Image de soi et qualité de vie chez les adolescentes

Image de soi et qualité de vie chez les adolescentes traitées par corset
orthopédique pour une scoliose idiopathique
Body Image and Quality of Life and Brace Wear Adherence in Females With Adolescent
Idiopathic Scoliosis.
Schwieger T, Campo S, Weinstein SL, Dolan LA, Ashida S, Steuber KR. Send to:
J Pediatr Orthop. 2016 Feb 15.
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Cette série prospective randomisée réalisée dans l'Iowa s'intéresse à l'image de soi et à la qualité de vie dans
une population de jeunes filles porteuses de scolioses à l'adolescence en fonction du type de traitement effectué.
Après tirage au sort et randomisation, des scolioses idiopathiques, dont beaucoup étaient à priori évolutives (entre
20° et 40°) ont été traitées ou non par corset orthopédique 18h/24h.
Les patients avaient le choix, soit d'être tirées au sort et devait suivre ou non le traitement orthopédique, soit
d'être dans un groupe ou le traitement était décidé en fonction de leur "préférence" afin de bien juger si
l'acceptation "à priori" du traitement orthopédique entrait en ligne de compte dans le vécu psychologique et
corporel du traitement.
132 patientes ont ainsi été randomisées et traitées ou non et 187 patients ont pu choisir le traitement qui leur
convenait. En tout, 120 patients ont donc eu un simple suivi évolutif sans aucun traitement orthopédique et 199
patients ont été traités orthopédiquement.
L'évaluation de l'image de soi et de la qualité de vie a été faite au moyen d'auto-questionnaires : le Spinal
Appearance Questionnaire (SAQ) et le Pediatric Quality of Life Inventory (PedsQOL). Les questionnaires ont été
répétés, avant le début du traitement ou du suivi puis ensuite tous les six mois pendant 2 ans.
56 rue Boissonade
75014 Paris
R. VIALLE Directeur
I. AUQUIT
M. BACHY
N. BIGA
R. BECCARI
D. CHAUVEAUX
C. COURT
L. DE LEOBARDY
T. DEFIVES
J. DELAMBRE
J. FENOLLOSA
A. FEYDY
F. FIORENZA
F. FITOUSSI
M. GUILLAUMAT
D. HANNOUCHE
B.ILHARREBORDE
T. LENOIR
C. MORIN
L. RILLARDON
C. THEVENIN-LEMOINE
P. WICART
F. ZADEGAN
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Fiche n°37030
D'une façon indiscutable, les auteurs démontrent ainsi l'absence de différence en matière de vécu corporel et de
qualité de vie entre les deux groupes, traités ou non. Durant la période de deux ans de l'étude, les patients qui
avaient les scores les plus bas étaient ceux qui avaient les courbures les plus marquées, le plus souvent
supérieures ou égales à 40° et les patients qui ont changé de traitement (abandon du traitement orthopédique)
durant la période de l'étude.
L'étude démontre également que sur la durée de l'étude, les angulations des scolioses non traitées ont augmenté
significativement en moyenne de 10 degrés alors que les courbures traitées par corset sont restées stables en
moyenne.
La conclusion des auteurs est sans appel : Le praticien ne peut pas hésiter dans l'indication d'un traitement
orthopédique en prétextant que la qualité de vie et le ressenti psychologique de la jeune fille seront moins bons
durant la période du traitement.
Commentaire : le design de l'étude, à défaut d'être illogique, est tout de même étonnant car il condamnait un
grand nombre de jeunes filles tirées au sort à voir leur courbure, pouvant aller jusqu'à 40 degrés (!), s'aggraver
inexorablement en l'absence de traitement.
Il serait intéressant de refaire des tests psychologiques à distance du traitement avec des items permettant
notamment d'analyse l'estime de soi (self-image) car comme dans beaucoup de traitements lourds on observe
souvent à distance, si le traitement a été mené à son terme et couronné de succès, une meilleure estime
personnelle des patients ayant été traités.