GAY-LUSSAC Louis-Joseph

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GAY-LUSSAC Louis-Joseph
UN PEU D’HISTOIRE
GAY-LUSSAC Louis-Joseph
Physicien et chimiste français. Saint-Léonard de Noblat 1778 - Paris 1850.
(♥9.1)
Gay-Lussac a enseigné à l'École polytechnique, à la Sorbonne et au Jardin des Plantes. En août 1804, il fit une
ascension en ballon avec Biot pour étudier le magnétisme terrestre. Le mois suivant, il monta seul à 7 000 m,
collectant des échantillons d'air à différentes altitudes.
Gay-Lussac publia en 1802 un article intitulé "Sur la dilatation des gaz et vapeurs" et c'est en 1805 qu'il énonça les lois
volumétriques des combinaisons gazeuses. Il a fait ensuite de nombreuses découvertes en chimie (acides fluosilicique,
fluoborique, cyanhydrique…) en collaboration avec Louis Thénard, le découvreur de l'eau oxygénée. Gay-Lussac s'intéressa
aussi au domaine de la chimie industrielle comme en témoigne la "tour de Gay-Lussac" introduite à l'usine d'acide sulfurique
de Chauny et destinée à la récupération des produits nitreux.
LAMÉ Gabriel
Ingénieur et mathématicien français. Tours 1795 - Paris 1870.
(♥9.2)
Tous deux polytechniciens et ingénieurs des Mines, Lamé et Clapeyron séjournent de 1820 à 1831 en Russie, enseignant
les mathématiques appliquées et la physique dans un institut de Saint-Pétersbourg fondé en 1809 avec la collaboration
d'ingénieurs français sur le modèle de l'École polytechnique et de l'École des ponts et chaussées. Ils participent également à la
conception et à la réalisation de grands travaux projetés par Alexandre 1er. À leur retour en France, ils se consacrent à la
construction des chemins de fer, participant notamment à l'édification de la ligne entre Paris et Saint-Germain. D'abord
professeur à l'École polytechnique, Lamé, élu à l'Académie des sciences en 1843, est nommé à la Sorbonne en 1850.
Lamé exerça principalement son activité scientifique en mathématiques appliquées et en élasticité, alliant connaissances
théoriques et savoir faire expérimental. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages notamment : "Leçons sur la théorie mathématique
de l'élasticité des corps solides" et "Leçons sur les coordonnées curvilignes et leurs diverses applications".
LAPLACE Pierre-Simon
Astronome, mathématicien et physicien français. Beaumont-en-Auge 1749 - Paris 1827.
(♥9.3)
Nommé à 20 ans professeur de Mathématiques à l'École royale militaire, Laplace est élu membre de l'Académie des
sciences en 1783. Examinateur du corps d'artillerie, il interroge Napoléon Bonaparte alors âgé de 16 ans. Ministre de
l'Intérieur après le 18 brumaire, Laplace devient ensuite vice-président du Sénat, puis comte de l'Empire en 1806. Il vote
néanmoins la déchéance de l'empereur en 1814 et se rallie à Louis XVIII qui le fait marquis et pair de France. À la fin de sa
vie, il fonde, avec son ami Berthollet, la Société d'Arcueil, lieu de rencontre de savants de l'époque.
L'intense activité scientifique de Laplace s'exerça principalement en mécanique céleste, calcul des probabilités et
physique. En mécanique céleste, ses deux ouvrages les plus connus sont : "Exposition du système du monde" (1796) où il
formule des hypothèses sur la formation du soleil et des planètes et "Mécanique céleste" publié en 5 volumes sur une période
de 27 ans (1798 à 1825).
En calcul des probabilités, il publia en 1812 la "Théorie analytique des probabilités". En physique, Laplace effectua avec
Lavoisier des mesures calorimétriques relatives aux chaleurs massiques et aux réactions chimiques. Il a également établi les
formules traduisant les transformations adiabatiques d'un gaz et en a déduit l'expression de la vitesse de propagation du son.
On lui doit en outre une théorie générale de la capillarité ainsi que les deux lois élémentaires de l'électromagnétisme.
LEGENDRE Adrien Marie
Mathématicien français. Paris 1752 - id. 1833.
(♥9.4)
Enseignant à l'École royale militaire de 1775 à 1780, Legendre y collabore avec Laplace. Il est membre de l'Académie
des sciences de 1783 jusqu'à sa fermeture en 1793. Ayant refusé en 1824 de voter pour le candidat du gouvernement à
l'Institut National, il voit sa pension supprimée et meurt dans la pauvreté en 1833.
On doit à Legendre le développement de nombreux outils mathématiques pour la physique : les fonctions elliptiques.
("Exercices de Calcul Intégral", de 1811 à 1819), les intégrales elliptiques ("Traité des Fonctions Elliptiques", de 1825 à
1830), les polynômes qui portent son nom pour la résolution de certaines équations différentielles, etc. Dans ses "Éléments de
géométrie" (1794), Legendre prouva le caractère irrationnel des nombres π et π 2 . Il est également l'auteur d'un mémoire sur
la théorie des nombres (1798).
NAVIER Henri
Ingénieur français. Dijon 1785 - Paris 1836.
(♥9.5)
Diplômé de l'École polytechnique et de l'École des ponts et chaussées, Navier enseigna dans ces deux institutions. Ses
travaux d'ingénieur portèrent notamment sur la construction de ponts. Après deux voyages en Angleterre (1821 et 1823), il
rédigea un "Rapport et mémoire sur les ponts suspendus" qui présente un grand intérêt historique et scientifique. En 1824, il
fut élu membre de l'Académie des sciences.
Sur le plan théorique, Navier établit, en 1821, les équations fondamentales de l'élasticité. Ses travaux préparèrent ceux de
Saint-Venant qui fut son élève. En mécanique des fluides, Navier proposa les équations dites "de Navier-Stokes" pour les
écoulements d'un fluide incompressible.
© Dunod, Paris, 2013
ONSAGER Lars
Physicien et chimiste américain d'origine norvégienne. Oslo 1903 - Miami 1976.
(♥9.6)
Après avoir obtenu un diplôme d'ingénieur chimiste à l'École technique supérieure de Norvège, Onsager fit des voyages
d'étude en Allemagne, au Danemark et surtout en Suisse où il travailla sous la direction de Debye. Il rejoint en 1928 les ÉtatsUnis, accomplissant la majeure partie de sa carrière à l'université Yale.
Auteur de nombreux travaux en chimie, Onsager est principalement connu pour sa contribution à l'élaboration de la
thermodynamique des processus irréversibles. Il a obtenu le prix Nobel de chimie en 1968.
STOKES George
Mathématicien et physicien irlandais. Skreen (Comté de Sligo) 1819 - Cambridge 1903.
(♥9.7)
Élève de Francis Newman au Bristol College, Stokes y fut remarqué par ses aptitudes en mathématiques. Il devint
professeur dans cette discipline à Cambridge en 1849. Élu membre de la Société Royale en 1854, il en fut le secrétaire
pendant 30 ans, puis le président pendant 5 ans.
Stokes exerça principalement son activité scientifique en hydrodynamique, en élasticité et en optique. Il participa
également de façon active au développement des mathématiques à l'usage de la physique. De 1842 à 1845, Stokes publia des
articles importants sur les mouvements d'un fluide incompressible, les lois de la viscosité et les mouvements d'un solide
élastique. La loi dite "de Stokes" régit le mouvement de particules solides dans les fluides. En optique, il s'intéressa à la
théorie ondulatoire de la lumière, ainsi qu'à la fluorescence. Beaucoup de ses découvertes ont été faites à partir de dispositifs
expérimentaux très modestes dont certains étaient installés à son domicile, Cambridge ne disposant pas à cette époque de
laboratoire de physique (le célèbre laboratoire Cavendish ne fut fondé par Maxwell qu'en 1872). L'œuvre scientifique de
Stokes a été publiée en cinq volumes de 1880 à 1891.
© Dunod, Paris, 2013