Dossier de presse - Jean

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Dossier de presse - Jean
EXPOSITIONS TEMPORAIRES
Une famille d’esprits
Forte de son succès public – elle a attiré quelques 290.000 visiteurs depuis sa création
- la Fondation entend poursuivre sa mission autour de l’œuvre de J.-M. Folon tout en
continuant à diversifier ses activités.
Dans cet esprit, elle inaugure le 10 mai 2007 un nouvel espace destiné aux expositions
temporaires. Une première exposition exceptionnelle réunit des gravures, dessins et
aquarelles de Giorgio Morandi et une série de photographies noir et blanc prises par J.M. Folon dans les ateliers du peintre italien, à Bologne et à Grizzana.
L’exposition Giorgio Morandi est la première
d’une série qui sera consacrée aux artistes ayant
collaboré, eu une influence, un lien ou une amitié
avec J-M Folon. Ainsi sera créée ‘une famille
d’esprits’ : des esprits chers à Folon, tantôt pour
leur approche singulière de l’art, leur regard sur le
monde ou les mondes qu’ils créent par leur regard,
ou par les techniques qu’ils utilisent, tantôt
proches par le cœur, et le plus souvent, les deux à
la fois.
EXPOSITION MORANDI
11 mai – 15 juillet 2007
Un jour d’hiver à Bologne
Au cours de l’hiver 1979, J.-M. Folon et Paola Ghiringhelli, fille de Gino Ghiringhelli,
marchand et ami de Morandi de 1947 jusqu’à sa mort, vinrent à Bologne. Ils voulaient
rendre visite à Maria Teresa, la cadette des trois sœurs de Morandi encore vivante, et
visiter l’atelier de l’artiste. Elle les y conduisit et permit à Folon de prendre quelques
clichés. Il photographia, sans rien toucher, sans rien déranger, avec comme éclairage la
lumière qui venait de la seule fenêtre ouverte qui donnait sur la cour enneigée et de
l’unique lampe au milieu du plafond de la pièce.
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« Le soir, nous avions quitté Bologne. J’avais glissé les
bobines de film dans le sac de toile bleue qui ne me
quitte pas. Et plus tard, dans un tiroir de l’atelier, à la
campagne. Je ne les ai pas portées à développer.
Comme s’il fallait laisser passer le temps. Comme s’il
fallait les oublier. Des mois ou des années plus tard, je
ne sais plus, je les ai retrouvées, dans le tiroir des films
qui attendent. Je les ai portées à développer. Et j’ai
retrouvé la bouleversante modestie, la nudité absolue de
l’atelier, avec une émotion infinie. J’ai retrouvé un jour
de l’hiver 1979 passé à Bologne. Le jour où j’ai pris un
peu de lumière à Morandi. Mais la lumière de ces
photographies ne m’appartient pas. C’est la sienne. Je
devais la lui rendre.» J-M. Folon
Atelier de Bologne – J.-M. Folon
L’exposition
L’exposition propose vingt-neuf gravures originales de Giorgio Morandi, réalisées
principalement entre 1920 et 1935, parmi lesquelles de remarquables nature mortes, de
gracieux et poétiques bouquets de fleurs et de paisibles paysages de Grizzana, petit
village de montagne proche de Bologne où le peintre fit de très fréquents séjours.
Quelques dessins et aquarelles complètent cette série, mettant en lumière l’évolution
de l’artiste vers un épurement des formes proche de l’essentiel.
C’est à deux genres considérés comme mineurs - la nature morte surtout, et le paysage
- que Giorgio Morandi consacre la majeure partie de son travail. Sa vie durant, il
ordonne les volumes dans une mise en scène très calculée. Il s’attache à représenter les
humbles objets de la vie quotidienne – bouteilles, vases, boites, bougeoirs – organisés
en séries de compositions sobres, quasi identiques. Peintes dans une palette de
couleurs volontairement réduite, ces menues variations exaltent la beauté intrinsèque
de l’objet. Ses paysages contrastés jouent sur le clair-obscur et les caprices subtils de
la lumière que l’on retrouve dans l’immobilité vibrante de ses natures mortes.
La gravure, largement représentée dans l’exposition, occupe une place prépondérante
dans l’œuvre de Morandi. A partir des années 1920, l’artiste s’y atèle avec rigueur et
détermination. Entraîné dans l’eau forte, il transpose ses nouvelles acquisitions
formelles en peinture, où l’on trouve le raffinement de sa sensibilité chromatique. En
réalité, Morandi est d’abord considéré comme un maître de la gravure. L’artiste
connaît une renommée notoire, à tel point qu’entre 1928 et 1934, il est invité aux
Biennales vénitiennes dans la section du noir et du blanc. En 1930, la Ville de Bologne
lui confie la chaire de gravure à l’Académie des Beaux-Arts. Il atteindra son apogée
dans le domaine, au cours des années 1933-1934. En 1948, la Chalcographie Nationale
de Rome présente une revue anthologique de ses eaux fortes.
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Seule la technique sépare les gravures de Morandi de ses peintures et la réciprocité est
telle que dans les hachures de ses eaux-fortes, on peut parfois y voir l’équivalent de
coups de pinceau. Toute l’image s’anime par la trame plus ou moins dense de ses
rayures. Ces portions d’espace non remplies semblent une épuration volontaire du réel,
dans sa recherche de l’essentiel.
L’accrochage de l’exposition laisse opérer la magie d’un dialogue imaginaire entre les
deux artistes. Le ballet immobile des clichés réalisés par Folon, suspendus en couple
dans l’espace et dans le temps, semble répondre à la silencieuse et secrète symphonie
des contrastes orchestrée par le maitre Morandi….
« Rien n’est plus abstrait que la réalité »
Giorgio Morandi
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BIOGRAPHIE
Giorgio Morandi 1890-1964
« Tout est un mystère, nous-mêmes ainsi que toutes les choses à la fois humbles et
simples. » G. Morandi
Giorgio Morandi nait à Bologne le 20 juillet 1890.
Inscrit à l’académie de Bologne en 1907, il s’en
désolidarise dès 1911, révélant précocement la
particularité de son génie artistique. Influencé
d’abord par Cézanne et Giotto, et ensuite par le
mouvement libre futuriste, il poursuit ses
expérimentations qui le mènent, via De Chirico et
Carrà, à la métaphysique. Il expose d’abord à
Bologne et à Rome. Très vite, sa renommée
dépasse les frontières italiennes.
Il s’éloigne dès 1920 des passions de la scène
artistique et entame une recherche intérieure
profonde et solitaire, qui l’écartera progressivement
de la représentation stricte du réel.
En 1930, l’Académie des Beaux-arts de Bologne lui offre une chaire, en
reconnaissance de son travail. Il y enseignera les techniques de gravure 26 ans durant.
Sa participation aux expositions officielles se fait par ailleurs plus rare.
Durant les années d’après guerre, il ne sort de son isolement qu’à l’occasion de grands
événements comme notamment la Biennale de Venise en 1948.
De nombreuses expositions personnelles à l’étranger
témoignent de la profonde admiration que lui voue le
milieu artistique international : au Palais des Beaux-Arts
de Bruxelles en 1948 pour une exposition de ses gravures,
au Gemeentemuseum de la Haye en 1954, au
Kunstmuseum de Winterthur en 1956, à Siegen en 1962
ou le Prix Rubens lui est décérné et au Badischer
Kunstverein de Karlsuhe en 1964.
En 1953, il reçoit le premier prix de la gravure à la
Biennale de Sao Paulo, qui lui décerne ensuite le premier
prix pour la peinture, en 1957.
Autoportrait - 1924
Aimé des collectionneurs, il devient aussi populaire auprès du grand public grâce à des
metteurs en scène comme Visconti, pour lequel il réalise une scénographie, ou Fellini,
qui expose l’une de ses toiles dans ‘La Dolce Vita’.
Voyageur immobile, il passera la plus grande partie de sa vie entre Grizzana, petit
village montagneux cher à son cœur, où pendant 20 ans il se rendit tous les étés, et
Bologne où il s’éteindra le 18 juin 1964.
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A PROPOS DE LA FONDATION FOLON
Créée en 2000 par Jean Michel Folon, la Fondation Folon a trouvé refuge dans la
Ferme du Château de la Hulpe, au cœur du magnifique Parc Solvay, à une vingtaine de
minutes de Bruxelles.
Le musée abrite une exposition permanente de quelques 300 œuvres parmi les 500
dont l’artiste à doté la Fondation. On y découvre des aquarelles, des huiles sur bois,
des gravures et leurs cuivres originaux, des affiches, des timbres, des sérigraphies, des
tapisseries tissées à Aubusson, des vitraux réalisés à Chartres, des objets, des
sculptures en bois, en plâtre et en bronze, … Le travail autour de l’illustration de
textes d’auteurs est aussi mis en évidence : Alcools et Calligrammes d’Apollinaire,
l’œuvre complète de Prévert, La métamorphose de Kafka, Pluies de New-York
d’Albert Camus font partie des œuvres illustrées par Folon. La scénographie originale
et interactive imaginée par l’artiste belge emmène le visiteur dans un voyage poétique
et onirique au cœur de sa création.
D’intérêt public, la Fondation s’adresse à tous : les bénéfices sont destinés aux
handicapés pour lesquels la visite est entièrement accessible et gratuite.
Un espace d’échanges et de connaissances
La Fondation a pour ambition de devenir un espace de dialogue et une plate-forme
d’échanges d’informations sur l’artiste, ses engagements et son œuvre. C’est pourquoi
elle a développé une série d’activités : visites guidées et commentées du musée,
ateliers artistiques… Un site pédagogique www.ateliersfondationfolon.be présente les
thématiques et les techniques explorées par l’artiste, ainsi qu’un guide du musée. Par
ailleurs, le site de la Fondation www.fondationfolon.be fournit un ensemble
d’informations sur l’artiste et son œuvre.
A l’avenir
La Fondation travaille à la concrétisation de nombreux projets, destinés à affiner la
perception du travail de Folon et à contribuer à sa renommée nationale et
internationale. Elle compte notamment développer une politique d’expositions extramuros et envisage la création d’un espace d’archives et d’un centre de documentation.
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Exposition Morandi – Informations pratiques
Dates : du 11 mai au 15 juillet 2007
Lieu : Fondation Folon, Ferme du Château de la Hulpe - Espace d’Expositions
Temporaires, 6A Drève de la Ramée, 1310 La Hulpe – Belgique – Tél : + 32 (0)2 653
34 56 – Fax : +(0)2 653 00 77 – [email protected] – www.fondationfolon.be
Heures d’ouverture : Tous les jours excepté le lundi, de 10h00 à 18h00 (dernière
entrée à 17h00).
Prix d’entrée :
Musée + Exposition
7,5 €
6,2 € : Etudiants et Seniors
5 € : Enfants de 6 à 12 ans – Groupes (minimum 10 personnes) – Enseignants
3,7 € : Ecoles (1 accompagnant gratuit pour 10 enfants)
Exposition
4€-3€
Les personnes handicapées et les enfants de moins de 6 ans sont invités (excepté
groupes scolaires). Attention : l’exposition temporaire n’est pas accessible aux
personnes à mobilité réduite. Pour un accès dans le Parc Solvay (uniquement
personnes handicapées) veuillez contacter la Fondation Folon.
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