le camp de travail au cjk - Pax Christi International

Transcription

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Actuellement, on ne parlerait pas du Centre Jeunes Kamenge sans mentionner les camps de
travail et formation. Même si c’est une activité qui se déroule dans une période précise au
cours de l’année, elle est l’une des activités du Centre Jeunes Kamenge qui amènent le plus de
gens à se rencontrer, en dehors des concerts d’été dans les quartiers. Mais au fait, qu’est-ce
qu’un camp de travail ? En quoi contribue-t-il à l’élaboration du bien être dans les quartiers
nord de la capitale, et au renforcement de la paix ?
En effet, un camp de travail est une activité organisée par le Centre Jeunes Kamenge, dans
laquelle participent 350 jeunes garçons et filles, choisis parmi les jeunes des quartiers nord de
Bujumbura sans distinction aucune. Ces derniers étés, on remarque une vive participation des
jeunes occidentaux aux camps de travail. C’est ce qui donne une renommée internationale aux
camps de travail. Durant toute la période de l’été, cinq camps de travail sont organisés et se
déroulent, chacun durant deux semaines. Ces deux semaines, pour chaque camp, sont
employées à la fabrication des briques pour la reconstruction des maisons, dans l’avant-midi,
et l’après-midi, les campeurs bénéficient des formations intellectuelles portant sur plusieurs
thèmes enrichissants, notamment la résolution pacifique des conflits, le Sida et d’autres. Dans
cet optique, le Centre Jeunes Kamenge considère qu’il ne suffit pas seulement de fournir un
effort physique, mais aussi intellectuel. Pendant le camp de travail, le campeur est pris en
charge par le Centre Jeunes Kamenge. Toujours dans l’objectif de vivre ensemble, les
campeurs partagent le thé du matin autour d’un drapeau arc-en-ciel, symbole de tous les
peuples de la terre, le tout, bercé par des chants de paix. Dans le même sens, les campeurs
partagent le repas de midi en attendant la participation dans les différentes formations. Tous
ces moments sont tant d’occasions qui permettent aux jeunes campeurs, issus des milieux
sociaux très différents, de se connaître et de s’accepter malgré leurs différences et leurs
expériences personnelles. L’âge des campeurs variant entre 16 et 30 ans, on devine sans
difficulté l’ambiance de détente et de joie qui règne dans les camps. Dans le but de
reconstruire les quartiers nord (les plus touchés par la guerre ), le Centre Jeunes Kamenge
trouve là une occasion d’utiliser positivement la force vive que constitue la jeunesse. Durant
les camps de travail, on remarque une réelle diminution du désœuvrement et du vagabondage
inutile des jeunes dans les quartiers.
Enfin, l’on ne peut tout dire des camps de travail. Un seul mot pourrait bien les résumer : les
camps de travail, c’est GRAND. Grand par ces jeunes garçons et filles qui se donnent presque
gratuitement, recevant à la fin de chaque camp un petit cadeau constitué de matériel scolaire.
Grand par les centaines de mètres de rue et de rigoles débroussaillés, par les milliers de
briques fabriquées pour la reconstruction des maisons détruites. Mais surtout grand par les
liens amicaux que les camps de travail permettent aux jeunes de nouer entre eux, oubliant
ainsi les différences ethniques sans fondement qui les opposaient jadis. Aujourd’hui, la
grandeur et l’importance des camps de travail et formation qui se déroulent au Centre Jeunes
Kamenge ne sont plus à démontrer. Ainsi pour parler des camps de travail, il faudrait tout un
livre et non un simple article.
MUHIRE Francis