DP Fassbinder - Phinéas Production / Théâtre en Question

Transcription

DP Fassbinder - Phinéas Production / Théâtre en Question
La compagnie Théâtre en Question
présente
Anarchie en Bavière
texte
Rainer Werner Fassbinder
mise en scène
Stéphane Arnoux
production
Compagnie Théâtre en Question
Le 4, 5, 6 mai au théâtre Le passage vers les Etoiles à 19 h
17, Cité Joly 75011 Paris. Location : 01 43 38 83 45
Le spectacle a été créé au Théâtre de la Reine Blanche en Juin 2006.
La compagnie est en résidence au musée national de Port-Royal des Champs.
Presse, diffusion
Manon Durieux
tel : 06 85 87 01 98 / [email protected]
Compagnie Théâtre en Question
10 rue Pierre Picard, 75018 Paris
01 42 55 50 25 / [email protected]
http://cinetheatre.free.fr/
Anarchie en Bavière
De Rainer Werner Fassbinder
Texte publié sous le titre Gouttes d’eau dans l’océan, Anarchie en Bavière aux Editions de
L’arche, 1997.
Mise en scène, scénographie et lumières
Stéphane Arnoux
Avec
Gaëlle Amour
Nouveau Théâtre
Fabiana Belot
Nouvel amour romantique au féminin
Mathieu Ciboulet
Bureaucratie nouvelle
Yvan Delatour
Assassin d’enfant
Nicolas Dulac
Grand président, un soldat, un gangster
Flore Labrot
Phénix heure légale
Julie Le Rossignol
Mariage/auto, la mère de toutes les putains
Fabien Lindenmann
Vieil amour romantique au masculin
Melody Maloux
Vieil amour romantique au féminin
Yannis Picot
Nouvel amour romantique au masculin, une pute
Gilles Roche
Le présentateur, un soldat, un gangster
Administration
Manon Durieux
Production
Compagnie Théâtre en Question, 2007
En résidence au Musée National de Port-Royal des Champs
Anarchie
Une
révolution a lieu dans la très traditionnelle Bavière, qui bouleverse toutes les
sphères de la société, jusqu’au théâtre lui-même. Les formes sont bousculées, les
valeurs sont transformées, et tout le monde est appelé à se libérer de toutes les
oppressions.
Face aux changements radicaux proposés par les révolutionnaires, la famille Heure
légale tente de sauver ses possessions, résiste et se déchire.
Le spectacle oppose une révolution de clowns aux déraisons burlesques d’une famille
conservatrice. Jusqu’à ce qu’un drame mette en péril la révolution et menace la
continuité du spectacle ...
Voilà qui pose la situation d’une pièce sur la société et l’individualisme, étonnante par
sa modernité et dérangeante par son cynisme réaliste. Mal-aimée du répertoire de
Fassbinder Anarchie en Bavière est une pièce très peu montée en France. Pourtant
elle est passionnante sous bien des aspects.
Au
moment où se joue une élection essentielle pour la France, où chaque candidat
déroule ses propositions de changement pour les soumettre au peuple, où le mot
rupture est l’ argument d’une campagne fondée sur la peur, cette pièce ouvre une
réflexion très moderne sur les possibles d’un changement.
Si
les révolutionnaires échouent dans leur tentative de transformation sociale c’est
bien parce que ce changement terrorise la classe moyenne représentée ici par la
famille Heure légale. Le changement, au lieu d’être imaginé ensemble, leur est
imposé. Ceux qui se définissent par les biens qu’ils possèdent, qui mettent le matériel
au centre de leur vie, ne peuvent pas accepter la disparition de ce qui les détermine :
argent, religion, mariage… La famille Heure légale se voit dans l’obligation d’accepter
une nouvelle société où tout est permis. S’en suit une perte de valeurs doublée d’une
peur de l’inconnu : la nouvelle liberté, synonyme de vide identitaire laisse place à
l’accomplissement de fantasmes monstrueux qui les entraîneront jusqu’au meurtre …
Fassbinder dit avec cette pièce combien il est impossible de changer une société dans
la peur, l’ignorance et l’incommunicabilité. Il interroge les possibles d’une révolution qui
provoque de nombreux bouleversements politiques, sans qu’une réelle prise de
conscience ait eu lieu dans la société.
Notes de mise en scène
Anarchie
en Bavière est un portrait de la société, et pour peindre ce tableau
Fassbinder a choisit l’allégorie. Ainsi, les personnages sont désignés par des vocables
qu’aurait pu emprunter la moralité du moyen-âge : Nouvel amour romantique au
féminin, Vieil amour romantique au masculin, Mariage/auto, Phénix heure légale ou
Bureaucratie Nouvelle… Ils désignent des positions sociales « typiques » et
déterminées, celles-là même que la fable entend mettre à mal.
Ecrite
pour l’antitheater, la troupe de Fassbinder de la fin des années 60, la pièce
renonce aux caractères psychologiques et leur préfère l’incarnation de types sociaux
propres à mener une analyse de la société. Chacun sera déterminé par sa manière de
parler, par un ensemble de gestes typiques, fera corps avec sa position de classe.
Néanmoins, parce qu’il est question de sentiments humains dans une situation
déterminée, parce que les valeurs du vieux monde sont appelées à s’écrouler, cette
« typisation » des personnage se trouvera peu à peu transformée : comment
reproduire les mêmes gestes instinctifs lorsque « plus rien n’est comme ça doit ». La
mécanique familiale, appelée à s’effondrer, se grippe dès lors que chaque personnage
incarne des réactions individualistes. L’unité de classe succède à la destruction de
celle-ci par la somme des comportements individuels.
Actualité du texte
Plutôt
que de tenter d’actualiser le propos de la pièce en la ramenant « ici et
maintenant », la mise en scène fait le choix de maintenir au contraire toutes les
distances possibles. L’action se tient dans une Bavière imaginaire, traditionaliste et
arriérée, bien différente de notre France moderne qui va jusqu’à proposer une femme
à la présidence de la République !
En cette période de grâce pour le mot changement, Fassbinder nous rappelle qu’il ne
suffit pas de changer l’ordre des choses, il faut encore pouvoir le faire avec les
premiers concernés, oeuvrer à la prise de conscience de la nécessité du changement.
Si la révolution promet d’échouer, c’est bien parce que les idées avancées divisent des
groupes qui peinent à communiquer, à s’entendre.
Comment
ne pas penser aux forums sociaux, aux grands débats en marge des
mouvements de grève, où le désir de changement, pourtant partagé, se heurte chaque
fois à l’incapacité de traverser les clivages pour parvenir à un début de « programme
commun » ?
Comment ne pas y voir, également, une représentation des réactions de rejet des
classes supérieures au progrès social (réduction du temps de travail, minima
sociaux...) ?
Ceux qui ont des avantages ont bien peu de raisons d’accepter d’y renoncer. Un
nouveau projet de société semble pourtant n’être possible que partagé par tous, issu
d’une grande concertation que l’organisation même de la société empêche en tout
point. On peut y voir encore la division actuelle de la gauche « antilibérale » française,
qui partage un même programme mais présente quatre candidats, anéantissant de la
sorte toute éventualité de participer au pouvoir.
Propositions de travail
Pour monter cette pièce, d’abord burlesque puis de plus en plus tragique, se pose en
premier lieu un problème de style. Les scènes sont très courtes, efficaces, montrent
des personnages très « typés », « fonctionnels ». Leur élaboration passe par un
traitement physique marqué, gestuel, qui n’élude pas la finesse de leurs
comportements et de leurs réactions.
Il s’agit de signifier radicalement cette incommunicabilité sociale et relationnelle en
oeuvre dans la pièce par des différenciations des modes de jeu.
La pièce agit comme une « concentration », un « catalyseur » des réflexes de classe.
Ceux-ci, parce qu’ils sont réalistes, demandent un véritable travail d’observation, de
compréhension et de composition que le jeu burlesque ne peut contenir en lui-même.
Nous chercherons donc à développer une concrétisation des personnages non
seulement à partir des objectifs qui sont les leurs, mais également de peurs qui les
caractérisent.
Nous faisons là le pari d’un théâtre réaliste, renonçant carrément au « naturel », lui
préférant des modes d’expressions spécifiquement théâtraux, gestuels, sans pour
autant éluder les caractères. Il en va de même pour le décor, empilement de mobiliers
et d’objets empruntés à la réalité mais décalés par leur nombre et détournés de leur
fonction.
Allégorie
La mise en scène a consisté à révéler à partir du texte les moyens de l’incarnation de
ces personnages. Tout d’abord par l’arrangement des groupes (la famille, les
révolutionnaires, les putes…) et la détermination de comportements « communs »,
puis par la définition de gestuelles propres à chacun des caractères. Il en ressort une
mécanisation de l’action qui emprunte tant au burlesque qu’à la biomécanique, bientôt
altérée par la mise en scène des situations de crise où le geste auparavant mécanisé
se dérègle en réaction aux changements, déréglant la machine toute entière.
Stéphane Arnoux a travaillé sur une automation du geste, un geste dans lequel on se
reconnaît mais que la mécanisation rend étrange. Les révolutionnaires empruntent au
clown, chacun dans un registre qui le caractérise. De leur côté, les membres de la
famille Heure légale reproduisent des types de gestuelles propres au théâtre
bourgeois, mais de manière répétitive, nerveuse. Le geste de nettoyer, par exemple,
de Mariage-Auto, peut d’un moment à un autre signifier le bonheur d’exécuter cette
tâche quotidienne dans un monde inaltérable, puis devenir un refuge presque
autistique lorsque l’altérité survient.
Au burlesque des premières scènes d’exposition qui mettent en scène les peurs de la
famille, succède le drame intime des personnages, empêchés de reproduire leurs
habitudes, forcés de réagir, de s’incarner en propre, quittant toute sécurité. La pièce
montre comment cette transformation libère les uns et dérègle les autres, jusqu’à la
folie et au crime, réaction ultime à la violence du changement.
L’allégorie invite à un travail proche de la marionnette, qui définit avec précision le
mouvement et le corps de l’acteur. Une marionnette qui va bientôt prendre vie, à la
manière de Pinocchio. La partition familiale, d’abord bien réglée, devient par la suite
une cacophonie d’instruments solistes : c’est l’anarchie sur le plateau.
Au début l’on rit de l’absurdité burlesque des espoirs et des peurs collectives. Puis le
rire se décale lorsque les personnages s’incarnent : il devient troublant de s’y
reconnaître alors que les personnages et l’action glissent vers la monstruosité. Le réel,
glissant du comique au tragique, apparaît transformable, moins solide qu’il ait pu
paraître. Et dans la salle, on rit en réaction quand tout se bouleverse, on découvre le
cynisme d’un auteur capable de montrer des mécanismes de classe poussés jusqu’à
l’horreur.
Mouvements
Un rythme envolé
Anarchie
de Fassbinder à été créée par la troupe du Théâtre en Question une
première fois en Juin 2006 au Théâtre de la Reine Blanche, il s’agit donc ici d’un
travail enrichi d’expériences et de réflexion. En collant au plus près de la dramaturgie
de Fassbinder, Stéphane Arnoux a accentué son travail sur le rythme, afin de traduire
une lutte intérieure très forte entre exister et se réaliser. Une série d’événements se
produisent sur scène comme l’illustration de la réaction de peur que produit la
révolution sur la famille Heure Légale ou bien sur les prostituées qui s’affolent de la
disparition de l’argent, (elles ne seront plus payées - elles n’existent plus en tant que
putes, pourtant elles ont lutté pour en arriver là et s’y tenir). La mère répète les tâches
quotidiennes avec attention et minutie, sert la famille et répète les leçons apprises.
Mais quand la voiture familiale est collectivisée, elle se met à boire, distribue les
injures, sort enfin d’elle même. Ce qui faisait son bonheur se révèle être l’instrument
même de son oppression, mais elle y tient. Et quand un révolutionnaire vient dormir
sur le canapé du salon, c’est elle qui convainc la famille de le mettre à mort. Un tel
personnage demande une grande précision : ce qui peut paraître un peu brutal ou
rapide dans le temps de la pièce, renvoie néanmoins aux désordres possibles de la
réalité.
Du collectif à l’individuel
Anarchie
en Bavière, propose un questionnement autour des liens établis entre
l’individu et la société : sans changement de l’individu peut-il y avoir changement de la
structure sociale ? Comment l’individualisme nuit-il au progrès social ? Le personnage
de Vieil amour romantique au masculin apparaît au début comme l’incarnation de la
« valeur travail ». Le travail représentait pour lui toute son existence sociale : l’argent
obtenu correspondait à la voiture qu’il pouvait se payer. Mais lorsque qu’il apprend que
le temps de travail et réduit à deux heures par jour pour tout le monde et que l’argent
est supprimé, alors il décide de ne plus travailler du tout. La suppression de ce qui
l’opprimait et le définissait à la fois va faire de lui le type même de l’asocial. Il ne peut
pas profiter individuellement d’un système conçu pour l’intérêt collectif alors il préfère
ne pas y contribuer, quelque soit l’effort, pourtant moindre, qui lui est demandé.
Ainsi la
« révolution de théâtre » qui nous est proposée révèle ce qu’il y a d’asocial
dans les comportements traditionnels de la société actuelle.
Biographies
Rainer Werner Fassbinder, l’auteur
Metteur
en scène, réalisateur, acteur et écrivain Rainer Werner Fassbinder (19451982) laisse une œuvre considérable. Surtout reconnu pour son travail de réalisateur
pour le cinéma et la télévision, Fassbinder était aussi un passionné de théâtre.
En 1968 après son premier court-métrage (Le clochard, 1965) il intègre une troupe de
théâtre expérimental, l’Action Theater dont il prend la direction, écrit et met en scène
ses premières pièces de théâtre. En mai 1968, l'Action-Theater est dissous.
Fassbinder fonde l'antitheater avec plusieurs membres de l'ancien groupe.
À partir de 1969, Fassbinder réalise film sur film. Au cours de la seule année 1970, il
en tourne sept.
Fonctionnant comme un mini-studio, le groupe, qui travaille à certaines périodes
exclusivement avec lui sur scène comme au cinéma, lui permet d'enchaîner les
projets. En l'espace de trois ou quatre ans, Fassbinder devient l'un des cinéastes les
plus créatifs du Nouveau Cinéma allemand, que le manifeste d'Oberhausen avait fait
naître en 1962 dans le sillon des nouvelles vagues, aux côtés de Schlöndorff,
Schroeter, Herzog, Kluge, von Trotta, Wenders, Syberberg.
De 1978 à 1982, il tourna des films qui connurent le plus grand succès : Le mariage de
Maria Braun en 1978, Lola, une femme allemande en 1981 et Le secret de Veronika
Voss en 1982 qui obtint l’Ours d’or au festival de Berlin.
Le sujet de ses films, la société allemande et ses pires travers, son traitement des
personnages et des situations, lucide et caustique, ses audaces formelles héritées ou
suscitées par des modèles avérés, librement pillés (Nouvelle Vague française, films de
gangsters hollywoodiens, mélodrames de Douglas Sirk, films de la UFA avant-guerre,
cinéma pornographique allemand des années 1960), lui valent souvent
l'incompréhension, parfois l'hostilité de ses compatriotes. Il reste pourtant en
Allemagne, travaillant jusqu'au bout, jusqu'à l'épuisement, à dessiner un portrait
idéologique et social sans concession de son pays et de son histoire, y compris
immédiate (reconstruction, miracle économique, terrorisme), à décrire ce qui a
précédé/engendré, accompagné/nourri, suivi/survécu à l'horreur nazie.
Par delà l'histoire allemande, Fassbinder a étudié la permanence d'une idéologie
dominante nourrie d'injustices : les rapports dominant/dominé, le cynisme et
l'hypocrisie sur lesquels reposent la société et qui, trop souvent, règlent le désir entre
individus. Témoin d'une lucidité incommodante sur les hommes et leur commerce, il a
beaucoup choqué.
La troupe
Depuis
1995, la Compagnie Théâtre en Question est un lieu de recherche et de
création, orienté vers le théâtre allemand du XXe siècle, qui concilie création,
formation et recherche.
En
2006, elle a monté un atelier avec d’anciens élèves de l’Ecole de Théâtre
l’Eponyme, où Stéphane Arnoux a été enseignant, et de jeunes comédiens ayant déjà
une expérience au sein de la Compagnie.
Il s’agissait au départ, entre démarche « d’étude » et mise en pratique professionnelle,
de proposer un atelier de recherche et de création, qui mette la personne au cœur de
l’enseignement et de la pratique ; et le corps de l’acteur au cœur d’un théâtre à même
de représenter la société pour mieux la mettre en question. Dans le même temps,
cette démarche interrogeait les possibles du théâtre lui-même et ses perspectives
sociales : un théâtre résolument novateur, fondé sur l’humain dans la cité.
Nous avons travaillé en atelier durant un an à l’investigation d’une écriture : celle de
Fassbinder et de son « anti-théâtre ». Et nous avons monté Anarchie en Bavière pour
une première série de représentations en juin 2006, dans le cadre d’ une manifestation
réunissant une année de travail artistique en relation avec le mouvement social dans
les locaux de la Reine Blanche à Paris 18e.
Aujourd’hui
nous reprenons le spectacle pour une saison de tournée. La mise en
scène du spectacle est, pour certains des comédiens, l’occasion de se confronter à la
réalité du travail théâtral, au rapport au public, à la professionnalisation de leurs
pratiques.
Les comédiens
Gaëlle Amour Nouveau Théâtre
Elle se forme au conservatoire municipal de Soissons avec
Françoise Petit-Balmer en même temps qu’elle poursuit des études
universitaires en Etudes Théâtrales. Anarchie en Bavière est sa
deuxième expérience de l’écriture de Fassbinder puisqu’elle joue, en
juin 2006 dans La vie criminelle de Ian Brady, d’après Preparadise
Sorry Now mise en scène de Damien Pottier.
Fabianna Belot Nouvel amour romantique au féminin
Elle quitte son Brésil natal pour le théâtre en 1998 et se forme à
Acting International, puis elle décide d’aborder une autre méthode
de travail et s’inscrit aux modules de mémoire sensorielle et
d’improvisation à F.A.C.T., une expérience enrichissante où elle a
appris à aller plus loin dans la création des personnages abordés.
Elle poursuit sa formation à l’Ecole de l’Eponyme où elle rencontre
Stéphane Arnoux. En 2006 elle tourne dans son film, Nos désirs
font désordres. En ce moment elle met en scène Les Bonnes de
Jean Genet avec sa compagnie, Art Scénique et Arantèle.
Mathieu Ciboulet Bureaucratie nouvelle
A sa sortie des Cours Florent où il a travaillé avec des
professeurs comme Laurent Montel ou Sandy Ouvrier, il joue dans
Du sel sur les ailes mis en scène par Solenn Denis au Festival
Université Saint-Denis, La vraie vie est ailleurs d’après le film de
Jean-Luc Godard Pierrot le fou, mise en scène Louise
Deschamps, Une visite inopportune de Copi, mise en scène
Catherine Germain (Cie Cyber Act Théâtre). Anarchie en Bavière
est le deuxième texte de Fassbinder sur lequel Mathieu Ciboulet
travaille après La vie criminelle de Ian Brady, mise en scène
Damien Pottier en 2006 au Théâtre de la Reine Blanche.
Yvan Delatour Assassin d’enfant
Après trois ans au Conservatoire National d’Art Dramatique de
Bordeaux, il poursuit sa formation au Conservatoire National
Supérieur d’Art Dramatique à Paris où il travaille et joue sous la
direction de Dominique Valadié, (Le Misanthrope, Molière),
Catherine Hiegel, (La bataille de Vienne, Peter Turini) et Patrice
Chéreau (Richard III, Shakespeare) A la fin de son parcours au
CNSAD, il quitte pour quelques années le théâtre pour se
consacrer à l’écriture et au cinéma. Il écrit des scénari et réalise
plusieurs courts-métrage, notamment Maaus, Artificiel et un film
d’animation, Fêlures. En parallèle il enseigne l’écriture de scénario
et la direction d’acteur à la caméra au Court Florent. Il revient au
théâtre, comme comédien avec plusieurs compagnies à Paris et
en Gironde (Cie Parole à jouer, Les Diablogues, Rolland Dubillard
et Cie Trois Sentiers L’histoire des Soldats, Stravinsky) et comme
metteur en scène (La bataille de Targon, spectacle son et
lumière).
Nicolas Dulac Grand président, un soldat, un gangster
Titulaire d'une licence d'Arts du Spectacle, en parallèle à sa
formation de comédien, il réalise des courts-métrages et collabore
à divers projets cinématographiques. Il fait de l’animation radio,
pratique le chant et la guitare au sein de plusieurs groupes de
rock. Nicolas Dulac est au sein de la compagnie Théâtre en
Question depuis 1996, avec laquelle il a joué dans Mahagonny,
Antigone de Brecht et Matérieu Berlin 1945 de Brecht/Müller,
mises en scène de Stéphane Arnoux et La vie criminelle de Ian
Brady, mise en scène Damien Pottier.
Flore Labrot Phenix heure légale
Elle suit la formation d’Ariel Garcia Valdez au Conservatoire
National de Région de Montpellier, rejoint l’Ecole du Samovar
(clown, cirque, acrobatie) et l’Ecole de l’Eponyme ou elle suit les
cours et participe aux spectacles de Frédéric Ferrer, François
Genty et Stéphane Arnoux. Elle joue en 2000 dans les Arpenteurs
de la Cité avec André Benedetto, monte à plusieurs reprises
l’Opéra de la Lune de Prévert. Par ailleurs elle tourne dans le long
métrage de Stéphane Arnoux, Nos désirs font désordre et dans un
court-métrage d’Olivier Clément, A l’approche.
Julie Le Rossignol Mariage/auto, la mère de toutes les putains
Après un DEA de droit de la propriété littéraire et artistique mené
en parallèle d’une pratique théâtrale amateur, elle décide
finalement de se consacrer entièrement au théâtre, en créant
également des spectacles pour enfants. Elle se forme à l’Ecole de
l’Eponyme. On la retrouve dans Un Sisyphe d’après Robert Merle,
mise en scène de Lila Fondrat, Théâtre de la NECC, dans Histoire
d’âmes, de Lilian Lloyd, mise en scène de Célia Liger joué dans le
cadre du Festival des Bonimenteurs en septembre 2006, spectacle
pour lequel elle est actuellement en résidence au Théo Théâtre (de
Mars à Mai 2007). Julie Le Rossignol pratique également la mise
en scène avec Les uns s’aiment les autres racontent d’après X.
Durringer et Carole Fréchette, mise en scène de Sophie
Thouvenin et Julie Le Rossignol, Théâtre Nout, L’île Saint-Denis.
Fabien Lindenmann Vieil amour romantique au masculin
Issu d’un parcours scientifique, il suit des études d’ingénieur
quand il fait sa rencontre avec le théâtre, ne pouvant se résoudre
à être spectateur. Fabien Lindenmann décide de prendre des
cours de théâtre à un rythme soutenu. C’est après un stage au
Cours Florent qu’il décide de donner encore plus d’importance au
théâtre. Depuis on l’a retrouvé dans L’égérie de Charles VII texte
et mise en scène de Daniel Léon, au Théâtre du Nord-Ouest en
2006. Cette année on le retrouve dans Rencontre un court
métrage de Julien Rey. Actuellement il tourne dans un long
métrage d’Alain Rosenbaum Pyramide.
Mélody Maloux Vieil amour romantique au féminin
Elle se forme dans un premier temps à l’Ecole de Théâtre l’Eponyme
puis en 2004-2006 elle poursuit sa formation à l’Ecole Internationale
de Théâtre de Béatrice Brout. Cette année, elle complète ce parcours
dans Les ateliers de Belleville-Ecole de mime. Pendant ces années
de formations Mélody Maloux participe aux spectacle des écoles et
tient plusieurs rôles au cinéma, notamment dans le dernier long
métrage de Stéphane Arnoux, Nos désirs font désordre mais aussi
dans deux court métrage, Surnombre, réalisation, Sören Prevost et
Le fiancé, réalisation Natacha Bogdanovska
Yannis Picot Nouvel amour romantique au masculin, une pute
Il fait partie de la ligue réunionnaise d’improvisation avant d’arriver
en métropole où il tourne plusieurs courts-métrages et clips. Yannis
Picot est le chanteur du groupe métal-psyché Nutcase, récemment
invité au Printemps de Bourges.
Gilles Roche Le présentateur, un soldat, un gangster
Il est membre depuis 1996 de la compagnie A Bout de Ficelle avec
laquelle il fait beaucoup de théâtre de rue. Il décide de compléter sa
formation de comédien à l’Ecole de l’Eponyme et à l’Ecole de Théâtre
Côté Cour. Gilles Roche a également une pratique du clown et du
cirque.
La Compagnie Théâtre en Question
La Compagnie Théâtre en Question, fondée en 1995, propose des créations, ateliers
et stages depuis cinq ans dans le domaine des arts du spectacle.
En
1998, elle organise le Festival Brecht 98 pour le centenaire de la naissance de
Brecht, en partenariat avec la DRAC, trois universités et le Goethe Institut, où elle
monte Antigone Matérieux Berlin 1945, un spectacle composé à partir de textes de
Bertolt Brecht et Heiner Müller. A partir de ce travail elle fonde l’Atelier de Recherche
sur le Théâtre Epique qui travaille sur des textes comme : La Décision, Homme pour
Homme et Mahagonny de Brecht, ou encore Mort accidentelle d’un Anarchiste de
Dario Fo.
Ces
dernières années, nous avons produit ou coproduit sept spectacles, qui ont en
commun notre démarche esthétique et sociale. Il nous incombe de toujours
questionner le sens de la pratique, la place du spectateur et le rôle social du théâtre.
Nos ateliers s’inscrivent dans cette démarche, héritière à la fois de Vilar ou Dasté et de
Brecht ou Gatti.
Enfin,
depuis trois ans, nous avons développé des activités de production
cinématographique en partenariat avec Tact Production et K Films. Le film
documentaire La carotte et le bâton est encore dans les salles et un premier longmétrage de fiction Nos désirs font désordre1 sortira courant 2007.
1
Film dans lequel jouent quelques uns des acteurs du spectacle.
Stéphane Arnoux le metteur en scène
Metteur
en scène et réalisateur, formé auprès de Matthias
Langhoff, Jean Jourdheuil, Dominique Lurcel et Armand Gatti,
Stéphane Arnoux a enseigné à l’Université de Saint-Denis, au
sein de l’Académie Expérimentale des Théâtres et à l’Ecole
de Théâtre l’Eponyme. Par ailleurs, depuis qu’il a créé la
Compagnie, a dirigé des stages et ateliers auprès de
différents publics (universités, écoles, groupes amateurs et
lieux de développement personnel…).
Ses réalisations questionnent la place du spectateur au
théâtre, le rôle du comédien dans le spectacle et la société, le
théâtre comme vecteur de lien social et de questionnement du
réel. Sa pratique allie de nombreuses techniques qui vont du
développement personnel et du travail énergétique au théâtre
épique.
Ses principales réalisations :
Théâtre
- La fiancée de l’eau de Tahar Ben Jelloun, Cie CowMayDial, Tournée, Ville de Paris.
- Mort accidentelle d’un anarchiste de Dario Fo, Théâtre des Quart-d’heures.
- La Passion du général Franco d’Armand Gatti, La Parole Errante
- Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny de Bertolt Brecht, Théâtre du
Soleil, Théâtre B-M. Koltès, Nanterre.
- Matériau Berlin 1945, textes de Müller et Brecht, Goethe Institut Paris, Festival
Bertolt Brecht 98, Théâtre Bernard-Marie Koltès, Nanterre.
- Mahagonny de Bertolt Brecht, Théâtre B-M. Koltès, Nanterre, Festival International
de Théâtre Universitaire.
Cinéma
- Nos désirs font désordre, long-métrage de fiction. Altérité Films, sortie à venir en
2007.
- La carotte et le bâton, long métrage documentaire. Tact Production, K Films, CNC.
- En attendant septembre, cinétract de 26’, Prix Guérilla Média des Réseaux de la
Création.
- Vertige, court-métrage de 17’, avec Ariel Wizman, musique J-P. Goude et David
Nevue
- Révolution(s), docu expérimental de 12', musique de Serge Teyssot-Gay et Noir
Désir, d’après Georges Hyvernaud, Phinéas Production.
Fiche technique
Plateau
Ouverture
Hauteur
Profondeur
: 6 mètres.
: 4 mètres.
: 4 mètres.
Possibilité de jouer sur un plateau, dans un hangar, en chapiteau …
Installation d’un rideau brechtien au premier tiers de la scène (H=2,2m)
Eclairage
Eclairage fixe avec possibilité de noir
12 effets correspondant aux 12 circuits de la table, soit :
Effet 1 : PC installé à cour, pointant vers table 1 à jardin
Effet 2 : PC installé à jardin pointant vers table 2 à cour
Effet 3 : « DOUCHE » au centre à l’avant scène
Effet 4 : 2 PAR couplés à jardin et cour, pointant en contre-jour froid vers l’avant- scène
Effet 5 : Face neutre-chaude « serrée » au centre du plateau
Effet 6 : Face neutre-froide « large », éclairant tout le plateau
Effet 7 : Rond de lumière (face) au sol au centre de la scène (large)
Effet 8 : Lumière en douche, style plafonnier appartement, couvrant l’espace situé
derrière le rideau
Effet 9 : 2 PAR latéraux, pointant dans la zone du banc et rejoignant les faisceaux 1&2
Effet 10 : Couloir d’avant scène froid (découpes ?, projos sur pied ?)
Effet 11 : 2 PC ou PAR pointant de la face vers les avant-scène jardin et cour
Effet 12 : Effet de poursuite, central, faisant un rond sur le mur du fond et éclairant le
centre du plateau en hauteur
Son
Diffusion de CD
Capacités techniques
Régisseur(s) lumière et son
Informations complémentaires
Durée estimée du spectacle
Montage-démontage
Prix du spectacle (vente)
Contrats
: 1 h 30 sans entracte
: 4 heures
: 2 500 €. H.T. (ou 20 000 € pour 10 dates)
: vente, coproduction, coréalisation