14-18: les progrès de la médecine

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14-18: les progrès de la médecine
Clermont-en-Argonne
14-18: les progrès de la médecine
K Le Dr long, médecin ORL,
K Le public a suivi avec intérêt l’exposé du Dr Long sur les progrès
chirurgien maxillo-facial.
de la médecine accomplis lors de la Grande Guerre.
Samedi dernier, le CSA accueilli une conférence initiée par les Gueules cassées
sur les progrès de la médecine pendant la Première
Guerre mondiale, animée
par le docteur François-Xavier Long.
Celui-ci a illustré la saignée démographique de cette époque par un chiffre : il a
fallu attendre 1950 pour que
la France retrouve son niveau de population d’avantguerre.
Il a défini les mutations
survenues dans le monde
médical. En 1914, on rapatriait les blessés à l’arrière :
ils mourraient souvent avant
d’être soignés. Avec l’évidence d’une guerre longue,
pour « économiser » des vies,
les blessés seront soignés
sur place. Par exemple, Ma-
rie Curie transportait son
appareil de radiologie sur
les zones de combats pour
identifier les blessures des
membres. C’est aussi le début des anesthésies, utilisant le gaz de combat _ la
moutarde azotée _ et de la
psychiatrie pour évacuer
l’angoisse du combattant.
Donc des progrès mais peu
d’inventions.
Les «gueules cassées»
Les 15.000 grands blessés
de la face sont évoqués.
D’abord, les causes sont le
manque de protection individuelle qui s’améliorera
par le port du casque
Adrian. Les limites de la
protection collective grâce
aux tranchées aussi : lors de
la montée à l’attaque, la première partie visible est la
tête. Les nouvelles armes
comme l’obus torpille, la
balle conique ou le lanceflammes encore.
Les blessures de la face
sont spécifiques : les facteurs favorables sont la richesse de la vascularisation
qui évite la gangrène et facilite la reconstruction ; la
préconisation de la position
de sécurité, où les blessés
sont transportés couchés sur
le côté pour éviter l’étouffement par la langue.
Les facteurs défavorables
sont le polytraumatisme,
l’insalubrité, la localisation
difficile de blessés qui, sans
mâchoire, ne peuvent plus
appeler au secours…
À partir de ce constat, une
véritable tactique sanitaire
s’élabore pour sauver le plus
grand nombre de blessés.

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