Les 10 principes d`intervention de la crèche CielBleu

Transcription

Les 10 principes d`intervention de la crèche CielBleu
Les 10 principes d’intervention de la crèche
CielBleu
1.
Considérer l’enfant comme une personne et un partenaire
2.
Favoriser l’action d’autonomie
3.
Assurer à l’enfant des relations affectives stables
4.
Investir dans des moments privilégiés
5.
Respecter chaque étape du développement de l’enfant
6.
Placer l’enfant dans des situations motrices qu’il maîtrise
7.
Suivre le rythme biologique de chaque enfant et ceci quel que soit son âge
8.
Parler aux enfants
9.
Aider l’enfant à résoudre ses problèmes par lui-même
10. Le bon accueil des parents
Nous souhaitons assurer une prestation tournée vers le développement de l’enfant :
DECOUVRIR – JOUER – EXPLORER – RENCONTRER – S’EMOUVOIR – APPRENDRE … GRANDIR
L’enfant reste notre priorité ainsi que l’accueil que nous lui apportons.
L’enfant est un être ingénieux qui a de grandes forces malgré sa délicatesse : il reste fragile mais son potentiel est
extraordinaire.
Si le rôle de l’adulte auprès du jeune enfant consiste à le protéger et assurer son bien-être, nous croyons cependant
qu’il faut éviter de tout faire pour lui et qu’il faut plutôt lui laisser faire ses découvertes, exercer ses habiletés à sa façon,
à son rythme.
Restons convaincus que dès son plus jeune âge, il peut repérer les expériences enrichissantes pour lui, les défis qui lui
conviennent et trouver par lui-même des solutions à bien des problèmes.
1. Considérer l’enfant comme une personne et un partenaire
Notre premier principe consiste donc à considérer le jeune enfant comme une personne à part entière qui a besoin de
comprendre ce qui l’entoure, les choses qui le touchent de près en particulier; comme une personne qui a des craintes,
des envies, des besoins à respecter; comme un individu qui participe aux événements et non un être passif à la merci
des adultes.
Respecter le jeune enfant veut aussi dire de ne pas prendre toute la place et de ne pas tout faire pour lui.
Nous sourions à l’enfant, nous le câlinons quand il en a besoin, nous lui rendons tolérables les inévitables frustrations, nous
l’encourageons dans ses désirs d’exploration, nous le laissons choisir. Ce sont ces attitudes qui feront de lui un être
épanoui et autonome.
Respecter un jeune enfant, c’est admettre qu’il reconnaît et comprend beaucoup de choses, c’est expliquer à l’enfant
ce qui lui arrive, vivre avec lui une relation de partenaire. C’est également entretenir avec lui une relation intime et
chaleureuse. Le respect est peut-être l’une des plus belles qualités que nous puissions lui faire acquérir. Alors, si nous
voulons qu’un enfant devienne respectueux, nous devons le respecter en tout temps.
2. Favoriser l’action d’autonomie
L’action ou activité faite de manière autonome est une valeur fondatrice de l’enfant.
Favoriser l’activité autonome consiste à être attentif aux initiatives de l’enfant plutôt que constamment lui proposer des
jeux, des façons de faire les choses ou de tout faire avant qu’il ne puisse intervenir. Il est important d’encourager
l’exploration libre, en demeurant à l’écoute, car il est nécessaire que l’activité naisse de l’enfant lui-même. Nous devons
respecter le rythme de ses acquisitions motrices, et ne pas placer artificiellement l’enfant dans une position qu’il n’a pas
encore acquise (ex : ne pas mettre assis un enfant qui ne sait pas encore le faire). Notre rôle est de l’aider à trouver le
moyen d’y parvenir seul, l’aider à prendre conscience de ses accomplissements.
L’enfant autonome exerce donc sa volonté, met en jeu son initiative, expérimente ses capacités et ses limites, est
« responsable » de sa propre sécurité et de ses acquisitions : il élabore une grande confiance dans ses propres
capacités et dans son efficacité.
3. Assurer à l’enfant des relations affectives stables
Le lieu d’accueil se veut être complémentaire de la famille et veut assurer au jeune enfant des relations affectives
stables. Ces dernières permettent à l’enfant de traverser les périodes difficiles comme elles l’aident à construire sa
confiance en lui et au monde. La stabilité lui permet en effet de tisser des liens affectifs solides qui l’aident à s’adapter à
toute nouvelle situation, à se connaître et à développer sa confiance.
Pour se faire, l’équipe éducative qui s’occupe des jeunes enfants leur porte un intérêt profond et s’engage dans une
relation privilégiée avec chacun d’eux.
Tout en veillant à sa sécurité affective, nous observons attentivement le développement de chaque enfant et lui
proposons ce dont il a besoin pour effectuer toutes les expérimentations.
De plus, l’aménagement de l’espace où évolue l’enfant est pour nous une priorité. Il permet d’offrir à l’enfant les terrains
d’expérience dont il a besoin pour se construire et découvrir.
4. Investir dans des moments privilégiés
Investir dans des moments privilégiés signifie se soucier de la qualité de notre présence auprès du jeune enfant lors des
moments de vie et rituels, c’est-à-dire lors des changes, des repas, de l’habillage, de la sieste, de tous les moments
d’échange…
Dans l’organisation institutionnelle, nous mettons tout en œuvre pour qu’il puisse se retrouver le plus souvent possible
avec un ou des adultes entièrement disponibles. Ces moments très ritualisés permettent justement d’établir ce genre de
relation, car c’est pendant ces séquences de vie que l’adulte a le plus de chance de communiquer de manière
proche avec l’enfant.
Si chaque enfant est assuré de vivre chaque jour ces moments privilégiés, il deviendra progressivement moins
dépendant, donc plus autonome. De plus, l’investissement affectif de l’adulte dans ces moments va permettre à
l’enfant de construire de bonnes valeurs et se sentir en sécurité.
5. Respecter chaque étape du développement de l’enfant
D’après Brazelton «Il est plus important de franchir sûrement chaque étape que de se soucier du temps employé
pour y arriver ».
On sait que l’enfant a besoin de jouer à répéter les gestes pour les assimiler.
La question que l’on doit se poser n’est pas à quelle vitesse ou à quel âge un enfant traverse
une étape, mais comment il le fait. Si l’enfant est souple, heureux, équilibré, on devine que le
rythme de son développement a été respecté. Les conséquences d’une attitude respectueuse
sont donc immenses.
Par exemple, un adulte bien intentionné va faire pratiquer la marche à un enfant qui
commence à s’agripper. En agissant ainsi, il oblige l’enfant à solliciter sa musculature pour
marcher avant qu’il ne soit véritablement prêt et l’empêche d’apprendre à redescendre après s’être levé; ce qui est
fondamental pour ne pas tomber… Alors que celui qui s’agrippe, se lève et redescend à l’infini avant de marcher,
prépare son développement moteur.
Nous avons donc la volonté d’organiser l’espace et la prise en charge de façon sécurisante et stimulante et de
proposer aux jeunes enfants des défis moteurs en fonction de leur évolution individuelle.
6. Placer l’enfant dans des situations motrices qu’il maîtrise
Nous savons qu’il est préférable de ne pas accélérer le rythme d’apprentissage d’un enfant et ceci est particulièrement
important quand il s’agit de sa motricité puisque le développement moteur du bébé sert de base à tous les autres
apprentissages.
Le développement de la confiance en soi ou de l’estime de soi et la conquête de l’autonomie, notamment,
s’effectuent à travers l’acquisition des habiletés motrices. En devenant de plus en plus conscient de ses capacités,
l’enfant acquiert les bases nécessaires à son esprit d’initiative et de créativité.
Par exemple, quand on assoit un bébé alors qu’il ne peut s’asseoir par lui-même, on lui impose une position qui peut être
dangereuse pour lui puisqu’il ne saura pas comment changer de posture sans tomber. Par contre, un bébé qui a appris
à se lever sur ses coudes et à se redresser en appui sur ses bras pour s’asseoir ne tombera pas quand il n’aura plus envie
d’être assis et pourra explorer à sa guise.
7. Suivre le rythme biologique de chaque enfant et ceci quel que soit son âge
Le respect de ce principe exige, autant que possible, une approche individualisée où chaque enfant, grâce à un suivi
quotidien, est nourri, changé, endormi quand il en a besoin et non quand cela convient aux adultes. Cependant, plus il
grandit, plus son horaire se stabilise et plus on voit apparaître des regroupements dans les horaires des enfants.
De même, l’apprentissage de la propreté se fera quand l’enfant sera prêt et non quand l’adulte l’aura décidé.
Dormir, jouer, se nourrir doit être un plaisir… et nous sommes là pour y veiller.
8. Parler aux enfants
En tout temps, il faut parler à l’enfant.
En tout premier lieu, nous avertissons l’enfant de ce qui va lui arriver dans les minutes qui vont suivre, nommer et
expliquer les gestes que nous posons sur lui.
Il est important également de nommer, de décrire ses sensations, ses découvertes et ses réalisations.
Nous mettrons des mots sur ce qu’il ressent et sur ce que nous ressentons.
La verbalisation favorise chez l’enfant la prise de conscience de lui-même et de son environnement.
En agissant ainsi, nous aidons l’enfant à découvrir qui il est, ce qu’il fait, quel est son environnement… Nous stimulons
beaucoup sa participation pour lui permettre de s’exprimer et de devenir un adulte « autonome et responsable ». Nous
parlons à l’enfant pour le prévenir de ce qui va se produire, pour lui expliquer ce que nous sommes en train de faire. Ce
partage verbal permet à l’enfant d’anticiper les événements et de pouvoir réagir.
9. Aider l’enfant à résoudre ses problèmes par lui-même
Les problèmes sont de belles occasions d’apprendre, même quand on est tout petit. Nous voulons encourager le
développement de l’autonomie chez l’enfant et souhaitons qu’il développe ses innombrables capacités. Dès lors, nous
n’interviendrons donc pas trop rapidement quand nous voyons qu’un enfant a un problème. Nous nous ferons un devoir
d’observer l’enfant avant d’agir, afin de voir s’il peut arriver seul à se sortir d’une embûche. S’il a de la difficulté, notre
rôle ne sera pas de faire les choses à la place de l’enfant, mais plutôt de l’encourager et de lui montrer comment faire
pour s’en sortir par ses propres moyens.
Aider l’enfant à résoudre ses problèmes, c’est se faire discret, c’est lui laisser le temps de comprendre et d’agir. Ce n’est
surtout pas de faire les choses à sa place ou d’intervenir trop vite. Le laisser faire, c’est croire en sa capacité de trouver
des solutions, c’est l’encourager dans sa conquête de son autonomie.
10.
Le bon accueil des parents
La première marque de respect envers l’enfant est d’accueillir ses parents. Quand il sent ses parents bien à la crèche, il
se sent en sécurité.
A la crèche CielBleu, c’est une exigence essentielle pour créer des liens de sécurité qui s’établiront entre l’enfant et
l’équipe éducative. Les parents nous montrent qu’ils connaissent bien leur enfant et que c’est à partir de cette
connaissance que nous construirons la relation.
Quelquefois, le parent a des valeurs différentes de celles de la crèche. Nous nous devons d’abord de recevoir ces
valeurs à cause de leur influence déterminante sur l’enfant, sans jugement. L’équipe éducative a aussi la responsabilité
de comprendre et d’être sensible à ce que le parent vit et ressent, de le respecter.
Nous nous devons également d’expliquer au parent ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons.
Notre objectif principal dans la relation avec le parent est qu’il doit pouvoir se sentir à l’aise d’exprimer ses besoins et de
poser des questions. Pour cela, nous faisons en sorte que la crèche CielBleu soit un lieu accueillant pour le parent et
qu’il puisse y venir à l’horaire qu’il veut et s’y sentir le bienvenu.
L’ENGAGEMENT PEDAGOGIQUE DE L’EQUIPE
Nous mettons tout en œuvre pour :
Considérer chaque enfant comme une personne à part entière, comme un citoyen en devenir et
lui assurer une socialisation en douceur et lui offrir un cadre de vie accueillant et rassurant à
chaque moment de la journée.
Assurer sa sécurité psychique (affective) et physique par des soins, un regard et un
accompagnement individualisé.
Répondre de manière adaptée à ses besoins et à ses demandes quel que soit son âge.
Lui garantir aussi des soins et un regard individuel.
Donner des repères fiables et stables qui rythment la journée.
Encourager son autonomie en s’appuyant sur ses ressources personnelles, sur ses compétences.
Le soutenir dans la reconnaissance de ses émotions, encourager les expériences personnelles et respecter ses
choix et ses désirs.
Créer un véritable partenariat avec les parents qui contribuera au bien-être, au développement et à la
socialisation de l’enfant.
Relater de manière régulière (transparence), mise en visibilité du travail auprès des enfants.
Se mettre à l a hauteur de l’enfant, pour lui parler, de manière douce, tenir ses promesses et lui dire la vérité.
L’accueillir dans des locaux propres et bien entretenus. Lui garantir des repas équilibrés et de qualité.