Christophe-Toussaint SOULARD, Ingénieur de Recherche HDR, INRA de Montpellier