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Gilbert Burdin
Ne dites plus
« J’ai mal au foie »
Alimentation
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Compléments nutritionnels
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Phytothérapie
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Hygiène de vie
Un ouvrage paru sous la direction
de Jean-Luc Darrigol
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Introduction
Une jaunisse, c’est ainsi qu’on appelait, autrefois, à
cause de la coloration jaune de la peau des personnes
en étant affectées, ce problème hépatique aujourd’hui
nommé ictère. Et c’est précisément ce qui m’est arrivé, à
l’âge de 16 ans. Cette jaunisse dura neuf mois, pendant
lesquels je fus très fatigué.
La doctoresse de Chambéry qui me soigna, me prescrivant des piqûres, me donna deux conseils.
Le premier, faire du sport afin d’expulser de mon foie
surmené par les déchets, les toxines et l’excès de sucre
qui l’encombrent.
L’état de faiblesse dans lequel je me trouvais, dû à
ma jaunisse, m’interdisait tout exercice physique. Ce fut
pourtant un conseil essentiel que je mis en application
plus tard, découvrant le jogging dont je ne peux plus me
passer depuis, élément majeur de ma santé, de mon
bien-être, de mon équilibre 1.
Le second conseil fut de me dire de ne pas manger des
fritures. Insatisfait de cette seule prescription diététique,
je fus amené à lire un livre du nutritionniste américain
Gayelord Hauser. Mais cette lecture ne m’aida pas beaucoup, bien au contraire : la consommation excessive de
protéines conseillée par ce livre n’était pas une solution.
1. Gilbert Burdin, Le jogging, Éditions Dangles, 2009.
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Essayant de comprendre les raisons de ma jaunisse,
un texte de Raymond Lautié retint mon attention, portant
sur les effets pervers du stockage de glycogène dans le
foie 2. Au terme de leur fragmentation digestive, les glucides
(sucres) franchissent les villosités de la muqueuse intestinale sous une forme simple, le glucose.
Transporté par la veine porte, celui-ci gagne le foie
où il est stocké selon une structure formée de longues
chaînes moléculaires, le glycogène. Pour satisfaire nos
besoins énergétiques, nous faisons appel à ce sucre que
nous avons mis en réserve. Le foie fractionne alors les
molécules de glycogène en glucose, lequel est déversé
dans le sang qui le transporte jusqu’aux sites d’utilisation
dans le corps, dont les muscles.
Ne dites plus : « J’ai mal au foie »
L’exercice physique permet de déstocker le glycogène.
Mais pour une personne sédentaire, qui ne bouge pas,
la surcharge de glycogène entraîne une congestion qui
paralyse le fonctionnement du foie. Ceci est d’autant plus
nocif en cas de cumul : sédentarité et excès de consommation de sucre.
Je développerai dans un chapitre majeur l’intérêt vital,
en de telles circonstances de congestion hépatique, de
procéder à une dépuration libératrice. C’est à un autre
maître de la diététique, Pierre-Valentin Marchesseau, que
je dus à la même époque d’avoir compris l’importance de
cette dépuration, en lisant une petite brochure achetée
dans un magasin de produits naturels 3.
2. Raymond Lautié, Santé, Vigueur, Jeunesse, Éd. Vie et Action, 1960.
3. Pierre-Valentin Marchesseau, Les 3 cures de la naturopathie,
Éd. Hygiène et médecine naturelle, 1970. Solutions
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Une fois n’est pas coutume (ce sera la seule longue
citation de cet ouvrage), je tiens à rendre hommage,
dans mon introduction, à cet homme dont les écrits ont
marqué ma carrière professionnelle et mon existence,
tout simplement.
« La Naturopathie est une hygiène de vie conforme aux
lois de la Nature. Chaque fois que nous transgressons
les lois naturelles et que nous modifions notre milieu, il
s’ensuit des maladies.
Nos aliments dénaturés produisent des déchets
toxiques, des colles, des cristaux qui saturent nos humeurs
(notre sang, notre lymphe) et qui surchargent dangereusement nos émonctoires : le foie, la peau, les reins, les
poumons, les intestins. Quand le seuil de tolérance est
dépassé se produit une tempête. On doit alors provoquer
une élimination des déchets afin d’épurer nos humeurs
dans lesquelles baignent et se nourrissent nos cellules.
C’est l’art du naturopathe de favoriser le retour d’une
force vitale grâce à des aliments naturels, à l’exercice
physique, à l’air, à l’eau, aux plantes. Se produit alors
une autoguérison. »
Sans commentaires !
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Introduction
Je souhaite maintenant évoquer une rencontre qui m’a
marqué, dans un petit magasin La Vie Claire de Dijon. Un
homme entra, visiblement très âgé, se déplaçant difficilement, ayant un comportement étrange, ne cessant de
parler à tort et à travers, énervé, exalté, surexcité.
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À son départ, la responsable du magasin me demanda :
« Savez-vous quel âge il a ? », « Dans les 80 ans » fut
ma réponse. « Détrompez-vous, il vient d’avoir 50 ans. »
Imaginez ma stupéfaction !
Renseignement pris, c’est le comportement alimentaire de cet homme qui était en cause, son régime étant
fondé sur l’association de sucres lents (par exemple les
céréales) et de sucres rapides (dont le saccharose), un
authentique poison pour le foie et l’organisme en général.
C’est la rencontre avec le naturopathe Robert Masson
qui me fit découvrir pourquoi la consommation simultanée
de sucres lents et de sucres rapides est si nocive, et je
ne peux que vous inciter à lire un ouvrage dans lequel il
en parle 4.
Ne dites plus : « J’ai mal au foie »
Cette association contre-nature provoque en effet une
fermentation alcoolique pendant les 5 à 6 heures que
dure la digestion de cette anomalie nutritionnelle. Et le
foie a énormément de mal à neutraliser l’alcool ainsi
produit pendant les heures qui suivent le repas.
Dans le cas de l’homme évoqué ci-dessus, même en ne
buvant pas une seule goutte d’alcool et en se revendiquant
végétarien (sinon végétalien, puisque fréquentant La Vie
Claire), son foie congestionné, hypertrophié, est devenu
celui d’un alcoolique, avec toutes les conséquences
perverses de cet état.
Je souhaite aussi attirer l’attention sur un autre danger
menaçant le foie et l’ensemble des fonctions de notre
4. Robert Masson, Dérives nutritionnelles et comportement suicidaire,
Éd. Testez, 2008.
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corps : le lait. Oui, le lait est une sacrée vacherie, pour
reprendre le titre d’un livre que je vous incite également
à lire 5.
Son composant principal, le lactose, est un glucide qui
surcharge le foie lorsqu’il est consommé à l’excès. Et il
y a bien d’autres raisons expliquant la nocivité du lait,
en particulier, lors de son transit dans le tube digestif, le
fait qu’il constitue un milieu propice à la prolifération des
germes qui baignent en lui et s’en nourrissent, staphylocoques, salmonelles et autres bactéries.
C’est Martine Rigaudier-Guigardet qui a attiré mon
attention sur ce phénomène méconnu du grand public,
un jour où je déjeunais dans son restaurant proche de La
Part-Dieu, à Lyon.
Et je compris pourquoi j’avais mal au foie, étant adolescent, et couvert d’acné. L’arrêt de la consommation de
sucres rapides et de lait suffit dans la plupart des cas à
réguler la fonction hépatique et à gommer l’acné.
Les 700 patients qui sont venus à ma consultation de
naturopathe, à Valence, peuvent témoigner de la pertinence
de mes conseils quant à la révision de leur comportement
alimentaire et de leur hygiène de vie.
C’est à eux que je dédie ce livre, et à vous, chers lecteurs
ayant des problèmes hépatiques, son titre attirant votre
attention :
5. Docteur Nicolas Le Berre, Le lait, une sacrée vacherie, Éd. Équilibres,
1990.
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Introduction
Ne dites plus : « J’ai mal au foie ».
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Le foie :
anatomie et physiologie
Nous sommes étroitement dépendants du bon fonctionnement de notre foie pour rester en bonne santé. C’est à
juste titre que le foie est parfois comparé à une véritable
usine, car il assume plusieurs fonctions vitales.
Anatomie
Le foie est l’organe le plus volumineux du corps humain.
Il comprend deux lobes. Le lobe droit, le plus volumineux,
est situé à droite de la région supérieure de l’abdomen,
sous la coupole du diaphragme, et il s’avance en profondeur jusque dans la cage thoracique.
Ne dites plus : « J’ai mal au foie »
Le lobe gauche, beaucoup plus petit, peut être palpé
dans la région de la pointe du sternum, juste sous l’arc
costal.
Au milieu de ces lobes se trouvent la vésicule biliaire,
les grands vaisseaux et les voies biliaires, cette zone
étant appelée le hile du foie.
Les lobes du foie se composent d’un très grand nombre
de lobules hépatiques qui confèrent au foie son aspect
granulé.
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Par l’intermédiaire d’un arbre artériel propre au foie issu
de la ramification de la principale artère de l’organisme
(l’aorte), le foie est alimenté d’une façon substantielle
en sang oxygéné.
Un deuxième grand système d’afflux sanguin est la
veine porte qui transmet au foie tout le sang de l’intestin
grêle, de la rate et du gros intestin. Ce sang contient les
éléments nutritifs et se charge des substances toxiques
à excréter.
Physiologie
Le foie a une double fonction :
■ Exocrine : il sécrète la bile, liquide visqueux, filant,
alcalin, amer, de couleur brune, déversé dans le duodénum par le canal cholédoque.
Dans le duodénum, cette émergence provoque une
contraction, un mouvement de va-et-vient qui entraîne la
production de sécrétine et de cholécystokinine déclenchant le déversement de jets de bile et de suc pancréatique. La bile agit alors comme un détergent, émulsionnant
(solubilisant) les graisses qui surnagent dans le chyme
alimentaire. Sans bile, point de digestion des graisses !
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Le foie : anatomie et physiologie
La vidange de l’estomac commence environ trois
quarts d’heure après la déglutition des aliments. Projeté
avec force vers le pylore, le chyme alimentaire en sort
sous forme liquide, les protéines et les glucides étant en
solution alors que les lipides (graisses) flottent en surface
tels les yeux dans un bouillon gras.
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Table des matières
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Le foie : anatomie et physiologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Anatomie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Physiologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Les problèmes hépatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
La « crise de foie » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La stéatose hépatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les hépatites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La cirrhose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Protocole alimentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Conseils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Han-Hepa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Dépurasève . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Dépuragem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Oaky . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Le pollen frais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Phytothérapie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
L’astragale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’hibiscus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le radis noir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le pissenlit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le curcuma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La fumeterre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le romarin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Le cardon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le boldo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le garcinia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le pruneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Élixirs minéraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Le sel gemme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Respirez… Marchez… Nagez… Courez… . . . . . . . . . . . . 69
La respiration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La marche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’exercice physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hommage au jogging . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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