Dossier de presse Giuseppe Penone

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Dossier de presse Giuseppe Penone
Communiqué de presse / Giuseppe Penone Giuseppe Penone, né en 1947 à Garessio (Italie), L ar7ste vit et travaille à Turin et à Paris. Fils d'eau, 2000 Bronze L œuvre présentée au PLAD est généreusement prêtée par la collec7on Claudine et Jean Marc Salomon. Pour l'ar7ste Giuseppe Penone, " Créer une sculpture c'est un geste végétal ". La sculpture Fils d'eau associe un jeune chêne à l'empreinte en bronze d'un chêne adulte. Unissant le vivant et l'inerte. Au fil des ans, la sculpture se métamorphose, le chêne épouse progressivement l empreinte en bronze pour finir par la recouvrir et l englober. La démarche conceptuelle et poé7que de Giuseppe Penone, riche de métaphores, place le geste ar7s7que aux confluents d'une médita7on sur la nature, le corps, la mémoire et l'écoulement du temps. Giuseppe Penone est un des principaux représentants de l'Arte Povera. Sentier Art et Nature 2015
Giuseppe Penone Ce,e œuvre nous est généreusement prêtée par la collec9on Claudine et Jean Marc Salomon Pôle Land Art Départemental de la Ferme de Chosal
« Fils d'eau « 2000 Chêne,Bronze Dans l œuvre, de Giuseppe Penone, la forêt est omniprésente. L ar7ste montre une sensibilité par7culière aux réciprocités d'ac7on entre homme et Nature, pour l'ar7ste " Créer une sculpture c'est un geste végétal ". La sculpture Fils d'eau associe un jeune chêne à l'empreinte en bronze d'un chêne adulte. Unissant le vivant et l'inerte. Au fil des ans, la sculpture se métamorphose, le chêne épouse progressivement l empreinte en bronze pour finir par la recouvrir et l englober. La démarche conceptuelle et poé7que de Giuseppe Penone, riche de métaphores, place le geste ar7s7que aux confluents d'une médita7on sur la nature, le corps, la mémoire et l'écoulement du temps. Il dit: -­‐"L'étonnement est dans la simplicité des choses. C'est plus fort que de créer quelque chose d'étonnant dans un système très complexe. Je cherche à trouver la logique de l'ac7on et la logique de la forme et ça produit peut-­‐être une qualité esthé7que« . Giuseppe Penone est un des principaux représentants de l'Arte Povera, mouvement ar7s7que italien apparu à la fin des années 1960, prônant un art détaché de la société de consomma7on à travers notamment la simplicité des matériaux u7lisés. Arte Povera est une abtude. Né en 1947 dans une famille d'agriculteurs du Piémont, Giuseppe Penone, qui vit et travaille à Turin, a créé ses premières oeuvres en 1968. Il se radache à l'Arte Povera, courant ar7s7que italien apparu à la fin des années 1960, prônant un art détaché de la société de consomma7on à travers notamment la simplicité des matériaux u7lisés. «On rappelle souvent, en guise de commentaire, l'importance décisive de ses origines paysannes, l'influence de ses années d'enfance passées au contact étroit des champs et des forêts, enfin, durant sa forma7on ar7s7que, la naissance et les premiers développements du Land Art aux États-­‐unis. Il n'empêche que, benjamin des protagonistes de l'Arte Povera, il entame dès 1968 -­‐ il n'a alors que 21 ans -­‐ l'une des œuvres les plus intenses et les plus riches de ces 40 dernières années» Guy Tosado (directeur du musée de Grenoble) Comme d'autres ar7stes de l Arte Povera Giuseppe Penone fait preuve d'une sensibilité peu commune en ce qui concerne le corps, et plus par7culièrement le corps en rela7on avec la nature, la terre. Son œuvre se caractérise par une interroga7on sur la sculpture et son rapport avec l homme et la nature. Sur le temps, l être, le devenir, l infini, le mouvement, et par la beauté affirmée de ses formes et de ses matériaux. Convaincu que le paysage est chargé de signes inscrits dans la mémoire des ma7ères végétales, organiques et minérales, il tend dans ses œuvres à révéler métamorphose que le temps produit sur la ma7ère. Il met l accent autant sur le processus créateur que sur l œuvre, et ainsi dans certaines de ses œuvres, s iden7fie au fleuve, ou au souffle, à ce qui est par essence mouvement et vie. Il révèle le mouvement incessant au cœur du cycle naturel qui, avec le temps, altère les êtres et les choses, « tout s écoule, rien ne reste tel » Au sein de ce mouvement ar7s7que G Penone a eu un parcours atypique. Dans le premier de ses nombreux écrits,l ar7ste se demandait si, embléma7quement, la terre pourrait assimiler et exprimer l'être humain. Depuis, G Penone a con7nué à s'interroger sur la terre, considérée comme une substance universelle. Ar7ste reconnu interna7onalement, Penone est resté adaché aux matériaux naturels, comme le bois, la pierre, le marbre. Ses sujets de prédilec7on demeurant les végétaux, la forêt est omniprésente dans son œuvre; série de troncs en marbre blanc de Carrare, souches d'arbres revêtues de peaux troncs sculptés dans des poutres, assemblage de peaux façonnées sur de l'écorce d'arbre , arbre de bronze dévidé et coupé en deux…. "L'étonnement est dans la simplicité des choses. C'est plus fort que de créer quelque chose d'étonnant dans un système très complexe", explique Penone. "Je cherche à trouver la logique de l'ac7on et la logique de la forme et ça produit peut-­‐être une qualité esthé7que", ajoute-­‐t-­‐il. Les échanges de l'homme et de la nature racontés par les arbres sculptés et les empreintes végétales du sculpteur italien se sont exposées au musée de Grenoble jusqu en février 2015 en un "parcours intui7f, poé7que, sensible" mêlant "des oeuvres anciennes avec des oeuvres récentes voire inédites«. Première grande exposi7on dans un musée français depuis sa rétrospec7ve au Centre Pompidou en 2004, qui a permis de parcourir son œuvre toute en émo7on et de se laisser envahir par cede sensibilité par7culière aux réciprocités d'ac7on entre homme et nature où le processus est délibérément privilégié et domine la forme de l'objet. Un dossier complet sur le site du centre G Pompidou à l adresse suivante hdp://media7on.centrepompidou.fr/educa7on/ressources/ENS-­‐penone/penone.html Un communiqué de presse illustré d Edith Lassiat à l occasion de la rétrospec7ve G Penone été 2004 au Centre Pompidou-­‐Musée na9onal d'art moderne, Paris Humilité et conscience du temps Vision contemporaine des vanités Confronta7on avec le réel pour en dégager l'invisible Omniprésence du processus Giuseppe Penone, vision empathique et paradoxale d'un monde décrypté jusqu'à l'in7me Arte Povera ou l'infinie richesse de la pauvreté Giuseppe Penone, Arbre hélicoïdal [Albero elicoidale] bois, 800 x 30 x 30 cm, coll. par9culière, 1988 photo : Paolo Mussat Sartor, 1988 © Adagp, 2004 Giuseppe Penone, Cèdre de Versailles [Cedro di Versailles] bois, 600 x 170 cm, coll. par9culière, 2002-­‐2003 photo : Giuseppe Penone et Dina Carrara © Adagp, 2004 Penone ne cherche pas le beau, il se met à son écoute. Il entre dans la trame de l'univers qui nous entoure, en cherche la source, l'observe, la fixe, et parfois en détourne les éléments de leur cycle naturel pour mieux en res7tuer la réalité. Il franchit les étapes d'un voyage au cœur du dépouillement, de l'absence couleur, de la forme inspirée : Immaculée présence du blanc, non-­‐couleur ou couleur absolue, reflet de tous les possibles. Quête universelle de la lumière, de la pureté… Couleur ma7ère aussi, celle des arbres, des feuilles, du bronze… Nous sommes face à une nature omniprésente, presque familière à nos mémoires et à nos regards habitués à emmagasiner mécaniquement notre environnement, mais elle est, ici, décryptée et dévoilée jusque dans sa par7e in7me et invisible. La présence de l'homme est permanente ; Penone nous amène à découvrir sensoriellement les rapports de celui-­‐ci avec la forêt, les arbres, et fixe le reflet de son emprise sur un monde qu'il cherche à façonner. Giuseppe Penone, Peau de feuilles [Pelle di foglie], 2000 et Respirer l'ombre [Respirare l'ombra], 1999 cages métalliques, feuilles de laurier, bronze 330 x 180 x 130 cm module de Respirer l'ombre : 78 x 117 x 7 cm Collec9on Centre Pompidou-­‐Musée na9onal d'art moderne, Paris Vue de l'installa9on au Centre Pompidou, distribu9on RMN Photo : Philippe Migeat, 2000 © Adagp, 2004 Dans une empathie infinie, il se met à l'écoute du monde physique, en res7tue la charge et la présence. Il nous amène à entrer dans le champs de l'invisible, à découvrir avec nos sens, à nous interroger sur les apparentes insignifiances et les évidences. Qu'il s'agisse des "arbres", du "souffle", des "empreintes", il nous amène de l'autre côté du réel et notre conscience se modifie face à ce regard du dedans. Son travail sur la respira7on évoque la no7on du vide et du plein, chère à François Cheng, conscience du souffle, de son espace, de sa vitalité par la matérialisa7on de son volume. "Sans le vide, que serait le vase" dit le Tao… "Les arbres" aux cœurs évidés nous montrent dans un raccourci saisissant les passages de la naissance à la mort, parallèle troublant entre l'arbre et l'homme, vision proche de celle des ar7stes de la renaissance… allégorie de notre vie terrestre, représenta7on contemporaine des vanités. On se coule dans l'univers apparemment si simple, presque répé77f, souvent gigantesque de Penone. On parcourt les salles de cede rétrospec7ve dans le silence : émo7on, éveil en finesse de nos sens, plaisir esthé7que pur. L'infiniment pe7t se démul7plie à en devenir infiniment grand, le microcosme rejoint le macrocosme… (les "feuilles d'acacia", et les "empreintes") monde brut fait de sensa7ons parfois infimes, sub7les , évoca7ons, empreintes magnifiées, répétées en caléïdoscope, murs immenses, comme une prière, vibrant de simplicité, et d'élégance. Giuseppe Penone, Ombre de terre [Ombra di terra], 2000-­‐2003 Terre cuite, bronze, 230 x 180 x 80 cm, coll. par9culière Photographie de Giuseppe Penone et Dina Carrara © Adagp, 2004 Dans le travail de Penone, le processus est fondamental, témoin de son rapport au temps, et la présenta7on de ses œuvres met sa démarche en valeur, en dégage la rigueur et la spiritualité qui président à sa démarche. La place laissée aux visiteurs est très vaste, et ses œuvres opèrent comme un écho de nos vanités, de nos rêves enfouis. Elles nous confrontent à notre propre conscience de la vie et de la mort, au pouvoir parfois illusoire ou au contraire, abusif que nous exerçons sur notre environnement. Plus on en cherche le sens, plus il nous échappe, comme une fulgurance que l'on souhaiterait fixer : miroir de nous-­‐mêmes et de nos peurs, soupçon de vérité qui nous effleure et se rétracte. Penone n'impose rien, il suggère, et nous laisse rendre à chaque œuvre sa propre vie. Il éveille en chacun de nous ce qui est prêt à éclore, il s'adresse à nos cœurs, à notre ressen7, plutôt qu'à notre mental. Ses 7tres sont en eux-­‐mêmes des invita7ons à méditer, à nous ouvrir, à éveiller nos sens ("ëtre fleuve", "respirer l'ombre", "peaux de cèdre"). Ils sont olfac7fs, ils sont visions, ils sont invoca7ons. On les lit et ils amplifient la portée de ses œuvres, caisses de résonnance in7mes et puissantes. Arte Povera et Land Art sont deux univers que l'ar7ste réunit avec beauté et simplicité. Dialogue de l'homme avec sa par7e universelle comme part du tout, humble et en résonance avec son espace et son temps. Cede approche est à relier à celle d'Ann Gallacio, sélec7onnée au Turner Price 2003 dans l'u7lisa7on de la mémoire et du temps. Giuseppe Penone, Dépouille d'or sur épines d'acacia (bouche) [Spoglia d'oro su spine d'acacia (bocca)] Soie, épines, colle, or, 2001-­‐2002 300 x 1200 cm (trente toiles de 100 x 120 cm chacune) Collec9on Galleria Nazionale d'Arte Moderna, Rome Vue prise au Spazio per l'arte Contemporanea, Tor Bella Monaca, Rome Photo: Giuseppe Penone et Dina Carrara © Adagp, 2004 

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