Quartet réalisé par Dustin Hoffman

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Quartet réalisé par Dustin Hoffman
Fiche 1074
Quartet
du 15 au 21 mai
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Quartet réalisé par Dustin Hoffman
Première réalisation de Dustin Hoffman
A bientôt 76 ans, Dustin Hoffman s'est enfin lancé.
L'homme au deux Oscars, l'acteur à la filmographie
éblouissante, est passé derrière la caméra pour raconter l'histoire de quatre anciennes gloires anglaises
de l'opéra, retirées dans une maison de retraite pour
artiste.
• Comédie dramatique
• Date de sortie : 03 avril 2013
• Réalisé par : Dustin Hoffmann
• Avec : Maggie Smith, Tom Courtenay, Billy Connolly , Michael Gambon
• Durée : 1h38min
• Pays de production : Grande-Bretagne
Synopsis
À Beecham House, paisible pension au cœur de la campagne anglaise qui accueille des musiciens et chanteurs d’opéra à la retraite, le bruit court qu’une nouvelle pensionnaire arriverait sous
peu. Et ce serait une diva ! Pour Reginald, Wilfred et Cissy, le choc est grand lorsqu’ils voient débarquer l’impétueuse Jean Horton, avec laquelle ils triomphaient sur les scènes internationales
des années auparavant. L’ambition de Jean et son ego démesuré avaient alors ruiné leur amitié
et mis un terme au mariage qui la liait à Reginald .
Les avis de la presse
• Première À 76 ans, Dustin Hoffman s’est
donc décidé à entamer une carrière de metteur
en scène. Il a envisagé cette adaptation d’une
pièce de Ronald Harwood comme un écrin pour
ses comédiens. la crème de la fiction british cabotine allégrement dans cette fable « mélancomique » destinée à être savourée à l’heure du
thé, une boîte d’After Eight à portée de main.
Mais Quartet se regarde surtout comme un autoportrait de son réalisateur (Hoffman a l’âge de
ses personnages), le manifeste d’un vieux
clown amoureux de son art qui voudrait mourir
sur scène.
• StudioCiné Live Film chaleureux et jouissif, brillamment écrit, Quartet est un pur moment de plaisir, magnifié par un réalisateur aux
aguets. Un film d'une simplicité biblique mais
d'une redoutable intelligence!
• Version Femina Rigueur et maîtrise guident ce récit, ponctué d'un humour dévastateur,
dans lequel d'anciens artistes d'opéra, désormais en maison de repos, retrouvent une ancienne consœur, rivale et amante. Une belle
réussite !
• Le Canard Enchainé Dustin Hoffman orchestre avec beaucoup de de légèreté et d'humour le quotidien de cette maison de retraite
extraordinaire. Servi par des octogénaire eu
tempo impeccable, le cabotinage est omniprésent mais très élégant.
Télérama Amour, querelles et vocalises en
Angleterre, dans une maison de retraite pour
musiciens. Pour son premier film en tant que
réalisateur, Dustin Hoffman s'offre une "papycomédie" piquante, tendre et sympathique.
Entretien avec Dustin Hoffmann
Au coeur de Quartet il y a la thématique de la vieillesse. Est-ce pour en parler que vous avez fait ce
film?
Oui, pour cela et pour les choses qui sont liées à la
vieillesse. Je suis très conscient des restrictions imposées par l'âge à ma carrière. Et c'est la même chose
pour les autres acteurs du film, comme Maggie Smith
ou Tom Courtenay. Nous savons que nous avons atteint cet âge où l'on n'obtient plus les premiers rôles surtout si l'on ne brandit pas une arme - mais les seconds. Ce qui ne me dérange pas, mais les scripts ne
nous permettent pas forcément d'apporter à nos personnages la dimension requise. J'ai dit aux acteurs de
Quartet: "Ne jouez pas, soyez vous-mêmes. Nous
sommes tous dans le même bateau!"
C'est votre première réalisation. Vous avez donc
pris beaucoup de temps, avant de vous décider à
passer derrière la caméra.
En fait, pas vraiment, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire, même avant Le récidiviste, que j'ai
failli mettre en scène, en 1976. J'ai développé de
nombreux projets et, à plusieurs reprises, j'ai été très
près d'en réaliser certains. J'ai collaboré avec des scénaristes, mais le travail était interrompu quand je devais jouer dans un film, je revenais ensuite sur le projet, puis jouais à nouveau... Je ne dirais pas que
j'avais peur de réaliser, c'est plutôt qu'une sorte de
réticence me retenait : je ne voulais pas juste mettre
en scène un film, mais réaliser quelque chose dont je
puisse me sentir très proche, comme c'était le cas
avec Le récidiviste. Et puis, un jour, je me suis réveillé et me suis dit: "Oh, mais je ne vais pas être là pour
toujours, je ne suis pas immortel!" On voit que le tunnel a une fin. À ce moment-là, je tournais Last chance for love. Je me suis très bien entendu avec John de
Boman, le chef opérateur, et je lui ai dit de me prévenir s'il tombait sur un projet que je pourrais réaliser en
Europe. Il m'a rappelé pour me parler de ce scénario,
Quartet,. J'ai lu le script dans l'avion, je l'ai fait lire à
ma femme et, avant que nous atterrissions, je savais
que c'était un film que je pourrais réaliser, mais sous
certaines conditions: mon intuition me disait qu'autour des stars du film, il fallait que tous les interprètes
soient de vrais musiciens ou de vrais chanteurs. Les
trouver n'a pas été facile.
Pourquoi ne pas avoir sauté le pas avec Le récidiviste ?
C'est l'un de mes meilleurs films. J'ai passé deux ans à
le préparer, j'ai fréquenté des criminels et des anciens
détenus, j'ai même réussi à être introduit dans la prison de San Quentin: on m'a donné un uniforme de
prisonnier, et j'y suis resté une journée entière. On a
commencé le tournage à l'extérieur de la prison de
Folsom. On a pris du retard car on attendait un brouillard qui n'arrivait pas, et j'ai commencé à prendre
peur. Mon chef opérateur, qui avait fait Tootsie, et
mon monteur, qui avait travaillé sur Le Lauréat
n'étaient pas d'accord: sur chaque prise, ils s'opposaient, je ne savais plus quoi penser. Je n'aurais pas
dû le faire, mais j'ai alors décidé de me virer moimême!
Chose incroyable, après Le lauréat, en 1967, jusqu'à
la fin des années 70, quasiment tous les films dans
lesquels vous avez joué sont devenus des classiques!
Vraiment? La seule chose que je me dis, c'est: mais
pourquoi cela s'est ensuite arrêté? (Rires.) Le scénario
du Lauréat, qui avait nécessité deux ans et demi de
travail, était excellent, et puis il était basé sur un très
bon roman, comme Macadam Cow boy Leur source
littéraire leur donnait une vraie profondeur. Vous savez, après Le lauréat, on m'envoyait tous les meilleurs scripts, et je peux vous dire que la plupart
n'étaient pas très bons! J'étais très exigeant, et leur
médiocrité, en comparaison des pièces de théâtre que
je lisais, me choquait. Comme j'étais très demandé, à
l'époque, je pouvais me permettre d'être difficile et de
choisir avec discernement.
Vous aviez plus de respect pour le théâtre?
Je venais du théâtre, comme la plupart des acteurs de
l'époque. Tous, nous étudiions à New York avec les
plus grands professeurs, dont il n'y a plus l'équivalent
aujourd'hui - On travaillait Tchekhov, Isben, les auteurs américains comme E O’Neill. Ce qui était important pour nous, à l'époque, c'était "d'y arriver",
mais pas dans le sens actuel du terme. Aujourd'hui, ça
signifie devenir riche et célèbre. Pour nous, il s'agissait juste de pouvoir gagner notre vie en jouant. Rodrigo Garcia,le fils de Gabriel Garcia Marquez, se
souvient que, lorsque son père donnait des dîners qui
réunissaient les géants de la littérature, tous ces auteurs, à un moment ou un autre de la conversation, se
demandaient : "Est-ce que le livre que je viens de terminer va me rapporter suffisamment pour que je puisse écrire le prochain?" C'est comme ça que nous
étions. La question était de savoir si ce que nous aiD’autres films à voir absolument …
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