Seniors - CFE-CGC
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Seniors - CFE-CGC
ACTUALITÉ DOSSIER EXPRESSION SYNDICAT SOCIÉTÉ ➔ Seniors : Après huit mois de travaux et sept réunions, la négociation sur l’emploi des seniors s’est achevée le 13 octobre dernier sur un projet de texte soumis à la signature des partenaires sociaux. À l’heure où nous imprimons, la CFE-CGC ne s’est pas encore prononcée sur sa signature… nale envisageait au nom du retour à l’emploi des salariés expérimentés, une exclusion des salariés de cinquante ans et plus des effectifs pour le calcul des seuils sociaux, un contrat de mission, une réflexion au niveau des branches sur la prime d’ancienneté, la suppression de la dispense de recherche d’emploi et de la contribution Delalande, la compensation d’une perte de salaire lié à la reprise d’un nouvel emploi par l’indemnité de licenciement, l’épargne salariale ou la liquidation du CET. T out l’esprit des négociations a été tourné vers l’objectif de quitter une logique où l’âge est un facteur d’ajustement des effectifs pour passer à une pratique conduisant au maintien ou à la reprise de l’activité professionnelle de salariés jusqu’à ce que les conditions pour obtenir une retraite à taux plein soient réunies (et non de favoriser un retour de retraités vers l’emploi). L’objectif est d’atteindre un taux d’emploi des salariés âges de 55 à 65 ans de 50 % en 2010 (soit une progression de 2 points par an). Pour servir cet objectif, différents moyens pourraient être mobilisés : Travailler sur l’évolution des représentations socioculturelles. Il faut tordre le cou à différentes idées reçues comme le lien, à ce jour jamais démontré, entre le vieillissement des salariés et une moindre productivité. Inversement est souligné celui entre la pratique de la gestion des âges et la performance économique. Les différentes séances de négociation ont permis de donner plus de corps à ces affirmations qui ont une force symbolique bien qu’elles soient encore un vœu pieux. Reste à compléter ces affirmations par un plan national d’action conjoint entre l’État et les partenaires sociaux afin de mobiliser autour de l’emploi pour tous les âges. Sécuriser les parcours professionnels. Le projet d’accord du 13 octobre 2005 envisage de mobiliser plusieurs vecteurs pouvant améliorer le taux d’emploi des seniors. Les principaux vecteurs sont la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, la mise en place d’un entretien professionnel de 12 EM 129 - novembre 2005 deuxième partie de carrière en complément des dispositions prévues par l’ANI du 5 décembre 2003 complété et ses avenants, l’amélioration des conditions de travail et d’emploi, la mobilisation du Droit individuel à la formation (DIF) de plein droit pour les salariés de cinquante ans ou plus, le recours au bilan de compétences et à la validation des acquis par l’expérience, la valorisation de la transmission des savoirs et des savoir-faire, la mobilisation de la période et des contrats de professionnalisation et pour finir, la qualité des informations fournies aux IRP en vue de la délibération sur le plan de formation qui sera présenté par catégorie professionnelle et par âge. Les outils de fin de carrière tels que l’aménagement des horaires concourent également à cette sécurisation des parcours. Favoriser le retour des seniors dans l’emploi. C’est dans ce domaine que le projet d’accord a le plus considérablement évolué au fur et à mesure des séances de négociation. À l’origine, la délégation patro- Dans la version du 13 octobre, il reste de ces revendications un aménagement des règles du contrat à durée déterminée (le fameux CDD de 18 mois renouvelable une fois pour des salariés de cinquante-sept ans et plus demandeurs d’emplois depuis plus de trois mois ou en CRP) et la sollicitation d’une réflexion sur le devenir de la contribution Delalande. Interpeller les pouvoirs publics sur le cumul emploi-retraite et la retraite progressive. Les règles actuelles du cumul emploiretraite devraient être revues et la publication des décrets d’application relatifs à la retraite progressive accélérée. Tous ces efforts seraient vains si les pouvoirs publics ne limitent pas les comportements de substitution qui pourraient apparaître suite aux restrictions d’accès aux dispositifs de pré-retraite et si les accords de branche et d’entreprise pouvaient déroger à tout le projet d’accord. Heureusement, ce dernier encadre de façon « normative » les principales mesures de la sécurisation du parcours professionnel. ■ [[email protected]]