Projet ULTIMATUM – La cyberintimidation
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Projet ULTIMATUM – La cyberintimidation
2013-12-18 36e CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ DE CRIMINOLOGIE DU QUÉBEC PRÉVENTION DU CRIME ET CITOYENNETÉ RESPONSABLE APPROCHES LOCALES ET INTERNATIONNALES VENDREDI 8 NOVEMBRE 2013 Présenté par : Emmanuel Blondin – Chargé de projet 1 2013-12-18 Volteface participe à la gestion et à l'application des mesures prévues à la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA). Ateliers de prévention en milieu scolaire (intimidation, cyber intimidation, LSJPA…). Ateliers de sensibilisation et de formation gestion de conflits auprès de la communauté. Volteface développe et soutient divers projets dans sa communauté afin de donner aux citoyens le pouvoir de gérer par eux-mêmes certains conflits ULTIMATUM <Échap> la CYBER INTIMIDATION est un outil de prévention visant la cyberintimidation. Cette forme d’intimidation, décrite comme « l’action d’intimider une personne en utilisant les technologies de la communication comme le courriel, la messagerie instantanée, la messagerie texte et les images numériques transmises par cellulaire, pages Web, blogues et autres moyens électroniques »*, est une problématique émergente qui est de plus en plus préoccupante. *KOWALSKI et alt. cités dans GOUVERNEMENT DU QUÉBEC, COMMISSION D’ÉTHIQUE, DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE. Vers un agir éthique pour contrer la cyberintimidation (2008), p. 4. 2 2013-12-18 ULTIMATUM « Échap » LA CYBER INTIMIDATION est le fruit de plusieurs années de recherche et de travail. Le projet voit le jour en 2008 en réponse au désarroi grandissant de plusieurs acteurs œuvrant auprès des jeunes (milieu scolaire, organismes communautaires, maisons de jeunes, parents, etc.) devant l’émergence d’une nouvelle problématique : la cyberintimidation. Or, les ressources sur le sujet sont pratiquement inexistantes à l’époque. 3 2013-12-18 Volteface se donne alors comme objectif d’outiller les différents milieux pour leur permettre non seulement d’intervenir de façon adéquate, mais d’abord d’être mieux informés. Dès ses balbutiements, le projet a donc des visées d’éducation populaire, se destinant non seulement aux intervenants, mais aussi aux parents et aux jeunes eux-mêmes. Un tel projet abordant la cyberintimidation à partir d’une approche globale n’avait jamais encore été réalisé au Québec. Ainsi, pour développer des outils pertinents, adaptés et accrocheurs, il importait de bien comprendre la problématique. Voilà pourquoi à la suite d’une recherche approfondie sur le sujet les actions suivantes ont été entreprises… Une large enquête est conduite par le biais de questionnaires auprès d’environ 4 500 jeunes provenant de six écoles secondaires du Centre- de-la-Mauricie et de la région de Mékinac. Sur l’ensemble de ces formulaires, 2823 ont été jugés valides et ont permis de mieux comprendre le problème et d’en mesurer l’ampleur sur le territoire 4 2013-12-18 Il est ressorti que : 80.1 % des jeunes sondés, utilise les réseaux sociaux 39.8 % estime qu’internet est important pour eux et 32.8 % l’estime très important 62 % avoue avoir été menacé par un ami, 37.9 % par un inconnu et 12 % par une simple connaissance 50 % se sont fait insulter par un ami, 21 % par des inconnus 41,3 % se sont fait humilier par un ami, 11.9 % par de la famille, 14.1 % par des inconnus 61.1 % disent avoir été menacés, insultés ou humiliés dans le but de se venger 66.2 % avoue « blesser » souvent ou en tout temps quelqu’un sur internet 44,7 % avoue avoir déjà menacé un ami et 45,5 % un inconnu 59,7 % avoue avoir insulté un ami et 30.3 % un inconnu 19 % des jeunes répondants disent qu’on leur a demandé de se dévêtir suite à une demande de branchement de leur webcam. 19 % à qui l’on a demandé de se dévêtir et dont le sexe est une donnée connue, 70,6 % sont des filles 5 2013-12-18 Des tables de concertation voient le jour, permettant de maintenir une relation de proximité avec les partenaires présents, incluant les directions des établissements scolaires ayant collaboré à l’enquête. Ces tables étaient composées des collaborateurs suivants : directions, enseignants, psychoéducateurs, psychologues scolaires, éducateurs spécialisés, agents de vie spirituelle et d’engagement communautaire, policiers intervenants en milieu scolaire. Une table de concertation Jeunes et une Parents, issues des différentes écoles voient aussi le jour. Des ateliers d’animation sont rapidement mis sur pied afin de répondre aux besoins urgents du milieu, visant principalement à informer les différentes clientèles. Un atelier est destiné aux jeunes, un autre aux parents et finalement un dernier aux intervenants et aux enseignants. Fort de son travail acharné et du développement de son expertise sur la cyberintimidation, l’organisme Volteface a vu une augmentation de la demande de ses services, non seulement sur son territoire, mais également au-delà de la région mauricienne. C’est ainsi que le projet ULTIMATUM « Échap » LA CYBER INTIMIDATION a pris son envol sous la forme actuelle, soit la constitution d’une trousse de prévention complète. 6 2013-12-18 Pour terminer, nos liens étroits avec les différents acteurs du milieu nous permettent de confirmer les répercussions positives du projet. Grâce à nos actions, les élèves affirment être mieux outillés pour faire face à cette problématique, les écoles observent aussi une augmentation du taux de dénonciation et les professionnels nous disent se sentir plus à l’aise d’intervenir face à cette problématique. ULTIMATUM <Échap> LA CYBER INTIMIDATION est un programme qui s'adresse aux élèves du secondaire, à leurs enseignants ainsi qu'à leurs parents et a été élaboré en collaboration avec de nombreux professionnels du milieu scolaire et de la santé. Il peut aussi être distribué à toutes organisations travaillant auprès de la clientèle jeunesse (maison de jeunes, Centre jeunesse, etc.), mais il se veut aussi un outil de prévention pour la population en générale. 7 2013-12-18 Peut s’inscrire dans une démarche d’intervention visant à prévenir la violence et l’intimidation à l’école, et participe au développement d’un milieu sain et sécuritaire. L’outil répond aussi en partie aux obligations de la Loi 56, Loi visant à lutter contre l’intimidation et la violence à l’école (promulguée le 15 juin 2012) S’appuie sur les recommandations d’experts de l’INSPQ (Institut national de santé publique du Québec) en lien avec la fiche Relation harmonieuse et prévention de la violence, ainsi que sur les meilleures pratiques et les conditions d’efficacité des actions promotion et prévention reconnues selon l’approche « École en santé » Outil répertorié dans la Banque informatisée d'outils de l'OPPQ parmi les programmes d'intervention, dans la section des «pratiques prometteuses». Il y est défini comme étant novateur prometteur et tant dans l'approche utilisée, qu'à propos du sujet traité mais aussi dans la façon de l'appliquer Fait parti des 4 Lauréats 2013 nationaux des PRIX D’EXCELLENCE du réseau de la santé et des services sociaux, provenant des établissement et des organismes communautaires en vue d’améliorer et de maintenir l’efficacité et la qualité des soins et services au sein du réseau de la santé et des services sociaux 8 2013-12-18 Sont disponibles : Un trousse de prévention complètes au coût de 295 $ Des guides de prévention au coût de 2 $ chacun Des affiches au coût de 2 $ chacune Pour plus d’information, contactez-nous ou visitez notre page web! www.ojavolteface.ca 9 2013-12-18 Questions? Commentaires? Merci à tous!! 10