Namibia, Zambia, Zimbabwe Fiche signalétique
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Droit des sociétés et législation des investissements en Afrique du Sud Février 2008 © MINEFE – DGTPE Prestation réalisée sous système de management de la qualité certifié AFAQ ISO 9001 Introduction Le choix d’une structure juridique adéquate Pour tout projet d’implantation, contacter la Mission de Johannesburg : Laura Laguierce [email protected] Valérie Chesneau [email protected] Créer sa structure La private company ainsi que la public company sont régies par le Companies Act, n°61 de 1973, modifié par l’Act n°35 de 2001 ; actuellement en cours de réforme. Choisir une forme d’implantation en Afrique du Sud requiert, au préalable, de déterminer les spécificités du projet d’implantation. En effet, un certain nombre de paramètres sont à prendre en compte : régime fiscal, type d’activité, volume d’affaires, nature des relations avec la maison mère, responsabilité des associés avant de choisir l’entité juridique la plus adaptée au projet d’investissement. Il est recommandé de faire appel à un conseiller juridique afin d’accomplir, avec succès, cette première étape déterminante du processus d’implantation. Les formes d’implantation A/ les sociétés à responsabilité limitée 1/ la private company (Pty)Ltd Du fait de la souplesse de la réglementation qui la régit, cette forme juridique est la plus souvent choisie par les entreprises étrangères qui veulent créer une filiale à 100% ou une co-entreprise (joint venture). La raison sociale ou nom d’enregistrement de la private La responsabilité des membres est limitée et proportionnelle à la part détenue company doit se terminer par dans la société. En outre, une telle société n’est pas tenue de publier son bilan proprietary limited ou (Pty) Ltd. financier annuel. Le nombre de directeur est limité à 1. Il n’est pas nécessaire que celui-ci ait des parts dans l’entreprise ou qu’il soit un résident sudLes statuts d’une private company africain. Le responsable des questions fiscales, doit cependant être un résident doivent inclure les clauses sud-africain. suivantes : - restriction du droit de cession des parts - limitation du nombre de membres à 50 - interdiction de procéder à une offre publique de vente de ses parts ou de ses emprunts. La raison sociale ou nom d’enregistrement de la public company doit se terminer par Limited ou Ltd. La raison sociale ou nom d’enregistrement de la close corporation doit se terminer par close corporation ou CC. 2/ la public company (Ltd) Ce qui la différencie principalement de la private company est sa capacité à lever des fonds par appel public à l’épargne et l’obligation de publier ses comptes. Cette structure, plus lourde que la private company, est peu utilisée par les sociétés étrangères qui s’implantent en Afrique du Sud. C’est la seule forme de société à pouvoir être cotée à la bourse de Johannesburg, Johannesburg Stock Exchange (JSE). Elle est comparable à la société anonyme française. Elle doit être détenue par un minimum de 7 actionnaires et un minimum de 2 directeurs. Le company secretary doit être un résident sud-africain. 3/ la close corporation (c.c) C’est une forme juridique très simplifiée et moins coûteuse que les autres types de sociétés. Ses principales caractéristiques sont les suivantes : seules AMBASSADE DE FRANCE EN AFRIQUE DU SUD - MISSION ÉCONOMIQUE D roi t d es so cié t és e t ca dr e ju ridiqu e d es i nv es ti ss eme nt s en Af r i qu e du Sud – 0 2 / 2 0 0 8 © MINEFE - DGTPE Droits de vote Chaque membre possède un droit de vote proportionnel au capital détenu. - pour une private company, le nombre de voix accordé en fonction de la part de capital détenu est déterminé statutairement et la règle de quorum est de 2 membres. - pour une public company, une action est égale à une voix, la règle de quorum est de 3 membres. Les décisions se prennent à la majorité simple. Mais, pour les mesures prises dans le cadre d’assemblées extraordinaires, la règle de décision est de 75% des voix et le nombre minimum de membres doit représenter 25% des droits de vote. La réforme du droit des sociétés, entamée en 2004 et devant entrer en vigueur courant 2008 prévoit de nouvelles formes juridiques de sociétés : - la Widely Held Companies (WHC) regroupera la Proprietary Limited (Pty (Ltd)) et les entreprises (Public Companies) cotées au JSE (Johannesburg Stock Exchange). - la Closely Held Companies (CHC) remplacera à terme la Close Corporation (CC) . - les sociétés à but non lucratif (section 21) changeront de dénomination pour s’appeler Non Profit Companies (NPC). des personnes physiques peuvent en devenir membre, elle se compose de 1 à 10 associés, des membres qui détiennent des intérêts dans l’entreprise ne peuvent les céder sans l’accord des autres membres, il n’y a pas d’obligation de publication des comptes, ni de nomination de commissaire aux comptes. Il est aisé de la transformer en private company, la loi ne distingue pas les propriétaires de l’entreprise de ses directeurs ; elle est donc généralement dirigée par tous ses membres, sauf accord contraire, les membres sont liés par un fiduciary duty. Elle bénéficie d’un régime fiscal privilégié par rapport aux autres sociétés : le taux d’imposition est de 10% pour un revenu imposable inférieur à 300 000 rands et 29% au-delà (contre 29% pour les sociétés publiques et privées, pour l’exercice fiscal 2007-2008). B/ autres formes d’implantation 1/ la succursale, branch of a foreign group A l’exception des sociétés des secteurs de la banques et des assurances, une société étrangère envisageant de s’implanter en Afrique du Sud sans y créer une filiale enregistrée localement peut opérer sous la forme d’une succursale, si cette dernière a le même objet social que la société mère. La maison mère doit être immatriculée en tant qu’external company auprès du CIPRO. Celleci devra alors déposer, sauf exemption, ses comptes annuels accompagnés du rapport du commissaire aux comptes, auprès du service Disclosure du CIPRO. Le commissaire au compte doit être sud-africain. Dans la mesure où la succursale n’a pas d’existence juridique propre, la maison mère étrangère est responsable de la totalité du passif accumulé par sa succursale. 2/ la co-entreprise ou joint venture C’est une association de deux ou plusieurs personnes physiques ou morales qui mettent en commun leurs actifs ou leur expertise pour atteindre un objectif. En Afrique du Sud, cette association peut demeurer un simple accord CIPRO : Corporate and Intellectual ou revêtir la forme d’une entité juridique. Property Registration Office La maison mère et sa succursale sont régies par le Companies Act de 1973. Une succursale peut être transformée en une entité juridique locale de droit sud-africain. 3/ le partnership C’est un groupement d’intérêt de 2 à 20 partenaires (personnes physiques ou morales) qui s’associent, contractuellement ou de facto, dans le but d’exercer une activité commerciale afin d’en dégager des bénéfices. L’existence d’un partnership n’est pas soumise à la création de statuts et implique, par conséquent peu d’obligations légales. Le principal avantage de la succursale est l’exemption de la taxe sur les dividendes (10%). Cependant, elle supporte un taux d’imposition plus élevé : 34%. 4/ l’entreprise individuelle, sole proprietor C’est une forme d’entreprise peu contraignante et qui ne nécessite pas de formalité d’enregistrement auprès du Cipro. Elle est utilisée par les professions libérales. Joint venture en Afrique du Sud Danone et Clover ; Marlin Bearing Entreprises et SNR South Africa ; Turbomeca et Denel 5/ le trust commercial, business trust ou trading trust C’est une entité qui n’a pas déposé de statuts et qui est formée par un accord selon lequel la propriété est contrôlée et dirigée par les administrateurs, trustees au bénéfice et au profit des bénéficiaires désignés dans l’accord. Le Franchises de marque française business trust est soumis au Trust Property Control Act de 1988. en Afrique du Sud Sinequanone, Daniel Hechter, Morgan, San Marina, Naf-Naf, Etam lingerie, Okaïdi, etc. South African Franchise Association http://www.fasa.co.za/ 6/ la franchise Elle peut être définie comme une méthode de coopération entre une entreprise, le franchiseur et une ou plusieurs sociétés indépendantes les franchisés afin d’exploiter le concept mis au point par le franchiseur. La franchise ne fait pas l’objet d’une législation spécifique bien qu’un projet de loi soit en préparation au Ministère du Commerce et de l’Industrie (DTI). AMBASSADE DE FRANCE EN AFRIQUE DU SUD - MISSION ÉCONOMIQUE - 2 - D roi t d es so cié t és e t ca dr e ju ridiqu e d es i nv es ti ss eme nt s en Af r i qu e du Sud – 0 2 / 2 0 0 8 © MINEFE - DGTPE Fiche de synthèse ‘le BEE en Afrique du Sud’ http://www.missioneco.org/afriqued usud/documents_new.asp?V=4_P DF_134030 En Afrique du sud, le concept connait un certain succès, il contribue à la création d’emploi, au transfert de compétences au développement des PME et au Black Economic Empowerment (BEE). Constitution et immatriculation Le CIPRO et les autres organisations 1/ la constitution et l’immatriculation La constitution d’une société de droit sud-africain relèvent du CIPRO (à l’exception des business trust et partnership) qui vérifie le nom et les statuts Coûts liés à l’enregistrement de la société nouvellement créée. http://www.cipro.co.za/fees_costs/f Lors de l’enregistrement d’une succursale, il convient de joindre une copie ees_costs.asp des statuts de la société mère, authentifiée par un conseiller juridique ou une SARS représentation diplomatique sud-africaine. South African Revenue Service A l’issue de la procédure d’enregistrement qui prend en théorie environ 21 http://www.sars.co.za jours, le CIPRO délivre un certificat attestant l’existence de la société et l’autorisant à démarrer son activité (certificate to commence business). Le Labour Department / UIF http://www.labour.gov.za Companies Act interdit toute activité de la société avant l’obtention de ce certificat. Il est possible d’acquérir une société existante mais dormante : une shelf company. Les documents à déposer au CIPRO concernent simplement les changements internes à la société. Les délais de création sont alors réduits et l’activité peut débuter sous quelques jours. Pour plus d’informations consulter le site Internet www.shelfcompanywarehouse.co.za Législation des investissements 2/ les autres formalités Lors de la création d’une société, il faut également de s’immatriculer auprès : - des autorités fiscales (South African Revenue Service (SARS) pour les impôts et autres taxes : TVA, taxe sur le développement des compétences, Skills Development Levy (SDL), le fonds d’assurance chômage, l’Unemployment Insurance Fund (UIF). - du Compensation Commissionner, responsable du fonds pour les accidents du travail, - du conseil industriel spécifique à l’activité de la société, en cas d’accord de branche (relations employeurs-salariés). Cadre de l’activité commerciale et environnement juridique des investissements Le cadre juridique général est donné par la Constitution d’Afrique du Sud, adoptée le 8 mai 1996 et entrée en vigueur le 3 février 1997. A l’échelle internationale, l’Afrique du Sud est signataire de multiples conventions multilatérales et bilatérales. Au niveau national, aucun accord gouvernemental préalable n’est nécessaire, sauf exception, pour les projets d’implantation en Afrique du Sud, si ce n’est l’approbation du service du Contrôle des changes contrôle des changes de la Banque centrale, la South African Reserve Bank, Exchange control regulations qui concerne essentiellement les résidents sud-africains. http://www.reservebank.co.za De même, il n’existe aucune limitation sur le choix de la zone géographique d’implantation ou de la nationalité des futurs investisseurs : les entreprises La convention fiscale et l’Accord de étrangères implantées en Afrique du Sud sont traitées comme les entités Protection et d’Encouragement des investissements sont consultables nationales. Certains secteurs (banque, assurance, agence immobilière) sont sur le site du Ministère français de néanmoins soumis à des restrictions en matière d’embauche, de capital ou l’économie, des finances et de d’immatriculation. l’emploi (MINEFE) www.minefe.gouv.fr ou sur le site Internet de Legifrance www.legifrance.gouv.fr 1/ les conventions internationales et textes en vigueur Différentes conventions internationales ont été signées depuis 1994 : - la convention MIGA , dont le principal objectif est de promouvoir les investissements directs étrangers (IDE) ; Competition Act n°89 de 1998 http://www.info.gov.za/gazette/acts/ - l’accord de protection et d’encouragement des investissements signés le 11 1998/a89-98.pdf octobre 1995 à Paris, prévoit l’application de la clause de la nation la plus favorisée pour les investisseurs nationaux de l’autre Etat ; AMBASSADE DE FRANCE EN AFRIQUE DU SUD - MISSION ÉCONOMIQUE - 3 - D roi t d es so cié t és e t ca dr e ju ridiqu e d es i nv es ti ss eme nt s en Af r i qu e du Sud – 0 2 / 2 0 0 8 © MINEFE - DGTPE En cas de litige entre un investisseur étranger et l’Etat sudafricain, un recours est toujours possible devant les tribunaux, Appeal Court. De tels litiges sont relativement rares dans la pratique des affaires. - la convention fiscale bilatérale signée le 8 novembre 1993 à Paris en vue d’éviter la double imposition. 2/ le cadre du droit des affaires Le droit sud-africain s’inspire de la loi anglaise, Common Law teintée du droit romain hollandais, Roman Dutch Law. Il n’existe pas de réglementation particulière définissant le droit des contrats. Les dispositions du Bill of Rights (droits de l’homme) peuvent cependant limiter la liberté contractuelle. L’Afrique du Sud possède également une législation relative à l’e-commerce The Competition Commission (transactions électroniques et communication). http://www.compcom.co.za/ En matière de sécurité des investissements, l’Etat sud-africain peut procéder à des expropriations pour cause d’utilité publique (Expropriation Act de 1975, Droit de la concurrence http://www.compcom.co.za/thelaw/t révisé en 1992). L’évaluation de l’indemnité compensatrice est fixée en helaw_act_competition_acts.asp?le fonction du prix qui aurait été offert lors d’une transaction libre sur le vel=1&child=1 marché. Bien que la procédure soit transparente, la fixation du montant du prix d’expropriation peut durer de 18 mois à 3 ans. Certaines opérations sont soumises aux règles de contrôle de la concurrence (concentrations, abus de position dominante et ententes), définies dans le Competition Act n°89 de 1998, révisé en décembre 2000. http://www.dti.gov.za TISA http://www.thedti.gov.za/thedti/orga nisation1f.htm Tel : +27 11 269 3000 www.idc.co.za La nouvelle version est disponible dès le mois de mars 2008 sur le site d’Ubifrance http://www.ubifrance.fr/ 3/ les contraintes à prendre en considération Tout investisseur doit tenir compte : - de la politique d’immigration : les permis de travail sont généralement difficiles à obtenir et à renouveler. - des mesures de discrimination positive : le Black Economic Empowerment (BEE) et l’Employment Equity Act (EEA) visent à intégrer les populations historiquement désavantagées (PHD) dans les circuits économiques. Il s’agit des noirs, indiens, métis, avec une attention particulière pour les femmes, les jeunes et les handicapés ainsi que les personnes vivant dans les zones rurales. - des programmes de compensations industrielles : lors d’appels d’offres publics, une obligation de 30% de la partie importée du contrat est exigée quand celui- ci dépasse 10 millions de dollars US. 4/ les aides à l’investissement étranger et le financement de projets Il n’existe pas de législation spécifique en faveur des investissements directs étrangers. Cependant, les entreprises étrangères peuvent bénéficier d’aides sous formes d’incitations fiscales, de subventions, etc. Ces aides sont pilotées au sein du DTI (Department of Trade and Industry) par l’agence TISA (Trade Investment South Africa) De nombreuses sources de financement sont par ailleurs accessibles aux entreprises étrangères désireuses de s’implanter en Afrique du Sud, en dehors du réseau traditionnel des banques, parmi laquelle l’IDC (Industrial Development Corporation). Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse de la Mission Economique de Johannesburg (adresser les demandes à [email protected]). Auteur : Mission Économique Adresse : P.O. Box 651048 - 2010 BENMORE / Augusta House - Inanda Greens Business Park 54, Wierda Road West - Wierda Valley / SANDTON Johannesburg 2196 Afrique du Sud Rédigée par : Valérie Chesneau Revue par : Laura Laguierce Clause de non-responsabilité La ME s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, elle ne peut en aucun cas être tenue responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication qui ne vise pas à délivrer des conseils personnalisés qui supposent l’étude et l’analyse de cas particuliers. Version originelle du 30 novembre 2005 AMBASSADE DE FRANCE EN AFRIQUE DU SUD - MISSION ÉCONOMIQUE - 4 -