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D’après le roman de Claire Legendre
Adaptation • Compagnie Hanna R
Mise en scène
• Linda Blanchet
Avec :
Lila Aissaoui
Michaël Allibert
Jonathan Gensburger
Frédéric de Goldfiem
Maija Heiskanen
Jacqueline Scalabrini
Scénographie • Lauréline Bergamasco
Création lumière
• Alexandre Toscani
Une coproduction • Théâtre National de Nice, Compagnie Hanna R.
Durée
•
1h20
Compagnie Hanna R 56 Bd Jean Jaurès -06300 Nice
[email protected]. Tél :06.63.73.77.62
Making of
Making of
synopsis
synopsis
Le lendemain, l'histoire m'est revenue. Et le surlendemain. Et après. C'était excitant.
Et la manière de dire les choses… Même les plus simples : “Elle a de plus en plus de poils
verts dans les yeux”, “Elle paraît vulnérable au point d'en être dangereuse”…
Fernando Arrabal, Préface de Making of , 24 décembre 1997.
●
Bastien décide de partir une semaine à New York pour lancer sa carrière : il va essayer
d'interviewer Caïn Shoeshine, réalisateur déjanté à la réputation sulfureuse. Dans
l'appartement crade et chaotique du maître, le journaliste découvre la vidéo du cadavre en
décomposition de l'actrice Annabella Neva. Le cinéaste filmerait-il la vie et la mort avec un
peu trop de réalisme ?
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notes
notes
« La vie bouche les trous au fur et à mesure. Tout le monde est remplaçable. Quelqu’un
disparaît, un autre occupe la place ».
Vladimir Jankélévitch, Penser la mort ?
Making of commence comme un polar. Les bas-fonds de New York. Des personnages
paumés. Un cadavre. Mais rapidement Claire Legendre détourne les clichés du genre. Elle
construit son histoire comme un puzzle, donne vie à des personnages sortis d'un conte pour
adultes, pour poser des questions essentielles.
Avec humour, Making of interroge notre fascination pour le monstrueux, notre rapport au
corps et à la mort. La seule enquête est une recherche de vérité qui prend nos corps comme
terrain d’exploration. Les personnages, qui détournent le regard face au crime, vont divaguer
et trembler dans le monde dans une indifférence fatale.
Le roman de Claire Legendre est une matière riche que nous avons choisie d’adapter
ensemble pour le théâtre au plateau. Nous avons travaillé sur les corps de ces personnages
de conte, fragiles et malmenés.
L’écriture crue, drôle et brutale de Claire Legendre a été une vraie rencontre. Je suis
heureuse de partager ma découverte en portant à la scène l'univers dense de cet auteur bien
vivant.
Linda Blanchet
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Autour du corps
autour du corps
Le corps comme narration laisse une empreinte invisible dans l'espace devenu pellicule de
film, il trace l'indicible. Le travail de prise de conscience du corps doit nous permettre une
compréhension de l'intime. Le poids du corps dans l'espace, le rapport au corps de l'autre, le
consentement corporel, le relâchement, la désincarnation. Tout est mis en œuvre pour un
corps parlant.
Michaël Allibert
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L’auteur
l’auteur
Claire Legendre a été pensionnaire à la Villa Médicis en 2000 et lauréate de la Fondation J-L.
Lagardère en 2004. A seulement 29 ans, elle est l'auteur de cinq romans publiés chez Grasset (Viande,
Le Crépuscule de Barbe-Bleue, La Méthode Stanislavski, Matricule, L’écorchée vive) ou encore
Photobiographies (avec Jérôme Bonnetto, Ed. HC). Making of est son premier roman.
« J'ai écrit Making of dans une grande jubilation. Je rêvais de mes personnages la nuit. Au matin j'avais
noué avec eux des liens de franche camaraderie ou de méfiance réciproque. J'ai écrit comme on
fantasme, dans l'excitation de rencontrer ses idoles. Le cinéaste sorcier, maudit à Hollywood, adulé en
Europe, ressemble comme un frère à Abel Ferrarra. D'un trait de plume, j'ai voulu visiter son New-York
noir et chatoyant, me faufiler dans son atelier comme on pénètre par effraction l'antre de Barbe-bleue,
le suivre dans ses tournages, ses excès, sa folie où se mêlent création et destruction, dans un même
mouvement du désir. Entre fiction et réalité, le cinéma demande qu'on bouge et qu'on vive, qu'on se
donne à la pellicule, corps et âme, dans la seule exigence que le film soit beau. Le cinéma est un art
dangereux. Au théâtre, c'est peut-être encore pire : les corps s'abandonnent en direct sous les yeux
des spectateurs. Dix ans après sa sortie en librairie, je suis heureuse que Making of passe la rampe. »
Claire Legendre
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Extrait
extrait
Héroïne
(Où Samantha reste seule à la maison)
Ca sent mauvais quand je rentre. Le tabac froid, les pâtes moisies dans la sauce tomate. Caïn
m’a filé ses clefs. J’ai mis longtemps à ouvrir la porte. Ca sent mauvais et il n’y a pas
beaucoup de lumière. C’est pas la première fois que je suis ici mais c’est la première fois que
j’y suis seule. Y a des empreintes de Caïn partout, des fossiles, de ses mains sales sur le
lavabo, de ses godasses écartelées sur le sol de la cuisine. Et puis Caïn ne tue par les
araignées. Il dit qu’elles ne le dérangent pas. Il dit qu’il faut les laisser tranquille. Alors il y a
des toiles et aussi des blattes qui sortent des tiroirs. Il dit que ça lui tient compagnie, c’est
moins encombrant qu’un chien et ça n’a pas d’odeur. Il y a l’araignée dans sa toile, au plafond
de la chambre. C’est sa préférée, il l’appelle Ursula pour déconner. Elle est reconnaissable à
sa patte en moins. Elle est vachement grosse et elle peut se laisser glisser jusque sur ma
gueule à n’importe quel moment. Avec les insectes, je me gratte vachement. C’est comme un
réflexe même quand ils ne me touchent pas. Un truc psychologique. (…) Son appart c’est
New York en miniature : c’est sordide et ça grouille.
Il n’y a personne que moi dans la petite chambre avec Annabella morte à qui je me suis mise
à parler pour tuer la peur qui m’accable à l’idée – inoubliable à cause de l’odeur- de sa mort.
Sa mort m’emmerde. Alors je l’insulte. Je la traite de pute au cul mal léché. Je lui dis qu’elle a
les chevilles épaisses sous sa longue et le rictus marqué sous son fond de teint. Et je regarde
son visage pour vérifier que je dis vrai : ils ont laissé ses yeux ouverts qui commencent à
moisir plus vite que le reste. Et je sais qu’ils ont fait exprès : Caïn voulait le regard du cadavre
sur la pellicule. Sans doute il avait prévu les filets verts aux commissures des lèvres et des
paupières. (…)
● Making of
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L’équipe
L’équipe de la Cie Hanna R
La Compagnie Hanna R a été créée en 2007 à l’initiative du metteur en scène Linda Blanchet. Elle
réunit metteur en scène, chorégraphes, comédiens et danseurs autour de l’envie commune d’un travail
sur les nouvelles écritures.
La Compagnie Hanna R a créé en 2007 Personne ne voit la vidéo de Martin Crimp au Théâtre
National de Nice en tournée au Théâtre National de Marseille La Criée (création française de cette
pièce de Martin Crimp).
En 2009, la Compagnie Hanna R a adapté pour la scène le roman Making of de l’auteur Claire
Legendre au Théâtre National de Nice. En 2009-10, elle crée L’air de rien, un spectacle itinérant jeune
public en tournée dans 78 théâtres et établissements scolaires.
Linda Blanchet ● Metteur en scène
Elle a mis en scène Personne ne voit la vidéo, créé au Théâtre National de Nice en septembre-octobre
2007 repris au Théâtre National de Marseille la Criée en septembre 2008. En 2009, elle met en scène
Making of, adaptation du roman de Claire Legendre.
Elle a été l'assistante de plusieurs metteurs en scène sur des pièces de théâtre et opéras : Pierre
Pradinas, Daniel Benoin, Alfredo Arias, Frédéric de Goldfiem, et Jacques Bellay. Elle a coadapté de
l'anglais Faces de John Cassavetes et ADA : L'argent des autres de Jerry Sterner diffusé sur France 2.
En tant que comédienne, elle a joué en particulier des mises en scène de Daniel Mesguich, Alfredo
Arias et Daniel Benoin. Depuis 2008, elle fait une tournée jeune public avec le spectacle Monsieur
Satie, l’homme qui avait un petit piano dans la tête pour les Jeunesses Musicales de France dans une
vingtaine de scènes nationales.
Michaël Allibert ● Collaborateur artistique et comédien
Comédien et chorégraphe, il a été formé en théâtre par Robert Condamin et Jacqueline Scalabrini, et
en danse contemporaine par Marie-christine Dal Farra et Jacky Taffanel. En 2008, il collabore en
particulier à Personne ne voit la vidéo, mise en scène Linda Blanchet. Il crée Le Bal des Perdus (Bancs
Publics). En 2007, il a été le metteur en corps de L'Empereur de la Perte de Jan Fabre par le Collectif
8-Gaële Boghossian. En 2006, il crée Résilience (le bonheur sur le fil du rasoir).
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L’équipe
Frédéric de Goldfiem ● Comédien
Frédéric de Goldfiem a joué sous la direction de Daniel Benoin, Pierre Pradinas, Romain Bonnin, Gildas
Bourdet, Antoine Bourseiller, Krzysztof Warlikowski, Marie-Jeanne Laurent, Linda Blanchet… Il a été
comédien permanent au Théâtre National de Nice. Il est également metteur en scène.
Lila Aissaoui ● Comédienne
Au théâtre, Lila Aissaoui a joué dans Personne ne voit la vidéo de Martin Crimp, mise en scène Linda
Blanchet (TNN 2007), Jules Verne, l’homme électrique, mise en scène Jacques Bellay (TNN 2007) Norway.today de Igor Bauersima, mise en scène Frédéric de Goldfiem (TNN 2006) - Babel 2 :
Clandestino, mise en scène Frédéric de Goldfiem - Resilience, conception de Michaël Allibert, DanseThéâtre - Filles d’ici et de là-bas, mise en scène Frédéric de Goldfiem (2006) - La Mer intérieure,
adaptation de Frédérique Wolf-Michaux d'après Maïssa Bey (Le Merlan)…
Au cinéma elle a joué dans Saint Ange, réalisation Pascal Laugier (2003) - 4ème Sous-sol, réalisation
Pascal Laugier (1999).
Jonathan Gensburger ● Comédien
En 2008 il a joué dans Macbeth puis Dissonances Mozart au Théâtre National de Nice. Il a joué sous la
direction de Frédéric de Goldfiem, Jean-Jacques Minazio, Linda Blanchet, Jacques Bellay, Gaele
Boghossian… Il est responsable de la pédagogie au Théâtre National de Nice et comédien permanent.
mise en scène Jean-Jacques Minazio). Jonathan Gensburger dirige le festival « Les Nuits Carrées » Festival de spectacle vivant dans l'amphithéâtre du Fort Carré d'Antibes.
Maija Heiskanen ● Comédienne
Après des études au Lycée franco-finlandais d'Helsinki (Finlande) et des études d'Art plastiques (200304), Maija Heiskanen obtient une Licence de théâtre à l'UNSA (2007). Elle a participé en 2006 au
Festival d’été d’Helsinki. En 2007 elle joue au Théâtre National de Nice sous la direction de Paul
Chariéras puis dans Personne ne voit la vidéo de Martin Crimp, mise en scène Linda Blanchet au
Théâtre National de Nice puis en tournée au Théâtre National de Marseille La Criée.
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La presse
la presse
Making of de Claire Legendre ou l’humour noir selon Linda Blanchet
(…) Même malaise que celui ressenti avec les témoignages recueillis par Arthus Bertrand, celui d’une
mère rescapée du Rwanda qui dit face à la caméra le meurtre de son enfant coupé en deux sous ses
yeux, et pourtant rien de tout cela n'est montré ici dans la pièce mais c’est le même malaise la même
gêne que l’on ressent. La même banalisation de la vie et de la mort. On ne sort pas indemne de ce
spectacle pas plus que de la lecture de Making of. Linda Blanchet suggère plus qu’elle ne montre le
délire, la cruauté ou le côté malsain du réalisateur soit dans l’interview de Bastien (Jonathan
Gensburger), le jeu sadique avec Kris, (Michael Allibert), l’arrivée de Britta, ou le meurtre sacrificiel final
qui fait penser à Peter Greenaway. (…)
● PerformArts, Brigitte Chéry
Une vérité qui dérange
(…) Cette violence est savamment construite. Elle vient crescendo occuper l’espace. La mise en scène
donne aux personnages l’opportunité unique de continuer à vivre sous les yeux du spectateur alors
qu’ils ne sont pas forcément sous les feux des projecteurs.
Autre liberté de mise en scène, le récit. Le flash-back ou back-forward chers au cinéma est ici utilisé sur
scène par le fait même de la narration. Et peu à peu, cette impression de logique (un cadavre, une
enquête à mener) s’estompe, comme dans un film de Lynch. Comme le personnage de l’ingénue
Pamela (étonnante Maija Heiskanen) qui s’amuse avec une joie enfantine à malmener le cadavre. La
pièce joue avec notre horreur de la mort, du vide de ce corps qui pourrit sous nos yeux. (…)
● Rue du Théâtre, Laetitia Heurteau
Cadavre exquis
Le véritable sujet est ici l’obsession récurrente de l’auteure : le corps, car trouver l’intimité absolue avec
le corps, c’est renouer avec le centre d’un Univers à la fois profane et sacré.
● La Strada, Azadeh Fouladvand
Réaction très attendue au Théâtre National de Nice. Making of, le texte de Claire Legendre, jeune
romancière, déjà auteur de plusieurs livre applaudis par la critique est porté à la scène. Une histoire qui
s’agence comme un puzzle, empreinte d’humour et de violence.
● Nice Matin, Nicole Laffont
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