Contre la réforme « Collège 2016 » Dossier de - SNES Nancy-Metz

Contre la réforme
« Collège 2016 »
Dossier de presse
janvier 2016
Le site SNES-FSU Lorraine - académie de Nancy-Metz : http://www.nancy.snes.edu
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Le SNES-FSU Lorraine sur twitter : https://twitter.com/SNESLorraine
- Sommaire
Fiche 1 :
Introduction
Fiche 2 :
Derrière une réforme d’apparat,
moins d’heures d’enseignement pour les élèves
Fiche 3 :
Un passage en force – des formations infantilisantes…
Fiche 4 :
Pour une réforme juste et efficace :
ce que veut le SNES-FSU pour le collège
Fiche 5 :
Une action dans le durée pour obtenir le retrait de cette réforme.
Fiche 5 bis :
Exemple d’affiche appelant à la grève le 3 février.
Fiche 6 :
Lettre aux parents
Fiche 7 :
Qui contacter
- Fiche 1
Introduction
Malgré trois journées de grève nationale très suivies dans les collèges, une grande
manifestation nationale et de multiples actions dans les établissements notamment à
l’occasion des journées de formation, la Ministre persiste dans sa volonté de mettre en
œuvre la réforme du collège à la rentrée 2016. De ce fait, elle maintient une situation de
blocage qui l’oppose à la majorité des personnels.
Dans l’académie de Nancy-Metz comme dans le reste du territoire, la lutte contre la réforme
du collège reste le sujet central en ce début d'année. Loin de s'affaiblir, la contestation
conserve un niveau élevé depuis plus de 6 mois. Les formations-formatage ont été pour
beaucoup de collègues lorrains l'occasion de constater par eux-mêmes la vacuité des
solutions envisagées pour faire face aux défis du collège. Au cours de ces journées les
personnels ont clairement exprimé leur opposition à cette réforme. Tout montre que la
volonté du ministère est de transformer les enseignants et personnels d'éducation en de
simples exécutants alors que, de par leur statut, les enseignants sont reconnus comme des
concepteurs.
Aucune réforme ne pourra être appliquée et réussie sans l'adhésion des personnels. Il est
urgent de reconnaître réellement leur professionnalisme et leur volonté de faire réussir tous
les élèves qui leur sont confiés.
L'objectif prioritaire du SNES-FSU est d'obtenir l'abrogation de la réforme et la reprise des
négociations pour un autre projet.
Le mercredi 3 février, tous les personnels des collèges de l'académie sont convoqués à une
½ journée de formation sur la réforme du collège qui se tiendra l'après-midi et constitue donc
une charge de travail supplémentaire. Cette journée du 3 février doit être l'occasion pour les
personnels d'exprimer une nouvelle fois leur refus de la réforme du collège et de sa mise en
œuvre.
Le SNES-FSU Lorraine, dans le cadre de son conseil syndical académique du 8 janvier
dernier, a décidé d'amplifier la mobilisation dans le but de gagner l'abrogation de la réforme
du collège. Ainsi :

Le SNES-FSU Lorraine, avec l'intersyndicale académique (SNES-FSU, SNEP-FSU,
CGT, Sud Éducation, SNFOLC, SNALC) appelle à participer à un rassemblement le
mercredi 20 janvier 2016 à 14h30 devant l'Inspection Académique de la Moselle à
Metz.

Le SNES-FSU Lorraine, avec l'intersyndicale, appelle à la grève et à la
manifestation le mardi 26 janvier contre la réforme du collège. Pour assurer la
visibilité de la revendication « abrogation de la réforme du collège » au sein de la
journée d'action Fonction Publique, le SNES-FSU Lorraine appelle à se rassembler
devant les Inspections Académiques et le Rectorat avant de rejoindre, en cortège, les
rassemblements et manifestations Fonction Publique.

Le SNES-FSU Lorraine, avec l'intersyndicale, appelle tous les personnels à se réunir
en assemblée générale, sur l'heure mensuelle d'information syndicale, pendant la
semaine du 1er février 2016, pour débattre collectivement des conditions de la
rentrée 2016 et des modalités d'action les plus efficaces en fonction du contexte local
et notamment de l'attitude à adopter face aux formations du mercredi 3 février.

Le SNES-FSU Lorraine appelle tous les personnels à se mettre en grève le mercredi
3 février pour toute la durée de la journée. Le SNES-FSU Lorraine a proposé à
l'intersyndicale de s'associer à cet appel à la grève.

Le SNES-FSU Lorraine s’adresse aux parents d’élèves par une lettre ouverte et par
l’intermédiaire de leurs représentants pour rappeler les raisons de leur refus de la
réforme du collège et les appeler à voter contre les DHG présentées dans les
conseils d’administration des établissements.
- Fiche 2
Moins d’heures d’enseignement pour les élèves
Cette réforme :
-
-
-
réduit les horaires disciplinaires. Pour les élèves, une partie des heures
d’enseignement disciplinaire est confisquée pour de l’accompagnement dit «
personnalisé » ou des enseignements interdisciplinaires. Nombre de collègues seront
amenés à prendre en charge davantage de classes, ce qui ne peut être que
préjudiciable au suivi individualisé des élèves en difficulté.
met en place un collège local (autonomie renforcée). L’accompagnement personnalisé
et les enseignements interdisciplinaires seront organisés localement, donc différemment
d’un collège à l’autre. Les établissements auront la possibilité de choisir la répartition
des horaires des différentes disciplines de la 5ème à la 3ème : si un élève déménage au
cours de sa scolarité, rien ne garantit qu’il aura son compte d’heures de cours au final,
ni qu’il aura pu aborder l’intégralité des programmes. Ce qui prévaut, ce sont les
contraintes de gestion des personnels et les économies budgétaires au détriment
de la pédagogie.
impose un dispositif qui n’a pas fonctionné au lycée. L’accompagnement
personnalisé se fera le plus souvent en classe entière et au détriment des heures
d’enseignement dans lesquelles il sera désormais intégré, les moyens alloués ne
permettant pas de créer des groupes partout.
- Fiche 3
Un passage en force, des formations infantilisantes …
nement
pour les
élèves
le 3 novembre 2015 et
le 16 décembre
2015,
la totalité des enseignants de
Entre
collège ont été convoqués un mercredi après midi, par groupes de trois à cinq
établissements, à une demi-journée de formation sur la réforme du collège.
Ces formations ont montré l'absence de considération des autorités académiques et de
la plupart des personnels de direction ou d'inspection pour les enseignants. Discours
péremptoires, refus de répondre aux questions, prescriptions déconnectées des
réalités du travail « réel », refus de prendre en compte le professionnalisme des
personnels...
Voici un florilège de ce qui a été vu et entendu dans ces formations...
Un formateur donne les modalités
d’organisation : « Nous ne ferons
pas de réunion générale, chaque
établissement rejoint la salle qui lui
est attribuée. » On se demande
alors pourquoi les collègues ont
fait plus de 25 km depuis leur
collège d’exercice pour finalement
se retrouver entre eux…
- Fiche 4
Ce que veut le SNES pour le collège
-
-
-
-
-
beaucoup moins d’élèves par
classe ;
un cadre national aux heures
d’enseignement en petits groupes ;
des temps de concertation prévus
dans les temps de service pour
assurer un meilleur suivi des
élèves ;
des équipes complètes dans
chaque établissement : CPE,
infirmière, assistante sociale,
CO-Psy, des AED et AESH en
nombre suffisant ;
une cohérence nationale pour que
tous les élèves bénéficient des
mêmes enseignements où qu’ils
soient sur le territoire ;
que l’administration fasse
confiance aux compétences
professionnelles des personnels au
lieu de les noyer sous des
injonctions multiples et
contradictoires ;
l'abandon du recours systématique
aux heures supplémentaires et aux
compléments de service qui
altèrent la qualité du travail de suivi
des élèves par les enseignants.
Des enseignements interdisciplinaires
peuvent être intéressants comme regards
croisés sur des objets d’études.
Pour cela, des moyens conséquents sont
indispensables afin que :
- du temps de concertation soit inclus
dans les services ;
- les enseignements interdisciplinaires ne
remplacent pas les enseignements
disciplinaires ;
les enseignements interdisciplinaires
ne soient pas une variable d’ajustement,
conséquence de l’autonomie accrue des
établissements et de la gestion des
postes
- Fiche 5
Une action dans la durée pour obtenir le retrait de cette réforme
Grève et
manifestations mardi 26 janvier 2015
À l’appel de l’intersyndicale du
second degré
NANCY
13 h 30
devant le rectorat
BAR LE DUC
14 h 00
devant la DSDEN
METZ
13 h 30
devant la DSDEN
EPINAL
14 h 30
devant la Préfecture
Les rassemblements
rejoindront les manifestations
« fonction publique »
organisées le même jour
Mercredi 3 février
Jour de la deuxième demi-journée
de formatage EPI (après midi)
NON aux
formations –
formatages
Grève toute la journée
- Fiche 5 bis
Exemple d’affiche pour la journée de grève du 3 février
- Fiche 6
Lettre aux parents
Mesdames et messieurs les parents d'élèves,
Vous avez sans doute suivi les débats qui divisent le milieu éducatif depuis plusieurs mois. Au cœur de ceux-ci,
l'opposition farouche d'une majorité d'enseignants à la réforme désormais connue sous le nom de « collège2016 ».
Certes, une réforme du collège était attendue par les personnels des collèges qui se battent au quotidien pour faire
acquérir à tous les élèves les mêmes savoirs, pour leur permettre à tous de réussir leur scolarité dans le secondaire.
Mais la réforme imposée à marche forcée par le ministère de l'Éducation nationale depuis la parution du décret du 19
mai 2015 ne correspond ni aux attentes des enseignants, ni aux besoins des élèves, ni à l'exigence d'un service public
d'enseignement de qualité. Le ministère cherche à imposer cette réforme contre l'avis et la conviction des
professionnels de l'éducation que sont les enseignants.
Pourtant, les enseignants savent que pour faire réussir vos enfants il faut moins d’élèves par classe, la possibilité de
travailler en petits groupes dans toutes les disciplines, des programmes cohérents entre disciplines et d’une
année sur l’autre, du temps pour la concertation pour favoriser le travail collectif, des équipes pluriprofessionnelles (assistante sociale, infirmière, Conseiller d’orientation-psychologue) et de vie scolaire complètes et
renforcées, une vraie mixité sociale, une formation continue de qualité.
Le ministère ne les écoute pas. La réforme « collège 2016 » ne propose rien de cela. Bien au contraire, ce qu’elle
impose, c’est la baisse des horaires disciplinaires, qui se réduiront pour tous les niveaux à 26 h/semaine incluant dans
ème
les cours à la fois l’aide personnalisée (3 h en 6 , 1 ou 2 h pour les autres niveaux) et les enseignements pratiques
ème
ème
ème
interdisciplinaires (2 ou 3 h pour les 5 , 4 , 3 ). Par exemple en sixième, votre enfant n’aura plus comme
maintenant 5 h de français auxquelles pouvait s’ajouter 1 h d’aide, mais seulement 4,5 h de français dans
ème
lesquelles il faudra réussir à faire de l’aide personnalisée. En 3 , votre enfant ne bénéficiera plus de 4 h de cours
de mathématiques mais de seulement 3,5 h desquelles il faudra encore retrancher 0,5 ou 1 h pour les
enseignements pratiques interdisciplinaires et/ou l’aide personnalisée…
Quant aux 2 h 45 par classes annoncées pour le travail en petits groupes ou pour la co-animation de deux enseignants
dans une même heure d'enseignement interdisciplinaire, elles ne permettront en réalité même pas de couvrir les
besoins de dédoublement pour l’accompagnement personnalisé et
pour les enseignements pratiques
interdisciplinaires. Pourtant, il faudra bien qu'elles servent aussi à financer non seulement les enseignements
complémentaires comme le latin et les langues régionales mais aussi le maintien éventuel des dispositifs bilangues, et
les groupes à effectifs réduits nécessaires à un travail dans de bonnes conditions dans certains enseignements
disciplinaires (travaux pratiques en sciences physiques ou en SVT par exemple). Mais les moyens pour tout cela ne
seront pas à la hauteur : les dotations horaires sont toujours insuffisantes dans les collèges, et il faudra faire des choix,
au détriment de la réussite de tous les élèves.
Moins d’heures d’enseignement disciplinaires, des horaires et des enseignements différents selon les collèges, pas de
moyens suffisants pour l'aide aux élèves en difficultés ou pour le maintien de classes bilangues et l'enseignement des
langues anciennes : cette réforme est injuste pour nos élèves, pour vos enfants. C'est une réforme qui n'a rien
de pédagogique, elle est avant tout comptable. Dans notre académie, sur les 50 postes créés pour le second degré,
le solde sera nul dans les collèges (- 8 dans les collèges vosgiens, - 8 en Meuse, +6 en Meurthe-et-Moselle et +10 en
Moselle). Le collège, derrière cette réforme clinquante mais vide de sens et néfaste pour la formation des
jeunes, reste le parent pauvre du système éducatif.
80% des enseignants sont toujours contre cette réforme. Lors des grèves et des manifestations qui ont eu lieu depuis le
mois de mai, ils n'ont cessé de clamer leur opposition à la mise en place de cette réforme néfaste et de demander la
reprise de discussions pour débattre d'une réforme constructive qui réponde aux réels besoins des élèves. Or, jusqu'à
présent notre ministre a fait la sourde oreille, refusant d'écouter nos propositions, nous imposant des formations au
contenu indigent et affichant son mépris pour l'ensemble de la communauté éducative, voulant appliquer dès la rentrée
2016 sa réforme dans l’impréparation la plus complète.
Aujourd’hui, nous vous demandons de joindre vos voix à celles des enseignants à qui vous faites confiance chaque
jour pour assurer à vos enfants un enseignement de qualité : dans les CA, votez contre la dotation présentée car
elle découle directement de cette réforme dangereuse pour l’avenir des élèves et du système éducatif.
- Fiche 7
Qui contacter
Co secrétaires académiques :
Bruno HENRY
Henri LOSTETTE
[email protected]
CO-secrétaires départementaux 54 :
Ève VIROT – Etienne MASSON
[email protected]
CO-secrétaires départementaux 55 :
Sébastien WAGNER – Patrice ANCELIN
[email protected]
CO-secrétaires départementaux 57 :
Agnès BRAGARD – Norbert HAMAN
[email protected]
CO-secrétaires départementaux 88 :
Gilles YECHE – Clara RAGOT
[email protected]
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