dossier de presse - Agrocampus Ouest
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LA CHAIRE D’ENTREPRISE « ENTREPRISES ET ECONOMIE AGRICOLE » dossier de presse décembre 2015 Contacts presse Laurence Nicolas - Tél : 02 99 65 05 47 / 06 48 94 46 75 [email protected] SOMMAIRE Philosophie……………….…….........................................................................page 2 Les actions de la chaire……………….………….……....................................page 3 Ø Ø Ø Ø Les activités de recherche ……………….………….……....................page 3 Les activités de formation……………….………….……......................page 4 Les activités de diffusion……………….………….…….........................page 4 Des premiers thèmes identifiés....…….………….…….........................page 5 Travaux de thèse de Legrand SAINT CYR : « Dynamique des structures agricoles bretonnes : premières projections à l’horizon 2025 » …..….…..page 6 Prix meilleurs études par X. CORNILLEAU et C.KAUFFMANN ..……………page 8 Définition d’une chaire d’entreprise……………….……………….................page 9 Le Crédit Agricole en Bretagne…………….………….…….........................page 10 AGROCAMPUS OUEST…………………….………….…….............…………...page 11 1 Philosophie Au regard de l’importance des filières agricoles et agroalimentaires sur le Grand Ouest et du fait que ces dernières sont des activités stratégiques pour le Crédit Agricole, il devient aujourd’hui de la responsabilité des Caisses Régionales du Crédit Agricole du Grand Ouest d’investir et d’agir pour éclairer les acteurs du territoire et des filières. Le principe retenu par le Crédit Agricole pour mettre en route cette réflexion consiste à développer des coopérations renforcées avec les grandes écoles et universités du territoire du Grand Ouest. Dans ce cadre, le Crédit Agricole en Bretagne, fédérant les 4 caisses régionales du Crédit Agricole du Morbihan, du Finistère, des Côtes d’Armor et d’Ille et Vilaine s’est rapproché d’AGROCAMPUS OUEST pour construire ensemble un projet innovant et fédérateur : une chaire d’entreprise. L’objectif de cette chaire d’entreprise est de produire de nouvelles connaissances et de nouvelles compétences au sein du Crédit Agricole en Bretagne pour mieux accompagner les mutations économiques et sociétales à venir. 2 Les actions de la Chaire La chaire « Entreprises et Economie Agricole » peut couvrir un grand nombre de sujets. Le choix des partenaires a été de commencer les travaux de la Chaire sur « Les évolutions économiques des Structures Agricoles ». Ces travaux sont menés autour de 3 volets : • • • Les activités de recherche Les activités de formation Les activités de diffusion Les activités de recherche Autour des évolutions économiques des structures agricoles, le Crédit Agricole en Bretagne se pose différentes questions de prospective : • • • • • Combien d’entreprises agricoles dans 10 ans ? Quel modèle dominant prendra l’agriculture bretonne dans 20 ans ? Quelles structures d’exploitation ? Quels formats devront être favorisés et financés ? La croissance en besoin de capitaux va-t-elle continuer ? De la réponse à ces questions découlent des modalités de transmission et de croissance des investissements. L’enjeu de cette chaire d’entreprise est de partager les approches pragmatiques du Crédit Agricole et les approches modélisées des chercheurs pour tenter d’apporter les meilleures réponses. La thématique de la chaire est ainsi centrée autour des évolutions des structures agricoles bretonnes et de leur rentabilité afin de concentrer dans un premier temps des moyens et de perfectionner ce nouveau mode collaboratif. Au sein d’AGROCAMPUS OUEST, le projet de recherche de l'Unité Mixte de Recherche SMART (Structures et Marchés Agricoles, Ressources et Territoires) et tout particulièrement l'axe PER (Production, Environnement, Ressource et Risques) travaille déjà sur l'évolution du nombre et de la taille des structures agricoles, dont la rentabilité est un des déterminants. Par ailleurs la question même de rentabilité économique renvoie plus largement à d'autres recherches en cours ou en projet dans l'unité de recherche, en lien avec l'intégration des contraintes environnementales ou d'objectifs sociaux (emploi, localisation des activités) dans le pilotage de l'agriculture. Autrement dit, les questions envisagées par le Crédit Agricole en Bretagne sont complètement en phase avec les approches actuelles des équipes d’AGROCAMPUS OUEST et des équipes associées. Concrètement les activités de recherche encadrées par les enseignants et chercheurs associés à AGROCAMPUS OUEST seront menées par des doctorants recrutés pour mener ces projets. Ces doctorants bénéficieront également des ressources du Crédit Agricole en termes de bases de données, de réseaux d’experts. 3 Les activités de formation Choisir une formation au sein d’AGROCAMPUS OUEST, c’est bénéficier des atouts d’une grande école du vivant qui place l’apprenant (étudiant, apprenti, stagiaire) au centre d’un projet pédagogique construit au plus près de la réalité professionnelle, en phase avec l’évolution des connaissances et de la société : • une solide formation pluridisciplinaire, scientifique et méthodologique, adossée à une recherche de haut niveau • une professionnalisation et une internationalisation de la formation • le développement de l’autonomie et de l’esprit d’entreprise par l’individualisation des formations • la volonté de contribuer à un développement durable La spécialisation d’ingénieur agronome en économie appliquée aux secteurs de l’agriculture intitulée POMAR (Politiques et Marchés Agricoles et Ressources) s’inscrit dans ce cadre. L’objectif est de former à l’analyse économique des marchés, des comportements des acteurs et des politiques publiques dans les domaines de l’agriculture, la mer, l’environnement et l’alimentation. Cette formation est destinée aux étudiants concernés par le développement économique au Nord et au Sud, l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles ou encore la gestion des marchés agricoles, physiques et financiers. La spécialisation inclut la formation aux techniques quantitatives et de modélisation économique et bio-économique. Dans le cadre de la chaire d’entreprise, les acteurs du Crédit Agricole de Bretagne, cadres, experts sont invités à participer aux activités d’enseignement. Ils peuvent également proposer aux étudiants des projets à traiter et à explorer dans le cadre défini par les projets d’étudiants. Les partenaires de la chaire peuvent aussi élaborer des programmes de formation continue en prenant en compte les attentes du Crédit Agricole de Bretagne. Enfin, un prix « Meilleure étude » en lien avec la thématique de la chaire « Entreprises et Economie Agricole » a été organisé. Il récompensera le meilleur travail d’étudiant sur la thématique chaque année et sera remis le 5 décembre Les activités de diffusion Les résultats, issus des travaux de recherche, objets de la chaire d’entreprise ont vocation à être diffusés le plus largement possible. Les résultats issus des travaux de recherche objets du présent contrat pourront également faire l’objet de publications et/ou communications conjointes et cosignées dans des manifestations scientifiques, techniques ou autres. Pour faciliter la diffusion des résultats, interpeller les filières professionnelles et partager leurs réflexions, les partenaires de la chaire pourront développer une action de communication précise sous la forme d’un séminaire à destination des professionnels de manière périodique. 4 Les enseignants-chercheurs d’AGROCAMPUS OUEST dans le cadre de ce partenariat sont amenés à intervenir également auprès des cadres du Crédit Agricole de Bretagne ou auprès du grand public sur invitation par le Crédit Agricole de Bretagne. Des premiers thèmes identifiés Différentes rencontres entre les différents Directeurs des Caisses Régionales du Crédit Agricole en Bretagne et AGROCAMPUS OUEST pour présenter la démarche de Fondation d’AGROCAMPUS OUEST ont eu lieu. Ces rencontres ont permis d’identifier des thématiques sur lesquelles le Crédit Agricole en Bretagne et AGROCAMPUS OUEST pouvaient collaborer sur le territoire breton : • • • • • • • La gestion du foncier agricole Le développement de la méthanisation et son modèle de financement La gestion des risques L’évolution des structures agricoles et leur rentabilité La prospective sur les politiques publiques Les nouveaux modèles économiques en lien avec l’agriculture écologiquement intensive. Les circuits courts Ces thématiques se retrouvent une base commune, entre le Crédit Agricole et AGROCAMPUS OUEST dans la notion de territoire, point d'ancrage des réseaux agricoles. Ces thématiques ont été intégrées dès la mise en place de la chaire et de programme d’étude définis entre AGROCAMPUS Ouest et Crédit Agricole en Bretagne au cours de la rentrée académique de septembre 2013. 5 Travaux de thèse de Legrand SAINT CYR Dynamique des structures agricoles bretonnes : premières projections à l’horizon 2025 Laurent PIET* et Legrand D. F. SAINT-CYR** * Ingénieur de recherche – INRA, UMR1302 SMART, Rennes ** Doctorant – AGROCAMPUS OUEST, UMR1302 SMART, Rennes - 03 décembre 2015 L’objectif de la thèse intitulée « Déterminants et impacts de la dynamique des structures agricoles françaises » est de réfléchir à ce que pourrait être le « modèle agricole » breton d’ici 10 à 15 ans, et aux moyens à mettre en place tant humains, organisationnels, que financiers et politiques, pour accompagner ou infléchir les tendances à l’œuvre. Pour ce faire, cette thèse vise à étudier les facteurs qui déterminent l’évolution des structures agricoles afin de simuler l’impact, en termes de nombre et de taille des exploitations, de scénarios alternatifs d’évolution de ces facteurs. Les premières projections à l’horizon 2025 réalisées dans le cadre de la thèse permettent de simuler ce que pourrait être la répartition des exploitations agricoles bretonnes selon six catégories de taille économique si les tendances observées depuis 2000 devaient se poursuivre. Pour ce faire, la thèse mobilise des modèles mathématiques qui permettent de représenter de façon simultanée et cohérente les processus d’installation, d’agrandissement et de cessation d’activité des exploitations agricoles. Mais alors qu’habituellement ces modèles font l’hypothèse que tous les agriculteurs se comportent comme un « agriculteur moyen », l’originalité des modèles développés dans le cadre de la thèse consiste à considérer que tous les agriculteurs n’ont pas un comportement identique vis-à-vis de ces processus. Actuellement, cette hétérogénéité est prise en compte en identifiant deux types d’exploitations : les « stayers », qui ne changent pas de catégorie de taille, et les « movers », qui sont susceptibles de changer de catégorie de taille au moins une fois au cours de leur carrière. Les données utilisées Les simulations ont été réalisées en utilisant les données du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA) pour la période 2000-2013. Les exploitations ont été réparties selon 6 catégories de taille économique définies d’après la Production Brute Standard (PBS). Le RICA ne permettant d’identifier ni les « entrées » (installations) ni les « sorties » (départs), seule l’étude du changement de taille (agrandissement) est pour l’instant prise en compte. Les résultats obtenus pour la Bretagne sont comparés à ceux obtenus pour le reste de la France, c’est à dire la France métropolitaine hors Bretagne. L’ampleur du changement structurel Les résultats montrent tout d’abord qu’environ 40% des exploitations bretonnes sont identifiées comme stayers, c'est-à-dire comme des exploitations dont les éventuels changements de taille d’une année sur l’autre ne sont pas suffisants pour les faire changer de catégorie, même à long terme. Cette proportion est cependant plus faible en Bretagne que dans le reste de la France, où elle est estimée aux environs de 50 à 60%, ce qui révèle une dynamique de changement structurel plus importante en Bretagne. Par ailleurs, l’analyse des movers confirme en premier lieu que le changement structurel est un processus de long terme. En effet, que ce soit en Bretagne ou dans le reste de la France, 6 l’évolution la plus probable d’une année sur l’autre consiste à rester dans la catégorie initiale même pour ces exploitations dont les changements de taille sont pourtant suffisants pour les faire changer de catégorie au moins une fois au cours de leur carrière. Cela étant, lorsqu’elles changent de catégorie, les plus petites exploitations movers ont plutôt tendance à s’agrandir qu’à diminuer de taille. Les plus grandes exploitations movers sont plus stables mais ont une probabilité plus forte de diminuer de taille que de s’agrandir lorsqu’elles changent de catégorie de taille. Projections à l’horizon 2025 Les résultats ci-dessus ont été utilisés pour réaliser des projections jusqu’en 2025. Ces simulations montrent que, si les tendances observées jusqu’à aujourd’hui se poursuivent, la proportion des grandes exploitations devrait continuer à augmenter au détriment de celle des plus petites, aussi bien en Bretagne que dans le reste de la France (voir la figure cidessous). Ce mouvement devrait cependant être plus marqué en Bretagne que dans le reste la France : à terme, non seulement les structures de plus de 150 000 € de PBS devraient représenter plus de 60% des exploitations en Bretagne contre seulement 40% dans le reste de la France, mais les plus petites, celles de moins de 50 000 € de PBS, devraient représenter seulement 5% de la population en Bretagne contre plus de 15% dans le reste de la France. Perspectives Les projections réalisées jusqu’à présent consistent à prolonger les tendances passées « toutes choses égales par ailleurs ». La prochaine étape du travail va dès lors consister à tenir compte des facteurs susceptibles d’expliquer ces tendances. Il s’agira d’identifier les déterminants principaux et d’en estimer es impacts respectifs. Différents scénarios prospectifs pourront alors être construits et simulés à leur tour. Pour en savoir plus Piet L., Saint-Cyr L. D. F. (2014). Déterminants et impacts de la dynamique des structures agricoles. Premiers résultats de la thèse en cours. Chaire Entreprises et Economie Agricole, 2 p. Saint-Cyr L. D. F., Piet L. (2014). Movers and stayers in the farming sector: Another look at heterogeneity in structural change. XIVth Congress of the European Association of Agricultural Economists, Ljubljana (Slovenia), August 26-29, 2014. Définitions PBS: http://agreste.agriculture.gouv.fr/definitions/otex-pbs/. RICA: http://agreste.agriculture.gouv.fr/enquetes/reseau-d-information- comptable/nouvelle-rubrique-978/. Comparaison des répartitions par classes de taille observée en 2010 et simulée en 2025 en Bretagne et dans le reste de France (catégories de taille en k€ de PBS). Bretagne Reste de la France Les barres orange représentent les marges d’erreur Source : RICA France, calculs UMR SMART 7 Prix Meilleure étude 2015 (1er prix) - Xavier CORNILLEAU Etudiant AGROCAMPUS OUEST - Spécialité « Horticulture » - Spécialisation « Fruits, Légumes, Alimentation et Marché » De quelle(s) façon(s) le circuit de commercialisation peut-il influencer l’organisation interne du travail au sein de l’exploitation fruitière ? L’exemple de la filière pomme en France. Mémoire réalisé au sein du Laboratoire d'Études et de Recherche en Économie (LERECO) de l’INRA de Nantes-Angers sous l’encadrement de Karine LATOUCHE, chargée de recherche. La culture de la pomme –fruit le plus produit en France– implique la gestion par le producteur d'une saisonnalité marquée de l'activité, notamment en verger. Au sein d'un secteur traditionnellement familial, l'embauche d'un salarié en CDI n'est pas anodine –pour la pomme, la main-d'œuvre représente généralement de l'ordre de 60% du prix de revient final. Parallèlement, le choix du circuit de commercialisation est également le fruit d'une réflexion stratégique de la part du producteur : aux attentes des consommateurs s'ajoute la nécessité d'amortir le coût du matériel et les intrants économiques, par l'assurance d'un volume minimum de production. Or, les exigences touchant à la production et les besoins en main d'œuvre sont différents selon l'orientation commerciale principale de l'exploitation (circuit court ou circuit long). Les impacts de chaque type de circuit (vente par organisation de producteurs (OP) ou par expéditeur(s) privé(s), vente en circuit court avec ou sans intermédiaire) sur ces aspects d'organisation interne du travail au sein de l'exploitation arboricole sont assez peu étudiés. Face à ces différents éléments et pour répondre à cette problématique, l'INRA, dans le cadre d'un projet encadré par le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) « Fruits », a mis en place une enquête de terrain auprès de producteurs, par le biais d'entretiens semi-directifs et de réponses à un questionnaire. Les données recueillies au cours de cette enquête permettent d'aller au-delà de la dichotomie « circuit d'expédition » versus « circuit local » : celle-ci laisse place, dans ce contexte, à quatre grands profils d'exploitations aux stratégies et aux organisations propres. Les exploitations passant par une OP non coopérative se distinguent particulièrement, par la présence en particulier d'une hiérarchie plus marquée. Les autres circuits se mêlent davantage les uns aux autres ; cependant, le cas de figure le plus simple sur ces aspects d'emploi reste généralement celui des exploitations passant par des coopératives. Pour ces entreprises, la délégation de tâches au niveau de la structure de mise en commun, associée à des surfaces en production fruitière relativement moyennes, limite le nombre de salariés en CDI au strict minimum –ce nombre est même nul dans certains cas. Cette situation se retrouve également chez certaines exploitations vendant à des expéditeurs privés. A contrario, certaines exploitations vendant par ce circuit ont une organisation qui se rapprochent de celle de certaines exploitations vendant en circuit court avec un intermédiaire. Les perspectives mises en évidence par cette étude sont multiples : au-delà de l'organisation de la main-d'œuvre apparaissent les problématiques de durabilité et de compétitivité de chacun des types d'exploitations mis en avant. En outre, ces différents profils n'interagissent pas de la même façon avec leur environnement et vont contribuer à leur façon au maintien d'une activité économique en dehors de l'exploitation. Cette activité peut être directe (présence de fournisseurs, d'OP ou de clients) ou indirecte (activités d'écotourisme par exemple), chaque entreprise ayant un impact a priori complémentaire. L'étude des impacts d'une variation du prix de vente sur les effectifs salariés d'une part et le changement de répartition du travail dans l'entreprise d'autre part constitue pour la suite une piste sérieuse de recherche. 8 Prix meilleure étude (2è prix) – Clara KAUFFMANN Etudiant AGROCAMPUS OUEST - Spécialité « Ingénieur agronome » Spécialisation « Sciences et productions végétales, Ingénierie des agrosystèmes ». Étude des freins et leviers à la création d'une micro-filière de luzerne DombesVal-de-Saône. Mémoire réalisé au sein de la Chambre d’Agriculture de l’Ain sous l’encadrement de Gilles CAUVIN, chargé de territoire La luzerne est une légumineuse fourragère pluriannuelle dont les qualités agronomiques et zootechniques sont bien connues. Elle joue un rôle important dans la quête d’autosuffisance protéique du secteur de l’élevage français. C’est dans ce cadre que s’est inscrit cette étude. La finalité du stage était de porter un regard critique sur la faisabilité d'un projet de mise en place d’une microfilière de luzerne sur le territoire Dombes-Val-de-Saône et d’en préciser les conditions de réussite. L’objectif du projet est de créer une unité de séchage de luzerne en s’appuyant sur les céréaliers du Val-de-Saône pour assurer une production répondant à la demande des éleveurs de Dombes. Ces derniers importent habituellement du foin de luzerne de Drôme ou d’Espagne car cette légumineuse est très difficile à conduire sur leurs sols humides. Cette unité de séchage représente un investissement entre 1,4 et 1,8 millions d’Euros et implique la construction d’un bâtiment d’une capacité de 1 500 tonnes de matière sèche. L’enjeu est donc d’apporter un bénéfice économique aux producteurs et aux consommateurs de luzerne afin que le projet soit rentable et attractif. L'étude a été conduite selon deux axes : (1) une analyse de la marge brute luzerne souhaitée par les producteurs potentiels (c'est-àdire au moins équivalente à la marge brute maïs) et de la stabilité du chiffrage global du projet ; (2) une étude de terrain comprenant une enquête auprès de 21 céréaliers. Son objectif était d’identifier d’autres freins ou leviers relatifs aux aspects organisationnels et techniques. L’étude a permis de déterminer que les producteurs potentiels sont avant tout motivés par les aspects agronomiques (apport d’azote minéral dans le sol) et techniques (l’économie de temps de travail). Cependant un aspect très peu évoqué par les exploitants est la notion collective. Or la viabilité de ce projet repose non seulement sur un volume de luzerne produit, mais aussi sur la mise en place et l’organisation d’un collectif solidaire. La réussite de ce projet nécessite aussi un engagement personnel et financier de la part de tous les acteurs impliqués et cette notion semble être le frein majeur. En effet, le capital social à apporter (500 € par hectare de luzerne implantée) est le premier frein à la mobilisation des agriculteurs. Le deuxième est la crainte que les membres du groupe ne tiennent pas leurs engagements. Or un apport important en capital social représenterait un gage d’implication de la part des membres de la société de séchage à créer. Au-delà de la contribution au maintien des exploitations, ce projet est un projet de territoire. D’une part, il tend à renforcer la solidarité entre céréaliers et éleveurs. D’autre part, il est susceptible de recréer du lien entre agriculteurs et élus en apportant à ces derniers des solutions aux problèmes d’aménagement et plus particulièrement en terme d’érosion et de dégâts causés par les départs de terre en zones péri-urbaines. Actuellement, certaines conditions supplémentaires paraissent nécessaires pour sa réussite, à savoir : (i) s’assurer du maintien du débouché à court et long terme ; (ii) diversifier l’activité du bâtiment de séchage ; (iii) définir un système de fixation du prix de vente du fourrage ; (iv) consolider la dynamique collective ; (iv) s’assurer de l’implication des collectivités territoriales et en préciser les modalités. D’autre part, la cohésion territoriale de ce projet pourrait être renforcée par la création d’un Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental (GIEE), marquant la volonté commune de le voir aboutir. 9 Définition d’une chaire d’entreprise Une chaire d’entreprise concrétise la rencontre entre un acteur professionnel et AGROCAMPUS OUEST et leur volonté d’avancer ensemble sur une thématique précise. C’est un lieu unique d’échange et de construction pour développer une expertise d'enseignement et de recherche appliquée. Elle a pour objectif de développer des activités nouvelles de formation et de recherche de haut niveau. Les résultats attendus de la chaire d’entreprise sont multiples pour les deux partenaires : • • La production de nouveaux savoirs et de nouvelles compétences liées aux enjeux contemporains du vivant La co-construction de nouveaux parcours de formation des cadres de demain pour répondre aux défis des entreprises, des territoires et de la société Pour le partenaire professionnel, cela permet également de : • • • • Développer sa notoriété auprès des futurs cadres du secteur en investissant sur la « marque employeur » S’appuyer sur des compétences externes pour développer des axes de recherche Bénéficier d’expertise en matière de pédagogie pour pérenniser et consolider les savoirs internes Se connecter à des réseaux internationaux de scientifiques Pour AGROCAMPUS OUEST, l’engagement dans un tel partenariat renforce : • • La professionnalisation de ses formations et l’adéquation de celles-ci avec les besoins des entreprises Son rayonnement à l’international et l’excellence de sa recherche. 10 Le Crédit Agricole en Bretagne Le Crédit Agricole en Bretagne est une association loi 1901 née en 1982. Ses missions sont triples : déterminer des orientations stratégiques communes aux Caisses Régionales Bretonnes du Crédit Agricole, • conduire les réflexions avec les caisses bretonnes dans le cadre de la coopération • développer l’image du Crédit Agricole en Bretagne en représentant les Caisses bretonnes auprès des instances régionales mais aussi auprès du Groupe Crédit Agricole. • En Bretagne, le Crédit Agricole c'est 420 agences, 172 Caisses Locales, 4681 salariés et 2052 administrateurs. Il est un partenaire important du développement économique de la région et de ses habitants. Première banque dans la région Bretagne, le Crédit Agricole est une entreprise attachée à son terroir, forte de ses valeurs fondatrices de mutualisme et de proximité. L’ensemble des acteurs du Crédit Agricole en Bretagne a pour seul objectif d'accompagner au plus près les entreprises, associations et ménages bretons dans leurs projets. Ils sont répartis sur le territoire breton pour mettre au service des clients et sociétaires, leurs compétences et leur écoute. Afin de renforcer son efficacité en fournissant des prestations complètes, compétitives et performantes, le Crédit Agricole en Bretagne développe un système de coopérations qui propose des pôles d’expertise : Banque d’affaires, International, Banque Privée, Assurances des Professionnels, Economie de l’Environnement. 11 AGROCAMPUS OUEST AGROCAMPUS OUEST (Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage) a été créé le 1er juillet 2008 par fusion d’Agrocampus Rennes et de l’Institut national d’horticulture d’Angers. Né de la volonté de créer au cœur du 1er bassin agricole et alimentaire européen un Grand Etablissement leader en sciences du vivant, AGROCAMPUS OUEST constitue un ensemble unique en France par la palette des thématiques couvertes et des expertises rassemblées dans les domaines de l'agronomie, de l'alimentation, de l'environnement, de l'horticulture et du paysage. Etablissement d’enseignement supérieur et de recherche à implantation interrégionale (Bretagne et Pays de la Loire) et à vocation internationale, AGROCAMPUS OUEST : • met les compétences de ses 135 enseignants-chercheurs au service de 1850 étudiants inscrits dans 4 cursus d'ingénieurs et autres formations allant de la licence au doctorat (130 doctorants, co-accréditation dans 6 écoles doctorales). • mène des recherches académiques et finalisées axées sur un développement durable de l'agriculture, de l'alimentation et des territoires, en partenariat étroit avec les organismes nationaux et internationaux de recherche, au 1er rang desquels l'INRA, et des activités de transfert et de développement en lien avec 3 pôles de compétitivité : Mer Bretagne, Vegepolys, Valorial). AGROCAMPUS OUEST se développe en suivant 3 axes thématiques : • • • systèmes de production végétale et animale innovants mer, environnement, paysage aliment et alimentation Certifié ISO 9001 pour l'ensemble de ses activités, labellisé EUR-ACE, membre fondateur de la prochaine Comue Université bretagne Loireet de l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France (IAVFF), AGROCAMPUS OUEST s'inscrit pleinement et durablement dans la dynamique de construction de l'espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche. La stratégie d’AGROCAMPUS OUEST en développant ses partenariats professionnels et en accentuant son ouverture et ses missions à l’international est de devenir une des universités agronomiques leaders en Europe. Forts de leur attachement au développement régional, de leur proximité scientifique sur le suivi économique des activités agricoles et agroalimentaires, sur la gestion des risques et le foncier agricole, le Crédit AGRICOLE de Bretagne et AGROCAMPUS OUEST concrétisent leur volonté d’avancer ensemble en créant une chaire d’entreprise. 12