l`histoire des enfants palestiniens ne se raconte pas. elle

Depuis septembre 2000, les violences
ont provoqués les blessures ou la mort
de milliers de palestiniens. Parmi les
victimes, plus des deux tiers sont des
enfants. Les blessés parmi ces derniers
quant à eux n’échappent pas à leurs
douleurs : handicap et traumatisme
deviennent leur quotidien. Pour soulager
leurs souffrances, le Secours Islamique
poursuit son Programme de rééducation
en faveur des enfants traumatisés dans la
bande de Gaza.
Ce programme consiste à lui enseigner –
ainsi qu’aux autres enfants – à s’exprimer
et à transmettre son expérience pour
qu’elle puisse retrouver son bien-être.
Elle poursuit également dans ce centre sa
scolarité. En outre, ce centre de rééducation met en place des ateliers de
formation pour enseigner aux parents
comment gérer le stress et le traumatisme de leurs enfants, organise des visites à
domicile pour rencontrer ces enfants et
donne une formation aux premiers
secours aux familles. Tout ceci avec la
participation d’équipes de professionnels,
composées notamment de médecins,
infirmières, psychothérapeutes, sociologues, éducateurs spécialisés, animateurs et professeurs qui prennent en
charge pendant une période de neuf
mois ces enfants blessés et traumatisés.
Cent enfants dans le même cas que
Hania dans la bande de Gaza sont actuellement suivis et reprennent tant bien que
mal goût à la vie.
185 bombardées ou incendiées, 11 totalement détruites. Sur le chemin de l’école, 132 enfants ont été tués et 2 500 blessés. Des chiffres qui font tourner la tête.
Quels résultats peut-on tirer de ce
drame ? Un traumatisme psychologique
grave pour les enfants. Mais pour ces
petits le cauchemar ne s’arrête pas là. Les
problèmes qui touchent à plus large
mesure toute la population palestinienne
ne leur laisse que très peu de chances
pour pouvoir souffler. En effet les conditions sociales, psychologiques et économiques des familles palestiniennes se sont
détériorées de manière dramatique. Un
taux de chômage record s’est traduit par
une pauvreté accrue où plus de 80% des
familles vivent sous le seuil de pauvreté.
Un étouffement qui compresse totalement les parents. Le revers de la médaille
: ce sont les enfants qui font les frais de la
dépression de leurs parents qui eux aussi
suffoquent du blocus imposé à la population civile.
Hania Suliman El Nemaily, âgée de 15
ans, du camp de réfugiés El Burij, est
l’une des bénéficiaires du Programme de
soins et de rééducation pour les enfants
traumatisés. Hania n’a plus de père et vit
avec sa mère dans une toute petite
maison infestée d’amiante. Sur le chemin
de l’école, Hania a marché sur une mine,
perdant ainsi ses deux jambes. Elle a été
soignée à l’étranger et vit aujourd’hui
avec deux prothèses. Ses blessures
sévères ont provoqué chez elle un grave
traumatisme, rendant son quotidien très
pénible. Hania a rejoint le Programme du
Secours Islamique en octobre 2001 et a
reçu son traitement pendant neuf mois.
Pourtant, à côté de cet espoir, la réalité
ne peut nous échapper. Aujourd’hui, la
situation en Palestine reste dramatique
pour les enfants. Les statistiques livrées
par le ministère de la Santé palestinien
sont affolants : depuis septembre 2000,
504 enfants ont été tués, 11 385 blessés,
980 handicapés et 505 emprisonnés.
Côté santé, 30% des enfants de moins
de cinq ans souffrent de malnutrition
chronique et 21% de malnutrition aiguë,
45% des enfants de moins de cinq ans et
48% des femmes en âge de porter un
enfant souffrent d’anémie plus ou moins
grave. Côté éducation, près de 900
écoles ont été fermées temporairement,
Malheureusement, l’histoire de Hania est
une parmi tant d’autres…
Aujourd’hui, nous vous avons informé
d’une réalité. Aujourd’hui, c’est aussi
vous qui pouvez faire la différence en
aidant ces enfants. Et attention, aucun
don n’est modeste ! Ce que vous gagnerez en échange, c’est la satisfaction
d’avoir rempli votre devoir d’aider ceux
qui ne connaissent que douleurs, d’être
convaincu que votre geste de générosité
va apporter de la joie chez ces enfants,
chez leur famille, et la satisfaction divine.
Car beaucoup d’autres enfants comme
Hania nous attendent tous… ■
Samira HAMMAN
AVENTURE N°96 - AUTOMNE 2002 - LA GUILDE EUROPEENNE DU RAID
DOSSIER
ENFANCE
L’HISTOIRE DES ENFANTS
PALESTINIENS NE SE RACONTE PAS.
ELLE SE VIT !
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