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bourgogne Deux races ovines, deux conduites performantes Une exploitation bovins-ovins-cultures dans l’Auxois 10ème rencontre technique ovine régionale Au GAEC du Moulin de Jonchery - Jean-Marie et Francis Guyot Diancey (Côte-d’Or) Mercredi 30 septembre 2015 Copyright : Jean-Marc BIDOIRE à partir de 14h00 SEO 21 SYNDICAT D’ELEVAGE OVIN DE LA COTE D’OR Section Grivette Édito C’est en 2015 la 10ème édition de notre rencontre technique ovine. Après l’étude en 2014 d’un système herbager performant dans la Nièvre, nous revenons en Côte d’Or chez Jean-Marie et Francis GUYOT qui « ne mettent pas leurs œufs dans le même panier » avec une exploitation bovins-ovins-cultures dans l’Auxois ; de plus, ils élèvent deux races ovines. Les systèmes de polyculture élevage sont reconnus pour diminuer les risques que les filières connaissent aujourd’hui : volatilité des prix et des charges, aléas climatiques qui abaissent et pénalisent la visibilité de chacune des filières. Le GAEC GUYOT a construit récemment un bâtiment assorti d’un système de contention élaboré qui apporte de la sécurité et facilite le travail. Il a surtout depuis longtemps investi dans la conduite des animaux et dans la génétique ovine. C’est à mon avis là qu’il faut continuer à investir et parallèlement communiquer de bons résultats économiques pour donner envie aux jeunes de s’installer dans ces productions. Thierry BESANÇON Président COREL Ovin 3 4 DEUX RACES OVINES, DEUX CONDUITES PERFORMANTES UNE EXPLOITATION BOVINS-OVINS-CULTURES DANS L’AUXOIS Sommaire HISTORIQUE DE L’EXPLOITATION ................................................................................................................................ 7 DEUX RACES (MOUTON CHAROLLAIS ET GRIVETTE) AVEC DEUX CONDUITES .............................................................. 9 DES CONDUITES DE LA REPRODUCTION ADAPTÉES AUX OBJECTIFS DE PRODUCTION DE CHAQUE TROUPE .............................................. 11 LE MOUTON CHAROLLAIS .................................................................................................................................................... 15 L A BREBIS F1 GRIVETTE X ILE DE FRANCE ............................................................................................................................... 17 LES PRATIQUES ET LES SOINS AUTOUR DE L’AGNELAGE ................................................................................................................ 18 LA CONDUITE DU TROUPEAU BOVIN CHAROLAIS EN 2014.........................................................................................21 LA CONDUITE DES SURFACES .....................................................................................................................................25 LA BERGERIE NEUVE, LE PARC DE CONTENTION ET LES CLÔTURES .............................................................................27 UNE BERGERIE NEUVE ET FONCTIONNELLE .............................................................................................................................. 29 UNE INSTALLATION DE CONTENTION POUR AMÉLIORER LE TRAVAIL ............................................................................................... 32 PRIVILÉGIER LA CLÔTURE ÉLECTRIQUE FIXE POUR LE PÂTURAGE DES OVINS .............................................................35 AU GAEC DU MOULIN DE JONCHERY, LA PRODUCTION OVINE RÉMUNÈRE TRÈS BIEN LA MAIN D’ŒUVRE ...............37 Rédaction : Jean-Marc Bidoire (SEO, CA 21), Anne-Marie Bolot (Terre d’Ovin), Aline Bonnot (OS Mouton Charollais), Aurore Gérard (CA 21), Marie Leblond-Landrier (Cialyn), Yves Le Boulbin (Alysé), Michel Pocachard (OS Grivette), Christophe Rainon (CA 58), Dominique Régnier (MSA), Laurent Solas (CA 71) Coordination et élaboration : Gérard Servière (Institut de l'Elevage), Philippe Deponge (CRA Bourgogne), Brigitte Brossard (CRA Bourgogne) Crédits photos : Jean-Marc Bidoire, Jérôme Chabane, Laurent Solas 5 6 Historique de l’exploitation ANNE-MARIE BOLOT, TERRE D’OVIN TRANSMISSION FAMILIALE Le Gaec du Moulin de Jonchery a été créé il y a 36 ans par le grand-père, le père et l'oncle des frères Guyot (Jean Marie 46 ans et Francis 44 ans) aujourd'hui associés. Stanislas, leur cousin est salarié à mi-temps. Sur cette période, la surface a été multipliée par quatre et les cheptels dans quasiment la même proportion. Main d’Œuvre 1971 Création du Gaec (3 associés) Henri (grand-père) Stéphane (père) Jean-Noël (oncle) Henri cesse son activité et quitte le Gaec 1981 (2 associés) Adhésion CUMA Installation de Jean-Marie 1994 (3 associés) Installation de Francis 1998 (4 associés) 2002 Départ à la retraite de Stéphane Reprise d’une exploitation (3 associés) 2007 Embauche à ½ temps (personne handicapée) de Stanislas (3 associés + ½ salarié) 2008 Départ en retraite de Jean-Noël (2 associés + ½ salarié) Surface 90 ha SAU dont 70 ha SFP et 20 ha SCOP 160 ha SAU dont 120 ha SFP et 40 ha SCOP Bovins 40 VA Charolaises 100 brebis Charollaises inscrites 90 VA Construction d'une stabulation 120 brebis Charollaises inscrites 120 VA Achat d'un bâtiment sur un autre site 250 brebis deux races (Charollaise + Grivette) Augmentation progressive 250 ha SAU dont 195 ha SFP et 55 ha SCOP 270 ha SAU dont 205 ha SFP et 65 ha SCOP 360 ha SAU dont 280 ha SFP et 80 ha SCOP Aménagement bergerie agnelage 150 VA 300 brebis Construction d’une bergerie 2013 2015 Ovins 2 associés + ½ salarié 363 ha SAU dont 282 ha SFP et 81 ha SCOP 150 VA 320 brebis Le suivi des ovins est principalement assuré par Jean-Marie, la conduite des céréales par Francis et les bovins par les deux. Stanislas travaille sur tous les ateliers. Les père et oncle (Stéphane et Jean-Noël) des associés aident encore sur l’exploitation (tâches administratives, bricolage, surveillance des animaux…). La main-d’œuvre est valorisée au maximum grâce à une organisation rigoureuse. 7 8 Deux races (Mouton Charollais Grivette) avec deux conduites et LAURENT SOLAS, CA 71 ALINE BONNOT, OS MOUTON CHAROLLAIS MICHEL POCACHARD, OS GRIVETTE MARIE LEBLOND-LANDRIER, CIALYN 9 10 Des conduites de la reproduction adaptées aux objectifs de production de chaque troupe LAURENT SOLAS, CA 71 POUR LES BREBIS GRIVETTE x ILE DE FRANCE Ces brebis ont un objectif de production d’agneaux de boucherie vendus au cours du premier trimestre. De ce fait, la mise en lutte débute le 1er juin pour une durée d'environ 35 jours (deux cycles). Les béliers Mouton Charollais utilisés sont sélectionnés pour leur conformation et leur vitesse de croissance. Ils proviennent de la troupe Mouton Charollais de l’élevage. L’ensemble des agneaux sont vendus pour la boucherie. Le renouvellement du troupeau est assuré par l’achat début mai de 25 agnelles de moins de six mois, chaque année dans le même élevage. Les agnelles, étant trop jeunes pour être mises en lutte en même temps que les brebis, dans un souci d’organisation du travail et pour ne pas multiplier les périodes d’agnelage, sont mises en lutte vers 18 mois. Les agnelages sont alors regroupés du 20 octobre au 30 novembre mais 94 % se déroulent sur les 3 premières semaines. Des agnelages groupés sur 3 semaines Productivité numérique : 167 % par femelle mise en lutte Les résultats de reproduction sont excellents avec un taux de fertilité de 95 %, une prolificité proche de 200 % et un taux de mortalité très bien maîtrisé de 10 %, soit un taux de productivité numérique de 167 % par femelle mise en lutte. Du fait de l'âge de mise en lutte des agnelles, le taux de productivité numérique s’établit à 141 % par femelle présente, ce qui reste élevé. 11 DES CONDUITES DE LA REPRODUCTION ADAPTÉES AUX OBJECTIFS DE PRODUCTION DE CHAQUE TROUPE Résultats de la mise en lutte de 2014 BREBIS Effectif mis en lutte AGNELLES 39 (dont 25 achats) 37 95 % 70 189 % 8 11,4 % 62 159 % 93 Nombre de mise bas 88 95 % 176 200 % 17 9,7 % 159 171 % TAUX de FERTILITE Nombre d'agneaux nés Taux de PROLIFICITE Nombre d'agneaux morts TAUX de MORTALITE Nombre d'agneaux sevrés TAUX de PRODUCTIVITE NUMERIQUE par femelle en lutte TOTAL 132 125 95 % 246 197 % 25 10 % 221 167 % POUR LA TROUPE MOUTON CHAROLLAIS Les brebis de cette race ont un objectif de production de reproducteurs, ce qui implique des investissements génétiques : 53 inséminations artificielles avec de la semence congelée (soit environ 40 % des brebis mises en lutte) sont réalisées et les luttes naturelles en contrôle de paternité avec uniquement des béliers achetés à la station de contrôle individuel. Les critères de sélection des béliers destinés à la lutte des brebis Mouton Charollais sont : - les qualités maternelles, notamment les index prolificité et valeur laitière, - la conformation, - la qualité de race, - les risques de consanguinité. La lutte se déroule en quatre périodes 53 Brebis inséminées 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 22/11/ 21/11/ 20/11/ 19/11/ 18/11/ 17/11/ 16/11/ 15/11/ 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 … 30/10/ 29/10/ 28/10/ 27/10/ 26/10/ 25/10/ 24/10/ 23/10/ 22/10/ 21/10/ 20/10/ 19/10/ 18/10/ 17/10/ 16/10/ 15/10/ 2014 2014 2014 2014 2014 Repasse IA - 27 brebis / 1 bélier du 09/09/14 au 14/10/14 Lutte Naturelle - 18 brebis / 1 bélier du 04/09/14 au 14/10/14 Repasse IA - 26 brebis / 1 bélier du 09/09/14 au 14/10/14 Lutte Naturelle - 18 brebis / 1 bélier du 04/09/14 au 14/10/14 Lutte Naturelle - 24 brebis / 1 bélier du 04/09/14 au 14/10/14 Lutte Naturelle - 8 brebis / 1 bélier (agneau achat 2014) du 06/09/14 au 14/10/14 Lutte Naturelle - 8 brebis / 1 bélier (agneau achat 2014) du 06/09/14 au 14/10/14 Lutte Naturelle - 8 brebis / 1 bélier (agneau achat 2014) du 06/09/14 au 14/10/14 14/10/ 13/10/ 12/10/ 11/10/ 10/10/ 09/10/ 08/10/ 2014 … 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 2014 14/09/ 13/09/ 12/09/ 11/09/ 10/09/ 09/09/ 08/09/ 07/09/ 06/09/ 05/09/ 04/09/ 03/09/ 02/09/ 01/09/ 31/08/ 30/08/ 29/08/ 28/08/ 27/08/ 26/08/ 2014 1. L’insémination artificielle fin août. 2. La lutte naturelle des brebis débute la première semaine de septembre en six lots avec un ratio de 18 à 27 brebis pour un bélier adulte (trois lots) et seulement 8 brebis pour ceux assurant leur première lutte (trois lots). 14 jours après l’insémination, les 53 brebis séparées en deux lots sont intégrées pour la repasse à un lot de lutte déjà existant. 3. La mise en lutte à la mi-octobre en trois lots des agnelles, soit environ 18 agnelles par bélier. 4. Une repasse des brebis en trois lots avec un ratio de 45 à 48 brebis par bélier. Repasse - 45 brebis - 1 bélier du 25/10/14 au 22/11/14 Repasse - 44 brebis - 1 bélier du 25/10/14 au 22/11/14 Repasse - 48 brebis - 1 bélier du 25/10/14 au 22/11/14 Lutte Naturelle - 17 agnelles / 1 bélier du 14/10/14 au 22/11/14 Lutte Naturelle - 18 agnelles / 1 bélier du 14/10/14 au 22/11/14 Lutte Naturelle - 18 agnelles / 1 bélier du 14/10/14 au 22/11/14 Des brebis bien préparées à la lutte Toutes les brebis sont déparasitées contre les strongles et un flushing avec 500 g/j/brebis d’un mélange orge avoine est distribué 3 semaines avant la mise en lutte pour une durée de 6 semaines. Une sélection stricte des brebis destinées à l’insémination artificielle et un respect scrupuleux du protocole Les brebis sélectionnées pour être inséminées : - sont âgées de moins de 5 ans, - sont qualifiées Mère à Bélier ou Mère à Agnelle, - n’ont pas eu d’échec à l’Insémination artificielle dans leur carrière, - dans la mesure du possible n’ont pas été inséminées l’année précédente. Les inséminations avec de la semence congelée, donc obligatoirement réalisées par laparoscopie (par voie chirurgicale), ont lieu 55 heures après le retrait des éponges et l’injection de 500 UI de PMSG. 12 DES CONDUITES DE LA REPRODUCTION ADAPTÉES AUX OBJECTIFS DE PRODUCTION DE CHAQUE TROUPE Elles nécessitent beaucoup de manipulations et donc durent environ deux heures avec 2 à 3 personnes en plus de l’inséminateur. Une semaine de coupure entre chaque lot d'agnelage La planification des luttes conditionne le déroulement des agnelages et l’organisation du travail. L’agnelage des brebis inséminées se déroule sur une semaine. Une coupure d’une semaine est alors observée avant que ne débutent les agnelages des luttes naturelles des brebis et des repasses d’insémination sur un peu plus de 3 semaines. La dernière période d’agnelage débute une semaine après pour une durée de 5 semaines avec l’agnelage des agnelles et la repasse des brebis. Productivité numérique : 140 % par femelle mise en lutte La productivité numérique atteint 140 % par femelle mise en lutte, avec un écart important entre les brebis (158 %) et les agnelles (92 %). Les très bons résultats obtenus avec les brebis sont liés à une très bonne fertilité y compris pour les brebis inséminées, une très bonne prolificité et une mortalité des agneaux globalement maîtrisée même si une marge de progrès existe. La performance des agnelles est pénalisée par une très forte mortalité (30 %) car la fertilité et la prolificité sont corrects. BREBIS Résultats des luttes de 2014 IA Effectif mis en lutte 53 Nombre de mise bas 43 TAUX de FERTILITE Nombre d'agneaux nés PRODUCTIVITE NUMERIQUE par femelle en lutte 10 78 19 150 81 % 190 % 4 11 % 137 53 190 133 45 178 5 255 72 136 % 15 97 % 250 % 2 21 % 15 % 127 151 % TOTAL 2 192 % 23 AGNELLES TOTAL 93 % 188 % 9 TAUX de MORTALITE Nombre d'agneaux sevrés Lutte naturelle 84 81 TAUX de PROLIFICITE Nombre d'agneaux morts Repasse IA Repasse Lutte naturelle 3 192 % 38 60 % 85 % 156 % 217 158 % 183 % 59 21 15 % 94 % 325 70 30 % 18 % 266 49 92 % 140 % 13 DES CONDUITES DE LA REPRODUCTION ADAPTÉES AUX OBJECTIFS DE PRODUCTION DE CHAQUE TROUPE La présence des 2 races et la vente d’agneaux reproducteurs complexifient la conduite de la reproduction. Toutefois, la présence des 2 races avec des périodes de reproduction différentes permet : - d’optimiser l’investissement en bâtiment. En fonction du stade physiologique, les brebis changent de bâtiment (bergerie d’agnelage équipée d’une caméra, bergerie pour les brebis en lactation de 200 places) ou ressortent au pâturage hivernal (Brebis F1 Grivette x Ile de France après le sevrage des agneaux), - d’étaler la charge de travail et de gérer des périodes d’agnelage intenses mais courtes et de conduire, ensuite, des lots d’agneaux homogènes. Ainsi, les interventions sanitaires sont regroupées et la conduite de l’alimentation optimisée (économies de concentrés possibles), - d’étaler les périodes de vente des agneaux sur l’année. 14 Le Mouton Charollais ALINE BONNOT, OS MOUTON CHAROLLAIS Le Mouton Charollais associe qualités bouchères et qualités maternelles. C’est une race complète qui valorise très bien l’herbe mais qui sait aussi s’adapter à d’autres systèmes. La base de sélection compte, en 2014, 7.560 brebis réparties dans 117 élevages (source : Bilan du contrôle de performance – campagne 2014). DES BREBIS AVEC DE BONNES QUALITÉS MATERNELLES Une précocité sexuelle marquée : environ 80 % des agnelles sont mises en lutte dès l'âge de 7 mois et mettent bas à un an. 95 % de taux de fertilité. La période de lutte naturelle commence dès juillet et jusqu'à décembre. Il est également possible de faire agneler la brebis en contre-saison, mais elle garde une productivité d’un agnelage par an. 180 % de taux de prolificité. Le Mouton Charollais est une des races à viande les plus prolifiques. En 2014, la prolificité moyenne des brebis est de 180 % et s’élève à 200 % pour les 10 meilleurs élevages. La prolificité des agnelles est légèrement inférieure, elle atteint 150 %. Des mères très bonnes laitières. Les brebis agnèlent facilement. Leurs agneaux réalisent des débuts de croissance rapide grâce à l'excellente aptitude laitière de leur mère. Les poids âge type à 30 jours sont élevés et figurent parmi les meilleurs en France. Poids Age Type 30 jours Elevé simple Elevé Double Mâles 15,9 kg 13,1 kg Femelles 15,0 kg 12,4 kg 15 LE MOUTON CHAROLLAIS DES BÉLIERS BIEN CONFORMES AVEC UN BON POTENTIEL DE CROISSANCE Les béliers Mouton Charollais font preuve d'un excellent potentiel de croissance. Ils assurent à leur descendance une très bonne conformation, ce qui permet de les classer parmi les plus grandes races à viande françaises. Les poids âge type à 70 jours se situent entre 24 et 30 kg. Poids Age Type 70 jours Elevé simple Elevé Double Mâles 30,1 kg 25,6 kg Femelles 27,7 kg 23,8 kg Cette rapidité de croissance, associée à une bonne conformation, permet aux éleveurs, tant en race pure qu'en croisement, de produire des agneaux de grandes qualités correspondant aux attentes du marché (bien conformés et sans excès de gras). Les coordonnées de l’OS MOUTON CHAROLLAIS : 41 rue du Général Leclerc 71120 CHAROLLES Tél : 03 85 24 00 18 Fax : 03 85 24 27 40 E-Mail : [email protected] Site Internet : http://www.mouton-charollais.com 16 La brebis F1 Grivette x Ile de France MICHEL POCACHARD, OS GRIVETTE UN CROISEMENT DE 2 RACES PURES La F1 (c’est-à-dire de première génération) Grivette x Ile de France est issue du croisement de : - brebis Grivette, race rustique avec une très bonne aptitude au désaisonnement, une forte productivité, de bonnes qualités maternelles et un tempérament calme, ce qui facilite le travail dans les élevages aux effectifs importants. - avec des béliers Ile de France, race avec de bonnes qualités bouchères (conformation, vitesse de croissance) et également une bonne aptitude au désaisonnement. Leur croisement, grâce à ce qu'on appelle "l'effet hétérosis", cumule donc les qualités des 2 races : - une forte productivité (prolificité moyenne proche de 200 %), - de bonnes qualités maternelles : ∙ une bonne valeur laitière et un comportement maternel très développé (facilité de mise bas, adoption …), ∙ une mise à la reproduction à la carte grâce à sa très bonne aptitude au désaisonnement. La F1 Grivette x Ile de France offre aux éleveurs la possibilité d'un croisement (dit "à double étage") avec un bélier d'une autre race bouchère, pour produire des agneaux de qualité régulière à contre-saison, répondant aux attentes de la filière. LE RENOUVELLEMENT PASSE PAR L’ACHAT D’AGNELLES Le renouvellement de la troupe brebis oblige, chaque année, à un achat d'agnelles chez des éleveurs qui offrent des garanties de qualité génétique des agnelles et d’homogénéité des lots. S’approvisionner chez le même éleveur limite les risques sanitaires et régule les sorties de trésorerie. Les coordonnées de l’OS GRIVETTE : MAISON DES AGRICULTEURS 18, Avenue des Monts d’Or 69890 LA TOUR DE SALVAGNY Tél : 04 78 19 61 64 Fax : 04 78 19 61 51 E-Mail : [email protected] Site Internet : www.races-ovines-des-massifs.com 17 Les pratiques et les soins autour de l’agnelage MARIE LEBLOND-LANDRIER, CIALYN L’agnelage est une étape clé, déterminante de la productivité numérique du troupeau. Il est important de préparer les brebis en gestation un mois avant la mise bas et d’être vigilant dès l’agnelage sur les soins à prodiguer aux agneaux. PRÉPARATION DES BREBIS A L’AGNELAGE, UN POINT À NE PAS NÉGLIGER Afin de diminuer la mortalité des agneaux à la naissance, deux points en amont peuvent être maîtrisés : l’alimentation des brebis et la vaccination. L’alimentation des brebis Au cours des dernières semaines de gestation, la croissance des agneaux est la plus élevée, donc les besoins nutritionnels de la brebis sont plus importants pendant cette période. Il est donc nécessaire d’adapter la ration des brebis afin d’éviter qu’elles ne puisent trop dans leurs réserves corporelles et de limiter le nombre de petits agneaux (moins de 2.5 kg). Afin d’adapter au mieux les besoins des brebis en fonction de leur prolificité, il est conseillé de dénombrer par échographie le nombre d’agneaux, pour ensuite constituer des lots et ajuster les besoins énergétiques et azotés des brebis. La ration doit être équilibrée en vitamines et en oligoéléments car une carence peut avoir d’importantes conséquences sur la vitalité et la survie des agneaux. Besoins UFL/j/Brebis Besoins PDI/j/Brebis Portée simple 1.33 138 g Portée double 1.68 186 g Une bonne alimentation permet également d’obtenir, dès l’agnelage, un colostrum de qualité qui aura un impact positif sur la santé de la portée et donc sur sa croissance. La vaccination Il est possible de vacciner les brebis 6 à 4 semaines avant la mise bas afin de créer une immunité passive pour les agneaux. Les anticorps que la brebis va produire suite au vaccin seront transmis à la portée par le colostrum. Les vaccinations les plus souvent pratiquées luttent contre l’entérotoxémie, la pasteurellose, l’ecthyma et l’arthrite. SURVEILLANCE ET INTERVENTION À L’AGNELAGE Quelques points clés à ne pas oublier pour réussir ses agnelages : Surveillance de la mise bas L’éleveur doit observer les signes de parturition (agitation de la brebis, vulve dilatée, animal couché, évacuation de la poche des eaux…) afin d’intervenir rapidement en cas d’agnelage difficile. Si les agneaux sont trop lourds ou mal placés, il se peut que la brebis ait des difficultés à sortir l’agneau. Dans ce cas, l’éleveur aide à l’extraction des agneaux. Afin d’assurer l’hygiène, il faut qu'il intervienne sur une aire bien paillée, avec les mains propres et soit muni de gants d’agnelage. 18 LES PRATIQUES ET LES SOINS AUTOUR DE L’AGNELAGE Vérifier la respiration de l’agneau Lorsque les agneaux sont nés, il faut vérifier que l’agneau ventile rapidement ses poumons. Si l’éleveur remarque des difficultés de respiration, il peut intervenir de différentes façons : - Le mouchage : évacuer le mucus des narines à l’aide de sa main, Le "panier à salade" : secouer l'agneau la tête en bas pour évacuer le mucus restant, La "douche" : pendre l’agneau par les pattes et lui jeter de l’eau sur la nuque, Stimulation chimique : faire avaler ou inhaler une substance toni-cardiaque à l’agneau. Isoler la mère et ses petits dans une cage d’agnelage Avant ou après la mise bas, isoler la brebis afin de faciliter la surveillance et de pouvoir, si besoin, intervenir facilement. Cette case doit mesurer environ 1.5 m² et être nettoyée après chaque brebis afin de limiter la propagation d’agents pathogènes. L’isolement de la brebis facilite également le suivi généalogique, donc la traçabilité des agneaux avant qu'ils soient bouclés. Désinfecter le cordon ombilical Examiner l’état du cordon ombilical dès la naissance et le désinfecter avec des produits à base de substance iodée afin de limiter l’entrée d’agents pathogènes. Vérification des premiers jets Tirer les premiers jets des mamelles de la brebis afin de vérifier la qualité du lait et la quantité. Cela permet de faire adopter des agneaux ou de les mettre en allaitement artificiel si la brebis n’a pas assez de lait ou si elle est atteinte de mammite. Surveiller la prise du colostrum Surveiller que l’agneau tête rapidement le colostrum riche en matière grasse (qui apporte l’énergie nécessaire à la survie des agneaux) et en anticorps transmis par la mère (afin d’assurer la protection de l’agneau avant que sa propre défense immunitaire se mette en place). La prise du colostrum doit être faite pendant les six premières heures car l’absorption des immunoglobulines par la paroi intestinale diminue très rapidement et devient complètement imperméable dans les 24 h après la naissance. Vérifier la prise du colostrum par palpation ou observation de la caillette. Pour une bonne immunité, un agneau de 4 kg doit boire 200 à 400 ml de colostrum. Si jamais l’agneau n’a pas bu, la caillette est vide et son ventre est longitudinal. Il faut alors lui injecter du glucose à 5 % pour lui redonner de l’énergie et lui faire boire du colostrum. Si la brebis n’a pas assez de colostrum, plusieurs solutions sont possibles : - - Prélèvement sur une autre brebis ayant agnelé dans la même demi-journée. Constitution préalable d’un stock de colostrum (de brebis, de vaches ou de chèvres) conservé au congélateur. Ne pas décongeler au micro-ondes qui détruit les immunoglobulines mais au bain-marie. La qualité du colostrum peut être évaluée grâce à un pèse colostrum. Utilisation d’un complément de colostrum que l’on trouve dans le commerce. INTERVENTIONS AVANT DE RELÂCHER LES AGNEAUX Avant de relâcher les agneaux, il est possible de réaliser plusieurs interventions : L’identification Le bouclage des agneaux peut-être réalisé à la sortie des cases. Pour limiter les risques d’infection, attendre que les oreilles soient bien sèches et, si possible, appliquer un désinfectant (pommade ou solution) pour lutter contre les agents pathogènes. Amputation de la queue La pratique la plus courante est la pose d’un élastique de gomme. 19 LES PRATIQUES ET LES SOINS AUTOUR DE L’AGNELAGE Injection de sélénium L’injection de sélénium peut être réalisée afin de lutter contre le raide de l’agneau. 20 La conduite du charolais en 2014 troupeau bovin ANNE-MARIE BOLOT, TERRE D’OVIN À L'AVENIR : RACCOURCIR LA PÉRIODE DE VÊLAGE 170 femelles mises à la reproduction 130 vaches avec saillie en stabulation par des taureaux inscrits, du 10/02 jusqu’au 20/06. 40 génisses inséminées (deux IA maximum) avec des taureaux sélectionnés pour la facilité de vêlages et pour réduire (10/02 au 31/03) la durée de la période de vêlage. 144 vêlages du 18/11 au 07/04 avec une moyenne au 21/12 Taux de fertilité : 85 % 151 veaux nés 8 veaux morts - 5 morts 0/2 jours - 1 mort 3 j/3 mois - 2 morts + 3mois Taux de mortalité : 5 % Taux de productivité : 84 % 143 veaux vivants 75 mâles vendus Août Sept Nov Janv 30 30 15 68 femelles vente de 8 laitonnes (les + mauvaises) 60 remises à l’herbe 20 engraissées 40 mises à la reproduction ALIMENTATION AVEC LE MAXIMUM DE PRODUITS DE L’EXPLOITATION Catégories Fourrages Concentrés Vaches + génisses en reproduction Avant vêlage Ensilage herbe (5 kg MS) + foin (4.5 kg MS) Après vêlage Ensilage Herbe (10 kg MS) + foin (8.5 kg MS) 2 kg de mélange fermier (orge/triticale/blé/complémentaire) Génisses 2 ans Ensilage de maïs + foin 2 kg de mélange fermier Taureaux Foin 4 kg de mélange fermier Broutards Au pré En bâtiment Ensilage de maïs + foin Broutardes Vaches de réformes + génisses Après sevrage au pré Enrubannage Aliment complet à volonté puis transition vers orge + complémentaire 4.5 kg à 6 kg de mélange fermier Pulpe /luzerne + 2 kg à 2,5 kg de mélange fermier En bâtiment Ensilage de maïs + foin 2 kg de mélange fermier Ensilage de maïs à volonté 8 à 12 kg de mélange fermier 21 LA CONDUITE DU TROUPEAU BOVIN CHAROLAIS EN 2014 Dans le mélange fermier sont incorporés des minéraux (Oxford). Deux cures de minéraux sont effectuées, une avant mise bas et l'autre avant mise à la reproduction. Toutes les vaches de réforme et 20 génisses sont engraissées (la production d'un lot de 20 taurillons a été arrêtée en 2013 car les prix de vente n’étaient pas encourageants). Depuis 2014, tous les mâles sont vendus en broutards à plus de 400 kg. TOUS LES BOVINS SONT COOPÉRATIVE GLOBAL Vaches de réformes Taureaux Génisses Taurillons Broutards Laitonnes Nombre 28 2 19 25 63 6 COMMERCIALISÉS Poids moyen 473 kg 714 kg 438 kg 430 kg 427 kg 363 kg Prix moyen 1822 € 1967 € 1864 € 1698 € 1042 € 884 € À LA Prix /kgv 3.84 € 2.75 € 4.26 € 3.94 € 2.44 € 2.43 € CONDUITE SANITAIRE AVEC SUIVI COPROLOGIQUE Le protocole sur les bovins est le suivant : Pour les vaches et génisses destinées à la reproduction : - - Déparasitage contre : ∙ la douve à la rentrée à l'étable (Flukiver), ∙ le paramphistome avant mise à la reproduction (Douvistome) seulement après coprologie, ∙ les strongles sur les génisses si nécessaire (Niratril). Vaccination contre la maladie des muqueuses (BVD). Pour les veaux : - Vaccination contre la grippe (Bovigrip) et contre l'entérotoxémie (Coglavax), Ecornage à un mois + premier déparasitage contre ascaris et strongles, Traitement contre la coccidiose, 2ème déparasitage en juillet contre ascaris et strongles pour les veaux les plus vieux, 3éme contre ascaris et strongle Cydectine à la mise à l’herbe sur les veaux les plus vieux et "pour-on" en juillet sur les plus jeunes. Pour les génisses de 2 ans : - Hiver : déparasitage contre strongles et petite douve et paramphistome si nécessaire après coprologie (Hapadex + Ivomec + Douvistome), Eté : déparasitage contre strongles et poux (Eprinex). Pour veaux mâles non encore vendus en septembre et les veaux femelles : - Déparasitage contre strongles et poux (Ivomec D), Rappel vaccination contre la grippe (Bovigrip). Pendant l’hiver 2014, un essai, qui consiste à enrichir la litière en bactérie afin d'augmenter l'immunité des veaux pour ensuite limiter les diarrhées, a été mis en place. 22 LA CONDUITE DU TROUPEAU BOVIN CHAROLAIS EN 2014 LA PRODUCTION BOVINE : + DE 65 % DE LA MARGE BRUTE DE L’EXPLOITATION 90.322 kg vif vendus, soit une Production Brute de Viande (PBVV) par UGB de 382 kg qui, chaque année, reste constante et élevée. Le produit brut/UGB est de 1 048 €, les charges opérationnelles/UGB sont de 404 €, soit une marge de 644 € qui reste plus faible que la marge brute ovine (849 €/UGB ov). Globalement, la marge brute bovine représente 65 % de la marge brute totale. NOUVEAUX OBJECTIFS - Ne pas dépasser 130/140 vêlages pour pouvoir assurer la charge de travail et maintenir les résultats techniques, Raccourcir la période de vêlages de mi-novembre à mi-mars car, en fin de période, la surveillance est moins appliquée, ce qui entraîne plus de pertes ou de soucis sanitaires. 23 24 La conduite des surfaces : favoriser l’autonomie fourragère ANNE-MARIE BOLOT, TERRE D’OVIN UNE AUTOCONSOMMATION IMPORTANTE Pour 2014, l’assolement et les rendements des cultures étaient les suivants : Cultures BLE ORGE D’HIVER ORGE DE PRINTEMPS AVOINE TRITICALE COLZA TOTAL ha 20 27 6 4 9 14 81 Rendement (quintaux) 62 62 44 49 52 45 Une partie des céréales est autoconsommée par les animaux (200 q de blé, 760 q d’orge d'hiver, 150 q d’orge de printemps, 220 q de triticale et la totalité de l’avoine), soit au total 1.530 q pour les animaux. Le reste des céréales est livré à la moisson à Dijon Céréales. Toute la paille est gardée et, pour pouvoir passer l'hiver, 100 tonnes supplémentaires sont achetées. Les surfaces fourragères en 2014 sont réparties ainsi : 8 ha de maïs fourrager, 9 ha de prairie temporaire (Ray Grass) et 266 ha de prairies naturelles. DE L’ENSILAGE (MAÏS, RAY GRASS), DE L’ENRUBANNAGE ET DU FOIN POUR LES STOCKS Le maïs fourrage (12 t de MS/ha en 2014) est réservé à l'engraissement des vaches de réformes et des génisses. L’ensilage de ray grass est destiné aux vaches et aux génisses de renouvellement. L’enrubannage, sur des 2ème coupes de ray grass (quand les quantités sont insuffisantes pour un chantier d’ensilage), est destiné aux broutardes. 60 ha de foin sont réalisés. L'apport d'azote, variable, est déterminé en fonction des stocks de foin de l’année précédente. LE MAXIMUM DE LA SFP EN PÂTURAGE MIXTE Le pâturage mixte pourrait être pratiqué sur l'ensemble de l’exploitation car toutes les parcelles sont closes avec 5 rangs de fils barbelés ; ainsi les moutons, qui en plus disposent de grandes parcelles, ne se sauvent pas. Mis à part les lots de vaches avec veaux mâles complémentés avec des nourrisseurs dans les parcelles, toutes les pâtures sont mixtes. Les grivettes, en un seul lot, tournent principalement sur deux parcelles. Quand il y a beaucoup d’herbe, des vaches sont "ajoutées" pour faire le tampon. 25 LA CONDUITE DES SURFACES : FAVORISER L’AUTONOMIE FOURRAGÈRE Les charollaises, par lots de 20 à 30 brebis, pâturent avec les lots de bovins en fonction de l’herbe disponible. Il n’y pas de règles définies au départ. Le chargement approche 1,2 UGB/ha. La complémentarité forte entre les ovins et les bovins maximise ce chargement (il ne serait pas possible de remplacer l’équivalent de 60 UGB ovins par des UGB bovins). 26 La bergerie neuve, le parc de contention et les clôtures JEAN-MARC BIDOIRE, SEO, CA 21 DOMINIQUE REGNIER, MSA CHRISTOPHE RAINON, CA 58 27 28 Une bergerie neuve et fonctionnelle JEAN-MARC BIDOIRE, SEO, CA 21 Cette nouvelle bergerie améliore les conditions de travail des éleveurs et conforte la place de l'atelier ovin dans l'exploitation. L'ancienne bergerie, aménagée en 2004 dans une stabulation, reste utilisée pour l’agnelage ; elle est équipée d’auges trottoirs et d’une caméra mobile car l’éleveur réside à 2 km. La stabulation bovine, le stockage de paille et de fourrage sont situés à quelques centaines de mètres de cette nouvelle construction. CONSTRUCTION EN 2013 La bergerie est implantée sur une parcelle à l’écart des habitations des membres du GAEC dans un souci de respect du bien-être des membres de la famille. Conception ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ Bâtiment métallique portique (fabricant DEVELET à St Gilles - 71) Couverture en panneaux isolants de type sandwich de 50 mm d'épaisseur, faîtière ouverte avec chapeau Bardage en panneaux de bois Fenêtres coulissantes en polycarbonate réglables manuellement 8 portes à la française dont six de 4m x 3m et deux latérales de 3m x 3m Allée centrale bétonnée et surélevée de 4m de large avec auge inclinée pour faciliter la distribution du concentré Cornadis en bois de 198 places Abreuvoirs poussoirs (marque SUEVIA) avec alimentation en eau à partir du réseau et d'un puit Sol en terre battue sur lit de pierres Panneaux photovoltaïques de 6 m x 0,80 m pour un minimum d'éclairage Séparations par barrières métalliques Dimensions ∙ ∙ ∙ ∙ longueur de 36 m et largeur de 14,5 m hauteurs de 3 m sous sablière et de 4,7 m sous faîtière pente de toit de 15 % Surface utile destinée aux animaux : 360 m² Coût de la construction ∙ ∙ ∙ Terrassement (location pelleteuse) Gros œuvre Bâtiment (couverte, charpente, portes) Bandage, habillage porte, rideaux rigides Aménagement intérieur Electricité (13 lampes leds, batterie, panneaux photovoltaïques) Cornadis Barrières + abreuvoirs Plomberie, béton, drains, chéneaux, visserie, petite fourniture Frais de dossier Coût total 9 680 € 46 760 € 8 000 € 4 750 € 2 300 € 4 040 € 8 970 € 600 € 85 100 € 29 UNE BERGERIE NEUVE ET FONCTIONNELLE Investissement annexes ∙ ∙ ∙ 4 400 € 1 360 € 5 690 € Silos Chariot, brouette à concentré, auge Parc de contention fixe Subventions PMBE prévues sur 112 000 € ∙ ∙ ∙ 14 040 € 14 040 € 14 040 € 42 120 € Conseil Régional Conseil Départemental Europe Soit 36 % coût du bâtiment Subvention MSA sur le parc de contention 3 000 € Main-d’œuvre (2 à 3 personnes) estimée à Soit ∙ Coût à la brebis pour 198 places hors subventions (bâtiment) ∙ Coût à la brebis avec subvention PMBE 18 500 € 430 € 217 € POINTS FORTS Le bois utilisé pour le bardage favorise l'intégration de ce bâtiment neuf dans le paysage. Il contribue à créer une ambiance saine pour les animaux et confortable pour les éleveurs. Pour optimiser l'aération, des volets coulissants permettent de régler les entrées d'air. La luminosité naturelle, renforcée par 13 lampes leds alimentées par des panneaux photovoltaïques, est correcte (le bâtiment n'est pas raccordé au réseau EDF). L'aménagement intérieur repose sur : - des cornadis avec déverrouillage individuel, sur toute la longueur du bâtiment, de part et d'autre du couloir pour : ∙ faciliter les manipulations (échographie et IA), ∙ limiter le gaspillage des fourrages et du concentré. - des allées ∙ une centrale surélevée pour améliorer la surveillance des animaux et la distribution de l'alimentation, ∙ des perpendiculaires de 2 m pour accéder aux lots d’agneaux et au parc de contention extérieur. - des équipements, notamment des barrières démontables lors du curage de la bergerie et un nombre suffisant d'abreuvoirs. POINTS FAIBLES Le coût du bâtiment calculé à la place de cornadis peut paraître élevé, mais il est utilisé pendant plusieurs mois. La différence de hauteur entre l'aire paillée et l'allée centrale oblige, lors des drogages des animaux, l’éleveur à se baisser. La position fixe des abreuvoirs limite l’agrandissement des parcs d’agnelage. L’alimentation en électricité par cellules photovoltaïques est moins coûteuse qu’un branchement au réseau, mais permet uniquement l’éclairage du bâtiment. Tout branchement annexe (tondeuse, spots, perceuse ….) déchargerait rapidement les batteries. 30 UNE BERGERIE NEUVE ET FONCTIONNELLE ASTUCES Grâce à la pente des auges (intégrées dans l’allée centrale), le concentré glisse au fur et à mesure jusqu'aux brebis et ainsi l'éleveur gagne du temps car il n'a pas à le repousser au balai. Les claies légères sont très maniables pour "resserrer" les animaux dans les lots qui peuvent être recomposés facilement. L’alimentation des abreuvoirs en eau, par 4 tuyaux indépendants, rend possible l’utilisation d’une pompe doseuse (achat prochain envisagé) pour seulement certains lots. L’éleveur a conçu lui-même des petits portillons à chaque extrémité de l’allée centrale pour accéder aux lots sans enjambement des claies. Une semelle de protection en béton a été coulée au pied des abreuvoirs pour prévenir l’arrachage des tuyaux d’eau lors du curage. À L'AVENIR L’éleveur prévoit d’implanter une haie végétale comme brise vent et pour encore mieux intégrer le bâtiment dans le paysage. Une dérouleuse pailleuse complétera le parc de matériel et réduira la pénibilité du travail. 31 Une installation de contention pour améliorer le travail DOMINIQUE REGNIER, MSA BOURGOGNE La taille des troupeaux s’agrandit et la main-d’œuvre se réduit. Une installation de contention s’avère donc nécessaire, voire indispensable pour travailler efficacement et plus confortablement. Le parc de tri-contention vise à pouvoir travailler dans le calme, rapidement, sans fatigue excessive, en toute sécurité (physique) et en respectant le bien-être animal. CHOISIR L'INSTALLATION LA PLUS ADAPTÉE À L'ÉLEVAGE Avant d’investir dans un parc de tri-contention, des questions préalables doivent être posées : Fixe ou mobile ? Couvert ? Autoconstruit en totalité ou partiellement ? Pour quelles interventions ? Les choix dépendront de l’effectif de brebis, de la conduite du troupeau et de la structure d’exploitation. PRINCIPES DE LA CONTENTION Il n’existe pas de modèle de conception unique de parc de tri, chacun doit être adapté au contexte particulier de son élevage. Néanmoins, pour rendre cet équipement le plus fonctionnel possible, des recommandations sont à prendre en compte : - Utiliser le comportement naturel de la brebis «réflexe du mouton de Panurge » et le favoriser en plaçant une brebis d’appel dans le couloir, - Canaliser la vision des brebis grâce à un couloir d'une hauteur de 90 cm, avec des parois pleines, - Aménager un angle d’accès à l’entrée du couloir (pour éviter que les brebis tournent devant l’entrée), - Interdire le demi-tour en adaptant la largeur du couloir au gabarit des brebis. PRÉCONISATIONS POUR LA CONSTRUCTION Des pistes pour améliorer les conditions de travail peuvent être mises en œuvre : - Bétonner le sol en respectant une pente minimum de 1 à 2 % qui facilite raclage, nettoyage et évacuation de l’eau, Couvrir le couloir et l’aire de travail de l’éleveur pour pouvoir intervenir au sec et à l’ombre, Prévoir un intervalle sous les parois du couloir de 7 à 8 cm pour le passage des pieds de 7 à 8 cm et rendre ainsi la posture de travail plus ergonomique, Positionner des passages d’homme pour éviter d’enjamber les équipements de contention, Disposer d'un éclairage suffisant aux postes de travail. Il est recommandé de placer le parc dans un endroit protégé des intempéries pour que les opérations de contention ne soient pas différées en raison du mauvais temps. NORMES À RETENIR - Surface parc d’attente : prévoir environ 1.5 à 2 brebis par m² Couloir : longueur en fonction du cheptel et de la place disponible : 8 à 9 m minimum Hauteur du couloir : 0,90 m Largeur du couloir : 0,45 m pour des adultes, 0,32 pour les agneaux Camembert : rayon de 3 m pour une bonne résistance à la poussée Antireculs : tous les 3 m, le premier à 70 cm de l’entrée du couloir Porte latérale : largeur de 0,80 m à 1 m, située à moins de 5 m après l’entrée du couloir avec une commande à rallonge. 32 UNE INSTALLATION DE CONTENTION POUR AMÉLIORER LE TRAVAIL LE PARC DE FRÈRES GUYOT CONTENTION FIXE SOUS ABRI DES Après une réflexion d’un an sur le projet de construction, le GAEC Moulin de Jonchery a réalisé le parc de contention en quinze jours à deux personnes. Descriptif et coût du parc Surface bétonnée 76 m² Longueur du couloir (auto construction) 7,50 m Hauteur du couloir 0,88 m 6 claies tubulaires Bateman 3m 3 claies tubulaires avec porte glissière 2,40 m 1 quart de lune de serrage 16 broches assemblages 16 mm 1 porte guillotine aller retour 0.50 m 3 anti-retours 1 combiné de tri pour parc 1 cage de retournement longitudinale (déjà présente sur l’exploitation) 2 passages d’homme 1 quai de chargement 1 pédiluve 3 parcs d’attente Coût de l’investissement : 4 900 € Principes d'organisation du circuit des animaux (Source : "S’équiper pour travailler moins en production ovine" Institut de l'élevage - Reconquête ovine) L’installation terminée début 2015 permet au GAEC Moulin de Jonchery de réaliser l’ensemble des opérations liées à la conduite du troupeau dans de bonnes conditions de travail et de diminuer la pénibilité, notamment les problèmes articulaires et de lombalgie pour les opérateurs. Le parc, étant couvert et accolé à la bergerie, permet une utilisation rapide et fonctionnelle quelles que soient les conditions climatiques. 1. Aire d’attente 2. Camembert 3. Couloir 4. Aire de travail de l’éleveur 5. Aires de réception 6. Retour Ce schéma d'organisation, proposé par la MSA Bourgogne, a ensuite été adapté par les éleveurs en fonction des particularités de leur exploitation. 33 UNE INSTALLATION DE CONTENTION POUR AMÉLIORER LE TRAVAIL Exemple d'un parc de contention plus simple Ce parc reste fonctionnel. Le parc du GAEC de Jonchery 34 Privilégier la clôture électrique fixe pour le pâturage des ovins CHRISTOPHE RAINON, CA 58 Pour de nombreux éleveurs, le grillage présente une « assurance tranquillité » qui nécessite peu d'entretien mais reste onéreuse avec un coût estimé de 1,3 à 1,5 € le mètre. La clôture électrique fixe est deux à trois fois moins chère avec 0,5 à 0,8 € le mètre. Sa pose est rapide, avec des fils lisses très résistants dans le temps à condition d'installer solidement les poteaux de départ et d'angle. Elle nécessite un entretien annuel et une surveillance du bon fonctionnement de la prise de terre. L'amélioration de la performance des électrificateurs permet aujourd'hui d'assurer un bon niveau d'électrification de la clôture même en cas de végétation abondante. FIL LISSE FORTEMENT TENDU D'un gros diamètre (de 1,6 à 3,1 mm), le fil lisse high tensile est très résistant, mais sa rigidité demande l'apprentissage d'une technique pour réaliser les nœuds spécifiques à la mise en place de ces clôtures. Ils restent élastiques dans toutes les situations. L'espacement entre les fils est différent selon leur nombre. avec 4 fils, il est conseillé les espacements suivants de bas en haut : 15, 20, 25 et 30 cm. avec 3 fils, on peut retenir 25, 30, et 35 cm. Les espacements entre piquets varient de 3 à 15 mètres suivant les inégalités de relief du terrain. CLÔTURES ÉLECTRIQUES MOBILES Elles sont le plus souvent utilisées pour recouper temporairement les parcelles et ainsi valoriser l'herbe au mieux. Elles servent également pour la pâture des dérobées et éventuellement des chaumes. LA CLÔTURE ÉLECTRIQUE FIXE RESTE LA MOINS CHÈRE DE TOUTES Prix indicatifs HT des différents types de clôture Type de clôture Prix Clôture électrique mobile de 2 à 3 fils + piquets fibre de verre ou plastique 0,80 à 0,90 € Clôture électrique fixe de 4 fils high tensile diamètre 1,6 mm avec piquets en fibre de verre ou diamètre 2,5 mm avec piquets bois 0,50 à 0,80 € Filet 1,10 à 1,30 € Grillage à mouton de 0,95 m avec piquets bois refendus 1,30 à 1,50 € Prix indicatifs sans électrificateur ni câbles de raccord, ni temps et matériel de pose ni très petites fournitures (crampillons) 35 PRIVILÉGIER LA CLÔTURE ÉLECTRIQUE FIXE POUR LE PÂTURAGE DES OVINS Comparaison Grillage et Fil high tensile Grillage à mouton Clôture fixe électrique Grillage de 0,95 m avec piquets bois refendus 4 fils high tensile diamètre 1,6 piquets fibre ou diamètre 2,5 piquets bois Rapidité de pose 3 fois plus rapide oui pas avec des animaux non habitués ni les jeunes agneaux Protection contre les animaux extérieurs (chiens errants, renards) mauvaise limite les intrusions (ne les empêche pas totalement surtout celles des renards) Efficacité quand mixité avec d'autres espèces mauvaise bonne Dans tous les terrains, sauf les rocheux Difficile avec un périmètre en dents de scie. Plus facile en terrain rocheux et avec du relief aucun annuel 15 ans (variable selon la qualité des piquets) 30 ans et plus avec les piquets en fibre de verre de qualité (revêtement anti UV) Clôture imperméable et fiable Possibilité de pose Entretien sous la clôture Durée de vie 36 Au GAEC du Moulin de Jonchery, la production ovine rémunère très bien la main-d’œuvre AURORE GERARD, CA 21 ZOOM SUR LA MÉTHODE DES COÛTS DE PRODUCTION : UN MOYEN POUR MESURER LA PERFORMANCE ÉCONOMIQUE DE L’ATELIER OVIN VIANDE Le coût de production correspond à l’ensemble des charges engagées pour produire 1 kg de carcasse d’agneau. Pour évaluer la performance économique de la production, il est mis en relation avec le produit généré par l’activité, lui aussi exprimé par kg de carcasse d’agneau produit. LA DÉMARCHE €/eq kg carc € totaux € totaux Eq kg carc La « production en équivalent kg de carcasse d’agneau » permet de ramener charges et produits à l’unité de mesure commune qu’est le kg de carcasse. Les agneaux produits en vif (maigres, légers, reproducteurs, Aïd) sont convertis en kg en divisant leur montant par le prix moyen des agneaux vendus en carcasse. Le coût de production Les produits Charges supplétives Rémunération des facteurs de production mis à disposition par l’éleveur (propriété, travail, capitaux) Amortissements Usure et obsolescence du matériel Charges courantes opérationnelles et de structure Prix moyen du kg de carcasse Autres produits (réformes, laine) Aides 37 AU GAEC DU MOULIN DE JONCHERY, LA PRODUCTION OVINE RÉMUNÈRE TRÈS BIEN LA MAIN-D’OEUVRE La comparaison entre le coût de production de l’atelier et les produits permet d’évaluer la capacité des produits à couvrir les frais mis en œuvre pour la production (y compris le travail de l’éleveur à hauteur de 1.5 SMIC et la rémunération des capitaux mobilisés). La rémunération permise par le produit mesure, quant à elle, la part de produit restante une fois l’ensemble des autres charges couvertes. APPLICATION À L’ATELIER OVIN DU GAEC DU MOULIN DE JONCHERY 12.0 10.9 9.31 8.47 € / eq kg carc Pour la campagne 2014, le coût de production du GAEC s’affiche à 8.47 € par équivalent kilo de carcasse. Avec des produits à hauteur de 9.31 €/kgc, l’atelier couvre largement l’ensemble des charges liées à la production ovine y compris la rémunération des terres en propriété, des capitaux propres ainsi que de la main-d’œuvre comptée à 1.5 SMIC. La rémunération permise par le produit atteint ainsi les 2.4 SMIC/UMO. En comparaison à la référence issue des Réseaux d’Elevage pour les éleveurs ovins-bovins en zone herbagère, le GAEC affiche un coût de production 30 % moins élevé par kg de carcasse. Ceci est à mettre en lien avec des charges équivalentes ou inférieures par kg de carcasse sur l’ensemble des postes (sauf sur les frais d’élevage) ainsi qu’à la dilution des charges du fait d’une productivité du travail très importante. Une excellente productivité du troupeau et de la main-d’œuvre La productivité physique du travail correspond au tonnage en kg équivalent carcasse produit par unité de main-d’œuvre. Au GAEC du Moulin de Jonchery, 0.6 UMO sont affectées à l’atelier ovin (0.5 UMO exploitant et 0.1 UMO salarié). Avec une production équivalente égale à 10.414 kg carcasse sur la campagne 2014, soit plus de 16 t par UMO, l’exploitation étudiée affiche une productivité physique du travail exceptionnelle. Une telle productivité assure l’efficacité de l’atelier en diluant les charges. Elle résulte en partie : - d’une bonne productivité à la brebis : le troupeau de 300 brebis charollaises et grivettes produit 1.53 agneau par EMP et par an grâce à une faible mortalité des agneaux (13 %) et surtout une prolificité élevée de 200 %. 38 AU GAEC DU MOULIN DE JONCHERY, LA PRODUCTION OVINE RÉMUNÈRE TRÈS BIEN LA MAIN-D’OEUVRE - de la bonne valorisation des reproducteurs, nécessaire à l’amortissement des charges engagées : en effet, les agneaux produits en vif sont convertis en kgc en divisant leur montant par le prix moyen des agneaux vendus en carcasse. Avec cette convention, un reproducteur vendu 490 € équivaut donc à 80 kgc. Des charges élevées sur les postes frais d’alimentation et frais d’élevage Malgré la dilution permise par la productivité élevée, les frais d’élevage et d’aliments achetés restent importants par kg de carcasse. Représentant respectivement 19 et 24 % du coût de production, ils sont les premiers postes de dépense au GAEC du Moulin de Jonchery. Les coûts ramenés à l’unité animale sont présentés dans le tableau ci-dessous : Par UGB 203 € 8€ 131 € 425 € 341 € 84 € Frais d’élevage dont frais vétérinaires dont frais repro et génétique Frais totaux d’aliment dont concentrés achetés dont concentrés prélevés (prix de marché) Par brebis 37 € 15 € 24 € 77 € 62 € 15 € La consommation de concentrés atteint 1.529 kg/UGB, soit 278 kg/EMP. L’aliment fermier autrefois utilisé a été remplacé par un aliment du commerce pour la finition des agneaux. Cette pratique satisfait aujourd’hui les éleveurs tant sur la qualité des agneaux que sur le gain de temps vu le travail conséquent à fournir sur l’exploitation. Ces charges s’expliquent aisément par différents facteurs : - une productivité élevée qui implique des rations importantes à la mise bas pour assurer la lactation, - les frais engendrés par l’inscription des brebis charollaises (éponges, IA, frais OS, contrôle de croissance, échographies,…) mais qui sont optimisés par d’excellents résultats (ex : 80 % de réussite en 1ère IA), - la vente de reproducteurs qui allonge le cycle de production et augmente les charges afférentes. Qui se justifient au regard de la valorisation des produits 353 agneaux ont été vendus en 2014 dont 77 % en boucherie et 23 % en reproducteurs. La présence de deux races conduites avec technicité pour une valorisation boucherie et pour la production de reproducteurs permet de diversifier les débouchés et de de gagner en flexibilité. Les agneaux croisés Grivette sont valorisés en démarche qualité « Agneaux de nos Régions ». Les agneaux Charollais sont en priorité vendus en reproducteurs ; en raison de leurs qualités et de la renommée de l’exploitation, ils dégagent également une marge intéressante. Les autres partent à la boucherie en agneaux d’herbe, à un poids élevé, à cause de la période de tri tardive des reproducteurs. Nb agneaux vendus Poids moyen (kg) Prix moyen (€)/kg carcasse Prix moyen (€)/animal Agneaux de bergerie (croisés Grivette) 184 18.8 6.51 123 Agneaux d’herbe (Charollais) 95 22.8 5.48 125 Total Boucherie 279 20.2 6.1 124 Repro mâles 44 493 Repro femelles 30 150 Total Repro 74 Catégorie 39 AU GAEC DU MOULIN DE JONCHERY, LA PRODUCTION OVINE RÉMUNÈRE TRÈS BIEN LA MAIN-D’OEUVRE Au GAEC du Moulin de Jonchery : - l’efficacité de travail des exploitants, la qualité des animaux à la vente (tant en reproducteurs qu’en viande), l’optimisation de la surface fourragère avec les bovins, la stratégie de complémentarité des deux troupes, et bien sûr la passion des éleveurs expliquent l'excellence de ces résultats. Cette exploitation illustre bien le fait que le revenu potentiellement dégagé par une exploitation tient avant tout à la cohérence du système de production et à l’adéquation entre un niveau de charges engagées et le niveau de valorisation de la production finale. 40 41 bourgogne Deux races ovines, deux conduites performantes Une exploitation bovins-ovins-cultures dans l’Auxois La section ovine du Comité Régional de l’Elevage (COREL) organise, dans le cadre d’Inn’Ovin, la 10ème Rencontre technique régionale s’appuyant sur le témoignage des 2 éleveurs du GAEC. L’équipe technique régionale ovine anime des ateliers sur : la combinaison des 3 productions de l’exploitation : bovine, ovine et cultures, la conduite des 2 races, la bergerie et le parc de contention, les résultats économiques et le coût de production du kg d’agneau. Édité par : Chambre Régionale d’Agriculture de Bourgogne 3, rue du Golf 21800 QUETIGNY Tél. 03 80 48 43 36 Fax 03 80 48 43 43 www.bourgogne.chambagri.fr Septembre 2015 Réf. 00 15 601 021 Avec le soutien financier de : Crédits photos : Jean-Marc Bidoire • Mise en page couverture : Katia Brulat (Institut de l’Elevage) • • • •