homoparentalité et développement de l`enfant

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homoparentalité et développement de l`enfant
HOMOPARENTALITÉ ET DÉVELOPPEMENT DE L'ENFANT : BILAN
DE TRENTE ANS DE PUBLICATIONS
Olivier Vecho et Benoît Schneider
P.U.F. | La psychiatrie de l'enfant
2005/1 - Vol. 48
pages 271 à 328
ISSN 0079-726X
Article disponible en ligne à l'adresse:
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Pour citer cet article :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Vecho Olivier et Schneider Benoît, « Homoparentalité et développement de l'enfant : bilan de trente ans de
publications »,
La psychiatrie de l'enfant, 2005/1 Vol. 48, p. 271-328. DOI : 10.3917/psye.481.0271
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REVUE CRITIQUE
DES PROBLÈMES
D’ACTUALITÉ
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HOMOPARENTALITÉ
ET DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT :
BILAN DE TRENTE ANS
DE PUBLICATIONS
Olivier VECHO1
Benoît SCHNEIDER2
HOMOPARENTALITÉ ET DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT :
BILAN DE TRENTE ANS DE PUBLICATIONS
Les revendications des homosexuel(le)s pour l’accès à la parentalité et la reconnaissance des familles homoparentales posent à la société
des questions anthropologiques, sociologiques et psychologiques majeures. Des 311 publications recensées sur le thème, nous avons extrait les
38 publications à orientation empirique et expérimentale (renvoyant à
35 recherches) portant sur le développement des enfants élevés en
contexte homoparental. Le premier niveau de recension indique que les
échanges de points de vue et discussions sur le sujet sont bien plus nombreux que les recherches effectivement réalisées. Le second niveau
d’analyse permet une réflexion sur l’évolution des orientations paradigmatiques en matière de recherche sur l’homoparentalité. Les résultats de
ces travaux, non dépourvus de failles méthodologiques, ne conduisent
1. Psychologue, doctorant en psychologie. Laboratoire Personnalisation et
changements sociaux, Université de Toulouse - Le Mirail.
2. Maître de conférences, GREFIT, Université Nancy 2.
Psychiatrie de l’enfant, XLVIII, 1, 2005, p. 271 à 328
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Homoparentalité
Famille
Psychologie du développement
Père gay
Mère lesbienne
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Olivier Vecho, Benoît Schneider
pas au constat d’une plus grande vulnérabilité des enfants. Si l’on
observe un éloignement progressif par rapport à un modèle déficitaire
considérant les enfants comme potentiellement « à risque » et une
ouverture des thématiques, le champ de recherche reste encore limité par
le contexte polémique et militant qui a accompagné l’émergence de ces
travaux. De nouvelles recherches méritent d’être conduites avec une
approche plus écologique que la simple mise en regard de la variable
« orientation sexuelle des parents » avec les caractéristiques développementales des enfants.
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The demand of homosexuals for access to parenting and the recognition of families headed by homosexual parents poses major questions in our society from an anthropological, sociological and psychological point of view. From the 311 publications concerning this theme,
we have selected 38 publications with an empirical, experimental orientation (based on 35 studies) dealing with the development of children
raised in a homosexual parent context. The first level of text examination indicates that the exchanges of viewpoints and discussions on the
subject are much more numerous than the research projects which are
actually carried out. The second level of analysis allows for a reflection
about the evolution of paradigmatic orientations concerning research on
homosexual parenting. The results of these studies which are not devoid
of methodological defects, do not lead to an observation of greater vulnerability in these children. Although we notice a progressive distancing
from the deficit model which considers these children to be potentially
« at risk » and a greater number of possible themes, this field of
research is still limited by the polemical and militant context which
accompanied the emergence of these studies. New research deserves to be
conducted with a more ecological approach than the simple comparitive
observation of « parents’ sexual oriention » and the developmental characteristics of the children.
HOMOPARENTALIDAS Y DESARROLLO DEL NIÑO :
BALANCE DE TREINTA ANOS DE PUBLICACIONES
Las revindicaciones de acceso a la parentalidad de los homosexuales (masculinos y femeninos) y el reconocimiento de las familias homoparentales plantean a la sociedad interrogantes antropológicos, sociológicos y psicológicos importantes. Entre las 311 publicaciones recogidas
sobre este tema, destacamos 38 publicaciones de orientación empírica y
experimental (referentes a 35 investigaciones) dedicadas al desarrollo
de los niños educados en un contexto homoparental. El primer nivel
recogido indica que los intercambios de puntos de vista y las discusiones
sobre el tema son mucho más numerosos que las investigaciones realizadas. Un análisis posterior desemboca en una reflexión sobre la evolu-
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HOMOSEXUAL PARENTING AND CHILD DEVELOPMENT :
AS ASSESSMENT BASED ON THIRTY YEARS OF PUBLICATIONS
Homoparentalité et développement de l’enfant
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ción de las orientaciones paradigmáticas de las investigaciones sobre
homoparentalidad. A pesar de sus defectos metodológicos, los resultados de estos trabajos, no revelan una mayor vulnerabilidad de estos
niños. Se observa un distanciamiento progresivo del modelo deficitario
que considera a los niños como potencialmente « en peligro » y un interés por el tema, pero el campo de la investigación se ve limitado por el
contexto polémico y militante que ha acompañado la aparición de estos
trabajos. Valdría la pena realizar otras investigaciones de enfoque más
ecológico que el de la variable « orientación sexual de los padres »,
teniendo en cuenta las características del desarrollo del niño.
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Contexte d’émergence de la question homoparentale
Depuis plusieurs années, les familles homoparentales ont
pris place dans le paysage des « nouvelles familles » ou des
« nouvelles structures familiales ». Leur existence n’est pas
nouvelle, bien que leur nombre soit sans doute en augmentation (cf. infra), mais la « réalité » nouvelle de ces familles
tient à leur visibilité sociale et aux questions qu’elles suscitent dans le débat public et le débat scientifique, puisqu’elles
poseraient même une « question de civilisation » pour reprendre l’expression introductive à un article paru dans la présente revue (Diebold, Gillibert et Sullivan, 2003). Par leur
revendication à déclarer qu’ils peuvent être des parents remplissant toutes les conditions requises pour assumer leur(s)
fonction(s), à l’exception près de leur sexualité, les couples
homoparentaux posent de fait à la société des questions
anthropologiques, sociologiques et psychologiques majeures.
Le terme d’homoparentalité a été introduit en France par
l’APGL1 en 1997 et inauguré avec le « Petit guide bibliographique à l’usage des familles homoparentales et des autres »
(Gross, 2000, p. 283). Le terme s’est imposé malgré les ambiguïtés dont il est porteur. En France, ces familles sont sorties
de leur marginalité notamment à l’occasion de l’élaboration
du PACS2 (1999) et de la question du droit à l’adoption pour les
1. Association des parents et futurs parents gays et lesbiens.
2. Pacte civil de solidarité, loi de novembre 1999.
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INTRODUCTION
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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couples homosexuels que cette disposition législative était
susceptible de favoriser.
Pour prendre quelques repères dans une série d’ouvrages
collectifs consacrés à la famille et à ses évolutions, la question des familles dites homoparentales ne figure encore pas,
en 1998, dans À chacun sa famille (Fine, Laterrasse et
Zaouche-Gaudron, 1998) ; elles ne sont toujours pas mentionnées en 2002 dans Familles, permanence et métamorphoses
(Dortier, 2002) ou La parentalité, défi pour le troisième millénaire (Solis-Ponton, 2002), mais apparaissent dans le cadre
de chapitres ou d’articles qui leurs sont consacrés : en 1998
dans Les nouvelles familles en France (Langouët, 1998) puis
dans La pluriparentalité (Le Gall, in Le Gall et Bettahar,
2001), dans Familles en scènes (Mécary, in Iacub et Malignier, 2003), dans Pratiques psychologiques (Beaumatin,
Ricaud-Droisy et Espiau, 2003), dans L’enfant à l’épreuve de
la famille (Schneider et Vecho, in Abecassis, 2004) ou encore
dans Grands-parents et grands-parentalités (Julien, Bureau et
Leblond de Brumath, in Schneider, Mietkiewicz et Bouyer,
2005).
Du point de vue du droit, le PACS ne porte que sur la question du couple et non sur celle de la filiation, mais il s’inscrit
dans un mouvement plus général des bouleversements de la
maternité et de la paternité (changements législatifs, progrès
de la médecine et des techniques d’assistance médicale à la
procréation, techniques et pratiques qui contournent la
sexualité, redéfinition des rapports de couples et des responsabilités parentales, etc.) (Delaisi de Parseval, 2000).
Bien que n’étant pas a priori comprise dans les enjeux
relatifs au PACS, la question des enfants de parents homosexuels et de leur devenir a été abordée sous l’angle de la
question du droit à l’enfant et de légitimité de la réalisation
de soi à travers la parentalité (du point de vue des adultes).
Cette question a connu un regain d’actualité en France au
printemps 2004 lors du débat relatif au mariage homosexuel,
dont l’examen sur le plan législatif est transitoirement
repoussé et reporte d’autant la question de l’adoption.
L’évolution rapide des positions et des législations au plan
international sur ces deux points confirme le caractère
ouvert de ce débat et la diversité des réponses proposées
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Homoparentalité et développement de l’enfant
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Objectifs de cette étude
Notre étude a pour objectif de présenter quelques éléments de réflexion concernant le développement des enfants
élevés dans un contexte homoparental, à partir d’un travail
d’analyse des données de recherche disponibles1. Précisons
d’emblée qu’à notre connaissance, seule une recherche a été
conduite et publiée en France et ce sur la base d’un recueil de
données indirect puisque basé sur le témoignage et l’observation parentale (Nadaud, 2000).
Certains auteurs, en France, ont fait référence aux études
étrangères, en particulier américaines, en s’appuyant souvent
sur des revues de question ou un recensement parcellaire (par
exemple Dubreuil, 1998 ; Leroy-Forgeot, 1999 ; Le Camus,
2000 ; Langouët, 1998 ; Delaisi de Parseval, 2000 ; Beaumatin, Ricaud-Droisy et Espiau, 2003 ; Gross, 2003, 2004). Nous
avons mentionné ci-dessus le guide bibliographique publié
par l’APGL en 1998. Nadaud (2002) a proposé la revue de question la plus riche, bien qu’incomplète. Les auteurs ont retenu
une orientation générale qui peut se résumer comme suit :
« Les recherches réalisées aux États-Unis et en Europe du
Nord tendent à montrer qu’il n’y a pas d’impact majeur de
l’homoparentalité sur le bien-être et le devenir psychologique
1. Ce travail reprend, complète et prolonge une réflexion amorcée, in Vecho et
Schneider (2003) et Schneider et Vecho (2004 b) et s’inscrit dans le cadre d’une thèse
de psychologie en cours (O. Vecho).
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(Schneider et Vecho, 2004 a). Cette question a, au-delà, permis d’examiner des situations jusqu’ici mal connues mais
renvoyant à une réalité sociale indéniable bien que ces familles, aujourd’hui encore, aient à exister dans un contexte particulier puisqu’elles ne jouissent, en tant qu’entité familiale,
d’aucune reconnaissance légale.
La question de l’enfant et de son devenir sur le plan psychologique a naturellement été posée, mais souvent sur la
base de positions théoriques, pour lesquelles de nombreux
champs des sciences humaines ont été convoqués (psychanalyse, sociologie, philosophie, anthropologie...), et beaucoup
moins sur la base de résultats empiriques.
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des enfants. » Mentionnons la place particulière qu’occupe
l’APGL qui se bat pour la reconnaissance de l’homoparentalité
et cherche à convaincre de la « normalité » du désir d’enfant
chez les homosexuel(le)s. Pour ce faire, elle s’appuie sur les
enquêtes essentiellement américaines qu’elle a fait connaître
et qui concluent à l’absence d’effets néfastes sur l’enfant :
l’homosexualité ne serait cause ni de troubles psychologiques,
ni d’incitation à l’homosexualité pour les enfants concernés.
E. Dubreuil, ancien président de cette association, a fait de
ces travaux une référence nuancée (Dubreuil, 1998) en soulignant qu’ils « ne prétendent pas démontrer scientifiquement
que tous les enfants de parents gays ou lesbiens se portent à
merveille [...], mais que, à ce jour, les expérimentations ne
fournissent aucun élément susceptible de justifier les préjugés
négatifs dont font parfois l’objet les familles homoparentales » (p. 292). Malgré la prudence de la conclusion, il nous a
semblé que son orientation générale était fréquemment
reprise sans être suffisamment interrogée, bien que quelques
auteurs aient commencé une démarche en ce sens (Beaumatin, Ricaud-Droisy et Espiau, 2003 ; Gross, 2003).
C’est donc une recension actualisée et un examen de ces
travaux que nous proposons ici. Nous avons mentionné plus
haut que les travaux empiriques français sur le développement des enfants élevés au sein de familles homoparentales
étaient encore très rares. Ils méritent d’être conduits et leur
élaboration peut s’appuyer sur les données existantes. La
référence à ces travaux pose cependant la question de la
transférabilité au contexte français des résultats obtenus à
l’étranger. Nous partirons de l’analyse de quelques aspects
des travaux sur les familles homoparentales tels que leur évolution quantitative, thématique et contextuelle depuis environ trente ans. Nous centrerons ensuite notre examen sur les
questions visant plus spécifiquement les enfants pour mettre
notamment en exergue l’évolution des questions posées par
les recherches. Nous essaierons enfin de dégager quelques
caractéristiques qui nous apparaissent marquer de façon
importante l’évolution paradigmatique et théorique de ce
champ d’étude.
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Homoparentalité et développement de l’enfant
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Du fait de la stérilité phénoménologique des couples
homosexuels à laquelle fait référence G. Delaisi de Parseval
(2000), c’est-à-dire l’impossibilité biologique pour deux personnes de même sexe d’être génitrices d’un même enfant, les
homosexuel(le)s développent des stratégies diverses en vue de
réaliser leur parentalité. Si, en France, la législation sur les
techniques de procréation médicalement assistée en refuse
l’accès aux couples homosexuels, certains n’hésitent pas à se
rendre dans des pays qui offrent cette possibilité. Citons le cas
de la Belgique qui accueille nombre de couples de femmes qui
souhaitent avoir accès à l’insémination artificielle avec donneur1. La pratique de mère porteuse, quant à elle totalement
interdite en France, est autorisée aux États-Unis ou au
Royaume-Uni, mais le choix de cette option par les couples
d’hommes français semble limité, notamment du fait du coût
élevé de cette pratique.
En France, l’adoption conjointe par des couples homosexuels reste un sujet source de débats passionnés puisqu’elle
fait l’objet d’une revendication de la part de nombreux homosexuels (l’adoption conjointe est réservée aux couples mariés).
Cette revendication vaut aussi pour l’adoption par un(e) célibataire homosexuel(e) qui n’est cependant pas proscrite par le
droit français. Toutefois, les demandes d’agrément déposées
auprès des conseils généraux se voient opposer des refus basés
sur une certaine idée des conditions nécessaires au bon développement d’un enfant, idée selon laquelle vivre avec deux
parents de même sexe irait à l’encontre de ces conditions. Par
ailleurs, suite au recours finalement débouté d’un demandeur,
une jurisprudence (décision du Conseil d’État du 9 octobre 1996) confortant les conseils généraux dans leur position
de refus fait aujourd’hui référence sur cette question alors que
les législations de plusieurs pays en Europe marquent une évolution récente (Schneider et Vecho, 2004 a).
1. Dans la suite du texte : IAD.
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Une diversité de configurations familiales
mais un nombre de familles
et d’enfants difficilement évaluable
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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Une autre voie d’accès à la parentalité pour ces couples
est le recours à un projet de coparentalité dans lequel un
couple de gays et un couple de lesbiennes s’entendent pour
donner vie à un enfant : les couples conviennent de qui seront
les parents biologiques, voire du statut et des rôles de chacun
des quatre acteurs auprès de l’enfant. En dehors de tout cadre
médical, la future mère biologique s’insémine, à l’aide d’une
seringue, le sperme du futur père biologique. Bien entendu
des variantes sont possibles, l’un ou les deux géniteurs ne
vivant pas forcément en couple.
Enfin, dans ce qui semble être les situations les plus courantes, le couple homosexuel s’est constitué après la naissance
de l’enfant, c’est-à-dire après une union hétérosexuelle antérieure1 d’un des partenaires dans le cadre de laquelle il est
devenu parent. La famille se recompose à l’arrivée du nouveau partenaire du parent ; quant au mode de garde de
l’enfant par le couple, il peut être complet ou partagé avec
l’autre parent légal.
Aucun chiffre précis ne peut être avancé quant à
l’importance de la population homoparentale. C’est vrai pour
les pays pour lesquels on trouve parfois quelques évaluations ; ça l’est en particulier en France. Les seules données
dont on dispose reposent sur des évaluations faites à partir
d’extrapolations sur la base de données associatives ou de
sondages. En s’appuyant sur diverses analyses disponibles
dans la littérature (cf. par exemple Gross, 2003 ; Beaumatin et al., 2004 ; Schneider et Vecho, 2004 a), nous indiquerons brièvement ici qu’aux États-Unis on estime que 2 à
8 millions de parents gays ou lesbiens élèveraient 3 à 14 millions d’enfants. Les données concernant la population européenne sont plus rares. On évalue à plusieurs millions les
enfants dans ces situations : dont 20 000 aux Pays-Bas,
650 000 en Allemagne, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de milliers en France.
Ces évaluations posent de nombreux problèmes puisque
aucun repérage démographique n’est actuellement possible.
Par ailleurs, une évaluation numérique rigoureuse devrait, en
1. Dans la suite du texte : UHA.
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bonne logique, être fondée sur une définition précise de
l’homoparentalité et identique à l’ensemble des évaluations,
critères qui ne président pas aux données dont nous disposons. Nous pouvons cependant retenir les aspects importants
suivants :
— même si les empans d’estimation sont larges, les chiffres
attestent de l’ampleur du bouleversement, de sa nonmarginalité ;
— on ne sait pas, dans les situations relatives aux chiffres
fournis, si les parents élèvent leurs enfants seuls ou en
couple, de quel type de configuration (cf. supra) ils relèvent ou selon quelles modalités les enfants sont accueillis
lorsqu’il s’agit, par exemple, d’enfants issus d’UHA ;
— on peut supputer, comme indiqué ci-dessus, que les situations d’enfants issus d’UHA sont les plus nombreuses. Pour
autant, ce ne sont pas forcément ces situations qui ont
retenu prioritairement l’attention des chercheurs, tout au
moins dans la période la plus récente (cf. infra, tableau 3).
MÉTHODE
Recensement des recherches
Notre corpus a été construit principalement sur la base
d’articles, d’une part, issus de revues scientifiques et, d’autre
part, ayant pour thème la parentalité homosexuelle. Dans
cette optique, nous avons exploré les bases de données
PsycINFO, Sociological Abstract, Social Services Abstracts,
Eric, Francis, Pascal et Medline, sans spécifier de période
de publication et en utilisant les mots clés suivants :
gay/lesbian/homosexual parent ; gay father ; lesbian mother ;
gay/lesbian/homosexual parenting ; gay/lesbian/homosexual
parenthood ; homoparentalité ; parent/père gay ; mère lesbienne ; père/mère homosexuel(le). Nous avons, au fur et à
mesure, examiné les bibliographies des articles que nous parvenions à nous procurer tout en nous intéressant à des biblio-
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Homoparentalité et développement de l’enfant
280
Olivier Vecho, Benoît Schneider
graphies spécifiques relatives à l’homoparentalité, notamment celles de l’APGL et celle de l’American Psychological
Association.
Au terme de cette recension (c’est-à-dire en décembre 2003), nous avons pu mettre au jour 330 documents parus
entre 1972 et fin 2003 (des articles de revues, mais aussi quelques chapitres de livres trouvés au cours de notre recherche
bibliographique), à partir desquels nous avons pu collecter
311 documents (tableau 1).
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Total
Articles de revues recensés et disponibles
Autres documents disponibles
(thèses, actes, chapitres, rapports)
Total des documents disponibles
Documents recensés mais non disponibles
(ni texte ni résumé)
Total des documents recensés
301
(126 résumés +
174 textes complets)
10
311
19
330
Le fort pourcentage de collecte des informations (311 documents disponibles sur 330 recensés, soit 94 %) nous amène
à penser que notre travail donne un panorama relativement
réaliste des productions scientifiques sur le sujet. Nous précisons toutefois que cette recension n’est pas exhaustive dans la
mesure où il existe un certain nombre de recherches parues
sous la forme de thèses (essentiellement américaines) non
publiées et prises en compte dans d’autres revues de question
ou de chapitres d’ouvrages pour lesquels nous n’avons pas
effectué de recherche systématique.
Nous avons joint à ce texte deux bibliographies : la première correspond au texte général d’introduction et de discus-
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Tableau 1. — Disponibilité des documents
Homoparentalité et développement de l’enfant
281
sion ainsi qu’aux références des recherches sur lesquelles
porte notre analyse, la seconde mentionne l’intégralité des
330 références retenues suite à la procédure de sélection dont
nous avons exposé ci-dessus les principes.
Catégorisation
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1 / les revues de question (présentations de synthèses de résultats de travaux sur un ou des thèmes donnés, par exemple
le développement des enfants, la conception par IAD chez
les couples de lesbiennes, etc.) ;
2 / les discussions théoriques (argumentaires, analyses théoriques ne se référant pas de manière structurée ou développée à des travaux existants) ;
3 / les commentaires sur la législation (textes à orientation
principalement juridique avec présentation de résultats
de travaux en sciences humaines) ;
4 / les recherches à analyse clinique (recherches s’appuyant
de façon explicite sur une pratique clinique ou ne présentant pas de résultats quantitatifs traités statistiquement :
approches essentiellement qualitatives, présentation de
cas, etc.) ;
5 / les recherches s’appuyant sur une méthodologie expérimentale (recherches déployant une méthodologie d’évaluation explicite et apportant au moins des résultats quantitatifs traités statistiquement). Cette dernière catégorie a
elle-même fait l’objet d’une sous-catégorisation en fonction du type de sujets ciblé par ces recherches : nous avons
en effet distingué les recherches expérimentales impliquant au moins une évaluation des enfants (5 a), celles qui
abordaient uniquement la question des parents (5 b) et
enfin celles centrées sur les attitudes de personnes extérieures aux familles (par exemple des enseignants, des étudiants ou des psychologues) (5 c).
Le tableau 2 présente la répartition des 311 documents
disponibles en fonction de leur catégorie d’appartenance :
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Les 311 documents dont nous disposons ont été classés en
cinq catégories : nous avons distingué :
282
Olivier Vecho, Benoît Schneider
Tableau 2. — Classification des 311 documents disponibles
Nombre
%
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1 / Revues de questions
63
20,5
2 / Commentaires, points de vue,
2 / discussions théoriques
75
24
3 / Commentaires sur la législation
29
9
4 / Recherches à analyse clinique
28
9
5 / Recherches à méthodologie
5 / expérimentale concernant :
5 / a) au moins les enfants
5 / b) uniquement les parents
5 / c) autres
38
65
13
12,5
21
4
Total
311
100
Pour notre analyse centrée sur le développement des
enfants, nous n’avons tenu compte que des recherches à méthodologies expérimentales concernant au moins les enfants, soit
38 documents1 correspondant à 35 recherches (certaines
recherches ont en effet donné lieu à plusieurs publications).
Les publications s’étalant sur plusieurs années, nous
avons décidé de considérer comme critère de datation non la
date de publication, mais la période de recueil des données,
précisée dans beaucoup d’articles ; lorsque l’information
n’était pas disponible, nous avons affecté l’écart moyen
observé entre publication et date de recueil des données dans
les publications informées (entre 4 et 5 ans).
ANALYSE DES RÉSULTATS
Nous avons ciblé notre analyse sur cinq principaux
aspects de ces 35 recherches, nous permettant ainsi de
1. Ces documents apparaissent en gras en bibliographie.
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Types de documents
Homoparentalité et développement de l’enfant
283
remettre en question certaines idées préconçues quant à l’état
de la recherche sur les enfants en familles homoparentales.
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Ce premier axe d’analyse nous a permis de constater
que 57 % des recherches sont d’origine nord-américaines,
les 43 % restant étant européennes (tableau 3). Ainsi, même
si de façon globale la littérature américaine sur la parentalité
homosexuelle est plus volumineuse que la littérature européenne, la prépondérance des travaux américains n’est pas
aussi forte qu’on l’a souvent avancé. Cependant, ce type de
recherche est relativement nouveau en Europe puisque leur
développement s’est accéléré depuis le début des années 1990,
période à partir de laquelle les travaux publiés sont d’ailleurs davantage européens qu’américains. La Belgique et le
Royaume-Uni apparaissent comme des éléments moteurs de
ce domaine de recherche. Nous avons également relevé une
recherche danoise, une hollandaise et une française.
Tableau 3. — Distribution des 35 recherches en fonction
de leur pays d’origine
Origine
Avant 1990 Après 1990
Total
États-Unis
Canada
10
0
9
1
19
1
10
10
20
0
1
0
0
1
5
0
1
1
6
5
1
1
1
7
2
13
15
12
23
35
Total en Amérique du Nord
Belgique
Danemark
France
Pays-Bas
Royaume-Uni
Total en Europe
Total
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Caractéristiques des recherches : origines géographiques,
périodes de recueil des données, disciplines et affiliations
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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L’accélération des recherches se caractérise ainsi : des
35 recherches relevées, 11 ont été réalisées entre le milieu des
années 1970 et la fin des années 1980. Nous avons donc mis
au jour 24 recherches menées depuis les années 1990. Nous
pouvons poser comme hypothèses à cette accélération la multiplication des situations d’homoparentalité, une évolution
des mentalités, une médiatisation grandissante du phénomène, ainsi qu’une poussée des mouvements de revendication, notamment suite aux décisions de justice où bien souvent les parents homosexuels se voient retirer leurs droits
parentaux lors des situations de divorce.
Ces recherches restent peu nombreuses : cela s’explique
par exemple par la difficulté à trouver des subventions quand
il s’agit de travailler sur ces questions, mais aussi par le problème de l’accès à la population qui reste malgré tout peu
visible et peu encline à l’idée d’exposer les enfants. Allen et
Demo (1995) notaient également une certaine hésitation de la
part des chercheurs à reconnaître le statut de famille aux couples homosexuels et leurs enfants. Il faut sans doute désormais compter avec une certaine évolution à ce sujet. Au-delà
du choix des chercheurs, cette question renvoie à la définition
même de ce qu’est une famille ; nous reviendrons sur ce point
dans le cadre de la discussion.
Pour un quart de ces publications, la discipline dans
laquelle est réalisée la recherche n’est pas précisée. Quand la
discipline est connue, il s’agit dans 80 % des cas de recherches
en psychologie, les 20 % restant étant partagés par la sociologie, la psychiatrie et la pédiatrie.
Enfin, nous avons constaté que 70 % des recherches pour
lesquelles l’information était disponible étaient conduites
dans un cadre universitaire, le reste étant produit par des
équipes hospitalières, en école de travail social ou par un institut de recherche sur la famille.
Caractéristiques des parents étudiés
Nous avons pointé deux aspects essentiels des échantillons de parents.
L’étude de la variable « sexe » indique qu’une majorité de
recherches (28 sur 31) portent sur des situations d’homo-
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284
285
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parentalité féminine, alors que seules quatre recherches ont
au moins pour sujets des enfants élevés par des pères homosexuels. L’intérêt particulier des chercheurs pour les situations d’enfants nés par IAD (réservée aux couples de femmes)
n’explique pas tout : en effet, ces situations ne concernent
que 13 recherches. Il est probable que ce déséquilibre soit de
nature à réduire la généralisabilité des résultats des travaux.
Quant à la variable « statut marital », elle pose aussi
question. Nous avons constaté que parmi les 18 recherches
qui incluent des enfants de parents seuls ainsi que des enfants
de parents en couple, cette variable n’est maîtrisée et utilisée
aux fins d’une analyse comparative que dans 7 recherches.
Dans les 11 autres, cette variable n’est donc pas jugée pertinente puisqu’elle est renseignée sans faire l’objet d’analyses :
pourtant, que ces situations puissent être d’emblée jugées
similaires nous semble hasardeux. C’est négliger certains
aspects écologiques de la question comme l’impact possible
des relations entre l’enfant et le ou la partenaire du parent
(où finalement n’entre pas en jeu la sexualité du parent mais
la place occupée par le ou la partenaire, en quelque sorte celle
de « beau-parent »). C’est aussi ne pas considérer l’influence
possible sur l’enfant de l’ajustement conjugal et d’une plus ou
moins grande stabilité familiale ainsi que le rôle de tiers joué
par le ou la partenaire. Mais surtout c’est oublier, dans le
cadre de ses relations sociales par exemple, que l’enfant doit
assumer la visibilité du couple parental et, de fait, celle de
l’orientation sexuelle de son parent : il paraît moins aisé
d’échapper à cette visibilité que lorsque le parent homosexuel
vit seul.
Caractéristiques des enfants étudiés
— Taille des échantillons
Globalement, nous estimons (l’information n’est pas toujours donnée clairement) entre 1 000 et 1 500 le nombre
d’enfants différents ayant participé à ces 35 recherches. Les
échantillons comportent de 11 à 76 enfants et nous observons
leur renforcement à partir des années 1990. En effet, jusqu’à
la fin des années 1980, seules 36 % des recherches font état
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Homoparentalité et développement de l’enfant
286
Olivier Vecho, Benoît Schneider
d’au moins 30 enfants par échantillon alors qu’à partir
de 1991, c’est le cas dans 94 % des recherches.
— Âge
Bien entendu, la notion d’enfant est à relativiser et
chaque sujet doit être resitué par rapport à son niveau générationnel. Nous avons donc repéré les tranches d’âges dans
lesquelles se situaient les enfants dans les 35 recherches en
prenant comme repères 0 à 12 ans pour les enfants, 13 à
17 ans pour les adolescents et à partir de 18 ans pour les adultes (tableau 4).
Nombre et pourcentage de recherches
où chaque tranche d’âge fait l’objet
d’une évaluation
Tranches d’âge
Toutes périodes
Avant 1990
Après 1990
confondues
(12 recherches (19 recherches (31 recherches
au total)
au total)
au total)
Enfants : < 13 ans
6 (50 %)
18 (95 %)
24 (74 %)
Adolescents :
ⱖ 13 ans et < 18 ans
8 (67 %)
8 (42 %)
16 (52 %)
Adultes : ⱖ 18 ans
8 (67 %)
3 (11 %)
11 (32 %)
* Données indisponibles pour quatre recherches.
Il apparaît globalement que les recherches ont davantage
ciblé les enfants que les adolescents et les adultes. Avant 1990,
les recherches sont plutôt centrées sur les adultes et les adolescents (ils sont respectivement pris en considération dans 67 %
des recherches) que sur les enfants (50 % des recherches) et
cela est sans doute à mettre en lien avec la prédominance des
thématiques centrées sur l’orientation sexuelle difficilement
abordable chez les petits. Après 1990, nous observons un renversement de situation puisque ce sont les enfants qui deviennent la cible privilégiée des recherches (95 % des recherches).
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Tableau 4. — Répartition des groupes d’âges dans 31 recherches*
Homoparentalité et développement de l’enfant
287
La participation des adolescents diminue (42 %) et celle des
adultes se raréfie (11 %). Cette évolution notable s’accompagne également d’un affinement des âges ciblés (tableau 5).
Tableau 5. — Répartition des tranches d’âge prises en compte
dans 31 recherches*
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Nombre
de tranches d’âge
Avant 1990
(12 recherches
au total)
Après 1990
(19 recherches
au total)
Toutes périodes
confondues
(31 recherches
au total)
1
2
3
4 (33 %)
6 (50 %)
2 (17 %)
11 (58 %)
6 (32 %)
2 (10 %)
15 (50 %)
12 (39 %)
4 (13 %)
* Données indisponibles pour quatre recherches.
Avant 1990, les études portent plus souvent sur deux tranches d’âge (50 %) que sur une seule (33 %) ou sur trois (17 %).
Après 1990, le nombre d’études englobant deux tranches d’âge
chute à 32 % au profit de recherches plus ciblées, c’est-à-dire
sur une seule tranche d’âge (58 %). Nous notons par ailleurs
que les recherches sur trois tranches d’âge se sont faites plus
rares ces quinze dernières années (10 % depuis 1990).
— Modes de filiation
Nous avons évoqué plus haut les diverses voies d’entrée
possibles d’un enfant dans une famille homoparentale.
D’après les données des 22 recherches pour lesquelles l’information est disponible, celles-ci ont essentiellement porté
sur des situations d’enfants nés par IAD ou issus d’UHA
(tableau 6).
La diversification des modes de filiation abordés avec le
temps est nette : avant 1990, tous les enfants sont issus
d’UHA ; puis les situations d’IAD apparaissent en force dès le
début des années 1990 (dans près de 90 % des recherches ;
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Nombre et pourcentage de recherches ayant pour
cible
1, 2 ou 3 tranches d’âge
288
Olivier Vecho, Benoît Schneider
48 % des recherches ciblent uniquement ces situations) et les
situations d’UHA sont moins présentes (plus qu’un tiers des
recherches). Quant à la présence d’enfants adoptés, nés par
mère porteuse ou par coparentalité, elle reste très rare.
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UHA
IAD
Adoption
Coparentalité
Mère porteuse
Recherches
concernées
par période
Avant 1990
Après 1990
Toutes
périodes
confondues
7 (100 %)
0
0
0
0
5
13
2
1
1
12
13
2
1
1
7
15
(33 %)
(87 %)
(13 %)
(6,5 %)
(6,5 %)
(55 %)
(59 %)
(9 %)
(4,5 %)
(4,5 %)
22
* Données indisponibles pour 13 recherches.
La diversité des situations prises en compte est un indicateur à la fois des progrès techniques dans le cadre des PMA, de
l’évolution des familles et de leur visibilité sociale. On peut se
demander également si la diminution des études consacrées
aux enfants nés d’UHA, alors même que leur valeur quantitative donc sociale ou sociologique pourrait justifier un intérêt plus marqué, et corollairement l’augmentation d’autres
modes de filiation (en particulier l’IAD) ne s’expliquent pas
par l’intérêt formel que suscitent ces dernières au plan de
l’originalité des configurations et de leur potentiel « explicatif » supposé quant aux facteurs de développement invoqués
concernant les enfants.
Nous noterons enfin, et cela apparaît surprenant et pose
problème au regard de l’argument que l’on vient d’invoquer,
que seules 22 recherches sur 35 fournissent les indications précises sur le mode de filiation.
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Tableau 6. — Répartition des modes de filiation
dans 22 recherches*
Homoparentalité et développement de l’enfant
289
Recrutement, évaluation et contrôle
Nous évoquons ici trois éléments essentiels visés par les critiques faisant référence à des biais présents dans les recherches
sur le développement des enfants en familles homoparentales.
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Nous observons que le recrutement de familles homoparentales passe essentiellement par des annonces dans des
publications ciblant la population des gays et des lesbiennes,
par le bouche à oreille, par des associations de parents homosexuels et par le recours à des familles issues d’échantillons
d’autres recherches. De façon plus marginale, les fichiers de
certaines banques de sperme ou de centre de fertilité ont permis l’accès à des familles où les enfants sont nés par IAD. Nous
notons également le recours par une équipe de chercheurs
(équipe Cameron du Family Research Institute) à des répertoires judiciaires impliquant des parents homosexuels ou à
l’envoi de courriers au hasard en vue d’établir une représentation statistique de la population homoparentale aux ÉtatsUnis.
Les informations dont nous disposons ne permettent pas
de juger de l’efficacité des voies d’accès aux familles,
voies d’accès qui exposent bien évidemment à des biais
d’échantillonnage.
— Les méthodes d’évaluation
Dans la moitié des études pour lesquelles ce type
d’information est disponible, la méthodologie mise en place
comporte un entretien avec les enfants. Toutefois, nous constatons une utilisation moindre de ces entretiens depuis
ces quinze dernières années (deux tiers des recherches
avant 1990 ; la moitié après 1990).
La seconde méthode privilégiée par les chercheurs est le
questionnaire rempli par les parents et visant l’évaluation de
divers aspects de la vie de l’enfant tels que le Parent-Child
Interaction Questionnaire de Lange, Blonk et Wiers (1998) ou
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— Le recrutement des familles
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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le Strengths and Difficulties Questionnaire de Goodman
(1997).
Viennent ensuite les entretiens avec les parents et les
questionnaires auxquels répondent directement les enfants
(par exemple le Self Perception Profile, Harter, 1985), puis
l’utilisation de questionnaires remplis par les enseignants et
visant le plus souvent à évaluer le comportement des enfants
à l’école (Teacher’s Form Report, Achenbach, 1991 b). Dans
une moindre mesure, des tests sont administrés aux enfants,
notamment lorsqu’il s’agit d’évaluer leur identité sexuelle ou
leur fonctionnement cognitif.
Enfin, deux méthodes utilisées par le même groupe de
chercheurs (équipe Cameron du Family Research Institute)
apparaissent atypiques puisqu’elles reposent sur une analyse
de contenu effectuée sur des données produites lors d’expertises judiciaires et sur des extraits d’entretiens disponibles
dans d’autres recherches.
— L’existence d’un groupe contrôle
Sur les 33 recherches pour lesquelles l’information est disponible, 20 font état de l’utilisation d’un groupe de comparaison : dans 10 d’entre elles, ce groupe est composé à la fois de
parents seuls et de parents en couple ; pour 3 il s’agit uniquement de couples et seule une recherche présente un groupe
composé uniquement de parents seuls. Pour 6 de ces
33 recherches, le groupe contrôle existe mais sa nature n’est
pas renseignée.
L’analyse des groupes contrôle n’a de réel intérêt qu’en
regard de la pertinence de leur utilisation et de leur composition. Ainsi, sur les 20 recherches renseignant la nature du
groupe de comparaison, 12 présentent des groupes bien appariés du point de vue du sexe des parents et de leur « statut
marital ». Toutefois dans 6 de ces 12 recherches, les groupes
contrôle comprennent des femmes hétérosexuelles divorcées
sans qu’on sache si les mères lesbiennes de l’échantillon principal sont également des femmes divorcées. L’impact potentiel du divorce sur les aspects du développement évalués chez
les enfants n’est donc pas maîtrisé, cela étant susceptible de
poser des problèmes de comparativité. Pour les 8 autres
recherches, toutes les données nécessaires à une analyse ne
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290
Homoparentalité et développement de l’enfant
291
sont pas disponibles. Ces informations mettent en lumière la
difficulté de la mise en place d’un groupe contrôle dans ce
type de recherches.
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L’analyse des 35 recherches recensées1 nous a conduits à
identifier une dizaine de thèmes traités dont le plus étudié est
l’aspect sexué/sexuel du développement de l’enfant. La
recherche de problèmes psychologiques ou comportementaux
est également prégnante. Par ordre de fréquence, les autres
thèmes les plus traités sont : les relations avec les pairs et la
stigmatisation, l’ajustement parents/enfants, la perception de
soi, l’intelligence. D’autres thèmes sont traités de façon plus
marginale : les sévices subis par les enfants, les contacts des
enfants avec leurs grands-parents et d’autres adultes hors du
foyer, le concept de donneur chez les enfants nés par IAD.
— Orientation sexuelle, identité et comportements sexués
L’une des premières questions posées est celle de la transmission de leur orientation sexuelle par les parents homosexuels à leurs enfants. Même si les théories sur l’étiologie de
l’orientation sexuelle sont multiples, opposant principalement
essentialistes et constructivistes (pour une synthèse voir
Baumrind, 1995), ce type de transmission mécanique n’a pu
être démontré. Au-delà du bon sens qui consiste à dire que la
quasi-totalité des personnes homosexuelles ont des parents
hétérosexuels, 11 des 13 recherches concernées ne font pas état
d’une présence disproportionnée d’adolescent(e)s et d’adultes
élevés ou ayant été élevés par des homosexuel(le)s seul(e)s ou
en couple et se déclarant eux-mêmes homosexuels (Bailey,
Bobrow, Wolfe et Mikach, 1995 ; Bozett, 1988 ; Golombok,
1. Nous avons indiqué plus haut que 3 des 35 recherches retenues avaient été
publiées sous la forme de deux articles chacune. Ainsi la référence Golombok et Tasker (1996) doit être complétée par Tasker et Golombok (1995), la référence Green
(1978) doit être complétée par Green (1982) et la référence Patterson (1995) doit être
complétée par Patterson, Hurt et Mason (1998).
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Caractéristiques comportementales
et développementales étudiées :
repérage thématique et résultats principaux
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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Spencer et Rutter, 1983 ; Golombok et Tasker, 1996 ; Gottman, 1990 ; Green, 1978 ; Haack-Moller et Mohl, 1984 ; Huggins, 1989 ; Javaid, 1993 ; Nations, 1997 ; O’Connell, 1993).
En effet, entre 0 et 10 % des enfants se déclarent homosexuels,
ce qui correspond aux diverses estimations faites de la proportion d’homosexuels dans une population donnée (par
exemple : Agence nationale de recherches sur le Sida, 1992 ;
Johnson, Wadsworth, Wellings, Bradshaw et Field, 1992 ;
King, Beazley, Warren, Hankins, Robertson et Radford,
1988 ; Kinsey, Pomeroy et Martin, 1948 ; Melbye et Biggar,
1992). Deux recherches, produites par la même équipe, vont à
l’encontre de ces résultats (Cameron et Cameron, 1996, 1998) :
elles font état de fortes proportions d’homosexuel(le)s chez les
enfants de familles homoparentales (47 % dans la recherche
de 1996 et 82 % dans celle de 1998). Soulignons d’ors et déjà
l’aspect contestable de ces travaux dont l’American Psychological Association dénonce le manque de rigueur scientifique
(Gross, 2003). Par ailleurs, Herek (1998) a fait la démonstration de la manipulation de leurs données par l’équipe
Cameron1.
Sur un autre plan, 12 recherches sur 13 indiquent que les
enfants de familles homoparentales ne développent pas
d’identité sexuée non conforme à leur sexe (Bozett, 1988 ;
Brewaeys et Van Hall, 1997 ; de Kanter, 1998 ; Dundas et
Kaufman, 2000 ; Golombok et al., 1983 ; Golombok et al.,
1996 ; Golombok, Perry, Burston, Murray, Mooney-Somers,
Stevens et Golding, 2003 ; Gottman, 1990 ; Green, 1978 ;
Green, Mandel, Hotvedt, Gray et Smith, 1986 ; Hoeffer,
1981 ; Javaid, 1993 ; Kirkpatrick, Smith et Roy, 1981). La
recherche de Cameron et al. (1996) va à l’encontre de ces
résultats.
Concernant les comportements sexués, les filles de mères
lesbiennes (âgées de 3 à 11 ans) évaluées par Green et al.
1. Bien que les travaux de cette équipe soient hautement critiquables, il nous
est paru inévitable d’en tenir compte dans notre analyse dans la mesure où ils font
partie du champ de la recherche sur les familles homoparentales et sont référencés
par ailleurs. Au-delà de l’aspect scientifique, nous rappelons tout de même que la
droite radicale religieuse américaine est une des sources de subventionnement de leur
institut (Williams, 1994) ainsi que le caractère homophobe des propos de Paul Cameron (notamment sur la nécessaire « extermination des homosexuels », Tin, 2003).
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292
Homoparentalité et développement de l’enfant
293
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— Problèmes psychologiques et comportementaux
Dans les deux tiers des recherches traitant ces aspects,
l’évaluation est faite à l’aide de la Child Behavior CheckList (CBCL) (Achenbach, 1991 a ; Achenbach et Edelbrock,
1983) qui comporte, entre autres, une échelle de problèmes
permettant de déterminer la présence de symptômes émotionnels (repli sur soi, plaintes somatiques, anxiété/dépression) et
de symptômes comportementaux (délinquance et agressivité)
chez l’enfant. Ces évaluations indirectes (effectuées par les
parents) n’ont pas fait apparaître de différence significative
entre les enfants de familles homoparentales et les enfants de
familles hétéroparentales : les uns et les autres se situent
essentiellement hors de la zone pathologique déterminée par
les étalonnages mis en place (Brewaeys et al., 1997 ; Chan,
Brooks, Raboy et Patterson, 1998 a ; Chan, Raboy et Patterson, 1998 b ; Flaks, Ficher, Masterpasqua et Joseph, 1995 ;
Nadaud, 2000 ; Patterson, 1995 ; Vanfraussen, PonjaertKristoffersen et Brewaeys, 2002 ; Vanfraussen, PonjaertKristoffersen et Brewaeys, 2003 b).
L’utilisation du Teacher’s Report Form (Achenbach,
1991 b), version de la CBCL remplie par les enseignants,
indique selon la recherche de Vanfraussen et al. (2002) que ces
derniers mentionnent davantage de problèmes d’attention
chez les enfants de mères lesbiennes et évaluent moins positivement leur bien-être émotionnel et comportemental. L’utilisation de ce questionnaire dans trois autres recherches ne
confirme pas ces résultats (Chan et al., 1998 a ; Chan et al.,
1998 b ; Flaks et al., 95). À l’inverse, le Youth Self-Report
(Achenbach, 1991 c), version de la CBCL où les enfants s’autoévaluent, a mis en évidence une différence au profit des
enfants de familles homoparentales : ce sont les enfants de
familles hétéroparentales qui présentent des scores significativement plus élevés sur l’échelle d’anxiété et des scores
tendant à être significativement plus élevés sur l’échelle de
problèmes comportementaux et celle d’agressivité (Vanfraussen et al., 2002).
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(1986) préfèrent davantage les activités réputées masculines
et les habits masculins que les filles de mères hétérosexuelles
divorcées.
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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D’autres outils tels que le Trait Anxiety Inventory (Spielberger, 1983) ou le Beck Depression Inventory (Beck et Steer,
1987) n’ont pas non plus conduit à mettre en évidence davantage de problèmes d’anxiété ou dépressifs chez les enfants de
familles homoparentales (Golombok et al., 1996). De la même
façon, la recherche de Golombok et al. (2003) ne fait état
d’aucune différence entre enfants de familles homoparentales
et enfants de familles hétéroparentales sur le plan de
l’hyperactivité, des symptômes émotionnels ou des problèmes
de comportement.
L’étude de Kirkpatrick et al. (1981) montre quant à elle
une forte proportion d’enfants présentant des difficultés émotionnelles, mais cela aussi bien dans les familles homoparentales que dans les familles hétéroparentales. Les auteurs attribuent ces résultats à la méthode de recrutement des familles
qui se voyaient offrir une évaluation psychologique gratuite
de leur enfant, ainsi qu’au fait que les enfants avaient tous
vécu des conflits entre leurs parents ainsi que leur séparation.
Dans le domaine de l’attachement, Golombok, Tasker et
Murray (1997) constatent une différence selon que les enfants
sont élevés par un couple de parents (qu’ils soient de même
sexe ou de sexe opposé) ou par une mère seule (qu’elle soit
homosexuelle ou hétérosexuelle) : dans le second cas, les
enfants décrivent une relation plus chaleureuse ainsi qu’un
attachement plus sécurisé.
Enfin, de façon plus marginale, Golombok et al. (1983)
constatent moins d’enfants énurétiques dans les familles
homoparentales que dans les familles hétéroparentales.
— Compétences et relations sociales
Les résultats à l’échelle de compétences de la CBCL indiquent dans l’étude de Nadaud (2000) que les enfants français
ont des difficultés d’interaction sociale. Flaks et al. (1995),
avec le même outil, ne constatent pas de telles difficultés dans
leur échantillon d’enfants américains.
Toutefois, il apparaît dans l’étude de Golombok et al.
(2003) que les enfants de mères lesbiennes célibataires tendent, mais de façon non significative, à percevoir une
moindre acceptation par leurs pairs que les enfants de parents
non célibataires, données non confirmées par les résultats à
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l’échelle de relation avec les pairs qui ne font état d’aucune
différence significative. Vanfraussen et al. (2002) et Vanfraussen et al. (2003 b) ne constatent aucune différence significative entre enfants de mères lesbiennes et enfants de couples
hétérosexuels concernant la perception de l’acceptation par
les pairs.
Quatre recherches font état, chez les enfants, de la peur
du rejet par les pairs, peur qui les amène souvent à garder le
secret sur leur situation (Gershon, Tschann et Jemerin, 1999 ;
Golombok et al., 1996 ; Haack-Moller et al., 1984 ; O’Connell,
1993). Toutefois, il faut noter que trois recherches (Green,
1978 ; Haack-Moller et al., 1984 ; Nadaud, 2000) indiquent
que les relations avec les pairs semblent un peu plus difficiles,
alors que trois autres (Golombok et al., 2003 ; O’Connell,
1993 ; Vanfraussen et al., 2002) ne font pas état de différence
avec les autres enfants et indiquent que les enfants de familles homoparentales ne rapportent pas ou peu d’incidents
liés à la taquinerie par les pairs.
— Dynamique familiale et ajustement parents/enfants
Les résultats sont divers : la recherche de Golombok et al.
(1997) fait état d’interactions plus nombreuses dans les
familles homoparentales que dans les autres et celle de
Crosbie-Burnett et Helmbrecht (1993) indique que la satisfaction familiale chez les enfants est meilleure quand ils
considèrent le compagnon de leur père biologique comme faisant partie de la famille. À ce propos, trois recherches
montrent que la plupart des enfants étudiés incluent la
compagne de leur mère biologique dans la famille (Brewaeys et al., 1997 ; Dundas et al., 2000 ; Vanfraussen, Ponjaert-Kristoffersen et Brewaeys, 2003 a). Chez les enfants nés
par IAD, les relations de l’enfant avec sa mère biologique et
les relations avec la compagne de la mère biologique ne font
pas l’objet d’une différence significative, notamment du
point de vue de l’autorité et de l’acceptation (Vanfraussen et al., 2003 a ; Vanfraussen et al., 2003 b). Par comparaison avec les pères des familles hétéroparentales, deux recherches montrent que les « belles-mères », dans les familles
homoparentales, sont plus impliquées dans les activités avec
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Homoparentalité et développement de l’enfant
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Olivier Vecho, Benoît Schneider
les enfants que les pères des familles hétéroparentales (Breweays et al., 1997 ; Vanfraussen et al., 2003 a). Enfin,
O’Connel (1993) constate une profonde loyauté et une
grande protection envers la mère chez les adolescents et jeunes adultes qu’elle a observés.
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Les travaux de S. Harter (1999) sur l’estime de soi l’ont
conduite à mettre au point un ensemble d’instruments permettant d’évaluer les compétences autoperçues par les individus. Que ce soit la version pour jeunes enfants, celle pour
enfants ou celle pour adolescents, leur utilisation n’a pas
conduit à mettre en évidence de problème particulier dans ce
domaine chez les enfants de familles homoparentales, ni de
différence entre ceux-ci et les enfants de familles hétéroparentales (Gershon et al., 1999 ; Golombok et al., 2003 ; Vanfraussen et al., 2002 ; Vanfraussen et al., 2003 b).
La recherche d’Huggins (1989) indique, quant à elle, que
l’estime de soi des adolescent(e)s est plus élevée quand leur
mère est en couple (que la mère soit hétérosexuelle ou homosexuelle). Pour Gershon et al. (1999), l’estime de soi des adolescent(e)s est plus faible quand la stigmatisation perçue est
élevée, avec une modération de cet effet par les stratégies de
coping mises en place. Seule une recherche indique que les
enfants de parents homosexuels se perçoivent moins compétents physiquement et cognitivement que les enfants de
parents hétérosexuels (Golombok et al., 1997).
— L’intelligence
Aucune des trois recherches dans lesquelles est évalué le
fonctionnement cognitif n’a montré de différence significative entre les enfants de familles homoparentales et ceux de
familles hétéroparentales (Flaks et al., 1995 ; Green et al.,
1986 ; Kirkpatrick et al., 1981). Ce sont les outils mis au point
par Wechsler (WPPSI-R, WISC et WISC-R : Wechsler, 1949,
1974, 1990) qui ont été utilisés dans le cadre de ces évaluations de l’intelligence.
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— Estime de soi / perception de soi
Homoparentalité et développement de l’enfant
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Sur le thème des sévices, très prisé par le Family Research
Institute, les recherches de Cameron et Cameron (1996, 1998,
2002) avancent qu’une forte proportion d’enfants déclare
avoir eu des rapports sexuels avec leurs parents ou un proche.
Il nous paraît nécessaire de rappeler le contexte du recueil des
données puisque celles-ci sont tirées de documents relatifs à
des expertises judiciaires (situations de jugement en appel
pour des conflits de droits de garde des enfants) ou d’extraits
de témoignages tirés d’autres publications. Soulignons la
portée limitée de telles données : en effet, les affaires de partage de garde d’enfants dans les cas de séparation ont souvent
été et sont encore le lieu d’une déqualification à tout prix des
parents homosexuels par les parents hétérosexuels, notamment par le biais d’accusation de sévices sexuels. Par ailleurs,
une recherche réalisée auprès d’enfants placés en situation
d’expertise médicale suite à une suspicion d’abus sexuels conclut que les enfants ne sont pas plus susceptibles d’être molestés par des personnes homosexuelles que par des personnes
hétérosexuelles (environ 3 % d’agressions par des personnes
homosexuelles, ce qui ne dépasse pas les estimations de la
proportion d’individus homosexuels dans une population
donnée : Jenny, Roesler et Poyer, 1994).
— Contacts avec les grands-parents et d’autres adultes
Les deux recherches concernées n’indiquent pas de différence significative entre le nombre d’adultes (quel que soit
leur sexe) avec lesquels les enfants de familles homoparentales et hétéroparentales sont en contacts (Fulcher, Chan,
Raboy et Patterson, 2002 ; Patterson et al., 1998). Patterson et al. (1998) constatent également que les enfants de
familles homoparentales composant leur échantillon sont en
contacts réguliers avec des adultes homosexuels et hétérosexuels. Quant aux contacts des enfants de mères lesbiennes
avec leurs grands-parents, ils semblent nombreux, et plus
encore avec les parents de la mère biologique qu’avec ceux de
la mère non biologique. Ces chercheurs avancent également
que plus les enfants ont des contacts avec leurs grands-
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— Sévices
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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parents, moins ils présentent de problèmes comportementaux, notamment des problèmes internalisés. Ces résultats
sont en accord avec l’idée de Leblond de Brumath et Julien
(2001) selon laquelle la sollicitude des grands-parents envers
leurs petits-enfants affecte positivement le développement
cognitif, affectif et social de ces derniers. Cela souligne
l’importance pour les enfants de la préservation des liens
entre les parents homosexuels et leurs propres parents. Il
apparaît toutefois à ce sujet, d’après l’étude en cours de l’un
d’entre nous en France (Vecho, 2004), qu’à peu près 20 % des
grands-parents n’accepteraient ni l’homosexualité, ni la
situation de recomposition homoparentale de leurs enfants.
Toutefois, les grands-mères accepteraient davantage l’homosexualité de leurs enfants que ne le font les grands-pères. Or il
semblerait que la présence d’affects positifs entre grandsparents et parents augmente la proximité et la fréquence des
contacts entre les grand-parents et les petits-enfants (Uhlenberg et Hammill, 1988, cités par Julien, Bureau et Leblond
de Brumath, 2005).
— Perception de la situation
La question du point de vue de l’enfant sur sa situation
familiale reste peu explorée : l’enfant est souvent sujet de la
recherche sans en être un acteur. Les quelques données disponibles indiquent que la majorité des enfants déclare ne pas
voir de différence entre leur famille et les autres configurations familiales (Dundas et al., 2000) et que les enfants les
plus âgés, quel que soit leur sexe, sont plus susceptibles que
les plus jeunes de connaître l’homosexualité de leur père (Barrett et Tasker, 2001).
— Concept de donneur
La question du secret des origines n’est pas récente (elle
fait notamment écho aux situations d’accouchement sous X),
mais elle a été relancée avec le développement des techniques
de procréation médicalement assistée, dont l’insémination
artificielle avec donneur anonyme. Si les situations d’homoparentalité issues de cette technique sont largement représentées depuis le début des années 1990 (cf. supra), nous n’avons
pu mettre au jour qu’une seule recherche s’intéressant au
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Homoparentalité et développement de l’enfant
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DISCUSSION
Le cadre et les limites de notre analyse
Rappelons notre objectif et le cadre fixé au présent
travail : examiner les données produites à partir de recherches empiriques à méthodologie expérimentale portant sur
le développement des enfants élevés au sein de familles
homoparentales.
La méthode de recension utilisée nous a permis de situer
les recherches ciblées dans un corpus plus vaste dont nous
retiendrons ici les points suivants :
— 65 recherches empiriques ont été consacrées « uniquement aux parents » ; 28 recherches à caractère « clinique » ont été également recensées. Chacun de ces deux
thèmes justifie une analyse propre et une mise en perspective avec les résultats de la présente analyse ;
— le nombre de revues de question ou de commentaires est
largement supérieur au nombre de recherches : ce constat
atteste à la fois de l’intérêt que suscitent ces familles et
peut-être aussi le fait que sur ce sujet parfois polémique,
les points de vue l’emportent parfois sur les faits...
Le principe même du choix des recherches sur lesquelles
nous nous sommes centrés peut être interrogé. Il se réfère à
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point de vue des enfants sur la révélation ou le secret de ses
origines (Vanfraussen, Ponjaert-Kristoffersen et Brewaeys,
2001). Ces chercheuses constatent que 54 % des enfants ne
veulent pas connaître l’identité du donneur (et ce sans différence significative selon le sexe des enfants), 27 % souhaitent
connaître son identité et 19 % souhaitent uniquement des
informations non identifiantes. Enfin, 63 % des enfants ne
parlent jamais du donneur avec leurs mères. Ces résultats
sont peut-être à mettre en lien avec le fait que la majorité
des mères de ces enfants préfère que le donneur reste
anonyme.
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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une conception de la psychologie du développement qui se
veut scientifique, c’est-à-dire soumise à l’élaboration d’hypothèses dite explicatives et recourant à des procédures de
mises en situation, de description, de catégorisation ou de
quantification de comportements, qui cherche à recenser des
faits et invoquer des processus qui amènent à raisonner sur de
l’observable et du mesurable. Dans le champ qui nous
occupe, ces choix ont donné lieu, en France surtout, à de vifs
débats et controverses (impliquant en particulier les psychanalystes) que nous ne reprendrons pas ici. Pour une illustration de la diversité des positions, on peut se référer par
exemple à M. Gross (2003) ou à la « préface contradictoire »
de P. Lévy-Soussan et O. Tarragano à la traduction française
de l’ouvrage de F. L. Tasker et S. Golombok (2002).
Nous ne développerons pas non plus un certain nombre
de critiques méthodologiques classiquement mentionnées :
taille des échantillons, modalités de recrutement des sujets.
Elles sont souvent justifiées, exigent précaution dans l’utilisation des résultats et leur généralisation possible, mais
rendent comptent aussi des difficultés à approcher des situations familiales nouvelles. Nous nous contenterons aussi de
rappeler ce constat général mentionné au début de ce texte :
l’examen des recherches disponibles sur le développement
des enfants de parents élevés en contexte homoparental ne
conduit pas au constat d’une plus grande vulnérabilité de ces
enfants. Comme l’indique D. Julien (2003) : « Les résultats
convergent tous vers un message clair et sans ambiguïté :
lorsque les enfants de parents homosexuels ont des problèmes d’adaptation, d’autres facteurs que la simple orientation
sexuelle des parents sont responsables de ces difficultés »
(p. 372).
Nous proposons de reprendre en synthèse ce qui nous
semble avoir marqué l’évolution des problématiques de
recherche en mettant en relation l’évolution des thématiques
relatives à l’enfant et à son développement, le contexte social
d’élaboration des recherches et les choix paradigmatiques qui
en découlent. Nous conclurons avec quelques interrogations
actuelles.
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Homoparentalité et développement de l’enfant
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Évolution des thématiques de recherche
concernant les enfants
Pour rendre compte de l’évolution des thématiques de
recherche nous avons fait figurer dans le tableau 7 le nombre
de recherches citées dans notre revue de question en croisant
thématique et date de publication.
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Périodes de publication
À partir
de 1990
Toutes
périodes
confondues
Thématiques
Avant 1990
Orientation sexuelle, identité
et comportements sexués
11 (92 %)
9 (39 %)
20 (57 %)
Problèmes psychologiques
et comportementaux
2 (17 %)
10 (43 %)
12 (34 %)
Compétences et relations sociales
4 (33 %)
6 (26 %)
10 (29 %)
Dynamique familiale
et ajustement parents-enfants
2 (17 %)
5 (22 %)
7 (20 %)
Estime de soi / perception de soi
1 (8,5 %)
5 (22 %)
6 (17 %)
Intelligence
2 (17 %)
1 (4 %)
3 (9 %)
Sévices
0
3 (13 %)
3 (9 %)
Contact avec les grands-parents
et autres adultes
0
2 (9 %)
3 (9 %)
Perception de la situation
0
2 (9 %)
2 (6 %)
Concept de donneur
0
1 (4 %)
1 (3 %)
Nombre total
de thématiques abordées
22 (sur 12
recherches)
44 (sur 23
66 (sur 35
recherches)
recherches)
* Le pourcentage correspond à la proportion de recherches où le thème considéré est abordé durant une période de publication considérée. Une même recherche
peut aborder plusieurs thèmes d’où un total par période supérieur à 100 %.
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Tableau 7. — Répartition des thématiques de recherche
par période de publication*
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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On constate que les chercheurs se sont d’abord centrés
sur les aspects sexuels et sexués de la vie des enfants (préoccupation pratiquement systématique avant 1990, quelle que
soit l’étape de développement à laquelle les enfants se
situent) et sur des caractéristiques développementales essentiellement individualisées (problèmes psychologiques, compétences sociales, estime de soi, intelligence). Il est à noter
que si la rubrique « sévices » apparaît après 1990, le mode de
recueil des données, basé sur des analyses rétrospectives de
documents juridiques, renvoie à des situations les plus datées
par rapport à l’évaluation.
L’évolution se fait ensuite au profit d’une approche
davantage psychosociale du développement avec l’apparition
progressive de recherches centrées sur l’image de soi, les
représentations des relations familiales proches et élargies ou
encore la perception de l’homoparentalité par les enfants.
Cette évolution des thématiques marque un éloignement progressif par rapport à un modèle strictement déficitaire où les
enfants étaient considérés comme étant potentiellement « à
risque ».
Nous avions noté également (cf. commentaires du tableau 4 : Répartition des groupes d’âge) que les enfants (en
termes de statut générationnel) étaient, dans la période plus
récente, observés plus précocement et de façon plus homogène quant à une étape de développement considérée : cette
évolution nous semble rendre compte à la fois d’un accès aux
familles sans doute plus aisé mais, au-delà, à un intérêt pour
des situations développementales en construction plutôt que
sur une évaluation d’un produit du développement (ou de ses
avatars).
On peut souligner enfin que ces changements dans les
questions de recherche trouvent leur corollaire, avec un décalage dans le temps, dans les études consacrées aux adultes
homosexuels. Pour exemple, deux revues de questions (Morin,
1977 ; Watters, 1986) réalisées avec les mêmes catégories de
recension indiquaient qu’entre 1967 et 1974, dans 80 % des
recherches, l’homosexualité était évaluée dans un cadre « diagnostique », en vue de l’étude de ses causes ou de son traitement et que, dix ans après (publications recensées entre 1979
et 1983), les études n’étaient plus (seulement) médicobiolo-
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Homoparentalité et développement de l’enfant
303
giques ou psychanalytiques, mais abordaient le contexte psychosocial de vie des minorités ou les relations interpersonnelles
des homosexuels (de 20 à 56 % des thèmes).
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En commentant le tableau 3 (Origine des recherches) et le
tableau 6 (Répartition des modes de filiation), nous avons
observé à la fois une plus grande contribution des pays européens après 1990 et une nette diversification des modes de
filiation homoparentaux pris en compte, ce qui peut apparaître comme la marque indiscutable de l’évolution des modes
de construction des familles. Nous notons, par exemple,
l’émergence forte des enfants nés par IAD à partir de 1990, ainsi
qu’une représentation en baisse des enfants nés d’UHA.
L’évolution des modes de filiation renvoie aux progrès de la
médecine, aux transformations légales et peut-être à une évolution des mentalités favorable à l’homosexualité, qui fait
probablement que les situations où de nombreux homosexuels
choisissaient auparavant de s’engager dans des relations hétérosexuelles, se mariaient et avaient des enfants, sont proportionnellement moins nombreuses aujourd’hui. Nous avons
tenté également d’expliquer ces choix de recherche par une
tentative pour cerner de façon plus précise les facteurs en jeu
dans le développement des enfants. Il nous apparaît cependant important de souligner ici une autre dimension explicative de ces choix.
Certes, ces questions sont posées dans le cadre général de
l’évolution des structures familiales, mais le débat et la structuration de la recherche ne se posent pas dans un espace politique et social neutre, d’où des caractéristiques entretenant
des traits communs et différents entre contexte américain et
européen autour de deux volets : le contexte politique des
minorités sexuelles pour leurs droits ; les droits parentaux en
matière de garde et d’hébergement des enfants. Aux ÉtatsUnis, où se sont développées les premières recherches, c’est la
reconnaissance du couple homosexuel et non l’ouverture de la
filiation qui suscite le débat le plus virulent. L’accès aux
enfants (adoption, PMA) y est beaucoup plus ouvert. La filia-
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Évolution des caractéristiques des familles
et contexte des problématiques de recherche
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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tion n’est pas objet de sacralisation comparable à celle qui se
révèle par exemple en France. Aux États-Unis, c’est le
mariage qui s’avère sacré. Dans le débat sur le mariage, la
question de la filiation a été mineure. Le débat est formulé
dans des termes inverses dans les deux pays (Fassin, 2001) et
les recherches s’inscrivent alors dans un mouvement où les
institutions militantes (associations, groupements...) deviennent acteurs de cette recherche par participation directe ou
par diffusion des connaissances, selon un processus que l’on a
pu observer par exemple dans le cadre des recherches féministes, ou que l’un d’entre nous a relevé plus récemment au sujet
de la grand-parentalité (Schneider, Mietkiewicz et Bouyer,
2005) lorsque des groupes en quête de reconnaissance identitaire développent pour ce faire des stratégies volontaristes de
promotion.
Mais C. J. Patterson (citée in Julien et Chartrand, 1997)
l’avait déjà relevé en 1992 au sujet des recherches américaines : cette approche militante, avec l’utilisation de recherches
comparatives entre familles hétéroparentales et homoparentales pour déconstruire les préjugés sur le développement des
enfants de parents homosexuels, retarde un agenda plus pressant visant à comprendre pourquoi, comme dans les familles
hétérosexuelles, certaines familles homosexuelles développent des problèmes avec leurs enfants alors que d’autres
vivent des relations harmonieuses. Julien le souligne également : « Centrées sur la question de l’impact de l’homosexualité du parent sur le développement de l’enfant, les procédures de recherche ont eu pour effet de simplifier l’analyse
en négligeant d’examiner l’adaptation des enfants en fonction
de la variabilité des structures familiales dans lesquelles ils
se développent (e.g., familles homoparentales biparentales
d’origine, familles homoparentales reconstituées, familles
homoparentales avec donneur connu et impliqué, etc.) »
(Julien, 2003, p. 372).
Certes, des progrès méthodologiques ont été observés :
avant 1990, les parents des enfants étudiés ne sont pas tous
en couple ; après 1990, ils le sont. Cette évolution est intéressante car elle marque une clarification dans l’appréhension de
ces familles où sont désormais distinguées les situations où
des célibataires sont à la tête de familles monoparentales
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(avec pour particularité l’homosexualité du parent) et celles
où des couples mettent les enfants en présence de modèles
biparentaux homosexués (avec des conséquences présumées
plus importantes sur la visibilité de la famille, les relations
sociales, le mode d’organisation familiale lié par exemple à la
répartition des tâches dans le couple...). Malgré l’augmentation du nombre de recherches sur la question au cours des
dernières années, malgré l’amélioration générale des procédures d’échantillonnage et des techniques d’analyse (rappelons
cependant la proportion notable de recherches qui donnent
peu de renseignements sur le groupe contrôle qu’elles construisent et où les situations familiales ne sont pas clairement
décrites), le champ d’étude nécessite de nouvelles évolutions.
Il s’agit donc bien de développer davantage de connaissances
sur la diversité des contextes familiaux des familles homoparentales, mais aussi sur la diversité des étapes qu’elles franchissent (rappelons qu’on ne dispose en particulier que d’une
seule étude longitudinale qui porte sur des enfants élevés au
sein de familles constituées de couples de lesbiennes : Tasker
et Golombok, 1997/2002). Par exemple, nous ne savons pas si,
à la suite d’un divorce, les enfants de parents gays ou lesbiens
éprouvent plus ou moins de difficultés que les enfants de
parents hétérosexuels. Il est possible que pour ces enfants ce
soit le divorce des parents, et non l’homosexualité de l’un
d’entre eux ou la vie commune avec un partenaire de même
sexe, qui représente le facteur le plus significatif ayant un
impact sur leur développement. Or, aucune des études citées
n’a permis d’isoler les effets des variables en question
(divorce, identité sexuelle, mode d’organisation familiale
homoparentale). Lorsqu’on examine les résultats obtenus jusqu’ici à la lumière des données de recherches sur les familles
hétéroparentales, il apparaît que ce ne serait pas tant la
structure ou la composition familiale que la capacité des
parents à gérer les problèmes entraînés par des structures
changeantes et la qualité des liens entre l’enfant et le parent
qui souvent en découlent qui rendraient compte des capacités
d’adaptation et d’évolution des enfants. Il ne s’agit pas de
nier que les familles homoparentales puissent être l’objet
de formes de stigmatisation, comme par exemple ont pu
l’être les familles divorcées/recomposées, mais les recherches
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Homoparentalité et développement de l’enfant
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Le choix des caractéristiques familiales :
du choix méthodologique au choix épistémologique
La notion de groupe contrôle n’a de sens qu’au regard de la
définition même que l’on donne de la famille et des processus
de développement qu’un type d’organisation est susceptible
de favoriser ou d’entraver. Il renvoie à ce qui fait une famille
et par suite au système explicatif des liens entre variables
(contexte de vie et développement). La notion de famille, qui
est l’objet d’une évolution marquée à partir des années 1960,
est devenue progressivement un espace privé destiné à
l’épanouissement de chaque individu (de Singly, 1993). Individualisation et privatisation se sont accompagnées d’une
multiplication des configurations familiales dont les familles
homoparentales représentent la déclinaison la plus récente.
Différentes définitions des familles homoparentales ont été
proposées (Gross, 2000, p. 281-282). Retenons ici celle de
F. Leroy-Forgeot (1999) qui nous paraît la plus complète :
« Un ensemble de personnes constitué de deux groupes : une
structure parentale formée d’un parent unique ou d’un couple
de parents dont l’orientation est individuellement claire et collectivement reconnue ; d’autre part, un ou plusieurs enfants,
légalement considérés comme issus d’un des parents au
moins » (p. 9). Les différents types de familles possibles englobent donc des situations où procréation, parentalité et relation sont associées de façons variables (cf. en introduction la
diversité des configurations familiales).
Dans notre analyse, nous avons donc vu d’abord des
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devraient s’appliquer plutôt à mettre au jour les facteurs de
stress familiaux engendrés par la stigmatisation sociale ainsi
que les facteurs qui favorisent une gestion efficace de ces difficultés chez les parents et leurs enfants plutôt que le simple
constat de la stigmatisation et des ses effets.
En évoquant les approches comparatives originées dans
des contextes de recherche spécifiques, on est conduit à soulever la question de la nature d’un groupe contrôle à éventuellement définir : le choix portant sur la présence et la nature
d’un groupe témoin n’est toutefois pas qu’un problème
méthodologique, il révèle d’abord un choix épistémologique.
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familles définies implicitement à partir de la seule orientation
sexuelle du parent puis par un choix de conjugalité et de
modèle d’organisation parentale revendiqué. Elles ont également d’abord été appréhendées à partir de recompositions
familiales lorsque la question de la reconnaissance du couple
était en cause, puis dans la structuration de la diversité des
modes de filiation quand ce point était davantage en débat.
Du point de vue de l’enfant, elles étaient d’abord centrées sur
des problèmes pathologiques individuels mis en regard de
l’homosexualité du parent, puis elles s’orientent progressivement vers une analyse de l’évolution de l’enfant dans son
contexte de vie familial.
Il n’est pas sûr que les recherches ne soient pas encore
pleinement dégagées du cadre « militant » qui a structuré les
débats et qui conduit en partie à mettre l’accent sur
l’absence de différences entre enfants élevés en contexte
« homo » et « hétéro » parental. J. Stacey et T. Biblarz
(2001) attribuent cette tendance au contexte hétérosexiste
dans lequel les études ont lieu et au risque perçu par les
auteurs de voir exploitées les différences potentielles par
ceux qui sont hostiles à l’homoparentalité. On voit également comment, ci-dessus, en discutant la question des groupes contrôles, les derniers exemples utilisés participent pour
partie du modèle « déficitaire » de l’étude des familles homoparentales : mieux comprendre le développement des enfants
au sein de ces familles implique de dépasser ce modèle.
J. Stacey et T. Biblarz (op. cit.) montrent que les jeunes élevés en famille homoparentale démontrent plus de tolérance
en matière d’expérimentation homosexuelle et développeraient un répertoire de rôles masculins et féminins moins stéréotypés. Tasker et Golombok (1995) ont observé que,
lorsque les mères lesbiennes avaient plus de partenaires et
étaient plus ouvertes au sujet de leur sexualité lorsque ces
enfants étaient en bas âge, ces mêmes enfants, une fois jeunes adultes, avaient un peu plus tendance à adopter une
identité homosexuelle. Nous avons à dessein pris exemple
dans le champ de la sexualité qui est sans doute le plus
polémique, mais on peut en trouver d’autres (cf. supra,
« Caractéristiques comportementales et développementales
étudiées ») pour insister sur la nécessaire analyse de ces spé-
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Homoparentalité et développement de l’enfant
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Olivier Vecho, Benoît Schneider
cificités à mettre en regard des composantes du milieu familial dans son originalité, et c’est cette voie qui peut permettre un renouvellement des orientations de recherche.
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Beaumatin et al. (2003) posent une série de questions majeures qui viennent renouveler la problématique de
l’homoparentalité, en envisageant la question du devenir de
l’enfant à partir de l’exercice de la parentalité et de la dynamique familiale, et en abordant en particulier cette question à
partir du point de vue de l’enfant (« à savoir ce qu’il peut
s’approprier de l’environnement familial pour se construire,
par le biais notamment des figures parentales et des processus
de socialisation », p. 51). Elles soulignent que les dimensions
sur lesquelles la notion de parent s’élabore (statut, rôle, fonction, pratiques) relèvent de processus dynamiques : ces
dimensions résultent de définitions, de prescriptions et
d’influences sociales, mais au-delà, « ce sont les sujets adultes
et enfants qui s’approprient ces catégories, les signifient à
autrui, élisent des personnes pour les incarner, leur donnent
du sens, [...] dans des configurations diverses, complexes,
voire contradictoires » (p. 51). Comment en particulier ici et
de façon originale vont s’articuler parentalité biologique et
parentalité sociale ? Quelle importance accorder à la sexuation des fonctions, aux différences qu’elles supposent et à leur
complémentarité, au fait qu’elles soient incarnées par des personnes différentes, au fait que ces personnes soient ou non le
père et la mère ? Comment enfin cette structuration s’inscrit
dans un réseau familial et social qui ne se limite pas aux seuls
parents ?
En se référant à l’évolution des thèmes de recherches, on
voit comment les derniers mentionnés dans notre grille
– « Quels sont les contacts établis avec les grands-parents et
les autres adultes ? Quelle perception de la situation développent les enfants ? Que représente pour eux le concept de donneur ? » – initient une approche en ce sens. Pour conclure,
nous reprendrons le premier des thèmes cités, celui de la question des grands-parents au sein des relations familiales, parce
qu’il nous apparaît important ici à divers titres :
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Un changement de perspective
Homoparentalité et développement de l’enfant
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Les familles homoparentales auraient pu apparaître
comme une des configurations radicalement nouvelles où la
parentalité se détache le plus de la conjugalité : or, lorsqu’on
observe la nature et les modalités des liens entretenus avec
les grands-parents, on constate le maintien, pour partie, des
schémas relationnels traditionnels. D. Julien, M.-F. Bureau
et A. Leblond de Brumath (2005), dans le cadre d’une
recherche en cours au Québec sur les relations intergénérationnelles au sein de familles homoparentales (lesbiennes),
retrouvent l’asymétrie classiquement observée dans les
familles hétéroparentales dans l’investissement grandparental : les grand-mères plus que les grand-pères et les
grand-mères biologiques plus que les grands-mères non biologiques s’engagent auprès de leurs petits-enfants. Ces résultats marquent tant la prépondérance de la lignée matrilinéaire que de la lignée matrilinéaire biologique1. Ce constat
vient d’ailleurs en prolongement de celui fait au sujet de
relations intergénérationnelles au sein de familles recomposées (Schneider, 2002). D. Julien et al. (op. cit.) notent de
plus chez les grands-parents de familles homoparentales une
répartition plutôt traditionnelle des rôles sexués : d’une part,
comme le note C. Zaouche-Gaudron (2005), on aurait pu
s’attendre à ce que la situation homoparentale induise, en
réciprocité, des rôles et des fonctions sexués moins traditionnels dans la génération des grands-parents ; d’autre part, les
1. On notera d’ailleurs une forme de parallélisme concernant la place
qu’occupent les hommes dans le champ de l’homoparentalité et dans le champ de la
grand-parentalité, tant dans les thématiques de recherche que dans la reconnaissance sociale de leur place : faible représentation des pères gays dans la recherche
(présents dans 28 recherches sur 30) et estompage de leur place dans la lignée ; faible
prise en compte des grands-pères dans les recherches consacrées à la grand-parenté et
effacement des grands-pères dans les représentations des relations familiales, comme
si l’on pouvait voir dans ces deux champs des formes dérivées de la paternité incertaine dans notre société (Schneider et Bouyer, 2005).
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— par l’originalité et l’importance de ces partenaires ;
— du fait de l’existence de travaux récents et en cours les
concernant dans ce champ propre ;
— parce que les premières observations que ces travaux autorisent nous apparaissent précisément illustrer et confirmer
le nécessaire renouvellement des problématiques.
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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(petits-)enfants apparaissent bien insérés dans des réseaux de
figures d’attachement privilégiées aux rôles sexués diversifiés et pour partie répondant aux schémas dichotomiques
classiques. Si D. Julien et al. (op. cit.) constatent l’engagement et l’investissement spécifique de la lignée maternelle et
biologique, O. Vecho (2004) observe pour sa part qu’au sein
de couples homoparentaux en situation de recomposition
familiale, les parents non biologiques évaluent plus positivement que les parents biologiques l’acceptation de leur situation homoparentale par leur propre père (et non leur mère),
combinant de façon spécifique rapport de filiation biologique
vs non biologique et rapport de filiation sexué, combinaisons
dont les effets se notent chez les petits-enfants par exemple
dans les modes de désignation et d’adresse. On peut donc
pressentir ici comment au sein de ce type de famille (ou plutôt comment ce type de famille le montre de façon singulière), les rapports intergénérationnels sont « sous la dépendance d’une co-construction affective et symbolique entre les
acteurs des trois générations et de l’investissement croisé
ascendant et descendant au sein de la lignée » (ZaoucheGaudron, 2005).
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1. Les références des 38 documents correspondant aux 35 recherches retenues
pour l’analyse apparaissent en gras.
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Homoparentalité et développement de l’enfant
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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Homoparentalité et développement de l’enfant
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Olivier Vecho, Benoît Schneider
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Homoparentalité et développement de l’enfant
Olivier Vecho, Benoît Schneider
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GREFIT
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Benoît Schneider
GREFIT
Université Nancy 2
BP 3397
54015 Nancy Cedex
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