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AEF - agence d'informations spécialisées - « 30 à 40 % des m...
Dépêche n°190414
Paris, lundi 25 novembre 2013, 19:07:29
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Aurore Abdoul-Maninroudine
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« 30 à 40 % des masters ont moins de 15 étudiants »
(Geneviève Fioraso)
« On encourage les universités, dans les plans de redressement, à mutualiser les
cours au niveau des masters », indique Geneviève Fioraso, ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche, lors d'un point presse sur la situation
budgétaire des universités, lundi 25 novembre 2013. Ainsi, poursuit-elle, « on incite
les universités à ne pas créer de masters avec moins de 15 étudiants, ce qui est le
cas de 30 à 40 % des masters ». À cette occasion, la ministre souligne que « le but
d'un master n'est pas de servir la recherche » ou « la carrière de l'enseignantchercheur » mais de « bénéficier à l'étudiant ». Par ailleurs, elle indique que le
calendrier d'application du cadre national des formations est encore « en cours de
discussion ».
« Le but d'un master n'est pas de servir la recherche mais de bénéficier à l'étudiant. Le master ne
doit pas servir la carrière de l'enseignant-chercheur », insiste encore la ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche, lundi 25 novembre 2013, pour justifier sa politique
de simplification de l'offre de formation. En réduisant le nombre de mentions de licence à 45, de
licences professionnelles à 220, de masters à environ 250 et en supprimant les spécialités de
master, Geneviève Fioraso dit se situer « clairement du côté des familles et du service public ».
Par ailleurs, lors de ce point presse, elle rappelle qu'elle demande aux universités de
« mutualiser les cours davantage au niveau des masters que des licences ».
Si Geneviève Fioraso estime qu'il faut « des masses critiques » pour ouvrir une formation, elle
précise qu'il n'est « pas question de supprimer les masters dans les disciplines rares. » En
général, poursuit-elle, « on estime qu'au-delà de 50 étudiants dans une mention, ce n'est pas
possible [de bien travailler], sachant que 35 étudiants par mention, c'est le chiffre médian. Le
chiffre idéal serait entre 20 à 35 étudiants ».
LE CALENDRIER DU CADRE NATIONAL DES FORMATIONS « EN DISCUSSION »
Interrogée sur le calendrier d'application du cadre national des formations, la ministre indique
qu'il « est en cours de discussion ». Selon le projet de décret relatif à ce cadre, les nouveaux
intitulés de licence s'appliqueront dès la rentrée 2014, alors que ceux de masters et les autres
dispositions du cadre seront obligatoires à partir de la rentrée 2015. Mais ce calendrier ne
convient pas à la CPU, qui a voté contre à l'unanimité lors de sa plénière du jeudi 21 novembre
2013. En effet, la Conférence des présidents d'université ne souhaite pas une application du
cadre dès 2015, « car cela poserait notamment des problèmes aux établissements de la vague D
qui viennent de refaire toutes leurs maquettes (AEF n°186896). » Une position partagée par
Jean-François Girard, président du PRES Sorbonne Paris Cité (vague D), qui explique dans un
courrier adressé à la Dgesip, qu'il ne « pourra pas mettre en oeuvre » le tronc commun de 45
ECTS et 30 ECTS en licence et master. Il demande aussi que son offre de formation de masters
soit habilitée, pour la période 2014-2016, avec des spécialités (AEF n°190389).
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