Table des matières

Transcription

Table des matières
PROJET PEDAGOGIQUE
A.S.B.L INSTITUT DU BON PASTEUR
2011
Table des matières
1. Description ..................................................................................................................................... 4
1.1.
Historique ............................................................................................................................... 4
1.2.
Population cible ...................................................................................................................... 5
1.3.
Finalité du service et besoins à rencontrer. ............................................................................ 5
2. Procédure d’accueil et de réorientation .......................................................................................... 7
2.1.
Admissions ............................................................................................................................. 7
2.1.1. Critères d’admission ........................................................................................................... 7
2.1.2. Procédures d’admission ...................................................................................................... 7
2.2.
Réorientations ......................................................................................................................... 9
2.2.1. Critères de réorientation ...................................................................................................... 9
2.2.2. Procédure de réorientation .................................................................................................. 9
2.3.
Prolongations ........................................................................................................................ 10
2.3.1. Critères de prolongation .................................................................................................... 10
2.3.2. Procédure de prolongation ................................................................................................ 10
3. Mode de structuration................................................................................................................... 10
3.1.
Inventaire et mode d’utilisation des ressources .................................................................... 10
3.1.1. Infrastructure ..................................................................................................................... 10
3.1.2. Personnel ........................................................................................................................... 10
3.1.2.1. Organigramme ........................................................................................................... 11
3.1.2.2. Mode de fonctionnement ........................................................................................... 12
3.1.3. Ressources extérieures ...................................................................................................... 13
3.1.3.1. Les parents ................................................................................................................. 13
3.1.3.2. L’environnement local ............................................................................................... 13
3.1.3.3. Les représentants légaux ............................................................................................ 14
3.1.3.4. Partenariats médicaux, sociaux et éducatifs............................................................... 14
3.1.4. Structuration des activités ................................................................................................. 15
Projet Pédagogique 2009
Page 2
3.1.5. Procédure de répartition et de révision ............................................................................. 19
3.2.
Procédures de coordination et de concertation ..................................................................... 20
3.2.1. Entre travailleurs ............................................................................................................... 20
3.2.2. Avec l’extérieur................................................................................................................. 22
3.2.3. Avec les parents ................................................................................................................ 22
4. Mode d’évaluation de la pertinence du projet institutionnel ........................................................ 23
4.1.
Qui, quand et avec quel mandat ? ......................................................................................... 23
4.2.
Quelle formalisation en est faite et par qui ? ........................................................................ 24
5. Mode d’élaboration et suivi des actions des projets individuels .................................................. 24
5.1. Mode d’évaluation des compétences et des besoins de chaque bénéficiaire compte tenu de
son projet de vie .............................................................................................................................. 24
5.2.
Mode d’élaboration et de suivi des actions .......................................................................... 26
5.3.
Mode d’évaluation ................................................................................................................ 26
6. Bibliographie ................................................................................................................................ 27
7. Annexes ........................................................................................................................................ 28
7.1.
Annexe 1 : Canevas MDPH.................................................................................................. 28
7.2.
Annexe 2 : Dossier individuel .............................................................................................. 30
Projet Pédagogique 2009
Page 3
1. Description
1.1. Historique
En 1880, à la demande de l’Archevêché de Cambrai, une maison du Bon Pasteur voit le jour
dans cette ville. Y sont accueillies, les filles « perdues », les orphelines, les enfants maltraités.
Début du 20ème siècle, l’application de la loi Combe interdisant toute pratique d’enseignement
ou d’encadrement d’enfant contraint les congrégations religieuses françaises à déplacer leurs lieux
d’action hors du territoire français emmenant avec elles les jeunes concernés. La frontière belge est
alors un lieu privilégié pour accueillir celles.ci. Le Bon Pasteur de Cambrai choisira le petit village
de Bury pour s’y installer avec les 80 enfants (filles) qui sont sous sa tutelle.
Une petite ferme est achetée sur le territoire, l’accueil des villageois est plus que favorable à
cette congrégation, enfants et religieuses sont logées chez l’habitant et profitent des locaux
communaux mis à leur disposition.
En 1909, d’autres bâtiments sont acquis, de nouvelles classes voient le jour en 1912, ainsi
qu’une chapelle et un pensionnat en 1913 qui s’agrandira en 1926.
Le 11 avril 1923, le Bon Pasteur est constitué en ASBL.
Un tunnel est creusé sous la rue de Beaumont, pour rejoindre la congrégation des sœurs
contemplatives qui sont venues rejoindre les sœurs du Bon Pasteur (1931).
Le Bon Pasteur passera par divers stades, devant se plier aux obligations légales en matière
d’enseignement, en 1954 il est agréé par l’Etat, il s’agrandit encore par la construction en 1966
d’une salle de gymnastique et d’une plaine de jeux.
C’est dans les années 1970, que se fait sentir le manque de religieuses, il est alors décidé de
confier l’ASBL à un pouvoir organisateur laïc, mais d’obédience chrétienne. Monsieur Gérard
Canivet sera dès ce moment le président du Conseil d’Administration et un des acteurs principaux
du devenir de l’Institution.
La loi de 1978 sur l’emploi ne permet plus aux jeunes femmes, formées en ce sens, d’être
placées en service dans des familles dès leur majorité, majorité de plus qui se voit passer de 21 ans à
18 ans.
Projet Pédagogique 2009
Page 4
Ces jeunes femmes, d’origine française, dont la prise en charge était jusque là assurée par la
DASS, voient leur nombre diminuer, alors que des locaux restent vides et que le personnel est en
nombre. Cependant un petit groupe d’une cinquantaine de jeunes femmes restent et aucune solution
n’existe.
Trois problèmes se posent au CA : que vont devenir ces jeunes femmes une fois leurs 18 ans
atteints ? Qu’en sera-t-il de ces bâtiments ? Que va devenir le personnel ? Il s’agit de ne pas
renvoyer ces jeunes femmes en terrain inconnu et sans aptitudes pour une plus grande autonomie.
La Cotorep permettra une orientation pour celles-ci en CAT avec hébergement à Bury. (1976)
En 1987, pour répondre à la pénurie de places en foyer occupationnel après leur scolarité, de
jeunes Français ayant terminé leur cursus dans l’enseignement spécialisé, entre autres le Saulchoir,
viennent rejoindre le Bon Pasteur. Le Foyer Occupationnel est créé dans les bâtiments existants.
Aujourd’hui, ce sont 7
équipes distinctes qui accueillent une population mixte, dont les
niveaux d’autonomie, de besoins et d’attentes diffèrent.
Le constat en 2006-2007 de l’inadéquation du projet institutionnel existant par écrit avec la
réalité de terrain mènera en septembre 2008 à son remaniement. En adéquation avec ce projet, une
nouvelle phase d’aménagement débute en vue d’adapter les lieux de vie pour des personnes plus
autonomes et de réaliser un groupe de plein pied adapté au vieillissement des personnes et aux
besoins de prises en charge dite « médicalisées ».
1.2. Population cible
L’institut du Bon Pasteur accueille des personnes, hommes ou femmes (français), ayant 20 ans
au minimum (condition d’octroi de l’Allocation Adulte Handicapé) et dont le diagnostic révèle un
retard mental. Au regard de la prise en charge que nous proposons, les personnes adultes peuvent
présenter des troubles associés de type : problématique physique, trouble du développement, trouble
du comportement, problème de santé mentale.
1.3. Finalité du service et besoins à rencontrer.
La finalité de l’institution est d’offrir une prise en charge cohérente et en accord avec les
attentes, aspirations et besoins du bénéficiaire qui fait appel à nos services. Pour y parvenir, nous
ancrons notre action dans le concept de qualité de vie qui, au delà des mots, est choisi comme cadre
Projet Pédagogique 2009
Page 5
majeur de notre réflexion au quotidien. Nous pensons qu’une structure de type foyer occupationnel
n’est pas incompatible avec le développement de la qualité de vie. En effet, même si les études
réalisées au cours de la dernière décennie tendent à montrer que le fait d’intégrer de petites
résidences incluses à la communauté accroît le niveau de qualité de vie, nous estimons que c’est de
l’adhésion à ce concept par les professionnels du terrain que peut venir le plus grand changement.
Si nous revenons sur les conclusions de Young et al (2000), nous voyons qu’il constate également
que la simple délocalisation ne suffit pas mais que des différences significatives apparaissent en
fonction du niveau d’adhésion du concept par les professionnels.
Nous devons donc tous, membres d’équipes pluridisciplinaires mais aussi membres d’équipes de
direction, prendre conscience de ce que nous visons comme objectifs de qualité. Penser la qualité de
vie ce n’est ni facile, ni gagné d’avance parce que nous y adhérons. C’est avant tout la vivre, la
penser et la remettre en question dans nos prises de décisions au quotidien. C’est dans ces équipes,
en fixant les limites et les lignes directrices, comme cela se fait pour tout projet, que nous
obtiendrons une qualité de vie acceptable et appréciable pour ces adultes qui doivent vivre avec le
retard mental et à qui, in fine, nous devons de ne pas réduire leur vie à ce retard qui en fait déjà
partie.
D’un point de vue théorique, c’est l’approche globale de ce concept qui est utilisée, prenant en
considération des indicateurs objectifs (philosophie de normalisation), d’autres subjectifs (faisant
appel aux notions de bien-être et de satisfaction) mais également des facteurs externes comme
l’origine culturelle, le contexte social de l’adulte, etc.
Quels besoins sommes-nous prêts à rencontrer aujourd’hui ? Sur base de notre histoire et des
mutations toujours en cours d’une institution comme le Bon Pasteur, nous nous dotons de moyens
permettant de répondre aux attentes et aspirations de nos bénéficiaires en termes de :
- Bien-être émotionnel : le fait d’être content, d’avoir une image de soi positive, l’absence de
stress
- Relations interpersonnelles : font référence aux interactions sociales, aux relations avec les
pairs, la famille, les amis et les centres de services, au fait de recevoir du soutien
- Bien-être matériel : implique un statut financier adéquat, posséder un emploi et un logement
convenable.
Projet Pédagogique 2009
Page 6
- Développement personnel : l’éducation, le niveau d’instruction atteint, les compétences
personnelles exprimées ou le rendement apparent (comprenant la créativité et l’expression de soi).
- Bien-être physique : l’état de santé (fonctionnement physique, symptômes de maladies, douleur,
forme physique, énergie, nutrition), l’accomplissement d’activités de la vie quotidienne (se laver,
s’habiller, se nourrir) et d’activités de loisir ; recevoir des soins de santé.
- Autodétermination : autonomie et contrôle personnel, poursuite de valeurs et de buts personnels
et la possibilité de faire des choix.
- Inclusion sociale : intégration et participation sociale, avoir des rôles sociaux valorisés, recevoir
du soutien social des membres de la communauté.
- Droits : reconnaissance des droits de l’homme (respect, dignité et égalité) et la garantie de droits
reconnus par la loi (citoyenneté, accès, procédure équitable).
2. Procédure d’accueil et de réorientation
2.1. Admissions
2.1.1. Critères d’admission
La personne doit correspondre à notre population cible, à savoir : adulte présentant un retard
mental. Son projet de vie doit coïncider avec les moyens que nous pouvons mettre en œuvre pour sa
réalisation. Ce faisant, aucun critère de sexe, conviction philosophique, origine ethnique et situation
sociale ne peut être retenu.
2.1.2. Procédures d’admission
1. Réception de toute demande formelle d’admission par le service social
2. Information aux familles des démarches à effectuer pour tout placement en Belgique, prise
d’information sur l’état d’avancement des dossiers MDPH (autorisations ou autres) et envoi du
dossier d’admission. Ces étapes sont à charge du service social
3. Selon les informations reçues, une première analyse du dossier est réalisée en réunion
psychosociale (direction, sous-direction, responsable pédagogique, médecin psychiatre,
psychologues, service social et responsable ateliers). Plusieurs suites sont envisageables:
Projet Pédagogique 2009
Page 7
1) Soit la personne ne répond pas aux critères du service, par exemple personne nécessitant
une prise en charge complexe au niveau nursing, problématique relevant uniquement de
la psychiatrie. Une lettre de refus est envoyée (Service social – signature direction et
médecin si raison médicale)
2) Soit la personne répond aux critères non exclusifs, une première rencontre est à
programmer. (programmation mise en place par le service social après concertation pour
les dates et heures au niveau médecin psychiatre, équipe psycho-sociale et direction)
4. Prise de date pour une première rencontre en présence (selon agendas) de la direction, du
médecin psychiatre, de l’assistante sociale, d’un psychologue, d’une infirmière et du
responsable pédagogique. La rencontre doit inclure la personne concernée par la prise en
charge. Si celle-ci n’est pas présente à la première entrevue, une seconde entrevue en sa
présence est programmée.
5. Après cette première rencontre, les représentants de l’institution proposent ou non la mise sur
pied d’un stage d’essai (pas plus de 2 résidents en même temps)

15 jours minimum,

Cette période d’essai est automatiquement suivie d’une seconde période de durée
équivalente, de manière à adopter une position claire quant à l’accueil, tant par le résident
candidat, sa famille, ses représentants que par l’institution.
Ces 2 périodes de stage doivent être planifiées au maximum sur 8 semaines. De même, en ce
qui concerne les personnes trop éloignées géographiquement, une procédure d’un mois d’essai
pourra être envisagée.
6. Information et présentation aux équipes du candidat.
Information sur le profil et les points
d’ordre pratique et personnel nécessaires à l’accueil de la personne pour sa période de stage. Le
psychologue donne également une information écrite aux équipes concernées (hébergement et
ateliers) lors de la réunion mensuelle (Information écrite réalisée en concertation avec le service
social, le médecin psychiatre et le responsable pédagogique)
7. A la fin de la seconde période d’essai : l’équipe psychosociale ainsi que les coordinateurs
d’hébergement et d’ateliers se réunissent pour débattre du stage avant la réunion de synthèse
avec la personne, sa famille et son représentant légal.
Projet Pédagogique 2009
Page 8
Un avis favorable est remis :
•
Le dossier administratif est lancé
•
Un projet individualisé est proposé et remis à la personne
•
Selon le temps pris par ce dossier, soit

Rapide (3 mois en moyenne) et la personne est alors accueillie

Lent, plus de 6 mois il est alors proposé la possibilité de refaire une période de
stage. L’objectif poursuivi est de garder le lien avec la personne durant la période d’attente
(décision formalisée). Durant cette période, les informations de l’équipe sont continuellement
actualisées. (info sur l’avancement du dossier, les changements concernant la personne)
Un avis défavorable est exprimé :
L’institution met un terme à la possibilité d’accueil actuelle en motivant et en expliquant son choix à
la personne.
2.2. Réorientations
2.2.1. Critères de réorientation
Aucune liste exhaustive de critères ne peut être établie. Toutefois, en fonction de l’évolution de
la personne et/ou de son projet de vie, il se peut que les moyens dont nous disposons ne nous
permettent plus de répondre aux besoins, attentes du bénéficiaire ou la personne pourrait ne plus
trouver sa place dans le service. Dans ce cas, une réorientation hors IBP peut-être envisagée.
2.2.2. Procédure de réorientation
Dans le cas où l’évolution du bénéficiaire nécessite une réorientation, les parents et
représentants légaux sont informés de la situation avant toute démarche. Une rencontre est fixée
avec eux et le bénéficiaire afin de définir une ou plusieurs pistes envisageables dans le cadre de la
réorientation. Chacune des parties tient l’autre au courant des démarches en cours dans une logique
de partenariat.
Projet Pédagogique 2009
Page 9
2.3. Prolongations
2.3.1. Critères de prolongation
Sauf demande explicite, la prolongation de la prise en charge se fait au rythme fixé par la
MDPH, à savoir tous les 5 ans en moyenne.
2.3.2. Procédure de prolongation
6 mois minimum avant la fin de la prise en charge, un rapport 1 est transmis à la MDPH tenant
compte des volets administratif, médical et éducatif. Ce rapport est rédigé conjointement par
l’éducateur référent, le service infirmier et le service social. Il est soumis à relecture au responsable
pédagogique avant son envoi. Au niveau de l’institution, le médecin joint également un certificat
médical type. Le reste de la procédure est à charge du représentant légal du bénéficiaire.
3. Mode de structuration
3.1. Inventaire et mode d’utilisation des ressources
3.1.1. Infrastructure
L’institut du Bon Pasteur peut s’appuyer sur un espace verdoyant, situé dans la campagne
péruwelzienne. Historiquement à usage des Sœurs, ce site a été aménagé au fur et à mesure de
l’évolution du public pris en charge ; passant de dortoirs de 4-6 personnes à des chambres
individuelles ou doubles en fonction des attentes du bénéficiaire.
Aujourd’hui, 2 unités restent à rénover. Un projet de Foyer d’Accueil Médicalisé a été mis sur
pied et sera opérationnel pour la fin de l’année 2009. Restera alors le projet pour l’unité pour des
personnes présentant des troubles autistiques.
Forte de son histoire, l’équipe du Bon Pasteur ne compte toutefois pas en rester là et une étude
du vieillissement de son public et des moyens nécessaires à sa prise en charge a été réalisée pour que
demain nous soyons prêts à permettre à chacun de vieillir décemment dans l’espace de vie où
s’ancre une grande partie de son histoire d’adulte.
3.1.2. Personnel
Ci-après, organigramme de l’institution.
1
Voir annexe 1
Projet Pédagogique 2009
Page 10
3.1.2.1.
Projet Pédagogique 2009
Organigramme
Page 11
3.1.2.2.
Mode de fonctionnement
L’organigramme ci-avant représente la structure mise en place au sein de l’institut du Bon
Pasteur en fonction des objectifs d’accompagnement fixés. En tête vient le conseil d’administration
dont le rôle de gestionnaire, tant en ce qui concerne la vie interne de l’association que les relations
avec les tiers, est défini par la loi sur les ASBL. Vient à la suite l’ensemble des personnes
employées par l’association et qui travaillent quotidiennement à l’atteinte des objectifs. Dans le
cadre du présent projet pédagogique, nous nous attardons plus particulièrement sur l’équipe
pluridisciplinaire.
paramédicaux
Celle-ci est composée : d’un service social, d’éducateurs spécialisés, de
(orthophoniste/logopède, ergothérapeutes,
psychomotricienne, kinésithérapeute,
aides-soignants) de psychologues, de psychopédagogues, d’un médecin psychiatre et d’un service
infirmier.
La politique de recrutement répond à notre attente de doter toutes les fonctions de professionnels
qualifiés et capables d'évaluer leur(s) action(s) aux fins d'orienter celles-ci, de collaborer entre eux
dans une logique négociée et cohérente et d'apporter aux résidents tout le soutien, l'aide et l'écoute
nécessaires.
Le niveau de qualification recherché est celui qui correspond le mieux à la fonction qui devra
être occupée. Pour ce faire, une procédure de sélection, standardisée par fonction, est élaborée en
vue de vérifier l'adéquation entre les compétences des candidats, les besoins à rencontrer et leur
capacité d'apprentissage. Pour ce dernier point, différent groupe de réflexion/sensibilisation ont été
mis en place au sein de la structure : à savoir, conseil des usagers, sensibilisation aux méfaits du
tabac, sensibilisation à l’alimentation saine, utilisation des pictogrammes, … Enfin, une procédure
d'évaluation a été élaborée au sein de l'institution afin de garantir la qualité dans l'exécution des
missions.
L'équilibre hommes/femmes n'est pas aisé à rencontrer.
Nous sommes cependant
particulièrement attentifs à ce que cette parité soit la plus grande possible dans le cadre des équipes
éducatives.
Concrètement cela représente en personnel pour l’année 2008 :
 Un staff décisionnel: direction, sous-direction, responsable pédagogique
 Un staff psychosocial: 2 psychologues, 1 assistante sociale, 1 médecin psychiatre
Projet Pédagogique 2009
Page 12
 Un staff de coordination: 4 responsables hébergement, 1 responsable ateliers
 Un staff éducatif : 51 éducateurs
 Un staff infirmier: 1 responsable infirmier, 2 infirmiers, 1 auxiliaire de soin
 Un staff paramédical : 2 ergothérapeutes, 1 kinésithérapeute, 1 logopède, 1 psychomotricien
 Un staff administratif: 3 employés, 1 employé GRH, 1 comptable (3 ETP)
 Un staff d’intendance: 21 ouvriers
 Des consultants: médecins, kinésithérapeute, …
3.1.3. Ressources extérieures
Comme explicité au point 1.3, l’approche conceptuelle que nous choisissons implique, et ce
n’est pas anodin, les facteurs environnementaux dans la prise en charge de l’adulte qui fait appel à
notre institution.
Ce faisant, des partenariats importants ont été noués avec les parents,
l’environnement local, les représentants légaux de même que d’autres services.
Ce que nous
décrivons ci-après.
3.1.3.1.
Les parents
Clef de voûte incontournable dans l’histoire de chaque personne, l’institut du Bon Pasteur
associe autant que possible les parents dans la démarche de prise en charge et d’élaboration des
projets de vie de l’adulte. Pour ce faire une rencontre annuelle est prévue où le bénéficiaire, sa
famille et l’institution définissent ensemble les objectifs et moyens mis en œuvre pour répondre aux
besoins du bénéficiaire.
Toujours dans la logique de partenariat, nous établissons ensemble un calendrier des retours ou
visites en famille en s’adaptant à la réalité de chacun.
Enfin, durant l’année, différentes activités principalement le repas de Noël permettent aux
parents de participer à la vie au sein de l’institut en compagnie de leur enfant.
3.1.3.2.
L’environnement local
Qui dit partenariat et inclusion sociale, dit inévitablement environnement local. Consciens du
fait que la position géographique du Bon Pasteur, tout en le rendant facile d’accès ne permet pas de
travailler aisément la notion d’inclusion sociale, nous développons des projets permettant aux
bénéficiaires de s’intégrer au tissu social.
Projet Pédagogique 2009
Page 13
Que ce soit par les festivités organisées par le comité de fêtes (jogging, carnaval, …) ou les
services rendus à la communauté (partenariat avec la ronde cyclo de la Bush, marché de Noël, …),
les bénéficiaires du service ont la possibilité de participer activement à la vie du village et de ses
environs. Nous espérons d’ailleurs pour 2010, proposer un projet de petit magasin qui puisse
répondre aux attentes des adultes désireux de s’intégrer et dans le même temps, apporter du soutien
aux aînés de notre village.
3.1.3.3.
Les représentants légaux
La plupart de nos bénéficiaires sont sous statut de tutelle ou de curatelle. Cela implique la
présence d’un délégué judiciaire à la protection du majeur. Comme pour tout autre partenaire de
notre institution, nous faisons le point chaque fois que nécessaire sur le partenariat dans la prise en
charge. Au niveau des services, nous travaillons principalement avec l’ATI HF, l’association
Ariane et l’ATR.
3.1.3.4.
Partenariats médicaux, sociaux et éducatifs
L’institut du Bon Pasteur développe de nombreux partenariats afin d’étendre les opportunités de
réponses pour les adultes qui y vivent. Ces partenariats se concrétisent :
• Au niveau médical : 2 médecins généralistes et un médecin psychiatre, les services
hospitaliers de la région, de même que les services universitaires de la métropole lilloise ainsi
que l’hôpital psychiatrique « Le Chêne aux Haies » et divers médecins spécialistes (dentiste,
ophtalmologue, neurologue, gynécologue, …)
• Au niveau social : les représentants légaux, l’APIMHF, les bénévoles, les plannings
familiaux, …
• Au niveau éducatif : les institutions d’accueil de notre région, les centres de formations
(Université Mons-Hainaut, les écoles d’enseignement de plein exercice ou de promotion
sociale, …), l’AIRHM Belgique, la plate-forme picarde de concertation handicap et santé
mentale, …
Projet Pédagogique 2009
Page 14
3.1.4. Structuration des activités
Six pôles d’activités peuvent être ciblés au sein de l’institut: sport, travail manuel, activités
artistiques, activités paramédicales, initiation aux TIC 2, vie journalière
Dans chacun de ces pôles, divers ateliers ont été développés. Le profil ci-dessous a pour but de
cibler les interactions possibles entre professionnels, la dynamisation des pratiques du quotidien, les
regroupements géographiques possibles et peut également servir à un aperçu des profils
d’embauches nécessaires pour l’avenir. Cette schématisation n’est en rien limitative et doit être vue
comme un mouvement perpétuel
Course à
pied
Minifoot
Piscine
Equitation
Bowling
Sport
Piscine
adaptée
VTT
PingPong
FOA
Pétanque
= externe
= interne
= externe et interne
Basket
Netball
2
Bowling
Technologies de l’information et de la communication
Projet Pédagogique 2009
Page 15
Bar à soupe
Atelier
nature
Table équilibrée
Cuisine
Travail manuel
Dessert Santé
Menuiserie
Jardinage
Peinture
monotype
Images
imprimées
Fusain
Construction
d’images
Arts graphiques
Sérigraphie
Activités artistiques
Fabrication
d’instruments
Formation et
création
Théâtre
Expression
rythmique
Clown
Musique
Expression
corporelle
Théâtre au noir
Circomotricité
Projet Pédagogique 2009
Productions
manuelles à
thème
Page 16
Logopédie
Ergothérapie
Activités
paramédicales
Snoezelen
Psychomotricité
Tri sélectif
Jardinage
Marche
Vie journalière
Activités ludiques
adaptées
Achats
divers
AVJ
Production
audio-visuelle
Informatique
Initiation aux TIC
Radio
Projet Pédagogique 2009
Cinéma
Page 17
L’ensemble de ces pôles peut être lu soit de manière indépendante, soit dans le cadre de la
dynamique institutionnelle.
De manière indépendante, la volonté de l’institution est de fournir un cadre à l’individualisation
de l’accompagnement des personnes résidant au sein de la structure. En ce sens, au regard de la
projection effectuée par le passé, nous offrons une plus grande diversité des ateliers avec une nette
diminution des activités sportives et un investissement croissant dans les activités artistiques, le
travail manuel et l’initiation aux TIC. Cette diversification tente de répondre aux diverses attentes et
besoins des bénéficiaires mais également à une volonté d’ouverture sur l’extérieur dans le quotidien.
De manière collective, dans le cadre de la dynamique institutionnelle, ces pôles peuvent être mis
en dynamique afin de répondre tant à des critères de productions que d’apprentissages ou
simplement d’animations occupationnelles. Un exemple concret : « produire une pièce de théâtre »
nécessite des moyens financiers, humains, matériels, … La structure des ateliers peut y répondre
concrètement via un dispatching opérationnel. Les costumes par des personnes sachant coudre, la
gestion des décors via le pôle activités artistiques, l’information du public via l’initiation aux TIC et
l’organisation (steward, bar, …) via la vie journalière. Nous pouvons de la sorte couvrir la majeure
partie des profils d’accompagnement présents au sein de notre institution tout en permettant aux
résidents d’être acteurs de leur projet.
L’investissement dans ces différents pôles est réalisé par une gestion cohérente des embauches
(voir 3.2.1) et une volonté marquée d’accompagner le changement aux différents niveaux de
l’institution. Depuis janvier 2009, 13 personnes ont en charge l’animation de ces ateliers avec pour
chacun des objectifs institutionnels comme individuels. Ces objectifs, fixés sur base du présent
projet et des projets individualisés, sont à évaluer progressivement avec une première étape en juin
2009.
Cet investissement est aussi orienté vers l’avenir.
L’organisation ci-dessus nous permet
d’envisager aujourd’hui la réorientation à laquelle nous allons être confrontés pour les personnes
travaillant actuellement en ESAT (établissement et service d’aide par le travail).
La capacité
d’accueil de ces ateliers varie de 5 à 10 personnes. Sachant que nous avons 11 ateliers par jour, cela
permet de couvrir une animation allant de 55 personnes à près de 110.
Projet Pédagogique 2009
Page 18
In fine, nous répondons tant aux besoins des personnes qu’aux obligations légales régies par la
convention européenne relative aux droits des personnes handicapées signée et ratifiée par nos
partenaires français et dont s’inspire la loi du 17 janvier 2002 relative à la modernisation sociale
(cf. obligation du contrat de séjour, conseil de participation des usagers à la vie sociale, …)
3.1.5. Procédure de répartition et de révision
a) En foyer d'hébergement :
En fonction de leur potentiel d’autonomie, certains vivent en appartements supervisés
extérieurs. La démarche éducative est de leur laisser la gestion de la vie de tous les jours,
l'éducatrice étant là comme conseillère, repère, source d'information et de savoir-faire.
D'autres vivent en semi-autonomie, logés dans des studios individuels au sein même de
l'institution, mais regroupés lors de la préparation et la prise des repas dans un lieu de vie commun.
Le projet éducatif ici, est d'élargir les capacités d'autonomie dans divers domaines : aménagement et
entretien du logement, déplacements à l'extérieur, ouverture sur l'environnement social et culturel,
gestion des loisirs.
b) En foyer d’occupationnel
Différents groupes sont formés suivant les capacités, la dextérité et en fonction des objectifs
poursuivis par et pour les résidents.
• Anémones : La population accueillie est composée d’adultes (hommes et femmes) avec
retard mental sévère à profond nécessitant une prise en charge de type nursing. Le type
d’accompagnement de même que les projets individuels s’articulent autour du maintien des
compétences tant au plan cognitif que sensori-moteur dans le respect des rythmes
biologiques de chacun.
• Fauvettes : La population accueillie est composée d’adultes (hommes et femmes) avec retard
mental modéré à sévère. La prise en charge s’articule principalement autour des aides à la
vie journalière. Etant donné son infrastructure, ce groupe n’accueille à ce jour que des
personnes n’ayant pas de problème de déplacement ou de stabilité.
Projet Pédagogique 2009
Page 19
• Estuaire : La population accueillie est composée d’adultes (hommes et femmes) avec retard
mental modéré à sévère et présentant des troubles autistiques. L’accompagnement éducatif
s’organise autour de l’ouverture aux autres et la structuration entre espace de vie, espace
personnel et espace institutionnel.
• Niouzz : La population accueillie est composée d’adultes (hommes et femmes) avec retard
mental modéré à sévère. La prise en charge s’articule principalement autour des aides à la
vie journalière. Etant donné son infrastructure, ce groupe n’accueille à ce jour que des
personnes n’ayant pas de problème de mobilité.
• Cap : La population accueillie est composée d’adultes (hommes et femmes) avec retard
mental modéré.
La prise en charge s’articule autour de l’acquisition des compétences
permettant le passage en semi-autonomie. On retrouve également des personnes dites à
double diagnostic (handicap mental et maladie mentale). Le travail mis en place, tout en
visant la semi-autonomie, peut donc être fort différent.
• Oasis : La population accueillie est composée d’adultes (hommes et femmes) avec retard
mental modéré.
La prise en charge s’articule autour de l’acquisition des compétences
permettant le passage en semi-autonomie.
Quelle que soit l’équipe dans laquelle l’adulte sera orienté, un dossier individuel 3 institutionnel
sera mis sur pied et a disposition auprès du service social.
3.2. Procédures de coordination et de concertation
3.2.1. Entre travailleurs
Afin de coordonner au mieux l’ensemble des actions liées à l’accompagnement individualisé de
chaque bénéficiaire mais également afin de veiller à un fonctionnement efficient de la structure, des
réunions de concertations et de planifications ont été mises en place. Celles-ci ont des appellations
différentes en fonction des personnes présentes et des objectifs visés. Nous trouvons :
1. La réunion d’équipe éducative : Organisée chaque mois durant 3 heures, elle a pour but de
coordonner l’action au sein d’une équipe éducative. En ce sens, les points traités concernent les
aspects fonctionnels ( projets d’activités, problèmes d’intendance, gestion horaire) pour 1/3 du
3
Voir schéma annexe 2
Projet Pédagogique 2009
Page 20
temps, les 2 heures suivantes étant consacrées aux bénéficiaires (observations, synthèses, étude
de cas, …). Y sont présents : éducateur(trice)s, chef-éducateur et en fonction de l’ordre du jour
un représentant de l’équipe psychosociale.
2. La réunion du service médical : Organisée chaque mois, elle a pour but de coordonner l’action
au sein de l’équipe d’infirmerie. Y sont présents : infirmières et médecin psychiatre.
3. La réunion atelier : Organisée tous les quinze jours durant 2 à 3 heures, elle a pour objectif de
coordonner l’ensemble des projets d’ateliers (individuels et/ou collectifs).
Une synthèse
semestrielle de chaque bénéficiaire y est réalisée et communiquée aux équipes éducatives
concernées. Y sont présents : l’ensemble des animateurs d’ateliers, les paramédicaux, le cheféducateur d’atelier et un psychopédagogue.
4. La réunion paramédicaux : Organisée tous les quinze jours durant la première heure de réunion
atelier, cette réunion a pour vocation de permettre à l’ensemble des paramédicaux de
coordonner leurs actions dans la prise en charge individualisée.
Y sont présents : les
paramédicaux et un psychopédagogue.
5. La réunion de coordination : Organisée tous les quinze jours durant 3 heures, elle a pour objectif
de coordonner les actions des équipes d’hébergement et d’atelier et d’élaborer des solutions
dans le cadre d’une gestion institutionnelle efficiente. Y sont présents : les chefs-éducateurs et
le responsable pédagogique.
6. La réunion psychosociale : Organisée chaque semaine, cette réunion a pour objectif de répondre
aux besoins des bénéficiaires du service (synthèse d’entretien, projet individualisé,
interpellation de parents, demandes d’admissions, …) et des équipes éducatives (prise de recul
par rapport aux comportements d’un bénéficiaire, développement d’outils pédagogiques adaptés
aux différentes prises en charge, avis consultatif sur le devenir institutionnel, …). Y sont
présents :
psychologues,
assistante
sociale,
chef-éducateur
d’ateliers
et
responsable
pédagogique. Une fois par mois, le médecin psychiatre participe à cette réunion et suivant la
thématique abordée, invitation des responsables d’équipes et/ou du service infirmier.
7. La réunion institutionnelle : Semestrielle, cette réunion a pour but d’informer l’ensemble des
travailleurs sur l’évaluation du travail réalisé et l’évolution du projet institutionnel.
8. Le CPPT : Organisé chaque mois, le comité de prévention et de protection au travail observe le
climat de travail (charge de travail, accidents du travail...); veille à ce qu’il y ait suffisamment
Projet Pédagogique 2009
Page 21
d’équipement de protection et de qualité (vêtements, lunettes de sécurité...); examine les
plaintes individuelles concernant la sécurité et le bien-être. Y sont présents : représentants du
personnel et de la direction.
9. Comité budget : Organisé tous les trois mois, il a pour but d’informer la direction et ses
collaborateurs de l’évolution des dépenses en rapport avec la prévision annuelle et d’élaborer
les stratégies nécessaires au respect de celui-ci.
10. Réunion staff de direction : La direction rencontre ses collaborateurs en fonction des sujets à
traiter dans le cadre d’un fonctionnement efficient et cohérent de la structure (fréquence non
définie en rapport avec les évènements quotidiens).
3.2.2. Avec l’extérieur
Comme nous l’avons explicité tout au long des pages précédentes, nous ancrons notre action
avec l’environnement local qu’il soit associatif ou non. En ce sens, nous sommes partenaire de
plusieurs structures proches afin de répondre au mieux à l’évolution des besoins et attentes de nos
bénéficiaires.
Mais nous sommes également attentifs à l’avenir et au devenir de notre
environnement. C’est pourquoi, après concertation des personnes du village, nous espérons pouvoir
proposer dans le courant de l’année 2010, un projet petit magasin qui puisse répondre aux besoins
de valorisation et d’intégration de nos bénéficiaires tout en proposant aux aînés du village un service
qui correspond à leurs difficultés de mobilité et au manque de communication constaté dans leur
réalité.
3.2.3. Avec les parents
Aujourd’hui, le travail ne se conçoit plus sans la collaboration des parents. Malgré la distance
géographique, les liens avec les familles sont primordiaux pour permettre le meilleur
accompagnement possible. Pour satisfaire aux demandes de nos bénéficiaires, nous veillons à
maintenir des contacts téléphoniques réguliers. A cela s’adjoignent les retours en week-end et lors
des périodes de vacances ; le rythme étant discuté entre bénéficiaires, parents et institution de
manière à correspondre au mieux aux attentes de chacun.
Toujours dans ce volet concertation avec la famille, nous organisons une rencontre annuelle
pour aborder le projet individualisé (évaluation et élaboration pour l’année suivante).
Projet Pédagogique 2009
Page 22
Cette
rencontre rassemble bénéficiaire, parents, représentant légal, éducateur référent (ou chef-éducateur
de l’unité), infirmière et responsable pédagogique.
Enfin, la famille peut à tout moment nous interpeller ou être conviée si l’évolution du
bénéficiaire le justifie. Ces rencontres se font dans la mesure du possible au sein du service.
Toutefois, lorsque la situation l’exige, ces réunions peuvent avoir lieu dans le cadre familial.
4. Mode d’évaluation de la pertinence du projet institutionnel
4.1. Qui, quand et avec quel mandat ?
Dans le cadre de l’évaluation et de la mise à jour du projet pédagogique de l’institut, nous
disposons d’un groupe de réflexion qui se compose : du responsable pédagogique, du médecin
psychiatre, d’un psychologue, d’un paramédical, d’une infirmière, d’un secrétaire, de deux
éducateurs
Ce groupe est sous la supervision du responsable pédagogique. Une fois avalisé par le CA et la
direction, le projet est évalué annuellement par ce groupe en se basant sur les avis de l’équipe de
direction, l’équipe psychosociale ainsi que les équipes éducatives d’ateliers et d’hébergement.
L’évaluation du projet s’effectue sur base du canevas suivant :
 Y’a t’il un événement majeur à ajouter au niveau de l’historique ?
 Quelle mesure de la qualité de vie est faite au sein de l’établissement ? (Une évaluation
quinquennale basée sur un panel de 10 bénéficiaires)
 Quelle suite a été donnée au dossier d’admission cette année ? (bilan des accords et refus en
précisant les critères retenus)
 Qu’elle est le profil des bénéficiaires pour qui une demande a été introduite cette année ?
 Qu’elle est le profil des bénéficiaires pour qui une réorientation a été nécessaire cette année ?
 Les moyens mis à disposition sont-ils toujours en cohérence avec les besoins des bénéficiaires
et les objectifs poursuivis ?
 Combien de bénéficiaire ont fait l’objet d’une prolongation ? La procédure de concertation a
t’elle été respectée ?
Projet Pédagogique 2009
Page 23
 Quel bilan peut être réalisé concernant les travaux (aménagement, amélioration, projet à
venir) ?
 Quel bilan peut être réalisé au niveau du personnel (nombre par fonctions) ? Les profils de
poste sont-ils toujours en cohérence et quel plan de formation est proposé pour l’année à
venir ?
 Y’a t’il des modifications au niveau des partenariats ?
 Quelle synthèse peut être tirée du fonctionnement des ateliers ?
 Y’a t’il des modifications au niveau des projets des groupes d’hébergements ? (inclus
l’évolution chiffrée de la composition des groupes)
 A t’on organisé les différentes réunions ?
 Quel bilan est réalisé au niveau des partenariats avec l’extérieur et avec les familles ?
 Y’a t’il des remarques ou des changements dans les dossiers individuels ?
A l’issue de la réunion, des pistes d’actions sont proposées par le groupe.
4.2. Quelle formalisation en est faite et par qui ?
A l’issue de l’évaluation annuelle, une synthèse est réalisée et des pistes de travail sont dégagées
par le responsable pédagogique au sein de la réunion psychosociale. Ces pistes font l’objet d’une
annexe au projet pédagogique institutionnel et n’y seront intégrées définitivement qu’après avoir fait
l’objet d’une mise en pratique validée par le fonctionnement quotidien.
5. Mode d’élaboration et suivi des actions des projets individuels
5.1. Mode d’évaluation des compétences et des besoins de chaque bénéficiaire
compte tenu de son projet de vie
Comme signalé dans la définition du public cible, nous accueillons exclusivement des personnes
adultes présentant un retard mental.
Projet Pédagogique 2009
Page 24
Dans le cadre de l’élaboration et du suivi des actions des projets discutés et construits pour et
avec chaque personne résidant au sein de notre service nous avons choisi la définition ainsi que le
modèle ci-dessous, issus d’un ouvrage publié par l’AAMR 4 :
« Le retard mental est une incapacité caractérisée par des limitations significatives du
fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif, qui se manifeste dans les habiletés
conceptuelles, sociales et pratiques. Cette incapacité survient avant l’âge de 18 ans. »
Partant de là, nous voyons l’importance que chaque dimension a sur le fonctionnement de
l’individu mais aussi et surtout, toute l’importance d’un soutien intermédiaire spécifique dans
chacune des dimensions et ce en fonction de chaque individu.
Opérationnaliser cette approche dans le cadre des projets individuels, revient à évaluer les
compétences dans chacune des dimensions en fonction de la réalité institutionnelle afin d’établir un
soutien adéquat. Mais il est incontournable de compléter cette évaluation par les besoins définis par
le bénéficiaire lui-même.
D’un point de vue pratique, divers outils sont fournis aux équipes éducatives en fonction des
compétences verbales, du type d’accompagnement mis en place pour les bénéficiaires et du lieu de
l’évaluation (atelier ou hébergement).
De manière non-exhaustive, nous utilisons :
 Un canevas réflexif mis en place pour l’élaboration des dossiers MDPH,
4
Retard mental : définition, classification et système de soutien, 10ème édition de l’AAMR, p11
Projet Pédagogique 2009
Page 25
 Un journalier permettant de pointer le niveau de participation, l’humeur et le niveau de
progression du bénéficiaire par rapport à son activité,
 Des grilles d’observations issues de recherches : Echelle Québécoise des Comportements
Adaptatifs, l’Index de qualité de vie, l’Echelle de Compréhension de la Qualité de Vie
(ComQol).
L’ensemble de ces outils a pour but de comprendre au mieux chaque bénéficiaire tout en
permettant aux professionnels de prendre distance par rapport à leur pratique pour objectiver leurs
observations.
5.2. Mode d’élaboration et de suivi des actions
L’élaboration et le suivi des actions mises en place dans le cadre du projet individuel se fait en
présence : du bénéficiaire, des parents, du représentant légal, de l’éducateur référent (ou cheféducateur de l’unité), d’une infirmière et du responsable pédagogique.
Une fois discuté et avalisé, le projet prend la forme d’une page A4 reprenant : la date de
rédaction, le nom et prénom du bénéficiaire, l’unité de vie, le nom et prénom de l’éducateurréférent, l’évaluation des besoins, l’évaluation du projet, les objectifs, les moyens mis en œuvre
pour y répondre, les attitudes éducatives et la date d’évaluation prévue.
Afin de le rendre accessible au bénéficiaire, ce projet individualisé pourra être retranscrit à
l’aide d’outil pictogramme ou en « facile à lire ».
5.3. Mode d’évaluation
L’évaluation a pour but de vérifier la pertinence, l’adéquation et l’efficacité de ce qui est énoncé
dans le projet individualisé. Cette évaluation se fera sous forme annuelle. Elle permettra d’ajuster,
confirmer ou d’introduire de nouveaux éléments sur l’ensemble des points du projet. Elle se fera
sous la même configuration que la phase d’élaboration.
Projet Pédagogique 2009
Page 26
6. Bibliographie
Ardoino J., Propos actuels sur l'éducation, contribution à l'éducation des adultes, (1965) GauthierVillars, Paris.
Cummins R.A., Comprehensive Quality of life scale – Intellectual/cognitive disability fifth edition,
(1997) School of psycholoby Deakin University, manual p 7
Goode D. ; Magerotte G., Leblanc R., Qualité de vie pour les personnes présentant un handicap :
perspectives internationales, (2000) édition De Boeck Université
Luckasson R., Borthwick-Duffy S.A, Buntinx Wil H.E., Coulter D.L., Craig Ellis M.., Reeve Ayla
M.D.., Schalock R.L., Spitalnik D.M., Spreat S., Tassé M.J. Mental retardation : Definition,
classification and systems of supports 10ème édition (2003) Whashington, DC : American
Association on Mental Retardation
Portelance J.P, l’évaluation de la qualité du milieu de vie, (1985) Montréal : Centre d’accueil JeanOlivier Chénier
Schalock R.L., Quality of life volume 1: conceptualisation and measurement, (1996) Washington,
DC: American Association on Mental Retardation
Young L., Ashman A.F., Deinstitutionalization for older adults with severe mental retardation :
Results from Australia (2004) in American journal on mental retardation volume 109, number 5 :
397 - 412
Projet Pédagogique 2009
Page 27
7. Annexes
7.1.
Annexe 1 : Canevas MDPH
INSTITUT DU BON PASTEUR A.S. B.L.
rue d’Hoyaux, 6
7602 BURY
Tel : 069/ 77 51 02
Fax : 069/ 77 25 87
Concerne :
, né le.
Pris en charge par le service social
Bilan de situation – objet : prolongation en
Dossier MDPH n°
Entrée en Foyer Occupationnel le
Accord Cotorep valable ans à dater du
1. Anamnèse
Pris en charge par le service social
Situation personnelle : sexe, âge, type de retard mental, pathologie associée, …
Situation familiale : A t’il des parents, frères et sœurs ?
Si oui a t’il des contacts réguliers ?
Etc. …
Parcours institutionnel :Dernière institution fréquentée ? Quand ? Quelle durée ? Etc.…
Pris en charge par le service infirmier
Au niveau médical : y’a t’il ou non médication ? Si oui, détaillez. (Famille médicamenteuse +
indication)
Poids : kg
Taille : mètre cm
2. Comportement
Pris en charge par l’équipe éducative et les paramédicaux le cas échéant.
• Au sein du groupe
• A l’atelier
• Lors des activités extérieures
Projet Pédagogique 2009
Page 28
Pour chacune des rubriques signalées par un ● veuillez détailler en tenant compte des questions
suivantes :
Centres d’intérêts: Cet adulte a t’il des sujets de prédilection? A t’il des activités, des loisirs, des
émissions, … auxquels il apporte un intérêt particulier? Y’a t’il des sujets vis-à-vis desquels il
manifeste un désintérêt total, une angoisse, un stress, …?
Attitude à l’égard de lui-même: L’adulte prend il soin de lui? Se respecte t’il? Se met-il en avant
avec ses sujets de prédilection ou a t’il tendance à rester en retrait? A t’il des comportements
automutilatoires? Se met-il intentionnellement dans des situations d’échecs?
Attitude à l’égard de l’éducateur: L’adulte cherche t’il/accepte t’il le contact avec l’éducateur?
Fait-il des démarches pour partager l’un ou l’autre sujet de discussion avec l’éducateur? Respectet-il les remarques qui lui sont faites?
Attitude à l’égard de ses pairs: L’adulte cherche t’il à nouer des contacts avec certains adultes du
groupe/de l’institut? Respecte-t-il ses pairs? A t’il un/des ami(s) au sein du groupe? Quelle
attitude a t’il à l’égard de ses pairs ? (suiveur, leader, soumission, …) Est-il attentif aux autres? A
t’il des démarches de soutien à l’égard des autres?
3. Autonomie dans la vie journalière
Pris en charge par l’équipe éducative et les paramédicaux le cas échéant.
Pour répondre à cette partie du document veuillez vous référer au point V Vie quotidienne,
rubriques A, B et C de la fiche signalétique
4. Vie affective
Pris en charge par l’équipe éducative
La personne a t’elle des affinités, un attachement visible ?
5. Projet de vie
Pris en charge par l’équipe éducative
Détailler le projet de vie : Ce que le résident a réalisé, ce qu’il souhaite obtenir dans l’avenir, ce
qui est mis en place pour l’accompagner dans cette démarche.
6. Conclusion
C’est pourquoi nous sollicitons une prolongation de la prise en charge en Foyer Occupationnel et ce
à dater du
Fait à Bury, le …………………..
Nom de la personne qui rédige le projet
Nadia DUPONT
Fonction + signature
Directrice
Projet Pédagogique 2009
Page 29
7.2. Annexe 2 : Dossier individuel
Projet Pédagogique 2009
Page 30
Schématiser le dossier individuel du bénéficiaire au sein du Bon Pasteur est plus qu’une
présentation dynamique, c’est la volonté de notre structure de rendre l’ensemble des professionnels
acteurs des projets du bénéficiaire.
Nous constatons régulièrement lors d’entretiens d’admissions que les adultes qui sont orientés
vers nos services ont peu d’informations sur leur parcours. De même, institution d’accueil, parents
comme représentants légaux sont démunis lorsque nous cherchons à reconstituer l’histoire de la
personne.
Il nous semble important si nous voulons répondre aux objectifs de qualité que nous nous
sommes fixés d’utiliser la structure du dossier individuel afin de créer une dynamique
pluridisciplinaire mais également pour être garant de l’histoire que chaque adulte peut connaître lors
de son parcours au sein de notre structure.
En ce sens, nous répartissons des tâches nettement définies entre les différents intervenants
(signalées par des codes couleurs sur le schéma) tout en établissant une série non-exhaustive de lien
à mettre en place en terme de partenariat et de communication pluridisciplinaire (signalé par des
flèches). L’objectif final étant de parvenir à la constitution d’un dossier complet pour chaque
bénéficiaire à la fin de l’année 2009.
Nous intégrons également cette dynamique dans le cadre des projets individualisés comme du
rapport pour la Maison Départementale des Personnes Handicapées.
Projet Pédagogique 2009
Page 31

Documents pareils