la cyberintimidation

Transcription

la cyberintimidation
DOSSIER DE PRESSE
(FRA-4061 / FRA-5142)
LA CYBERINTIMIDATION
PRODUCTION ÉCRITE
(EXERCICE SUPPLÉMENTAIRE)
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MISE EN SITUATION
LA CYBERINTIMIDATION
Internet occupe une place de choix dans la vie de presque tous les individus
aujourd’hui. Grâce à l’anonymat qu’il semble offrir, il est facile de se laisser aller,
de laisser libre cours à nos humeurs… négatives ou positives…
L’impact des commentaires qu’on peut lire sur le net est tellement fort parfois
qu’on parle de cyberintimidation…
Les conséquences sont parfois insoupçonnées. Elles peuvent même être
dramatiques… autant pour celui qui émet les commentaires que pour celui qui
les reçoit…
La cyberintimidation est un fléau à l’impact de plus en plus puissant… vous vous
sentez concerné par cet impact et vous décidez d’informer vos compagnons de
classe au sujet des effets de plus en plus marqués de cette technologie
Rédigez un texte analytique ou un reportage analytique que vous publierez
dans le journal de votre école.
Longueur du texte :
FRA-4061 : 350 à 400 mots. Votre texte devra présenter au moins deux aspects.
FRA-5142 : 450 à 500 mots. Votre texte devra présenter trois aspects et vous
devrez comparer de l’information provenant de deux sources différentes.
Cet exercice se déroulera en deux séances d’une durée maximum de trois
heures chacune. Pendant la première séance, vous devrez préparer les fiches
d’information, les fiches de citations et les fiches bibliographiques qui vous
permettront de rédiger votre texte puis vous préparerez votre plan.
Pendant la deuxième séance, vous rédigerez votre texte.
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TABLE DES MATIÈRES
1. Premier article : Bousiller une vie en quelques clics
2. Deuxième article : Cyberintimidation : des sanctions judiciaires
3. Troisième article : Cyberintimidation : il faut en parler
4. Quatrième article : Pour faire face à l’intimidation
5. Cinquième article : Sa réputation démolie sur Facebook
PRÉCISION POUR FRA-5142 : La COMPARAISON DE L’INFORMATION : on
compare des éléments provenant de 2 sources différentes. On peut
comparer des informations sur lesquelles les sources s’entendent ou
s’opposent. Si des solutions sont proposées, elles peuvent être les mêmes
ou être différentes. Le sujet peut revêtir une importance égale ou
différente pour les 2 sources d’information. Le sujet peut être traité à partir
d’un point de vue identique ou différent.
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PREMIER ARTICLE
Bousiller une vie en quelques clics
Au Québec comme partout dans le monde, la cyberintimidation fait des ravages.
Que ce soit sur MSN ou des sites de réseautage comme Piczo ou Facebook, les
jeunes se menacent sur l'internet. En lançant des rumeurs ou en mettant en ligne
des photos compromettantes, des élèves peuvent faire mourir de honte leurs
camarades. […]
Chaque jour, de jeunes Québécois entrent en classe honteux, la tête basse.
Selon un sondage effectué l'hiver dernier par l'organisme Jeunesse J'écoute
auprès de 2500 jeunes, 70% d'entre eux ont déjà été intimidés sur l'internet,
alors que 44% en ont déjà fait subir.
L'an dernier, Shaheen Shariff, chercheuse à la faculté d'éducation de l'Université
McGill, a interviewé 500 élèves, répartis dans six écoles du Grand Montréal.
Près de neuf élèves sur 10 connaissaient quelqu'un qui avait souffert
énormément d'être cyberintimidés.
La cyberintimidation se fait de plusieurs manières. Des rumeurs peuvent être
lancées sur des sites de réseautage comme MySpace, Facebook ou Piczo. Les
jeunes se menacent et s'injurient aussi sur les blogues, les chats, sur MSN ou
via les textos des cellulaires. Une multitude de cas ont été racontés à La Presse.
[…]
« Sur l'internet, les jeunes peuvent bousiller la vie d'un camarade en quelques
secondes et quelques clics, explique l'enseignant albertain Bill Belsey, à qui l'on
doit le terme cyberintimidation. Ils peuvent également modifier des photos. Ou
prendre des courriels privés et coller le texte dans un autre contexte. »
[…]
Les méchancetés lancées sur l'internet sont plus virulentes que celles lancées
dans la cour d'école. « L'écran de l'ordinateur, cela enlève la retenue qu'une
personne a naturellement dans le vrai monde. Quand tu es face à face avec
quelqu'un et que tu es méchant, tu as un minimum d'empathie car tu vois la
réaction. Pas sur l'internet », explique M. Halligan.
[…]
Les jeunes cyberintimidés souffrent en silence. « Ils ne veulent pas le rapporter
aux adultes, indique Bill Belsey. Ils ont peur que leurs parents découvrent leur
jardin secret et qu'ils réagissent en leur confisquant l'ordinateur ou le cellulaire.
Ils veulent être en ligne en même temps que les autres. »
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« Quand un jeune subit de l'intimidation, c'est plus souvent ses amis qui viennent
vers nous. La personne est gênée. Ils ont peur de snitcher (dénoncer) et que ça
leur retombe dessus », observe pour sa part François Lassens, technicien en
éducation spécialisée à la polyvalente Mrg Richard de Verdun.
Un journal intime public
Si plusieurs adolescents – et adultes – ont un profil sur Facebook, les jeunes de
12 ou 13 ans – en majorité des filles – fréquentent beaucoup les sites de
réseautage Piczo.com et Doyoulookgood.com
La Presse a passé des heures à consulter des profils d'élèves québécois. Très
souvent, les pages regorgent de renseignements personnels. Des filles de 12
ans mettent en ligne des photos où elles posent avec un air sexy. D'autres
jeunes y parlent de leurs états d'âme à livre ouvert. Mais Piczo n'est pas un
journal intime. C'est un site dont les informations sont publiques.
[…]
Une réalité quotidienne
Pour certains jeunes, les menaces ou les méchancetés lancées sur l'internet font
partie du quotidien. Dans l'autobus 193, trois élèves du deuxième secondaire de
l'école Père-Marquette avaient en tête une multitude d'exemples. Pourtant, elles
en parlaient d'un ton désinvolte.
[…]
« Celui qui est intimidé se sent seul, poursuit Bill Belsey. Il se sait plus qui croire.
Il n'a plus confiance en personne. Il faut faire comprendre aux jeunes que ce
qu'ils font sur l'internet ne s'efface pas. En premier lieu, cela peut blesser
quelqu'un. Mais cela peut aussi nuire à leur propre avenir. »
*Par souci de confidentialité, les noms des jeunes cités sont fictifs.
SOURCE : D’après un article d’Émilie Côté, publié dans La Presse, le 12 janvier 2008.
DEUXIÈME ARTICLE
Cyberintimidation : des sanctions judiciaires
En novembre dernier, deux jeunes de Thunder Bay ont été accusés de menaces
et de diffamation pour avoir créé un groupe sur Facebook qui réclamait la mort
d'un adolescent de 14 ans.
[…]
Sur son site (www.webaverti.com), le Réseau Éducation-Médias précise que
« communiquer de façon répétée avec quelqu'un de manière à lui faire craindre
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pour sa sécurité ou celle de ses proches est un acte criminel. Il est également
criminel de publier un libelle, qui insulte quelqu'un ou peut nuire à sa réputation
en l'exposant à la haine, au mépris ou au ridicule ».
[…]
Du point de vue juridique, la cyberintimidation n'est pas différente de
l'intimidation, indique Denis Leclerc, conseiller pédagogique en prévention de la
violence à la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB). Mais c'est
complexe. Par exemple, si une bataille est filmée et mise sur YouTube, la victime
doit porter plainte. « La diffamation et le harcèlement, ce n'est pas facile à
prouver, explique-t-il. Les menaces viennent souvent en crescendo. Je dis
souvent aux parents : encouragez votre enfant à ne pas répondre, mais gardez
des preuves en imprimant les propos haineux. »
Les jeunes apprennent de leurs erreurs
L'an dernier, Jeunesse, J'écoute a sondé 2500 adolescents au sujet de la
cyberintimidation. Les jeunes apprennent de leurs erreurs, a constaté
l'organisme, en réunissant les solutions qu'ils ont proposées.
- Être conscient que le cyberespace est public.
- Ne donner ses mots de passe à personne.
- Seulement entrer en contact avec des gens qu'on connaît.
- Protéger ses renseignements personnels.
- Utiliser la fonction blocage.
- Avoir une vie sociale en dehors du cyberespace.
- Éviter de se venger si on est intimidé.
- Si c'est le cas, en parler avec un adulte.
SOURCE : D’après un article d’Émilie Côté publié dans La Presse le 13 janvier 2008.
TROISIÈME ARTICLE
Cyberintimidation : il faut en parler
À l'école de Rochebelle, la cyberintimidation n'est pas taboue. Les élèves de la
polyvalente de Québec tiennent même des blogues pour en discuter. « On
combat le feu par le feu », lance François Guité, enseignant en deuxième
secondaire.
Lors d'une sortie éducative, cet automne, il pleuvait à boire debout. Comme les
élèves ne pouvaient pas jouer dehors, les enseignants leur ont demandé d'écrire
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un texte sur l'intimidation. C'est là qu'ils ont compris l'ampleur des menaces et
injures lancées sur l'Internet. « Ç'a été une révélation pour nous. Nous étions
étonnés de la violence exprimée et de la quantité de témoignages reçus, indique
M. Guité. Et les jeunes se sont rendu compte qu'ils n'étaient pas seuls. »
« Il n'était pas question de laisser ces textes sur une tablette », poursuit
l'enseignant. Il a alors invité les élèves à poursuivre l'exercice sur le blogue
d'écriture libre de l'école. « C'est un excellent moyen pour voir ce qui se passe
dans la tête des jeunes », souligne François Guité.
[…]
Mais Jules souligne un point: « C'est sûr que, dans les quelques jours suivant la
conférence, plusieurs personnes se sont indignées et ont dit qu'elles voulaient
arrêter, mais cela n'a pas fait une grande différence sur le comportement de tous
les jours. Pour vraiment obtenir un résultat, il faut que l'on se donne vraiment des
résolutions et que l'on agisse. »
SOURCE : D’après un article d’Émilie Côté publié dans La Presse le 14 janvier 2008.
QUATRIÈME ARTICLE
Pour faire face à la cyberintimidation
(Shawinigan) Si autrefois on parlait d'intimidation, de taxage et de violence
verbale à l'école, la technologie nous force aujourd'hui à nous attarder également
au problème de la cyberintimidation. […]
[…]
« Dans nos tournées de consultation, on peut facilement observer qu'un élève
par classe affirme être victime de cyberintimidation, mais c'est sans compter tous
ceux qui n'osent pas parler », constate Emmanuel Blondin de l'organisme Justice
Alternative Volteface.
Partenaire Action Jeunesse Mékinac ainsi que Justice Alternative Volteface
travaillent ainsi main dans la main depuis quelques mois, après avoir réalisé qu'il
existait bien peu d'outils au Québec pour le soutien aux jeunes, à leurs parents et
aux membres du personnel scolaire pour faire face au problème de
cyberintimidation.
Pour ce faire, un sondage sur le phénomène de la cyberintimidation a été
distribué aux 4250 élèves âgés de 11 à 17 ans qui fréquentent les six écoles
secondaires du territoire du Centre-de-la-Mauricie et de Mélinac.
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Les résultats de ce sondage permettront l'élaboration d'outils pédagogiques
adaptés aux besoins de la région, comme de la documentation personnalisée
ainsi que des capsules vidéo.
« Une fois que les résultats auront été compilés, nous ferons accréditer le tout
par une chaire de recherche universitaire. Par après, la mise en place de ces
outils sera propre à chaque école, selon leurs besoins et les réalités qu'elles
vivent. Il est important de travailler avec les victimes, les parents, le personnel
des écoles mais aussi les intimidateurs et leur entourage », signale Mélanie
Massicotte de Partenaire Action Jeunesse Mékinac.
[…]
Difficile de s'outiller pour faire face à la cyberintimidation. Mélanie Massicotte de Partenaire
Action Jeunesse Mékinac ainsi que Emmanuel Blondin de Justice Alternative Volteface
développent actuellement des outils pédagogiques pour aider les écoles de la région. Ils sont
aidés du photographe Stéphane Daoust, qui illustrera le phénomène.
Photo: Sylvain Mayer
SOURCE : D’après un article de Paule Vermot-Desroches publié dans Le Nouvelliste, recueilli
sur le site Cyberpresse.ca le 20 octobre 2010.
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CINQUIÈME ARTICLE
VICTIME D’INTIMIDATION
Sa réputation démolie sur Facebook
Victime d’intimidation sur Internet,
une jeune fille de Québec et sa
mère ne savent plus quoi faire
pour mettre un terme aux
menaces.
La situation difficile et explosive
entre Josiane Tremblay (nom fictif)
et celle qui la menace ne date pas
d’hier.
Une querelle entre deux adolescentes a pris une
vilaine tournure lorsque l’incident a été publié sur
le réseau social Facebook. Des messages
haineux y sont apparus Courtoisie
Selon la mère de la jeune
adolescente, les deux consœurs
de classe ont de la difficulté à se
côtoyer depuis au moins un an.
Toutefois, les événements ont
véritablement déboulé la semaine
dernière.
Mme Tremblay a donc décidé de
porter plainte au service de police
de la ville de Québec pour voir si
des accusations pourraient être déposées, mais d’abord et surtout pour que
cesse l’intimidation.
[…]
Conséquences criminelles
Questionné sur ce genre de situation, le porte-parole du SPVQ estime qu’il faut,
pour commencer, fermer la page en question.
« Dans un deuxième temps, nous allons rencontrer tous les gens impliqués dans
le dossier, que ce soit la victime ou le suspect, ou encore leurs parents », a
expliqué Jean-Sébastien Roy.
Par la suite, un rapport sera soumis au procureur de la Couronne qui devra
déterminer si des accusations seront déposées. À la toute fin, le policier assigné
à l’école devra s’entretenir avec la direction pour voir comment les élèves
peuvent être aidés.
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« Par le biais de conférences sur l’intimidation, par exemple, les jeunes peuvent
apprendre les conséquences personnelles que peut avoir cette pratique, ou
encore les conséquences criminelles reliées à cet acte », a dit le policier.
[email protected]
SOURCE : D’après un article de Kathleen Frenette dans Le Journal de Québec, recueilli sur le
site Canoe.ca le 17 mai 2010.
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