horace brown
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....• LE PETIT JOURNAL Pour éviter des accidents provenant d'erreur dans l'application, nous signaleronl5 en terminant que l'activine ne doit pas être mise en contact avec des acides, parce qu'alors elle 2 C6 H4 /'" /",CH2 ~S02 Le DU BRASSEUR 341 subit une décomposition dans laquelle il se forme, avec du sulfamide de toluol et du chlorure de sodium, du sulfodichloramide de toluol, suivant l'équation: ._________CI N~ Na pouvoir dissolvant +2 de Hel l'a~tivine Extrait de la brochure éditée par la fabrique (Chemische Fabrik Pyrgos, de RadebeulDresde) : Enlèvement du bierstein. - Par suite de sa neutralité, l'activine seule' n'exerce qu'une action dissolvante modérée sur le bierstein. Si l'on veut l'enlever en même t,emps qu'on opèr~ la désinfection, on 2joute à la solution d'activine environ 0,5 % de lessive de soude causti- que ou de carbonate de soude (mais aucun acide) . A clion sur le fer, - Après chaque désinfection, rincer soigneusement à l'eau, surtout là où la solution d'activine a eil"l'occasion de se h'ouver en contact avec du fer (La brochure de M. Feibelmann remarque: « Le fer seul rouille facilement dans les solutions d'activine, comme dans tous les milieux contenant du chlore n). •• La fabrication (Etudn du Lambic. Ing. I. F.). de PAUL VAN CAUWENBERGE, Reproduction (Suite) interdite (1) Les matières premières. L'eau L'eau ne joue peut-être pas dans la fahrications des b.mbics le rôle déterminant que l'on observe dans la fabrication des pale-ales et stouts, mais celui-ci est cependant loin d'être négligeable. De nombreuses brasseries bruxelloises confectionnent leurs brassins au moyen de eau de la distribution communale. Cette eau est assez chargée de sels calcaires. Vu son coût relativement élevé, il y a des brasseurs qui, par raisons d'économie, utllisent l' eau de puits,' généralement artésiens. Bien qu'assez chargée de sels calcaires, l'eau de la ville semble être celle qui convient le mieux lorsqu'elle a subi préalablement une ébullition tumultueuse suffisante en chaudière à feu nu. Les brâsseries des environs de Bruxelles emploient cependant parfois également l'eau de rivière ou de ruisseau; celle-ci est de composition peu régulière, vu qu'elle est constituée en proportions variables, d'après la saison, d'eCi.ude surface et d'eau de source. r (1) Voir PeUt Journat 192.8. du Brasseur du 24 février L'eau de rivière donne, il est vrai, un travail plus aisé en cuve-matière ainsi que des saccharifications meilleures. Mais nous verrons plus loin que, pour la fabrication du lambic, une bonne saccharification n'est pas toujours indispensable, ni même souhaitable au point de vue du moelleux des bières. Il n'y a donc pas lieu, à notre avis, de recourir à la correction des eaux en cas d'emploi d'eau calcaire de puits ou d'eau de la distribution communale. L3. consommation d'eau d'une brasserie de' lambic est moins importante que celle d'une brasserie de fermentation haute. Il faut compter couramment de 4à 5 fois la capacité du brassin, tant pour le brassage que pour la force motrice, le nettoyage des fûts, des vaisseaux et des locaux. La faible quantité d'eau employée en bras.serie de lambic s'explique par la forte densité de la bière, par le refroidissement complet en bac refroidissoir (puisque le réfrigérant n'est que fort peu employé), enfin par la parcimonie d'emploi d'eau pour le nettoyage des magasins, car ils demandent des nettoyages moins fréquents que les caves de fermentation haute ou de fermentation basse. L'orge et le malt. Le choix des grains a beaucoup d'importance en brasserie de lambic, car il s'agit non seulement d'obtenir suffisamment de diastases pour saccharifier jusqu'à 45 % de froment cru, et d'avoir un grain suffisamment riche en 342 LE PETIT JOURNAL amidon (source d'extrait), mais il faut rechercher également une bonne filtration. On sait qu'avec le travail du froment, le brasseur est exposé à voir la drêche se tasser en cuve-matière, inconvénient qui a pour résultat des rendements déplorables, ce qui 11' est que trop fréquent. Le grain pailleux et azoté sera donc celui qui donnera les meilleurs résultats, contrairement à ce qui se passe pour la fabrication des bières hautes et basses de qualité fine. Notre escourgeon indigène, surtout celui des Polders, est à juste titre le grain privilégié: c'est lui qui, tout en assurant une bonne filtration, procure un "rendement satisfaisant. On {'obtient généralement à meilleur marché que les grains étrangers. Aussi, lorsqu'il a été récolté dans des conditions favorables, sommesnous partisan d'employer ce grain à l'exclusion de tout autre. Comme les escourgeons ne sont maltés que vers octobre ou novembre, et que la campagne de fabrication du lambic débute vers le 15 septembre, on peut employer de préférence, pour les premiers brassins de la saison, des grains exotiques en mélange avec des malts indigènes (bien conservés) de l'année précédente. Lorsque les moissons d'escourgeon ont mal réussi d2ns le pays et que les grains ont été rentrés fort humides, germés ou moisis, il est sage de ne les employer, pendant toute la campagne, pour le brassage qu'en mélange avec des grains exotiques. Nous accordons la préférence aux grains du Danube qui, quoique donnant une filtration un peu moins facile, sont cependant assez favorables à la clarification rapide du lambic. Les grains de Tunisie donnent peu de rendement, mais étant fort pail1eux, ils procurent d'excellentes filtrations qui corrigent en partie leur pauvreté en extrait. Les escourgeons du Chili donnent aussi de hons rendements. Les escourgeons français et Ce4x de la Saale sont également fort propres à la fabrication du lambic. Le tort qu'ont beaucoup de brasseurs, c'est de travailler des grains mal nettoyés. A la malterie, la durée du trempage varie évidemment suivant le type des grains, leur humidité, l'épaisseur de leurs pailles, etc. La germination sera soignée, relativement plus chaude pour les grains provenant de pays chauds; à part cette remarque, la germination sera menéè assez lentement, avec de fréquents retournages, la plumu!e étant poussée jusqu'aux trois quarts de la longueUr du grain. DU BRASSEUR La germination sur aire donne, semble-t-il, les meilleurs résultats. A la tourailIe, la dessiccation doit se faire assez lentement à basse température, de façon à ménager l'activité diastasique du grain. Les brasseurs de jadis ne dépassaient pas les 80 à 85° à la touraille, de sorte que le malt était pâle et possédait un léger goût de biscuit .. Les tourailles des vieilles brasseries bruxelloises sont généralement assez mal aménagées et à simple plateau. C'est ce qui explique probablement le choix de la température de 80 à 85° comme température finale du touraillage, puisque, avec ces tourailles primitives, le grain était forcément chauffé en présence de trop d'eau, Ce qui détruisait assez bien de dias. tases. Nous pouvons affirmer qu'avec les touraI1les modernes à bon tirage, à bon foyer et à double plateau, la température finale de 80' est manifestement trop peu élevée. Le séchage y étant mieux effectué que dans les constructions de jadis, on peut pousser à des températures finales beaucoup plus élevées, tout en conservant au malt une activité diastasique largement suffisante. Les températures finales de 100 à 105°procurent en effet un malt un peu plus coloré, c'est-à-dire contenant un peu moins d'azote soluble, mais infiniment plus aromatique, ce qui est loin de nuire à la qualité du lambic, et donne un moût plus dextrineux et partant un lambic plus moelleux et ayant plus de caractère. La touraille du type Winckler a été adoptée avec succès par une brasserie bruxelloise; nous ne voyons aucune objection contre son emploi. Si dans le temps les radicelles n'étaient pas enlevées, ce qui facilitait un peu l'écoulement des moûts troubles et des trempes, auxquelles elles cédaient de l'azote sous forme d'aminoacide, actuellement les brasseurs de lambic emploient presque tous le malt dégermé. Nous en connaissons cependant aussi qui ne font qu'un trempage tout à fait grossier. Nous pensons que les radicelles ne peuvent amener de matières solubles vraiment utiles dans le moût; celui-ci est suffisamment riche en tampons par lui-même; aussi vaut-il mieux con.. damner ce procédé du passé, d'autant plus que les radicelles se vendent à un prix trop intéressant que pour être perdues dans les drêches, malgré le gonflement avantageux LE PETIT JOURNAL DU BRASSEUR 343 plus d'amidon, et dont le prix est cepmdant moins élevé. La sorte de froment employée se justifie donc pour une question de facilité de brassage, mais nullement pour des motifs touchant à la qualité de la bière. Nous pensons bien. avoir fabriqué les meilleurs lambics lorsqu'il fallait acheter les froments à la Commission Gouvernementale d'achat des blés: ces froLe froment. ments étaient blancs la plupart du temps. Le froment destiné au brassage du lambic L'opinion que nous nous sommes faite de ne doit pas contenir un excès d'humidité, ce remploi de froment blanc était déjà celle de qui l'expose trop facilement à l'échauffement Lacambre, qui possédait parfaitement la prasur les greniers. Il doit être d'odeur franche, tique des bières fromentacées et dont nous ne rappelant pas l'odeur de moisissure; il ne lisons toujours 1ft traité avec plaisir. Les brasseurs de lambic emploient aussi du doit pas contenir de grains germés, cassés, dif. formes,charançonnés, ou trop d'impuretés froment exotique, et principalement du grain d'Amérique. Les uns emploient chaque année telles que pailles üu graines étrangères. Au point de vue de la Brasserie, ünpeut le froment d'Amérique en mélange avec de classer les diverses variétés en froments ten- l'indigène; d'autres n'emploient le froment dres et en froments durs, selon l'état plus ou d'Amérique que lorsque les grains du pays ont moins corné de l'endosperme, mais on peut été mal récoltés, et alors ils s'en servent soit également établir un classement d'après la en tout, soit en partie. couleur. Il existe, en effet, des früments blancs Le petit froment roux d'Amérique du Nord et des froments roux, la pelure du grain seule et du Canada, connu sous le nom de « Red étant colorée. Winter )) est le plus apprécié. Certaines variéLa plupart de nos froments indigènes sont tés provenant du Danube sont cependant ég3.· plutôt blancs, et proviennent principalement lement bonnes. de semences françaises. Ils donnent un meIlLe froment pèse environ 80 lci'losà l'hectoleur rendement cultural, ce qui fait que les litre. Convenablement travaillé à l'état cru, il fermiers tendent plutôt à délaisser la culture donne au brass3ge sensiblement le même du froment roux, qui est originaire d'Angle- rendement que le malt. terre, d'Amérique ou du Chili. Mais Parmi tous les froments indigènes, c'est Petit roux du Brabant qui est préféré des brasL'emploi du maïs n'est pas recommandaseurs de lambic, ceux-ci estimant qu'il dünne ble, il donne des bières moins moelleuses. de meilleurs résultats au brassage. çette préféHoublons rence marquée, de même que son rendement Parlons maintenant des houblons. Le houcultural plus faible, le font vendre quelques francs plus cher au sac sous le nom de « fro·· blon indigène, mais principalement le houblon ment de Brasserie ). Cette variété' de grain est d'Alost, donne le houblonnage le plus approplutôt dure, possédant une pelure plus ferme prié à ce type de bière. On l' emploie en forte:); qui procure une meilleure filtration, et comme proportions, soit un ki!o et demi par tonne de le grain est un peu müins riche en amidon que 250 Etres, ce qui représente environ deux kilos le grain blanc, il ne colle pas autant aux füur- et demi par cent kilos de versement. quets et à extracteur de la cuve-matière, et Nous donnons la préférence à la variété dite fait müins de boules de farine lors de l' empâ- « Coigne'ilu)J. Le meilleur résultat est obtenu tage. Cette préférence, transmise de père en par l'emploi de deux tiers de houblon suranné fils, est-elle justifiée? Elle avait peut-être 5a et d'un tiers de houblon de l'année. Il se préraison d'être au temps des mauvaises cuves- sente que certains brasseurs exagèrent en emmatières et du brassage à la main avec emploi ployant so:t une trop forte proportion de houdu stuyckmanden, mais avec un matériel mo- b!on suranné, soit des houblons trop vieux, oa derne de filtration et d'extraction, elle ne l'est des houblons de conservation défectueuse. plus du tout et, personnellement, nous trou· Les houblons très forts, tels que les Groene vans beaucüup plus intéressants les gros fro- belle, Bavière, Alsace, Amérique, donnent aa ments blancs à pelure plus fine, renfermant lambic. une amertume désagréable et' une âcrequ'elles procurent à celles-ci quand elles sont vendues à la mesure. Le malt de lambic peut être employé quinze jours après touraillage. Bien que l'humidité du malt semble moins dangereuse que pour la fabrication d'autres bières, il est à conseiller de conserver le malt à l'état sec, en silo ou en tas bien protégés. If;' r ~-- -- --- 344 LE PETIT JOURNAL t~ trop marquée. Aussi leur emploi est-il à rejeter. Le matériel de brassage. Les brasseries de lambic qui possèdent un matériel vraiment moderne sont l'exception. On rencontre encore beaucoup de meules en pierre, onéreuses en force motrice, faisant une seule et même mouture du malt et du froment mélangés préalablement; cependant il est des brasseurs qui possèdent des cylindres et qui font les deux moutures séparément. La meilleure solution consiste, à notre avis, dans l'emploi d'un concasseur moderne pour le ,malt et d'un broyeur à disques pour le froment, les deux moutures se mélangeant dans ta même trémie placée au-dessus de l'hydra.· teUr mécanique du type Steel, à palettes tournant plutôt vite, car lorsqu'on fait arriver le mélange malt et froment on risque beaucoup moins, lors de l'hydratation, d'avoir des pelotes épaisses et collantes que quand on introduit le malt et le froment séparés. L'hydrateur doit être alimenté par l'eau sortant d'un mélangeur muni d'un bon thermomètre. La cuve-matière sera de préférence peu haute et de grand diamètre, munie d'un agitateur à fourquets très robuste et d'un extracteur à moût trouble, facilement démontable et élevable. Deux types d' extracteurs peuvent être utilisés: ]0) celui à disques creux, perforés, parallèles ou non parallèles, montés sur un arbre creux, se mouvant avec l'agitateur et communiquant avec les rigoles du faux-fond, l'appareil étant monté dans le prolongement de l"agitateur et s'appuyant par un pignon dentéf')ur le bord de la cuve. 2°) L'extracteur sou,Jevable, restant fixe dans la cuve lorsque l"agitateur est au repos, et formé de nombreuses plaques perforées parallèles. Ce dernier 'système a son avantage, en ce sens qu'il ne gçne pas l'écoulement des trempes de lavage, ':'-m,iisil nécessite assez bien d'espace au-dessW, de la cuve-matière 'et un appareillage spéda! et lourd, hydraulique ou mécanique, pour Ctle soulever. ,,,Le premier extracteur cité, qui est mobile, esf à disque ou à demi-disque, parfois même à quart de disque, et a l'avantage de permettre rextraction d'un moût trouble plus laiteux qÙê par le système à plaques. Par contre comme il ne peut être soulevé hors de la cuve lors. des lavages, l'eau de lavage qui surnage Li drêche cherche le chemin de la moindre ré- DU BRASSEUR sistanc~,Four s'écouler vers le faux-fond et empruntera donc de préférence la voie du disque creux depuis la surface de la drêche jusqu' au faux-fond. Il en résulte que la drêche est moins bien épuisée, inconvénient d'ordre économique vraiment peu négligeable. Le brassage à moût trouble entraînant beaucoup d'amidon sous le faux-fond et dans les canalisations d'écoulement, celles-ci devront être facilement nettoyables. Le faux-fond sera de préférence en bronze et percé d'un grand nombre de trous, ronds ou en forme de rainures, mais les trous devront être plus grands que pour les cuves destinées à travaillIer le malt seul. La confection des brassins de lambic exige des cuves-matières construites spécialement pour ce genre de brassage, et l'on s'exposerait à de graves déboires en perdant la chose de vue. Il faut choisir, comme pompe à moût, n'importe quel système de pompe convenant pour l~ travail à dickmaisches, mais il est recommandable de ne pas utiliser la, même pompe pour les moûts troubles et pour le pompage des moûts houblonnés vers le bac refroidisSOIL La pompe centrifuge, lorsque l'alimentation en charge est possible, conviendra le mieux pour ce genre de travail. Les chaudières seront en cuivre, car lea ch::mdières en fer, en se rouillant, seront d'un entretien trop malaisé pendant le chômage d'été, à moins que le brasseur ne fabrique des bières de fermentation haute pendant cette saIson. Les chaudières sont généralement au nombre de trois: 1° une chaudière n° J dans laquelle on porte à l'ébullition les eaux qui parfois ont déjà été chauffées dans une bâche par les vapeurs d'échappement de la machine à vapeur. Dans cette chaudière à feu nu, semblable aux chaudières à moûts, l'ébullition tumultueuse permet mieux l'élimination des sels calcaires que dans les bâches à eau chaude chauffées par serpentin de vapeur. La seconde chaudière, dite ,chaudière à farine, servira à la cuisson des moûts troubles et sera munie d'un bon agitateur. On choisira une hélice à mouvement de rotation assez rapide, ou des palettes munies de chaînes destinées à râcler le fond. L'inconvénient de ces dernières est d'user le fond et de produire un léger bruit. La chaudière à farine sert également de chaudièrèà houblonner, en même temps que la chaudière n° 3. LE PETIT JOURNAL DU BRASSEUR La chaudière n° 2 reçoit généralement les moûts faibles désignés sous le nom de «Mars)). La chaudière n° 3 reçoit les moûts forts servant au lambic. Comme la densité du lambic oblige à concentrer assez fort l'extrait par évaporation, malgré un lavage souvent insuffisant des drêches, il sera nécessaire de prévoir les chaudières plutôt larges que profondes, avec une forte surface de chauffe, des carneaux bien disposés, et surtout, chose que trop souvent l'on perd de vue, on les munira d'une cheminée d'évacuation suffisamment large et installée rationnellement. Le moût du lambic exige une ébullition tumultueuse donnant le maximum d'évaporation. Il ne faut pas craindre d'y perdre l'odeur valérianique des vieux houblons généralement employés. Le chauffage à vapeur ne sourit guère aux anciens brasseurs, mais il est de plus en plus employé par les brasseurs de lambic qui ont laissé les vieux préjugés au seuil de l'Ecole de Brasserie. Il va de soi que, les méthodes de brassage ayant fortement évolué dans certaines brasseries,notamment par la substitution du travail à moûts troubles par le brassage à dickmaisches, les cuves-matières à extracteur sont remplacées par les cuves de filtration à coûteaux creux dédrêcheurs, ou bien par le filtre à moût. Nous verrons ce qu'il faut en penssr. Nous examinerons la question du bac à houblon, du bac refroidissoir et du réfrigérant au chapitre que nous consacrerons à l'ensemen·· (A suivre). cement des lambics. - Le filtre et les copeaux en Angleterre Nous avons publié dernièrement, pp. 240, 269 et 312, trois articles traitant de l'utilité des copeaux, sur laquelle l'attention est attirée en Allemagne, ou encore d'un appareil destiné à jouer le même rôle qu'eux. Il peut être intéressant, à ce propos, de reproduire un articulet que la Brewing. Trade Review consacrait aux copeaux dans son numéro du ter mars. En voici la traduction. Avant l'invention du filtre, on employait couramment les copeaux de bois dans les récipients de garde (pour bières basses) comme un moyen de clarifier la bière, et même lorsqu'on se servit du filtre on continua à se servirde copeaux, surtout aux Etats~Unis. 345 Quoique leur emploi ait diminué considérablement, il paraît résulter de publications récentes qu'il faut s'attendre à les voir revenir en vogue en Allemagne. Il est assez curieux qu'ils n'aient pas été employés en Angleterre, car étant donné que l'application du chilling et de la filtration à la bière nous est venue des Etats-Unis (ce fut la conséquence d'une étude du Dr Horace Brown, publiée dans le Journal of the lnstitwte of Brewing, et dans laquelle il décrivait ce qu'il avait vu en Amérique), il aurait semblé logique qu'on se servît de copeaux. Si les brasseurs anglais n'en ont pas voulu, c'est probablement parce qu'ils craignaient les infections apportées par le bois; car il nous semble que les copeaux peuvent rendre des services, au moins pour produire une clarification préalable, tout à fait comparable à celle que produisent les éponges, si fréquemment utilisées chez nous. Entre l'action des copeaux et celle du filtre il y a une différence très marquée, et très favorable au cSlchet de la bière; quand on se sert de copeaux, les matières en suspension sont extraites de la bière, tandis qu'avec le filtre, les matières en suspension sont comprimées contre la masse filtrante, et la bière doit passer au travers. Exactement comme, dans un filtre à sable pour l'eau, les organismes qui sont déposés à la surface du sable constituent le principalmilieu filtrant, de même dans un fiItreà masse les matières en suspension recueillies de la bière forment un agent de filtration important, et comme ce milieu est très fin, il enlève à la bière un peu plus qu'il ne serait souhaitable pour elle. Il est hors de doute que plus la filtration est sévère, plus la bière perd de substances qui contribuent à son cachet et à son moelleux. On sait très bien, par exemple, que quand une bière a été filtrée à travers des bougies de porcelaine non vernie, ou d'autres filtres également serrés, elle perd tout son moelleux. C'est là une bonne raison pour faire subir Un collage à la bière avant de la faire passer au filtre, ou de pratiquer une sorte de filtration préalable sommaire à l'aide d' éponges; car on pput alors soumettre la .bière à une filtration moins sévère sur le filtre à masse. Nous ne savons pas quel effet produiraient les copeaux avec nos bières anglaises, de sorte que nous ne pouvons pas dire si· cet effet serait très utile, ni (autre point important) combien de temps il faudrait pour que cette action s'exerçât. Mais en-somme, l'effet qu'ils produisent est dû à l'ampleur de leur surface,.et l'on. pourrait, semble-t-il, imaginer d'autres