Quartet revue de presse

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Quartet revue de presse
QUARTET
de Dustin Hoffman
Une ode joyeuse à la vie d’artiste
Attention : ce film est réservé aux anglophiles avertis. Les autres risquent une
overdose de rideaux fleuris, de five o’clock tea et de pelouses bien tondues. Avec
Quartet, l’Américain Dustin Hoffman découvre à la fois le métier de réalisateur et les
charmes surannés de la Grande-Bretagne. Soit une maison de retraite -en fait, un
manoir - very cossue et cosy, où vivent d’anciens musiciens.
Parmi eux, le quartet, ensemble lyrique et mixte d’aïeuls encore verts et vifs,
l’impériale Maggie Smith en tête. Tout ce petit monde vocalise, pianote, s’engueule,
perd parfois un peu la boule et jouit encore beaucoup, de la musique, du temps et de
l’amour - en particulier Billy Connolly, moustache frémissante et prunelles coquines.
Et autour du quatuor vedette, de vrais musiciens jouent, peu ou prou, leurs propres
rôles. Bonne surprise : grâce aux dialogues bien troussés, au regard malicieux et
tendre du réalisateur débutant, cette comédie se mue en ode joyeuse à la vie
d’artiste. Sans date de péremption.
Cécile Mury
QUARTET
de Dustin Hoffman
Nombreux sont les acteurs qui ont cru pouvoir passer à la réalisation sous prétexte
d’avoir suffisamment observé leurs metteurs en scène en action. Ce qui n’est
sûrement pas le cas de Dustin Hoffman. Si le comédien a finalement pris tout son
temps pour se décider à passer derrière la caméra, c’est qu’il attendait le scénario qui
le toucherait au cœur, en l’occurrence celui du scénariste Ronald Harwood (Le
pianiste, Le scaphandre et le papillon). Quitte à prendre le pari risqué d’adapter au
cinéma une pièce de théâtre.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Dustin Hoffman s’en tire avec les honneurs
en donnant vie et matière à cette chronique sur le temps qui passe au sein d’une
maison de retraite pour anciens musiciens, où de vieilles querelles et amourettes
vont refaire surface.
Le talent d’Hoffman, c’est tout d’abord de connaître le travail de l’acteur sur le bout
des doigts. Espiègles mais émouvants, teigneux mais attendrissants, ses comédiens
s’en donnent à cœur joie dans une confrontation de haut vol, de Tom Courtenay à
Billy Connolly ou de Maggie Smith à Pauline Collins. D’où un ping-pong verbal sans
fausse note, ni baisse de rythme, qui va transformer cette maison de repos en cour
de récré, troquant la naphtaline pour l’aphrodisiaque.
Film chaleureux et jouissif, brillamment écrit, Quartet est un pur moment de plaisir,
magnifié par un réalisateur aux aguets. Un film d’une simplicité biblique mais d’une
redoutable intelligence !
Clément Sautet
QUARTET
de Dustin Hoffman
Un hymne à la vie plein d’humanité, de tendresse et d’émotion.
En Angleterre, Beecham House est une maison de retraite qui accueille les musiciens
et les chanteurs d’opéra. Trois pensionnaires apprennent que la nouvelle arrivée n’est
autre que la diva avec laquelle ils formaient un quatuor jadis.
Pour son premier passage derrière la caméra, Dustin Hoffman transpose la pièce de
théâtre éponyme de Ronald Harwood et signe un hymne à la vie plein d’humanité, de
tendresse et d’émotion. Le réalisateur parle d’amour, de vieillesse, de maladie et de
mort sur le mode tragicomique, sans se départir de sa bonne humeur contagieuse ni
verser dans le pathos.
Stéphanie Belpeche
Allegro !
Dans une pension anglaise réservée aux vieux musiciens et chanteurs d’opéra, l’arrivée
d’une irascible diva sème le trouble chez ses anciens amis, amants et rivales. Et donne
à l’organisation du gala annuel, vital à l’institution, un air de psychodrame de cour de
récré.
Avec cette histoire inattendue, inspirée d’une pièce de Ronald Harwood, la première
réalisation de l’acteur américain Dustin Hoffman orchestre avec beaucoup d’humour
le quotidien d’une maison de retraite extraordinaire. Servi par des octogénaires au
tempo impeccable, le cabotinage est omniprésent mais très élégant.
Dominique Jaillet