Microfinance et insertion des jeunes, l`expérience des Parcelles
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Microfinance et insertion des jeunes, l`expérience des Parcelles
ATELIER D’ECRITURE SUR LA MICROFINANCE AU SENEGAL " Ecrire pour partager les expériences et innovations dans le secteur de la microfinance au Sénégal" Microfinance et insertion des jeunes, l’expérience des Parcelles assainies à Dakar Dibor NGOM Spécialiste en microfinance Janvier 2012 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) Sommaire L ISTE 3 DES ACRONYMES I NTRODUCTION L ES P ARCELLES 4 ASSAINIES : UNE COMMUNE JEUNE AVEC BEAUCOUP DE 5 POTENTIALITES Historique 5 Potentialités socio-économiques 6 LA MUTUELLE DES P ARCELLES ASSAINIES 6 L’historique du RECEC/FD 6 Les activités de la mutuelle 7 Conditions des crédits 7 Frais d’ouverture de compte 8 Schéma de financement 8 Partenaires 8 R ÉSULTATS 9 Volet Formation Professionnelle 9 Volet micro finance 9 Financement 9 Renforcement de Capacités 9 Volet Développement Local 9 Quelques trajectoires d’emprunteurs 9 Abdourahmane Diallô , 25 ans - Activité teinture 9 Daba Sall, 23 ans – Activité de transformations de céréales locales/ Aviculture 10 Fatou Guèye, 26 ans – Coiffure 10 Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 1/11 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) C ONCLUSION 10 B IBLIOGRAPHIE 10 Ouvrages 10 Internet 11 Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 2/11 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) Liste des acronymes CAPA : Commune d’Arrondissement des Parcelles Assainies de Dakar OCB : Organisation Communautaire de Base RECEC/ FD : Réseau des Caisses d’épargne et de crédit des femmes de Dakar RAPID/CAPA : Réseau d’Appui pour la Promotion et l’Intégrité et le Développement CNQP : Centre National de Qualification Professionnelle ANDS : Agence National de Développement Statistique UAPA : Union des Artisans de Parcelles Assainies ASC : Association Sportive et Culturelle Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 3/11 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) Introduction Le Sénégal est l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique de l’Ouest avec un taux estimé à 40,7% en 2002. Plus de la moitié de la population du pays (52,6%) réside à Dakar1. Cet accroissement démographique, fruit de l’exode rural, a eu surtout pour effet de favoriser les inégalités sociales : « la misère a pour cause le surcroît de la population comme disait Thomas Malthus ». Ainsi de vastes programmes de constructions d’habitations pour les populations démunies ont été mis en œuvre en vue de gérer l’expansion de la capitale. A l’image des Parcelles assainies de Dakar, créées à la fin des années 1970 sur recommandation de la Banque Mondiale. De nos jours, cette commune d’arrondissement demeure celle ayant la plus forte concentration humaine : 143 937 habitants après celle de Grand Yoff2. Sa structure démographique par sexe et par âge fait apparaître 80 hommes contre 100 femmes et plus de la moitié de la population, environ 55% a moins de 20 ans 3 . La prédominance des jeunes et des femmes constituant les couches vulnérables, notamment par leur difficulté d’insertion professionnelle, demeure l’un des facteurs favorisant l’accroissement du taux de chômage dans cette zone. Issus de familles pauvres, du fait de la précarité des emplois de leurs parents et confrontés aux failles du système éducatif sénégalais, ils n’ont pas les moyens de bénéficier d’une formation qualifiante. Ce qui réduit leurs perspectives d’accéder à une profession stable, un droit à l’épanouissement professionnel. Muhammad Yunus a raison de souligner que « la pauvreté est la négation des droits de l’homme dans tous ses sens »4. Quelles solutions appropriées pour pallier ce manque de qualification des jeunes ? Par quels moyens rétablir leurs droits à l’épanouissement professionnel ? Comment promouvoir le développement économique aux Parcelles Assainies tout en renforçant les capacités de ces jeunes à augmenter leurs revenus et à se constituer des actifs stables ? Dans le souci d’apporter des réponses à ces questions, l’ONG CONCEPT - en collaboration avec d’autres partenaires, MAIS et RETE basés en Italie, le RECEC/FD, le CNQP du Sénégal - a élaboré un projet pour accompagner l’insertion des jeunes de la CAPA à travers des formations techniques et la promotion d’activités génératrices de revenus par le biais du financement décentralisé. Mobiliser les jeunes dans cette lancée est salutaire comme le soulignait déjà le centre de recherche DIAL en 2007 dans le numéro de sa revue « Dialogue » consacré à l’emploi des jeunes en Afrique, « la conjonction entre une pression démographique forte et les faibles perspectives d'emploi des jeunes est porteuse de risques majeurs pour le continent africain et ses voisins : la criminalité, l'instabilité politique et les flux migratoires sont en effet alimentés par la disponibilité d'un grand nombre de jeunes sans perspectives. »5. Le projet novateur pour la CAPA, s’inscrit donc dans les axes de la microfinance par la mise en place d’un fonds de crédit pour l'appui et l’auto développement des petites entreprises et le renforcement des capacités pour les jeunes en vue de l’insertion par le travail. Afin de mieux appréhender notre sujet, nous aborderons dans une première partie l’historique et les enjeux de développement aux Parcelles assainies. En seconde partie, nous parlerons de la mutuelle et pour terminer nous présenterons les résultats. source : Rapport ANDS sur la situation économique et sociale du Sénégal en 2007. source : www.villededakar.org. 3 source : rapport d’enquête sur le recensement des organisations communautaires de base (OCB) dans la CAPA, CONCEPT/ MAIS, 2007. 4 entretien documentaire réalisé par France 2 en 2003 : « l’argent de la confiance ». 5 Source : Anne le Bissonnais, Accompagner l’insertion socioprofessionnelle des jeunes au Niger : état des lieux et pistes d’action, Ed ; Gret 1 2 Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 4/11 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) Les Parcelles assainies: une commune jeune avec beaucoup de potentialités Historique Du point de vue historique, la commune d’arrondissement des Parcelles assainies résulte de l’urbanisation rapide de la mégalopole de Dakar. En effet, l’émergence de nouveaux quartiers populaires aux Parcelles assainies a favorisé l’édification de cette aire géographique en commune d’arrondissement par l’Etat grâce à la mise en place de la décentralisation en 1996. L’approfondissement de la décentralisation aboutira à la création des Départements de Dakar, Pikine, de Rufisque et de Guédiawaye, occasionnant la naissance de quarante-trois (43) communes d’arrondissement dans la région de Dakar érigées en collectivités locales par Décret 96- 745 du 30 Août 1996 dont les Parcelles assainies dans le département de Dakar qui en compte dix-neuf (19). C’est un trait d’union entre la ville de Dakar et celle de Guédiawaye, limitée au nord par le littoral atlantique et le village de Cambéréne, au sud par la lisière des Niayes, à l’est par la Commune de Golf Sud (une des cinq communes d’arrondissement de Guédiawaye et à l’ouest par la commune d’arrondissement de Grand Yoff. Le climat est de type soudano - sahélien marqué par l’alternance de la saison sèche et de la saison des pluies. La façade maritime de la commune rend modéré le climat par l’influence rafraîchissante des alizés maritimes issus de l’anticyclone des Acores. Cette richesse donne à la Commune des Parcelles Assainies un atout certain pour le développement industriel. Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 5/11 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) Potentialités socio-économiques La Commune des Parcelles Assainies est très peuplée, ce qui permet d’expliquer ses potentialités socio-économiques. La structure par sexe et par âge a fait apparaître 80 hommes contre 100 femmes et plus de la moitié de la population (environ 55%) a moins de 20 ans. On peut estimer la population féminine à 57% et masculine à 43% .Vue sa position stratégique par rapport au centre ville ou centre des affaires, cette Commune ne cesse de constater l’accroissement de sa population, apparaissant ainsi comme un cadre idéal pour une expansion économique. L’essentiel de la population des Parcelles Assainies s’active autour du secteur informel. Les activités les plus importantes sont : • Le commerce et les télés -services (télé centres, cybercafé) • L’artisanat (métallurgie, menuiserie, bijouterie, couture, etc.…) • La culture et le tourisme, • L’horticulture et l’agro-alimentaire, • Le commerce de détail, • L’élevage de poulets de chairs. En termes d’infrastructures et d’équipements, la commune dispose : • Infrastructures socio-économiques: quatre marchés, un complexe commercial, artisanal et affaires en cours d’aménagement • Equipements socio-éducatifs: un complexe socioculturel, un centre de conseil pour adolescent, vingt et une écoles privées, deux collèges publics, un stade municipal (terrain clôturé). Les hommes et les femmes de la Commune des Parcelles Assainies s’investissent à travers les groupements de promotion féminine, les groupements d’intérêt économique, les associations sportives et culturelles, les associations de développement de quartiers, les associations de ressortissants pour l’amélioration de leur cadre de vie. Les nombreuses organisations de jeunes, de femmes et d’hommes constituent de véritables leviers de régulation du tissu économique de la commune. L’existence de villas de grands standings appartenant à une certaine bourgeoisie cache des inégalités au sein de la société. La lutte effrénée contre la pauvreté pour des moyens de survie des nombreuses organisations d’hommes et de femmes à travers des activités génératrices de revenus, a facilité l’implantation et l’expansion des mutuelles d’épargne et de crédit. Ces mutuelles ont développé de nouvelles stratégies pour résoudre le problème de l’accès à l’information et au crédit. L’essentiel de la population s’active dans le secteur de l’artisanat qui est développé dans la Commune. La mutuelle des Parcelles assainies L’historique du RECEC/FD Un des pionniers du secteur de la micro finance au Sénégal, l’une des caisses du RECEC est née en 1987 dans le quartier populaire et ouvrier de Grand Yoff, lorsque 13 groupements féminins comprenant 103 femmes se sont rapprochés d’ENDA GRAF pour solliciter un appui dans le but de mettre en place une caisse. ENDA GRAF s’était installé à Grand Yoff depuis 1975 et concentre son activité sur la santé maternelle et infantile. Les 103 pionnières du RECEC arguaient qu’avant de penser aux mesures de santé préventive, elles avaient besoin tout d’abord, de nourrir leurs Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 6/11 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) familles. Ayant mesuré aussi bien la valeur que les limites des tontines, elles ont pensé, à raison, qu’une caisse rendrait possible l’accès aux ressources financières nécessaires pour créer et développer des micro-entreprises qui leur permettraient de gagner leur vie décemment. Vu le succès de la caisse de GRAND YOFF et pour répondre aux sollicitations des membres, ENDA a appuyé les femmes pour l’ouverture de nouvelles caisses, dans les quartiers de Médina, de Grand Dakar et à Ouakam en 1993. Ceci a permis de rapprocher davantage les services de la caisse de GRAND YOFF de ses membres qui devaient au début se déplacer hors de leurs quartiers pour avoir accès à l’épargne et au crédit, et a permis d’élargir davantage la caisse de ses membres. Liste des caisses de base fondatrices du RECEC/FD CAISSES NBRE GUICHET 1 Artisans 1 Gendarmerie Front de terre 2 Bargny 1 Face Dioutibi 3 Cambérène 1 Mairie de la commune d'arrondissement de Cambérène 4 Castors 2 Castors II villa n°2 derrière la Clinique Croix Bleue 5 Colobane 1 Rond point en face Centre médical de la Douane 6 Diamaguène 3 Quartier Abdou NDIAYE 7 Grand Dakar 1 Rue principale du marché N°149 8 Grand Yoff 6 Face Eglise Saint Paul près du marché 9 Guinaw Rail 11 Marché Warancka 10 Malika 1 A la Commune d'arrondissement de Malika 11 Médina 3 Rue 25 X 6 au centre des handicapés 12 Ouakam 3 Quartier Touba Ouakam derrière Dioulikaye (Institut Islamique) 13 Parcelles Assainies 4 Unité 14 Villa N° 263 en face de la pharmacie Soprim 14 Pikine 2 Arrêt Dominique près de l'IPRES 15 Rufisque Chérif 2 Près de l'école primaire de Santhiaba 16 Rufisque Mérina 5 Rue 4 Mérina, ADRESSE Les activités de la mutuelle Conditions des crédits Groupe A : Jeunes, Femmes, OCB dont l’activité est précaire • • • • • • • Taux d’intérêt : 7% l’an Plafond : 1 000 000 F pour les personnes morales ; 500 000 F pour les personnes physiques Apport personnel : 10% du montant sollicité Durée maximale du prêt : 1 an Frais de dossier : 3% du montant octroyé Différé du prêt : variable selon l’activité Garantie : variable selon la nature du crédit Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 7/11 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) Groupe B : jeunes, Femmes, OCB, en situation d’inactivité, porteurs de projets bancables • • • • • • • Taux d’intérêt : 7% l’an Plafond : 1 500 000 F pour les personnes morales ; 750 000 F pour les personnes physiques Apport personnel : 10% du montant sollicité Durée maximale du prêt : 1 an Frais de dossier : 3% du montant octroyé Différé du prêt : variable selon l’activité Garantie : variable selon la nature du crédit Frais d’ouverture de compte • • Personne Physique : Personne Morale : 9 500 F CFA 20 000 F CFA Schéma de financement Projet Mutuelle Accueil et Recueil d’informations Montage des dossiers de projet Comité de Sélection Etude et Examen des dossiers de projet Partenaires Outre le RECEC/ FD, on a les ONG Italiennes: M.A.I.S, Re.Te et l’ONG Concept créée en 1996, le partenaire local, mais également : • La Mairie des CAPA • Le Centre Socio Culturel des Parcelles Assainies, • Le Centre Marie Immaculée Conception • Le CNQP du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle • La Coopération Italienne • U.A.P.A. • Les associations de base, notamment : i) l’Amicale des Groupements de Promotion Féminine (AGPR, 550 membres associés en 42 groupes) et le Collectif des Associations et Regroupements Femmes (CAR-Femmes) pour l'engagement avec les femmes et les filles dans des activités d'artisanat ; ii) les ASC et iii) les associations des jeunes (RAPID/CAPA : Réseau d’Appui pour la Promotion et l’Intégrité et le Développement). Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 8/11 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) Résultats Volet Formation Professionnelle • Alphabétisation Fonctionnelle : 280 personnes en langue Wolof ; • Formation Technique : 120 personnes formées dans les quatre filières : Electricité, Bâtiment, Carrelage, Plomberie ; • Informatique : 210 personnes formées à la bureautique ; • Art Culinaire : 40 filles formées sur les techniques de la restauration. Volet micro finance Financement Homme Femme 54 399 Personnes Physiques 453 Personnes Morales 19 Projets financés 128 Montant Décaissé 44 525 000 Renforcement de Capacités Nombre BENEFICIAIRES de Femmes Hommes Total Sessions F H T Gestion de Crédit 11 97 126 223 Gestion d'un Micro Entreprise 11 88 124 212 Création d'AGR 12 104 126 230 Total 34 289 376 665 MODULES Volet Développement Local • Equipement de la radio locale à hauteur de 20 000 000 en matériels informatique et technique, • Renforcement du parc informatique de la mairie des Parcelles assainies • Mise en place d’un cadre unitaire des associations de jeunes des Parcelles assainies dénommé RAPID (Réseau des Associations Pour l’intégrité et le développement. Quelques trajectoires d’emprunteurs Abdourahmane Diallô , 25 ans - Activité teinture Il s’est formé sur le tas, la teinture étant une activité que pratiquait déjà son grand père, ignorant les rudiments de base (sécurité, qualité). Son mode opératoire est de procéder à la teinture des tissus qu’il reçoit ce qui entraîne la faiblesse des ressources engrangées au niveau de l’activité et un fonds de roulement quasi inexistant. Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 9/11 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) « Mais avec le financement reçu à l’ONG à hauteur de 200 000 FCFA avec un intérêt de 7% / an et un apport de 10%, j’ai pu acheter des tissus dont j’ai fait la teinture pour les revendre, ce qui m’a permis de réaliser un bénéfice non négligeable et rembourser correctement mon prêt, j’ai pu constituer un petit fond de roulement. » Daba Sall, 23 ans – Activité de transformations de céréales locales/ Aviculture Elle mène des activités de transformation de céréales locales et de l’aviculture. Son principale problème est l’achat de matières premières, mais grâce à l’obtention de deux financements (500 000 FCFA/ 750 000 FCFA), elle a pu relancer ses activités. « Avec l’avènement du projet pour l’insertion des jeunes de la CAPA, j’ai pu bénéficier de prêts assez intéressants qui m’ont permis d’honorer mes engagements vis-à-vis de mes clients, aussi bien pour les produits céréaliers que la fourniture de la viande de poulet. Je souhaite qu’il y ait une continuité du projet pour éviter une rupture dans la chaine. Dois-je vous avouer que j’ai remboursé correctement mon prêt, ce qui m’a valut un 2e prêt en 7 mois. » Fatou Guèye, 26 ans – Coiffure Durant ces dernières années, l’artisanat a connu un boom considérable notamment la coiffure, Fatou Guèye s’est investie récemment dans la coiffure après avoir fait une formation dans ce métier grâce, dans un premier temps, à l’appui de son père qui a mis à sa disposition un local. Le projet est venu consolider son activité par un prêt de 200 000 FCFA pour l’achat de petits matériels. Ainsi, l’activité s’est développée grâce à son professionnalisme, sa disponibilité, mais également un matériel adéquat. « Je remercie le projet d’avoir appuyé le démarrage de mes activités par le biais du financement reçu, néanmoins, je souhaite le renouvellement de mon crédit remboursé » Conclusion Dans le contexte actuel au Sénégal, une personne sur cinq travaille à temps plein d’où un taux de dépendance élevé contribuant ainsi à mettre une pression croissante sur le taux de pauvreté qui se situe à un peu moins de 50% des ménages. Ce projet des Parcelles Assainies est un palliatif au manque de qualification professionnelle, de même, il apparait comme une incitation à l’entreprenariat des jeunes et une innovation majeure dans le secteur de la microfinance qui se doit d’adapter la mission sociale à la fonction financière pour assurer sa survie. Les banques devenant de plus en plus compétitives face à la lourde réalité des institutions de microfinance, trop limitées et qui ne feront jamais le poids face aux institutions financières à vocation commerciale. Aussi, à l’image de sa cible, les jeunes, ce projet imbu de ces expériences avec toute sa vigueur tend à se déployer de manière beaucoup plus efficiente. Seulement, il faudrait nouer le maximum de partenariats possible afin de maximiser ces réussites à l’égard des trajectoires citées plus haut. Bibliographie Ouvrages • Rapport d’activités de l’ONG CONCEPT 2010 • Rapport d’enquête et de recensement des organisations communautaires de base (OCB) dans la Commune d’Arrondissement des Parcelles Assainies, CONCEPT/ MAIS 2007 • Rapport de la Banque Mondiale sur le marché du travail au Sénégal : « A la recherche de l'emploi - le chemin vers la prospérité », 2007 Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 10/11 Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1) Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) • Malthus Thomas, l'Essai sur le principe de population, 1798 Internet • www.ansd.sn • www.senedeveloppementlocal.sn • www.villededakar.org Atelier d’écriture sur la microfinance au Sénégal - Page 11/11 REPUBLIQUE DU SENEGAL UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI En partenariat avec ---------------------- MINISTERE DE L'ENTREPRENARIAT FEMININ ET DE LA MICROFINANCE ---------------------- DIRECTION DE LA MICROFINANCE ------------------------ PROGRAMME D’APPUI A LA MICROFINANCE VOLET 1 (PAMIF1) UN ATELIER D’ECRITURE EN MICROFINANCE, POURQUOI ET COMMENT ? Contexte Malgré les expériences riches et variées qui ont marqué son évolution, les textes de capitalisation sur la microfinance dans bien des pays du sud, et notamment au Sénégal sont rares et souvent produits par des chercheurs du Nord. Face à ce constat, le Projet d’Appui à la microfinance Volet 1 (PAMIF1) a invité les acteurs sénégalais de la microfinance à capitaliser leurs expériences. C’est l’objet de l’Atelier d’écriture qui s’est tenu à Saly Portudal du 18 au 21 octobre 2011, en partenariat avec le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) et avec l’accompagnement de l’Institut de Recherches et d'Applications des Méthodes de développement (IRAM). Au-delà d’un simple séminaire rassemblant dix experts et praticiens de la microfinance au Sénégal., l’Atelier est le produit d’un processus d’accompagnement à l’écriture. La dynamique a été lancée début 2011 avec le lancement d’un appel à propositions dans la presse et sur le portail sénégalais de la microfinance. Le processus a compris trois phases : une première période d’échanges entre les auteurs et les animateurs pour retravailler la problématique et le plan, quatre jours d’atelier et un temps consacré à la relecture et à la publication des textes. Le texte proposé résulte de cette dynamique. Écrire pour partager les expériences et les savoir-faire : Des regards croisés sur la microfinance L’atelier a rassemblé dix participants, institutionnels, cadres de mutuelles et d’investisseurs, experts, chercheurs et étudiants travaillant en lien avec le secteur de la microfinance. Fait remarquable, le groupe était composé de cinq femmes et de cinq hommes. Des lectures croisées ont été organisées entre les participants et des entretiens individuels ont été tenus avec les animateurs de l’Atelier. Les animateurs du processus ont été : Mansa OUALY (Expert microfinance, Co-responsable du PAMIF-1), François Seck FALL (Maître de Conférences à l’Université de Toulouse 2-Le Mirail, chercheur au LAREPS-Université deToulouse 1 et chercheur associé au CRES) et François DOLIGEZ (Agro-économiste à l’IRAM, Professeur associé à l’Université de Rennes 1 et appui technique auprès du PAMIF-1). Des réunions collectives et conférences ont permis des échanges pour resituer les textes dans la problématique plus large du secteur de la microfinance au Sénégal. Une volonté forte de promouvoir la capitalisation d’expériences : partenariat entre le secteur de la microfinance et le milieu de la recherche Cette initiative a été menée conjointement entre le PAMIF-1 et le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES). Le CRES est une association qui a été créée en 2004 par un groupe d'enseignants-chercheurs de diverses disciplines (Economie, Droit, Techniques quantitatives, Sociologie) de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) qui ont voulu mettre sur pied une institution de recherche indépendante, spécialisée dans le domaine économique et social, et capable de répondre aux besoins du marché africain en compétences de haut niveau sur les questions relatives aux politiques nationales et aux grands programmes en cours d’élaboration. Ce partenariat a permis d’apporter un regard critique et constructif de la recherche sur les expériences de capitalisation en microfinance. Coordonnées/Contacts des partenaires - Direction de la microfinance (DMF) : Sotrac Mermoz Lot n°90 Dakar, Tél : (221) 33 860 26 52, Fax : (221) 33 860 29 03, Email : [email protected], Site portail de la microfinance du Sénégal : www.microfinance.sn - CRES : Rue 10 Prolongée, Cité Iba Ndiaye Djadji, lots n° 1 et 2 - Sacré-Coeur Pyrotechnique, Dakar (Sénégal), BP : 7988 Dakar-Médina, Tél : (221) 864 77 57, Fax : (221) 864 77 58, E-mail : [email protected], Site web : www.cres-sn.org - Agence Belge de Développement CTB : 121 Sotrac Mermoz Route de Ouakam, Dakar, Tél : (221) 33 860 01 25/26, Fax : (221) 33 864 01 27, SITE WEB : www.btcctb.org