CCP 2006 PC Maths 2
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CCP 2006 PC Maths 2 PARTIE I 1. Pour n 2 N , Pn (m) = (m + 1) : : : (m + n) = (m + n)! , formule qui reste vrai si n = 0. m! 8 fn; mg 2 N2 ; Pn (m) = (m + n)! m! 2( 1)n x2n , le terme général de la série . Comme 2 = Z , Pn ( ) n’est jamais nul et donc un (x) est dé…ni 22n n!Pn ( ) . f (x) est alors une série entière. On calcule son rayon de convergence par la règle de d’Alembert. Pour x 6= 0 : 2. Soit un (x) = lim un+1 (x) un (x) = lim x2 4(n + 1)j + n + 1j =0 Donc le rayon de convergence est in…ni. f est dé…nie sur R 3. 1. On peut dériver une série entière sur le disque ouvert de convergence donc ici sur R , et par dérivation termes à termes : 1 1 X X 2( 1)n (2n 1)x2n 2 2( 1)n x2n 1 00 , f (x) = f 0 (x) = 22n (n 1)!Pn ( ) 22n (n 1)!Pn ( ) n=1 n=1 De plus, après changement d’indice comme Pn ( ) = (n + )Pn xf (x) = 1( +1 1 X X ( 1)n x2n+1 ( 1)n 1 x2n = 22n n!Pn (a) 22n 2 (n 1)!Pn n=0 n=1 ) 1 1( ) = 1 X ( 1)n 1 (n + )x2n 1 22n 2 (n 1)!Pn ( ) n=1 En rassemblant, on obtient xf 00 (x) + (2 + 1)f 0 (x) + xf (x) = 1 X 2( 1)n (2n 1) 2( 1)n (2 + 1) ( 1)n 1 (n + ) + + 22n (n 1)!Pn ( ) 22n (n 1)!Pn ( ) 22n 2 (n 1)!Pn ( ) n=1 x2n 1 Or = 2( 1)n (2n 1) 2( 1)n (2 + 1) ( 1)n 1 ( + n) + + 22n (n 1)!Pn ( ) 22n (n 1)!Pn ( ) 22n 2 (n 1)!Pn ( ) 2(2n 1) + 2(2 + 1) 4( + n) =0 ( 1)n 22n (n 1)!Pn ( ) Donc f est bien solution de (E ) sur R 2. Soit y une solution de (E ) paire et développable en série entière au voisinage de 0. On peut donc écrire y = +1 X b2n x2n avec R son rayon de convergence, supposé non nul. On obtient en utilisant le théorème de dérivation n=0 terme à terme et en reportant comme ci dessus : 8x 2 ] R; R[ 1 X [(2n(2n 1) + (2 + 1)2n)b2n + b2n n=1 Par unicité du développement en série entière, il en résulte 8n 2 N b2n = d’où par récurrence 8n 2 N b2n = b2n 2 4n(n + ) ( 1)n b0 22n n!Pn ( ) Or b0 = y(0), donc y = y(0)f 2n 1 2 ]x =0 1. La fonction g est de classe C 1 sur ]0; +1[ comme produit de telles fonctions, et sur cet intervalle g 0 (x) = 2 2 x 1 f 2 (x) + x f 0 (x) et g 00 (x) = 2 (2 + 1)x 2 2 f (x) 2 4 x 1 0 f (x) + x 2 f 00 (x) Donc xg 00 (x) + (2 + 1)g 0 (x) + xg (x) = + 2 = x ce dernier terme est nul car f 2 (2 + 1)x 2 2 (2 + 1)x 2 [xf 00 (x) + ( est solution de (E f (x) 4 x 2 f 0 (x) + x 2 +1 f 00 (x) f (x) + (2 + 1)x 2 f 0 (x) + x 2 +1 f 1 1 2 + 1))f 0 (x) + xf (x) (x)] = 0 ). g est solution de E sur ]0; +1[ 2. Considérons une combinaison linéaire nulle de f et g : f + g =0 La somme d’une série entière est continue en 0, donc lim f (x) = f (0) = 1: x!0+ De même lim+ f x!0 (x) = 1 et par conséquent lim+ g (x) = x!0 On a donc en passant à la limite : si si >0, <0, +1 si > 0 . 0 si < 0 =0 et donc dans les deux cas =0 = = 0 car f et g ne sont pas la fonction nulle. Les deux fonctions sont donc linéairement indépendantes. On sait que l’ensemble des solutions sur un intervalle où le coe¢ cient de y" ne s’annule pas d’une équation di¤érentielle linéaire est un espace vectoriel de dimension 2, donc la solution générale de (E ) sur R+ est : 9 ( ; ) 2 R2 ; 8x 2 ]0; +1[ y(x) = f (x) + g (x) 3. La dérivée de y( x) est si et seulement si ce qui, en substituant y 0 ( x) et sa dérivée seconde est y( x). Donc x 7! y( x) est solution de (E ) sur ]0; +1[ 8x 2 ]0; +1[ xy 00 ( x) (2 + 1)y 0 ( x) + xy( x) = 0 x à x, équivaut à 8x 2 ] xy 00 (x) 1; 0[ (2 + 1)y 0 (x) donc à y solution de (E ) sur ] 1; 0[. Comme f et f sont paires, on a donc comme solution générale sur ] 9 ( ; ) 2 R2 ; 8x 2 ] xy(x) = 0 1; 0[ : 1; 0[ y(x) = f (x) + ( x) 2 f (x) 4. On adapte les calculs du I.4 1. j 0 (x) = x 1 f (x) + x f 0 (x) et j 00 (x) = ( 1)x 2 f (x) + 2 x 1 0 f (x) + x f 00 (x) Donc x2 j 00 (x) + xj 0 (x) + (x2 2 )j (x) = x +1 [xf 00 (x) + ( 2 + 1))f 0 (x) + xf (x)] = 0 j est donc solution de (B ) . Et donc j est solution de (B ) = (B ). 2. Le réel est non nul (car 2 = Z), donc on peut supposer > 0 ( l’autre cas est symétrique) j tend vers zéro en 0+ et j vers +1. Comme en I.4.2, elles sont donc linéairement indépendantes. La solution générale de (B ) sur ]0; +1[ est 9 ( ; ) 2 R2 ; 8x 2 ]0; +1[ y(x) = j (x) + j (x) On montre comme en I.4.3 que y est solution de B sur ] 1; 0[ si et seulement si x 7! y( x) est solution sur ]0; +1[. Donc la solution générale de B sur ] 1; 0[ est : 9 ( ; ) 2 R2 ; 8x 2 ] 1; 0[ y(x) = j ( x) + j 2 ( x) PARTIE II 1. On a une intégrale à paramètre à dériver : Posons '(x; t) = (1 t2 ) 1 2 cos xt. pour tout t 2 [0; 1[ la fonction x 7! '(x; t) est deux fois dérivable sur R avec @' = @x t(1 1 2 t2 ) sin xt @2' = @x2 et t2 (1 t2 ) 1 2 Pour tout x 2 R la fonction t 7! '(x; t) est continue sur [0; 1[, et on a domination : 8 > < continue sur [0; 1[ 1 1 1 2 2 j'(x; t)j (1 t ) intégrable sur (0; 1[ car (1 t2 ) 2 = ((1 t) (1 + t)) 2 > : indépendante de x cos xt 2 1 2 (1 t) 1 2 1 > 2 avec La domination par une fonction intégrable assure l’intégrabilité. @' (x; t) est continue sur [0; 1[, et on a la même domination : Pour tout x 2 R la fonction t 7! @x @' (x; t) @x Pour tout x 2 R la fonction t 7! 1 2 t2 ) (1 @2' (x; t) est continue sur [0; 1[, et on a toujours la même domination : @x2 @2' (x; t) @x2 1 2 t2 ) (1 Z On en déduit donc que h est C 2 sur R et que l’on peut dériver sous le signe : 2. 1. On a donc : h00 (x) = Z 1 0 Z @2' (x; t) dt = @x2 1 t2 (1 t2 ) 1 2 cos xt dt 0 et donc : xh00 (x) + xh (x) = x = x Z Z 1 1 2 t2 ) (1 0 1 cos xt dt Z 1 t2 (1 t2 ) 1 2 cos xt dt 0 (1 t2 ) + 21 cos xt dt 0 1 2. On intègre par partie en posant u = (1 t2 ) + 2 et v = sin xt (fonctions C 1 sur [0; 1[ ) , u0 = t (2 + 1) (1 et v 0 = x cos xt. Pour a 2 [0; 1[. Alors Z a Z a h ia 1 1 1 t(1 t2 ) 2 sin xt dt (1 t2 ) + 2 x cos xt dt = (1 t2 ) + 2 sin xt + (2 + 1) 0 0 Z 0a 1 2 + 12 = (1 a ) sin xa + +(2 + 1) t(1 t2 ) 2 sin xt dt 0 En faisant tendre a vers 1, il vient xh00 (x) + xh (x) = (2 + 1) Z 1 t(1 t2 ) 1 2 sin xt dt = (2 + 1)h0 (t) 0 Donc h est bien solution sur R de (E ) . 3 t2 ) 1 2 1 3. On développe le cosinus en série entière : h (x) = Z 1 (1 1 2 t2 ) 0 X ( 1)n n=0 (xt)2n dt (2n)! > ( 1)n (1 On doit intégrer termes à termes cette série : posons un : t La série 1 X 1 2 t2 ) (xt)2n . (2n)! un converge simplement vers t 7! '(x; t) par construction les fonctions un sont intégrables sur [0; 1[ car continue sur [0; 1[ et jun (t)j = (1 La série XZ 0 t) 1 2 (1 + t) 1 2 (xt)2n (2n)! 1 1 2 2 x2n (1 (2n)! t) 1 2 avec 1=2 > 1 1 jun (t)j dt converge car pour t 2 [0; 1[, on peut écrire Z 1 x2n (2n)! jun (t)j dt 0 Z 1 (1 t2 ) 1 2 dt 0 x2n converge (sa somme est ch(x) ) . (2n)! L’intégration terme à terme est donc possible, et on obtient la relation demandée. Or l’intégrale est une constante, et la série de terme général h (x) = +1 X ( 1)n In ( ) 2n x (2n)! n=0 4. On a vu au I.3.2 que toute solution y de (E ) développable en série entière et paire, était égale à y(0)f . C’est le cas de h (la parité est évidente), donc h = h (0)f 5. Par unicité du développement en série entière, et en remarquant que h (0) = I0 ( ), on obtient In ( ) = I0 ( ) (2n)! 22n n!Pn ( ) PARTIE III 1. Le sujet exprime Fe en fonction de F . Toutes les fonctions sont C 2 : on peut donc dériver les fonctions composées. La fonction F~ est composée de deux fonctions de classe C 2 , et : (r; ) > (r cos( ); r sin ( )) de ]0; +1[ F sur R2 r f0; 0g R sur R2 r f0; 0g @ Fe @F @x @F @y @F @F (r; ) = [r cos ; r sin ] (r; ) + [r cos ; r sin ] (r; ) = cos [r cos ; r sin ] + sin [r cos ; r sin ] @r @x @r @y @r @x @y On dérive de nouveau par rapport à r on obtient 0 @2F @2F [r cos ; r sin ] + sin [r cos ; r sin ] + cos cos 2e B @ F @x2 @x@y B (r; ) = 2 2 @ @ F @ F @r2 sin cos [r cos ; r sin ] + sin [r cos ; r sin ] @x@y @y 2 @2F @2F = cos2 [r cos ; r sin ] + sin2 [r cos ; r sin ] + 2 cos sin @x2 @x@y Passons à 1 C C A @2F [r cos ; r sin ] @y 2 : @ Fe (r; ) @ = = r @F [r cos ; r sin ] + r cos @x @F sin [r cos ; r sin ] + cos @x r sin 4 @F [r cos ; r sin ] @y @F [r cos ; r sin ] @y En redérivant par rapport à , r est en facteur. 0 @2F @2F @F sin r sin [r cos ; r sin ] + r cos [r cos ; r sin ] cos [r cos ; r sin 2e B 2 @ F @x @x@y @x B (r; ) = r @ @2F @F @2F @ 2 cos r sin [r cos ; r sin ] sin [r cos ; r sin ] + r cos @x@y @y 2 @y 0 2 2 2 @ F @ F @ F r sin2 [r cos ; r sin ] + r cos2 [r cos ; r sin ] 2r cos sin [r cos ; r sin ] 2 2 B @x @y @x@y = r@ @F @F cos [r cos ; r sin ] sin [r cos ; r sin ] @x @y 1 ] C C A 1 C A Et en rassemblant tout ceci, on obtient : @ 2 Fe (r; ) = @r2 1 @ Fe 1 @F (r; ) = + cos [x; y] r @r r @x 1 1 @ 2 Fe @F (r; ) = cos [x; y] r2 @ 2 r @x et donc : 1 + sin r 1 sin r @F [x; y] @y @F [x; y] @y + cos2 @2F [x; y] @x2 +2 cos sin @2F [x; y] @x@y + sin2 @2F [x; y] @y 2 + sin2 @2F [x; y] @x2 2 cos sin @2F [x; y] @x@y + cos2 @2F [x; y] @y 2 @ 2 Fe 1 @ Fe 1 @ 2 Fe @2F @2F (r; ) + (r; ) + (r; ) = [x; y] + [x; y] @r2 r @r r2 @ 2 @x2 @y 2 e @F @ 2 Fe 1 @ Fe 1 @ r @r Une remarque du type + = @r2 r @r r @r ne simpli…e pas énormément le calcul. 2. L’hypothèse "non identiquement nulle " est importante. Par exemple si F = 0 , f = 0 , et g quelconque (non périodique) est solution du problème. 1. Fe étant non identiquement nulle, .Il existe au moins un réel r0 tel que f (r0 ) 6= 0 et un angle On a alors F (r0 cos ; r0 sin ) F~ (r; ) = g( ) = f (r0 ) f (r0 ) qui est bien 2 -périodique. 2. Vue la forme de Fe : @ 2 Fe @ Fe @ 2 Fe (r; ) = f 0 (r)g( ) , (r; ) = f "(r)g( ) , (r; ) = f (r)g" ( ) @r @r2 @ 2 donc : 1 1 F (r cos ; r sin ) = f 00 (r)g( ) + f 0 (r)g( ) + 2 f (r)g 00 ( ) r r Donc la condition F + ! 2 F = 0 équivaut à 1 1 f 00 (r)g( ) + f 0 (r)g( ) + 2 f (r)g 00 ( ) + ! 2 f (r)g( ) = 0 r r ou encore (en multipliant par r2 6= 0 ) rg( ) rf "(r) + f 0 (r) + ! 2 r2 f (r) = f (r)g"( ) On peut diviser par f (r0 ) non nul : g 00 ( ) = Si on pose = r0 r0 r0 f 00 (r0 ) + f 0 (r0 ) + r0 ! 2 f (r0 ) g( ) f (r0 ) r0 f 00 (r0 ) + f 0 (r0 ) + r0 ! 2 f (r0 ) on a g 00 ( ) + g( ) = 0 . f (r0 ) 8 2 R g 00 ( ) + g( ) = 0 5 0 tel que g ( 0 ) 6= 0: On a donc pour tout et tout r > 0 : : rg( ) rf "(r) + f 0 (r) + ! 2 rf (r) = f (r)g( ) Il su¢ t alors de prendre la valeur en 0 et de diviser par g ( 0 ) 6= 0 pour avoir : 8r 2 R+ , r2 f "(r) + rf 0 (r) + (! 2 r2 )f (r) = 0 3. On cherche à résoudre l’équation di¤érentielle linéaire à coe¢ cients constants : g 00 + g = 0 p p ) + b exp( x ). Si < 0, les solutions sont de type a exp(x – Si a 6= 0 la limite en +1 est signe(a):1 :la fonction est non périodique donc a = 0 – Si b 6= 0 on regarde la limite en 1: – la seule solution périodique est la fonction nulle (impossible ici) Si = 0 on a un entier naturel. Les solutions sont du type ax + b périodique si et seulement si a = 0 . Si est strictement positif, alors les solutions sont de type p p p a cos( ) + b sin( ) = A cos + qui sont 2 -périodiques si et seulement si A = 0 (exclu) ou cos p p p + = 0 on a cos(2 ) = 1 donc 2 Z donc 2 N prenant p + p = cos + +2 p . En est de la forme p2 , avec p 2 N 4. le calcul précédent donne : Si p = 0, g est donc constante. Sinon, g( ) est de la forme : a cos(p ) + b sin(p ) 3. 1. Si p = 0, l’équation (i) s’écrit rf 00 (r) + f 0 (r) = 0 0 0 donc f (r) est solution de l’équation di¤érentielle ry + y = 0, donc de la forme A exp Z dr r = A . Donc r f (r) est de la forme A ln r + B . 2. Si p 6= 0, donc 6= 0, (i) s’écrit r2 f 00 (r) + rf 0 (r) f (r) = 0 C’est une équation di¤érentielle linéaire du second ordre le coe¢ cient de f " n’ayant pas de racines sur le domaine de calcul : R+ . L’ensemble des solutions est un espace vectoriel de dimension 2 . Or une fonction du type r 7! r est solution si et seulement si ( 1) + = 0, soit = p. Ce qui donne deux solutions linéairement indépendantes : r > rp et r > r p , f (r) est de la forme Arp + Br p Réciproquement on peut alors véri…er que dans les deux cas : Fe(r; ) = véri…ent bien 4. On a f10 (r) = @ 2 Fe 1 @ 2 Fe 1 @ Fe (r; ) + (r; ) + 2 (r; ) = 0 et donc 2 @r r @r r @ 2 1 0 r f ! ! et f100 (r) = k (A ln r + B) (a cos(p ) + b sin(p )) Arp + Br p F = 0: 1 00 r f . !2 1 ! Donc r2 f100 (r) + rf10 (r) + (r2 p2 )f1 (r) = r ! 2 f 00 r r r r + f0 + !2 ! ! ! ! 2 f r ! qui est nul parce que f est solution de (i). Remarque On s’est ainsi ramené à (Bp ), étudiée dans la première partie. On a donc les fonctions f sous forme de série entière , ou sous forme d’intégrales avec la seconde partie. 6