Berlioz et son Te Deum remplissent le théâtre antique de Vienne

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Berlioz et son Te Deum remplissent le théâtre antique de Vienne
AGENCE FRANCE PRESSE MONDIALES
Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
Date : 22 AOUT 15
Journaliste : fga/dfa/abl
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22/08/2015 10:35:00
Berlioz et son Te Deum remplissent le théâtre antique
de Vienne
VIENNE (France), 22 août 2015 (AFP) - Le Festival Berlioz a réussi son pari en
remplissant vendredi soir le théâtre antique de Vienne (Isère) pour une longue soirée
consacrée au compositeur romantique, avec en point d'orgue un puissant Te Deum restitué
par 800 musiciens et choristes.
"C'était LE projet du festival. On a pris Berlioz au mot. Et on a monté cette pièce
comme il l'aurait voulu", avec toute sa démesure: un orchestre symphonique, deux choeurs
d'oratorio et six cents enfants de la région, souligne l'organisateur Bruno Messina.
Sur cette scène, qui accueille régulièrement les stars du rock et du jazz, "c'est
Berlioz superstar", relève M. Messina, en soulignant qu'avec 6.000 spectateurs le festival
avait fait mieux que le dernier concert de Santana.
C'est une revanche posthume pour Hector Berlioz, qui fut plus souvent raillé
qu'encensé, du moins en France, de son vivant. Et dont nombre d'oeuvres furent des fours
au moment de leur présentation.
"Pour sa damnation de Faust, si importante aujourd'hui, la salle était aux
trois-quarts vide", a rappelé l'organisateur.
"II est mort en 1869 et il disait que 130 ans après sa mort, on commencerait à
apprécier sa musique. On y est", a relevé M. Messina.
La soirée, commencée à 18HOO avec trois orchestres de jeunes de l'Isère et
terminée tard dans la nuit avec des variations jazz autour de l'oeuvre de Berlioz, était
centrée sur "un gala impérial" dont la pièce de choix était le Te Deum composé pour le
sacre de Napoléon III.
Un Te Deum, a souligné le maître de cérémonie Frédéric Lodéon, joué sur
instruments d'époque et où le sens du détail a été poussé au point d'en restituer les paroles
avec la prononciation du latin de l'époque !
Le Festival Berlioz continue jusqu'au 30 août, avec une série de concerts
organisés pour l'essentiel dans la ville natale du compositeur, à la Côte-Saint-André (Isère).
Tous ces spectacles ont cette année pour fil conducteur la fascination qu'avait
Berlioz pour Napoléon ler, dont on célébrait cette année le deux centième anniversaire du
retour de l'île d'Elbe à travers l'Isère. Mais aussi ses tentatives, souvent vaines, pour
s'attirer les faveurs de son neveu Napoléon III.
Pour son Te Deum, Berlioz avait ainsi repris les bribes d'une symphonie inachevée
consacrée à Napoléon. Avec l'espoir déçu de le faire jouer pour le sacre de Napoléon III,
puis pour son mariage. L'oeuvre avait finalement été donnée en 1855 à l'église
Saint-Eustache, à Paris, à l'occasion de l'Exposition universelle.
fga/dfa/abl
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