Quelle économie pour la 3G-3.5G ? Premiers résultats et options

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Quelle économie pour la 3G-3.5G ? Premiers résultats et options
Quelle économie pour la
3G-3.5 G ?
Premiers résultats et options stratégiques
Carole Manero
Chef de projet
[email protected]
M53407 - Octobre 2007
Contributeurs
Carole MANERO, Consultante Senior
[email protected]
Frédéric PUJOL, Responsable du pôle Services Mobiles
[email protected]
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Executive Summary
Quelle économie pour
la 3G-3.5G ?
Premiers résultats et
options stratégiques
Alors que les opérateurs de réseaux mobiles sont confrontés à la stagnation de
leurs bases de clientèle et à une réglementation plus sévère, que leurs abonnés
3G restent sur les marchés européens encore très minoritaires, que les acteurs
des terminaux (Nokia, Apple…) ou de l'Internet font valoir leurs ambitions, cette
étude pose la question de l'évolution du secteur : que va changer le haut débit ?
Qu'apporte la 3.5G ? Comment peut évoluer le métier des opérateurs de réseaux
mobiles : fournisseur d'accès simple, fournisseur de contenus exclusifs ou encore
distributeur d'équipements multimédias grand public ?
Le développement de la 3G se
situe à un tournant avec les évolutions vers la 3.5G et la disponibilité
du vrai haut débit mobile à plus de
1 Mbps en voie descendante.
Ces évolutions permettent d'améliorer le confort d'utilisation des
applications données existantes et
de proposer de nouveaux services
de contenus.
Pour autant, les opérateurs, confrontés à des contraintes internes
de rationalisation et à la poussée
d'acteurs extérieurs (contenus mais
aussi terminaux, logiciels…),
doivent revoir leur modèle économique.
Dès lors, le choix du positionnement dans la nouvelle chaîne de
valeur et les stratégies marketing
de relation client apparaissent
primordiaux.
Project leader
Carole MANERO
[email protected]
Quelle économie pour la 3G-3,5G?
La 3G est entrée en phase de
croisière…
… dans un environnement en
pleine mutation
Le Japon – et dans une moindre
mesure la Corée du Sud – sont les
plus avancés en matière de diffusion
de la 3G. Dans ces deux pays, la 3G
(avec les deux technologies CDMA
2000 et WCDMA) représente déjà
40% des clients mobiles.
„ Le démarrage de la 3G en Europe de
l'Ouest a été relativement lent au regard des attentes du début des années 2000, avec 45 millions de clients
à la fin 2006, soit seulement un peu
plus de 10% de la base totale de
clients mobiles.
L'Italie est en tête en Europe (16.6 millions
d'abonnés 3G fin 2006), sous l'influence
du nouvel entrant Hutchison qui a misé
sur les services vidéo pour se différencier.
„ Les Etats-Unis sont en retard, en
particulier en raison du calendrier
d’attribution du spectre 3G.
„ L'ARPU global a continué de baisser
en 2006. Le recul continu de l’ARPU
voix n’est pas compensé par la
hausse de l’ARPU données.
„ L'ARPU données représente plus de
30% de l’ARPU total au Japon, environ 25% en Corée du Sud, de 15 à 30
% en Europe de l’Ouest et seulement
de 10 à 15% aux Etats-Unis.
„ Les résultats financiers des opérateurs mobiles (tous services confondus) sont généralement bons pour les
premiers entrants, qui affichent des
marges d’EBITDA de 20 à 50%, alors
que pour les 3ième et 4ième entrants, ce chiffre se situe généralement entre 15 et 40%. Toutefois, l'environnement est loin d'être stable.
„
„
Edition 2007 © IDATE
„
„
Avec l'arrivée de la 3.5G (HSDPA)
que près des trois-quarts des opérateurs de réseaux WCDMA dans le
monde (128 sur 174) avaient introduite à mi-2007, le véritable haut débit mobile semble enfin disponible
dans les grandes agglomérations,
avec des débits de plus de 1 Mbps en
voie descendante. En outre, la mise
en place progressive du HSUPA va
permettre d’augmenter les débits
montants à partir de cette année.
Si en Corée l'HSDPA se traduit aujourd'hui par des terminaux mobiles
adaptés à la visiophonie ou à la VoD,
le service est commercialisé en Europe à travers des cartes pour PC et
principalement à destination des entreprises. La tarification est encore relativement lourde au regard des offres
flat rate que connaît le consommateur
sur l'Internet fixe. Les opérateurs
n'ont pas encore opté pour étendre le
"free riding" sur le Web, même s'ils
ont tendance à multiplier les accords
entre leur propre portail et les géants
de l'internet, ou les sites de type UGC
(User Generated Content). La généralisation d'offres convergentes devrait toutefois accentuer le rapprochement des modèles économiques
de l'Internet fixe et mobile.
La concurrence, stimulée par les
politiques de régulation nationales –
notamment avec la mise en place généralisée de la portabilité du numéro
mobile – et par l'imposition de plafonds tarifaires (itinérance internationale, terminaison d'appels), s'est significativement renforcée dans la plu-
3
Collection Analysis
Executive Summary
part des marchés mobiles avancés,
sous l'influence également de nouveaux acteurs, opérateurs mobiles
virtuels (MVNO) ou encore nouveaux
titulaires de licences 2 voire 3G ou
WiMax.
Les MNO suivent des logiques
d'optimisation…
Dans ce contexte, plusieurs orientations
sont perceptibles :
„ consolidation des marchés nationaux
(cf. la reprise d'Orange par KPN au
Pays-Bas) ;
„ renforcement des grands opérateurs
sur les marchés des économies
émergentes (reprise de Hutchison
Essar en Inde par Vodafone) ;
„ regroupement sur des plates-formes
communes des applications et des
gestions de clients fixes et mobiles ;
„ réductions d'effectifs, avec le recours
à l'externalisation des réseaux mobiles et le partage des infrastructures
(les tours par exemple).
… sont amenés à revoir en profondeur leur modèle économique…
„
4
L'optimisation des paramètres de
gestion, la maîtrise des choix techniques et même la croissance relativement ferme sur le marché des entreprises, ne sont probablement pas suffisantes pour assurer la pérennité des
résultats des opérateurs et faire face
aux évolutions en cours. En particulier
la 3.5G nous semble poser deux problèmes aux opérateurs.
- Le premier réside dans la gestion de
la déstabilisation qu'entraîne
l'émergence des accès haut débit. Il est difficile de proposer des
offres attractives pour leur usage
sans remettre en cause la tarification des services à bas débit
(du SMS ou des téléchargements
de sonneries) ; il faut donc trouver une segmentation de la clientèle et établir des paliers pour les
flat rates qui maximisent les revenus susceptibles d'être obtenus et qui ne contribuent pas à
faire baisser l'ARPU.
- D'autre part, les opérateurs de réseaux mobiles sont amenés à reconsidérer leur approche de type
"chasse gardée" (walled garden)
pour les offres multimédias de
leurs portails, dont le succès et le
développement ont été très mitigés. Le revirement ne signifie pas
l'abandon de leurs portails mais
plutôt la recherche de partenariats équilibrés avec les acteurs
Edition 2007 © IDATE
„
de l'Internet, ainsi que la négociation de modèles de revenue sharing équilibrés. C'est aussi naturellement l'occasion de faire leur
apprentissage sur de nouveaux
modèles économiques incluant
les différents types de revenus
publicitaires.
Une trop grande fermeture à ces
partenariats laisse la porte fermée au
potentiel de croissance du trafic que
représentent ces sites, mais pourrait
aussi se traduire par des stratégies
de contournement des grands opérateurs. On peut signaler à cet effet l'intérêt manifesté par Google à l'occasion des prochaines enchères aux
Etats-Unis dans la bande des 700
MHz pour disposer d'une portion du
spectre ou voir s'appliquer un principe
d'ouverture aux réseaux cellulaires.
… et leurs stratégies de services,
de partenariats et de contenus
Si ces dernières années la TV mobile
semblait être le principal vecteur d'innovation pour les opérateurs, les difficultés de
choix d'un standard et d'un modèle économique les rendent plus sensibles à une
ouverture sur le Net. Tous les opérateurs
mobiles ne sont donc pas restés indifférents vis-à-vis du pouvoir d'attraction des
grands acteurs de l'Internet. On notera en
Europe, en particulier parmi les pionniers,
les accords de T-Mobile avec Google
(Web'n Walk), ou des filiales '3' du groupe
Hutchison. Depuis, on a vu de nombreux
accords pour l'accès à la messagerie
instantanée de MSN, et plus récemment
Vodafone et SFR construire une nouvelle
offre en sélectionnant sur leur portail les
principales marques du Web.
„ Les caractéristiques du Web 2.0 sont
plutôt favorables aux usages, avec un
mobile personnel qui inclut de plus en
plus un lecteur de musique MP3 et
des fonctionnalités de prise de vue et
de vidéo : accès aux blogs et téléchargement de musique ou de vidéos, accès aux plates-formes de
type UGC. La recherche mobile et la
géolocalisation ou encore le paiement
mobile et la NFC (Near Field Communication) constituent d'autres terrains naturels d'articulation des savoir-faire et marques des acteurs de
l'Internet avec la maîtrise par les opérateurs des adaptations nécessaires
au contexte du mobile.
„ Même si l'iPhone se trouve aujourd'hui proposé par Apple dans un
mode 2G, les accords exclusifs passés par les opérateurs (02, T-Mobile
et probablement Orange) impliquent
d'une part un partage des revenus inhabituel dans le secteur, d'autre part
une ouverture inéluctable sur le Web.
Quelle économie pour la 3G-3,5G?
Executive Summary
Collection Analysis
„
Enfin, la croissance des recettes du
trafic données et des services associés à l'heure de la 3.5G ne peut pas
faire oublier la maîtrise de l'ARPU
voix. La croissance du trafic voix est
potentiellement attaquée par le rapide
développement de la VoIP et des offres triple play fixes. De façon plus
marginale, et malgré les clauses d'interdiction des opérateurs, l'ARPU voix
est aussi négativement impacté par le
téléchargement sur les smartphones
de logiciels de VoIP. Toutefois, les
opérateurs ont commencé à apporter
des éléments de réponse : "offres
d'abondance" ciblées, "home zoning"
(susceptible d'être prolongé par les
architectures femtocell), ou naturellement les offres FMC, en particulier
pour les opérateurs qui disposent
d'une infrastructure fixe ou qui sont
en train de la constituer (Vodafone en
Europe).
Leurs stratégies marketing autour
de l'abonné visent à les doter d'un
pouvoir de marché
Le maintien de leurs parts de marché et la
maîtrise des évolutions esquissées passent par le renforcement des systèmes de
gestion de la relation client (facturation/recouvrement, CRM, services d'appels…).
Les stratégies de gamme et de subventionnement des terminaux et de différenciation des contrats autour des durées
d'engagement et des options sont appelés
à perdurer. On observera qu'en Corée, où
les autorités avaient cherché à les interdire, les subventions ont été finalement
réintroduites.
La recherche d'une concurrence effective
par les régulateurs doit être définie en
intégrant les besoins d'innovation de services et en favorisant les investissements
vers l'Internet mobile.
Quelle économie à terme pour un opérateur mobile 3 et 4G?
3 000
20
2 500
15
2 000
1 500
10
1 000
5
500
0
0
-500
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
-5
Gross margin (million EUR)
Gross margin/subscriber/month (EUR)
Source : IDATE
Quelle économie pour la 3G-3,5G?
Edition 2007 © IDATE
5
Collection Analysis
Executive Summary
Vers des services innovants et un accroissement de l’ARPU
Multimedia ARPU /
Blended ARPU (%)
40
FOMA
DoCoMo
WIN
KDDI
3 IT
KDDI
3 UK
30
NTT DoCoMo
Advanced MNOs’ 3G data
O2 UK
3 AU
SKT
O2 GER
KTF
O2 IRL
Advanced MNO :
-European 3G-only players
-European strongly advanced
-Asian 2 and 3G
20
Orange UK
E-Plus
Orange NL
KPN Orange FR
Base
Orange CH
Proximus
3 Austria
Mid-advanced MNO
3 SE/DN
SFR
Optimus
10
TEM
AT&T/CW
VW
Less advanced MNO
Multimedia ARPU (EUR)
0
5
10
20
15
Source: IDATE
Network
deployments
(3G, HSxPA,
WiBro, WiMax
User Generated
Content,
communities
Unlimited plans
Improving
devices
Mobile
advertising : adfunded content
Convergence
Web 2.0 usage patterns
Evolving environment
MNO potential strategies in an evolving web-based environment
MNO key moves
Optimization
organization, network and
technologies
Network sharing
M&A, partnerships
Network outsourcing
Marketing
Innovative services
and business model
Mobile music
continues to rise
Portal strategy
Mobile TV
business model is still
uncertain
Portal space
at premium
Mobile search,
brand versus white label
Operator portal for
spontaneous purchases
Customer retention
Source: IDATE
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Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3,5G?
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Sommaire
Sommaire
1. Contexte général .............................................................................................................................11
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
1.5.
Premiers retours d'expérience de la 3G ............................................................................................... 11
Développement de la concurrence ....................................................................................................... 24
Pression sur les tarifs ........................................................................................................................... 27
1.3.1. Terminaison d'appel vocal......................................................................................................... 27
1.3.2. Terminaison d'appel SMS ......................................................................................................... 28
1.3.3. Itinérance mobile internationale (roaming) ................................................................................ 28
Dynamisme de la distribution de contenus dématérialisés ................................................................... 29
Principaux éléments de diagnostic ....................................................................................................... 30
2. Stratégies d'optimisation................................................................................................................33
2.1.
2.2.
2.3.
Stratégie organisationnelle ................................................................................................................... 33
2.1.1. Opérations stratégiques dans le cadre de la convergence........................................................ 33
2.1.2. Poursuite et remaniement des alliances.................................................................................... 34
2.1.3. Recentrage géographique/acquisitions sélectives..................................................................... 34
Stratégie, technologies et réseau : principaux postes de coûts ............................................................ 35
2.2.1. Rationalisation des technologies ............................................................................................... 35
2.2.2. Rationalisation des infrastructures de réseaux.......................................................................... 42
Quel spectre et quelle efficacité spectrale? .......................................................................................... 47
3. Stratégies de services et de contenus..........................................................................................55
3.1.
3.2.
3.3.
3.4.
L'internetisation, tendance de fond du mobile....................................................................................... 55
Quel nouvel écosystème avec l'internetisation du mobile?................................................................... 59
3.2.1. Modèles économiques et modèles tarifaires ............................................................................. 60
Enseignements et perspectives ............................................................................................................ 64
Gestion du portefeuille de services, des nouveaux services émergents............................................... 65
3.4.1. Usages et services émergents .................................................................................................. 66
3.4.2. Autres usages et services émergents ....................................................................................... 78
4. Stratégies marketing.......................................................................................................................81
4.1.
4.2.
4.3.
La segmentation ................................................................................................................................... 81
La fidélisation de l'abonné au cœur du dispositif .................................................................................. 81
Le subventionnement du terminal, motivation d'achat .......................................................................... 84
5. Enseignements sur les stratégies des MNO ................................................................................85
6. Quel P&L pour un opérateur de réseau mobile? .........................................................................89
6.1.
6.2.
Modélisation économique d'un opérateur de réseau mobile ouest-européen....................................... 89
Principaux enseignements et résultats ................................................................................................. 92
7. Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés ...................................95
7.1.
7.2.
7.3.
7.4.
7.5.
7.6.
7.7.
Allemagne............................................................................................................................................. 96
France métropolitaine ........................................................................................................................... 98
Italie .................................................................................................................................................... 100
Espagne ............................................................................................................................................. 102
Royaume-Uni...................................................................................................................................... 104
Amériques .......................................................................................................................................... 106
Asie..................................................................................................................................................... 109
Glossaire ............................................................................................................................................ 117
Edition 2007 © IDATE
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Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Sommaire
Sommaire des tableaux et des figures
Tableau 1 : Panorama ouest-européen et nord-américain des usages des services mobiles............................... 19
Tableau 2 : Sélection de parts de l'ARPU données dans l'ARPU global ............................................................... 20
Tableau 3 : Sélection d'ARPU données................................................................................................................. 21
Tableau 4 : Sélection de parts de l'ARPU données 3G dans l'ARPU global 3G.................................................... 21
Tableau 5 : Sélection d'ARPU données 3G........................................................................................................... 22
Tableau 6 : Intensité concurrentielle en Europe de l'Ouest ................................................................................... 25
Tableau 7 : Intensité concurrentielle en Amérique du Nord ................................................................................... 25
Tableau 8 : Intensité concurrentielle en Asie ......................................................................................................... 25
Tableau 9: Sélection de déploiements HSDPA dans le monde ............................................................................. 36
Tableau 10 : Comparaison des performances et coûts du CDMA 1X EV-DO et de l'HSDPA selon KTF (Corée du
Sud) ................................................................................................................................................ 37
Tableau 11: Avantages et inconvénients des architectures UMA et IMS .............................................................. 39
Tableau 12 : Sélection d'offres de convergence et technologies associées .......................................................... 39
Tableau 13 : Détail des offres de convergence grand public ................................................................................. 40
Tableau 14 : Principaux contrats d'externalisation récents.................................................................................... 47
Tableau 15 : Bandes candidates pour la 4G ......................................................................................................... 48
Tableau 16 : Besoins de spectre estimés à l'horizon 2020 pour IMT-2000 et IMT-Advanced ............................... 50
Tableau 17 : Les modèles de TV mobile en Italie.................................................................................................. 53
Tableau 18 : Introduction d’un marché secondaire du spectre en Europe de l’Ouest............................................ 53
Tableau 19 : Principaux portails d'opérateurs mobiles mondiaux et partage des revenus .................................... 55
Tableau 20 : Panorama des services i-mode au niveau mondial .......................................................................... 56
Tableau 21 : Accords globaux MNO/acteurs de l'Internet...................................................................................... 58
Tableau 22 : Solutions propriétaires d'une sélection d'opérateurs mobiles mondiaux........................................... 59
Tableau 23 : Sélection de moteurs de recherche d'opérateurs mobiles ................................................................ 66
Tableau 24 : Navigateur Web embarqué dans une sélection de terminaux .......................................................... 68
Tableau 25 : Partenariats portails-MNO concernant l'activité de blogs ou de communauté .................................. 69
Tableau 26 : Partenariats entre MNO et portails sur l'activité de messagerie instantanée mobile ........................ 70
Tableau 27 : Sélection de logiciels mail d'opérateurs mobiles............................................................................... 71
Tableau 28 : Sélection de partenariats entre opérateurs mobiles et logiciels de navigation.................................. 72
Tableau 29 : Sélection de services de géo-localisation proposés par les MNO .................................................... 72
Tableau 30 : Types de services de géolocalisation ............................................................................................... 72
Tableau 31 : Sélection de services homeZone...................................................................................................... 74
Tableau 32 : Sélection de services "terminal unique"............................................................................................ 75
Tableau 33 : Sélection de logiciels VoIP d'opérateurs mobiles ............................................................................. 76
Tableau 34 : Panorama des leviers de rétention des clients ................................................................................. 82
Tableau 34 : Comparaison de situations nationales de référence ......................................................................... 84
Tableau 35 : Principaux indicateurs généraux en Allemagne ................................................................................ 97
Tableau 36 : Principaux indicateurs de marché en Allemagne .............................................................................. 97
Tableau 37 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Allemagne ............................................ 97
Tableau 38 : Principaux indicateurs généraux en France métropolitaine .............................................................. 99
Tableau 39 : Principaux indicateurs de marché en France métropolitaine ............................................................ 99
Tableau 40 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en France métropolitaine .......................... 99
Tableau 41 : Principaux indicateurs généraux en Italie ....................................................................................... 101
Tableau 42 : Principaux indicateurs de marché en Italie ..................................................................................... 101
Tableau 43 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Italie ................................................... 101
Tableau 44 : Principaux indicateurs généraux en Espagne................................................................................. 103
Tableau 45 : Principaux indicateurs de marché en Espagne............................................................................... 103
Tableau 46 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Espagne ............................................. 103
Tableau 47 : Principaux indicateurs généraux au Royaume-Uni ......................................................................... 105
Tableau 48 : Principaux indicateurs de marché au Royaume-Uni ....................................................................... 105
Tableau 49 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles au Royaume-Uni ..................................... 105
Tableau 50 : Principaux indicateurs généraux aux Etats-Unis ............................................................................ 107
Tableau 51 : Principaux indicateurs de marché aux Etats-Unis........................................................................... 107
Tableau 52 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles aux Etats-Unis......................................... 107
Tableau 53 : Principaux indicateurs généraux au Brésil...................................................................................... 108
Tableau 54 : Principaux indicateurs de marché au Brésil.................................................................................... 108
Tableau 55 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles au Brésil .................................................. 108
Tableau 56 : Principaux indicateurs généraux en Chine ..................................................................................... 110
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Sommaire
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Tableau 57 : Principaux indicateurs de marché en Chine ................................................................................... 110
Tableau 58 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Chine.................................................. 110
Tableau 59 : Principaux indicateurs généraux en Corée du Sud......................................................................... 112
Tableau 60 : Principaux indicateurs de marché en Corée du Sud....................................................................... 112
Tableau 61 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Corée du Sud ..................................... 112
Tableau 62 : Principaux indicateurs généraux en Inde........................................................................................ 113
Tableau 63 : Principaux indicateurs de marché en Inde...................................................................................... 113
Tableau 64 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Inde .................................................... 113
Tableau 65 : Principaux indicateurs généraux au Japon ..................................................................................... 115
Tableau 66 : Principaux indicateurs de marché au Japon ................................................................................... 115
Tableau 67 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles au Japon ................................................. 115
***
Figure 1 : Part de l'Europe de l'Ouest dans l'UMTS............................................................................................... 12
Figure 2 : Part de l'UMTS dans les principaux pays d'Europe de l'Ouest*............................................................. 12
Figure 3 : Place de l'Europe de l'Ouest dans la 3G ............................................................................................... 12
Figure 4 : Vitesse de diffusion comparée de la 3G en Europe et au Japon........................................................... 13
Figure 5 : Part de marché de la 3G à fin 2004 et fin 2006 en Italie, au Japon et en Corée du Sud ....................... 14
Figure 6 : Vitesse de diffusion 3G : Europe, Royaume-Uni, Italie, Japon .............................................................. 14
Figure 7 : Attrait des services 3G pour les abonnés mobiles français de 15 à 45 ans........................................... 15
Figure 8 : Usages multimédias du téléphone mobile en France et au Royaume-Uni ............................................ 16
Figure 9 : Principaux résultats de l'enquête d'OPA sur l'utilisation de l'Internet mobile ......................................... 17
Figure 10 : Usages mobiles comparés au Japon et aux Etats-Unis ...................................................................... 18
Figure 11 : Aperçu des services mobiles avancés proposés par SK Telecom ...................................................... 19
Figure 12 : ARPU données 3G .............................................................................................................................. 22
Figure 13 : Marges EBITDA des "Tier 1" ............................................................................................................... 23
Figure 14 : Marges EBITDA des "Tier 2" ............................................................................................................... 23
Figure 15 : Les différents niveaux de prestations d'externalisation ....................................................................... 45
Figure 16 : Relations entre le prestataire et le MNO : l'exemple du contrat H3G IT/Ericsson................................ 46
Figure 17 : Déploiement graduel des technologies mobiles selon l'UTMS forum .................................................. 47
Figure 18 : Bandes candidates pour les systèmes IMT-Advanced ........................................................................ 49
Figure 19 : Services convergents et recoupement de bandes (<6 GHz) ............................................................... 49
Figure 20 : Partage de spectre pour les bandes 3.6 et 5 GHz............................................................................... 52
Figure 21 : Terminaux Vodafone Live! dans les quatre plus grands marchés ouest-européens ........................... 57
Figure 22 : Part du chiffre d'affaires Vodafone des services multimédias mobiles hors messagerie..................... 57
Figure 23 : Nouvel environnement, nouveaux usages, nouvelle génération d'utilisateurs..................................... 59
Figure 24 : Acceptation de la publicité sur mobile ................................................................................................. 63
Figure 25 : Exemples de formes de QR codes ...................................................................................................... 80
Figure 26 : Stratégies potentielles des MNO dans un environnement changeant "Internétisé" ............................. 87
Figure 27 : Caractéristiques mobiles nationales : nombre d'abonnés mobiles et taux de pénétration mobile ....... 90
Figure 28 : Caractéristiques de l'opérateur mobile : nombre d'abonnés par réseau ............................................. 90
Figure 29 : ARPU mensuel 3G multimédia ............................................................................................................ 90
Figure 30 : Chiffre d'affaires 3G multimédia de l'opérateur mobile, net des reversements aux fournisseurs de
contenus ......................................................................................................................................... 91
Figure 31 : Répartition des charges d'exploitation supportées par l'opérateur de réseau mobile .......................... 92
Figure 32 : Marge brute globale des services 3G et 4G pour un opérateur de réseau mobile et marge brute
mensuelle par abonné..................................................................................................................... 93
Figure 33 : Aperçu des usages mobiles en Allemagne.......................................................................................... 97
Figure 34 : Aperçu des usages mobiles en France métropolitaine ........................................................................ 99
Figure 35 : Aperçu des usages mobiles en Italie ................................................................................................. 101
Figure 36 : Aperçu des usages mobiles en Espagne .......................................................................................... 103
Figure 37 : Aperçu des usages mobiles au Royaume-Uni................................................................................... 105
Figure 38 : Aperçu des usages mobiles aux Etats-Unis ...................................................................................... 107
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Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
1. Contexte général
Si les offres de services à valeur ajoutée ouvrent de larges perspectives en termes de
développement, la pression sur les prix de vente, imposée par les utilisateurs, les régulateurs et la
concurrence accrue constituent pour les opérateurs mobiles de vrais défis qui nécessitent d'allier
créativité et excellence. La combinaison de ces deux éléments est la seule à pouvoir garantir à moyen
terme :
• la poursuite d'une croissance des revenus sur un marché des télécommunications mobiles en
Europe qui semble avoir atteint un palier ;
• une rentabilité suffisante pour continuer à attirer les investisseurs ;
• le maintien de l'intérêt des consommateurs pour éviter la banalisation des services.
Périmètre de la 3G pris en compte dans cette étude
Nous analysons dans ce rapport les réseaux mobiles qui utilisent les normes UMTS/HSDPA
(également dénommé W-CDMA) et CDMA 2000 1xEV-DO.
Nous appelons 3,5 G les évolutions haut débit que sont le HSDPA pour l’UMTS et la Rev. A pour le
CDMA 2000 1xEV-DO. Les débits disponibles avec ces versions sont de 1 à 2 Mbps au minimum en
voie descendante.
1.1. Premiers retours d'expérience de la 3G
Sur fond d'inquiétudes apparues en 2000 et amplifiées en 2001 puis 2002 avec l'évaluation des
charges considérables liées aux licences UMTS en Europe de l'Ouest et la dépréciation in fine des
actifs internationaux, en dépit de l'amélioration réelle des résultats opérationnels des opérateurs, les
services 3G ont fait leur apparition en Europe de l'Ouest en 2003, soit deux ans après la lancement de
l'UMTS par DoCoMo au Japon.
La place de l'Europe réaffirmée dans le monde
L'Europe de l'Ouest a comblé son retard sur l'Asie par rapport à la période 2004-2005 et compte à fin
2006 plus de 45 millions de clients UMTS sur les 100 millions enregistrés au niveau mondial, auxquels
s'ajoutent environ 50 millions de clients CDMA 2000 1xEV-DO, soit 150 millions de clients 3G au total
dans le monde à fin 2006, traduisant un doublement du parc en un an (doublement au niveau mondial
comme au niveau européen). Ainsi, le Vieux Continent concentrait à cette date 47% de la base de
clients W-CDMA et 30% de la base de clients 3G.
La part de marché du W-CDMA (nombre de clients rapporté au parc mobile total) en Europe de
l'Ouest s'établit à 13% fin 2006 contre 6% fin 2005 et moins de 2% fin 2004.
En Europe de l'Ouest, le groupe 3 (Hutchison) affiche 12.3 millions de clients 3G à fin mars 2007
principalement en Italie (7.2 millions), au Royaume-Uni et en Irlande (3.9 millions).
Edition 2007 © IDATE
11
Contexte général
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Figure 1 : Part de l'Europe de l'Ouest dans l'UMTS
2004 : 20 millions de clients UMTS dans le monde
2006 : 97 millions de clients UMTS dans le monde
ROW
5%
ROW
1%
Western
Europe
32%
Western
Europe
47%
Asia
Pacific
48%
Asia
Pacific
67%
Nombre de clients UMTS en Europe de l'Ouest/nombre de clients UMTS dans le monde
Source : IDATE
Figure 2 : Part de l'UMTS dans les principaux pays d'Europe de l'Ouest*
2004 : 327 millions de clients mobiles
2006 : 392 millions de clients mobiles
3G
13%
3G
2%
*Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Royauem-Uni, Suède, Suisse
Source : IDATE
Figure 3 : Place de l'Europe de l'Ouest dans la 3G
2004 : 32 millions de clients 3G dans le monde
Western
Europe
19%
Asia
Pacific
76%
2006 : 149 millions de clients 3G dans le monde
Western
Europe
30%
North
America
4%
ROW
1%
Asia
Pacific
51%
Source : IDATE
12
North
America
15%
Edition 2007 © IDATE
ROW
4%
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
Une rapidité de diffusion au-delà du Japon
La diffusion/adoption de la 3G en Europe de l'Ouest est très rapide. Si on "cale" les dates de
lancement de la 3G sur un même point T0, on observe un démarrage plus lent au Japon (les
difficultés sont dues en partie aux faibles performances des tout premiers téléphones mobiles 3G et à
des difficultés techniques 3G/2.5G), mais un engouement pour la 3G plus important à terme qu'en
Europe de l'Ouest. A titre d'exemple, à T0+42 mois (soit à fin 2006 pour l'Europe et à mi-2005 pour le
Japon), la pénétration de la 3G est estimée à 12.7% en Europe (clients EDGE de Orange France
inclus dans nos estimations) contre 15.2% au Japon.
Figure 4 : Vitesse de diffusion comparée de la 3G en Europe et au Japon1
(Taux de pénétration)
25%
20%
15%
10%
5%
0%
T0
T0+6
T0+12 T0+18 T0+24 T0+30 T0+36 T0+42 T0+48
Japan
Europe
Source : IDATE
Néanmoins, la vitesse de diffusion de l'UMTS en Europe est supérieure à celle du GSM dans les
années 1990 : dans ces marchés mobiles avancés où la pénétration mobile atteint des niveaux de
saturation (>90% voire 100% dans certains pays en raison du phénomène du prépayé et du multiéquipement comme en Italie), il s'agit principalement d'un marché de renouvellement.
L'Italie, en tête en Europe de l'Ouest, talonne les champions asiatiques
En Europe de l'Ouest, l'Italie et le Royaume-Uni affichent à fin 2006 une base de clients UMTS
largement supérieure à celle observée dans les autres pays, notamment en raison de leur antériorité
sur ce marché (lancement des services dès mi-2003 par deux filiales du groupe 3). Ils comptent pour
plus de 50% de la base d'abonnés UMTS ouest-européenne à fin 2006. A fin mars 2007, la filiale
italienne du groupe 3, qui affiche plus de 7 millions d'abonnés, s'affirme de loin comme le premier
opérateur UMTS ouest-européen en termes d'abonnés et le champion de l'ARPU données, qui
s'établit à près de 12 EUR, soit 35% de l'ARPU total.
Mais l'Italie reste une exception, avec une pénétration UMTS double de la moyenne européenne. Elle
talonne celle du Japon et reste en deçà de celle de la Corée du Sud.
L'Italie semble avoir rattrapé vis-à-vis du Japon le "retard" accumulé au lancement des services (juin
2003/décembre 2001). La vitesse de diffusion de la 3G y est très rapide puisque le niveau de
pénétration 3G estimé fin décembre 2006 en Italie est supérieur à celui du Japon en juin 2006, alors
que les lancements de services ont été effectifs 18 mois plus tard qu'au Japon.
1
T0 correspond à fin 2001 pour le Japon et mi-2003 pour l'Europe.
Edition 2007 © IDATE
13
Contexte général
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Figure 5 : Part de marché de la 3G à fin 2004 et fin 2006 en Italie, au Japon et en Corée du Sud
(%)
Italie
Japon
Corée du Sud
5.3%
8.6%
26.0%
31.9%
39.5%
30.0%
2004
2006
1-2G
3G
Source : IDATE
Figure 6 : Vitesse de diffusion 3G : Europe, Royaume-Uni, Italie, Japon
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
T0
T0+6
T0+12 T0+18 T0+24 T0+30 T0+36 T0+42 T0+48
Japan
Europe
Italy
UK
T0 correspond à fin 2001 pour le Japon et à mi-2003 pour l'Europe, le Royaume-Uni et l'Italie
Source : IDATE
14
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
Incertitude sur les scénarios d'usage des services multimédias
Etat des lieux
Si la plupart des opérateurs mobiles y voient une future source de revenus complémentaires
significative, force est de constater aujourd'hui que l'engouement pour les services multimédias autres
que la messagerie reste relativement confidentiel et que la vidéo mobile est encore négligeable en
termes de chiffre d'affaires. Concrètement, ces services mobiles de contenus sont aujourd'hui des
produits d'appel importants pour la promotion du haut débit mobile. L'enjeu est de développer et
pérenniser des usages encore incertains.
L'utilisation croissante de téléphones mobiles 3G devait changer la manière dont les gens
communiquent. La combinaison d'un téléphone mobile équipé d'un appareil photo numérique et de
l'accès à du haut débit mobile données devait favoriser la création d'une nouvelle génération
d'utilisateurs. Mais le mobile, lien social entre individus qui sert à faire partager sa propre expérience
en échangeant du texte, de l'image et de la vidéo n'est pas encore l'apanage de tous les utilisateurs.
Un adulte britannique sur trois dispose d'un téléphone qui permet l'accès à Internet, mais seulement la
moitié d'entre eux ont utilisé cette fonction en février 2007, d'après une enquête de l'OFCOM. Le
manque d'intérêt (raison citée par 43% des utilisateurs) et le coût (raison citée par 31% des
utilisateurs) expliquent cette faible utilisation.
Même si plusieurs études ouest-européennes se font l'écho d'un intérêt significatif pour des services
multimédias chez les 15-45 ans, notamment la messagerie, la navigation, mais également l’écoute de
musique et même la messagerie instantanée, la réalité des usages montre un succès relativement
mitigé. Le SMS, dont le succès n'est pas démenti depuis l'an 2000, reste le premier service après la
voix. L’usage des SMS, à l’origine centré sur les plus jeunes, s’est cependant diffusé vers les tranches
d’âges plus élevées. Les plus jeunes sont toujours les plus concernés, surtout pour l’intensité des
usages. L'utilisation du téléphone mobile comme appareil photo numérique apparaît être la seconde
fonction. Mais il est difficile d'estimer si ces photos sont conservées sur le téléphone portable,
envoyées par le réseau ou téléchargées sur l'ordinateur. L'envoi de MMS est encore moins répandu,
malgré la levée progressive du frein lié à l'effet de parc (faible équipement de la population en
terminaux APN au lancement du MMS). L'effet de parc commence néanmoins à jouer positivement
chez les plus jeunes.
L'usage des services musicaux mobiles évolués s'affirme comme l'un des enjeux principaux de la 3G.
La musique est confrontée aux mêmes questions que la vidéo. Alors que les utilisateurs de mobiles
plébiscitent des fonctions d'échange entre eux, notamment en P2P, la principale barrière pourrait
demeurer les DRM et l'interopérabilité des plates-formes.
Le constat est encore plus fort aux Etats-Unis : selon Telephia (octobre 2006), seuls 6% des
américains équipés d'un portable récent (moins de six mois) prennent des photos avec leur mobile.
Figure 7 : Attrait des services 3G pour les abonnés mobiles français de 15 à 45 ans
M-dating
On-ligne gaming
Games downloads
Watching live TV
Watching films
IM
Music listening
Emails sending
Internet browsing
0%
Is using
20%
Very interested
40%
60%
Moderately interested
80%
100%
Not interested
Base : abonnés mobiles français de 15-45 ans
Source : IDATE, Etude Use-IT 2006
Edition 2007 © IDATE
15
Contexte général
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Figure 8 : Usages multimédias du téléphone mobile en France et au Royaume-Uni
France
Royaume-Uni
Music
listening
Gaming
Making
films/videos
Making
films/videos
Sending
photos
Sending
photos/videos
Taking
photos
Taking photos
Texting
0%
10% 20% 30% 40% 50%
2005
0%
2006
Source : Observatoire sociétal du mobile
(AFOM/TNS SOFRES, 2005-2006)
20%
40%
60%
80%
Source : Kids go mobile
(Intuitive Media Research, octobre 2006)
Selon une enquête réalisée en décembre 2006 par Online Publishers Association :
• aux Etats-Unis, ainsi que dans les principaux pays européens, plus de la moitié des équipés
mobiles utilisent leur terminal pour accéder à des services Internet.
• L'opinion par rapport aux services Internet mobile est plutôt bonne. Elle l'est particulièrement aux
Etats-Unis et au Royaume-Uni, tandis qu'elle apparaît plus nuancée en Italie et surtout en France.
• L'utilisation de l'Internet mobile a tendance à augmenter le temps consacré à Internet avec, dans
nombre de cas, un effet de levier sur l'utilisation de l'Internet sur PC.
• Enfin, les usages principaux de l'Internet mobile sont la consultation de services météo, de
résultats sportifs et d'informations de manière plus large.
16
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
Figure 9 : Principaux résultats de l'enquête d'OPA sur l'utilisation de l'Internet mobile (décembre 2006)
The UK leads in use (54%), followed by Italy and the
USA with 41%
Mobile Internet satisfaction in the UK and Germany
rivals the USA
Base : penetration = total respondents, usage = mobile Internet
users
Question: which statements best reflects your usage of mobile
Internet?
Base : respondents who use mobile Internet
Question: how satisfied are you with mobile Internet globally?
Mobile Internet is not replacing time with the PC
Internet : it increases overall web use
Site load time is the biggest source of
dissatisfaction for mobile Internet users
Base : mobile Internet users
Q20b : select the statement which most accurately describes
the time you spend on the Internet
Base : respondents who use mobile Internet
Q26 : please rate your satisfaction with these mobile Internet
features
Europeans access weather and sports more often
followed by quotes notes and news
In the USA, weather and sports are more accessed
followed by news and entertainment
Base : European mobile Internet users who access content
vertical
Question: which of the following content categories do you surf
with your mobile phone?
Base : US mobile Internet users who access content vertical
Question: which of the following content categories do you surf
with your mobile phone?
Source : Online Publishers Association
Edition 2007 © IDATE
17
Contexte général
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Comme le montre la figure ci-dessous, l'usage de l'email est beaucoup plus développé au Japon
qu'aux Etats-Unis principalement en raison de l'absence de SMS au Japon. De même, ce pays a
énormément misé sur le mobile pour le développement de l'Internet depuis plusieurs années ce qui se
traduit dans les usages par un recours important au terminal mobile pour l'accès à Internet.
Figure 10 : Usages mobiles comparés au Japon et aux Etats-Unis
Watch TV on mobile phone
Video messaging
2.9%
4.4%
4.2%
9.3%
15.2%
15.3%
Instant messaging
4.2%
Digital music player
16.1%
38.5%
39.2%
Text messaging
11.8%
Picture messaging
42.6%
38.2%
43.9%
Mobile games
15.6%
Dow nload graphics / screensavers
49.2%
29.7%
PDA functions
66.2%
23.8%
Dow nload ringtones
76.2%
13.2%
Mobile e-mail
0%
67.9%
12.0%
Internet access from the handset
10%
20%
95.3%
30%
40%
50%
Japan
60%
70%
80%
90%
100%
USA
Source : MMA global
Analyse par service et par pays
Personnalisation et sonneries
Aux Etats-Unis, les sonneries sont plus populaires qu'en Europe. Plus de 10% des utilisateurs ont
acheté une sonnerie et 7.9% l'ont fait via leur navigateur.
Jeux mobiles
Les utilisateurs britanniques semblent les plus gros utilisateurs de jeux sur mobiles (près de 30%),
tandis que les utilisateurs français sont les moins attirés par les jeux mobiles. Cette tendance est
confirmée par les chiffres relatifs au nombre de jeux téléchargés par mois. Ceci étant, ces données
sont à nuancer en fonction du nombre de jeux préinstallés sur les terminaux mobiles. Sur les 25.1%
ayant utilisé un jeu mobile en Allemagne, seulement 8.1% l'avaient téléchargé.
Messagerie
Les services de messagerie sont les services les plus populaires, notamment le SMS, même aux
Etats-Unis où les obstacles liés à l'interopérabilité ont longtemps freiné son adoption.
Photo/Vidéo
Alors que tous les nouveaux terminaux commercialisés sont équipés d'un appareil photo numérique,
les services liés à la photo et à la vidéo sont populaires en Europe de l'Ouest avec des statistiques
d'utilisation de l'ordre de 45-55%. Les Etats-Unis sont à la traîne avec seulement 29%. Ce retrait se
retrouve au niveau de l'envoi de photos.
Actualités et information
Les services d'information et d'actualité sont marqués par de fortes disparités nationales. Les italiens
ont une nette préférence pour la réception par SMS tandis que les britanniques affirment leur
préférence pour l'exploration par navigateur. La recherche sur mobile semble présenter des
perspectives intéressantes.
18
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
Tableau 1 : Panorama ouest-européen et nord-américain des usages des services mobiles
(en% de la base totale d'utilisateurs
Allemagne
France
Espagne
Etats-Unis
Italie
RoyaumeUni
46.0
44.5
32.0
207.0
44.0
44.5
Envoi de SMS
81.6%
73.7%
85.3%
39.2%
84.8%
85.6%
Prise de photos
44.1%
43.2%
51.6%
29.0%
51.2%
51.9%
Envoi de photos/vidéos
20.8%
21.2%
29.1%
14.8%
31.3%
29.6%
Utilisation de jeux mobiles
25.1%
13.4%
27.2%
21.8%
25.8%
29.5%
Envoi/réception d'email
6.6%
6.9%
9.7%
9.3%
9.6%
7.9%
Ecoute de musique
téléchargée sur PC
9.6%
4.7%
8.9%
3.0%
10.0%
11.5%
Consultation d'actualités /
information via navigateur
3.3%
7.4%
5.7%
9.9%
5.8%
13.7%
Consultation d'actualités /
information via SMS
5.3%
5.5%
5.6%
5.0%
18.1%
5.3%
Achat de sonneries
5.0%
5.2%
6.7%
9.7%
5.1%
4.4%
Utilisation de l'IM
3.2%
3.2%
6.8%
6.7%
5.8%
4.2%
Accès à la recherche
mobile
2.7%
3.8%
3.2%
5.7%
4.6%
7.8%
Achat de jeux
2.8%
1.4%
5.6%
3.3%
3.3%
5.1%
Nombre d'abonnés à un
service de sonnerie
2.7%
2.9%
10.0%
4.1%
2.3%
1.1%
Visionnage de TV/vidéo
mobile
1.8%
2.2%
4.8%
2.9%
5.7%
4.4%
Achat d'images
2.0%
2.1%
2.6%
3.3%
2.9%
2.0%
Pays
Utilisateurs (millions)
Décembre 2006-Février 2007
Source : M:Metrics
Figure 11 : Aperçu des services mobiles avancés proposés par SK Telecom
Source : SK Telecom, novembre 2006
Edition 2007 © IDATE
19
Contexte général
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Relative déception sur les ARPU
En 2005-2006, les ARPU ont baissé dans tous les marchés régionaux. La baisse de l'ARPU est
particulièrement sensible pour les services voix du fait d'une baisse des tarifs (notamment via les
offres de forfait) et de la substitution entre voix et données. L'augmentation et parfois la stagnation de
l'ARPU lié aux services multimédias mobiles ne suffit pas à compenser la baisse de l'ARPU voix.
Au Japon, la baisse est très nette pour les services voix, tandis que les ARPU des services de
données ont tendance à stagner.
Aux Etats-Unis en revanche, on constate une tendance à la stabilisation des ARPU globaux grâce à
l'augmentation des usages données qui compense la baisse des ARPU voix.
En Europe de l'Ouest, l'ARPU fléchit sous le double effet de la pression exercée par les nouveaux
entrants (positionnés sur le low-cost/no-frills, ou les filiales du groupe 3) et de la réduction des tarifs
de terminaison d'appel fixe à mobile.
Dans les pays en développement, la forte croissance des bases d'abonnés s'est accompagnée d'une
réduction sensible de l'ARPU, qui reste variable selon les pays. Il s'établit à environ 7.5 EUR en Inde
et en Chine, à environ 10 EUR au Brésil.
Les ARPU données en hausse lente
Globalement, l'ARPU données ouest-européen moyen se situe dans une fourchette de 15 à 30% de
l'ARPU total, les SMS représentant 70 à 80% de l'ARPU données. L'Europe de l'Ouest apparaît de ce
point de vue en retard sur le Japon et dans une moindre mesure sur la Corée du Sud et en avance sur
les Etats-Unis.
La part de l'ARPU données dans l'ARPU global au Japon et en Corée du Sud est de l'ordre de 25 à
30% au Japon, de 20 à 25% en Corée du Sud. Aux Etats-Unis, on estime à l'opposé les ARPU
données dans une fourchette de l'ordre de 10 à 15% de l'ARPU total.
En Europe de l'Ouest, l'ARPU données suit globalement une tendance légèrement haussière, mais
encore mal assurée tandis que l'ARPU voix fléchit régulièrement. O2 et 3 au Royaume-Uni ainsi que 3
en Italie présentent les meilleurs résultats en matière de services multimédias (ARPU données
en valeur et part dans l 'ARPU global).
Tableau 2 : Sélection de parts de l'ARPU données dans l'ARPU global
Zone géographique
Europe de l'Ouest
Asie
Etats-Unis
ARPU multimédia (en % de l'ARPU global)
MNO (pays)
2004
2005
2006
E-Plus (Allemagne)
15
15
17
KPN Mobile (Pays-Bas)
11
14
16
Base (Belgique)
16
14
14
O2 (RU)
22
27
30
Orange (RU)
17
19
20
TEM (Espagne)
13
13
13
3 (RU)
20
23
29
3 (Italie)
23
30
35
KDDI (Japon)
24
27
30
NTT DoCoMo (Japon)
26
27
29
KTF (Corée du Sud)
16
16
18
Verizon Wireless
4
7
13
Cingular Wireless/AT&T
4
8
12
Source : IDATE d'après opérateurs
20
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
Tableau 3 : Sélection d'ARPU données
Zone géographique
Europe de l'Ouest
Asie
Etats-Unis
ARPU données (EUR)
MNO (pays)
2004
2005
2006
E-Plus (Allemagne)
3.3
3.2
3.2
KPN Mobile (Pays-Bas)
3.5
4.2
4.6
Base (Belgique)
3.8
3.4
3.4
O2 (RU)
7.4
9.0
10.4
Orange (RU)
5.8
6.1
6.4
TEM (Espagne)
4.1
4.4
4.4
3 (RU)
11.9
11.7
19.9
3 (Italie)
10.8
10.5
11.8
KDDI (Japon)
12.9
14.1
14.9
NTT DoCoMo (Japon)
13.9
14.0
14.6
KTF (Corée du Sud)
4.9
5.5
5.7
Verizon Wireless (Etats-Unis)
1.6
2.7
5.2
Cingular Wireless/AT&T
1.8
4.2
5.8
Source : IDATE, d'après opérateurs
Des niveaux d'ARPU strictement 3G et d'ARPU données 3G alléchants mais qui semblent
marquer le pas après une période de croissance.
Les ARPU affichés par les filiales du groupe 3 sont particulièrement élevés par rapport à la moyenne
européenne.
Néanmoins, les éléments publiés par les opérateurs asiatiques montrent, après la période d'adoption
des services par les gros consommateurs, les technophiles avertis ou encore par les "early adopters",
une stagnation ou une érosion de l'ARPU 3G comme de l'ARPU données 3G.
Tableau 4 : Sélection de parts de l'ARPU données 3G dans l'ARPU global 3G
Zone géographique
Europe de l'Ouest
Asie
ARPU multimedia (en % de l'ARPU global)
MNO (pays)
2004
2005
2006
3 (RU)
20
23
29
3 (Italie)
23
30
35
3 (Autriche)
12
14
18
3 (Suède et Danemark)
14
16
21
KDDI (Japon)
35
35
39
NTT DoCoMo (Japon)
34
35
35
KTF (Corée du Sud)
23
17
17
3 (Australie)
13
24
24
Source : IDATE
Edition 2007 © IDATE
21
Contexte général
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Tableau 5 : Sélection d'ARPU données 3G
Zone géographique
ARPU données 3G (EUR)
MNO (pays)
Europe de l'Ouest
Asie
2004
2005
2006
3 (RU)
11.9
11.7
19.9
3 (Italie)
10.8
10.5
11.8
3 (Autriche)
7.5
7.5
9.4
3 (Suède et Danemark)
6.1
6.7
9.2
KDDI (Japon)
29.0
25.7
25.8
NTT DoCoMo (Japon)
24.3
22.5
20.3
KTF (Corée du Sud)
7.8
5.6
5.4
3 (Australie)
6.8
11.1
10.2
Source : IDATE
40
Multimedia ARPU /
Blended ARPU (%)
Figure 12 : ARPU données 3G
FOMA
DoCoMo
WIN
KDDI
3 IT
3 UK
30
KDDI
NTT DoCoMo
Advanced MNOs’ 3G data
O2 UK
3 AU
SKT
O2 GER
KTF
O2 IRL
Advanced MNO :
-European 3G-only players
-European strongly advanced
-Asian 2 and 3G
20
Orange UK
E-Plus
Orange NL
Base
Orange CH
Proximus
KPN Orange FR
3 Austria
Mid-advanced MNO
3 SE/DN
SFR
10
Optimus
TEM
AT&T/CW
VW
Less advanced MNO
Multimedia ARPU (EUR)
0
5
10
15
20
VW : Verizon Wireless, CW : Congular Wireless
Source : IDATE
On observe que les deux opérateurs japonais DoCoMo et KDDI enregistrent des ARPU données très
élevés à plus de 30% de l’ARPU total. A l’inverse, les opérateurs américains qui ont introduit les SMS
plus tard qu’en Europe n’atteignent pas les 10%. En Europe, le nouvel entrant 3 arrive à dépasser les
20% dans ses principaux marchés que sont l’Italie et le Royaume-Uni.
22
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
Des résultats financiers sur la 3G décevants mais en progrès
Les déceptions financières autour de la 3G sont illustrées par les résultats de Hutchison 3G, le
champion de la 3G, qui peine à trouver l'équilibre. Des progrès sont néanmoins sensibles depuis
2005, année pendant laquelle le groupe a affiché un EBITDA hors SAC positif. Le seuil de l'EBITDA
mensuel positif doit être franchi au cours du premier semestre 2007. L'EBIT s'améliore également
sensiblement en 2006 (-36.3 milliards HKD en 2005 et -20 milliards HKD en 2006, pour un chiffre
d'affaires de 50.7 milliards HKD, en croissance de 35%).
Rappelons que les opérateurs de réseaux mobiles (MNO) des marchés les plus avancés affichent des
marges EBITDA compris entre 25 et 50%. Dans les marchés en croissance comme le Brésil ou l'Inde,
les marges EBITDA annoncées par les principaux opérateurs mobiles n'ont rien à envier à celles de
leurs homologues ouest-européens. Les graphiques ci-dessous comparent l'évolution sur trois années
consécutives des marges EBITDA des "Tier 1" et "Tier 2" par marché national dans les principaux
marchés saturés (cinq grands marchés mobiles ouest-européens, Etats-Unis, Japon et Corée du Sud)
et dans les marchés en croissance indien et brésilien : les marges EBITDA des "Tier 2" se situent
légèrement en deçà des "Tier 1" (15-40% contre 20-50%).
Figure 13 : Marges EBITDA des "Tier 1"
Figure 14 : Marges EBITDA des "Tier 2"
(dernier trimestre de l'année calendaire)
(dernier trimestre de l'année calendaire)
Vivo BR
TIM BR
NTT DoCoMo
KDDI
SK Telecom
KTF
CW/AT&T
VW
Bharti
Vodafone IT
TIM
Vodafone GER
T-Mobile GER
Vodafone SP
TEM SP
China Unicom
China Mobile
O2 UK
Vodafone UK
Orange FR
SFR
0%
20%
2004
40%
2005
60%
0%
10% 20% 30% 40% 50%
2004
2006
2005
2006
VW : Verizon Wireless, CW : Congular Wireless
Source : IDATE d'après Merill Lynch
Edition 2007 © IDATE
23
Contexte général
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
1.2. Développement de la concurrence
L'intensité concurrentielle a augmenté significativement dans la plupart des marchés mobiles avancés
sous l'influence de nouveaux acteurs, MVNO ou nouveaux titulaires de licences.
Principes
Le marché de la téléphonie mobile a été largement investi par les nouveaux entrants car c’est un
marché neuf, où aucun acteur n’est déjà en place de manière "historique", diminuant d’autant les
barrières à l’entrée pour de nouveaux entrants.
Le développement d'opérateurs mobiles alternatifs a largement été le fait d'opérateurs historiques
étrangers, qui ont profité de la libéralisation plus rapide de ce segment d'activité pour se positionner
sur les marchés voisins et exploiter ce nouveau pôle de croissance (stratégie très nette en Europe).
De nouveaux acteurs, dont Vodafone, ont aussi rapidement développé leur activité à un niveau
national puis international via des prises de participation puis des fusions.
La concurrence continue sa progression en raison :
• des mesures prises par les autorités réglementaires, en particulier pour permettre l'accès
d'opérateurs alternatifs aux réseaux mobiles des opérateurs en place (accords d'itinérance, offres
de gros…) ;
• de l'entrée sur les marchés de nouveaux acteurs, à la suite de l'attribution de nouvelles licences
(2G ou encore 3G) ;
• des évolutions technologiques et de la diffusion de l'Internet, qui permettent d'offrir le même
service sur des réseaux différents et qui mettent en concurrence des entreprises qui étaient jusque
là positionnées sur des marchés différents (triple et quadruple play).
Mesures
La mesure de l'intensité concurrentielle, à travers le ratio du nombre d'offreurs sur la population,
montre une pression grandissante dans la majorité des marchés mobiles avancés, à mettre au
compte de l'entrée de nouveaux offreurs.
• Rares sont les pays qui affichent une intensité concurrentielle faible (Chine, Corée, Espagne, Inde,
Italie, Japon) à mettre au compte de marchés mobiles encore en développement ou de marchés
mobiles avancés réticents à l'arrivée de nouveaux offreurs.
• Toute une série de pays sont confrontés à une concurrence moyenne (Allemagne, Canada,
France, Etats-Unis, Portugal, Royaume-Uni).
• Une majorité de pays présentent une intensité concurrentielle forte voire très forte en Europe du
Nord et dans les petits pays d'Europe de l'Ouest (Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, PaysBas, Norvège, Suède, Suisse) et en Australie.
24
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
Tableau 6 : Intensité concurrentielle en Europe de l'Ouest
(nombre d'offreurs par habitant, sur une échelle de – à +++++)
(millions hab.)
Nbr MNO 2
and 3G
Nbr MVNO/ESP/SP
Intensité concurrentielle
estimée
Autriche
8.2
5
3
++++
Belgique
Population 2006
Pays
10.4
3
35
+++++
Danemark
5.5
4
24
+++++
Finlande
5.2
4
9
+++++
3
France
61.1
(4 potentiellement
en 3G)
15
+++
Allemagne
82.4
4
33
+++
Italie
58.1
4
1
+
Pays-Bas
16.6
5
40
+++++
Norvège
4.6
2
10
+++++
Pologne
38.5
3
12
+++
Portugal
10.6
3
5
++++
Espagne
40.4
4
5
+++
9.0
4
16
+++++
7.6
4
5
+++++
60.8
5
33
++++
Suède
Suisse
RU
Intensité concurrentielle MNO+MVNO estimée d'après le nombre d'offreurs par million d'habitants
>1 : +++++, 0.5- 1 : ++++, 0.2-0.5 : +++, 0.1-0.2 : ++, 0.05-0.1 : +, <0.05 : Source : IDATE
Tableau 7 : Intensité concurrentielle en Amérique du Nord
(Nombre d'offreurs par habitant, sur une échelle de – à +++++)
Population
Pays
(millions hab.)
Canada
Etats-Unis
Nbr MNO 2
and 3G
Nbr MVNO/ESP/SP
Intensité concurrentielle
estimée
3
6
+++
65
+++
33.4
>10
301.1
(10 MNO majeurs avec
85% de PDM)
PDM : part de marché
Intensité concurrentielle MNO+MVNO estimée d'après le nombre d'offreurs par million d'habitants
>1 : +++++, 0.5- 1 : ++++, 0.2-0.5 : +++, 0.1-0.2 : ++, 0.05-0.1 : +, <0.05 : Source : IDATE
Tableau 8 : Intensité concurrentielle en Asie
(Nombre d'offreurs par habitant, sur une échelle de – à +++++)
(millions hab.)
Nbr MNO 2
and 3G
Nbr MVNO/ESP/SP
Intensité concurrentielle
estimée
20.4
4
23
+++++
Chine
1321.9
2
Inde
1110.4
(6 MNO majeurs avec
90% de PDM)
Population
Pays
Australie
Japon
127.5
Corée du Sud
49.0
-
7
(Un 6
ème
5
à terme)
3
4
+
-
-
PDM : part de marché
Intensité concurrentielle MNO+MVNO estimée d'après le nombre d'offreurs par million d'habitants
>1 : +++++, 0.5- 1 : ++++, 0.2-0.5 : +++, 0.1-0.2 : ++, 0.05-0.1 : +, <0.05 : Source : IDATE
Edition 2007 © IDATE
25
Contexte général
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Développement des MVNO
Le développement des MVNO dépend du degré de maturité des marchés mobiles et du niveau de
concentration du secteur, des technologies en concurrence, et de la réglementation.
Les MVNO se sont développés majoritairement dans des marchés saturés ou proches de la saturation
– notamment en Europe de l’Ouest – cherchant des relais de croissance et à adresser des cibles
jusqu'ici non ou mal adressées.
La réglementation est un des principaux facteurs ayant permis l’explosion des marchés dans les
dernières années. Le nouveau cadre réglementaire en vigueur, découlant des directives adoptées par
la Commission européenne en mars 2002, a poussé à l'ouverture du marché en faveur des MVNO en
Europe de l'Ouest, avec des nuances nationales. La fourniture d'accès aux MVNO fait en effet partie
des outils réglementaires d'ouverture des marchés qui peuvent être imposés par les autorités de
régulations nationales.
Nouveaux allocataires de licences mobiles
Les régulateurs cherchent également à dynamiser les marchés mobiles en favorisant l'entrée sur le
marché de nouveaux titulaires de licences, 2G ou 3G.
En novembre 2005, trois nouvelles licences 3G ont ainsi été attribuées au Japon à Softbank (1.7
GHz), eAccess (1.7 GHz), et IP Mobile (2.0 GHz).
Début mai 2006, l'Ofcom, le régulateur britannique, a octroyé douze nouvelles licences mobiles dans
les bandes des 1781.7-1785 MHz et 1876.7-1880 MHz à plusieurs opérateurs télécoms fixes et haut
débit nationaux ou internationaux (BT, Cable&Wireless, Cyberpress/groupe PIPEX Communications,
FMS Solutions, Mapesbury Communications, Colt Mobile Telecom, O2 UK, PLDT UK, Shayam
Telecom UK, Opal Telecom et Spring Mobil AB, Teleware PL). Dans le cadre des licences, les
allocataires disposent de 2 x 3.3MHz de spectre pour une période de dix ans. Ce spectre provient du
rétrécissement des bandes de gardes entre le DECT et le GSM. Il permet en particulier de développer
des offres de services à l'intérieur des bâtiments.
Une quatrième licence 3G devrait être attribuée en France courant 2007 dans les mêmes conditions
que les trois premières. Elle n'avait pas trouvé preneur lors des deux premiers processus d'attribution.
Convergence des services
La convergence des services prend son essor avec la convergence ou la substitution des moyens de
communication. Dans l'Union européenne, 22% des foyers disposent uniquement d'une ligne
téléphonique mobile (34% dans les nouveaux Etats Membres et 20% dans les autres Etats Membres)
tandis que 29% ne disposent pas de téléphone mobile.
Les services mobiles ont d'abord joué et continuent dans une large mesure de jouer un rôle
complémentaire à celui de la téléphonie fixe dans la consommation des ménages en services de
communications. Toutefois, une partie de la progression du parc d'abonnés mobiles se fait au
détriment des bases d'abonnés fixes, soit que les abonnés fixes résilient leur ligne pour ne garder
qu'un accès au réseau mobile, soit que les nouveaux consommateurs (notamment la clientèle jeune)
font le choix du mobile seul.
Cette tendance de fond à la convergence fixe-mobile (FMC) et à la substitution du fixe par le mobile
(FMS) pousse les opérateurs télécoms (fixes, mobiles et FAI) à exploiter les synergies entre fixe et
mobile. Le modèle MVNO peut constituer une réponse à ces mouvements structurels pour les
opérateurs fixes non intégrés qui souhaitent proposer des services mobiles. Par ailleurs, la
constitution d'une offre convergente Internet-fixe-IPTV-mobile (quadruple play) est un levier pour la
croissance du chiffre d'affaires et la pérennité des opérateurs mobiles.
26
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
Portabilité du numéro mobile (PNM)
L'introduction de la portabilité du numéro mobile dans la plupart des marchés mobiles avancés, en
Europe de l'Ouest entre début 1999 (Royaume-Uni) et fin 2003 (France, Finlande), en 2003 aux EtatsUnis, en 2004-2005 en Corée du Sud et fin 2006 au Japon, a participé au maintien d'une certaine
fluidité des marchés mobiles nationaux.
Le cas du Danemark est significatif :
• l'un des taux de numéros portés les plus élevés d'Europe, avec plus de 11% en juin 2003 d'après
le régulateur, deux ans après l'introduction du dispositif, et près de 35% (estimation IDATE) à fin
2006 (31% à mi-2006 d'après le régulateur).
• Les statistiques publiées par le régulateur intégrant à la fois les numéros portés vers le MNO et les
fournisseurs de services (SP). Le dispositif a largement favorisé le développement des autres
fournisseurs de services, MVNO compris, et notamment permis le succès de Telmore (plus de
10% de part de marché à mi-2006).
• La raison principale qui explique le succès de la PNM au Danemark est la structure du marché
mobile, très concurrentiel en raison du dynamisme des Service Providers au premier rang
desquels Telmore, Tele2 et Debitel face aux MNO.
• Enfin, la PNM est accessible à des conditions intéressantes pour les abonnés tant en termes de
coût que de difficulté ou de temps nécessaire.
Le bilan global de la PNM reste néanmoins mitigé en Europe de l'Ouest :
• les exemples nationaux avec plus de 20% du parc de numéros portés ne sont pas très nombreux
et principalement en Europe du nord (Danemark, Irlande, Finlande, Suède).
• Plusieurs freins ont été mis en lumière :
- les coûts élevés à engager pour porter un numéro (allant jusqu'à 25 EUR),
- la lenteur et la lourdeur du processus (jusqu'à 1 mois),
- les éventuelles restrictions à l'issue du processus (services de données),
- l'information du consommateur.
• La PNM ne bouleverserait pas les marchés mobiles et ne ferait pas notamment augmenter de
façon significative le churn.
1.3. Pression sur les tarifs
Sous l'effet conjugué d'une concurrente accrue et des interventions des régulateurs y compris sur les
tarifs de détail (SMS, roaming), la pression sur les tarifs mobiles n'a jamais été aussi forte.
1.3.1.
Terminaison d'appel vocal
Principes
A la suite de l'intervention des autorités de régulation, les opérateurs mobiles dans plusieurs pays
européens ont diminué les tarifs des terminaisons d'appel. C'est le cas notamment en France, au
Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Suède. Selon la réglementation européenne (directives relatives
aux télécoms de 1998 et 2002), diverses obligations sont faites aux opérateurs :
• une obligation de transparence et de non-discrimination a globalement été imposée ; elle implique
que les opérateurs désignés par les autorités de régulation nationales comme puissants doivent
pratiquer les mêmes tarifs d'interconnexion pour les opérateurs fixes et mobiles.
• La désignation d'un opérateur puissant a pour conséquence l'obligation d'orienter ses tarifs
d'interconnexion en fonction des coûts.
Edition 2007 © IDATE
27
Contexte général
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Mesures
Les redevances de terminaisons d'appel mobile ont accusé une baisse sur la période 2001-2005 de
l'ordre de 38% pour les opérateurs puissants (SMP). Le prix moyen d'interconnexion fixe-mobile a
ainsi chuté de 20.5 ct EUR HT la minute en juillet 2001 à 12.79 ct EUR en octobre 2005.
Les interventions des régulateurs nationaux se sont traduites par des mesures concrètes en faveur
d'une réduction significative des tarifs, et notamment en deçà de 10 centimes EUR HT la minute. Pour
exemple, en France, après une baisse imposée de 40% sur la période 2001-2004 puis de 50% sur la
période 2004-2007, le prix de la minute de terminaison d'appel vocal a été fixé par l'ARCEP à 7.5
centimes EUR pour Orange et SFR, à 9.24 centimes EUR pour Bouygues Telecom.
Malgré les incitations des régulateurs, les tarifs de gros des opérateurs puissants peuvent rester
élevés au regard de l'économie des réseaux mobiles. En effet, ces tarifs peuvent être supérieurs aux
prix de détail des opérateurs, pour une sollicitation du réseau pourtant comparable.
1.3.2.
Terminaison d'appel SMS
La Commission européenne engage les régulateurs à étudier les prix de gros pour les terminaisons
d'appel SMS.
La France est le premier pays en Europe à envisager une régulation sur le marché de la terminaison
d'appel SMS. Fin juillet 2006, l’ARCEP a adopté sa décision suite à l'avis favorable de la Commission
européenne et fixé le tarif maximal de la terminaison d'appel en métropole à 3 centimes EUR HT par
SMS efficace pour Orange et SFR et à 3.5 centimes EUR pour Bouygues Telecom.
La répercussion de ces baisses sur le marché de détail dépend de l'intensité concurrentielle sur le
marché de gros de l'accès et du départ d'appel sur lesquels les MVNO s'approvisionnent. Quoiqu'il en
soit, certains MVNO début 2007 proposent des tarifs de SMS hors packs en deçà du seuil des 10
centimes EUR TTC (9 centimes EUR).
1.3.3.
Itinérance mobile internationale (roaming)
Le marché national de la fourniture en gros d’itinérance internationale sur les réseaux de téléphonie
mobile est l’un des 18 marchés identifiés comme pertinents par la Commission européenne dans la
recommandation du 11 février 2003.
L'exécutif européen a prévu depuis mi-2006 d'élaborer une proposition de règlement en faveur de la
réduction des tarifs pratiqués sur les appels mobiles passés à l'international.
En mars 2007, le Parlement européen approuve le projet de règlement de la Commission européenne
imposant aux opérateurs mobiles des plafonds pour les tarifs d'itinérance à l'intérieur des pays de
l'Union (49 centimes EUR HT la minute pour les appels effectués à l'étranger et 24 centimes EUR
pour les appels reçus).
Cette décision intervient alors que la suppression de "tous les frais d'itinérance liés à la réception d'un
appel lors d'un séjour dans un autre pays de l'UE" était initialement envisagée par la Commissaire
européenne en charge de la société de l'information.
Dans un souci de différenciation et de conquête de parts de marchés, plusieurs MVNO se sont
positionnés sur le marché des communications mobiles transnationales, à l'instar de Transatel qui
propose des offres tarifaires frontalières avec des tarifs moins élevés sur un marché a priori rentable
pour les MVNO. Les plafonds désormais imposés à tous par la Commission européenne réduisent
toutefois leur marge de manœuvre.
Par ailleurs, plusieurs opérateurs ont anticipé les baisses imposées par la Commission Européenne.
Le groupe 3 est l'un des précurseurs. Celui-ci a annoncé début 2007 la suppression du roaming onnet pour les abonnés de chacune des filiales du groupe et concrètement, la disparition des
suppléments appliqués en réception ou émission d'appel vocal ou SMS par chaque opérateur national
à partir des 7 pays étrangers (Autriche, Hong-Kong, Suède, Danemark, Italie, Australie, Irlande) où le
groupe 3 est présent. Cette action doit être suivie d'une mesure semblable au sein du groupe
er
Vodafone à partir du 1 juillet 2007 pour le roaming données. Le groupe devrait proposer le tarif
unique forfaitaire de 12 GBP HT par jour pour 50 Mo de transfert de données quotidiennes d'abord sur
l'Europe puis à l'international. T-Mobile, Orange, Telecom Italia, Telenor, TeliaSonera et Wind se sont
également engagés dans cette voie.
28
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
1.4. Dynamisme de la distribution de contenus
dématérialisés
La vente de contenus dématérialisés sert de produit d'appel à la vente de moyens d'accès.
Appétence pour les contenus dématérialisés
Le développement des téléchargements (illégaux pour l'essentiel), des échanges de fichiers musicaux
par messagerie instantanée témoignent de l'intérêt des consommateurs et abonnés mobiles pour la
consommation de contenus dématérialisés. Néanmoins, cette appétence s'est tournée vers des
contenus
Compte tenu des attentes des consommateurs, la croissance du parc d'abonnés à Internet haut débit
fixe et mobile a augmenté mécaniquement la base de clientèle pour les contenus dématérialisés. La
migration progressive des marchés de la musique, de la vidéo et des jeux vers la consommation en
ligne contribue au dynamisme du marché du contenu sur Internet.
Concurrence des moyens d'accès aux contenus
Les stratégies de couplage de l'accès et des contenus, qui avaient marqué les premiers
développements (comme, par exemple, la stratégie initialement suivie par AOL), ont disparu au profit
d'un marché de l'accès seul et illimité, parfois segmenté en plusieurs niveaux d'offres (Internet,
Internet + VoIP fixe, Internet + VoIP fixe + télévision sur ADSL, Internet + VoIP fixe + télévision + VoIP
mobile).
Implication des acteurs des médias/entertainment et des équipementiers
Avec la 3G, les groupes de médias/entertainment qui considèrent le mobile comme un canal de
distribution supplémentaire personnalisé, jouent un rôle grandissant dans la diffusion de contenus et
dans le lancement de services de contenus mobiles.
Les acteurs du marché des contenus sur mobile sont issus de plusieurs secteurs industriels à
maturité, à savoir les télécoms, les médias, les équipementiers (notamment pour la conception de
terminaux ad hoc de certains segments spécialisés comme la musique), avec, pour chacun, des
chaînes de valeur différentes. Certains sous-marchés, comme la musique ou encore les jeux, ont des
chaines de valeur qui leur sont propres. Dans cette complexité, les agrégateurs de contenus gèrent
les droits des contenus, les éditent, les fabriquent et les distribuent, notamment auprès des opérateurs
mobiles.
• La stratégie des groupes médias tend de plus en plus vers un contrôle étroit des copyrights et une
préservation des marges en limitant le nombre d'intervenants. L'objectif est de capter le maximum
de chiffre d'affaires et d'augmenter les marges potentielles. Le mobile présente beaucoup
d’avantages pour les éditeurs de médias : les flux sont sécurisés et maîtrisés par quelques grands
opérateurs, la consommation de contenus est facilement facturable et les marges sont
importantes. Les premiers groupes à se positionner fortement sur ce marché sont les chaînes de
télévision. Le premier obstacle à dépasser est l'image que les utilisateurs s'en font. Avec une
image fortement liée à la télévision de salon, les chaînes développent leur marque, non plus
comme une chaîne de télévision classique, mais comme un label auquel est associé un contenu.
• Malgré quelques contre-exemples, à la lumière des derniers mouvements dans la chaîne de valeur
des contenus, les acteurs des médias se positionnent comme des producteurs de contenus et non
comme des distributeurs. Ils se différencient principalement par la largeur de leur offre. A terme,
les opérateurs de réseaux mobiles constituent un point de passage obligé pour la distribution de
contenus sur mobile. La coexistence des marques des groupes médias ou des opérateurs mobiles
ainsi que les modalités de partage des revenus constituent deux enjeux majeurs.
Edition 2007 © IDATE
29
Contexte général
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
• Les agrégateurs de contenus cherchent de nouveaux relais de croissance. Certains tentent de
distribuer des contenus indépendamment des opérateurs mobiles et des producteurs de contenus,
à l'instar de la société française Mobibase et de son bouquet One TV depuis mars 2007.
• Certains équipementiers essaient également de se positionner sur le marché des contenus sur
mobile et de remonter la chaîne de valeur. D'une part, ils peuvent concevoir des services innovants
comme c'est le cas pour Alcatel à l'occasion de la Coupe de l'America. D'autre part, les fabricants
de téléphones mobiles voient certains sous-marchés (marché de la musique numérique ou de la
vidéo ou de la télévision sur mobile) comme des éléments déterminants pour vendre encore plus
de combinés haut de gamme (rachat de la plate-forme américaine de vente de musique en ligne
Loudeye par Nokia en août 2006 pour un montant d'environ 60 millions USD). Une plate-forme de
musique en ligne estampillée Nokia devrait voir le jour en 2007. Le fabricant viendra alors
directement concurrencer les opérateurs de téléphonie mobile ainsi que l'iTunes Music Store
d'Apple.
1.5. Principaux éléments de diagnostic
La 3G est en rythme de croisière, tirée par le Japon et dans une moindre mesure par la Corée
du Sud
• L'offre progresse : fin 2006, 146 opérateurs mobiles proposaient des services 3G dans le monde et
96 d'entre eux avaient déjà engagé des investissements vers la 3.5G, selon le GSA (Global mobile
Suppliers Association).
• Le parc de clients augmente également : en 2006, le nombre de clients 3G a crû de 74 millions au
niveau mondial et de 25 millions en Europe de l'Ouest, soit dans les deux cas un doublement de la
base en un an.
• L'adoption du WCDMA semble plus rapide que celle du GSM dans les années 1990 ; le rythme
relativement soutenu de la croissance est majoritairement à mettre au compte de la migration 2G3G.
• Le poids de l'Europe de l'Ouest dans la 3G grandit mais reste en deçà de celui de l'Asie (Japon,
Corée du Sud principalement) tant au niveau du nombre de clients, de la rapidité de diffusion de la
technologie et de l'usage des services adaptés. Ce constat est également perceptible
financièrement (ARPU).
La progression dans les usages est laborieuse
• Il est difficile de concevoir que la majorité des utilisateurs de mobile seront équipés de terminaux
3G d'ici à cinq ans, manieront avec habileté les divers services compatibles et pourront contribuer
largement au maintien et au développement des revenus des opérateurs mobiles.
• L'ARPU global baisse sous l'effet conjugué de la baisse de l'ARPU voix et de la faible croissance
de l'ARPU données
La concurrence s'intensifie et se modifie sous la pression des régulateurs
Les opérateurs mobiles devront compter également sur une pression des régulateurs comme des
consommateurs toujours plus intense et prendre en compte l'implication d'acteurs des médias en
quête de relais de croissance.
Enfin, la disponibilité de technologies sans fil (Wifi, Wimax) représente aujourd'hui une
alternative à l'offre de connectivité des opérateurs mobiles
Le déploiement des services 3G s'appuyant sur des technologies HSxPA se veut une réponse à cette
concurrence potentielle.
Ce diagnostic conduit les opérateurs mobiles à se préparer à affronter ces enjeux avec plusieurs
leviers d'action.
• La voix, qui semble rester le principal contributeur au chiffre d'affaires des opérateurs mobiles, ne
doit pas être négligée.
30
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Contexte général
• La gestion de la base d'abonnés est au cœur du dispositif. Il s'agit soit de l'augmenter pour les
marchés mobiles en devenir, soit de fidéliser les clients existants, soit de faire jouer la fluidité du
marché et la différenciation, ou encore de favoriser l'adoption des services à valeur ajoutée.
• La distribution de contenus sur mobile crée une zone de concurrence entre producteurs de
contenus et opérateurs mobiles. Les premiers bénéficient d'un savoir-faire en matière de création
de contenus, les seconds d'une marque forte en termes d'accès. La mise au point de services
innovants et des modèles économiques associés en partenariat étroit avec les fournisseurs de
contenus est également centrale.
• Le terminal, en tant que moteur et facilitateur d'achat, constitue un facteur déterminant.
Edition 2007 © IDATE
31
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
2. Stratégies d'optimisation
Les stratégies mises en place par les MNO répondent aux contraintes de l'industrie mobile
diagnostiquées précédemment. Les grands groupes cherchent des relais de croissance par les
fusions/acquisitions et s'appuient sur des stratégies d'opérateur intégré pour maximiser les synergies.
Ces logiques d'optimisation ne sont plus en effet guidées exclusivement par l'attrait financier comme
cela pouvait être le cas il y a quelques années. Après les turbulences provoquées par l'éclatement de
la bulle Internet et les coûts des licences 3G, les opérateurs mobiles de rangs 1 ou 2 sont désormais
globalement en bonne santé financière. Avec l'amélioration de leurs résultats et notamment des
marges EBITDA (pouvant atteindre 50%), les incertitudes qui pouvaient peser sur eux ont été en
partie levées.
Avec les offres triple play ou quadruple play, le marché tend à la convergence des technologies. C'est
également un moyen pour les opérateurs de rentabiliser leurs investissements en regroupant, sur une
plate-forme de support commune, tous les appels entrants de leurs clients par exemple. La
contraction des dépenses d'investissements peut être vue comme la réponse immédiate donnée par
les opérateurs pour réduire leurs coûts. Elle est désormais relayée par des efforts importants sur les
charges d'exploitation, en particulier par la poursuite des réductions d'effectifs et par le recours à
l'externalisation des réseaux mobiles.
2.1. Stratégie organisationnelle
Après une période relativement calme en matière de fusions et acquisitions, ces mouvements se sont
multipliés dans l'industrie mobile depuis 2004. Les opérateurs télécoms en général ont en effet
accumulé suffisamment de trésorerie pendant les cinq à six années de récupération après
l'éclatement de la bulle Internet de l'an 2000, réduit drastiquement leurs investissements, et se sont
préparés à aborder une phase de maturité du marché et de convergence des services.
Ces mouvements capitalistiques semblent répondre à plusieurs objectifs du côté des opérateurs
mobiles : renforcement des parts de marché, opérations stratégiques dans le cadre de la convergence
des services, positionnements/recentrages sur un marché à fort potentiel de développement.
2.1.1.
Opérations stratégiques dans le cadre de la convergence
Le développement de telles offres de convergence est conduit par :
• les opérateurs historiques (tels que Telecom Italia et France Télécom) intégrés, qui disposent déjà
de toutes les "briques" nécessaires pour offrir ce type de services ;
• les câblo-opérateurs et les opérateurs de téléphonie fixe, capables d'offrir du quadruple play en
MVNO (tels que NTL/Virgin Mobile, BT/Vodafone) ;
• les opérateurs mobiles classiques, qui investissent dans des FAI afin d'accéder à l'offre IP (rachat
du britannique Be par O2) ou à la téléphonie fixe (Vodafone/BT, où Vodafone joue la carte de la
substitution fixe-mobile et devient un FVNO, fixed virtual network operator) ;
• les FAI ou les opérateurs fixes, qui font l'acquisition d'un opérateur mobile (Softbank qui rachète
Vodafone KK au Japon, Telefónica qui rachète O2)
• les groupes médias, qui acquièrent des FAI afin de défendre leurs parts de marché dans
l'audiovisuel et élargir leur offre (exemple du rachat du fAI Easynet et de la tentative de rachat
d'AOL UK par la plate-forme de télévision par satellite BSkyB).
Du point de vue des opérateurs mobiles, l'intégration, l'acquisition d'une compétence fixe ou Internet
ou le partenariat avec un acteur concerné constituent les options les plus pertinentes.
Edition 2007 © IDATE
33
Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Intégration : la réponse des opérateurs historiques
L'intégration est une réponse stratégique dictée par la mise en œuvre d'offres intégrées convergentes.
Le processus de convergence remet en cause le principe d'organisation en "business units", qui avait
conduit les opérateurs à loger les activités fixes, mobiles et Internet dans des sociétés distinctes
souvent cotées en bourse.
Cette réponse divise les opérateurs en Europe de l'Ouest. Tandis que France Télécom impose sa
marque Orange dans l'Internet fixe depuis mi-2006, Telecom Italia semble hésitant. Après s'être
endetté à hauteur de 41.3 milliards EUR, notamment pour racheter une partie des actions de sa filiale
de téléphonie mobile, le groupe italien a finalement re-filialisé TIM en septembre 2006.
Aux Etats-Unis également, la reconstitution en grande partie de l'ancien AT&T démantelé en 1984,
annoncée début 2006 et effective depuis fin 2006, par le rachat de BellSouth par AT&T, lui permet de
reprendre notamment le contrôle de ses anciennes activités mobiles AT&T Wireless acquises par
Cingular Wireless en 2004.
Fusions-acquisitions ou partenariats (FVNO)
Les opérateurs purement mobiles recherchent des alliances afin de compléter leur portefeuille avec
une offre fixe ou mobile à la maison et une offre de contenus (TV).
Les accords les plus significatifs pour la convergence sont les rapprochements de Vodafone/BT et du
câblo-opérateur américain NTL avec Virgin Mobile au Royaume-Uni, qui conduisent Vodafone et NTL
à proposer respectivement du quadruple play depuis novembre 2006 et juillet 2006.
Objectifs
Opérateurs fixes, FAI
FAI : se positionner sur le marché et "sortir" du marché très concurrentiel de l'accès pur
Opérateurs fixes : trouver des relais de croissance dans un contexte d'érosion des
revenus à mettre au compte de la substitution fixe-mobile
Opérateurs mobiles
Bénéficier de relais de croissance dans un marché mature
Opérateurs historiques
Contrer l'érosion de revenus causée par la concurrence et la VoIP
2.1.2.
Poursuite et remaniement des alliances
Les regroupements d'acteurs européens de la période 2003-2005 ont volé en éclats suite aux
récentes opérations de fusions-acquisitions, et notamment le rachat de la totalité des filiales du
britannique O2 par Telefónica Moviles. La Starmap Mobile Alliance est initialement le regroupement
des opérateurs mobiles de deuxième rang tandis que l'alliance 3T regroupait à son lancement les
filiales mobiles des opérateurs historiques des grands marchés mobiles européens avec T-Mobile,
Telefónica Moviles et TIM, rejoints par Orange.
En avril 2006, sept grands opérateurs mobiles asiatiques ont annoncé une alliance continentale sous
le nom d'Asia-Pacific Mobile Alliance (Far EasTone à Taïwan, Hutchison Essar en Inde, Hutchison
Telecom à Hongkong, KT Freetel en Corée du Sud, PT Indosat en Indonésie, StarHub à Singapour et
NTT DoCoMo au Japon). L'alliance totalise près de 100 millions d'abonnés mobiles dans huit pays.
2.1.3.
Recentrage géographique/acquisitions sélectives
Malgré les barrières, des opérations de croissance externe se multiplient à destination des pays
émergents, de manière à accélérer la croissance. Ces opérations sont devenues possibles suite aux
grosses restructurations que les opérateurs mobiles ont connu au début des années 2000. Elles leur
permettent de générer aujourd’hui de la trésorerie complétée par les liquidités issues des cessions
d'actifs non stratégiques actuelles, et de se renforcer sur les marchés mobiles à potentiel par
acquisition sélective d'opérateurs mobiles nationaux.
34
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
Autrefois expansionniste, le groupe Vodafone poursuit désormais une stratégie volontariste de
recentrage et de positionnement sur des marchés émergents qui vise à relancer la croissance et à
réduire les investissements là où le potentiel est moindre. Après avoir cédé au cours de l'année 2006
ses participations non majoritaires dans Proximus (Belgique) et Swisscom (Suisse) et abandonné le
marché mobile suédois, vendu en mars 2006 sa filiale japonaise Vodafone KK à Softbank, s'être
désengagé de Suède en 2005, Vodafone a pris des positions en Turquie (Telsim) et dernièrement en
Inde (67% de Hutchison Essar pour 11.1 milliard USD en février 2007). KPN étudie également où
développer sa téléphonie mobile en acquérant un acteur. L'opérateur cible prioritairement l'Autriche, la
Suède ou la Pologne tout en se réservant la possibilité d'investir de manière opportuniste.
2.2. Stratégie, technologies et réseau : principaux postes de
coûts
Historiquement, les préoccupations techniques (réseau, architecture, SI) ont toujours été au cœur des
contraintes des opérateurs mobiles. Ces éléments constituent un poste essentiel de charges pour les
opérateurs mobiles de réseaux, qui apprennent à les gérer plus strictement. Cette optimisation passe
par le choix pertinent de technologies efficaces et performantes et par la réutilisation maximale des
infrastructures mises en place dans le cadre de la 3G.
Les acteurs du marché des télécommunications hésitent encore à franchir le pas du marché du
service informatique, des logiciels ou du contenu. Ils sont toutefois tentés de franchir le pas plus
facilement avec le développement des offres d’externalisation de réseau et la généralisation des
réseaux tout IP.
2.2.1.
Rationalisation des technologies
En termes de technologies, l'optimisation est nécessaire. Alors que l’UMTS devait être une norme de
communication universelle prenant la relève du GSM (Europe), du CDMA One (Etats-Unis, Corée), du
PDC et du PHS (Japon), l’UIT a finalement adopté toute une famille de normes, souvent non
compatibles entre elles. En outre, la 3G est à peine lancée et l’on parle déjà de la technologie qui va
lui succéder, ou plutôt des prétendants au poste. Déjà en France, Bouygues Télécom a été autorisé à
repousser le lancement de ses services d’accès de 3ème génération et a directement lancé la 3.5 G en
avril 2007.
Un large éventail de technologies mobiles et vidéo actuelles
Technologies cellulaires
Aujourd'hui, l'heure est aux lancements commerciaux de la 3.5G ou 3G+ en Europe (2006, HSDPA)
comme en Asie (CDMA 1X EV-DO Rev.A) et à l'arrivée de hauts débits montants (2007, HSUPA)
d'une part et à l'émergence des technologies broadcast dans le mobile pour la diffusion de contenus
vidéo. Selon GSA, près d'une centaine de réseaux HSDPA sont actifs dans plus de cinquante pays à
l'échelle mondiale à fin 2006 et 25 des 27 pays ouest-européens ont des réseaux à ce standard.
Edition 2007 © IDATE
35
Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Tableau 9: Sélection de déploiements HSDPA dans le monde
Country
Australia
China
France
Germany
Italy
Japan
Spain
South Korea
UK
USA
MNO
Launch date
Network deployment details
3 Australia
Nov. 2006
Initially in Brisbane
Telstra
Oct. 2006
Initially in Sydney and Melbourne
Vodafone AUD
Oct. 2006
China Mobile
-
Bouygues Telecom
April 2007
Orange
Nov. 2006
SFR
May 2006
Upgrade in Nov. to 3.6 Mbps
T-Mobile
March 2006
Nationwide
O2
Dec. 2006
E-Plus
Target 2007
Vodafone GER
March 2006
Vodafone IT
Juin 2006
Initially in Milan and Turin, now nationwide
3 IT
Feb. 2006
Initially in Rome, now 60% population covered
TIM
May 2006
48% population now covered
eMobile
Target March 2007
NTT DoCoMo
August 2006
SoftBank Mobile
Oct. 2006
Telefónica Moviles
July 2006
Orange SP
June 2006
Five biggest cities
Vodafone SP
July 2006
3G network
SK Telecom
May 2006
26 cities - Nationwide by 1H2007
KTF
June 2006
84 cities - Nationwide by 1Q07
3 UK
Dec. 2006
O2 UK
Target early 2007
Orange UK
Target early 2007
London initially
T-Mobile UK
August 2006
Nationwide
Vodafone UK
June 2006
Cingular Wireless
Oct. 2005
T-Mobile USA
Target 2007
Testing phase
Central Tokyo
Major markets end 2006
Source : IDATE, d'après GSA
Au-delà de la question de l'homogénéité et de l'interopérabilité qui peuvent dicter le choix des MNO,
chaque option présente une économie et des caractéristiques différentes. Le tableau suivant
présente, selon KTF, l'impact financier du choix de la technologie EV-DO Rev A par rapport au
HSDPA, le premier se montrant neuf fois plus coûteux que le HSDPA en termes de déploiement,
quatre fois moins rapide en débit descendant, et moins interopérable.
Il convient toutefois de nuancer ces chiffres dans la mesure où les débits annoncés pour le HSDPA
correspondent à des débits maximum alors que ceux du 1xEV-DO sont plus proches des débits
effectifs.
36
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
Tableau 10 : Comparaison des performances et coûts du CDMA 1X EV-DO et de l'HSDPA selon KTF
(Corée du Sud)
Average throughput
Maximum speed
Call capacity per sector
BTS price
Equipment price per kb
Global interoperability
1X EV-DO Rev A
WCDMA Release 5 (HSDPA)
0.8 Mbps
9 Mbps
Downlink: 3.1 Mbps
Uplink: 1.8 Mbps
Downlink: 14.4 Mbps
Uplink: 2.3 Mbps
29 calls
105 calls
180 K EUR
40 KEUR
0.74 EUR cents
0.08 EUR cents
Limited
Globally accepted
Source : IDATE, d'après KTF
Technologies de diffusion vidéo
L'accès à des vidéos sur un mobile correspondant à un flux réseau spécifique envoyé à chaque
abonné, si nombreux sont ceux à vouloir se connecter simultanément à un contenu vidéo, la plateforme de l'opérateur ne pourra plus disposer d'un débit réseau suffisant pour l'acheminer dans de
bonnes conditions. Que ce soit via l'EDGE, l'UMTS ou le HSDPA, il restera donc difficile d'afficher un
flux vidéo net à une heure de pointe dans une grande ville ou un soir de coupe du monde de football
par exemple.
Dans la catégorie des nouveaux moyens de diffusion de flux vidéo sur des mobiles, il est possible d'en
citer trois : le Wifi, le DVB-T (T pour terrestre) et le DVB-H (H pour Handhelds ou terminaux mobiles).
• Si le premier d'entre eux n'a jusqu'alors intéressé aucun opérateur ou constructeur télécom, il est
en passe d'avoir une seconde vie depuis la récente annonce de l'opérateur Orange, autorisant les
hotspots Wifi de la marque à accéder à Internet mais également à un portail mobile de chaines de
vidéo en direct. A partir d'un ordinateur portable ou d'un PDA équipé de Wifi, il est donc possible
d'accéder dès maintenant à du contenu vidéo spécifique.
• Concernant la technologie DVB-T, plus connue sous le nom de TNT ou télévision numérique
terrestre, celle-ci possède comme principal inconvénient, outre sa forte consommation en
processeurs, d'être incapable d'adapter la qualité de la vidéo sur un terminal de poche.
• Reste alors le DVB-H, qui devrait être exploitable dès la fin 2007 via des premières offres
commerciales. Au delà de l'aspect purement commercial, les opérateurs n'ayant pas encore donné
d'indications sur le montant à venir des forfaits de visionnage de vidéos, cette technologie semble
réunir plusieurs avantages : pas de frais "données", un format adapté aux petits écrans des
mobiles ou encore une bonne qualité d'image. Mais la vraie nouveauté de cette technologie tient
dans sa méthode de diffusion. Le DVB-H n'émet en effet qu'un seul flux en continu, le client
décidant à tout moment d'y accéder ou d'en sortir. Autorisant donc un nombre de connexions quasi
illimité, cette technologie devrait être le moyen de masse d'accès à des chaines de télévision en
direct sur un mobile.
Toujours est-il que ces méthodes d'accès à la vidéo ne sont pas concurrentes mais plutôt
complémentaires, les prochains services de vidéo sur mobile prévoyant déjà d'utiliser les données
remontantes des réseaux cellulaires pour "ajouter" du contenu à des chaînes de télévision : télévision
communautaire, accès à du contenu multimédia autour de programmes ou accès protégé à certaines
chaînes.
Technologies FMC (Fixed Mobile Convergence)
Le principe de la convergence fixe-mobile est l’utilisation d’un terminal unique pouvant basculer d'un
réseau cellulaire (GSM, GPRS, UMTS) à un réseau sans fil (Wifi, Bluetooth) dès que l'utilisateur entre
2
dans une zone privée et inversement quand il en sort. Afin de rendre possible ce nouveau type de
comportement, l’industrie des télécoms a intégré de nouveaux standards et a développé de nouvelles
architectures autour de l’infrastructure existante.
2
Home Zone, Office Zone, Airport Zone
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Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Parmi ces technologies et protocoles, on parle aujourd’hui principalement de UMA, IMS-SIP et CTP.
UMA et IMS sont des architectures définies toutes deux par 3GPP pour supporter la convergence fixemobile.
L'intérêt des opérateurs vis-à-vis des différentes technologies en lice est bien différent pour
implémenter la convergence :
• UMA (Unlicensed Mobile Access) présente plus d'avantages pour les opérateurs mobiles alors
qu'IMS s'adresse à tout type d'opérateur (notamment pour l'implémentation de nouveaux services).
• CTP (Cordless Telephony Profile) est un concurrent potentiel pour IMS (IP Multimedia Subsystem)
et UMA, dont il est très proche mais qui utilise la technologie Bluetooth.
• Cell-id, technologie qui permet à un opérateur mobile de localiser un client, est une solution "pur
mobile" qui permettrait de répondre aux attentes des clients concernant des offres d'abondance
domestiques.
UMA, technologie FMC plus appropriée aux opérateurs mobiles
Les spécifications UMA garantissent aux possesseurs d’un combiné 2.5G ou 3G bimode l’accès aux
mêmes types de services cellulaires, que la connexion se fasse de manière classique via le réseau
mobile (lorsque l’abonné est à l’extérieur) ou qu’elle se fasse par le biais d’un réseau local radio
(lorsque l’abonné est chez lui, au bureau ou dans une zone de couverture d’un hotspot Wifi). Elles
doivent permettre le transfert sans coupure des communications d'un réseau à l'autre en cas de
déplacement de l'utilisateur (gestion du hand-over).
L’architecture UMA permet de transformer un téléphone Wifi en téléphone GSM et représente ainsi
une prolongation du réseau GSM/GPRS pour les opérateurs mobiles, qui peuvent proposer des
services de voix au domicile, sur le lieu de travail et dans des endroits desservis soit par les réseaux
cellulaires soit par des WLAN. L'implémentation de la passerelle UNC dans la topologie du réseau
n'implique pas de changements majeurs pour un opérateur mobile car l'UNC se comporte comme un
contrôleur de stations de base (BSC), et son intégration à l'infrastructure existante est similaire à une
extension de réseau. De ce fait, cette technologie est intéressante pour les opérateurs mobiles.
IMS, pour le développement de nouveaux services
Le SIP est un protocole qui peut initier, modifier et terminer des sessions multimédias interactives.
38
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
Tableau 11: Avantages et inconvénients des architectures UMA et IMS
Avantages
Inconvénients
• Déploiement simple et peu coûteux au niveau
des réseaux pour l'opérateur (aucun
changement essentiel de l'infrastructure, seule
la passerelle UNC doit être implantée dans le
réseau d'accès)
UMA
• Fonction de hand-over disponible, permettant
• Inconvénient majeur : exploitation de la voix
(l'UMA ne supporte pas d'autres services FMC)
• Déploiement uniquement par les opérateurs
mobiles
de basculer intelligemment entre réseaux
cellulaires et WLAN
• Incertitudes sur l'autonomie des téléphones
bimodes GSM/UMA (en perpétuelle
surveillance du réseau approprié)
• Indépendant de la technologie d’accès utilisée
pour les réseaux sans fil : Bluetooth, Wifi
• Réduction des coûts (VoIP et autre applications
IP)
• Coût de déploiement très élevé et complexe
• Indépendance et interopérabilité des réseaux
(refonte du réseau de manière à gérer
simultanément les sessions de voix et
données)
d’accès fixes et mobiles (GSM, GPRS, UMTS,
CDMA, WLAN, Wimax, RTC, DSL, câble…)
IMS
• Accélération des développements de nouveaux
services IP
• Continuité de services non assurée par l'IMS :
il faut intégrer un serveur VCC (Voice Call
Continuity) au réseau pour la gestion du
handover
• Contribution à la migration vers des
architectures NGN
Source : IDATE
Tableau 12 : Sélection d'offres de convergence et technologies associées
Pays
Opérateur
Technologie
FMC
Nom du
service
Technologie sansfil
Date de
lancement
Allemagne
T-Com
SIP
T-One
Wifi
Août 2006
Brésil
Brazil Telecom
CTP
Unico
Bluetooth
Juillet 2006
Corée du Sud
KT
CTP
OnePhone
Bluetooth
Février 2004
France
Neuf Cegetel
SIP
Twin
Wifi
Juin 2006
France
Orange
UMA
Unik
GSM/Wifi
Oct. 2006
Italie
Telecom Italia
Mobile
UMA
Unica
GSM/Wifi
Sept. 2006
Royaume-Uni
Orange
UMA
Unik
GSM/Wifi
Nov. 2006
Royaume-Uni
BT
UMA
BT Fusion
GSM/Bluetooth
Juin 2005
Royaume-Uni
BT
UMA
BT Fusion
GSM/Wifi
2007
Source : IDATE
Edition 2007 © IDATE
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Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Tableau 13 : Détail des offres de convergence grand public
Opérateur
Offre
BT
BT Fusion
Tarifs mobiles identiques à domicile et hors domicile (10p/min BT Mobile et 30p/min
autres mobiles)
Forfaits de 100, 200 ou 400 minutes fixes-mobiles pour hors domicile (engagement de 12
ou 18 mois)
Offres incluant les hotspots Wifi de BT depuis début 2007
(UK)
(lancé en 2005)
Neuf Cegetel
(France)
(lancé en juin 2006)
Deutsche Telekom
(Allemagne)
(lancé en août 2006)
Telecom Italia
(Italie)
(lancé à l'été 2006)
TeliaSonera
(Danemark)
Twin
Réservé aux clients en dégroupage total (10 000 clients max). Terminal à 1 EUR
Appels illimités vers les fixes nationaux et certains internationaux depuis le domicile (idem
fixe sur DSL de Neuf). Valable aussi sur les hotspots Neuf. Tarif réduit vers mobiles hors
forfait depuis le domicile
Forfaits mobiles identiques à ceux de Neuf Mobile (MVNO). Options gratuites identiques
(flotte familiale, illimité entre Neuf Mobile)
T-One, disponible via 2 formules (commercialisé uniquement par T-Com)
(cf. étude de cas)
Terminal à 20 EUR à partir du forfait 50 minutes
Formule en VoIP sur DSL et les hotspots Wifi de Deutsche Telekom, avec plusieurs
forfaits de 25 à 200 minutes de mobile et un abonnement optionnel de téléphonie fixe
illimité depuis le domicile (option liée au DSL)
Formule avec téléphonie fixe (nécessite d'installer une station de base T-One), avec des
tarifs identiques pour le mobile. Pas de tarif illimité fixe disponible.
Unico, renommé Unica (attendu en juin 2006 mais bloqué par le régulateur AGCOM,
lancement limité autorisé pour 2006), avec factures séparées
(cf étude de cas)
15 EUR/mois (+5 EUR/mobile supplémentaire)
Appels "illimités" vers tous les fixes et mobiles TIM depuis le domicile (illimité fixe depuis
le fixe, 900 minutes fixes et 100 minutes mobiles depuis le mobile). Appels "illimités" vers
2 fixes et 1 mobile TIM hors domicile (1 000 minutes).
Home Free
Illimité pour 149 DKK/mois pour 2 personnes, 189 DKK/mois pour une famille
(lancé fin août 2006)
T-Mobile
(Etats-Unis)
(lancé en octobre 2006
uniquement dans la
région de Seattle)
Orange
Hotspot@Home
Terminaux convergents Samsung T709 et Nokia 6136
Appels illimités nationaux depuis un routeur Wifi à domicile, un hotspot ouvert ou un
hotspot T-Mobile (y compris dans les Starbucks)
19.99 USD/mois en sus d'un plan tarifaire voix de plus de 39.99 USD/mois
http://www.theonlyphoneyouneed.com/
(lancé en octobre 2006)
Unik 100 000 utilisateurs max
Illimité vers fixes (10 EUR TTC/mois) et illimité fixes et mobiles Orange depuis le domicile
(22 EUR TTC/mois)
Free
Offre uniquement de terminaux convergents Pirelli sans toutefois de plan tarifaire mobile
(France)
(France)
Source : IDATE
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Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
Plusieurs initiatives pour l'après 3G
Les positions sont divisées sur l'après 3G. Le 3GPP, d'une part, travaille sur le concept du LTE (Long
Term Evolution), dans la plus pure tradition télécom. Il s'agit de diminuer les temps de latence et
d'augmenter les débits (jusqu'à 100 Mbps en voie descendante par cellule), ainsi que l'efficacité
spectrale, en introduisant de nouveaux schémas de codage radio très sophistiqués (OFDMA,
SCFDMA). L'IEEE, de l'autre, surfant sur le succès du Wifi, tente de faire triompher le pragmatisme du
monde de l'informatique en faisant du Wimax une technologie polyvalente apte à offrir le meilleur des
services IP en mobilité.
En fait, la téléphonie mobile de 4ème génération, qui n'est pas attendue avant 2010, ne devrait pas être
l'avènement d'une nouvelle technologie mais devrait reposer sur la convergence de plusieurs
technologies actuellement en cours de développement : IPv6, VoIP, sécurité des réseaux (WAPI),
architecture IP des réseaux, interface radio (Wifi, Bluetooth, WAPI), nanotechnologies.
Fondé sur un cœur de réseau IP, le futur système de téléphonie 4G fournira un accès haut débit aux
données, permettant un passage sans interruption de service entre plusieurs points d'accès radio.
Des initiatives isolées au stade expérimental
Siemens/NTT DoCoMo (MIMO/OFDM)
Dans le cadre de leurs expérimentations, pour atteindre un débit de 1 Gbps sur le téléphone d'une
personne se déplaçant à environ 20 km/h, Siemens et NTT DoCoMo ont couplé mi-2005 des
antennes multiples de type MIMO3 (Multiple Input, Multiple Output) à la modulation multi-porteuse
OFDM4 à la base des réseaux de radio numérique terrestre DAB, de télévision numérique de terre
DVB-T/DVB-H, 802.11a, 802.11g (Wifi) et Wimax. Les antennes traditionnelles envoient des données
en utilisant chacune une fréquence différente tandis qu'avec cette nouvelle technologie, les antennes
relais utiliseront la même fréquence, ce qui entraînera une multiplication des débits et une
optimisation de l'utilisation de chaque fréquence. En décembre 2006, DoCoMo a atteint des transferts
de données de 5 Gbps en mobilité, le double de leurs tests précédents en décembre 2005.
SprintNextel (Wimax)
Pour SprintNextel, la 4G sera le Wimax. La société prévoit ainsi de déployer un réseau Wimax sur le
territoire américain, qu'elle définit comme "le premier réseau de communication de quatrième
génération (4G)", précisant que "le réseau sans fil haut débit 4G utilisera le standard mobile Wimax
IEEE 802.16e-2005".
Des regroupements d'acteurs
Au-delà de ces initiatives concrètes, plusieurs opérateurs mobiles se sont regroupés.
Collaboration intra-asiatique (Chine/Japon/Corée)
En Asie, la construction d’un standard de 4ème génération à vocation mondiale est déjà bien entamée,
avec une collaboration depuis deux ans entre Chine, Corée du Sud et Japon dans les
télécommunications, et la signature en décembre 2004 de l'accord tri-annuel sino-japonais (basé sur
la technologie IPv6, le système de communication permettrait le transfert de données à un débit de
100 Mbps contre 2.5 Mbps pour la 3G). Avec un marché asiatique en croissance exponentielle, ces
trois pays semblent bien prêts de guider les évolutions.
3
La technologie MIMO est également destinée à améliorer les débits de réseaux sans fil de type Wi-Fi, dans le cadre du
développement de la norme 802.11n qui doit succéder au 802.11g.
"Si on prend l'exemple d'une pièce dans laquelle se trouvent plusieurs groupes de personnes, les membres de chaque groupe
peuvent communiquer entre eux, et avec les autres groupes, sans qu'il n'y ait d'interférences. Cela diffère des antennes-relais
traditionnelles, qui envoient des flux de données en exploitant chacune des fréquences différentes. La méthode MIMO permet
ainsi de multiplier les débits de données, tout en optimisant l'utilisation de chaque bande de fréquences.
4
L'OFDM est particulièrement bien adapté aux canaux de transmission radio avec transmissions d'onde multiples (échos) dues
aux réflexions des ondes sur des obstacles. En effet, lorsqu'elles se combinent, les transmissions multiples modifient voire
détruisent le signal émis et font que le même signal est reçu plusieurs fois avec des temps décalés. L'idée de base de l'OFDM
réside dans le fait de répartir un train binaire haut-débit en une multitude de trains (ou canaux), lesquels étant modulés à basdébits. Chacun de ces sous-canaux est modulé par une fréquence différente, l'espacement entre chaque fréquence restant
constant.
Edition 2007 © IDATE
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Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Si les évolutions du WCDMA vers la 4G sont relativement claires (HSDPA →HSUPA→HSOPA),
la roadmap de la technologie CDMA 1X EV-DO l'est moins au-delà de la Rev.B qui donnerait des
débits de l'ordre de 3 Mbps.
NGMN (Next Generation Mobile Networks)
Plusieurs opérateurs mobiles se sont rapprochés à l'automne 2006 au sein du NGMN
(www.ngmn.org), consortium constitué de sept des principaux opérateurs de réseaux mobiles, China
Mobile, KPN, NTT DoCoMo, Orange, SprintNextel, T-Mobile et Vodafone et plus récemment de
plusieurs sponsors (Huawei, LG Electronics, Samsung, NEC, ZTE USA…) visant à modeler le
développement des futurs réseaux mobiles en faveur des opérateurs mobiles de réseaux. NGMN
devrait consulter les fabricants de téléphones, sans toutefois leur accorder un droit de participation, et
travailler en marge des organismes de normalisation existants. NGMN devrait consacrer le plus gros
de son travail à l’interopérabilité entre les nouveaux services et les infrastructures existantes. La
garantie d’une meilleure interopérabilité devrait permettre de diminuer les coûts des opérateurs et de
réduire ainsi les prix pour le consommateur. L'architecture cible, présentée succinctement dans un
livre blanc daté de début décembre 2006, est basée sur un noyau de commutation paquet et un
nouvel accès radio : elle devrait faciliter la migration des réseaux 2 et 3G actuels vers du tout IP, plus
performant en termes de couverture et moins coûteux pour les opérateurs.
Pour ce faire, le consortium a défini quatre impératifs :
• réutilisation des actifs et notamment des fréquences allouées, des sites et des antennes en place,
sans que des mises à jour régulières soient nécessaires ;
• compétitivité commerciale requise ;
• pas d'impact sur le déploiement de l'HSPA ;
• création d'un nouveau régime pour les IPR (Intellectual Property Rights), plus transparent, moins
coûteux pour les acteurs concernés, et dans lequel la sélection des technologies est effectuée
selon leur performance, leur coût et leur degré de qualité.
Egalement, les technologies retenues doivent entre autres impérativement se rapprocher des modèles
de coûts de l'xDSL et des environnements ouverts, assurer une interopérabilité avec de nombreuses
autres technologies, permettre les économies d'échelle et le partage d'infrastructures, faciliter
l'exploitation et la maintenance, assurer un niveau de sécurité très élevé, permettre une facturation
tant au volume qu'à l'acte pour les services.
La NGMN se donne comme objectif de collaborer avec les organes de régulation existants, en
particulier le 3GPP.
2.2.2.
Rationalisation des infrastructures de réseaux
Les opérateurs de réseaux mobiles se sont largement plaints de la lourdeur des investissements
nécessaires à la mise en place d'une couverture 3G acceptable du point de vue du régulateur, de
l'utilisateur et de l'opérateur.
Concrètement, les questions au cœur de l'initiative NGMN sont l'optimisation et la réutilisation des
infrastructures existantes dimensionnées pour la 3G et le lobbying auprès des régulateurs nationaux
contre les prix élevés des fréquences 3G. Enfin, la sous-traitance ou la mise en place d'une
coopération technique qu'un certain partage de réseaux pourrait illustrer est en train de voir le jour.
Migration en tout IP
Pour les opérateurs mobiles ayant déjà un réseau 2G, l'objectif est à terme de mettre en place un
réseau unique capable de transporter voix et données. Chez la plupart des opérateurs, la migration
vers un réseau de transport IP a commencé en 2005. Les déploiements impliquent des
investissements et des changements technologiques significatifs pour les opérateurs. La migration
vers une architecture IP de bout en bout devrait prendre entre cinq et huit ans. Le succès des
déploiements basés sur l'IP s'explique parce qu'ils :
• permettent un backhaul (rapatriement du trafic vers le réseau cœur) basé sur du Gigabit Ethernet,
technologie beaucoup moins coûteuse que l'ATM ;
• facilitent une installation plus proche de l'abonné final, notamment dans les sous-répartiteurs.
42
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
Pour le WCDMA, la Release 5 a introduit la migration du réseau vers le tout-IP et l’ajout de
fonctionnalités propres au monde du multimédia IP. L’évolution vers l’IP induit un rapprochement vers
le groupe de standardisation Internet IETF et l’adoption de ses protocoles, comme par exemple le
protocole SIP (Session Initiation Protocol) ou le protocole IPv6. Les spécifications de la Release 5
(HSDPA, IMS) figées au premier semestre 2002 ont apporté des innovations très importantes, avec
en particulier HSDPA et IMS.
Couverture et dimensionnement
Les systèmes de communication avec les mobiles, terrestres ou spatiaux, utilisent un maillage
cellulaire pour limiter la puissance des émetteurs. La couverture d'un territoire s'effectue alors à
travers un ensemble des cellules adjacentes. La qualité des services offerts aux abonnés est très
sensible à la qualité de la couverture. L'arbitrage entre les investissements de départ et une
couverture étendue est parfois délicat, en particulier dans les pays nécessitant un grand nombre de
stations de base pour couvrir l'essentiel de la population. Le choix des villes prioritairement couvertes
en WCDMA s'est effectué après analyse des critères structurants suivants : densité de population de
chaque ville, zones géographiques où le trafic voix est important, où le trafic de données est le plus
important avec une place significative du trafic entreprises, où l'attente sur la qualité de services
sécurité est la plus forte et les ont conduit à déployer en priorité les réseaux WCDMA dans les zones
urbaines denses (centres villes et principales agglomérations) puis sur les axes de mobilité
(autoroutes, lignes ferroviaires, aéroports…).
L'articulation du bon dimensionnement et d'une couverture optimisée au rythme de la demande est
primordiale. La construction d'un réseau UMTS nécessite l'achat de matériel (composants de
l'UTRAN : Nodes B + RNC) et l'installation massive sur le territoire national, l'achat de spectre
d'émission, l'exploitation du réseau et l'achat de nouveaux terminaux. L'ouverture d'un réseau
WCDMA implique plusieurs centaines de sites radio installés en propre représentant un
investissement (CAPEX) en équipements et sites radio très élevé auquel il faut ajouter les coûts de
maintenance, de servitudes et d'alimentation électrique (OPEX).
La question de la couverture indoor a pris beaucoup d'importance avec l'avènement de la 3G, les
utilisateurs professionnels souhaitant disposer des mêmes services à l'intérieur des bâtiments qu'à
l'extérieur. Les premiers testeurs et les utilisateurs plébiscitent également la TV live en indoor. La
couverture TV mobile à l'intérieur des bâtiments nécessite une densification du réseau et la mise en
place de petits réémetteurs.
Transport
Le transport (backhaul) pèse très lourd dans le coût de création et d’exploitation d’un réseau mobile.
Avec l’augmentation des débits permise par l’introduction du HSDPA, la contrainte augmente sur le
réseau de collecte, qui doit être dimensionné en fonction du débit maximal à écouler (soit 14.4 Mbps
en HSDPA par rapport à 384 kbps pour l’UMTS). Le transport pèse également très lourd sur les
dépenses d’exploitation (OPEX) et les dépenses d’investissement (CAPEX). On admet en général
que les équipements de transport comptent pour 25% du coût total d'une infrastructure de backhaul
cellulaire et que 40-60% du coût total sont alloués à la location de liaisons (dont les ¾ sont du
backhaul, le reste permettant d’assurer notamment l’interconnexion). Face à ce constat, les
opérateurs de réseaux mobiles sont bien avisés de réexaminer leurs stratégies de transport cellulaire
avant d’investir davantage dans leurs réseaux.
Le backhaul concerne les liaisons :
• des nodes B en réseau 3G ou des BTS en réseau 2G GSM ou TDMA à un point de centralisation,
• de ce point au RNC en 3G ou BSC en 2G,
• de collecte entre MSC, ce qui constitue un troisième segment qui ne fait pas partie du réseau
d'accès mais du cœur de réseau. Elle répond néanmoins aux mêmes principes fondamentaux que
les deux premiers.
Les planificateurs de réseaux mobiles à la recherche d’une solution exhaustive englobant les
développements futurs s’intéresseront tout particulièrement à la commutation de paquets. Les
réseaux de transport Ethernet métropolitains sont nombreux et les liaisons sans fil sur Ethernet sont
désormais utilisables pour du transport cellulaire.
Edition 2007 © IDATE
43
Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Les grands opérateurs mobiles ne connaîtront néanmoins sans doute pas une baisse significative de
leurs coûts : les prix des équipements vont certes baisser, mais il faudra maintenir un réseau TDM
durant de longues années. En raison du trafic beaucoup plus important par abonné et de la
concurrence entre les deux principales normes de 3G, les opérateurs mobiles nord-américains sont à
l'initiative du basculement en tout IP. Dès que les réseaux TDM pourront être supprimés, les bénéfices
seront très importants, tant pour l'exploitation du réseau que pour la possibilité de développer de
nouveaux services (multimédias ou "rich voice").
Quelques éléments de réponse
Wimax solution alternative?
Le Wimax peut être une solution alternative à ce qui est déjà disponible (DSL, fibre optique…), par
exemple comme solution de backhauling de hotspots Wifi ou de réseaux cellulaires. Les avantages du
Wimax sur les technologies filaires sont avant tout liés à la rapidité de déploiement et aux
investissements associés. Korea Telecom en Corée du Sud ou SprintNextel aux Etats-Unis
réfléchissent à ce procédé.
Partage de réseaux, une solution économique difficile à estimer, avec des contraintes
techniques
La Commission européenne et plusieurs régulateurs européens ont adopté une position favorable,
pour autant qu'il subsiste sur le marché une concurrence. Les décisions ont été motivées par la
promesse d'une réduction sensible des coûts supportés par les opérateurs, un déploiement plus
rapide des systèmes 3G et une extension de la couverture des réseaux couplée à une atténuation des
problèmes environnementaux occasionnés par les infrastructures.
Le partage de réseau peut nécessiter des degrés divers de coopération, et le degré d'indépendance
conservé par un opérateur dépend des éléments du réseau qui sont partagés. On distingue les degrés
de partage du réseau suivants, classés par ordre croissant, qui génèrent des économies croissantes à
nuancer par les coûts liés à une éventuelle démutualisation à l'arrivée du succès de la 3G.
• Le partage des sites, allant du partage de sites de pylônes individuels au partage du réseau (ce qui
nécessite une configuration uniforme des réseaux) et pouvant inclure une infrastructure de support,
comme les boîtiers, génère selon le GITECS TIC 20 à 30% d'économies de CAPEX.
• Le partage des stations de base (nodes B), des antennes et des contrôleurs de réseau radio
(RNC), également appelés "réseaux d'accès radio" (RAN), c'est-à-dire des équipements de
transmission initiale, génère selon le GITECS TIC 25 à 45% d'économies de CAPEX.
• Le partage des réseaux principaux, y compris les centres de commutation mobile (CCM) et
diverses bases de données, c'est-à-dire la partie intelligente du réseau, permet de réaliser selon le
GITECS TIC une économie maximum de 10% en sus des économies déjà réalisées.
• Le partage des fréquences, selon des modalités dépendantes des autorisations réglementaires
(marché secondaire par exemple)
Le partage des réseaux a néanmoins divisé les opérateurs.
• Les contraintes techniques ne sont pas négligeables, et croissantes à chaque niveau de
mutualisation (l’emplacement des stations de base 3G est rarement le même que pour la 2G).
• L’intérêt du partage d’infrastructures dépend de la zone géographique considérée, et notamment
de la densité de population et du trafic espéré. D’une façon générale, on peut penser qu’un partage
d’infrastructures allant au delà d’un partage de sites est moins intéressant dans les zones les plus
denses.
Le dernier exemple d'un accord de partage de réseau est celui d'Orange et Vodafone au RoyaumeUni, annoncé en février 2007 (partage des RAN). Les deux groupes continueront de gérer leur
clientèle de façon indépendante et concurrentielle, en assumant chacun la qualité du service. La
maintenance du réseau sera partagée et les futurs réseaux seront également lancés en commun.
Vodafone et Orange envisagent de faire la même chose pour leurs réseaux de deuxième génération,
plus anciens.
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Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
Externalisation de réseaux mobiles
L'externalisation de réseau est une des réponses des MNO ouest-européens à la focalisation sur les
activités cœur de métier et à la logique d'optimisation.
Elle est principalement animée par les grands équipementiers mondiaux, en quête de relais de
croissance face à la montée de la concurrence asiatique et chinoise notamment. Ceux-ci ont une
légitimité naturelle auprès des MNO.
Les contrats d'externalisation de réseau concernent soit la gestion du sous-système radio
(planification, construction, exploitation et maintenance), soit l'hébergement d'applications (platesformes et services push et pull MMS, services prépayés, plates-formes de services et de contenus,
PoC (Push-to-talk over Cellular), services de géolocalisation…).
Ils concernent des montants de plus en plus élevés correspondant à des missions de plus en plus
larges (>2 milliards EUR pour H3G UK et H3G IT) sur 5 à 7 années renouvelables.
Figure 15 : Les différents niveaux de prestations d'externalisation
Type of Process
Agreement on technical,
economical and
strategic performances
Service Level
Agreement with a full
responsibility transfer
2.1 Industrial
Partnership
Global
Process
Service Level
Agreement
1.2 Global
Process
Outsourcing
Equipment
supply
1.1 Elementary
Process
Outsourcing
0. "Classic"
Outsourcing
Outsourcing
level
Source : Ericsson
Les opérateurs mobiles affichent des positions contrastées vis-à-vis de l'externalisation de réseaux :
• les nouveaux venus (filiales italienne et britannique du groupe 3) ont massivement recours à
l'externalisation pour toutes les fonctions et en font un outil pour gagner du temps et pouvoir lancer
rapidement des services ;
• les opérateurs de deuxième ou troisième rang sont très impliqués ;
• les filiales nationales des opérateurs historiques qui disposent de ressources internes notamment
en R&D et du personnel qualifié sont les plus réticentes ;
• certains groupes (Vodafone, Orange, TeliaSonera) ont adopté une position intermédiaire, en ayant
externalisé partiellement les plates-formes informatiques et la maintenance des sites, mais
pourraient également se laisser tenter.
Edition 2007 © IDATE
45
Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Intérêts pour le MNO
Pour les opérateurs mobiles, outre le signal positif d'optimisation financière adressé aux marchés
boursiers, l'externalisation de réseau présente a priori quatre niveaux d'intérêt :
• réduire les risques financiers et les investissements lors de la montée en charge d'un nouveau
réseau ;
• limiter les charges d'exploitation d'un réseau installé ;
• se repositionner plus aisément sur les services à la clientèle (marketing, gestion de la clientèle…) ;
• transférer le risque associé à la gestion du réseau, pour autant que les relations avec le prestataire
sont strictement encadrées (indicateurs de performance SLA, KPI notamment, garanties), et
variabiliser les coûts (transformation des CAPEX en OPEX).
Les économies potentielles font partie des contrats ; elles sont estimées de l'ordre de 20% les
premières années et de 5 à 10% les suivantes.
Freins pour le MNO
Certains freins sont néanmoins mis en avant :
• La maîtrise du réseau est considérée comme cœur de métier et stratégique par certains
opérateurs de réseaux mobiles.
• L'évolution du sous-système radio a des répercussions sur les capacités réseau et les possibilités
de se différencier de la concurrence. La capacité du réseau UMTS est notamment critique pour
des services comme la TV mobile, très consommatrice de ressources en mode streaming.
• Plus globalement, certains MNO craignent de perdre le contrôle et la confidentialité vis-à-vis de
leurs process et d'être confrontés à des problèmes de politique interne.
Figure 16 : Relations entre le prestataire et le MNO : l'exemple du contrat H3G IT/Ericsson
Non transferred Outsourcing contracts
Customers
Residential
Transferred Outsourcing
contracts
Professional
customers
Equipment Supply Contract
(CAPEX)
Source : Ericsson
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Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
Tableau 14 : Principaux contrats d'externalisation récents
MNO
Vendor
Value
Duration
(million EUR)
(years)
Date
Orange SP
Ericsson
100
6
Nov. 2003
Base
Ericsson
n.a.
7
Aug. 2006
H3G Italy
Ericsson
2 000
5
Jan. 2005
H3G UK
Ericsson
2 300
7
Dec. 2005
O2 GER
Nokia
n.a.
5
July 2005
O2 GER
Siemens
250
5
Nov. 2005
One Austria
Alcatel
472
7
Oct. 2004
Vodafone NL
Ericsson
n.a.
5
March 2006
Source : IDATE
2.3. Quel spectre et quelle efficacité spectrale?
L'IUT a défini les systèmes IMT-2000 comme systèmes mobiles de troisième génération. Ils
permettent l'accès à de nombreux services télécoms, à la fois fixes (PSTN/ISDN/IP) ou mobiles. Les
principaux objectifs assignés à la 3G étaient les suivants : large compatibilité, haute qualité de
services, roaming international, ouverture aux applications multimédias. Les systèmes avancés IMTAdvanced donnent un cadre général pour la 4G et s'attachent à préserver les acquis de la 3G en
insistant sur la mobilité et en ouvrant la porte aux accès mobiles nomades. L'IUT a succinctement
décrit l'IMT-Advanced avant la prochaine Conférence Mondiale des Radiocommunications (CMR)
prévue à l'automne 2007, en cinq points encore relativement flous :
i)
l'interface radio devra supporter des débits de l'ordre de la centaine de Mbps pour la mobilité et
de l'ordre du Gbps pour une mobilité limitée ou un nomadisme localisé ;
ii)
la largeur de bande devra être comprise entre 20 et 100 MHz ;
iii)
l'efficacité spectrale de l'ordre de 2 à 10 bits par Hz et par cellule ;
iv)
les systèmes devront supporter le multicast ;
v)
les systèmes de multiplexage utilisant MIMO sont préconisés.
Figure 17 : Déploiement graduel des technologies mobiles selon l'UTMS forum
Source : UMTS forum
Edition 2007 © IDATE
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Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
A moyen terme, une nette amélioration au niveau du processeur du signal sera nécessaire pour
obtenir des capacités de transmission de données allant de 100 Mbps à 1 Gbps, dont les points
importants sont :
• l'usage de la technique MIMO pour améliorer l'efficacité du spectre (à noter que cette technique
demande l'installation de plusieurs antennes dans la station de base) ;
• une amélioration importante du traitement du signal, par une meilleure évaluation et prévision
d'utilisation d'un canal ;
• l'utilisation d'OFDM comme technologie d'accès multiple (OFDMA) en combinaison avec la
technologie CDMA ;
• une radio logicielle (SDR - Software Defined Radio) à la place d'un matériel spécifique pour
chaque type de radio utilisée, ce qui est un tout nouveau concept.
Une autre problématique de ces nouveaux réseaux sera d'obtenir toujours une largeur de bande
maximum quelle que soit la vitesse de déplacement de l'utilisateur.
L'IUT étudie un certain nombre de bandes de fréquences candidates (800, 900, 1 800 ou encore
1 900 MHz). Pour le moment, il est juste exigé que la future norme atteigne des débits de 100 Mbps à
1 Gbps en fonction de la qualité du signal. La mise en place de la 4G est envisagée pour 2010-2012
avec un marché de masse estimé en 2015. La plupart des bandes candidates pour IMT-Advanced
sont compatibles avec des services mobiles (<5GHz), et souvent déjà occupées par d'autres
utilisateurs comme l'illustrent les figures ci-après.
Tableau 15 : Bandes candidates pour la 4G
Bande
Spectre (maximum)
410 – 430 MHz
20 MHz
450 – 470 MHz
20 MHz
Parties 470 – 806 (862) MHz
336 MHz (392 MHz)
2 300 – 2 400 MHz
100 MHz
2 700 – 2 900 MHz
200 MHz
3 400 – 4 200 MHz
800 MHz
4 400 – 4 900 MHz
500 MHz
Source : IUT-R M.2079, CP M07-2/1
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Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
Figure 18 : Bandes candidates pour les systèmes IMT-Advanced
Source : IDATE
Figure 19 : Services convergents et recoupement de bandes (<6 GHz)
Source : IDATE
Edition 2007 © IDATE
49
Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Même si les spécifications des systèmes de 4ème génération n'ont pas encore été élaborées
fermement, certains opérateurs évaluent le besoin unitaire en spectre à hauteur de 100 MHz (soit 20
fois plus que la 3G) et soulignent la grande sensibilité du signal aux interférences. Le groupement
d’opérateurs mobiles NGMN souhaite notamment éviter qu’avec l’arrivée de la 4G, le schéma de la
3G, lourdement marqué par des prix d’acquisition de licences d’exploitation très élevés, ne se
reproduise (cf. encadré). Il souhaite ainsi convaincre les gouvernements d’utiliser en partie le spectre
actuellement disponible pour héberger les services multimédias mobiles à très haut débit. Le spectre
actuel devra toutefois subir quelques modifications qui risquent d’affecter les licences GSM détenues
par les opérateurs mobiles. Au Royaume-Uni, ces licences avaient été concédées gratuitement aux
opérateurs, contrairement aux licences 3G qui avaient été accordées pour 35 milliards EUR.
Le spectre en 4G, comme en 3G, devrait être rare. Selon les estimations de l'UIT, les besoins pour les
systèmes mobiles cellulaires IMT-2000 et IMT-Advanced pour l'année 2020 devraient être, en fonction
des scénarios et principalement de la demande en termes d'usage, de 1 280 à 1 720 MHz. En,
Europe, 693 MHz ont déjà été identifiés pour l'IMT-2000, il reste à trouver 587 MHz dans les marchés
de faible densité et 1 027 MHz dans les marchés à forte densité.
Tableau 16 : Besoins de spectre estimés à l'horizon 2020 pour IMT-2000 et IMT-Advanced
Region 1 (Europe)
User
Demand
Setting
Region 2 (Amériques)
Region 3 (Asie)
Predicted
Total (MHz)
Identified
(MHz)
Net
Additional
(MHz)
Identified
(MHz)
Net
Additional
(MHz)
Identified
(MHz)
Net
Additional
(MHz)
Low
1 280
693
587
723
557
749
531
High
1 720
693
1 027
723
997
749
971
Note : les besoins sont relatifs au déploiement d'un seul réseau
Source : IUT
Cette rareté va de pair avec un coût qui devrait être relativement élevé, élément décisif pour les
opérateurs de réseaux mobiles. Dans le cadre du projet européen Sport Views, une étude de
sensibilité de l'ARPU minimal pour les opérateurs mobiles (susceptibles de leur assurer une rentabilité
minimum) selon différents critères a été menée. Le coût des licences constitue, d'après les résultats
de l'étude, le principal facteur de variation de l'ARPU. Les coûts de construction des sites et la
situation concurrentielle ont également une importance qualifiée de moyenne à forte :
► Equipment cost development curves
Low
► Site rentals
Low
► Roll-out timing
Low
► Replacement cycle
Low
► The IMT-Advanced diffusion levels
Medium
► Site construction costs
Medium to high
► Competitive impacts
Medium to high
► The cost of spectrum licences
High
La rareté du spectre et son prix potentiellement élevé en 4G conduisent les opérateurs mobiles à
envisager des mesures d'optimisation sur ce thème : optimisation spectrale, partage et marché
secondaire des fréquences.
50
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
Optimisation spectrale : le couplage OFDM-MIMO (trajets multiples et multiantennes), formule magique?
Plusieurs techniques, certaines utilisées pour le Wimax, visent à une meilleure efficacité spectrale.
Le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Australie comptent parmi les pays qui ont adopté, pour la
réglementation du spectre, des démarches axées davantage sur le marché et prônant l'optimisation
spectrale.
Utilisation overlay et underlay
Certaines technologies émergentes pourraient améliorer l’accès au spectre et son utilisation. De
récentes innovations dans la technologie sans fil, comme la radio cognitive (CR, Cognitive Radio), la
radio logicielle (SDR, Software Defined Radio) et l’utilisation d’une bande ultra-large (UWB), peuvent
être considérées comme des catalyseurs possibles de modifications touchant la gestion du spectre
radioélectrique, qui se traduisent par l’apparition de nouveaux concepts de gestion du spectre.
• La radio cognitive détectera et reconnaîtra son environnement opérationnel et pourra régler son
propre fonctionnement en conséquence, de façon dynamique et autonome. La technologie de la
radio logicielle devrait permettre de régler les paramètres radioélectriques d’un dispositif de
communications (par exemple la fréquence, les techniques de modulation et de codage, la largeur
de bande des canaux et la puissance de sortie) par de simples modifications apportées au logiciel
du système. Outre les avantages opérationnels que représentent ces fonctionnalités radio, il est
prévu que, combinées, la radio logicielle et la radio cognitive offriront un haut degré de souplesse
et d’adaptabilité dans la façon dont les systèmes radio utilisent le spectre radioélectrique.
• Bien que la radio logicielle et la radio cognitive ne doivent pas atteindre leurs pleines
fonctionnalités avant cinq à dix ans, il est à noter que certaines possibilités ont déjà été
incorporées à de nombreux systèmes radio, en particulier les casques radio cellulaires, les relais
hertziens et les systèmes d’accès fixe sans fil. Également, certaines applications de radio cognitive
sont en cours d’introduction dans des réseaux locaux sans fil fonctionnant dans la bande 5 GHz.
• La radio à ultra large bande (ULB ou UWB) est une technique de communication qui s'appuie sur
une nouvelle répartition des ressources (puissance, occupation spectrale). Une radio à ultra large
bande communique en utilisant des impulsions de très courte durée, typiquement inférieure à une
nanoseconde. Le signal émis occupe donc une grande largeur de bande et, comme la puissance
totale émise est limitée, la densité spectrale est extrêmement faible. L’enjeu de l’utilisation d’une
aussi grande gamme de fréquences est de répartir la puissance sur l’ensemble des fréquences
afin de ne pas interférer avec les communications bande étroite. De plus, les liaisons ultra large
bande sont robustes aux évanouissements sélectifs en fréquence. Les techniques ultra large
bande se définissent en trois catégories : i) la modulation par position d'impulsion, ii) les multi
porteuses, combinées à du saut de fréquence iii) les techniques issues de l'étalement de spectre.
Techniques de modulation de fréquences (saut de fréquence, étalement de spectre,
multiplexage)
• L'OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing) est une technique de transmission de
données analogique apparue dans les années 60 à la base des technologies ADSL, DAB, DVBT/DVB-H, Wifi 802.11a et 802.11.g, Wimax. La transmission d'informations par le biais de l'OFDM
est particulièrement adaptée aux réseaux locaux ou métropolitains mais perd de son intérêt sur
des réseaux à grande échelle. Sur les zones denses, la technologie OFDM permet d'éliminer les
phénomènes de bruits ponctuels ou d'évanouissement temporaire du signal sans recourir à des
algorithmes complexes. En revanche, plus les perturbations s'amplifient, plus la technologie perd
de son intérêt car il faut alors mettre en place des méthodes de filtrage ou de codage qui réduisent
fortement les débits.
• Le principe du multiplexage OFDMA évolutif (ou SOFDMA, Scalable Orthogonal Frequency
Division Multiple Access) plus complexe que l'OFDM, a été retenu au sein du récent standard
Wimax mobile, adopté fin 2005 par l'IEEE (802.16e), afin de tenir compte des conditions de
transmission propres aux terminaux en situation de mobilité. OFDMA alloue de manière dynamique
des groupes de sous-porteuses à différents utilisateurs, ce qui autorise une gestion plus souple du
spectre de fréquences.
Edition 2007 © IDATE
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Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
• Le principal concurrent à l'OFDM est la technique de signalisation en séquence directe (DSSS,
Direct Sequence Spread Spectrum). Elle divise la bande des 2.4 GHz en 14 canaux de 22 MHz.
Cela permet d'étaler un signal sur une plage de fréquences plus importante et donc de fiabiliser les
communications au détriment de débits théoriques moins élevés. Les technologies réseaux de
téléphonie CDMA et UMTS découlent de la technique DSSS.
• Deuxième concurrent à l'OFDM, la technique des sauts de fréquences (FHSS, Frequency Hopping
Spread Spectrum). La bande des 2.4 GHz est divisée en 75 sous-canaux de 1 MHz chacun. A
chaque message correspond une séquence de saut qui indique quels sont les schémas de
fréquences que doit emprunter le signal durant son trajet. Cette séquence de saut est ensuite
transmise au récepteur du message avant le début de l'émission. L'objectif du FHSS est
d'améliorer la sécurité des informations transmises.
Technique MIMO d'antennes multi-porteuses
• La méthode MIMO permet de multiplier les débits de données, tout en optimisant l'utilisation de
chaque bande de fréquences.
• Son principe est de s'appuyer sur un grand nombre d'antennes, bien plus que pour la 2G ou la 3G,
très proches physiquement les unes des autres. Chacune peut transmettre des flux de données
différents, en empruntant un seul et même canal radio et la même bande de fréquences, sans
qu'elles se parasitent entre elles. Cela diffère des antennes-relais traditionnelles, qui envoient des
flux de données en exploitant chacune des fréquences différentes.
Partage de spectre
Les scénarios envisagés pour les technologies IMT-Advanced prévoient un partage de spectre, plutôt
qu'une allocation directe et totale. Il est notamment admis que les services IMT-Advanced devront
partager du spectre avec les services satellite afin de prendre en compte les obstacles rencontrés
dans les bandes S et C.
Figure 20 : Partage de spectre pour les bandes 3.6 et 5 GHz
Source : IDATE
Le mode partenarial est déjà en place dans la diffusion en mode broadcast de télévision sur mobile.
Deux modèles de fonctionnement émergent : en Italie, où les services de télévision sur mobile DVB-H
ont été commercialisés dès juin 2006 (3 IT), l'opérateur 3 a choisi un modèle intégré gardant la
maîtrise de toute la chaîne, tandis que TIM et Vodafone ont opté pour un modèle partenarial avec le
diffuseur pour l'exploitation du réseau.
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Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies d'optimisation
Tableau 17 : Les modèles de TV mobile en Italie
Eléments de la
chaîne de valeur
Modèle intégré : 3 IT
Modèle partenarial : TIM – Vodafone IT
Spectre
3 IT a fait l'acquisition d'un canal de
diffusion DVB-H national.
Le spectre DVB-H est détenu par le diffuseur
Mediaset. Celui-ci revend de la capacité aux
opérateurs mobiles.
Contenu
3 IT a conclu des accords avec plusieurs
agrégateurs afin de créer son bouquet de
chaînes (MS, Sky, RAI…).
Chacun des MNO est libre de choisir les
contenus diffusés sur le quart de la capacité
relative au multiplex.
Réseau
Les deux réseaux (UMTS et DVB-H) sont
détenus et opérés par 3 IT.
Les "gapfillers" sont accueillis sur les tours
UMTS/GSM.
Les réseaux sont contrôlés par Mediaset.
Les réseaux DVB-H sont détenus et opérés
par Mediaset.
Les "gapfillers" nécessaires à une meilleure
couverture et à une réception indoor sont
hébergés sur les sites des MNO.
Accès
3 IT a la maîtrise de l'accès.
Les MNO ont la maîtrise de l'accès.
Source : IDATE, d'après opérateurs
Marché secondaire des fréquences
La consolidation dans la 3G a ouvert la voie à un marché secondaire des fréquences auquel sont
favorables la Commission européenne et plusieurs gouvernements nationaux parmi lesquels ceux du
Royaume-Uni, de l'Allemagne et de la France.
Tableau 18 : Introduction d’un marché secondaire du spectre en Europe de l’Ouest
Country
Introduction of spectrum secondary market
(implemented or planned)
Austria
Yes
Belgium
Yes
Denmark
No decision yet
Finland
No
France
Yes
Germany
Yes
Greece
Yes
Ireland
No decision yet
Italy
Yes
Luxembourg
No decision yet
Netherlands
Yes
Norway
Yes
Portugal
Spain
Yes
Sweden
Yes
Switzerland
No decision yet
United Kingdom
Yes
Source : IDATE
Edition 2007 © IDATE
53
Stratégies d'optimisation
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Retour sur les attributions de licences 3G en Europe de l'Ouest
Les licences 3G ont été attribuées dans les grands marchés d'Europe de l'Ouest entre mars 1999
pour les plus précoces, comme en Finlande, et l'automne 2002 pour la France qui remettait en jeu
deux licences non attribuées lors d'un premier tour de table en 2001. Les petits pays de la région, qui
ont lancé leur processus d'attribution alors que prenait fin celui des grands pays, ont moins souffert
de l'euphorie, ayant eu la possibilité de revoir leurs estimations. A ce titre, Guernesey et le
Luxembourg ont attribué des licences au cours du premier semestre 2003.
Si le Royaume-Uni et l'Allemagne ont récolté respectivement 35 et 50 milliards EUR des licences
octroyées, tous les autres pays ont dû se contenter de recettes beaucoup plus limitées, soit que le
niveau des enchères, le cas échéant, ne décolle quasiment pas des montants-planchers (Italie,
Autriche, Grèce), soit que les redevances doivent être revues à la baisse pour attirer suffisamment de
postulants, comme en France.
Conformément au calendrier fixé par la Commission européenne, les 15 Etats membres avaient
engagé au moins un premier lot d'attribution de licences avant le 1er janvier 2002.
Les enchères, qui ont constitué la procédure mise en œuvre dans un pays sur deux, ont permis aux
gouvernements d'obtenir plus de 90 milliards EUR sur un total de 105 milliards EUR, avec des
rendements très variables.
• Le nombre de licences par pays, compris entre 3 et 6 a dû – au moins temporairement – être revu
à la baisse en France et en Belgique. La Belgique n'a attribué que trois licences, une à chacun
des candidats finalement en lice. En France, le niveau élevé de la redevance fixée par le
gouvernement a également dissuadé nombre de candidats potentiels, limitant à 2 le nombre de
dossiers déposés au terme du premier appel d'offres. Le changement de position du
gouvernement (baisse de la partie fixe de la redevance qui tombe de 4.9 milliards EUR à
619 millions EUR par licence (à laquelle s'ajoute une taxe sur le chiffre d'affaires UMTS) en
septembre 2001 a ouvert la voie à la candidature de Bouygues Telecom, sans permettre toutefois
de revenir sur l'objectif initial de quatre licences 3G.
• Sur la durée des licences, les options retenues a priori sont très variables : 15 ans à compter du
1er janvier 2002 aux Pays-Bas, jusqu'à 20 ans à compter de l'ouverture commerciale du réseau en
Allemagne ou en Belgique. L'Italie, avec une durée initiale fixée à 15 ans, a pu l'allonger à 20 ans,
allégeant ainsi la charge d'amortissement des opérateurs mobiles.
• Les modalités de paiement des licences ont évolué entre des paiements échelonnés sur
l'ensemble de la durée de la licence (à l'instar de la dernière proposition du gouvernement
espagnol) et un paiement immédiat de la totalité comme en Allemagne. Les conséquences
financières de ces modalités sont considérables, mettant notamment les opérateurs mobiles
allemands allocataires dans des situations extrêmement délicates.
• Sur le prix des licences, deux pays ont évolué. La solution de la France, qui a divisé le prix total
par 8, avec effet rétroactif pour les opérateurs retenus au terme du premier appel à candidature
(le montant finalement retenu correspondait strictement au premier versement effectué par ces
derniers), n'a pu être reproduite du fait de contextes juridiques et de situations différents d'un pays
à l'autre.
• Les sommes exorbitantes exigées pour l'obtention de licences UMTS en Europe de l'Ouest a
activé un changement de logique perceptible depuis l'effondrement de la bulle Internet. Le fiasco
de l'attribution des licences semble avoir été la porte ouverte à de nouvelles logiques de
développement dont la mutualisation des infrastructures de réseaux constitue une des avancées
majeures. Au delà des sommes exigées, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne, le
nombre important dans certains cas (Allemagne) et la difficulté à assurer une couverture
géographique nationale (Norvège, Suède, Finlande entre autres), ont favorisé la multiplication de
ces accords. La Commission européenne prenait d'ailleurs position en juillet 2003 en faveur du
partage de réseaux mobiles 3G en Allemagne (T-Mobile, O2) en précisant que le partage de sites
ne posait pas en soi de problème de concurrence et que l'itinérance nationale entre opérateurs de
réseaux 3G était rentable vis-à-vis des consommateurs.
Au final, le panorama des offreurs 3G en Europe de l'Ouest se rapproche largement de celui de la
2G, et Hutchison s'affirme comme le seul nouvel entrant d'envergure régionale capable de rivaliser
avec les opérateurs 2G et 3G.
54
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
3. Stratégies de services et de contenus
Le modèle traditionnel sur lequel les opérateurs mobiles ont bâti leur succès est actuellement menacé
sur plusieurs fronts : ils font face à une baisse régulière des revenus moyens par utilisateur depuis
plusieurs années, sur la voix. Une tendance semblable pourrait se produire sur le marché du SMS
sous la pression des régulateurs nationaux (encadrement des prix). Les revenus tirés du roaming
international, qui généraient des marges importantes, sont également remis en cause, à l'initiative de
la Commission européenne. Les nouveaux services peinent toujours à compenser cette baisse et à
convaincre les utilisateurs.
Traditionnellement protégés par des coûts d'entrée élevés leur ayant permis de construire des
stratégies d'intégration verticale extrêmement rémunératrices, les opérateurs mobiles européens sont
à leur tour frappés par l'internetisation de leurs activités. Le principal défi aujourd'hui réside dans la
capacité des opérateurs mobiles à repenser leurs modèles économiques en intégrant les nouveaux
services proposés par les acteurs de l'Internet.
3.1. L'internetisation, tendance de fond du mobile
Le modèle économique d'un opérateur de réseau mobile est traditionnellement de fournir un accès à
un ou plusieurs services (voix, messagerie texte et photo, visiophonie, VOD/TV). Si certains services
sont indissociables de l'accès, comme la voix, d'autres le sont davantage comme tous les services liés
à l'Internet (mail, messagerie instantanée, navigation, téléchargement de contenus). Les opérateurs
mobiles, pour amorcer l'usage de certains services innovants, ont développé eux-mêmes les services
concernés avec l'aide de sociétés spécialisées en phase de démarrage d'activité. La tendance est de
développer des modèles de kiosque fermé ou "walled garden" sur lesquels ils assurent en priorité la
promotion de leurs propres services tout en permettant l'accès à de services tiers.
A mesure que l'usage se développe, certains laissent la place à un modèle de kiosque ouvert, avec
des acteurs spécialisés dédiés pour les services innovants.
Le développement mitigé des kiosques fermés
Les principaux opérateurs mobiles mondiaux proposent des services à leur marque avec des
contenus et des technologies tiers. Certains services sont proposés dans les "walled gardens", ces
environnements fermés ou semi-fermés où l'opérateur mobile met en avant les contenus qu'il a luimême sélectionnés et sur lesquels sa part de revenus est la plus importante. L'approche japonaise, et
chinoise dans une moindre mesure, est différente. Les offres des opérateurs mobiles, à l'instar de
NTT DoCoMo avec l'i-mode (47 millions d'abonnés à fin novembre 2006), ont favorisé la création de
sociétés spécialisées et dynamisé le tissu économique national : les sites accessibles se comptent
en milliers au Japon, en centaines ailleurs, comme le montre le tableau suivant.
Tableau 19 : Principaux portails d'opérateurs mobiles mondiaux et partage des revenus
Reversement à des tiers
Pays
MNO
Portail
Japon
NTT DoCoMo
i-mode
91%
Europe
Base, Bouygues Telecom, Cosmote, E-Plus,
KPN Mobile, O2 UK, Telefonica Moviles, Wind
i-mode
86%
Europe
Groupe Vodafone
Vodafone Live!
60%
Europe
T-Mobile International
T-zones
50%
Europe
Groupe Orange
Orange World
67%
(% des revenus issus des contenus)
Source : IDATE
Edition 2007 © IDATE
55
Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Tableau 20 : Panorama des services i-mode au niveau mondial
Pays
MNO
Date de lancement
Langue(s) du portail
Nb de sites
Allemagne
E-Plus
Mars 2002
Allemand
225
Australie
Telstra
Nov. 2004
Anglais
>240
Belgique
Base
Oct. 2002
Anglais/Français/Néerlandais
170
Bulgarie
Globul
Sept. 2006
Bulgare
45
Espagne
Telefónica Moviles
Juin 2003
Espagnol
>420
France
Bouygues Telecom
Nov. 2002
Français
>350
Grèce
Cosmote
Juin 2004
Grec/Anglais
177
Irlande
O2 Ireland
Oct. 2005
Anglais
122
Israël
Cellcom
Sept. 2005
Hébreu/Russe
>100
Italie
Wind
Nov. 2003
Italien
175
Japon
NTT DoCoMo
Fév. 1999
Japonais/Anglais
>7 500
Pays-Bas
KPN Mobile
Avril 2002
Néerlandais
240
Royaume-Uni
O2 UK
Oct. 2005
Anglais
126
Russie
MTS
Sept. 2005
Russe
129
Singapour
StarHub
Nov. 2005
Anglais/Chinois
126
Taïwan
Far Eastone
Juin 2002
Chinois
217
Trois nouveaux partenaires potentiels : Hutchison Essar dont Vodafone a pris mi-février le contrôle (Inde), Hutchison Telecom
HK (Hongkong), Smart (Philippines)
Source : IDATE
Les opérateurs mobiles ont cherché, au travers des "walled gardens", à conserver une part importante
dans la chaîne de valeur mobile afin, in fine, d'augmenter ou de maintenir a minima leur chiffre
d'affaires. En raison d'un modèle de partage des revenus perçu comme largement déséquilibré par les
fournisseurs de contenus, le développement des services mobiles et l'innovation ont pu être
contraints.
La plupart des opérateurs mobiles ont peiné à imposer leurs portails de type "walled garden" pour
plusieurs raisons.
• Le manque de transparence des plans tarifaires de certains opérateurs rend opaque le coût réel de
la navigation sur les portails si bien que la part du chiffre d'affaires généré par les services de
données hors messagerie demeure en deçà du seuil de 10%, même s'il est en constante
progression.
• Le taux de pénétration des terminaux compatibles reste faible (29% à fin 2006 pour Vodafone et
Vodafone Live!). Pour ses principaux marchés ouest-européens (Allemagne, Italie, Espagne,
Royaume-Uni), Vodafone indique par exemple que la part des terminaux Vodafone Live! serait
passée en deux ans de 15% de la base de clients de l'opérateur à fin 2004 à seulement 29% à fin
2006.
• Une partie des terminaux compatibles ne sont pas utilisés pour activer ces services...
• La lenteur des connexions avant l'arrivée du HSDPA a sans doute également contribué à la
désaffection des portails opérateurs.
56
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
Figure 21 : Terminaux Vodafone Live! dans les
quatre plus grands marchés ouest-européens
Figure 22 : Part du chiffre d'affaires Vodafone des
services multimédias mobiles hors messagerie
(Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni)
(%)
100 000
12%
80 000
10%
60 000
8%
40 000
6%
4%
20 000
2%
2004
2005
Non-Vodafone Live! Devices
2006
March
2007
0%
Germany
Vodafone Live! devices
2004
Italy
2005
Spain
2006
UK
March 2007
Source : IDATE, d'après Vodafone
D'importantes divergences existent et persisteront toutefois entre l'Europe, le Japon et les Etats-Unis
au niveau du comportement social et des conditions de marché. Ainsi, les Etats-Unis accusent un
retard sensible en matière de services mobiles en raison de la multiplicité des normes existantes. Le
Japon a en revanche acquis une avance considérable en matière d'Internet mobile, notamment grâce
au succès de l'i-mode. Au Royaume-Uni, où le service Genion de O2 lancé en 1999 a entre autres
créé un environnement favorable, le chiffre d'affaires hors portail est estimé à 70% du chiffre d'affaires
total généré par les contenus et devrait atteindre 80% fin 2007, tandis que ce pourcentage n'est que
de 25% aux Etats-Unis.
La fin annoncée des environnements fermés ?
En Corée du Sud, le régulateur a imposé, à la fin de l'année 2005, l'ouverture progressive des portails
fermés. Cette tendance a gagné certains opérateurs mobiles, ébranlés par le succès mitigé de leurs
portails fermés. Mais les opérateurs mobiles abandonnant véritablement les systèmes fermés restent
rares.
Les nouveaux services mobiles sont majoritairement des services populaires sur le Web transposés
dans l'univers mobile et adaptés à ses contraintes et spécificités propres. Cette transposition des
usages de l'Internet et de la consommation audiovisuelle sur le mobile est anticipée ou accompagnée
par les opérateurs mobiles au travers de partenariats plus ou moins serrés avec les grands acteurs de
l'Internet. Soucieux de mettre en avant des marques fortes pour doper les usages, ils n'en restent pas
moins vigilants afin de conserver une plus grande part des revenus potentiels, notamment
publicitaires.
Quelques accords globaux avec des acteurs de l'Internet
En matière d'abandon du modèle "walled garden", T-Mobile, qui a le premier passé un accord global
avec Google en juin 2005, marquant de fait l'échec de son portail t-zones, apparaît comme un
précurseur. Cet accord fait de Google la porte d'entrée pour les clients T-Mobile désirant accéder à
l'Internet. La mise en place de l'offre Web'nWalk, qui offre notamment un forfait données illimité depuis
début 2006, vient compléter cette avancée même si cette offre n'adresse qu'une niche de marché et
un public de technophiles. Peu d'opérateurs semblent vouloir adopter cette démarche globale.
E-Plus, qui a permis la première incursion de Skype – le champion de la VoIP – pour les appels
internationaux, s'affiche comme l'initiateur d'un modèle ouvert particulier. Les dernières annonces de
Vodafone et d'Orange se contentent d'une position de suiveurs, sans doute plus compatible avec leur
positionnement et leur envergure.
Edition 2007 © IDATE
57
Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Tableau 21 : Accords globaux MNO/acteurs de l'Internet
Pays
MNO
Acteur de l'Internet
Europe/Etats-Unis
T-Mobile International
Google
Corée du Sud
SK Telecom
Nate/Cyworld (détenu par SKT)
Etats-Unis
Cingular/AT&T
Yahoo!
Etats-Unis
Helio
MySpace, Yahoo!
Source : IDATE
Des accords par fonction/activité
Au-delà des rares exemples de partenariats globaux entre acteurs de l'Internet, les opérateurs
mobiles privilégient des accords par fonction ou type de service là où ils voient leur intérêt à proposer
une marque forte telle que Google, Yahoo! ou encore Microsoft. Cinq services transposés du fixe font
l'objet d'accords :
Moteur de recherche
Services de recherche et publicité vont de pair, la publicité étant un moyen de monétiser l'audience
(importante) des portails : l'accès fixe à un moteur de recherche est gratuit. Pour soutenir ce modèle
économique, les moteurs de recherche ont tous développé des services publicitaires (sous la forme
d'espaces publicitaires, de liens promotionnels, de liens sponsorisés) afin de transformer (monétiser)
leur audience en revenus.
Les opérateurs mobiles ont une démarche mesurée vis-à-vis des fonctions de moteur de recherche.
Sur le portail, une marque forte ne présenterait aucun intérêt, dans le cas d'un système ouvert ; les
opérateurs mobiles peuvent craindre l'érosion de leur trafic et par conséquent de leurs revenus, tout
en ne captant pas l'essentiel des revenus publicitaires générés. Début 2007 a été évoquée la création
d'un moteur de recherche commun entre grands opérateurs mobiles mondiaux (Vodafone, Orange,
T-Mobile, Hutchison Whampoa, Telecom Italia, Telefónica, Cingular/AT&T). Ce moteur de recherche
aurait pour objectif d'encaisser l'intégralité des recettes publicitaires, et d'orienter les requêtes vers les
sites les plus générateurs de revenus.
Blogs et communautés
Les opérateurs mobiles sont conscients de l'intérêt de proposer des offres communautaires pour
générer un trafic important sur leurs réseaux. Or la mise en place de services de blogs directement
sur mobile est contrainte par les caractéristiques propres de la téléphonie mobile, et notamment du
terminal (par rapport aux possibilités offertes sur PC). Les opérateurs mobiles ont majoritairement
opté pour la version mobile de services populaires sur PC en passant des accords de partenariats
avec les grands acteurs (MySpace, MSN Spaces).
Messagerie instantanée
Le processus a été moins clair dans la messagerie instantanée. Les opérateurs mondiaux ont oscillé
entre le déploiement de solutions propriétaires, le déploiement de solutions des grands offreurs d'IM
fixe sous marque opérateur ou la transposition mobile des offres des grands leaders.
Email mobile
Quelques opérateurs ont opté pour une approche mixte et proposent leur propre solution d'email
mobile complétée par celle de l'un des grands webmails (plutôt AOL sur le continent nord-américain,
Windows Live Messenger, ex-MSN en Europe)
Géolocalisation
Seul Google, au travers de Google Maps, a lancé commercialement un service gratuit qui permet de
faire des recherches sur le fixe et le mobile en incluant des informations locales. Les opérateurs
mobiles ont souvent proposé des services de géo-localisation en partenariat avec des fournisseurs de
cartes (ViaMichelin entre autres).
58
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
Un portefeuille de services basé sur des solutions propriétaires
Afin de répondre aux attentes des clients ou anticiper leurs demandes tout en conservant la maîtrise
de l'accès client, les opérateurs ont développé des solutions propriétaires dans tous les domaines :
contenus médias, services de communication, connus personnalisés pour mobiles (sonneries, logos).
Tableau 22 : Solutions propriétaires d'une sélection d'opérateurs mobiles mondiaux
Pays
MNO
Services
Chine
China Mobile
Recherche mobile (CGoGo)
Chine
China Unicom
Recherche mobile (CGoGo)
Europe
Groupe Orange
Portail, email, magasin musique, IM, blogs, VOD
Europe
Groupe Vodafone
Email, IM, magasin musique, IM, chat
Espagne
Telefónica Moviles
Email, IM, magasin musique
Source : IDATE
3.2. Quel nouvel écosystème avec l'internetisation du
mobile?
La montée en puissance des débits, avec la 3G puis la 3G/HSDPA, permet d'envisager un accès
direct à Internet via le téléphone mobile. Confrontés par ailleurs à une concurrence de plus en plus
rude, les opérateurs sont tentés voire contraints, pour conserver leur part de marché, de baisser leurs
tarifs d'accès successivement aux services de voix puis à l'accès Internet.
Par ailleurs, le modèle fermé d'accès aux contenus ne semble pas viable à terme. Le modèle
économique fondé sur les revenus de la publicité et la gratuité des services, qui a fait le succès de
l'internet, investit l'univers mobile. Jusqu'ici "propriétaires" via l'accès de leurs bases d'abonnés, les
opérateurs mobiles affrontent une autre logique qui remet en cause en profondeur les fondements de
leurs modèles économiques.
La baisse du prix de l'accès à Internet mobile et l'émergence d'offres illimitées pour l'accès aux
contenus et aux services multimédias ouvre la question des contenus et services sur mobile et celle
du métier des opérateurs mobiles. Comment assurer un juste équilibre entre les revenus des
producteurs de contenus et la diffusion de l'information ?
Figure 23 : Nouvel environnement, nouveaux usages, nouvelle génération d'utilisateurs
Evolving environment
Web 2.0 usage patterns
IM
Blogging
Rank/vote/comment
Emailing
UGC
Streaming
Communities
EDGE/3G/HSDPA
MVNO
Price plans
Devices
Formats
LBS
…
Ringtone/logo generation
SMS generation
New generation of users
Source : IDATE, d'après MOBLR
Edition 2007 © IDATE
59
Stratégies de services et de contenus
3.2.1.
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Modèles économiques et modèles tarifaires
Leur contrôle et leur influence sur les offres de services au client étant mis en difficulté, les opérateurs
n’ont désormais d’autre choix que de remettre en question leur approche de type "chasse gardée"
traditionnelle, trouver de nouveaux débouchés sur le marché et valider la pertinence de leurs modèles
d'affaires. Les opérateurs ont historiquement assis leur chiffre d'affaires sur deux sources principales
de revenus : le trafic généré et le contenu premium. Avec le off-portal, les opérateurs mobiles perdent
les revenus des contenus premium.
Les modèles tarifaires des contenus sur mobile observés en se fondant sur les offres actuelles des
opérateurs mobiles affichent des disparités.
• Les contenus peuvent être facturés à l'unité (principalement pour le téléchargement de vidéo ou de
titres de musique), à la carte (contenus de télévision), ou encore sous forme d'un abonnement
bridé (dans la durée ; à un nombre de clients restreint, par exemple les 100 000 premiers abonnés
au service ; à un type d’utilisateur restreint, par exemple les possesseurs d'un terminal spécifique)
ou récurrent (en général sur une base mensuelle).
• L'accès est facturé forfaitairement ou en fonction du trafic généré.
On assiste à la multiplication d'offres et d'applications mobiles, souvent gratuites, qui émanent des
acteurs issus du monde de l'Internet, tels que Google, Yahoo!, ou encore Skype. Si ces offres
contournent celles payantes mises en place à grands frais par les opérateurs mobiles, la question de
la monétisation des nouveaux services mobiles se pose fortement.
Le décollage des services multimédias mobiles est soumis à la mise en place d'un environnement
économique attractif pour tous les acteurs qui pourraient passer par la publicité sur mobile, et d'un
nouveau partage des revenus opérateurs mobiles/fournisseurs de services et contenus.
Les opérateurs mobiles sont donc amenés à remodeler leurs plans tarifaires dans le détail, comme
Orange qui prévoit de passer d'un modèle basé sur le trafic mesuré en nombre de Mo à un modèle en
temps mesuré en nombre de minutes (unité de temps minimale de 15 minutes) et/ou nombre de jours.
Le développement généralisé à terme d'une tarification fondée sur de l'illimité?
Panorama des offres d'accès Internet en situation de mobilité
La plupart des offres anciennes proposent de l'accès Internet en situation de mobilité, combinées ou
non avec du Wifi.
• La majorité des opérateurs mobiles proposent des cartes pour PC portable (carte PCMCIA
3G/GPRS ou 3G/EDGE GPRS) pour permettre à une clientèle professionnelle d'accéder à
Internet. Il s'agit par exemple des offres Surf@Home (offre avec boîtier) d'O2 en Allemagne ou
ZuHause Talk and web de Vodafone en Allemagne également.
• D'autres acteurs proposent, à l'instar des fournisseurs DSL, des boîtiers (logiquement moins
mobiles) comprenant une carte SIM haut débit mobile. Ces offres s'accompagnent (ou non) de
voix.
• Quelques acteurs proposent des services en s'appuyant sur du Wifi (à terme les technologies BWA
comme le Wimax ou le WiBro pourraient proposer également une alternative intéressante). Ces
offres peuvent ainsi convenir à certains usagers qui n'ont pas besoin d'une couverture mobile
étendue (i.e. en dehors des zones denses).
• Un autre type d'offre d'accès Internet (Business Everywhere d'Orange par exemple) répondant à
des besoins plutôt professionnels, associe de l'accès Internet filaire (via DSL) à de l'accès Internet
sans-fil (cellulaire par carte PC ou Wifi) à partir d'un même terminal (PC/PDA).
Panorama des offres d'accès Internet sur mobile exclusivement
Depuis 2006, quelques opérateurs mobiles proposent des offres d'abondance ou de semi-abondance
d'accès Internet sur mobile exclusivement. Elles viennent bouleverser les modèles économiques des
opérateurs mobiles en mettant en avant un type de facturation alternatif, ni au temps, ni au volume, ni
à l'acte.
• Il peut s'agir d'offres de navigation illimitée, les téléchargements de contenus n'étant pas inclus et
le streaming ou la voix sur IP étant interdits et parfois bloqués par les opérateurs. Mais ces offres
sont pour la plupart bridées : limitées dans le temps ou faisant l'objet d'une invitation à respecter
60
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
une consommation raisonnable ("fair use policy" de l'ordre de 1 à 5 Go par mois) ou encore
souscription ouverte à un nombre limité de clients (en général les premiers à se déclarer).
• Les opérateurs mobiles peuvent également proposer des offres avec un nombre de mégaoctets
inclus très élevé, se rapprochant ainsi d'une navigation illimitée. Pour stimuler l'usage de l'Internet
mobile, SFR a annoncé pour l'été 2007 le lancement de forfaits de données allant jusqu'à 500 Mo
par mois.
• Quelques opérateurs mobiles proposent des briques de services gratuites (accès vidéo, email, TV
live…). C'est le cas de Ten en France, plus récemment de SFR, et de 3 notamment en Angleterre.
- La stratégie du MVNO français Ten couple les deux approches : une navigation illimitée et
des services gratuits (emails, contenus vidéo) : trois mois après sa première tentative dans
l'illimité en novembre 2006 (il proposait le mail illimité et gratuit sur ses forfaits et accessible
à tous ses abonnés, nouveaux et anciens, sans facturation de trafic), il poursuit en
proposant une offre de navigation illimitée. Cette offre présente plusieurs restrictions : elle
est assortie d'une "fair usage policy" (d'après l'opérateur, un usage équitable moyen, pour un
utilisateur, revient à faire plusieurs recherches pratiques par jour, comme trouver une
adresse, consulter un plan ou lire un article), accessible uniquement aux 1 000 premiers
abonnés au moins dans un premier temps. L'offre est couplée à un bouquet de chaînes de
télévision dont les programmes seront disponibles en podcasting si les téléchargements de
programmes ont lieu pendant la nuit (l'offre comprend également un service de SMS gratuit
on-net). Enfin, l'opérateur met en place un service d'envoi de SMS on-net gratuit.
- SFR a annoncé proposer dans le courant de l'été 2007 plusieurs briques de services
5
"presque gratuits" puisque le téléchargement et l'utilisation seront gratuits (les coûts de
communication restent à la charge de l'abonné). Les services en question sont la plateforme d'enchères en ligne eBay, la plate-forme de blogs MySpace, le service de
cartographie Google Maps et le service de messagerie instantanée Windows Live
Messenger (utilisation gratuite après abonnement). Les clients SFR doivent aussi avoir
accès aux services de partage de vidéos Dailymotion (disponible à la fin du mois de juillet
2007) et YouTube, et pourront partager les vidéos capturées à partir d'un terminal mobile.
- Avec les services mobiles XSeries lancés respectivement en Angleterre fin décembre 2006
et dans trois autres pays au premier trimestre 2007, Hutchison propose aussi des services
en "flat rate". L'offre requiert un abonnement 3G de base auquel on peut ajouter deux
briques de services complémentaires illimités. Deux bundles sont proposés, l'un d'entrée de
gamme comprend en illimité la VoIP (Skype), la navigation et la recherche sur mobile
(Google, Yahoo!). Le second bundle, destiné à des utilisateurs plus avertis, fait l'objet d'un
droit d'accès supplémentaire. Il permet d'accéder à son PC au domicile avec les services
6
associés via Orb (email, IM sous Windows Live Messenger et Yahoo! Messenger) et d'avoir
accès à du contenu TV illimité à partir de la SlingBox. Le niveau tarifaire devrait être de
l'ordre de 30 GBP par mois pour le package d'entrée de gamme. Les clients doivent avoir
une utilisation raisonnable.
Reste que les terminaux proposés sont des terminaux 3G (et non HSDPA) et que 3 UK
propose la 3G+ depuis la fin de l'année 2006 (Londres en décembre 2006, reste du pays
d'ici la fin du premier semestre 2007). Skype propose un logiciel de VoIP. Pour autant, le
service sur réseau 3G doit encore supporter un temps de latence élevé. Les appels XSeries
via Skype ne devraient être que des appels commutés sur réseau 3G vers un serveur Skype
acheminés ensuite en VoIP via l'Internet fixe.
Six mois après le lancement des services XSeries, 3, qui a enregistré un million
d'utilisateurs, cherchait à améliorer encore l'expérience utilisateur. L'accord avec Qualcomm
pour la mise en œuvre de l'interface Brew UI One constitue une étape supplémentaire.
- 3 UK a également lancé en avril 2007 un service gratuit de téléchargement de vidéo clips, la
gratuité des contenus étant assurée par la présence de liens publicitaires. D'après les
premiers retours de cette expérience, l'usage a été multiplié par 5 à 10 grâce à la gratuité et
à la publicité. En moins de trois mois depuis le lancement du service, 6 millions de
téléchargements ont été enregistrés par l'opérateur.
5
sauf Windows Live Messenger, soumis à un abonnement
Orb MyCasting est un logiciel/service de streaming gratuit, édité par la société Orb Networks, permettant d'accéder à distance,
via une interface Web, aux chaînes de télévision, photos, vidéos, musiques ou fichiers présents sur son ordinateur personnel
depuis tout ordinateur et terminal mobile (PDA ou téléphone mobile).
6
Edition 2007 © IDATE
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Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Plusieurs leviers potentiels
La publicité sur mobile, possibilité d'un modèle économique intermédiaire entre gratuité de
l'Internet et facturation à l'acte ?
Les solutions de géolocalisation associées aux caractéristiques mobiles (interaction, personnalisation)
présentent des perspectives alléchantes pour les fournisseurs de contenus et les opérateurs mobiles.
La géocalisation et les informations qu’il est possible d’obtenir sur le profil du consommateur sont des
arguments plutôt convaincants pour inciter les annonceurs à placer des liens sponsorisés et des
bandeaux publicitaires sur les portails des opérateurs mobiles.
La publicité sur mobile offre aux fournisseurs de contenus un potentiel d’audience supplémentaire (les
clients "fichés" des opérateurs) et un nouveau levier d’efficacité de leurs actions marketing. Les
opérateurs mobiles considèrent la publicité mobile comme une source complémentaire potentielle de
revenus. Dans le domaine plus spécifique des contenus sur mobile, la publicité pourrait permettre
d’amortir le coût de production des contenus, qui reste encore très élevé.
L’effervescence qui règne autour du concept de publicité sur mobile a donné lieu à plusieurs
expérimentations en 2006. Le MVNO américain Amp'd Mobile s’est avéré très actif en la matière ;
Sprint Nextel s'est également lancé dans la publicité mobile courant 2006. Aux Etats-Unis également,
Sugar Mama, un MVNO appartenant à Virgin Mobile USA, offre aux abonnés prépayés des minutes
additionnelles s’ils acceptent de recevoir des publicités en ligne, de répondre à des questions par
SMS ou à des sondages sur des produits et services. Xero Mobile, un autre MVNO en démarrage,
envisage d’offrir gratuitement aux étudiants du temps de conversation supplémentaire en échange de
la réception de contenus publicitaires ciblés et connexes à l’utilisation. AT&T, Sprint Nextel et Verizon
Wireless ont tous fait connaître leur intérêt dans le développement de leurs propres stratégies de
publicité sur téléphone mobile. En Europe, Vodafone s'est associé à Yahoo! pour développer une telle
activité tandis qu'Orange passe par sa propre régie Orange Publicité pour diffuser des annonces sur
mobile. Aux Pays-Bas, HotSMS est un service de SMS gratuit sponsorisé. Au Royaume-Uni, enfin, le
MVNO Blyk a lancé son offre de contenus sponsorisés à l'été 2007 ; iWood aux Pays-Bas doit faire de
même.
L'engouement pour la publicité mobile ne doit pas faire perdre de vue qu'elle ne représente encore
qu’un volume de marché très limité. Elle ne devrait pas réellement constituer un marché autonome et
être fortement tributaire de la publicité classique ou de la publicité sur Internet, en ce qu'elle ne fera
que refléter l'audience ou la notoriété des fournisseurs de contenus. La question de l'acceptation par
les clients se pose également, la publicité sur mobile peut être considérée comme intrusive même si
la procédure d'acceptation (Opt-in), si possible active (l'utilisateur doit volontairement cocher une
7
case ), a été respectée. Verizon Wireless a connu quelques problèmes avec la mise en ligne de
publicités vidéo sur mobiles, publicités rapidement retirées suite à la plainte de certains de leurs
clients. Une nouvelle tentative est prévue, avec une publicité matérialisée par des bandeaux non
intrusifs. Les premiers retours d'expérience montrent néanmoins que le ciblage et l'adaptation des
messages en améliorent la perception.
Si la publicité sur mobile pouvait favoriser une baisse significative des tarifs (la gratuité totale des
services/contenus mobiles semble illusoire et destructrice de valeur), elle serait sans doute mieux
acceptée. Un rapport de la société de conseil nord-américaine Points North Group publié fin 2006
indique que les utilisateurs seraient favorables à la publicité contre la gratuité des contenus (trois
sondés contre un préfèrent regarder des spots publicitaires en échange de l’accès gratuit à des vidéos
en ligne plutôt que de payer 1.99 USD). L'incursion des moteurs de recherche des acteurs de
l'Internet, dont le modèle économique est fondé sur la publicité, entre dans cette démarche8. Les
modalités de partage des recettes publicitaires sont encore à définir. Il semble envisageable que les
éditeurs de contenus conservent la totalité des recettes publicitaires pour les publicités intégrées dans
les programmes, alors que celles générées par les portails d'accès aux contenus vidéo seraient
conservées par les opérateurs mobiles.
7
Contrairement à une procédure passive où une case est déjà pré-sélectionnée ou un menu déroulant déjà positionné sur oui.
La recherche n'est pas facturée à l'utilisateur mais représente pour un portail une source de revenus indirects significatifs via
la publicité, en lien direct avec le niveau d'audience du moteur.
8
62
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
Figure 24 : Acceptation de la publicité sur mobile
Les consommateurs semblent réceptifs à la publicité
sur mobile en contrepartie de services et contenus
gratuits.
La "public acceptance" de la publicité sur mobile est
plus forte en Espagne, en Italie puis en France.
Base : total respondents, US total responents, European total
respondents
Base : respondents who prefer watching ads in exchange for
not having to pay for their mobile favourite content
Q32 : "How much do you agree or disagree with each of the
following statements related to mobile advertising?"
Q32 : "How much do you agree or disagree with each of the
following statements related to mobile advertising?"
Source : Online Publishers Association, décembre 2006
Nouveau partage de revenus entre fournisseurs du service/contenu et opérateurs mobiles ?
Dans le même esprit, les modalités de partage des revenus entre fournisseurs de contenus,
fournisseurs des services et opérateurs mobiles sont à réinventer puisque précisément perçues
comme déséquilibrées par les fournisseurs de contenus et les agrégateurs. Les opérateurs mobiles
assurent l'accès, le transport, la gestion des numéros, le référencement et la distribution commerciale.
La distribution se traduit en général par un partage à parité sur le portail (reversement de 50%) que
dénoncent les fournisseurs de contenus. En dehors du portail, les reversements sont moindres,
estimés au maximum à hauteur du tiers (20 à 30%).
Avec un modèle ouvert de distribution de contenus, basé sur un modèle de génération de trafic, les
revenus spécifiques tirés de la vente de contenus pourraient être reversés à hauteur de 90% aux
éditeurs, à l'image du modèle i-mode japonais.
Quel métier de base pour les opérateurs mobiles ?
La plupart des opérateurs mobiles craignent une baisse de leur chiffre d'affaires voix commutée avec
l'arrivée de la VoIP. 3 se place volontairement dans cette veine en proposant Skype, Windows Live
Messenger en illimité. La plupart des opérateurs mobiles craignent aussi la cannibalisation de leur
chiffre d'affaires SMS par la messagerie instantanée. Les services XSeries comprennent l'accès aux
services d'IM de Yahoo! et de Microsoft.
La plupart des opérateurs mobiles considèrent les acteurs de l'Internet comme une menace frontale
réelle, car ils pourraient reléguer leur métier à de la simple fourniture d'accès ; les fournisseurs de
terminaux leur paraissent constituer aussi une menace potentielle. Et dans l'économie des télécoms,
la maîtrise du "tuyau de transport" ne signifie pas "contrôle" du client. Les FAI sont désormais des
fournisseurs de bande passante et de services, l'équilibre entre les deux n'étant pas toujours
maintenu.
Afin de garder leurs marges, dans des marchés mobiles saturés, les opérateurs n'ont d'autres choix
que de proposer des services attractifs, c'est-à-dire de ne plus être seulement des fournisseurs de
tuyaux et de raccordements vers un accès Internet mobile mais aussi par exemple diffuseurs voire
propriétaires de contenus, fournisseurs de services innovants transposés du fixe vers le mobile,
distributeurs de terminaux dédiés aux services proposés.
Les opérateurs mobiles ne peuvent pas être présents sur tous les maillons de la chaîne de valeur.
L'heure est désormais au partenariat ou à l'externalisation, en amont avec les grands équipementiers
télécoms qui prennent de plus en plus en charge la gestion des réseaux, en aval avec les fournisseurs
de contenus ou les fabricants de terminaux. Plusieurs acteurs lorgnent en effet sur les revenus des
opérateurs mobiles : fournisseurs de terminaux, fournisseurs de contenus, agrégateurs, acteurs de
Edition 2007 © IDATE
63
Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
l'Internet. Les opérateurs de réseaux mobiles semblent avoir opté résolument sur la stimulation des
usages et avoir renoncé à leurs ambitions de fournisseurs de contenus avec pour certains des
modèles tarifaires innovants : la politique de 3 au travers des XSeries est clairement une stratégie de
conquête de part de marché, avec une menace toutefois sur la marge de l'opérateur 3G.
Des signes d'ouverture sont perceptibles, des pistes de coopération existent : l'arrivée de la publicité
sur mobile comme la redéfinition des pratiques actuelles de reversement entre opérateurs mobiles et
fournisseurs de contenus suscitent un intérêt croissant.
3.3. Enseignements et perspectives
Le lancement de services de contenus mobiles implique des mouvements sur la chaîne de valeur :
fabricants de terminaux qui renforcent leurs offres de contenus, arrivée perçue comme menaçante
des acteurs de l'Internet, opérateurs mobiles qui évoluent vers la diffusion… Les zones de
concurrence entre les opérateurs mobiles, fournisseurs de contenus et fournisseurs de terminaux
n'ont jamais été aussi apparentes.
• Les services de contenus sur mobile (TV et vidéo) ne semblent pas constituer un facteur clé
d'abonnement à un service de téléphonie mobile, mais présentent malgré tout un enjeu majeur de
différenciation vis-à-vis des concurrents.
• Les opérateurs de téléphonie mobile se positionnent majoritairement comme des distributeurs de
contenus et non comme des producteurs. Les contenus distribués étant pour l'essentiel non
exclusifs, ils cherchent à se différencier par la qualité de service et la tarification des offres.
• Les opérateurs mobiles peuvent néanmoins aussi se positionner sur certains services, comme
l'illustre le succès de KDDI dans la musique (gamme de services allant du téléchargement de
sonneries polyphoniques Chaku-Melo au service de téléchargement de morceaux musicaux
entiers Chaku-Uta Full) ; plus de 50 millions de morceaux de musique téléchargés en 18 mois de
service de novembre 2004 à juin 2006).
• Les opérateurs mobiles sont légitimes pour lancer de nouveaux services, notamment les services
UGC (User-Generated Content) qui permettent une vraie différenciation vis-à-vis du fixe à partir
des dernières avancées des terminaux (APN, caméra).
• L'économie de la gratuité du côté des contenus interpelle. Les solutions envisagées pour la
musique (renforcement de la propriété intellectuelle et sa mise en application au travers des procès
pour l'exemple – finalement peu efficaces – ou la licence globale qui ne fait pas consensus), qui
restent globalement insatisfaisantes, nécessitent de développer de nouveaux modèles d'affaires
fondés sur d'autres sources de revenus (publicité, plates-formes de services).
• L'évolution des tarifs des opérateurs mobiles vers un accès forfaitaire pour l'Internet mobile doit
soutenir les avancées contrastées des opérateurs mobiles vers des environnements ouverts.
• De plus en plus de grands acteurs, et souvent des acteurs virtuels, favorisés par le cadre
réglementaire, investissent le marché mobile et rendent incertaines les sources de revenus. Ils
cherchent à prendre le contrôle de l'utilisateur en lui proposant directement un service/contenu. La
frontière entre contenus on- et off-portal semble se résumer à la constatation suivante : les
contenus proposés sur le portail des opérateurs sont souvent des contenus éphémères. Ces
acteurs profitent gratuitement du réseau sans participer équitablement (même s'ils contribuent
largement à stimuler la demande) au financement des infrastructures.
- L'arrivée des acteurs de l'Internet est perçue à la fois comme une menace et comme une
opportunité. Les opérateurs intégrés ont choisi de développer leurs propres services.
Plusieurs opérateurs mobiles ont néanmoins choisi d'opter pour une stratégie d'ouverture
plus ou moins mesurée, comme c'est déjà le cas pour la plupart des contenus mobiles. Les
possibilités de partage de revenus, notamment autour de la publicité sur mobile et des
services mobiles payants, ne font plus de doutes. Certains opérateurs (3, Vodafone,
Orange) ont déployé une stratégie de partenariats avec les portails Internet, limitée à des
services ciblés (messagerie instantanée, email) ou plus globale (T-Mobile/Google).
- La plupart des sociétés souhaitent mettre en avant une expérience utilisateur en dehors des
grands portails des opérateurs.
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Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
-
Stratégies de services et de contenus
Les fabricants de terminaux renforcent de plus en plus leurs offres de contenus. Le
finlandais Nokia est très proactif.
o Il y a quelques années, Nokia avait lancé un service – le Club Nokia – ciblant ses
utilisateurs finaux, provoquant l'hostilité des opérateurs mobiles qui se trouvaient courtcircuités. Au-delà des terminaux de la gamme N qui permettent de télécharger et de
partager photos et vidéos, de surfer sur Internet et de découvrir de la musique, Nokia
s'apprête à nouveau à cibler directement l'utilisateur final de ses téléphones. Ainsi, mifévrier 2007, Nokia a annoncé un service baptisé "Nokia Video Center", préinstallé sur
les téléphones multimédias de la série N et téléchargeable sur une partie des appareils
dotés du logiciel S60. Ce service sera automatiquement alimenté par des flux RSS.
o La fonctionnalité Mobile Search et les revenus qu'elle peut générer semblent intéresser
également certains équipements, à l'instar de Nokia. Disponible en standard sur les
smartphones Nokia E50, le fabricant finlandais de terminaux a annoncé qu'il allait
déployer son application également pour d'autres smartphones de la marque. Baptisé
Mobile Search, ce programme gratuit est disponible pour tous les smartphones Nokia
ème
édition dont les N73, N95, N93i ou N93.
sous Symbian S60 3
o En janvier 2006, Motorola avait annoncé vouloir intégrer une touche Google sur ces
portables, Yahoo! devant se contenter d’une icône…
3.4. Gestion du portefeuille de services, des nouveaux
services émergents
Les opérateurs mobiles doivent apprendre à ne plus raisonner en termes de rareté et d'intégration
verticale de services mais plutôt en termes d'abondance et de liberté. Cette stratégie de rupture doit
permettre l'établissement de partenariats ouverts de type "Third Party" avec des acteurs Internet
disposant de larges communautés d'utilisateurs (Flickr, Skype…). Les accords entre MNO et géants
du Web se sont multipliés ces derniers mois. Reste à évaluer les perspectives de ce type d'accords.
Aujourd'hui, les opérateurs de réseaux mobiles semblent rester des acteurs incontournables, mais
pour combien de temps ? Déjà, les acteurs de l'Internet négocient directement avec les fournisseurs
de terminaux pour voir leurs services ou fonctions intégrés d'emblée sur les terminaux mobiles.
Les opérateurs de réseaux mobiles ont longtemps adopté une stratégie défensive, et été réticents à
proposer à des conditions tarifaires attractives des services de données innovants (IM, VoIP
notamment) afin d'éviter tout risque de cannibalisation des revenus voix et SMS (IM et e-mail versus
SMS, VoIP versus voix classique). Ebranlés dans leur approche de kiosque fermé en matière de
portail mobile par les acteurs du monde de l'Internet, ils sont amenés à revoir en profondeur leur
stratégie de services et de contenus, et à introduire progressivement des versions des services
populaires sur le Web spécifiquement adaptées aux téléphones mobiles. Ces services innovants se
caractérisent par le poids du contenu créé par les utilisateurs d'une part, et par le nombre
d'interactions possibles.
Les nouveaux services s'inscrivent également dans des possibilités accrues de participation à
différentes formes de communautés, quelles soient humaines (réseaux sociaux sur mobile, moblogs),
ou électroniques (interactions avec un environnement "intelligent", comme les commerces de
proximité, les produits de grande consommation, le bluecasting…).
Edition 2007 © IDATE
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Stratégies de services et de contenus
3.4.1.
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Usages et services émergents
L'offre d'applications et de services mobiles connaît une révolution sans précédent sous l'influence de
l'internetisation des usages. Les acteurs de l'Internet proposent à l'utilisateur final toute une gamme de
nouvelles applications et de nouveaux services en ligne dédiés à la mobilité.
Développement du "mobile search"
L'importance de la recherche sur mobile se confirme depuis près de deux ans. Les utilisateurs
souhaitent pouvoir disposer en permanence d'un outil de recherche véritablement performant. Cet
outil s'affirme comme la vraie porte d'entrée vers les contenus mobiles. Les acteurs de l'Internet
proposent des solutions mobiles de leurs services populaires sur le fixe. Mais le marché reste ouvert à
d'autres sociétés, notamment Medio Systems, start-up de 4 ans active aux Etats-Unis (T-Mobile,
Amp'd Mobile, Verizon Wireless).
Les opérateurs mobiles voient en effet de belles opportunités se dessiner dans le secteur de la
recherche pour deux raisons majeures : i) la publicité devrait apporter de nouveaux revenus ii) la
recherche encouragera les utilisateurs à utiliser plus de services payants.
L'enjeu consiste à négocier le plus rapidement possible des partenariats avec les autres acteurs de
l'écosystème mobile afin de générer des revenus via la publicité. A cette fin, les grands moteurs de
recherche sont en train de nouer des partenariats avec des éditeurs de micro-browsers comme
Yahoo!, qui va devenir le moteur de recherche installé par défaut dans les micro-browsers du
norvégien Opera et dans les terminaux de constructeurs tels que Nokia ou Samsung. Dans le même
temps, Google a conclu un partenariat avec l'opérateur China Mobile. Windows Live Search est
proposé gratuitement aux abonnés de Sprint depuis la fin de l'année 2006, ce qui confirme que le
modèle sera essentiellement rentabilisé par la publicité sur les mobiles.
Pour ne pas "enfermer" l'utilisateur, Bouygues a ainsi fait de Windows Live Search son moteur officiel.
Celui-ci recherche dans l'ensemble de l'Internet mobile, en commençant par les sites de son portail,
puis ceux de Gallery, le portail commun aux trois opérateurs mobiles français, avant de renvoyer vers
des sites conçus pour le mobile, mais hors portail. Google, avec lequel l'opérateur est partenaire
depuis fin 2005, n'est plus que moteur non officiel, limité au hors portail.
Tableau 23 : Sélection de moteurs de recherche d'opérateurs mobiles
Pays
MNO
Moteur de recherche
Allemagne
T-Mobile
Medio Systems sous marque opérateur
Chine
China Mobile
Google
Corée du Sud
KTF
Naver
Corée du Sud
SK Telecom
Naver/Nate
Etats-Unis
Sprint
Microsoft
Etats-Unis
Am'pd Mobile
Medio Systems sous marque opérateur
Etats-Unis
Verizon Wireless
Medio Systems sous marque opérateur
Europe
Vodafone
Google/Yahoo!
Europe
Hutchison
Google/Yahoo!
Europe/Etats-Unis
T-Mobile**
Google
France
Bouygues Telecom
Google/Microsoft*
Pays-Bas
KPN
InfoGin
*Windows Live Search, de Microsoft, est depuis début 2007 moteur officiel off- et on-portal. Google, partenaire depuis un an,
n'est plus que moteur non officiel limité au off-portal
**accord de portail
Source : IDATE
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Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
En raison des contraintes propres aux terminaux mobiles, il est important de proposer un service
conçu pour le monde mobile et non simplement adapté depuis l'Internet fixe.
• Au niveau du terminal, il est hasardeux de proposer des dizaines de résultats à un client mobile.
L'essentiel réside dans le cadrage de la recherche pour proposer dans les premières lignes le bon
contenu, et dans l'adaptation au terminal utilisé qui conditionne les résultats de la recherche (la
VOD ne doit pas être proposée au possesseur d'un terminal non équipé pour cette fonction). En
revanche, des fonctionnalités nouvelles peuvent être croisées : du contenu peut être proposé en
fonction de la localisation de l'utilisateur (recherche locale via entre autres le service Google Maps,
recherche de prix avec entre autres Froogle), enfin celui-ci peut utiliser son terminal pour réaliser la
transaction.
• En termes de contenus, le "mobile search" doit inclure l’indexation des contenus d’un opérateur,
l’intégration de contenus locaux et de sites spécifiquement mobiles et enfin la transposition de sites
Internet à la lecture sur un mobile.
Le développement du "Mobile Search" s'appuie sur le succès des "full browsers" pour téléphones
mobiles et sur la généralisation des lecteurs RSS.
Succès des "full browsers" pour mobiles
Ces navigateurs offrent à l'utilisateur la possibilité de surfer depuis n'importe quel téléphone mobile
comme il le ferait depuis un PC en redimensionnant les pages consultées.
Outre Opera, notamment avec sa version Opera Mini, plusieurs acteurs proposent aujourd'hui leur
propre "full browser", comme Nokia avec Mini Map, ou encore Apple avec Safari Mobile dans le
nouvel iPhone. Si l'utilisation de ces "full browsers" était encore limitée par des réseaux de données
mobiles disposant de performances très inférieures à celles des réseaux fixes, cette contrainte
s'estompe rapidement avec l'arrivée de la 3.5G.
Le norvégien Opera affiche plus de 50 millions de micro-navigateurs livrés à fin 2006.
Généralisation des lecteurs RSS (Really Simple Syndication ou Rich Site Summary)
Le format RSS permet ainsi de décrire de façon synthétique le contenu d'un site Web, dans un fichier
au format XML, afin de permettre son exploitation par des tiers. Le fichier RSS, appelé également flux
RSS, canal RSS ou fil RSS, contenant les informations à diffuser, est maintenu à jour afin de contenir
constamment les dernières informations à publier. Concrètement, un fil RSS est un fichier contenant
le titre de l'information, une courte description et un lien vers une page décrivant plus en détail
l'information. Cela permet à un site Web de diffuser largement ses actualités tout en récupérant un
grand nombre de visiteurs grâce au lien hypertexte permettant au lecteur de lire la suite de l'actualité
en ligne.
De la même façon qu'il consulte ses flux RSS depuis un agrégateur en local ou en ligne depuis son
PC, l'utilisateur peut profiter pleinement de cette fonctionnalité depuis un téléphone mobile. Si les
smartphones haut de gamme ont été les premiers à permettre cet usage, cette possibilité est
maintenant disponible pour de nombreux téléphones mobiles grâce à l'intégration des lecteurs RSS
dans les browsers. C'est notamment le cas de la dernière version d'Opera Mini et du navigateur
NetFront installé par défaut sur les nouveaux terminaux SonyEricsson de la gamme Walkman.
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Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Tableau 24 : Navigateur Web embarqué dans une sélection de terminaux
Fabricant du
terminal
Sélection de terminaux concernés
Navigateur Web embarqué
Sony Ericsson
K600, K750, V600, W800, Z520, W700, Z525
SonyEricsson 4.2
Sony Ericsson
K310, K510, K610, K790, K800, W300, W550, W600,
W810, W900, Z530, Z550, W850, Z710, W710
NetFront 3.3
Sony Ericsson
P990 et P990i, M600 et M600i, W950
Opera 8.0
Nokia
Series 60 (gamme N et E) E60, E61, N70, N3250,
N80, N71,N91, N92…
Safari Mini Map 1.0 ou 2.0
Opera Mini 3.0, Opera Mobile 8.0 et 9.0
(à partir de début 2007)
Samsung
Motorola
A 780, RAZR, ROKR E2, Q q9
Opera 8.0 et 9.0
RIM
Nouveaux BlackBerry (Pearl…)
Opera 8.0 et 9.0 (à partir de novembre
2006)
Palm
Nouveaux Treo
Opera 8.0 et 9.0 (à partir novembre
2006)
Palm
Treo 680
Blazer 4.5
Note : les navigateurs NetFront et Opera prennent en charge les fils RSS tandis que les modèles utilisant le navigateur propre à
SonyEricsson utilisent un lecteur RSS externe
Source : IDATE
Communauté et partage de contenus
A côté du "Mobile Search", les applications mobiles destinées à faciliter la création de contenus par
les utilisateurs eux-mêmes se multiplient ("user-generated content").
Pour ne pas rester en marge du phénomène de vidéo communautaire, les opérateurs mobiles lancent
sur leurs portails multimédias leurs propres espaces de partage de contenus (SeeMe TV, Virgin
Mobile Bites) ou transposent des services populaires sur Internet (YouTube, Moblr, Flickr…).
Le recours à la création de contenus UGC présente plusieurs intérêts pour les opérateurs mobiles :
• les contenus multimédias sont gratuits ou à très bas prix ;
• le trafic généré par les téléchargements et dans une moindre mesure par l'interactivité (les
échanges et les votes associés) est susceptible de faire grimper l'ARPU correspondant ;
• la création d'une communauté aux repères semblables autour d'un service identitaire favorise la
fidélisation.
Les premiers à avoir vu le jour sont des applications et services de partages de photos, tels que Flickr
ou Shozu. Cette tendance s'étend à la vidéo. Plusieurs acteurs innovants, à l'instar de Moblr (site
gratuit de consultation de vidéos sur mobile) ou encore Vpod TV (service de publication vidéo à la
demande permettant de créer son propre canal TV Internet et mobile) tentent de s'imposer sur le
modèle de YouTube depuis la fin de l'année 2006.
Ces évolutions sont fortement liées au très large succès rencontré auprès des consommateurs par les
plates-formes de blog, ainsi qu'à plusieurs phénomènes concomitants : l'arrivée d'outils
technologiques qui permettent de tourner et de monter très facilement ses propres vidéos, la facilité à
mettre en ligne et à télécharger des contenus multimédias grâce à l’accès haut débit, l’explosion du
"social networking" qui s’accompagne d’une multiplication des sites Internet qui lui sont dédiés basés
sur l’échange de contenus personnels, conjointement à l'évolution des terminaux mobiles.
• Le service sud-coréen Cyworld, exploité par l'opérateur historique SK Telecom, affiche 18 millions
d'utilisateurs (mobiles et fixes) et 90% de pénétration chez les 10-20 ans. Aux Etats-Unis, le site
communautaire MySpace s’est allié avec l’opérateur Helio pour lancer sa version mobile en
exclusivité sur le portail du MVNO américain. MySpace on Helio permet aux membres de cette
communauté en ligne d’envoyer des photos depuis leur portable Helio vers leur page personnelle
MySpace, d’accéder à leur messagerie MySpace pour lire et écrire des messages, de participer
aux blogs, d’envoyer des bulletins, de consulter les profils des autres membres et d’ajouter de
nouveaux amis à son espace personnel. Les abonnés Helio bénéficient en plus d’une capacité de
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Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
stockage supplémentaire équivalente à quatre photos sur leur profil MySpace. L’objectif de ce
projet est véritablement de recréer sur terminal portable l’environnement en ligne de MySpace tout
en l’adaptant aux spécificités de ce support, afin de permettre à l’utilisateur de rester en contact
permanent avec sa communauté, même en situation de mobilité. Néanmoins, MySpace on Helio
ne constitue encore qu’une version simplifiée du site Internet. Par exemple, cet outil ne permet pas
encore l’échange de vidéos comme le propose le service en ligne MySpace Video.
• L'opérateur 3 a fortement misé sur le concept de partage de communauté et de contenus UGC.
- Avec le service de VOD SeeMeTV lancé par 3 UK en octobre 2005, l'opérateur mobile
propose de réaliser des clips vidéo afin qu'ils puissent être mis à disposition des autres
abonnés au service. L'utilisateur paie le téléchargement du clip à hauteur de 0.50 GBP. Un
autre utilisateur est facturé entre 0.10 et 0.75 GBP pour le visionner. 10% du montant perçu
est reversé à celui qui a réalisé le clip si le montant des revenus perçus sur son clip atteint
10 GBP. Le succès de ce service a été foudroyant : les chiffres officiels publiés par 3 UK font
état de 3.75 millions d'utilisateurs, 12 millions de téléchargements en un an et des revenus
pour les contributeurs de 250 000 GBP. La politique de rémunération du contributeur est
encore très peu répandue (initiée par 3UK avec son service WePay sur la voix).
- 3 UK a lancé sa "Kink Community" en juillet 2006. Le service est un forum d'échange de
photos et de vidéos et de "chat", proposé par abonnement sur une base mensuelle de
1.49 GBP ou quotidienne de 0.20 GBP. A fin septembre 2006, il avait enregistré 50 000
utilisateurs pour 350 000 contributions ("posts") et 80 000 MMS échangés.
• Le MVNO anglais Virgin Mobile est l'un des précurseurs. Il propose le service interactif de
contenus multimédias à télécharger "Virgin Mobile Bites". Il encourage ainsi ses clients à
approvisionner le portail en textes, photos et vidéos. Pour récompenser les participants, Virgin
Mobile organise chaque mois un concours sur un thème différent avec des lots à gagner pour les
auteurs des contenus les plus appréciés.
• Toujours en Europe, Vodafone en Allemagne, Mobilkom en Autriche et Diax-Sunrise en Suisse ont
lancé ces derniers mois le service communautaire proposé par Mobile Streams "Funky, Sexy and
Cool" dédié aux jeunes de 16 à 24 ans. Le service permet de "chatter", de s'échanger des
messages et de voter selon trois critères, soit "funky", soit "sexy", soit "cool". Ce service, lancé en
Australie par 3, Optus et Telstra, compte 130 000 profils actifs qui visionnent 3000 pages par mois.
• Plusieurs opérateurs mobiles ont fait appel à des solutions logicielles différentes du type de celle
développée par NewBay (T-Mobile USA, O2 UK, Amp'd Mobile, Swisscom…).
Tableau 25 : Partenariats portails-MNO concernant l'activité de blogs ou de communauté
Pays
MNO
Portail
Chine
China Mobile
Bokee (depuis Août 2006, blogs)
Corée du Sud
KTF
Cyworld, Daum cafe
Corée du Sud
SK Telecom
Cyworld, Daum cafe, Naver
Espagne
Orange SP
Microsoft
Etats-Unis
Verizon
Wireless
MySpace, Facebook
Etats-Unis
Helio
MySpace
Europe
Vodafone
YouTube (vidéos dans le portail), MySpace
France
Bouygues
Telecom
Skyblog, Superlol, Meetic
France
Orange FR
Meetic (depuis avril 2006), Pikeo (échange vidéos sous marque Orange
depuis début 2007) ; ShoZu
Royaume-Uni
Orange UK
BeBo
France
SFR
Skyblog, Hotblog, Tchache, Meetic, MySpace*, eBay*
RU
3 UK
Microsoft, LiveJournal, Xanga, Vox, BlackPlanet
* A partir de début juillet 2007. Cet accord fait suite à l'accord global de Vodafone au niveau européen.
Source : IDATE
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Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Messagerie instantanée et fonction de présence
La messagerie instantanée devient également une application phare de la mobilité et joue sur une
extension des services IM sur les ordinateurs. Elle représente pour les MNO un nouveau service,
distinct d'un service de messagerie classique (SMS/Email) par la fonction de présence, et
potentiellement générateur de revenus complémentaires. La peur d'une éventuelle cannibalisation du
SMS, "vache à lait" des MNO ouest-européens, explique le retard de l'IM en Europe par rapport aux
Etats-Unis, où l'email est plus présent que le SMS.
Les MNO ouest-européens ont longtemps préféré proposer des solutions propriétaires, alors que les
opérateurs nord-américains optaient pour les versions mobiles des solutions IM des principaux
portails fixes. Depuis trois ans, les opérateurs mobiles européens ont conclu des partenariats avec les
grands offreurs et proposent, souvent sous leur propre marque, un service d'IM. L'IM mobile est
proposée par plusieurs MNO en partenariats avec des éditeurs. Par ailleurs, plusieurs fabricants
embarquent dans leurs terminaux un ou plusieurs systèmes de messagerie instantanée natifs,
(Blackberry Pearl ou 8100 de RIM centrés sur les services multimédias qui s'adressent à une clientèle
grand public).
L'Asie présente des situations plus contrastées vis-à-vis de l'IM mobile. Là où les services de
messagerie se sont développés autour du SMS à l'image de l'Europe de l'Ouest (Philippines
notamment) ou de l'email à l'image du Japon, l'IM mobile ne semble pas décoller. En Chine et en
Corée du Sud, les opérateurs proposent plusieurs solutions sur le modèle nord-américain et font la
part belle à Microsoft.
Tableau 26 : Partenariats entre MNO et portails sur l'activité de messagerie instantanée mobile
Pays
MNO
Plateforme
Allemagne
E-Plus
ICQ, Skype (pour la VoIP)
Chine
China Mobile
Tencent (QQ), Microsoft
Chine
China Unicom
Tencent (QQ), Microsoft
Corée du Sud
KTF
Microsoft, Daum
Etats-Unis
T-Mobile
Microsoft, Yahoo!, AOL, ICQ
Etats-Unis
Verizon Wireless
Microsoft, Yahoo!, AOL
Etats-Unis
Cingular Wireless
Microsoft, Yahoo!, AOL
Europe
Vodafone
Microsoft (en co-brading avec Vodafone), Yahoo!
Europe/Asie
Hutchison 3
Tencent (QQ)/Hongkong
Skype/Suède, Danemark, RU
Microsoft/reste du monde
France
Bouygues Telecom
Microsoft (i-mode), Yahoo!, AOL, Skyrock
France
Orange
Microsoft (sous marque Orange, depuis décembre 2006)
France
SFR
Microsoft (à partir de fin juin 2007)
France
Ten
Microsoft
Suède
TeliaSonera
Microsoft
Source : IDATE
Email
L'email mobile constitue la première brique de la convergence PC-téléphone mobile, et un potentiel de
trafic important compte tenu du trafic généré par l'email fixe.
Après les services d'email sur les portails WAP des opérateurs, les extensions mobiles par SMS de
services d'email sur Internet, les services d'email avec client embarqué sur le terminal sont très
nombreux. Les offres propriétaires des opérateurs mobiles n'ayant pas rencontré le succès escompté
– à l'exception du service d'email déployé par les opérateurs mobiles japonais –, les opérateurs ont
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Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
opté pour la transposition en version mobile des solutions d'email fixe des grands offreurs (RIM, Palm,
Microsoft) tout en conservant leur offre propriétaire. Outre l'offensive des acteurs "historiques",
d'autres éditeurs, plus petits, tentent de proposer leurs solutions propriétaires aux constructeurs de
mobiles ou aux opérateurs. C'est le cas de l'américain Visto, qui a développé une plate-forme de mail
mobile vendue en marque blanche aux opérateurs.
Des offres email mobile permettant l'accès à la boîte mail fixe commencent à être déployées.
Tableau 27 : Sélection de logiciels mail d'opérateurs mobiles
Pays
MNO
Plateforme
Allemagne
E-Plus
AOL
Etats-Unis
Cingular Wireless
Microsoft, Yahoo!, AOL+ ISP
Etats-Unis
SprintNextel
Microsoft, Yahoo!, AOL
Europe
Vodafone
Microsoft (sous marque Vodafone), Visto
Europe
Hutchison
Microsoft, Tiscali (seulement Italie)
Europe/ Etats-Unis
T-Mobile
Yahoo!, Google + ISP
France
Bouygues Telecom
Microsoft
France
SFR
Microsoft, Yahoo!, La Poste + ISP, Visto
France
Ten
Microsoft
Royaume-Uni
O2 UK
Yahoo!
Royaume-Uni
Virgin Mobile UK
Yahoo! (depuis début avril 2007)
Suède
TeliaSonera
Microsoft
Source : IDATE
Géo-localisation
L'intégration d'applications de localisation dans les terminaux mobiles (logiciel de navigation et de
cartographie) et la tendance à la standardisation de récepteurs GPS sur des smartphones haut de
gamme (par exemple Nokia N95, glofiish X500 et M700, HTC P3300 et P3600, Asus P535, P526) se
multiplient. C'est l'obligation aux opérateurs mobiles nord-américains édictée par la FCC de proposer
un service d'urgence, à la suite des événements du 11 septembre 2001, qui a donné l'impulsion
nécessaire au développement de cette fonctionnalité aux Etats-Unis.
L’objectif de la géo-localisation consiste à proposer des contenus personnalisés et contextualisés.
Outre ses applications de diffusion d’informations pratiques, la technologie de géo-localisation offre
d’énormes potentialités sur le plan marketing, par exemple la réalisation de contenus qui seront géolocalisés avant d'être envoyés à des plates-formes de publication comme des blogs ou des services
de réseaux sociaux. Le principe de géo-localisation peut aussi s'appliquer à des applications
d'assistance, notamment le repérage d’abonnés en situation d’urgence.
Depuis le début 2007, les premiers photophones GPS ont fait leur apparition chez les équipementiers,
qui affirment que la géo-localisation devrait devenir une fonctionnalité de base sur leurs terminaux. Au
catalogue d'Orange France, les terminaux GPS incluent une application préinstallée et paramétrée
pour Pikeo permettant d'envoyer et de "géotaguer" en quelques clics les clichés réalisés. Autre signe
d'un intérêt croissant pour la géo-localisation, l'accord entre Vodafone et Google Maps conclu à
l'occasion du 3GSM 2007. Google Maps est un service gratuit de cartes géographiques et de plans en
ligne qui a été lancé en 2004 aux États-Unis et au Canada, en 2005 en Grande-Bretagne (sous le
nom de Google Local), et en avril 2006 simultanément en France, Allemagne, Espagne et Italie.
Pour autant, il apparaît que ce type de services n’est pas particulièrement prisé par le consommateur.
Même dans le cadre de l’entreprise, ces systèmes ne présentent qu’un intérêt limité, si ce n’est dans
des secteurs bien définis tels que le transport ou la logistique.
Edition 2007 © IDATE
71
Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Tableau 28 : Sélection de partenariats entre opérateurs mobiles et logiciels de navigation
Pays
MNO
Plateforme
Europe
Vodafone
Google
Italie
Vodafone
Webraska
Espagne
Vodafone
Telmap Navigation
Australie
Telstra
Webraska
France
Orange
Webraska
France
SFR
Google*
RU
Orange (Business Services)
Webraska (depuis novembre 2006)
* A partir de juillet 2007. Cet accord fait suite au partenariat global Vodafone/Google
Source : IDATE
Tableau 29 : Sélection de services de géo-localisation proposés par les MNO
Pays
MNO
Service
Descriptif
France
Orange
Cityneo
Plans nationaux
France
Orange
Pikeo
Réseau social
Localisation de membres de la communauté
Allemagne
Vodafone
Mobile Earth
Découverte de la planète
Italie
Vodafone
Navigator
Navigation GPS (Webraska)
Espagne
Vodafone
Navigator
Navigation GPS (Telmap Navigation)
RU
O2
StreetMap on i-mode
Plans de rues de ville
RU
T-Mobile
What is nearby?
Aide pour identifier des magasins, restaurants à
proximité
RU
Vodafone
Find and Seek
Aide pour identifier des magasins, restaurants à
proximité
Etats-Unis
Amp'd Mobile
PhoneTag
Jeu géolocalisé
Etats-Unis
SprintNextel
Mobile Locator
Repérage de flotte et de salariés
Etats-Unis
Verizon
Wireless
Chaperone
Repérage d'enfants
Source : IDATE
Tableau 30 : Types de services de géolocalisation
Fonctionnalité
Attrait de la fonctionnalité
(en% des opérateurs disposant de la fonctionnalité)
Navigation
55.0
Recherche locale
48.0
Information sur le trafic
16.0
Recherche d'amis
9.5
Repérage d'une flotte de véhicules/salariés
6.5
Repérage d'enfants
6.5
Itinéraires
6.5
Jeux
3.0
Source : IDATE et Informa
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Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
FMC et VoIP mobile
Les offres de convergence se concrétisent par la convergence des usages autour d'une facture, un
terminal et le recours à un seul réseau (fixe, mobile ou sans-fil). Elles ciblent les utilisateurs qui n'ont
pas besoin du service en permanence (usage limité temporellement, avec par exemple du trafic
illimité le week-end, ou géographiquement, avec par exemple un tarif spécial depuis le domicile) ou
qui ne l'utilisent pas en grande quantité.
Les offres de convergence peuvent être de plusieurs formes :
• la forme la plus basique de convergence fixe-mobile est le bundle ou offre groupée, dans laquelle
le client ne dispose plus que d'un fournisseur pour plusieurs services qui restent bien distincts ;
• les offres d'abondance vers le fixe sont le fait des opérateurs mobiles qui tentent de rendre inutile
la ligne fixe ;
• les offres HomeZone prennent la forme d'une option tarifaire pouvant être souscrite en plus d'un
abonnement mobile. Cette option s'adresse principalement au marché résidentiel, mais se décline
aussi sur le marché professionnel.
Coté technologie, l'UMTS TDD (très peu présent en service commercial actuellement) et le CDMA
2000 EV-DO permettent aux opérateurs de déployer des services de VoIP. Les architectures 3G
évoluées (UMTS Release 5 basé sur IMS – défini autour de SIP – et CDMA 2000 EV-DO Rev. A)
autorisent une convergence entre réseaux fixe et mobile.
Les technologies WLAN et BWA permettent également de traiter la voix sur IP dans de bonnes
conditions depuis le standard 802.11e, et s'avèrent des solutions plus crédibles que Bluetooth.
Concernant le Wimax, la norme 802.16 permet de transporter la voix et la version 802.16e permet de
gérer la mobilité.
Les solutions logicielles de type Skype, Wengo ou MSN Messenger sont utilisables sur des réseaux
2.5G de bonne qualité, à partir d'un système d'exploitation compatible.
Bundles (double, triple, quadruple play)
Plusieurs acteurs proposent des bundles forfait voix fixe sur téléphone fixe et un forfait de voix mobile
sur téléphone mobile assortis de plus ou moins de briques complémentaires (accès Internet, TV).
Appels illimités vers le fixe et/ou le mobile et/ou les MMS/SMS
Quelques opérateurs mobiles proposent des offres d'abondance ou de semi-abondance vers le fixe et
plus rarement vers le mobile (en dehors du trafic on-net de l'opérateur).
Ils proposent des offres spéciales avec les appels illimités vers les lignes fixes, voire vers les mobiles
et pour les MMS et SMS, au moins sur certaines tranches horaires. Sans aller jusqu'à l'illimité (en fait
illimité avec "fair use policy"), les opérateurs américains (Cingular Wireless, Sprint Nextel, Verizon
Wireless, T-Mobile USA) et quelques acteurs comme 3 au Royaume-Uni proposent tous des forfaits
comportant un nombre très important de minutes (1 000 minutes), s'approchant ainsi de l'illimité.
Pour le consommateur, ces offres (illimité ou gros packages de minutes) sont généralement très
attractives pour les gros utilisateurs et les jeunes. Elles ne sont en effet pas beaucoup plus coûteuses
que les autres forfaits. Quelques opérateurs incluent même les communications vers les mobiles onnet pour rendre leurs offres encore plus attractives. Du côté des opérateurs mobiles, cette offre peut
s'avérée économiquement rentable si le trafic sortant reste raisonnable. Les coûts de terminaison fixe
sont en effet bien plus faibles (0.01 EUR/min en moyenne en Europe pour le fixe contre 0.12 EUR/min
pour le mobile) et des revenus supplémentaires peuvent être générés via l'interconnexion entrante si
l'abonnement à une telle offre entraîne une substitution importante. Mais avec la baisse programmée
des tarifs d'interconnexion, ce modèle peut devenir moins intéressant.
ème
ou 3ème entrants,
Les offres d'appels illimités vers le fixe et le mobile, qui sont le fait d'opérateurs 2
dans un but de conquête, peuvent fragiliser les offreurs et peser sur la marge comme l'illustrent les
résultats 2006 de Bouygues Telecom. Le 3ème opérateur français est un des rares opérateurs mobiles
à proposer de l'illimité, restreint à certaines tranches horaires mais global : pour les appels vers le fixe,
le mobile et les services de messagerie (MMS et SMS). L'offre Néo, lancée au printemps 2006, a
largement contribué à la croissance du MNO français en 2006 et comptait 1.25 million de clients fin
2006. Elles sont souvent, par nature puisqu'elles constituent des stratégies défensives, arrêtées
prématurément, ou très restreintes (ex : anciennes formules Millenium de Bouygues Telecom en
France remplacée par l'offre Néo, Full Unlimited de BASE en Allemagne, 3 en Autriche).
Edition 2007 © IDATE
73
Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
HomeZone en Europe
Plusieurs opérateurs mobiles ont mis en place une offre originale de substitution fixe-mobile, sous la
forme d'une option tarifaire pouvant être souscrite en plus d'un abonnement mobile. Cette option
s'adresse principalement au marché résidentiel, mais se décline aussi sur le marché professionnel.
Cette offre définit une zone (entre 500 m et 2 km de rayon) autour d'un endroit choisi par l'utilisateur,
généralement le domicile (mais pas nécessairement), dans laquelle les appels vers des numéros fixes
depuis le téléphone mobile bénéficient d'un tarif avantageux (compétitif par rapport au prix d'un appel
fixe vers fixe). Au-delà de cette zone, les appels vers les fixes sont tarifés comme les appels mobiles.
La zone de "domicile étendu" n'a en revanche aucun impact sur les appels vers des mobiles.
Cette offre s'accompagne souvent d'un numéro fixe fourni gratuitement pour le trafic entrant (en plus
du numéro mobile), permettant aux appelants de bénéficier du tarif d'un appel vers un fixe. L'abonné
mobile peut être joint gratuitement via ce numéro sur son mobile quand il se trouve dans la zone de
domicile étendu. Quand il est en dehors de cette zone, l'appel vers le numéro fixe est au choix
automatiquement transféré sur la messagerie vocale du mobile (donc consultable depuis le mobile) ou
transféré vers le numéro mobile à un tarif spécial, inférieur à celui d'un appel vers un mobile.
L'appelant est lui facturé au tarif normal d'un appel vers un fixe et ne supporte donc aucune surtaxe.
L'intérêt principal de ce type d'offre est que l'utilisateur conserve son terminal cellulaire.
Après le tarif à l'acte, les opérateurs se sont mis à proposer des forfaits d'appels autour de cette offre,
notamment d'appels illimités vers des fixes. D'autres proposent aussi des appels illimités vers des
numéros mobiles prédéfinis. Certains acteurs, comme BASE en Belgique, proposent depuis peu
directement des offres rendant le concept de "home zone" inutile puisque tous les appels vers les
fixes bénéficient d'un tarif compétitif, similaire à celui d'un opérateur fixe.
Tableau 31 : Sélection de services homeZone
Pays
MNO
Nom du service
Date de lancement
Allemagne
T-Mobile
@home
Janvier 2006
Allemagne
Vodafone
ZuHause
Juillet 2005
Danemark
TeliaSonera
Home Free
Novembre 2006
France
SFR
Happy Zone
Octobre 2006
Italie
Vodafone
Casa
Mai 2006
Royaume-Uni
O2 UK
Genion
1999
Source : IDATE
VoIP mobile "terminal unique" : deux technologies cellulaires en course, deux standards FMC
(CTP, UMA), une architecture en devenir (femtocell)
CTP, UMA
La convergence fixe-mobile prend la forme d'un terminal unique capable d'utiliser plusieurs réseaux
de téléphonie ou de données en fonction des usages. A l'extérieur ou en situation nomade, on utilisera
ainsi un réseau cellulaire ou hotspot Wifi, voire à terme un hotspot Wimax. A domicile, l'usager peut
s'appuyer via un réseau local (Wifi, Bluetooth ou autre) sur une connexion filaire (DSL, câble, FTTx
voire RTC). Le développement des offres est favorisé par l'apparition de standards dans la gestion de
plusieurs réseaux (développement du protocole SIP/IMS et de la technologie UMA). Les offres des
opérateurs mobiles se basent sur la technologie UMA (Unlicensed Mobile Access). Elle autorise les
abonnés mobiles à utiliser leur terminal par le biais d'une connexion à Internet filaire et de la voix sur
IP. L'accès s'effectue alors via des communications sans fil non soumises à la licence Bluetooth ou,
plus souvent, Wifi. L'appareil devra bien sûr être bimode, couplant la téléphonie mobile GSM à ses
fonctions de transmission de données.
A l'instar des solutions de type HomeZone, l'usager bénéficie de tarifs réduits à son domicile (ou dans
son entreprise, car des offres similaires se développent pour les professionnels), mais généralement
uniquement vers les fixes. La grande différence avec le home zoning est l'usage à domicile de la VoIP
et non du réseau mobile. L'autre élément de différenciation pourrait porter sur l'usage des hotspots de
l'opérateur en situation nomade avec les mêmes tarifs réduits.
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Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
Par rapport au HomeZone, cette solution permet en plus aux opérateurs de réduire fortement les
coûts supportés en termes de collecte et de transport (les coûts de terminaison restent en revanche
inchangés), grâce à la technologie IP.
Il s'agit donc d'attirer ou de fidéliser les utilisateurs à la recherche d'une solution avec terminal unique,
avec des gains en parts de marché sans gros effort promotionnel, en profitant de la présence sur les
deux marchés fixes et mobiles. Les opérateurs peuvent ainsi se positionner sur l'innovation, avec une
offre s'appuyant sur des coûts réduits.
Pour les usagers, outre la facture unique, l'intérêt majeur de telles offres est, comme dans le cas du
HomeZone, de disposer de meilleurs tarifs autour d'un terminal unique, avec éventuellement des
services unifiés. Un autre avantage peut être apporté par la meilleure couverture indoor offerte par le
Wifi par rapport au cellulaire dans certaines zones. L'engouement pour de telles offres, par rapport à
celles de substitution, n'est pas encore clair, les offres de ce type restant limitées ou restreintes
(Cf. Offre Unik d'Orange limitée aux 100 000 premiers clients).
Tableau 32 : Sélection de services "terminal unique"
Pays
MNO
Technologie
FMC
Nom du
service
Technologie sansfil
Date de
lancement
Brésil
Brazil Telecom
CTP
Unico
Bluetooth
Juillet 2006
Corée du
Sud
KT
CTP
OnePhone
Bluetooth
Février 2005*
France
Orange
UMA
Unik
GSM/WiFi
Octobre 2006**
Italie
Telecom Italia
Mobile
UMA
Unica
GSM/WiFi
Septembre 2006
RU
Orange
UMA
Unique
GSM/WiFi
Novembre 2006
RU
BT
UMA
BT Fusion
GSM/Bluetooth
Juin 2005***
BT
UMA
BT Fusion
GSM/Wifi
2006
RU
* Le développement de l'offre a été contraint en raison d'un nombre insuffisant de terminaux trop chers
et de l'absence de handover avec Bluetooth/CTP. L'opérateur, qui affichait 187 500 abonnés à fin mars 2006,
décidait de cesser l'activité en mai 2006
** Offre limitée aux 100 000 premiers clients
*** 40 000 abonnés à fin octobre 2006
Source : IDATE
Femtocell/Pico cell
Le femtocell s'affirme comme l'alternative aux terminaux bi-modes. Le femtocell est une technologie
récente qui permet de se connecter à une mini-station de base cellulaire (sous forme d'une box ou
d'un adaptateur) via les technologies cellulaires usuelles (GSM/UMTS). Cette mini-station de base,
capable de gérer seulement quelques appels en simultané, est généralement connectée à Internet et
accède au réseau mobile à travers Internet. Le principe est donc similaire à l'UMA, sauf que la
fonction de bascule cellulaire/IP est gérée par la box plutôt par que par un terminal bi-mode. L'offre est
donc utilisable depuis n'importe quel téléphone mobile actuel. Le femtocell pourrait donc remplacer le
Bluetooth ou le Wifi dans les prochains développements de l'UMA.
Outre la possibilité de conserver son terminal, le femtocell présente des avantages majeurs sur les
solutions UMA classiques ou IMS. Il s'appuie sur des bandes à licence optimisées pour la voix, et
offrant donc une qualité de service bien supérieure à la VoIP sur Wifi. Le Wifi, et surtout le Bluetooth,
n'ont pas été conçus pour garantir une qualité de service importante (ruptures fréquentes). Avec le
femtocell, comme avec les autres technologies convergentes mais de manière plus prononcée, un
opérateur peut offrir une meilleure qualité de réception indoor, réduisant ainsi le potentiel de churn. La
box propriétaire pour le femtocell (contrairement aux points d'accès Wifi assez interchangeables)
renforce aussi le "verrouillage" du client. Avec cette méthode, celui-ci ne disposera par ailleurs pas de
terminal Wifi. Les risques de mécontentement liés à l'autonomie réduite sont ainsi minimisés. Enfin, le
risque d'usage d'hotspot ouvert cannibalisant la voix mobile en extérieur est réduit à néant.
Toutefois, le femtocell présente aussi des inconvénients majeurs. Les box femtocell sont encore
extrêmement coûteuses (200 à 300 USD) et les volumes insuffisants pour obtenir des économies
d'échelle à court terme. L'économie sur le coût de non-renouvellement n'est donc pas évidente.
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Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
La technologie est encore complexe à manier et pourrait subir des interférences. Enfin et surtout, à
court terme, la technologie n'est pas encore commercialement prête. Des solutions concrètes ne
seront pas disponibles avant fin 2007 ou début 2008. Le femtocell représente donc une technologie
d'avenir pour la FMC en complément de l'UMA et en concurrence directe avec l'IMS. Plusieurs
opérateurs mobiles majeurs (Vodafone, Orange, Telefónica Moviles, BT, Sprint Nextel, Verizon,
Softbank, T-Mobile, O2 et TeliaSonera) mènent des expérimentations sur le femtocell en s'appuyant
notamment sur quelques start-up (IP Access, Ubiquisys, 3-Way) et sur les grands équipementiers
pour une mise en œuvre dès 2008.
Le dispositif nommé picocell remplit la même fonction que l'architecture femtocell au niveau d'un
bâtiment, alors que la couverture femtocell est conçue pour quatre utilisateurs. Le développement
récent des téléphones portables basés sur la technologie picocell a entre autres remis à l'ordre du jour
l'utilisation de ces appareils à bord des avions.
VoIP mobile logicielle
La première incursion de Skype, le champion de la VoIP, date de 2005 (E-Plus) et a été confirmée un
an plus tard au début 2006 (Hutchison).
Selon les termes des accords, les opérateurs mobiles proposent à leurs abonnés 3G l'utilisation
gratuite du service de voix sur IP de Skype.
Tableau 33 : Sélection de logiciels VoIP d'opérateurs mobiles
Pays
MNO
Acteur Internet
Allemagne
E-Plus
Skype
Europe/Asie
Hutchison
Skype
Source : IDATE
Vidéo et TV mobile
Les services de télévision mobile peuvent être proposés en mode 3G (ou unicast) ou en mode
broadcast. En mode UMTS, l'offre de TV mobile est intégrée la plupart du temps à l’offre multimédia
accessible depuis le portail dédié de l’opérateur. En mode broadcast (i.e. DVB-H en Europe de
l'Ouest), le service de TV mobile fait l’objet d’une offre spécifique, souvent mise en avant par
l’opérateur (lien vers la rubrique ou le site consacré à la présentation du service dès la page d’accueil
de son site Internet par exemple).
Les services de télévision mobile, et dans une moindre mesure de vidéo, constituent à notre sens les
services innovants émergents les plus avancés et les plus susceptibles de contribuer à l'augmentation
de l'ARPU multimédia (et à compenser la baisse régulière de l'ARPU voix et de l'ARPU lié aux SMS à
plus lointaine échéance). De nombreuses offres test de TV mobile en broadcast ont notamment été
lancées en 2005.
En mode UMTS
La TV mobile ne constitue pas pour les opérateurs de réseaux mobiles un simple service parmi
d’autres ; elle est centrale dans l’offre multimédia et est présentée comme un argument commercial
majeur. Il s'agit en effet de différencier clairement l'apport des offres 3G pour faciliter la migration du
parc d'utilisateurs.
Les opérateurs s'affrontent sur la notoriété des chaînes et sur le nombre et le genre de chaînes
proposées. Le nombre de chaînes proposées peut varier considérablement selon l’opérateur 3G
considéré (moins de 10 chaînes pour 3 en Italie contre environ 50 pour Orange en France), la
moyenne se situant en général dans une fourchette de 20 à 30 chaînes accessibles.
Les opérateurs 3G privilégient deux modèles de commercialisation pour le service de TV. Le premier
consiste à segmenter l’offre de chaînes selon les centres d’intérêts supposés des consommateurs
(sport, musique, divertissement, actualité…) et à proposer des bouquets thématiques adaptés. C’est
le cas par exemple de Vodafone et Orange au Royaume-Uni. Dans le second modèle, plus largement
répandu, il s’agit simplement d’offrir deux possibilités à l’utilisateur : choisir une option de base qui lui
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Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
donne accès à une sélection de quelques chaînes ou opter pour l’offre complète qui lui permet de
regarder l’intégralité des canaux qui composent le bouquet de TV mobile. Vodafone en Allemagne, 3
UK et SprintNextel (Etats-Unis) procèdent ainsi. Le groupe Orange a opté pour une combinaison des
deux modèles. Au Royaume-Uni, Orange commercialise, en plus de ses bundles thématiques, un Max
Pack qui donne accès à tous les programmes d’Orange TV. En France, Orange laisse le choix entre
deux offres de TV mobile (l’une réduite, l’autre complète) mais propose également des options sport
et musique qui permettent d’accéder uniquement aux chaînes thématiques liées à ces deux sujets.
En mode broadcast
Pour soutenir le lancement commercial de cette innovation, et encourager les clients à s’équiper d’un
terminal compatible et à souscrire à une offre de TV mobile, les opérateurs mettent en avant des
conditions de vente très incitatives : de la période d’essai gratuite à l’abonnement comprenant un
accès illimité aux chaînes ainsi qu’un portable DVB-H à prix cassé voire gratuit en passant par les
chaînes gratuites, tout est fait pour inciter le consommateur à découvrir cette nouvelle façon de
regarder la télévision puis à l’adopter définitivement comme une prestation indispensable en situation
de mobilité.
La facturation des services de TV mobile en broadcast prend généralement la forme d’abonnements
mensuels (à la consommation ou aux contenus) préférée à une tarification à l'acte. Les opérateurs
mobiles privilégient en outre les offres d'accès illimité à la télévision, lorsqu'ils en proposent une.
Beaucoup offrent un test gratuit sur une durée limitée (deux semaines, un voire deux mois dans
certains cas). Si l’utilisateur ne résilie pas son option avant la fin de la période d’essai, il bascule
automatiquement dans l’accès payant. Vodafone Allemagne va plus loin en proposant aux détenteurs
d’un forfait 3G un accès gratuit, illimité et permanent à sept chaînes.
Des offres de télévision mobile terrestre gratuites ont été lancées début décembre 2005 en Corée du
Sud et quatre mois plus tard au Japon. Une telle pratique vient remettre en question les modèles
économiques aujourd’hui en vigueur sur les marchés occidentaux de la TV mobile et conduit à
envisager de nouvelles sources de financement et de rémunération pour ce service. Selon la RAPA,
l’Association pour la promotion de la radio sud-coréenne, les diffuseurs seront rétribués via les
recettes publicitaires. De plus, la gratuité de la prestation permettra d'accroître le nombre de
consommateurs de TV mobile auxquels les opérateurs pourront vendre des services additionnels
9
payants, notamment l’accès à des chaînes premium ou du téléchargement de données .
Musique
Les prémices de la musique sur mobile remontent à la fin des années 1990 avec le développement du
marché de la personnalisation des mobiles, à travers la sonnerie monophonique puis polyphonique. Il
ne s'agit pas encore d'un véritable marché de produits musicaux. Après plusieurs années de
croissance explosive, initiée avec la personnalisation des mobiles, le marché des contenus musicaux
sur mobile semble devenu un marché mature. Il rencontre le plus grand engouement en Asie, l'Europe
de l'Ouest lui emboîte le pas depuis un an. Les sonneries restent le contenu le plus consommé
actuellement et cette tendance devrait encore perdurer quelques années, le temps que les
téléchargements de titres se fassent petit à petit une place dans les habitudes du consommateur.
Grâce à la 3G/3.5G et à l'explosion des débits associés, sons et vidéos peuvent être téléchargés
rapidement sur un téléphone mobile. Les téléchargements étaient inenvisageables avec les vitesses
de transfert du GSM en raison du volume d'un titre (3 voire 4 Mo). Le téléphone également a évolué :
doté de capacités de stockage internes ou externes parfois impressionnantes (4 Go pour certains des
terminaux "walkman" de la marque Sony dédiés à la musique mobile), le téléphone combine les
fonctions d'un ordinateur et d'un baladeur et peut être hifi depuis 2004. Au-delà des problèmes
techniques que le téléchargement génère (autonomie des terminaux, capacité de stockage,
technologie de compression…), plusieurs obstacles sont toujours bien présents.
• Le partage de la valeur entre tous les acteurs reste encore problématique. La taille des enjeux et la
complexité même du sujet donnent à tous les acteurs engagés dans la production et la distribution
de la musique sur les mobiles des responsabilités fortes. Si les perspectives de marché ont aiguisé
les appétits de plusieurs types d'acteurs (majors, opérateurs mobiles entre autres), le difficile
partage de la valeur ralentit le développement du marché. Certaines majors musicales ont souhaité
9
Source : http://eng.t-dmb.org/
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Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
"désintermédier" les acteurs existants tandis que l'appétit grandissant des opérateurs mobiles a fait
monter les enchères auprès des majors musicales.
• Les téléphones communicants (la synchronisation d'un téléphone mobile à un PC ou à un autre
téléphone s'est amplifiée grâce à l'adjonction en standard de fonctions de communications :
infrarouge, Bluetooth ou même un simple câble USB ou également l'insertion de cartes de
stockage amovibles qui permet des échanges faciles par simple copie) ont notamment ouvert la
voie aux échanges de poste à poste, facilitant la piraterie, et les échanges de fichiers hors réseau
ont explosé.
• Les consommateurs considèrent les prix de vente encore élevés bien qu'ils soient sans doute prêts
à payer un surplus par rapport au tarif sur le fixe pour l'instantanéité du téléchargement. Mais le
différentiel ne peut se justifier à long terme à l'heure de la convergence. Les opérateurs mobiles
s'efforcent ainsi de réduire leurs tarifs et de les aligner autant que possible sur les tarifs fixes
(téléchargement d'un titre pour moins de 1 EUR). C'est l'attitude de SFR en France depuis
novembre 2006.
Les produits musicaux sont de trois types : les sonneries et produits d'attente, les titres, sous forme de
singles ou d'albums, en écoute ou en téléchargement, les autres titres audio, tels que les podcasts,
les fichiers audio (playlist, émission de radio, blog audio, chronique…). Les téléchargements de titres
et les podcasts à moyen terme (traités section suivante) nous paraissent, sur mobile, particulièrement
intéressants.
3.4.2.
Autres usages et services émergents
Paiement mobile et NFC (Near Field Communication)
Avec l'arrivée des cartes sans contact, le téléphone mobile peut faire office de carte bancaire
communiquant par radio avec un terminal de paiement éloigné de quelques centimètres.
Les opérateurs asiatiques ont lancé dès 2004 leurs premiers services basés sur la carte sans contact
FeliCa développée en commun par Sony et NTT DoCoMo. Les transactions à partir de téléphones
mobiles sont en train de devenir d'usage courant en Corée du Sud, où l'on compte déjà plus de
12 millions de combinés activés pour le paiement mobile en circulation et 80 000 terminaux de
paiement dans des magasins, restaurants et cafés. En Europe, les opérateurs mobiles n'ont pas
encore véritablement investi le champ des services transactionnels sur mobile.
Alors que diverses formes d'essais et de services de paiement sur mobile ont été annoncées (parfois
nationales à l'exemple de l'association, en France, du Crédit Mutuel-CIC, de BNP Paribas, des trois
opérateurs cellulaires français et des deux leaders internationaux des services de paiement,
MasterCard et Visa, ou du fait d'un opérateur mobile, à l'instar de Vodafone avec la division Global
Transaction du groupe Citigroup Corporate and Investment Banking), la première approche réellement
mondiale pour faciliter le paiement sur mobile activé par une technologie sans contact NFC émane de
la GSMA. Elle regroupe les 14 plus grands opérateurs mobiles mondiaux.
L'exemple de NRJ Mobile et du Crédit mutuel-CIC montre l'intérêt croissant pour ce type de service,
qui pourrait à terme constituer la cinquième brique des propositions quadruple play actuelles.
L'application de débit de la banque – le Crédit Mutuel-CIC – au standard EMV, est placée dans une
zone isolée de la carte SIM de l'opérateur, NRJ Mobile (dont le Crédit Mutuel est actionnaire). Deux
cents téléphones sans contact ont été fournis par Sagem.
Les équipementiers lèvent peu à peu le frein de la disponibilité de terminaux équipés de la technologie
NFC, à l'instar de Nokia qui a présenté au CES 2007 son premier combiné NFC commercial
entièrement intégré.
Podcasting - videocasting/"bluecasting" sur mobile
Le succès du podcasting et du videocasting pourrait être décliné sur les téléphones mobiles. Ces
solutions placent la fonction d’édition de contenus dans les mains des consommateurs : ces
"solutions" permettent donc à la fois de créer et de diffuser des contenus très spécialisés vers une
communauté de passionnés, et de s’affranchir d’un certain formatage de l’information et du contenu.
78
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies de services et de contenus
Plusieurs tendances vont en ce sens : l'extension des capacités de stockage des terminaux, la
disponibilité d'applications dédiées au podcasting, le rejet des systèmes de protection anti-copie
(DRM) par les utilisateurs, ou encore l'augmentation des performances des réseaux. La liberté de
choix et le caractère automatique de la réception des contenus en mode podcasting constituent, en
outre, des arguments supplémentaires pour le développement de ce type d'usage. Grâce à la
simplicité du podcasting et à l'interactivité offerte par le téléphone mobile, il serait possible d'écouter et
de visualiser des podcasts et des videocasts, mais également d'en créer en situation de mobilité.
Grâce aux technologies radio Bluetooth ou Wifi, le téléphone portable se pose en outil de mise en
relation des clients mobiles avec des offreurs de contenus et des annonceurs. Le podcasting comme
le bluecasting s'affirment comme des canaux supplémentaires de diffusion. Le podcasting peut être
assimilé à une méthode de distribution supplémentaire dans un continuum de méthodes disponibles,
puisqu’il constitue un moyen particulièrement efficace d’échanger des fichiers. Quant au bluecasting, il
peut être comparé à un canal de publicité complémentaire ; il se pose en canal original de mise en
relation des annonceurs avec des consommateurs. Bluetooth permet également d'envisager un grand
nombre d'applications nouvelles dédiées à la diffusion de contenus ciblés (informations ou
promotions) en mode push auprès d'un grand nombre d'utilisateurs.
• Le podcasting mobile permettrait le téléchargement sur son baladeur numérique, via une
connexion 3G/3G+ ou Wifi sur mobile, pour une écoute en différé, de centaines de fichiers
numérisés enregistrés. Par l'entremise d'un abonnement aux flux Really Simple Syndication (RSS)
ou Atom, le podcasting permet aux utilisateurs d'automatiser le téléchargement d'émissions audio
ou vidéo (cf. nouvelles interfaces d'accès). Le podcasting se différencie de la radiodiffusion par la
diffusion du son ou de la vidéo, non pas par un mécanisme centralisé qui enverrait un flux vers ses
auditeurs (mode push), mais par l'action des auditeurs qui vont chercher eux-mêmes les fichiers
podcast en mode pull.
• Pour le "bluecasting", grâce à la technologie Bluetooth, le téléphone portable permet également
d'envisager un grand nombre d'applications nouvelles dédiées à la diffusion de contenus ciblés
(informations ou promotions) en mode push auprès d'un grand nombre d'utilisateurs. Le
"bluecasting" consiste à envoyer un mail pour demander l’autorisation d’envoyer des informations
relatives aux annonceurs afin de s'assurer du consentement de l'utilisateur (Opt-In). Compte tenu
de la démocratisation de la technologie Bluetooth, alliée à sa facilité d'usage et à son coût nul
d'utilisation, de tels dispositifs pourraient se multiplier, et ce procédé représenter un nouveau canal
marketing pour les marchands. En partenariat avec l'agence Maiden, la société britannique Filter
UK propose ce type de publicité combinant affichage urbain et envoi de messages sur téléphone
mobile grâce à la technologie Bluetooth. En lisant le panneau publicitaire, le passant est invité à
présenter son téléphone portable face au dispositif ; une seconde suffit pour établir la connexion ;
le téléphone demande alors l'acceptation ou non de l'échange ; si le passant accepte, il recevra le
contenu du message (simple texte, clip vidéo, musique, jeu...). L'annonceur pourra par exemple
envoyer l'adresse et le plan d'accès du magasin le plus proche du panneau, ou des coupons de
réduction électronique ; un organisateur de concert pourra transmettre un mémo contenant les
dates et localisations des prochains évènements. Testées dans le métro britannique au cours du
mois de juillet 2006, des bornes de "bluecasting" ont ainsi identifié près de 87 000 terminaux
Bluetooth et auraient entamé plus de 17 000 sessions d'échange pour promouvoir le dernier
disque de ColdPlay, qui offrait pour l'occasion un clip vidéo à télécharger.
Nouvelles interfaces d'accès
A côté des lecteurs mobiles de flux RSS, de nouvelles interfaces d'accès à des contenus de type
Internet se développent. Les widgets, petites applications popularisés sur PC qui permettent d'obtenir
et d'afficher sur le bureau de chaque ordinateur personnel des informations diverses (météo,
actualités sous forme de flash notamment), pourraient aisément faire l'objet d'une adaptation au
monde mobile. Ce mode d'accès à des informations ciblées est particulièrement bien adapté aux
contraintes propres aux téléphones mobiles.
Nokia propose la possibilité de créer des widgets sur PC puis de les visualiser sur téléphone mobile
ensuite via des widsets. Cette solution permet un accès à divers contenus directement sur son mobile
sans passer par le navigateur Web, et offre même aux utilisateurs un template pour ajouter leur
propre blog ou site. Il s'agit avant tout d'un logiciel Java, exploitable par bon nombre de téléphones et
qui permet la lecture de flux RSS d'une manière agréable et ergonomique. L'atout de Widsets est la
synchronisation via une interface Web.
Edition 2007 © IDATE
79
Stratégies de services et de contenus
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Code barre 2D/Bluetooth
Les codes QR (Quick Response) ou code-barres 2D sont les successeurs des codes barres
traditionnels. Ils contiennent des informations relatives à un produit ou à un service. Les avantages
des codes barre 2D sont qu'ils supportent une compression plus grande que les codes barres
traditionnels, les caractères spéciaux (et notamment accentués et japonais) et qu'ils peuvent être lus
même abimés (dégradation maximale de 30%). Là où un code-barres classique renferme simplement
une référence numérique, un code-barres 2D peut contenir davantage de données, en particulier une
adresse Internet, un tableau de chiffres, ou encore une carte de visite électronique. Enfin et surtout, ils
peuvent être lus sur des téléphones mobiles grâce à des logiciels de reconnaissance de code-barres
2D (Quickmark par exemple). Le premier usage des codes QR (Quick Response) est de donner des
raccourcis d'URL pour les utilisateurs mobiles : ils peuvent directement avoir accès à de l'information
sur un produit juste en pointant leur téléphone APN et connecté à l'Internet mobile. Il existe de
nombreux sites qui permettent de générer les codes en ligne.
Au Japon, il existe de multiples modes d'accès à l'Internet mobile, ce qui explique en partie son
important développement. L'un d'entre eux, le code barre 2D de type QR, est connu par plus de 90%
des japonais, et 70% des utilisateurs i-mode ont déjà scanné un code barre 2D. La reconnaissance
d'images lancée en Asie en 2006, et prochainement la reconnaissance d'objets, est une autre façon
de se connecter à un site mobile.
Le service K-Cab, permet de réserver un taxi automatiquement en photographiant les codes-barres
présents sur des bornes disséminés aux quatre coins de la ville. Chez Mac Donalds, un QR code
présent sur l’emballage des cheeseburgers renvoie à un site Internet optimisé pour les mobiles où le
client peut, moyennant la saisie de sa taille, de son poids et de la nature de son activité, connaître
l’apport calorique de son sandwich et l’impact de celui-ci sur sa santé…
Figure 25 : Exemples de formes de QR codes
Source : www.businessmobile.fr
80
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Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies marketing
4. Stratégies marketing
Pour se soustraire à une concurrence frontale forte, les opérateurs mobiles s'efforcent de retenir leurs
clients en se dotant d'un pouvoir de marché : le maintien de leurs parts de marché et de leurs chiffres
d'affaires passe par un niveau d'acquisition satisfaisant, et surtout par une gestion (facturation,
recouvrement…) et une fidélisation de leurs clients cruciale dans des marchés mobiles saturés.
Les politiques de rétention peuvent être analysées comme un des ingrédients de la stratégie de
construction d’un avantage concurrentiel pour l'opérateur mobile. Elles y contribuent indirectement en
assurant une certaine visibilité sur l’avenir, qui facilite notamment l’investissement dans la recherche
de nouveaux services. Elles peuvent également être un moyen de suppléer au caractère
insuffisamment différencié de l’offre. Plus positivement, elles sont le corollaire de relations
personnalisées avec les clients permettant d’améliorer la qualité de la prestation. Elles peuvent
également constituer un levier d’exploitation des rendements croissants. Elles peuvent enfin être une
réponse aux stratégies de rétention des concurrents.
4.1. La segmentation
Devant l'intensification de la concurrence des nouveaux acteurs et notamment des MVNO qui ont
largement ciblé une clientèle jeune, les MNO adoptent de plus en plus une stratégie défensive qui
consiste à se positionner sur les mêmes segments. Certains MNO, souvent des challengers, ont
adopté une stratégie multimarque vis-à-vis des MVNO afin de proposer des services adaptés par
niche de clientèle tout en évitant de polluer l'image de la marque initiale. C'est la stratégie mise en
place notamment par les filiales mobiles européennes du groupe KPN.
Les filiales mobiles d'opérateurs historiques comme T-Mobile, revoient également leurs offres mais
sous leur propre marque. L'offre Max Young de T-Mobile a été lancée en mai 2007. Elle est destinée à
un public jeune (tranche d'âge 18-25 ans). Pour 25 EUR par mois, les abonnés peuvent téléphoner en
illimité on-net (sur le réseau fixe de Deutsche Telekom et vers les abonnés T-Mobile). Les appels
off-net sont facturés 0.29 EUR par minute.
4.2. La fidélisation de l'abonné au cœur du dispositif
Les politiques de rétention de la clientèle visent pour un opérateur mobile à limiter la volatilité de ses
clients en rendant "coûteux" tout changement d'opérateur.
Les politiques de rétention sont conçues comme un moyen d’établir un certain type de relation avec
les clients afin d’exploiter le cercle vertueux alliant satisfaction de la clientèle par une meilleure
connaissance de ses besoins et inscription de la relation dans le temps.
L’importance des politiques de rétention dans la stratégie concurrentielle est d’autant plus manifeste
que les offres des opérateurs mobiles sont souvent directement concurrencées par de proches
substituts.
Les programmes de fidélisation des opérateurs mobiles présentent plusieurs perspectives :
• la réduction des budgets consacrés à l’acquisition de clients, amplifiée par un effet de
recommandation, les clients fidèles (et satisfaits…) le faisant savoir auprès de leur entourage ;
• l’extension de la "durée du vie" du client permettant l’amortissement des coûts d’acquisition ;
• la diminution potentielle des coûts de gestion, un client fidèle connaissant mieux l'opérateur mobile;
• l'augmentation du chiffre d’affaires par client. La capacité de l'opérateur mobile à retenir ses clients
peut l’aider à vendre d'autres services, notamment s’ils sont liés fonctionnellement au produit
principal. L'opérateur mobile pourra certainement bénéficier d’économies d’envergure, notamment
par la réduction des dépenses de communication et de commercialisation.
• La facilitation des négociations avec les partenaires (fournisseurs, banquiers, investisseurs…), un
fond de clientèle fidèle constituant un actif immatériel conférant une certaine visibilité sur les
perspectives à moyen terme de l’entreprise.
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Stratégies marketing
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
• Un pouvoir de marché accru :
- un client fidèle étant moins sensible au prix, l'opérateur mobile peut être tenté de tarifer audelà du coût marginal et de dégager une rente.
- L'opérateur mobile en place, qui dispose d’un fond de clientèle fidèle important, est en
mesure de dégager les moyens d’une politique très agressive sur le marché du recrutement,
et compromettre ainsi la rentabilité de nouveaux entrants.
Les économies réalisées grâce à la rétention de la clientèle doivent être mises en regard des coûts,
souvent importants, des politiques ayant permis de l’obtenir. Du côté du client, celui-ci se livre à un
calcul du type coûts/avantages pour décider de poursuivre ou d’interrompre sa relation avec son
opérateur. Si la nature des avantages qui entrent dans ce calcul se laisse appréhender facilement,
celle des coûts induits par un changement de fournisseur nécessite une analyse plus approfondie
(notamment le temps de recherche d'un nouvel opérateur, de comparaison, d'adaptation de
constitution de dossier).
Concrètement, trois leviers majeurs, les durées d'engagement proposées, la technologie préconisée
et le subventionnement du terminal sont à la disposition des opérateurs mobiles pour contrebalancer
l'effet de l'introduction de la portabilité mobile dans la plupart des marchés mobiles avancés.
Tableau 34 : Panorama des leviers de rétention des clients
Pays
Allemagne
Australie
Chine
MNP et date
d'introduction
SIMLock
Durée usuelle
de contrat
postpayé
Subvention du terminal
9
9
24 mois
9
9
12 ou 24 mois
9
9
nd
9
(Nov. 2002)
9
(Sept. 2001)
-
9
Corée du
sud
Etats-Unis
France
Finlande
HongKong
Italie
Japon
RoyaumeUni
Suède
Taïwan
Thaïlande
9
(2004-2005)
9
(2003)
9
(Juillet 2003)
9
(Juillet 2003)
9
(Mars 1999)
9
(Mai 2002)
9
(Octobre 2006)
CDMA
12 ou 24 mois
9
(GSM,
faible
taux)
12 mois
9
9
12 ou 24 mois
9
-
0
-
9
12 mois
9
-
12 ou 24 mois
-
12 mois
9
9
(faible
taux)
9
9
12 ou 18 mois
9
(Janvier 1999)
(faible
taux)
9
12 ou 18 mois
9
-
nd
9
9
(faible
taux)
nd
9
(sur certains terminaux)
9
(Sept. 2001)
9
(Octobre 2005)
9
(fin 2003)
Source: IDATE
82
(interdiction puis autorisée en 2004 sous
restriction par type de terminal puis autorisée en
2006 aux abonnés avec une ancienneté de plus
de 18 mois)
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Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Stratégies marketing
4.3. Le subventionnement du terminal, motivation d'achat
Le terminal moteur d'achat
Le terminal est une composante essentielle de l'offre de téléphonie mobile. Avec la proposition d'un
terminal associé à une offre, les opérateurs disposent d’un levier puissant de fidélisation de la
clientèle et de différenciation : l'étude Use-IT 2006 de l'IDATE montre que la principale raison du
renouvellement est le fait d’avoir un terminal "plus moderne" : les abonnés profitent des subventions
des opérateurs pour disposer de terminaux récents. Les services multimédias sont également un
levier pour un tiers des abonnés qui souhaitent renouveler leur terminal. L'étude révèle également que
le terminal constitue l'une des principales motivations d'achat pour la souscription d'un abonnement
mobile, au-delà du prix.
La subvention du terminal, outil de régulation et levier de conquête
La subvention du terminal (vente à un prix inférieur à son coût d'achat par l'opérateur) est un outil
largement mis en place par les opérateurs mobiles. Au niveau international, plusieurs schémas se
sont dessinés vis-à-vis du subventionnement du terminal : certains pays (Finlande, Belgique) ont opté
pour l'interdiction stricte. A l'opposé, d'autres ont misé sur la subvention non limitée du terminal pour
doper le marché mobile national. D'autres enfin (Corée du Sud) utilisent la subvention du terminal
comme outil de régulation du marché, et autorisent la subvention du terminal sous certaines
restrictions comme la technologie, le type de terminal, le niveau de subvention, la durée
d'engagement ou encore le niveau de fidélité de l'abonné.
Tableau 35 : Comparaison de situations nationales de référence
Finlande
Italie
Japon
Corée du
Sud
Suède
RoyaumeUni
Pénétration (%)
>100
>>100
50-100
50-100
>100
>100
Package terminal +
abonnement
Non*
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Subvention du terminal
Non*
Non
Oui
Oui/Non/Oui
limitée
Oui
Oui
Estimation du niveau de
subvention
(% du prix du terminal)
-
-
75-100
25/40
40
40
Oui (18
mois)
Non
Non
Non
Non
Non
3Q 2006
Service de location de
terminaux
* sauf pour offres 3G
Source : IDATE
Dans le cadre des programmes de fidélisation, les opérateurs mobiles proposent à leurs clients des
offres de renouvellement de terminal en contrepartie d'un nouvel engagement sur une durée en
général de 24 mois (cas de la France en particulier). La subvention accordée dans ce cas est la
plupart du temps inférieure à celle octroyée en cas de nouvelle souscription.
Edition 2007 © IDATE
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Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Enseignements sur les stratégies des MNO
5. Enseignements sur les stratégies des MNO
La revue des stratégies d'optimisation, des stratégies de services et de contenus et enfin des
stratégies marketing des opérateurs mobiles des marchés avancés a mis en évidence plusieurs
tendances.
Les changements d'organisation et mouvements capitalistiques récents sont dictés par la
convergence et la pression sur la rentabilité.
• Réintégration de l'activité mobile par l'opérateur fixe dictée par la convergence.
• Croissance externe et recentrage sur les marchés émergents, grâce aux liquidités issues de
cessions d'actifs non stratégiques et des programmes d'économies mis en place depuis 2000.
• Acquisition de compétences via des partenariats/fusions-acquisitions de la part d'opérateurs
purement mobiles.
Foisonnement de technologies
• Devant l'abondance de technologies (cellulaires, diffusion vidéo, sans fil), les opérateurs mobiles
visent la complémentarité, l'homogénéité et l'interopérabilité au meilleur rapport coût (achat de
licences éventuel, construction du réseau outdoor et indoor, exploitation)/performance.
• Pour l'après 3G, les positions des opérateurs mobiles sont divisées10 entre partisans de la tradition
télécom (LTE) et du pragmatisme du monde de l'informatique (Wimax) avec néanmoins un objectif
partagé, l'optimisation, qui se traduit par la recherche de réutilisation d'actifs, d'interopérabilité avec
d'autres technologies, le lobbying contre les prix élevés des licences 3G et la tentative de réduction
des IPR. Jusqu'ici, les actions sont essentiellement tournées vers du lobbying et des tests.
Rationalisation des infrastructures de réseaux
• La migration des opérateurs mobiles vers un réseau de transport IP a commencé dès 2005. La
migration vers une architecture IP de bout en bout, qui devrait prendre 5 à 8 ans, est en marche en
raison des économies attendues notamment en matière de backhaul.
• Optimisation de la couverture : la mutualisation des infrastructures est envisagée dans un certain
nombre de pays pour couvrir les zones peu denses, en combinaison avec la réutilisation de la
bande GSM 900 pour l'UMTS.
• Le transport à l'intérieur du réseau cellulaire (backhauling) pèse très lourd dans les charges
d'exploitation (OPEX) et les investissements (CAPEX). Les opérateurs mobiles réexaminent leurs
stratégies de transport (Ethernet, Wimax).
• Le partage d'infrastructures de réseaux est un principe partagé à des degrés divers par les grands
opérateurs mobiles pour l'après 3G qui disposent d'un réseau 2G et 3G. Quelques opérateurs
mobiles sont opposés et considèrent que la maîtrise de la partie radio est stratégique.
• Les opérateurs mobiles affichent des positions contrastées vis-à-vis de l'externalisation de réseaux
mobiles. Les opérateurs nouveaux venus ou de deuxième et troisième rang sont les plus impliqués
tandis que les opérateurs intégrés ou filiales d'opérateurs historiques sont les plus réticents.
• La rareté du spectre conduit les opérateurs mobiles et les régulateurs à envisager des mesures
d'optimisation spectrale, de partage des fréquences, doublées de la mise en place d'un marché
secondaire des fréquences, en dehors des bandes réservées au cellulaire en Europe. Les
opérateurs prévoient d'utiliser à terme (horizon de 10 à 15 ans pour ces technologies) des
technologies qui améliorent l'accès au spectre (radio cognitive, radio logicielle, utilisation de l'UWB)
et des techniques de modulation de fréquences (saut de fréquence, étalement de spectre,
multiplexage, OFDM, SOFDMA, DSSS, FHSS) ou d'antennes multiporteuses (MIMO).
• Le partage des fréquences a débuté, et plusieurs pays ont mis en place un marché secondaire des
fréquences.
10
On pourrait néanmoins avoir une certaine forme de convergence avec l'adoption de l'OFDMA comme technique de
modulation pour la 4G.
Edition 2007 © IDATE
85
Enseignements sur les stratégies des MNO
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Gestion de réseau
• La plupart des opérateurs mobiles des marchés avancés ont lancé leurs offres commerciales
HSDPA et investissent dans la mise à jour de leurs réseaux en HSUPA, qui devrait être
commercialement disponible en 2008.
• Dans les pays ouest-européens et aux Etats-Unis, l'ouverture des réseaux aux MVNO est
effective. Le phénomène MVNO, dont l'essor est contrasté, répond à une logique de relais de
croissance dans les marchés mobiles avancés ou de stimulation de la croissance dans les
marchés en devenir. Il peut être aussi soutenu par les régulateurs, qui y voient un moyen
d'intensifier la concurrence dans le secteur des mobiles.
• La question de la couverture radio dans les bâtiments, lieux clos et souterrains (indoor) se pose
avec l'essor de la 3G, qui apporte un confort d'utilisation que les utilisateurs notamment
professionnels souhaitent conserver à l'intérieur, et avec la télévision mobile, les premiers retours
d'expérience révélant que la plupart des testeurs plébiscitaient la réception de TV mobile en
indoor.
Gestion du portefeuille de services et des contenus
• Les opérateurs mobiles font évoluer leurs offres par segments de clientèle, à l'instar des MVNO.
• L'offre d'applications et de services mobiles connaît une révolution sans précédent sous l'influence
de l'internetisation des usages (non-rivalité des supports et non-exclusivité des contenus) et de la
fin programmée des environnements fermés.
• Les opérateurs mobiles évoluent vers une tarification non-voix fondée sur de l'illimité qui devrait
favoriser l'adoption des usages.
• Les opérateurs mobiles qui jusqu'ici avaient choisi de signer des accords d'exclusivité afin de
proposer des contenus attractifs aux utilisateurs de la 3G, ouvrent leur portefeuille de services à la
transposition sur le téléphone mobile de services populaires sur l’Internet fixe.
• L'économie de la gratuité des contenus envahit le mobile. Les opérateurs et diffuseurs sont
contraints d'inventer de nouveaux modèles d'affaires basés sur d'autres sources de revenus.
• Ouverture des environnements fermés ("walled garden"), accès favorisé à des contenus et
services en dehors de l'environnement du portail de l'opérateur.
• Promotion de la messagerie instantanée et de l'email, des services de recherche, de géolocalisation et de podcasting.
• Commercialisation d'offres FMC qui permettent aux opérateurs mobiles de proposer leurs services
à des tarifs plus intéressants au domicile des utilisateurs en utilisant la technologie Wifi. Ces offres
FMC constituent également des leviers de rétention et de fidélisation de la clientèle pour les
opérateurs mobiles.
• Complémentarité Wifi-Wimax. Quelques opérateurs ont lancé des services qui s'appuient sur des
terminaux bi-modes GSM-Wifi.
Stratégie marketing
• La mise en place de plusieurs marques, en direct ou via un MVNO, répond à une logique de
ème
ou de
segmentation fine de la clientèle. Cette stratégie, initiée par les opérateurs mobiles de 2
ème
rang, a permis entre autres aux filiales mobiles ouest-européennes du groupe KPN d'attaquer
3
le bas du marché ou des niches ethniques. Les filiales mobiles d'opérateurs historiques mettent
peu à peu en place des offres adaptées à des niches de clients ; les jeunes constituent une cible
privilégiée.
• Le maintien des parts de marché et des chiffres d'affaires des opérateurs mobiles passe par un
niveau d'acquisition satisfaisant, et surtout par une gestion (facturation, recouvrement…) et une
fidélisation de leurs clients cruciale dans des marchés mobiles saturés.
• Le terminal est une composante essentielle de l'offre de téléphonie mobile. Avec la proposition
d'un terminal associé à une offre, les opérateurs disposent d’un levier puissant de fidélisation de la
clientèle et de différenciation.
• Le subventionnment du terminal est très pratiqué par les opérateurs mobiles, qui voient dans cette
politique un levier de conquête et de fidélisation des abonnés.
86
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Enseignements sur les stratégies des MNO
Network
deployments
(3G, HSxPA,
WiBro, WiMax
User Generated
Content,
communities
Unlimited plans
Improving
devices
Mobile
advertising : adfunded content
Convergence
Web 2.0 usage patterns
Evolving environment
Figure 26 : Stratégies potentielles des MNO dans un environnement changeant "Internétisé"
MNO key moves
Optimization
organization, network and
technologies
Network sharing
M&A, partnerships
Network outsourcing
Innovative services
and business model
Mobile music
continues to rise
Portal strategy
Mobile TV
business model is still
uncertain
Portal space
at premium
Mobile search,
brand versus white label
Operator portal for
spontaneous purchases
Marketing
Customer retention
Source : IDATE
Edition 2007 © IDATE
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Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Quel P&L pour un opérateur de réseau mobile?
6. Quel P&L11 pour un opérateur de réseau mobile?
Les sources de revenus d’un opérateur mobile de réseau sont principalement les ventes issues
du trafic et des abonnements/forfaits (minutes de communication sous forme de forfait ou à l’unité), de
services (SMS, MMS…), les ventes de contenus comme le téléchargement de morceaux entiers de
musique ou de vidéo, l'accès à un portail… D'autres sources de revenus indirects et moins significatifs
existent, tels les revenus d'interconnexion avec d'autres opérateurs (trafic entrant, itinérance
internationale…).
Les charges opérationnelles d’un opérateur mobile de réseau sont de cinq types et à mettre au
compte :
• des infrastructures (infrastructures télécoms, développement de solutions IT, acquisition
d'infrastructures IT),
• des contenus (production et achat de contenus),
• des abonnés (acquisition, fidélisation, facturation, gestion globale, impayés et contentieux),
• de la distribution, de la communication et du marketing,
• de la gestion globale (personnel, frais généraux).
6.1. Modélisation économique d'un opérateur de réseau
mobile ouest-européen
Dans cette section, nous présentons les coûts directs générés par l'exploitation des réseaux mobiles
détenus par un opérateur de réseau mobile 3G et 4G d'un pays ouest-européen fictif entre fin 2006 et
fin 2012. Les éléments chiffrés sont seulement indicatifs. Seule la marge brute (et la marge brute par
abonné) est calculée afin de s'affranchir des frais de structure.
Caractérisation du marché mobile national et de l'opérateur mobile
Le pays ouest-européen sur lequel l'opérateur mobile propose des services est défini comme suit :
• la population correspond à la moyenne de population des cinq grands marchés mobiles ouesteuropéens (Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Espagne). Elle s'établit à environ
60.5 millions fin 2006 et 60.8 millions fin 2012, progressant de moins de 1% entre 2006 et 2012.
• La densité mobile très élevée (95% en début de période et 120% en fin de période) est cohérente
avec la saturation des marchés mobiles ouest-européens et la pratique du multi-abonnement. Le
nombre de clients mobiles selon ces hypothèses passe de 57.5 millions en 2006 à 73.0 millions fin
2012.
• Le nombre d'abonnés 3G rapporté au nombre total d'abonnés mobiles est celui d'un pays ouesteuropéen moyen. Le pays affiche une part de la 3G de 13% en début de période et de 72% en fin
de période. Nous estimons que la 2G va subsister au-delà des lancements des offres mobiles de
4ème génération. La part de marché de la 2G a été fixée à 27.9% en 2012 contre 87% en 2006.
• Les services 4G débutent leur commercialisation en 2012 : la part de la 4G en fin d'exercice est
faible et non significative (0.1%).
• Le taux d'attrition annuel moyen ou churn a été fixé à 14% (soit mois de 1.2% par mois) sauf au
milieu de l'exercice où il est augmenté (16% et 15%) pour refléter l'augmentation de la volatilité des
abonnés confrontés au marché de masse de la 3G et à une concurrence accrue, avec notamment
l'arrivée de nouveaux offreurs.
• Nous avons estimé le nombre d'opérateurs de réseaux mobiles à trois, combiné à une équirépartition entre acteurs nationaux quel que soit le réseau (soit une part de marché de l'opérateur
étudié de 30% à la fois en 3G et en 4G).
11
P & L : Profit and Loss
Edition 2007 © IDATE
89
Quel P&L pour un opérateur de réseau mobile?
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Figure 27 : Caractéristiques mobiles nationales :
nombre d'abonnés mobiles (million)
et taux de pénétration mobile (%)
140%
80
120%
70
Figure 28 : Caractéristiques de l'opérateur mobile :
nombre d'abonnés par réseau (million)
25
20
60
100%
15
50
80%
40
60%
10
30
40%
20
20%
10
0%
0
5
0
2006
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Mobile subscribers
2007
2008
2009
MNO 2G subscribers (million)
MNO 4G subscribers (million)
Penetration rate
2010
2011
2012
MNO 3G subscribers (million)
Source : IDATE
Estimation des revenus
• L'ARPU global tous réseaux confondus suit une tendance baissière en début de période puis se
stabilise. A partir de cet ARPU global, nous avons estimé un ARPU exclusivement 3G et 4G établi
en début de période à environ 150% et en fin de période à environ 115% de l'ARPU global. Il
s'établit à 34 EUR fin 2012. La chute de l'ARPU 3G n'est pas linéaire : elle est sous le coup d'une
diminution faible les premières années de l'exercice -1% jusqu'en 2009, puis plus forte -5 à 6%
ensuite afin de refléter l'augmentation de la concurrence et la maturité de la 3G à partir de 2009.
• L'ARPU multimédia 3G correspond à un ARPU 3G non-voix et SMS exclus. Nous estimons qu'il
devrait avoisiner 50% (nous avons figé cette part à 41% fin 2012) de l'ARPU 3G en fin de période,
tandis qu'il ne représenterait que 22% de l'ARPU 3G fin 2006.
• La part des revenus issus des contenus qui reviennent à l'opérateur de réseau mobile décroît sur
tout l'exercice. Nous considérons que les reversements aux fournisseurs de contenus devraient
être de l'ordre de 60% fin 2012.
Figure 29 : ARPU mensuel 3G multimédia
(EUR)
16
14
12
10
8
6
4
2
0
2006
2007
2008
2009
2010
Source : IDATE
90
Edition 2007 © IDATE
2011
2012
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Quel P&L pour un opérateur de réseau mobile?
Figure 30 : Chiffre d'affaires 3G multimédia de l'opérateur mobile,
net des reversements aux fournisseurs de contenus
(million EUR)
7 000
6 000
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
0
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Source : IDATE
Définition et estimation des coûts
Sont prises en compte les charges générées par l'exploitation des services mobiles pour un opérateur
mobile fictif. Les charges de structure sont exclues. Les coûts de gestion de l'abonné correspondent
aux charges liées à la fidélisation, les coûts fixes de distribution, de communication et de marketing.
Nous avons raisonné en OPEX afin de simplifier les conclusions. Pour ce faire, nous nous sommes
placés dans une perspective de colocalisation de sites. Notons néanmoins qu'une évaluation
sommaire situe les CAPEX à environ 1 milliard EUR par an en Europe de l'Ouest à ce jour par
opérateur mobile. Par ailleurs, nous estimons que 90% à 95% des CAPEX d’opérateurs mobiles
européens sont dédiés à la 3G dès cette année, et que ce devrait être 100% sur les prochaines
années.
Gestion
Les coûts d'acquisition et de fidélisation des abonnés (subvention du terminal, remises spéciales) ont
été globalisés dans un coût estimatif de subventionnement par nouveau terminal. Le coût du
subventionnement du terminal 3G/3.5G a été estimé en décroissance à partir d'une valeur actuelle de
100 EUR par terminal (-14% sur la période). Le coût du subventionnement du terminal 4G qui a été,
quant à lui, estimé à hauteur de 250 EUR l'unité, suit la même tendance baissière (-15%) mais sur la
période 2010-2012. Ces tendances suivent l'érosion naturelle du prix des équipements.
Nous avons par ailleurs estimé que la fréquence de renouvellement des terminaux était de deux ans
en moyenne.
Les coûts de gestion des abonnés ont été fixés à hauteur de 50 EUR par an et par abonné, en 3G
comme en 4G.
Interconnexion
Dans le contexte actuel, les coûts d'interconnexion fixés à 100 EUR par an et par abonné, quel que
soit le réseau concerné, suivent une tendance baissière sur la période et "tombent" à 67% en 2012
(sous les effets combinés d'une légère augmentation du trafic moyen par utilisateur et d'une forte
réduction des charges de terminaison d'appel, à hauteur de 50% sur la période)
Réseau
Nous avons considéré 80% des sites 3G en colocalisation et 20% de nouveaux sites, le coût des sites
existants étant significativement moindre que celui des nouveaux sites. En ce qui concerne la 4G, tout
au moins en début de lancement, nous considérons que le déploiement est réalisé entièrement sur
des sites existants 2G ou 3G en collocation. Les coûts de transmission et de transport sont
équivalents quel que soit le réseau et en décroissance régulière sur toute la période considérée.
Edition 2007 © IDATE
91
Quel P&L pour un opérateur de réseau mobile?
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Spectre
Pour cet exemple, les licences 4G devraient être allouées en 2009 pour un lancement des premiers
services commerciaux à partir de 2012.
Nous avons considéré des coûts de licences 3G et 4G similaires, comparables aux conditions
financières associées aux licences 3G en moyenne pour les grands pays européens (part fixe de 4
milliards EUR payable l'année de l'octroi de la licence mais amortissable en linéaire sur la durée de la
licence assortie d'une redevance annuelle de 0.1% sur le chiffre d'affaires lié à l'exploitation de la
licence). La durée de la licence est de 18 ans.
On notera que, bien que correspondant comptablement à un investissement, nous avons intégré
l'amortissement de la licence dans les charges d'exploitation courante.
Contenus
La prise en compte des reversements liés aux contenus vient réduire le chiffre d'affaires de l'opérateur
mobile relatif aux services multimédias 3G de contenus. La part reversée aux fournisseurs de
contenus est supérieure à 50% sur tout l'exercice.
Figure 31 : Répartition des charges d'exploitation supportées par l'opérateur de réseau mobile
2006
2012
Spectrum fees
and charges
Spectrum fees
and charges
Interconnection
costs
Interco nnectio n
co sts
Transmission/
transport costs
Acquisition/
retention c osts
Subscriber
management
c osts
Sites location &
maintenanc e
costs
Transmissio n/
transpo rt co sts
Sites lo catio n &
maintenance
co sts
Subscriber
management
co sts
A cquisitio n/
retentio n co sts
Source : IDATE
6.2. Principaux enseignements et résultats
Compte tenu de nos hypothèses de départ, les résultats de la simulation mettent en évidence
plusieurs points clefs que nous détaillons ci-dessous.
• Le poids du coût total des fréquences (coût de licence, en pratique) nécessaires aux services
mobiles 3G et 4G diminue sensiblement au cours du temps, s'agissant d'une charge fixe pour
l'essentiel.
• De la même façon, les coûts de transport et de maintenance des équipements techniques voient
leur poids diminuer au fur et à mesure que le trafic se développe, les charges se trouvant réparties
sur des bases plus larges. En 2012, l'ensemble des postes techniques représente environ 16%
des dépenses d'exploitation, hors achat des équipements de réseau.
• A terme, les postes liés à l'acquisition et à la fidélisation des clients ainsi que la gestion
commerciale du parc représentent la moitié des dépenses d'exploitation, hors achats
d'équipements de réseau, tandis que les coûts d'interconnexion (essentiellement les charges de
terminaison d'appel) représentent le tiers restant.
• Les différents chiffres d'affaires de l'opérateur sont essentiellement tirés par la croissance du
nombre de clients et notamment par l'entrée de la technologie 3G en phase de maturité, la faible
pénétration de la 4G même en fin d'exercice n'ayant que peu d'impact.
92
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Quel P&L pour un opérateur de réseau mobile?
• Le chiffre d'affaires 3G et 4G de l'opérateur croît malgré une érosion cumulée de l'ARPU 3G de
34%. Les chiffres d'affaires multimédia 3G et 4G et multimédia 3G lié aux contenus connaissent
également une croissance, très forte en début de période du fait de l'afflux de nouveaux clients.
• Dans le modèle, les revenus issus des services de contenus exclusivement représentent, en fin
d'exercice, le tiers des revenus 3 et 4G de l'opérateur de réseau mobile et une part majoritaire des
revenus multimédias.
• L'opérateur mobile conserve sur tout l'exercice, après reversements aux fournisseurs de contenus,
l'essentiel de son chiffre d'affaires initial 3G-4G (fourchette comprise entre 95% en début de
période et encore 82% en fin de période). Néanmoins, les reversements, devraient encore
s'intensifier sous l'effet conjugué de l'adoption des services par les abonnés et d'un pouvoir de
négociation renforcé des fournisseurs de contenus.
• La sensibilité du chiffre d'affaires 3G-4G multimédia à la part reversée aux fournisseurs de
contenus est atténuée par le poids encore réduit du multimédia dans l'ARPU total : un différentiel
en fin de période de 20 points (80% au lieu de 60%) sur le pourcentage reversé aux fournisseurs
de contenus entraîne une réduction de 8% du chiffre d'affaires résiduel pour l'opérateur mobile
(chiffre d'affaires multimédia 3G-4G net des reversements).
Les résultats du modèle de coûts mettent ainsi en évidence que :
• Le "petit" équilibre (EBITDA positif) peut être trouvé relativement rapidement pour l'exploitation des
services 3G et 4G et la marge brute croît fortement au cours des quelques années qui suivent
immédiatement. Toutefois, la nécessaire redistribution des revenus avec les autres acteurs de la
chaîne de valeur des services mobiles innovants influe très sensiblement sur les équilibres
économiques. En particulier, dans l'hypothèse où, à l'instar du modèle i-mode, plus de 90% des
revenus des contenus seraient reversés aux fournisseurs et ce dès le lancement, le cash flow
disponible est très fortement réduit (dans un rapport de 1 à 8 en cumulé sur 8 ans par rapport à
notre configuration).
• Par ailleurs, la stratégie marketing de segmentation et de fidélisation, visant à engager la clientèle
dans une relation forte avec l'opérateur, représente un poste clef pour l'économie de l'opérateur
mobile. Les efforts dans ce domaine sont d'autant plus nécessaires que l'équilibre dépend
largement des niveaux d'ARPU tant globaux que 3G-4G ou multimédias et que l'adoption des
services multimédias apparaît jusqu'alors laborieuse.
Figure 32 : Marge brute globale des services 3 et 4G pour un opérateur de réseau mobile (million EUR)
et marge brute mensuelle par abonné (EUR)
20
3 000
2 500
15
2 000
1 500
10
1 000
5
500
0
0
-500
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
-5
Gross margin (million EUR)
Gross margin/subscriber/month (EUR)
Source : IDATE
Edition 2007 © IDATE
93
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
7. Annexe : Le point de la situation dans les
différents pays mentionnés
Edition 2007 © IDATE
95
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
7.1. Allemagne
Principales caractéristiques
• Quatre opérateurs 2G et 3G. Les deux leaders ont une part de marché cumulée plus de 70%
• Pénétration cellulaire en deçà de la moyenne européenne
• Consommation mesurée en nombre de minutes (MOU) peu élevée au regard de la moyenne
européenne
• ARPU en deçà de la moyenne européenne
• Nombre significatif de SP mais relativement peu de vrais MVNO/ESP
• PNM introduite en décembre 2002
La 3G
Licences et conditions financières
Six licences 3G octroyées pour une durée de 20 ans par enchères en août 2000 pour un montant total
de 50.4 milliards EUR (8.4 milliards EUR chacune)
Deux allocataires ont abandonné leurs licences (Quam, MobilCom), ramenant le nombre d'opérateurs
3G au niveau de celui des opérateurs 2G.
Clients et part de la 3G
5.5 millions de clients 3G à fin 2006, soit 6.5% du parc mobile total.
96
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Chiffre clefs
Tableau 36 : Principaux indicateurs généraux
en Allemagne
Tableau 37 : Principaux indicateurs de marché
en Allemagne
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
82
Clients mobiles (millions)
85
Pénétration cellulaire (%)
104
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
23
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
94
% prépayé
52
Nombre de clients 3G (millions)
5.5
Tableau 38 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Allemagne
er
(1 janvier 2007)
O2 GER
13%
T-Mobile GER
36%
E-Plus
15%
Vodafone GER
36%
Source : IDATE
Figure 33 : Aperçu des usages mobiles en Allemagne
Achat d'images
Visio nnage de TV/ vidéo mo bile
Nombre d'abonnés à un service de sonnerie
No mbre de jeux téléchargés par mo is
Accès à la recherche mobile
Utilisatio n de l'IM
Achat de sonneries
Co nsultatio n d'actualités/info rmatio n via SM S
Co nsultatio n d'actualités/info rmatio n via navigateur
Eco ute de musique téléchargée sur P C
Envoi/réceptio n d'email
Utilisatio n de jeux mo biles
Envoi de pho to s/vidéo s
Prise de pho to s
Envoi de SM S
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
Décembre 2006-Février 2007
Source : M:Metrics
Edition 2007 © IDATE
97
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
7.2. France métropolitaine
Principales caractéristiques
• Trois opérateurs 2G et 3G. Les deux leaders ont une part de marché cumulée de plus de 80%.
• Pénétration cellulaire la plus faible d'Europe de l'Ouest, largement en-deçà de la moyenne
européenne
• Part de clients prépayés en deçà de la moyenne européenne
• Consommation relativement élevée
• Nombre de MVNO en nette croissance depuis le premier apparu en mai 2004, une part de marché
encore marginale (4% à fin 2006, partagés à peu près également entre "full MVNO" et accords de
licence)
• PNM introduite en 2004, modalités pratiques aménagées en mai 2007 (guichet unique, 10 jours
maximum)
La 3G
Licences et conditions financières
Trois licences 3G attribuées pour 20 ans par concours de beauté, 2 en juin 2001 et 1 en septembre
2002 pour un montant total révisé de 1 857 millions EUR (619 millions EUR par licence assorti d'une
taxe annuelle de 1% sur le chiffre d'affaires 3G) à Orange, SFR et Bouygues Telecom.
Une quatrième licence laissée vacante a fait l'objet d'un appel à candidatures à mi-2007 : seul Free
s'est porté candidat, le câblo-opérateur Noos-Numéricable déclaré intéressé lors de la manifestation
d'intérêt préférant finalement négocier un accord MVNO avec Bouygues Telecom.
Si la quatrième licence n'était finalement pas attribuée, l'ensemble des fréquences encore disponibles
seraient réparties entre les opérateurs 3G actuels.
Clients et part de la 3G
Les clients EDGE d'Orange France sont comptabilisés comme clients 3G, portant le parc 3G pour la
France à 6.1 millions à fin 2006, soit 12% de la base totale de clients mobiles.
98
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Chiffres clefs
Tableau 39 : Principaux indicateurs généraux
en France métropolitaine
Tableau 40 : Principaux indicateurs de marché
en France métropolitaine
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
61
Clients mobiles (millions)
49.8
Pénétration cellulaire (%)
82
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
35
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
240
% prépayé
36
Nombre de clients 3G (millions)
6.1
Tableau 41 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en France métropolitaine
er
(1 janvier 2007)
MVNO
3%
Bouygues
Télécom
17%
Orange FR
46%
SFR
34%
Source : IDATE
Figure 34 : Aperçu des usages mobiles en France métropolitaine
Achat d'images
Visionnage de TV/ vidéo mobile
Nombre d'abonnés à un service de sonnerie
Nombre de jeux téléchargés par mois
Accès à la recherche mobile
Utilisation de l'IM
Achat de sonneries
Consultation d'actualités/information via SM S
Consultation d'actualités/information via navigateur
Ecoute de musique téléchargée sur PC
Envoi/réception d'email
Utilisation de jeux mobiles
Envoi de photos/vidéos
Prise de photos
Envoi de SM S
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
Décembre 2006-Février 2007
Source : M:Metrics
Edition 2007 © IDATE
99
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
7.3. Italie
Principales caractéristiques
• Trois opérateurs 2G, un nouvel entrant 3G. Les deux leaders ont une part de marché cumulée de
près de 75%
• Parc de clients 3G le plus élevé d'Europe de l'Ouest (près de 40% du total à fin 2006)
• Pénétration cellulaire la plus élevée d'Europe de l'Ouest, en raison de nombreux multiéquipements
• Part de clients prépayés la plus élevée d'Europe de l'Ouest
• Pas de MVNO en raison de la réticence du ministère des télécommunications
• PNM introduite en mai 2002
La 3G
Licences et conditions financières
Cinq licences attribuées pour une durée de 15 ans (puis 20 ans) par enchères en novembre 2000
pour un montant total de 12.8 milliards EUR (Vodafone IT : 2.448, ISPE : 2.442, Wind : 2.427, 3 IT :
2.427, TIM : 2.417 milliards EUR)
La licence d'IPSE a été révoquée par le régulateur en janvier 2006, l'opérateur n'ayant pas respecté
les délais d'ouverture des services.
Clients et part de la 3G
2004 : 3.1 million d'abonnés 3G (5%)
100
2006 : 17.2 millions d'abonnés 3G (32%)
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Chiffres clefs
Tableau 42 : Principaux indicateurs généraux
en Italie
Tableau 43 : Principaux indicateurs de marché
en Italie
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
58
Clients mobiles (millions)
81
Pénétration cellulaire (%)
139
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
24
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
117
% prépayé
91
Nombre de clients 3G (millions)
17.2
Tableau 44 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Italie
er
(1 janvier 2007)
3 IT
10%
Wind
18%
TIM
40%
Vodafone IT
32%
Source : IDATE
Figure 35 : Aperçu des usages mobiles en Italie
Achat d'images
Visionnage de TV/ vidéo mobile
Nombre d'abonnés à un service de sonnerie
Nombre de jeux téléchargés par mois
Accès à la recherche mobile
Utilisation de l'IM
Achat de sonneries
Consultation d'actualités/information via SM S
Consultation d'actualités/information via navigateur
Ecoute de musique téléchargée sur PC
Envoi/réception d'email
Utilisation de jeux mobiles
Envoi de photos/vidéos
Prise de photos
Envoi de SM S
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
Décembre 2006-Février 2007
Source : M:Metrics
Edition 2007 © IDATE
101
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
7.4. Espagne
Principales caractéristiques
• Trois opérateurs 2G et quatre opérateurs 3G. Les deux leaders ont une part de marché cumulée
de plus 75%
• Licences SP et MVNO attribuées en mai 2005 à cinq opérateurs : BT Group, Jazztel, Tele2,
Grupalia Internet, Meflur Comunicarte. Telecable a également reçu une concession MVNO en
décembre 2005
• Peu de MVNO en raison de la réticence des MNO
• PNM introduite en novembre 2000
La 3G
Licences et conditions financières
• Quatre licences 3G attribuées pour une durée de 20 ans en mars 2000 par concours de beauté
pour un montant total de 520 millions EUR (131 million EUR pour chacun des allocataires) assorti
d'une taxe de 1 pour 1 000 sur le chiffre d'affaires généré par la 3G
• Xfera Moviles (racheté par TeliaSonera et rebaptisé Yoigo) a lancé ses services 3G au dernier
trimestre 2006, en retard de plusieurs mois sur les autres allocataires en raison de problèmes
financiers
Clients et part de la 3G
2006 : 3.9 millions d'abonnés 3G (9%)
102
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Chiffres clefs
Tableau 45 : Principaux indicateurs généraux
en Espagne
Tableau 46 : Principaux indicateurs de marché
en Espagne
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
4
Clients mobiles (millions)
47
Pénétration cellulaire (%)
116
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
32
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
157
% prépayé
47
Nombre de clients 3G (millions)
3.7
Tableau 47 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Espagne
er
(1 janvier 2007)
Orange SP
24%
Yoigo
0%
Telefónica
Moviles Spain
46%
Vodafone SP
31%
Source : IDATE
Figure 36 : Aperçu des usages mobiles en Espagne
A chat d'images
Visio nnage de TV/ vidéo mo bile
No mbre d'abo nnés à un service de so nnerie
No mbre de jeux téléchargés par mo is
A ccès à la recherche mo bile
Utilisatio n de l'IM
A chat de so nneries
Co nsultatio n d'actualités/info rmatio n via SM S
Co nsultatio n d'actualités/info rmatio n via
navigateur
Eco ute de musique téléchargée sur P C
Envo i/réceptio n d'email
Utilisatio n de jeux mo biles
Envo i de pho to s/vidéo s
P rise de pho to s
Envo i de SM S
0%
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Décembre 2006-Février 2007
Source : M:Metrics
Edition 2007 © IDATE
103
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
7.5. Royaume-Uni
Principales caractéristiques
• Quatre opérateurs 2G "classiques", un nouvel entrant 3G, onze nouveaux entrants GSM (au total,
12 allocataires GSM faible puissance dans les bandes 1781.7-1785 MHz et 1876.7-1880 MHz dont
O2 UK)
• Pénétration cellulaire relativement élevée
• Marché équi-réparti entre les MNO (hors le nouvel entrant 3G)
• ARPU élevé au dessus de la moyenne européenne
• Nombre d'abonnés 3G relativement élevé, 2ème au niveau ouest-européen derrière l'Italie
• Nombreux MVNO dont le premier franc succès de MVNO, Virgin Mobile UK
• PNM introduite en janvier 1999
• Faible taux de SIM-locking
La 3G
Licences et conditions financières
Cinq licences 3G octroyées en mars 2000 par enchères pour 20 ans à Vodafone UK, O2 UK, Orange
UK, T-Mobile UK et 3 UK pour un total de plus de 35 milliards EUR (respectivement 9.85, 6.65, 6.75,
6.61, 7.23 milliards EUR).
Clients et part de la 3G
2004 : 3 millions d'abonnés UMTS (4%)
2006 : 8 millions d'abonnés UMTS (13%)
Source : IDATE
104
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Chiffres clefs
Tableau 48 : Principaux indicateurs généraux
au Royaume-Uni
Tableau 49 : Principaux indicateurs de marché
au Royaume-Uni
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
61
Clients mobiles (millions)
72
Pénétration cellulaire (%)
119
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
34
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
154
% prépayé
66
Nombre de clients 3G (millions)
8
Tableau 50 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles au Royaume-Uni
er
(1 janvier 2007)
3 UK
5%
T-Mobile UK
23%
Orange UK
21%
02 UK
28%
Vodafone UK
23%
Source : IDATE
Figure 37 : Aperçu des usages mobiles au Royaume-Uni
Achat d'images
Visionnage de TV/ vidéo mobile
Nombre d'abonnés à un service de sonnerie
Nombre de jeux téléchargés par mois
Accès à la recherche mobile
Utilisation de l'IM
Achat de sonneries
Consultation d'actualités/information via SM S
Consultation d'actualités/information via navigateur
Ecoute de musique téléchargée sur PC
Envoi/réception d'email
Utilisation de jeux mobiles
Envoi de photos/vidéos
Prise de photos
Envoi de SM S
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
Décembre 2006-Février 2007
Source : M:Metrics
Edition 2007 © IDATE
105
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
7.6. Amériques
Si les premières licences américaines qui permettent de proposer des services 3G n'ont été octroyées
qu'en septembre 2006, les Etats-Unis sont déjà à l'heure de la 3G depuis 2004 avec les déploiements
1X EV-DO des opérateurs CDMA notamment.
Au Brésil, le processus d'attribution des licences 3G devrait intervenir courant 2007.
7.6.1.
Etats-Unis
Principales caractéristiques
• Cinq grands opérateurs mobiles 2G et 3G
• Premier marché mobile avancé en termes de parc de clients (deuxième derrière la Chine toutes
catégories confondues)
• Fort développement de services d'accès Internet sans fil
• Nombreux MVNO de niche surtout en CDMA
• ARPU au dessus du niveau ouest-européen
• Taux de rotation des abonnés très faible (de l'ordre de 2% par an, contre des taux compris entre
10 et 20% voire plus en Europe)
• Consommation en volume très élevée par rapport à l'Europe de l'Ouest, au Japon et à la Corée du
Sud (2.5 à 4 fois supérieure)
• Part des clients prépayés en croissance mais en-deçà de la moyenne européenne
• PNM introduite en novembre 2003
La 3G
Licences et conditions financières
• Aux Etats-Unis, les licences AWS (Advanced Wireless Services) permettent, entre autres, d'offrir
des services 3G. En septembre 2006, dans un premier tour d'enchères, la FCC a attribué 1 087
licences AWS dans les bandes 1 710MHz-1 755MHz and 2 110MHz – 2 155MHz à 104 candidats.
Le montant total proposé pour l'ensemble des licences AWS s'élève à 13.9 milliards USD, alors
que le Sénat avait budgété 15 milliards USD. Les cinq premiers allocataires sont les suivants :
- T-Mobile USA décaissera 4.2 milliards USD pour 120 licences AWS, qui couvrent l'ensemble
du territoire américain.
- Cellco Partnership (Verizon Wireless) a dépensé 2.8 milliards USD pour 13 licences
- SpectrumCo (Sprint Nextel, Comcast, Time Warner, Cox and Advance/Newhouse) a
proposé 2.4 milliards USD pour 137 licences
- MetroPCS AWS a enchéri 1.4 milliard USD pour 8 licences
- Cingular Wireless a dépensé 1.3 milliard USD pour 48 licences.
• Au-delà des premières licences AWS octroyées en septembre 2006 par le régulateur, les
opérateurs peuvent fournir des services 3G, soit CDMA 1X EV-DO soit W-CDMA sur base des
licences mobiles initiales.
Clients et part de la 3G
2004 : 1 million d'abonnés 3G (1%)
106
2006 : 22 millions d'abonnés 3G (10%)
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Chiffres clefs
Tableau 51 : Principaux indicateurs généraux
aux Etats-Unis
Tableau 52 : Principaux indicateurs de marché
aux Etats-Unis
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
301
Clients mobiles (millions)
230
Pénétration cellulaire (%)
77
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
39
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
810
% prépayé
13
Nombre de clients 3G (millions)
22
Tableau 53 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles aux Etats-Unis
er
(1 janvier 2007)
Cingular
Wireless
26%
Autres
15%
T-Mobile USA
11%
Sprint Nextem
23%
Verizon
Wireless
25%
Source : IDATE
Figure 38 : Aperçu des usages mobiles aux Etats-Unis
A chat d'images
Visio nnage de TV/ vidéo mo bile
No mbre d'abo nnés à un service de so nnerie
No mbre de jeux téléchargés par mo is
A ccès à la recherche mo bile
Utilisatio n de l'IM
A chat de so nneries
Co nsultatio n d'actualités/info rmatio n via SM S
Co nsultatio n d'actualités/info rmatio n via navigateur
Eco ute de musique téléchargée sur P C
Envo i/réceptio n d'email
Utilisatio n de jeux mo biles
Envo i de pho to s/vidéo s
P rise de pho to s
Envo i de SM S
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
Décembre 2006-Février 2007
Source : M:Metrics
Edition 2007 © IDATE
107
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
7.6.2.
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Brésil
Principales caractéristiques
• Consolidation du marché en cours qui suscite les convoitises des grands opérateurs ouesteuropéens (T-Mobile, Telefónica Moviles, Portugal Telecom) et latino-américain (America Movil)
• Migration en cours vers le GSM des MNO à l'exception de Vivo qui a opté pour le CDMA
La 3G
Le processus d'attribution de cinq licences 3G devrait être lancé courant 2007 dans les bandes de
fréquences 800, 900, 1800, 1900 et 2100 MHz.
Chiffres clefs
Tableau 54 : Principaux indicateurs généraux
au Brésil
Tableau 55 : Principaux indicateurs de marché
au Brésil
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
190
Clients mobiles (millions)
100.8
Pénétration cellulaire (%)
54
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
11.5
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
82
% prépayé
80
Nombre de clients 3G (millions)
Tableau 56 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles au Brésil
er
(1 janvier 2007)
Orange SP
24%
Yoigo
0%
Telefónica
Moviles Spain
46%
Vodafone SP
31%
Source : IDATE
108
Edition 2007 © IDATE
0
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
7.7. Asie
La région n'est pas encore véritablement à l'heure de la 3G, hormis les marchés mobiles avancés qui
jouent à plein le jeu des services mobiles multimédias.
Le lancement des processus d'attribution de licences 3G sont prévus en Inde et en Chine pour 2007.
7.7.1.
Chine
Principales caractéristiques
• Premier parc mondial de clients mobiles et troisième marché mondial mobile en valeur
• Deux opérateurs mobiles 2G
• Fort taux de clients prépayés
• ARPU faible, notamment en raison du taux de prépayé
• Des parts de services données mobiles relativement élevées (China
27% du chiffre d'affaires généré est à mettre au compte des SMS.
Mobile : 20%, China Unicom : 15%).
• Schéma de partage des revenus attractif pour les fournisseurs de contenus
La 3G
Le processus d'attribution de trois licences 3G qui devrait être lancé au second semestre 2007 afin
que les services puissent être opérationnels à l'occasion des Jeux Olympiques 2008 de Pékin, a été
repoussé au premier trimestre 2008.
Le gouvernement a également promu le développement de la norme chinoise TD-SCDMA, montrant
sa volonté de voir la Chine figurer parmi les acteurs majeurs de la 3G. Des incertitudes persistent sur
le calendrier final d'attribution des licences, et sur les types de licences qui seront attribuées aux
différents opérateurs.
• China Mobile devrait recevoir une licence TD-SCDMA pour les sept villes les plus urbanisées de
Chine.
• L'entité résultant de la fusion China Unicom/China Netcom devrait recevoir une licence W-CDMA.
• A China Telecom devrait revenir une licence CDMA2000
• Le régulateur de Hongkong pourrait attribuer deux licences TD-SCDMA
Edition 2007 © IDATE
109
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Chiffres clefs
Tableau 57 : Principaux indicateurs généraux
en Chine
Tableau 58 : Principaux indicateurs de marché
en Chine
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
1 321.9
Clients mobiles (millions)
462
Pénétration cellulaire (%)
35
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
8
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
346
% prépayé
Nombre de clients 3G (millions)
Tableau 59 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Chine
er
(1 janvier 2007)
Ajustment
4%
China Unicom
31%
China Mobile
65%
Source : IDATE
110
Edition 2007 © IDATE
66
0
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
7.7.2.
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Corée du Sud
Principales caractéristiques
• Deuxième marché mobile de référence pour le développement des services multimédias dans le
monde, après le Japon
• Laboratoire de nouveaux services mobiles et notamment précurseur pour la TV mobile
• Ouverture récente du marché aux MVNOs
• Fort taux de clients prépayés
• ARPU global au niveau de la moyenne européenne, ARPU données et part de l'ARPU données
dans l'ARPU global de l'ordre de 25% (supérieur à la moyenne européenne)
• Subvention du terminal interdite puis autorisée en 2004 avec restriction de montant (maximum
40% pour téléphones 3G et 25% pour PDA) puis enfin autorisée en 2006 avec restriction
d'ancienneté du bénéficiaire auprès du MNO (18 mois)
• PNM introduite entre janvier 2004 et janvier 2005 (SKT en jan. 04, KTF en juil. 04, LGT en jan. 05)
La 3G
• Trois opérateurs 2G et 3G utilisant la technologie CDMA
• Premier pays au monde à offrir des services 3G-CDMA 1X EV-DO
• Co-existence en 3G des technologies W-CDMA (2 licences octroyées en décembre 2000) et
CDMA 1X EV-DO (les opérateurs SK Telecom et KTF ont déployé des réseaux dans la norme 1X
EV-DO dans leurs bandes de fréquences initiales)
Licences et conditions financières
Attribution par concours de beauté en décembre 2000 et août 2001 de trois licences 3G pour 15 ans,
2 W-CDMA et 1 CDMA2000 pour 1 150 milliards KRW (960 millions EUR, LG) et 1 300 milliards KRW
(1.1 milliard EUR, SKT et KTF)
Clients et part de la 3G
2004 : 9.5 millions de clients 3G (26%)
2006 : 15.9 millions de clients 3G (30%)
Edition 2007 © IDATE
111
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Chiffres clefs
Tableau 60 : Principaux indicateurs généraux
en Corée du Sud
Tableau 61 : Principaux indicateurs de marché
en Corée du Sud
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
49
Clients mobiles (millions)
40
Pénétration cellulaire (%)
83
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
34
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
316
% prépayé
Nombre de clients 3G (millions)
Tableau 62 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Corée du Sud
er
(1 janvier 2007)
LG Telecom
16%
KTF
28%
SK Telecom
57%
Source : IDATE
112
Edition 2007 © IDATE
3
16
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
7.7.3.
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Inde
Principales caractéristiques
• Marché mobile fragmenté, consolidation à terme
• Concurrence du CDMA et du GSM
• Marché mobile émergent tiré par le prépayé
• ARPU à un niveau faible
• Consommation par client élevée
La 3G
Le processus d'attribution de licences 3G devrait être lancé fin 2007 début 2008. En mai 2007, le
ministère de l'information et de la communication proposait d'attribuer quatre licences 3G par
enchères ouvertes. Le gouvernement espère ainsi attirer des opérateurs étrangers en allant à
l'encontre des propositions émises par le régulateur TRAI. A titre préliminaire, le gouvernement
propose un prix de réserve à hauteur de 14 milliards INR (soit 255,3 millions EUR) par licence
(42.5 MHz au total).
Chiffres clefs
Tableau 63 : Principaux indicateurs généraux
en Inde
Tableau 64 : Principaux indicateurs de marché
en Inde
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
1 111
Clients mobiles (millions)
145
Pénétration cellulaire (%)
13
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
7
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
460
% prépayé
Nombre de clients 3G (millions)
58
0
Tableau 65 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles en Inde
er
(1 janvier 2007)
Autres
26%
Reliance
20%
Bharti
22%
BSNL
16%
Hutxh
16%
Source : IDATE
Edition 2007 © IDATE
113
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
7.7.4.
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Japon
Principales caractéristiques
• Marché de référence pour le reste du monde depuis le succès du service i-mode de NTT DoCoMo,
premier service multimédia mobile au monde avec un modèle transparent de partage des revenus
avec les fournisseurs de contenus
• Marché stratégique, laboratoire de nouveaux services mobiles i.e. FMC et quadruple play, TV,
paiement ou autres services d'interface mobile (casque, bague…)
• Trois opérateurs 2G et 3G (NTT DoCoMo et Softbank Mobile utilisent la technologie W-CDMA,
tandis que KDDI a opté pour la famille CDMA)
• ARPU global au dessus de la moyenne européenne, part de l'ARPU données dans l'ARPU global
de l'ordre de 30% (ARPU données le plus élevé au monde),
• PNM introduite en octobre 2006
• Faible part de clients prépayés
• Peu de MVNO
• Subvention du terminal relativement élevée
• Majorité de terminaux à clapet munis d'un appareil photo numérique (APN), port d'une cartemémoire et lecteur code-barres 2D
La 3G
• Premier pays à avoir lancé la 3G (W-CDMA, septembre 2001)
• Avec 50.3 millions de clients à fin décembre 2006, premier marché mondial de la 3G
• La 4G en ligne de mire : KDDI et NTT DoCoMo travaillent sur la mise en place d'une 4G de type
MIMO et effectuent des tests grandeur nature et en mouvement.
- DoCoMo prévoit sa 4G en 2010 (100 Mbps à grande vitesse; 1Gbps dans des conditions
classiques).
- KDDI annonce une Ultra 3G avec du WiMAX mobile.
- Willcom développe pour 2008-2010, notamment avec l'équipementier Kyocera, un standard
PHS 4G utilisant la technologie OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing) avec un
débit de 30 à 40 Mbps y compris à grande vitesse.
Licences et conditions financières
• Onze licences 3G régionales attribuées gratuitement en juin 2000 aux trois opérateurs 2G
• En novembre 2005, de nouvelles licences ont été attribuées à Softbank Mobile et eAccess dans la
bande des 1.7 GHz pour la voix et les données, et à IP Mobile dans la bande des 2.0 GHz pour les
données uniquement. Le rachat de Vodafone KK par Softbank Mobile en mars 2006 pour
1 750 milliards JPY a toutefois modifié la situation de Softbank, qui cherche maintenant à échanger
des fréquences 1.7 GHz contre des fréquences 800 MHz. eAccess a annoncé la 3G pour mars
2007 et le HSDPA pour 2008.
114
Edition 2007 © IDATE
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Annexe : Le point de la situation dans les différents pays mentionnés
Clients et part de la 3G
2004 : 10.9 millions d'abonnés 3G (9%)
2006 : 50.3 millions d'abonnés 3G (39%)
Source : IDATE
Chiffres clefs
Tableau 66 : Principaux indicateurs généraux
au Japon
Tableau 67 : Principaux indicateurs de marché
au Japon
er
er
(1 janvier 2007)
(1 janvier 2007)
Population (millions hab.)
127
Clients mobiles (millions)
95
Pénétration cellulaire (%)
74
ARPU (EUR)
(dernier trimestre 2006)
40
MOU (minutes/mois)
(dernier trimestre 2006)
316
% prépayé
Nombre de clients 3G (millions)
3
44
Tableau 68 : Parts des marchés des opérateurs de réseaux mobiles au Japon
er
(1 janvier 2007)
Softbank Mobile
16%
KDDI
29%
NTT DoCoMo
55%
Source : IDATE
Edition 2007 © IDATE
115
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
Glossaire
Glossaire
3G
3rf (cellular) Generation
ADSL
Asymetrical Digital Subscriber Line
APN
Appareil Photographique Numérique
ARPU
Average Revenue Per User
BSC
Base Station Controller
BTS
Base Transceiver Station
CDMA
Code Division Multiple Access
CDMA 2000
American version of IMT-2000
CDMA 2000 1xEVDO
Evolution Data-Only. CDMA2000 1x EV-DO Release 0 is part of the family of 3G
CDMA2000 standards
CDMA 2000 1xEVDV
Evolution Data-Voice. Compared to EV-DO, EV-DV allows both voice and high-speed
data on the same channel
CDMA EV-DO
Code Division Multiple Access Evolution-Data Optimized
CMR
Conférence Mondiale des Radiocommunications
CTP
Cordless Telephony Profile
DECT
Digital Enhanced Cordless Telecommunications
DRM
Digital Rights Management
DSSS
Direct Sequence Spread Spectrum
DVB-H
Digital Video Broadcast - Handhelds
DVB-H
Digital Video Broadcast Handhelds
DVB-T
Digital Video Broadcast - Terrestrial
DVB-T
Digital Video Broadcast Terrestrial
EDGE
Enhanced Data Rates for GSM Evolution
FAI
Fournisseur d'Accès Internet
FHSS
Frequency Hopping Spread Spectrum
FMC
Fixed Mobile Convergence
FMS
Fixed Mobile Substitution
GPRS
General Packet Radio System
GSM
Global System for Mobile Communications
HSOPA
High Speed OFDM Packet Access
HSPDA
High Speed Downlink Packet Access
HSUPA
High-Speed Uplink Packet Access
IEEE
Institute of Electrical and Electronics Engineers
IM
Instant Messaging
IMS
IP Multimedia Sub-system
IMT-2000
International Mobile Telecommunication 2000. Body of third generation mobile
telephony standards
IPTV
TV sur IP
Mbps
Megabits per second (unit for measuring data speeds)
MIMO
Multiple-Input Multiple-Output
MMS
Multimedia Messaging Service
MNO
Mobile Network Operator
MVNO
Mobile Virtual Network Operator
OFDM
Orthogonal Frequency Division Multiplexing
OFDMA
Orthogonal Frequency Division Multiple Access
PDA
Personal Digital Assistant
Edition 2007 © IDATE
117
Glossaire
Quelle économie pour la 3G-3.5G ?
PDC
Programme Delivery Control
PHS
Personal Handyphone System
PNM
Portabilité du Numéro Mobile
RNC
Radio Network Controller
RSS
Really Simple Syndication
SCFDMA
Single Carrier Frequency Division Multiple Access
SDR
Software Defined Radio
SIP
Session Initiation protocol
SMP
Symetric multiprocessing
SMS
Short Message Service
SOFDMA
Scalable Orthogonal Frequency Division Multiple Access
TDM
Time Division Multiplexing
TNT
Télévision Numérique Terrestre
UMA
Unlicensed Mobile Access
UMTS
Universal Mobile Telecommunication System
UMTS FDD
UMTS using frequency division multiplexing
UMTS TDD
UMTS using time division multiplexing
UTRAN
UMTS Terrestrial Radio Access Network
UWB
Ultra Wide Band
VCC
Voice Call Continuity
VOD
Video On Demand
VoIP
Voice over Internet Protocol
WAPI
WLAN Authentication and Privacy Infrastructure
W-CDMA
Wideband CDMA
WiBro
Wireless Broadband
WiMAX
Worldwide Interoperability Microwave Access
WLAN
Wireless Local Area Network
118
Edition 2007 © IDATE
Understanding the Digital World
L’IDATE, fondé en 1977, est l’un des premiers
centres d’études et de conseil en Europe dont la
mission est d’accompagner les décisions stratégiques de ses clients sur les secteurs Télécoms Internet - Médias.
L'IDATE est également un acteur incontournable dans
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Consulting
RESEARCH
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sur les dossiers stratégiques du secteur
L'IDATE a établi sa crédibilité et son indépendance sur la conduite de missions d'études et de conseil pour
le compte de ses clients, pour lesquels ses équipes pluridisciplinaires d'économistes et d'ingénieurs sont en
mesure d'analyser l'impact de l'évolution des marchés, de la régulation et des technologies sur leurs métiers
et leurs stratégies.
Les interventions des consultants de l'IDATE reposent sur leur connaissance approfondie des marchés et des acteurs,
sur un investissement continu dans les bases de données et la maîtrise des méthodes d'enquêtes et d'analyse spécifiques.
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IPTV - Déploiement & nouveaux services
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Géants de l'Internet : De l'innovation à la monétisation
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Publications
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L’IDATE publie des ouvrages de référence accessibles à un large public et dont l’ambition est de
participer au débat autour des enjeux des technologies de l’information et de la communication.
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En ligne :
www.idate.org
DigiWorld 2007
Yearbook
COMMUNICATIONS
& STRATEGIES
Les enjeux du monde
numérique
International journal of digital
economics
L’objectif du rapport DigiWorld est de proposer en un seul volume les analyses et les
indicateurs clés des secteurs des télécommunications, de l’Internet et des médias
audiovisuels, accompagnés d’une chronique des événements qui ont marqué les
12 derniers mois. Cette publication annuelle
se présente également comme un “best of”
des études et analyses publiées tout au
long de l’année par l’IDATE.
Depuis sa création en 1991, COMMUNICATIONS & STRATEGIES s’affirme comme une
publication européenne indépendante, ouverte sur les préoccupations de l’industrie et
offrant une tribune aux meilleurs travaux d’analyse socio-économique dans le champ des
télécommunications, de l’informatique et de
l’audiovisuel. L’IDATE lance une nouvelle formule afin de mieux prendre en compte les
attentes de ses lecteurs. Chaque numéro est
désormais l’objet d’un dossier thématique :
• Q107 - N°65 : Web 2.0: the internet as a
digital common
• Q207 - N°66 : The payment industry:
facing new challenges
• Q307 - N°67 : Issues in spectrum policy
evolutions
• Q407 - N°68 : Vertical integration/separation
Avril 2007 Disponible en version anglaise,
française et espagnole
Prix de la version papier : 40 EUR
Version en ligne : gratuit
Vos contacts :
Marshall Shrago
en anglais
Tel: +33 467 144 488
[email protected]
Isabel Jiménez
en espagnol
Tel: +33 467 144 404
[email protected]
Sophie Monjo
en allemand
Tel: +33 467 144 456
[email protected]
Disponible en version anglaise uniquement.
Abonnement 2007 (4 numéros) :
200 EUR en ligne / 320 EUR papier / 360
EUR en ligne + papier
Prix au numéro : 62 EUR en ligne / 100 EUR
papier / 120 EUR en ligne + papier
Consulting & Research
w w w . i d a t e . o r g
BP 4167 - 34092 Montpellier Cedex 5
Tel : +33(0)467 144 444 - Fax : +33(0)467 144 400 - [email protected]

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