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Comment agir pour rendre à la société sa pleine vie naturelle ?
Pour Jean Ousset dans les principes fondamentaux de son livre
l'Action, notre but n’est pas de rétablir artificiellement un certain système politique et social,
la victoire d’un parti. Nous pourrions dans ce cas recourir aux procédés partisans, parce que
« dialectisants », de la « Révolution ».
Nous avons à rendre à la société sa santé, sa vie même, naturelle et vraie.
Et cela est bien autre chose que de leur substituer quelques formules artificielles
d’organisation.
Née de la raison raisonnante, la Révolution tend à imposer des formules nées du seul esprit
humain. Aussi est-elle conduite, par logique interne, à l’emploi de moyens qu’on pourrait dire
étrangers à l’ordre naturel. Procédés de pression hétérogènes, violence faite à la nature des
choses.
Moyens qui, il faut le reconnaître, sont parfaitement adaptés à cette besogne.
Mais pour nous qui, selon les termes de saint Pie X, ne cherchons pas à rebâtir la Cité
autrement que Dieu ne l’a bâtie, nous savons bien que la civilisation n’est plus à inventer ni la
cité nouvelle à construire dans les nuées.
Ce qui suppose la connaissance des lois et conditions de vie de la société.
Ce qui n’est rien d’autre que le sens du Vrai, lequel s’acquiert d’abord par la doctrine.
Nous disons : « d’abord »…
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Parce qu’une longue pratique peut seule porter à sa perfection ce sens du vrai.
Parce que nous savons en outre que, sans doctrine, les virtuosités manœuvrières ont tôt
fait de sombrer dans un pragmatisme inadmissible.
Il n’empêche qu’une formation trop « principielle », trop dogmatique, trop spéculative peut
n’être pas sans danger. Et il est bon de la doubler par une connaissance plus concrète, telle
qu’on la trouve, par exemple, dans l’histoire et maintes disciplines humaines. …
Relevé dans « Salon Beige » -04 mars 2014
Seul mérite le titre de « prudent » celui qui a le sens de la complexité et donc de la
hiérarchie des notions et des choses. …
Dès que pensée et action, en effet, cessent d’aller ensemble, elles se corrompent toutes
deux, s’exaspérant de part et d’autre en formules vaines…
C’est l’aspect, bien connu, de l’homme d’action sans doctrine. Spécialiste d’un ou deux
procédés, et qui cherche moins à résoudre les problèmes qui se posent effectivement qu’à
exécuter en toute occasion un certain nombre d’opérations ou exercices, toujours les mêmes :
manifestations, réunions, publications… Moyens très extérieurs, et dont on a pu dire – même
quand ils sont légitimes et bienfaisants – qu’ils sont plus orthopédiques que médicinaux.
Or…. Nous avons à rendre à la Cité sa pleine vie naturelle.
Au moins interdisons-nous de limiter l’action à sa forme orthopédique. Ayons à cœur de
promouvoir une action médicinale qui guérisse vraiment. Ce qui peut être moins
spectaculaire. Alors que l’action orthopédique, elle, se voit de loin, apparaît matériellement
efficace. Et qui oserait discuter l’utilité de béquilles pour un boiteux ?
L’inadmissible ne commence qu’à partir du moment où la gent orthopédiste se proclame plus
efficace que les vrais médecins et détourne par là des seuls remèdes… Bien au-dessus d’une
action sociale, politique, de type orthopédique, il faut placer l’action sociale et politique
qui revitalise et guérit. Cette dernière est, il est vrai, beaucoup plus exigeante. Car si l’action
orthopédique parvient à quelques résultats par des procédés tout mécaniques, une action
revitalisante et « guérissante » suppose, pour être bien conduite, une connaissance
profonde, à la fois théorique et pratique, de la seule et vraie doctrine.
Lire et télécharger dans son intégralité le premier chapitre de l'Action de Jean Ousset.
Au moment où des Français se lèvent pour défendre la dignité de toutes les personnes et de
toute la personne, en particulier des plus fragiles, que faire pour une action durable ? Ce livre
est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme
ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset est le premier
en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et
sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le
bien. Action de personne à personne et actions multiformes en réseau, ses intuitions sont
mises en œuvre magnifiquement dans l'utilisation d'internet. A l'encontre des pratiques
révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean
Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.
Relevé dans « Salon Beige » -04 mars 2014