samantha caine / charly baltimore
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samantha caine / charly baltimore
100 icônes badass du cinéma Les années 90 • John Plissken • SAMANTHA CAINE / CHARLY BALTIMORE L Interprétée par Geena Davis • Le film : Au revoir, à jamais (The Long Kiss Goodnight, 1996). Réalisé par Renny Harlin • a Samantha Caine d’Au Revoir, à jamais est au commencement une gentille institutrice fêtant Noël avec son époux et leur fillette. Pas d’ombre au tableau, si ce n’est une amnésie totale concernant son passé, antérieur à huit ans, et sur lequel le privé ringard Mitch Henessey (Samuel L. Jackson), engagé par ses soins, enquête sans succès. Tout baigne jusqu’à ce qu’un brutal accident de voiture réveille en elle des flashes de sa vie d’avant et des réflexes hors du commun : Samantha Caine est en fait Charly Baltimore, ex-agent tueur de la CIA dont sa hiérarchie a tenté de se débarrasser à la suite de l’abandon d’une opération en cours. Alors que ses anciens employeurs ont repéré sa trace, Samantha / Charly doit non seulement prendre la fuite pour sauver sa peau mais aussi déjouer un complot d’attentat fomenté par ses poursuivants. Et, entre deux fusillades, décider laquelle de ses deux vies l’emportera sur l’autre à la fin de l’intrigue. Écrit par un Shane Black à l’époque au sommet de sa gloire (mais furieux par les lourdes réécritures du script orchestrées par New Line), Au revoir, à jamais, du moins son échec américain, mit fin à deux histoires à Hollywood : celle du mariage de Geena Davis et du Finlandais Renny Harlin, qui ne résista pas à ce deuxième bide après celui de L’île aux pirates (Cutthroat Island, 1995) ; et celle des gros blockbusters d’action populaires, qui pullulaient depuis dix ans sous les règnes de Stallone, Schwarzie et Bruce Willis et seraient bientôt remplacés par les films de super-héros. Accessoirement, la carrière de Shane Black pâtit gravement de la contre-performance de ce long métrage, qui avait pourtant plus d’un atout dans sa manche pour remplir les salles : une narration extrêmement divertissante, les dialogues inénarrables de Black, des scènes d’action plus que décentes et un cast aux petits oignons, des bad guys seconds couteaux (David Morse, Brian Cox, Craig Bierko) en passant par un très attachant Sam Jackson en sidekick loser hilarant. Quant à Geena Davis, en super killeuse pré-Alias, vraisemblablement inspirée par le Jason Bourne de Robert Ludlum, elle est tout simplement impériale en blonde ou en brune. Drôle, alerte, badass (ha, ben oui ça, forcément), elle impose une crédibilité royale en machine à tuer experte en techniques de combats, tout en réussissant le pari d’une interprétation schizophrène avec deux facettes très attachantes. ¶ 169