2012 - Sauvegarde de l`Enfance et de l`Adolescence de la Drôme
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2012 - Sauvegarde de l`Enfance et de l`Adolescence de la Drôme
RAPPORT ANNUEL 2012 ASSEMBLEE GENERALE DU 30 MAI 2013 Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence de la Drôme 7/9 rue Lesage - 26000 VALENCE - Tél : 04 75 82 19 00 – Fax : 04 75 55 79 67 [email protected] La sauvegarde apporte chaque année son aide à près de 4 000 enfants, adolescents et jeunes adultes dans des domaines aussi divers que : - l’enfance maltraitée, - l’enfance délinquante - les adolescents et jeunes adultes en difficulté, voire en rupture. La Sauvegarde de la Drôme, association d’intérêt général, peut recevoir des donations et des legs exonérés de tous droits de succession et des dons déductibles d’impôts jusqu’à 66%. 1 Rapport d’activité SEAD 2012 SOMMAIRE Présentation de l'association La sead est présente sur tout le territoire dromois .................................................................................. 5 Coordonnées des services ...................................................................................................................... 6 Nos missions, nos valeurs, nos objectifs et principes d’action................................................................ 8 Les domaines d’intervention de la Sead ............................................................................................... 10 Le conseil d’administration, la direction générale et le secrétariat général........................................... 11 Rapport Général Rapport moral du president ................................................................................................................... 13 Les personnes accueillies ou suivies en 2012 ...................................................................................... 18 Le personnel .......................................................................................................................................... 19 Activités 2012 par établissement Activités de Milieu Ouvert Service de prévention spécialisée ......................................................................................................... 23 Service d’investigation éducative .......................................................................................................... 29 Service d’action éducative en milieu ouvert .......................................................................................... 33 Administrations ad’hoc .......................................................................................................................... 37 Accueil écoute médiation familiale ........................................................................................................ 39 Xp2i........................................................................................................................................................ 48 Mission insertion musique ..................................................................................................................... 53 Accueil et hébergement au titre de la protection de l'enfance Foyer éducatif : les villas éducatives ..................................................................................................... 55 Service accompagnement grands adolescents et jeunes majeurs ....................................................... 59 Service d’adaptation progressive en milieu familial .............................................................................. 63 Tremplin ................................................................................................................................................. 67 Centre de placement familial specialisé ................................................................................................ 71 Accueil et hébergement au titre de la justice pénale des mineurs Centre d’hébergement diversifié ........................................................................................................... 78 Centre éducatif renforcé de puygiron .................................................................................................... 83 Centre éducatif fermé ............................................................................................................................ 88 Rapport financier ................................................................................................................................... 93 Partenaires ............................................................................................................................................ 96 2 Rapport d’activité SEAD 2012 3 Rapport d’activité SEAD 2012 PRÉSENTATION DE L’ASSOCIATION 4 Rapport d’activité SEAD 2012 LA SEAD EST PRESENTE SUR TOUT LE TERRITOIRE DROMOIS Nombre d’implantations territoriales : 13 Communes et 2 Communautés de Communes Communes : Valence, Bourg de péage, Nyons, Die, Montélimar, Annonay et Aubenas, Puygiron, Portes le Valence, St Vallier, Romans, Crest, Aouste Communautés de communes : Val d’Eygues, Rhône Valloire 5 Rapport d’activité SEAD 2012 COORDONNÉES DES SERVICES Association Service Central Administratif et de Gestion (SCAG) 7, 9 rue Lesage 26000 VALENCE Comité d’Entreprise (CE) 7, 9 rue Lesage 26000 VALENCE tél : 04.75.82.19.00 fax : 04.75.55.79.67 tél : 04.75.42.72.23 fax : 04.75.42.42.16 [email protected] tél : 04.75.78.53.30 fax : 04.75.42.43.53 tél : 04.75.43.94.30 tél : 04.75.43.94.32 fax : 04.75.43.94.31 tél : 04.75.82.66.20 fax : 04.75.55.01.93 tél : 04.75.82.66.20 fax : 04.75.55.01.93 tél : 04.75.82.19.04 fax : 04.75.82.82.03 tél : 04.75.53.90.56 fax : 04.75.53.81.75 tél : 04.75.78.53.33 fax : 04.75.53.81.75 tél : 04.75.53.90.56 fax : 04.75.53.81.75 tél : 04.75.43.84.99 [email protected] tél : 04.75.42.14.29 fax : 04.75.42.61.28 [email protected] [email protected] Activités de milieu ouvert Prévention Spécialisée (PS) 7, 9 rue Lesage 26000 VALENCE Service d’Investigations Educatives (SIE), ex Service d’Investigations Spécialisées (SIS) 238 rue Barnave 26000 VALENCE Action Educative en Milieu Ouvert (AEMO) 7, 9 rue Lesage 26000 VALENCE Administration ad hoc 7, 9 rue Lesage 26000 VALENCE Accueil Ecoute et Médiation Familiale 1 (AEMF), SCOPE et Espace Rencontre 7, 9 rue Lesage 26000 VALENCE Centre du Jabron Quartier Bégure 26160 PUYGIRON XP2I 7, 9 rue Lesage 26000 VALENCE Amis et cavaliers du Jabron Quartier Bégure 26160 PUYGIRON MIM 89, rue Roberval 26000 VALENCE [email protected] ou [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Accueil et hébergement au titre de la Protection de l’Enfance Foyer Educatif : Villas 1 7, 9 rue Lesage 26000 VALENCE Service de Consultation d’Orientation Psychologique et Educative 6 Rapport d’activité SEAD 2012 FE : Tremplin - Accueil et activités de jour 54 rue Roberval 26000 VALENCE FE : Service d’Accompagnement pour Grands Adolescents et Jeunes Majeurs (SAGAJM) FE : Service d’Accompagnement Progressif en Milieu Familial (SAPMF) 54 rue Roberval 26000 VALENCE Centre de Placement Familial Spécialisé (CPFS) 7, 9 rue Lesage 26000 VALENCE 54 rue Roberval 26000 VALENCE tél 04.75.44.55.79 fax : 04.75.44.45.32 tél 04.75.44.55.79 fax : 04.75.44.45.32 tél 04.75.44.55.79 fax : 04.75.44.45.32 tél : 04.75.43.80.20 fax : 04.75.43.80.21 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Accueil et hébergement au titre de la Justice Pénale des Mineurs Centre d’Hébergement Diversifié (CHD) 141 rue Pont du Gât 26000 VALENCE Centre Educatif Renforcé (CER) Quartier Bégure 26160 PUYGIRON Centre Educatif Fermé (CEF) 7, 9 rue Lesage 26000 VALENCE tél : 04.75.25.92.54 fax : 04.75.25.92.58 tél: 04.75.53.95.81 fax : 04.74.53.81.75 tél : 04.75.86.00.16 fax : 04.75.42.42.19 [email protected] [email protected] [email protected] 7 Rapport d’activité SEAD 2012 NOS MISSIONS La Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence de la Drôme a pour mission de protéger, aider et éduquer enfants, adolescents et jeunes adultes en difficulté ou en danger pour quelque cause que ce soit. Elle entend mener cette mission avec rigueur et professionnalisme. Mais elle se veut plus qu'un simple prestataire social, aussi performant soit-il. Elle sensibilise l’opinion publique aux problèmes de ces jeunes. Elle encourage leur expression. Association citoyenne, la SEAD se veut porteuse de sens. Son action se réfère à des valeurs qui fondent sa légitimité associative, regroupant autour d'un même projet citoyen, bénévole et professionnel qualifiés. NOS VALEURS Nous militons pour : Une société juste et solidaire, c'est-à-dire une société qui : • affirme la primauté de la personne, dans ses choix politiques et économiques, notamment en prenant en compte les facteurs humains et sociaux et en ne privilégiant pas la rentabilité à tout prix ; • reconnaît l'égalité de tous devant la loi, égalité de droits et de devoirs de citoyens responsables ; le rappel à la loi, égale pour tous, est en effet un facteur de socialisation de la personne ; • garantit la démocratie et la laïcité, dans le respect des valeurs qui les fondent, mais aussi du pluralisme des opinions, des cultures et des croyances ; • fait jouer les solidarités sociales, notamment à l'égard des plus fragiles, et permet à chacun de vivre et de trouver sa place dans la société. L'affirmation du rôle primordial des liens parentaux et familiaux : La protection et l'éducation de l'enfant sont de la responsabilité de sa famille et notamment de ses parents. Suppléer aux carences de ces derniers peut être une nécessité, ce n'est en aucun cas une finalité et tout doit être fait pour aider les parents à assumer leur rôle éducatif de la façon la plus autonome possible. L'aide aux familles pour leur permettre de retrouver dignité, responsabilité et autorité, est un principe fondateur de notre action. 8 Rapport d’activité SEAD 2012 NOS OBJECTIFS ET PRINCIPES D’ACTION Aux côtés d'autres associations et institutions publiques, nous menons différents types d'actions dans le domaine de l'aide aux familles, aux enfants, aux adolescents et aux jeunes adultes en difficulté : • • • • • • • • Action éducative en milieu ouvert (éducateurs à domicile) Action de prévention spécialisée (travail de rue) Insertion sociale et professionnelle des adolescents et jeunes adultes Médiation familiale Investigations, pour éclairer les magistrats sur les mesures éducatives à prendre Accompagnement et représentation des mineurs en Justice Hébergement en foyer éducatif, en familles d'accueil ou en autonomie Remobilisation, soin et insertion socioprofessionnelle de mineurs délinquants Agissant le plus souvent sur mandat des pouvoirs publics, nous souhaitons le faire en partenariat avec ces instances. Nous nous voulons une force d'interpellation et de proposition dans l'élaboration des projets éducatifs et sociaux en réponse à des situations de détresse ou de souffrance, criantes ou cachées, sans attendre les évolutions réglementaires parfois nécessaires. 9 Rapport d’activité SEAD 2012 LES DOMAINES D’INTERVENTION DE LA SEAD Une association positionnée de longue date comme un acteur privilégié des politiques de l’enfance du département. Une association qui souhaite orienter ses choix politiques et stratégiques à venir en concertation avec le Département et les services de l’Etat. Une association capable de développer de nouvelles prestations d’action sociale et de répondre à des spécificités d’intervention avec une capacité d’expertise, d’évaluation et d’ingénierie, de travail en réseau (fédérations, laboratoires de recherche, intervenants spécialisés, etc.). Une association qui soutient au quotidien : - des services « classiques » hébergement collectif, AEMO, placement familial dont il faut réévaluer le niveau d’activité et la spécialisation au regard du besoin du département et de l’évaluation du schéma. - des activités correspondant à la diversification de l’accueil dont il faudrait soutenir la dynamique de développement en réévaluant leur périmètre d’activité (CHD civil, TREMPLIN Nord et Sud, SAPMF et SAGAJM) et conforter leurs moyens. 10 Rapport d’activité SEAD 2012 LE CONSEIL D’ADMINISTRATION, LA DIRECTION GÉNÉRALE ET LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Le conseil d’administration Le bureau : Louis PENOT Jean CHAPPELLET Pierre Henry BAUDLET Gilles CHARRE Maryse LACRAMPE Sylviane AFFRE Françoise REY Président Vice-président Vice-président Trésorier Trésorier adjoint Secrétaire Secrétaire adjointe Les membres : Vicki BUXTON Jean-Luc GAUCHER Michel GARDE Jean PHILIPPE Roland RUELLE Directrice Générale Nadia ZEGHMAR Secrétaire Général Yves DARNAUD 11 Rapport d’activité SEAD 2012 RAPPORT GÉNÉRAL 12 Rapport d’activité SEAD 2012 RAPPORT MORAL DU PRÉSIDENT J e suis heureux, en qualité de président, de vous présenter le rapport moral de l’année écoulée tant 2012 a été marquée par des événements décisifs et riches de sens pour l’avenir de notre association autant que par une activité soutenue dans nos différents services pour tenter de rendre la vie meilleure aux enfants et familles en difficulté qui nous ont été confiés. Je commencerai par les différentes actions menées par notre association. Comme chaque année, je vous invite à prendre connaissance du document très complet qui présente les rapports d’activité des services et établissements gérés par l’association. Je retiendrai plus particulièrement les points suivants : Dans la plupart de nos services, l’activité a continué de progresser par rapport aux années précédentes. La suractivité importante de certains d’entre eux explique le résultat financier positif de l’exercice. Comme nous l’avons déjà évoqué lors de nos précédentes AG, la dégradation et la complexité d’un nombre croissant de situations n’est pas sans nous interroger. Dans le domaine de la prévention, l’AEMF qui a pu bénéficier de rallonges budgétaires ces dernières années est toujours fortement sollicitée. A noter : la création en mars 2012 d’un centre de formation et la poursuite de la réflexion sur le projet de création d’une maison de la famille à Valence en partenariat avec la CAF et le Département. En prévention spécialisée, des incertitudes demeurent sur l’avenir de certaines conventions et des modes de financement de ce service malgré une volonté politique affirmée du Conseil Général de maintenir un dispositif important dans ce département. Le fléchissement de l’activité des administrateurs ad’hoc nous a amenés à envisager un rapprochement avec les deux autres associations qui effectuent ce type de mesures, dans le but de développer un véritable service départemental. En matière de protection sociale et judicaire de l’enfance en danger, c’était l’an 1 de la nouvelle 2 mesure d’investigation, la MJIE , qui tout en préservant le principe d’une approche interdisciplinaire, doit « faire avec » des moyens réduits par rapport à l’ancien service d’IOE. En AEMO, on note un accroissement du nombre de mineurs pris en charge sur décision administrative et la réduction progressive des décisions judiciaires, ce qui va dans le bon sens. C’était l’un des enjeux importants de la loi réformant la protection de l’enfance : remédier à la judiciarisation excessive des interventions socio-éducatives. Au Centre de Placement Familial Spécialisé, bien que l’activité a encore globalement progressé, les interventions pour soutenir et accompagner des jeunes majeurs ont connu un léger fléchissement ce qui pose une nouvelle fois la question de la poursuite du travail entrepris durant la minorité de certains jeunes. Après plusieurs années de restructuration des activités du foyer et de rodage du nouveau dispositif, les effets de la diversification se font ressentir dans la qualité des réponses et la capacité à faire du sur mesure, d’où la progression des demandes, notamment pour des mineurs en grande difficulté. Reste à accompagner les évolutions nécessaires des pratiques en hébergement collectif tant la concentration de problématiques lourdes est génératrice de tensions, de violence et d’ambiances parfois explosives. Si l’hébergement diversifié constitue une alternative pertinente à la vie en internat, la prise en charge éducative en hébergement collectif doit accroître ses capacités à animer et encadrer la vie en collectivité tout en développant les prise en charges individualisées, le sur mesure. Dans le domaine de la justice pénale des mineurs, que ce soit au CER, au CHD ou au CEF, les équipes ont pleinement assumé leurs missions confrontées le plus souvent à des jeunes qui ont mis en difficulté, voire en échec la plupart des institutions de notre société mais également à des 2 Mesure Judiciaire d’Investigation Educative 13 Rapport d’activité SEAD 2012 incertitudes politiques et économiques qui assombrissent sérieusement l’horizon quant aux futurs possibles de ce secteur, j’aurais l’occasion d’y revenir. En ce qui concerne les pôles et dispositifs expérimentaux, les résultats restent très contrastés et font actuellement l’objet d’une réflexion sur la suite à envisager. A signaler, toutefois, les promesses que semble tenir le dispositif territorial sud dont la montée en charge mobilise fortement les partenaires du territoire notamment de la communauté d’agglomération Montélimar-Sésame. Je souhaite maintenant évoquer les événements les plus marquants de l’année écoulée auxquels je faisais référence dans mon propos introductif. Le 21 janvier 2012, nous nous sommes réunis avec l’ensemble des salariés au cours d’une journée associative reportée à plusieurs reprises en 2011 en raison de l’actualité et de la situation tout à fait préoccupante de certains de nos services. Il devenait urgent de repenser notre action au cœur des enjeux et des défis de la protection de l’enfance dans ce monde tourmenté, en crise où les premières victimes sont une fois de plus les 3 enfants comme viennent de le montrer plusieurs études récentes . Préparée depuis deux ans par des administrateurs, des salariés et leurs représentants, cette journée devait nous permettre d’actualiser le projet associatif et d’adapter notre mode de gouvernance. Cela a d’abord été une magnifique occasion pour les personnels des différents services de se rencontrer, de se connaître, de croiser des regards, de partager des préoccupations, des inquiétudes parfois, des questionnements souvent, des désirs, des projets. Les échanges ont été riches et une fois de plus révélateurs des ressources, des talents et de l’engagement de tous ceux qui œuvrent au service des enfants et des familles en difficulté au sein de notre association. Il nous a fallu un peu de temps pour recueillir les fruits de cette belle journée et commencer à mettre en œuvre les orientations prises par le CA et l’AG dans les mois qui ont suivi : - Tout d’abord la création du comité de prospective et de deux groupes de réflexion, le premier sur le développement de la vie de l’association et son ancrage territorial, le second sur la participation des salariés et la communication interne. Je reprendrai volontiers un extrait de l’éditorial du journal d’information interne qui a vu le jour depuis, extrait rédigé par un groupe de salariés : « Je me souviens, c’était en janvier 2012, c’était presque hier, depuis cette journée associative que de chemin parcouru… Dans les deux groupes de prospectives : salariés, administrateurs et bénévoles font preuve de curiosité, les idées fusent sans se censurer et cela fait du bien. On s’écoute, on s’interroge, on s’interpelle. » - Ensuite la création du secrétariat général dont les missions prioritaires ont été arrêtées par le CA fin 2012 et début 2013. Elles consistent principalement à : développer la prospective, pour mieux se projeter dans l’avenir, réfléchir les directions à prendre, orienter les politiques publiques et les pratiques professionnelles, tout en faisant valoir la spécificité associative, le « faire autrement » de nos associations, rechercher les modes de financement qui nous permettront de préserver notre créativité, notre capacité d’innovation, d’expérimentation et de pérenniser nos services dès lors qu’ils apportent des réponses bien adaptées aux besoins des enfants et des familles en difficulté. 3 Notamment : Banque Mondiale « Children and Youth in Crisis Protecting and Promotining Human Developpement in Times of Economic Shocks » juin 2012 ; Commission européenne « Investir dans l’enfance pour briser le cercle vicieux de l’inégalité » février 2013 ; UNICEF « Bien être des enfants dans les pays riches » avril 2013 14 Rapport d’activité SEAD 2012 Pour ce faire le secrétaire général, Yves Darnaud, doit réaliser différentes études de faisabilité visant la création : - d’une éventuelle fondation pour les enfants avec un réseau de mécènes, - d’un espace d’observation, d’étude, de recherche et de prospective en lien étroit avec les fédérations et les universités. Une première recherche action concernant les pratiques professionnelles en milieu éducatif contraint, pilotée par Philip MILBURN, professeur d’université et spécialiste de la justice des mineurs en France, vient de commencer en partenariat avec l’IREIS et le laboratoire Printemps/CNRS. Sa mission consiste également à rechercher tous les financements susceptibles de pérenniser le secrétariat général après 2013 dans la mesure où, pour l’exercice en cours, les provisions constituées au cours des exercices antérieurs couvrent l’essentiel des charges. Je ferai une nouvelle fois référence aux propos tenus par des salariés dans le journal interne de l’association : « Après avoir écouté Yves DARNAUD nous présenter sa nouvelle mission, on peut dire que le Secrétariat Général pourrait permettre de conjuguer au même temps « Présent » et « Avenir », nous donner de l’air, élargir les possibles et nous permettre de nous projeter plus sereinement dans le futur. Des opportunités se dessinent pour que la SEAD s’allie avec des universitaires afin de : - Co-construire nos savoirs ; - Revisiter et valoriser nos métiers ; - Faire valoir notre spécificité associative et notre originalité. » Autre événement très attendu, l’arrivée de Nadia ZEGHMAR, nouvelle directrice générale qui a er succédé à Yves DARNAUD, le 1 octobre 2012. Après un démarrage très prometteur, elle a rapidement démontré sa capacité à s’inscrire dans la continuité tout en faisant profiter l’association de son expérience dans le champ de la protection de l’enfance et de son style propre, bien rodé au management, dans son précédent emploi de directrice générale d’une fondation. Sa note d’orientation présentée au CA et à l’ensemble des salariés au cours de cette nouvelle journée associative, tout en reprenant parfaitement la problématique partagée par les instances représentatives des salariés et dirigeantes de l’association apporte un éclairage complémentaire et précieux à partir d’un diagnostic très précis des forces et faiblesses de notre association. Les axes de travail proposés par la nouvelle DG devraient rapidement produire leurs effets. Autres temps forts de l’année, les rencontres avec les représentants du Conseil Général pour préparer 4 la mise en chantier du CPOM (finalités, modalités, méthode) dans un état d’esprit particulièrement ouvert et constructif. Il était important de s’entendre sur la durée et les échéances de façon à éviter toute précipitation et à mener une réflexion en profondeur sur l’évolution souhaitable de nos services dans le dispositif drômois de protection de l’enfance. Le dialogue très positif, qui nous a permis de trouver progressivement un accord sur le temps nécessaire pour mener à bien diagnostic, réflexions et négociations, nous engage dans un climat serein et un rapport de confiance avec les services du Département. Nous avons beaucoup insisté pour que la Prévention Spécialisée puisse être intégrée dans le CPOM, quitte à prévoir des clauses particulières eu égard à la spécificité de ce service et à son mode de gestion par les services du Conseil Général. L’élaboration et la mise en œuvre de ce contrat va nous amener à revisiter notre organisation et nos méthodes comme cela a été le cas dans toutes les associations, qui en ont signé un avec leur Département. 4 Contrats Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens 15 Rapport d’activité SEAD 2012 Il me faut maintenant évoquer les relations et négociations difficiles avec la PJJ qui ont concerné plusieurs de nos services (investigations, CER, CHD, CEF) dont certaines se sont poursuivies jusqu’à la fin de l’été 2012. Comme l’ont souligné à plusieurs reprises nos fédérations, le contexte des dernières années a fortement bouleversé le partenariat entre les associations et la PJJ : réforme territoriale de la PJJ, son recentrage au pénal, la subsidiarité de la justice et le souhait de la PJJ de demeurer un acteur incontournable de la protection de l’enfance, les crédits déconnectés des besoins exprimés par les magistrats… Malgré des rapports souvent agréables, courtois, la bonne volonté des directions territoriales (DIR et DT) de la région Rhône-Alpes qui nous ont permis de trouver des compromis acceptables et respectueux des missions pour certains services, pour le CEF, il n’a pas été possible de s’entendre sur les conditions qui en garantissent le bon fonctionnement. Cela nous a contraints à engager, dans le cadre d’une démarche nationale portée par nos fédérations avec d’autres associations gérant ce type d’établissement, un recours hiérarchique puis contentieux contre les décisions prises par cette administration. En 2002, nous avons répondu présent quand le ministère de la justice souhaitait lancer le dispositif CEF dans un contexte particulièrement hostile et tendu. Nous avons fourni un énorme travail pour la rédaction du cahier des charges, l’élaboration et la mise en œuvre d’un projet expérimental. Avec des personnels fortement engagés et souvent éprouvés par la dureté de la tâche, nous avons expérimenté un nouveau mode de prise en charge qui constitue aujourd’hui une réelle alternative à l’incarcération, à des mesures éducatives qui se sont révélées inadaptées et à une médicalisation parfois excessive de certains comportements. Il était indispensable d’envoyer un message fort à l’Etat et à son administration : jamais nous ne braderons un service au risque de manquer complétement à nos obligations s’agissant de l’intérêt supérieur et des droits de l’enfant et de disqualifier la mission de service public qui nous est confiée. Nous attendons du reste avec beaucoup d’impatience les deux rapports demandés par la Ministre de la Justice concernant les CEF (Cour des Comptes et Inspections Générales). Il conviendra prochainement, avec nos instances fédérales et la direction de cette administration, de remédier aux dérives actuelles qui ont tendances à privilégier le traitement lourd au détriment des interventions éducatives en amont et en aval du placement judiciaire et de l’hébergement collectif. La participation de notre secrétaire général, nommé pour trois ans au conseil scientifique de la PJJ pour y représenter le secteur associatif et les fédérations de notre secteur, devrait nous permettre d’y relayer nos préoccupations, attentes et propositions dans l’intérêt de tous. Une des premières questions abordées dans cette instance, qui pourrait réorienter utilement la politique et les axes stratégiques de cette administration, a été celle de la protection judiciaire des jeunes majeurs, qui depuis plusieurs années n’est pratiquement plus financée par l’Etat. Une étude en cours de réflexion pourrait rapidement relancer le débat sur la pertinence de ces mesures. A noter enfin notre participation à l’important travail fait par la commission sur les indicateurs économiques qui serviront de références dans la Dotation Global de Financement dès 2013 pour les CEF, les années suivantes pour les autres services. Cette commission, pilotée par le directeur financier de la PJJ auquel a participé notre directeur général, a notamment permis de régler en 2012 le problème de la créance flottante de notre CEF. Nous en sommes particulièrement reconnaissants à la PJJ. Les projets actuellement portés par l’association devraient nous amener à développer le soutien à la 5 parentalité conformément aux recommandations de plusieurs rapports récents et à rechercher 5 Notamment rapport de l’IGAS de février 2013 qui dans ses recommandations définit 3 axes prioritaires : La nécessité d’actions qui s’adressent à tous les parents en prenant en compte leurs spécificités, leurs différences, leur diversité et les ressources qu’ils constituent… ; L’importance d’un maillage d’acteurs locaux permettant de partager, d’échanger et de co-construire de nouvelles actions sur les territoires à l’échelle départementale ; Une synergie indispensable entre les dispositifs de soutien à la parentalité et de protection de l’enfance. 16 Rapport d’activité SEAD 2012 davantage de coopérations et de fluidité entre nos services spécialisés, les dispositifs de droit commun et les acteurs de l’économie sociale et solidaire, notamment pour favoriser l’insertion socioprofessionnelle des jeunes particulièrement touchés par la crise que traverse notre pays. Pour tenter de conclure ce rapport moral, je voudrais exprimer ma profonde conviction que les actes posés, autant que les orientations prises en 2012, sont autant de promesses pour l’avenir de la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence de la Drôme, promesses qu’il appartiendra à chacun de tenir et de faire vivre de la place qui est la sienne. Je voudrais enfin, comme chaque année, terminer ce rapport moral en remerciant les salariés, les bénévoles et les représentants des différentes collectivités publiques, du Département, des Communes, de la Justice, des organismes de Sécurité Sociale, des C.A.F., et du monde associatif. C’est grâce à l’engagement de chacun avec ses talents et aux efforts de tous, réunis et conjugués pour le bien commun, que nous pouvons mener à bien nos activités et faire vivre nos projets. Merci de votre attention. Pour le CA Le président Louis PENOT 17 Rapport d’activité SEAD 2012 LES PERSONNES ACCUEILLIES OU SUIVIES EN 2012 Près de 4000 bénéficiaires chaque année 18 Rapport d’activité SEAD 2012 LE PERSONNEL Nombre de personnels salariés de la SEAD ou contrats type ACJ – XP2i au 31/12/2012 : 306 Nombre de services : 20 ère Les administrateurs, le personnel et ses représentants ont été réunis lors de la 1 journée associative de la Sauvegarde de l’Enfance et de l’adolescence de la Drôme début 2012 afin d’échanger sur son projet associatif et sa stratégie pour les années à venir. Cette journée d’étude a été conçue comme une journée de travail interservices, ayant pour but : - d’une part, de faire connaître et de partager avec les salariés les enjeux et préoccupations politicostratégiques qui se posaient à l’association, - et d’autre part, de recueillir leur opinion, de favoriser leur mobilisation sur les modalités de réalisation des projets à mettre en œuvre pour répondre à ces enjeux. D’une manière générale, la journée d’étude associative a été perçue positivement car « elle permet d’échanger et de mieux se connaître ». 10 groupes de travail se sont déroulés autour de thématiques liées à la « vie associative » et à la « gouvernance » afin d’encourager l’échange et la participation des salariés. Une participation active a été observée. Différentes initiatives concrètes ont pu être décidées en 2012 à partir des préconisations apportées par le Conseil d’Administration, qui intéressent tant les administrateurs de la SEAD que ses salariés dans l’exercice de leurs missions: création d’un Secrétariat Général, d’un comité de Prospective et de deux groupes de travail. Ces deux groupes de travail prospectifs sont : « Le développement de la vie associative : ancrage dans la société civile et les territoires, développement du nombre d’adhérents, de bénévoles, de donateurs et de mécènes » « Le « comment » de la participation des salariés, avec la question de la méthode, des stratégies, des supports : informatique, intranet, journaux… » En conclusion, cette journée a permis de mieux faire rayonner l’association, tant en interne grâce aux échanges qui s’y sont déroulés, qu’en externe grâce à l’impact que ces débats ont suscité pour chacun. 19 Rapport d’activité SEAD 2012 ACTIVITÉS 2012 PAR ÉTABLISSEMENT 20 Rapport d’activité SEAD 2012 ACTIVITÉS DE MILIEU OUVERT 21 Rapport d’activité SEAD 2012 SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE KARIM : DE L’ACCOMPAGNEMENT D’UN JEUNE… Karim est un jeune que l’équipe côtoie depuis plusieurs années, tout particulièrement dans la rue. En 2010, il a 19 ans, il n’est plus scolarisé depuis l’âge de 15 ans, « rouille » sur le quartier et a amorcé une carrière de petit délinquant. Il est méfiant à notre égard, voire provocateur. Sa famille et lui ont peur des travailleurs sociaux et sont en conflit avec l’ensemble des institutions du quartier. D'une insulte à une poignée de mains, d'évitements à un échange. Une rencontre, puis deux, puis trois... Petit à petit, pendant deux ans le travail s'installe. La connaissance amène la confiance. De la rencontre dans la rue, notamment le soir, on passe au rendez-vous au local. Une rencontre, puis deux, puis trois.... Le rappel des rendez-vous loupés, des engueulades, des confidences, des rigolades, des interventions seul ou à deux éducateurs, parfois dans l'urgence, des visites au domicile, où les relations intra familiales sont tendues, des rencontres dans la rue et enfin le soutien des parents. Il est temps alors de mettre du lien avec « l'extérieur» : inscription à la mission locale, avec pour objectif un contrat CIVIS et intégrer un chantier d'insertion ; contacter la collectivité pour les problèmes de dégradations, de tapages nocturnes... ; le centre médico-social pour des aides financières, les démarches administratives et un suivi social ; l’hôpital pour des problèmes de santé, le SPIP, le TGI et la Maison d'Arrêt pour accompagner Karim dans les difficultés qu’il rencontre avec la justice..... Remettre du cadre dans la vie du jeune, l’amener à se structurer, lui expliquer le passage de l'heure d'été à l'heure d'hiver, qu'il n'a pas intégrer à ses 20 ans. Dans le même temps, les relations avec le reste de la famille se construisent. Des demandes se manifestent de la part des autres membres. La mère nous interpelle un jour précipitamment car sa fille mineure est enceinte. Alors pour elle aussi le suivi se met en place. Un rendez-vous, puis deux, puis trois, un oubli, une première rencontre avec la PMI, un accompagnement à l'échographie du 3ème mois, puis vers les sages-femmes et l'assistante sociale de l’hôpital, enfin vers les services d’aide sociale pour préparer l'arrivée du bébé, tout en étant présent au quotidien auprès de cette jeune fille et de son entourage. Notre implication auprès de ces deux jeunes, nous amène par la suite à donner des coups de mains à la fille aînée, âgée de 24 ans et mère au foyer. Puis, par la suite, pour un autre frère concernant là encore des problèmes de justice et d'accès à l'emploi. Progressivement, l’action de notre équipe porte ses fruits et les relations de la famille avec l’ensemble de son environnement s’apaise. De la première insulte en 2010 lancée publiquement par Karim aux éducateurs, nous sommes invités en 2012 à un repas convivial au sein de cette famille qui nous remercie par ce geste de l'aide apportée durant ces deux années. Aujourd’hui le lien perdure, Karim comme son frère ne travaillent plus, mais nous continuons à les accompagner dans leurs recherches d’emploi. Le travail d’accompagnement de la plus jeune des sœurs perdure lui aussi, notamment et en lien étroit avec la PMI, afin de l’accompagner dans la relation qu’elle construit avec son enfant. 22 Rapport d’activité SEAD 2012 SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE Ce service dispose d’une expérience longue (39 ans) et diversifiée (implantations, publics et contextes sociaux, projets conduits). Il s’agit d’une intervention de proximité : Un dispositif de veille des dysfonctionnements et risques sociaux Un mode d’intervention, une réponse éducative sans équivalent, dont la pertinence et l’intérêt restent d’actualité. Les actions de la prévention spécialisée s’effectuent en l’absence de mandats individualisés. A charge pour les équipes d’établir le contact avec les jeunes en risque de marginalisation ou d’exclusion sociale. Le respect de l’anonymat et le principe de libre adhésion sont les corollaires de l’absence de mandat. Dans ce contexte, la responsabilisation de l’usager constitue la condition indispensable et le principal levier d’action. 1. Présentation du service Date de création : 1973 Siège du service : 7/ 9 rue Lesage 26000 VALENCE Habilitation : Arrêté d’habilitation du Président du Conseil Général en date du 09 novembre 2009. Le service intervient en référence à une charte jeunesse adoptée par l’assemblée départementale et dans le cadre de conventions avec des communes ou intercommunalités. Public : Catégories d’âge : 11/21 ans Caractéristiques sociales : • Jeunes dont les familles rencontrent des difficultés sociales qui sont elles-mêmes confrontées à des situations d’exclusion (catégorie majoritaire dans les publics suivis). 23 Rapport d’activité SEAD 2012 • • Jeunes « en errance », « SDF » et en rupture familiale, aux parcours chaotiques (dont 6 7 d’anciennes prises en charge ASE ou PJJ ). Jeunes de milieux sociaux sans difficulté apparente mais qui manifestent des signes de malêtre, souvent en lien avec un contexte familial difficile et/ou conflictuel. Ces catégories ne constituent pas des ensembles fermés. Dans la réalité, les frontières ne sont jamais nettes et, au cours des années, un même jeune peut passer de l’une à l’autre. Missions / spécificités : Le service intervient sans mandat nominatif mais avec l’objectif d’obtenir l’adhésion des jeunes « en risques de marginalisation ». L’action de la prévention spécialisée s’organise autour de plusieurs principes opérationnels : • La disponibilité et l’accessibilité, principes préalables à toute action éducative ou sociale, qui se concrétisent notamment par des circulations régulières sur l’espace public. • La réactivité et la proximité, tant avec le public qu’avec un ensemble de partenaires. L’absence de mandat permet à une équipe de se mobiliser rapidement à partir d’une sollicitation ou d’une alerte. • L’approche globale des individus et des groupes. Les équipes de prévention spécialisée sont interpellées sur une diversité de difficultés, charge à elles de trouver des réponses, notamment par la mobilisation des ressources partenariales. • La permanence dans le temps qui permet de suivre l’évolution des situations, familiales et individuelles, avec des intensités d’intervention variables. Objectifs de la prise en charge / de l’intervention : La mise en œuvre des principes opérationnels cités précédemment poursuivent les objectifs suivants : • Prévenir les situations de rupture et d’exclusion vis à vis de la scolarité, de la formation et de l’emploi et plus globalement du corps social en général (incivilités, discrimination, etc.). • Favoriser l’accès aux réponses de droit commun (aide sociale, santé, formation, etc.). • Contribuer à accroître, sur le territoire d’intervention et en partenariat avec d’autres acteurs, les ressources et réponses aux difficultés rencontrées par la jeunesse. 2. Activité 2012 2.1 Les bénéficiaires Effectifs et profils (Chiffres / répartition géographique par âge et sexe) ROMANS - de 11 ans filles garçons 11/15 ans filles garçons - de 16 ans filles garçons 16/20 ans filles garçons 6 7 6 2 4 85 27 58 91 29 62 120 20 100 CREST AOUSTE 0 0 0 17 12 5 17 12 5 45 20 25 CIPD PORTES 14 6 8 61 22 39 75 28 47 114 46 68 MONTELIMAR 15 7 8 93 39 54 108 46 62 56 20 36 NORD DRÔME 0 0 0 19 6 13 19 6 13 32 10 22 VAL TOTAL D'EYGUES 2 37 0 15 2 22 35 310 9 115 26 195 37 347 9 130 28 217 26 393 3 119 23 274 Aide Sociale à l’Enfance Protection Judiciaire de la Jeunesse 24 Rapport d’activité SEAD 2012 ROMANS 21/25 ans filles garçons 26 ans et + filles garçons + de 16 ans filles garçons TOTAL filles garçons 42 5 37 2 0 2 164 25 139 255 54 201 CREST AOUSTE 6 3 3 0 0 0 51 23 28 68 35 33 CIPD PORTES 10 2 8 0 0 0 124 48 76 199 76 123 MONTELIMAR 16 5 11 1 1 0 73 26 47 181 72 109 NORD DRÔME 5 2 3 0 0 0 37 12 25 56 18 38 VAL TOTAL D'EYGUES 8 87 3 20 5 67 0 3 0 1 0 2 34 483 6 140 28 343 71 830 15 270 56 560 Situation sociale en fin d’année 2012 : 65% des jeunes suivis au cours de l’année 2012 étaient scolarisés. Concernant ceux qui n’étaient plus scolarisés : - 22% étaient en formation, en stage, - 21% en emploi (CDD, contrats aidés majoritairement), - 57% sans solution active. ROMANS CREST AOUSTE CIPD PORTES MONTELIMAR NORD-DROME CCVE TOTAL INSERTION G F T 7 2 9 G 23 EMPLOI F T 3 26 SANS SOLUTION G F T G 53 8 61 83 TOTAL F T 13 96 3 1 4 2 3 5 17 9 26 22 13 35 12 17 6 5 50 5 3 2 1 14 17 20 8 6 64 11 3 3 5 47 3 2 0 2 13 14 5 3 7 60 31 11 13 9 134 7 3 4 2 33 38 14 17 11 167 54 31 22 19 231 15 8 6 5 60 69 39 28 24 291 22% 21% 57% 100% Principales difficultés identifiées : - Les difficultés familiales (monoparentalité, précarité, difficultés de communication et de relationnel) - Les difficultés liées à la scolarité (communication et la collaboration difficiles entre les établissements et les familles, absentéisme, décrochage, arrêt de la scolarité) - Les difficultés liées à la formation et à l’emploi (chômage, difficultés d’insertion, manque de confiance) - Les difficultés liées au logement (accès à l’autonomie, frein à la mobilité) 8 9 - Les conduites à risques et la question santé (tentatives de suicide , toxicomanie) - Les problèmes de santé (état de mal-être, inquiétudes quant à l’avenir, difficultés familiales et dans les relations aux autres) - Les risques liés à internet et aux réseaux sociaux - L’accès, parfois inégal en territoire périurbain et rural, aux loisirs et aux activités socioéducatives 8 La Drôme est en 3ème position régionale pour les saisies de cannabis, la vente de Subutex y est supérieure aux autres départements de la région, tout comme les interpellations pour usage d’héroïne, de cocaïne et d’ecstasy. 9 Les décès et hospitalisations dus à des tentatives de suicide sont plus importants en Drôme que sur l’ensemble de la région Rhône-Alpes. 25 Rapport d’activité SEAD 2012 2.2 Intervention sociale L’activité des équipes se développe à partir de plusieurs modes d’intervention: - le travail de rue (rencontre des jeunes sur les lieux de regroupements spontanés). - la présence sociale (présences au sein des établissements et structures fréquentés par les jeunes). - les activités collectives (sorties, camps, chantiers, etc.). - les accompagnements individualisés. - le partenariat. L’année 2012 a vu la mise en œuvre de projets plus particuliers tels que : - L’utilisation d’un stand santé mobile et la mise en œuvre d’une action de raccrochage vers la formation et l’emploi, à Crest et Aouste. - Une première expérimentation d’intervention nocturne en discothèques et dans des bars en nord-Drôme. - La participation de l’équipe intervenant sur le canton de Portes-lès-Valence, au « bus le Lézard », action inter partenariale qui consiste à effectuer, avec une fourgonnette, des permanences d’informations et de rencontres sur une diversité de quartiers et de communes du canton. - A Romans, l’animation au sein des collèges de l’exposition mobile « 13\18 Questions de Justice » et la production d’une charte permettant des concertations régulières avec les services de la DCSTP (Direction de la Cohésion Sociale et de la Tranquillité Publique). - La contribution de l’équipe de Montélimar à une action de « raccrochage scolaire », en collaboration avec l’équipe éducative présente sur le centre équestre de Puygiron. - Enfin, le soutien apporté dans le cadre de l’animation d’une junior association au sein de la communauté de communes du Val d’Eygues. 3. Perspectives 3.1 Utilité du service rendu Une position d’interface entre : - Les dispositifs de Protection de l’Enfance, - Les dispositifs initiés par l’Etat et les communes. D’où une position privilégiée pour faire le lien entre : - les mesures de prévention et de protection effectuée sous mandat, - les actions plus collectives des dispositifs d’animation socioculturelle, de réussite éducative, d’insertion socioprofessionnelle, de Politique de la Ville, de sécurité et de prévention de la délinquance, de prévention santé, etc. Une intervention sans mandat, souple et modulable : - Un mode d’entrée en relation et des modes d’accompagnement éducatif qui ne s’inscrivent pas dans des logiques de procédure (signalement, admission, mandat, etc.), - Une forme d’action réactive et ajustable à la situation, dans la durée comme dans l’intensité, - En capacité de prévenir la dégradation des situations, dans une relative économie de moyens, avec la capacité d’actionner les réseaux partenariaux, - Susceptible d’intervenir à différents moments de l’histoire d’un jeune ou d’une famille (à différents âges, en amont de prises en charge sous mandat comme au retour sur le lieu de vie, à la suite d’un placement). 26 Rapport d’activité SEAD 2012 Considérant la complexité de certains parcours, jalonnés de prises en charges diverses, les équipes de prévention spécialisée sont, avec les assistantes sociales de secteur, un des « fils rouges » des histoires familiales et individuelles. 3.2 Orientations Le service de prévention spécialisée évolue dans un environnement social et institutionnel en profond remaniement : recomposition des intercommunalités, restrictions budgétaires, montée de l’individualisme et repli sur la sphère privée… Face à cela, la prévention spécialisée dispose d’atouts: - Des personnels formés et expérimentés, - Une expérience dans la conduite de projets, le partenariat avec les dispositifs publics, - Un cadre d’intervention qui laisse des marges d’initiatives, - Un ancrage dans la vie sociale, dans le local, dans le monde associatif qui prédispose à la mobilisation de ressources autour de projets solidaires et de développement. 3.2.1 Les axes à poursuivre : le travail de rue les actions et activités collectives les accompagnements socioéducatifs individualisés Une intervention de PS ne peut se concevoir « au coup par coup ». Une équipe a besoin de temps pour être opérationnelle : la connaissance du terrain, des acteurs en présence, celle des jeunes et des familles, obtenir leur confiance, nécessitent un travail sur la durée. Les situations qu’affrontent les équipes réclament de l’engagement. Il est indispensable que les conventionnements soient d’une durée minimale de trois ans. Le choix d’interrompre l’intervention d’une équipe doit être réfléchi et mesuré dans ses conséquences. Ces constats ont fait l’objet d’une note transmise aux élus et techniciens. Il revient maintenant au Conseil Général, en référence aux compétences qui lui sont attribuées, de prendre des options sur l’avenir de la PS. 3.2.2 Les axes à développer Dans le champ de la scolarité : • Renforcer la lutte contre le décrochage scolaire, actions de prévention des conduites à risques, accompagnement des élèves repérés comme rencontrant des difficultés de comportement… Dans le champ de la santé des jeunes : • Mise en place de réponses innovantes visant à sensibiliser les jeunes au sein de l’espace public ou dans les lieux festifs… A développer : les liens avec le secteur de la psychiatrie infanto-juvénile Dans le champ de la parentalité : • Soutien individuel, constitution de collectif de parents en mesure de s’entraider. A développer : des actions visant plus particulièrement les familles monoparentales Dans le champ de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes : • Renforcer les accompagnements individualisés destinés aux 16-25 ans : accompagnement vers les missions locales, les employeurs, les associations intermédiaires, les formations… 27 Rapport d’activité SEAD 2012 A développer : chantiers éducatifs et autres actions de remobilisation Dans le champ de la sociabilité et du lien social : • • Des activités collectives proposées aux jeunes et permettant le développement de leur habileté sociale. Des équipes très investies au sein des territoires et participant à la plupart des évènements qui s’y déroulent : vie locale, évènements festifs, mais aussi lors de situations parfois plus conflictuelles. A développer : la participation des jeunes et des habitants des quartiers d’habitat social à la vie de la cité. L’éducateur de rue L’éducateur arpente des espaces qui ne sont pas les siens, sur lesquels il n’habite pas et qui, a priori, lui sont étrangers. Dans ces espaces, il doit identifier les points stratégiques, les jeunes avec lesquels il va être amené à travailler, les personnes et les structures sur lesquelles s’appuyer. Il doit s’imprégner, se faire accepter, tenter de devenir cet « étranger familier », dont la présence est à la fois banalisée et reconnue. Regarder, écouter, comprendre constituent la base de son intervention. 28 Rapport d’activité SEAD 2012 SERVICE D’INVESTIGATION EDUCATIVE (S.I.E.) Ce service est composé de professionnels expérimentés dans le champ de l’investigation travaillant dans une dynamique collective positive, solidaire et constructive. Ce service est reconnu par les magistrats pour sa réactivité et la qualité de son travail, en particulier auprès des jeunes enfants. Les mesures d’investigation évaluent la situation d’un mineur, les conditions d’exercice de l’autorité parentale ainsi que ses effets vis-à-vis de l’enfant. Elles apportent un éclairage au juge des enfants pour sa décision concernant une éventuelle mesure d’assistance éducative. L’expérience du service d’investigations spécialisées de la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence de la Drôme s’est construite dans un long parcours, il a toujours su adapter ses projets aux besoins rencontrés par les magistrats, les mineurs, leurs familles, aux évolutions de la législation et de la réglementation. 1. Présentation du service Créé en 1948, le Service Social chargé des enquêtes ordonnées par les magistrats s’est adapté au cours des années pour devenir, en janvier 2012, le Service d’investigation Educative. Localisations géographiques : Le SIE reste centralisé à ce jour sur Valence, au 238, rue Barnave. Le service dispose aussi de locaux partagés avec le service d’AEMO sur les communes de Romans, Crest, et Montélimar. Cadre légal : Arrêté d’autorisation du SIE pour 246 mesures correspondant à 307 mineurs le 06/02/2012 Public : Mineurs de 0 à 18 ans. Missions : - Aide à la décision des magistrats par le recueil d’éléments de compréhension de la situation d’un mineur, en assistance éducative comme en matière pénale. - Travail d’élaboration avec les familles afin de vérifier la notion de danger et la capacité des parents à porter attention aux difficultés pour leur enfant. 29 Rapport d’activité SEAD 2012 Objectifs de l’intervention : - Recueillir des informations sur la personnalité et les conditions de vie de l’enfant, l’existence d’un danger - Evaluer la capacité des parents à porter attention aux difficultés de leur enfant - Elaborer des propositions de réponses éducatives et de protection, si cela apparaît nécessaire 2. Activité 2012 Le Service d’Investigation Educative a conduit trois types d’activités durant l’année : er les mesures d’Investigation et d’Orientation Educative (MJIE) en cours au 1 janvier, les Enquêtes Sociales en cours au 1er janvier, er les nouvelles Mesures Judiciaires d’Investigation Educative ordonnées à compter du 1 janvier 2012. Nombre de mesures : - prévisionnelles : 307 mineurs - ordonnées : 325 mineurs - réalisées : 309 mineurs - taux d’occupation : 100,65 % 2.1 Les bénéficiaires Nombre d’ordonnances arrivées en 2012 : 190 pour 329 mineurs 10 Nombre d’admissions : 325 mineurs . Pourcentage admissions / ordonnances : 98,8 %. Nombre de bénéficiaires : En 2012, les enquêtes du service ont concernés 498 mineurs. Entrées Au pendant er 1 /01/2012 l’année 2012 Sorties pendant l'année 2012 Au 31/12/2012 Total 2012 Nombre de mineurs 173 309 189 498 325 er Le nombre de mineurs et de dossiers en cours au 1 important en 2012 qu’en 2011. janvier comme au 31 décembre est plus Constats liés à l’activité : • Un accroissement significatif de mesures concernant des enfants de moins de 5 ans dont 14 bébés de moins d’un an ; • Plus de 50 % des enfants entrés sont âgés de moins de 8 ans ; • Une poursuite de la baisse continue du nombre de situations concernant des adolescents de 16 et 17 ans. 10 Deux ordonnances pour 4 mineurs ont été transférées aux équipes de la PJJ en raison de la suractivité du service 30 Rapport d’activité SEAD 2012 SITUATION FAMILIALE DES MINEURS SUIVIS EN 2012 Parents en couple 77 25 % Parents séparés, divorcés 205 66 % Monoparentalité, veuvage 27 9% TOTAL 309 Le nombre très important de parents séparés impacte nos modalités de travail considérant la multiplication des interlocuteurs et la dispersion géographique des lieux d’intervention. Motifs du Signalement : - Carences éducatives, défaut de soins (28%) - Mineur enjeu d’un conflit parental majeur (18%) - Problèmes comportement du mineur (15%) - Maltraitances (11%) - Echec des interventions antérieures (10%) - Absence de cadre éducatif cohérent (7%) - Addictions d’un ou des parents (5%) - Fragilité psychiatrique d’un parent (3%) - Abus sexuels suspectés ou avérés (1%) - Déscolarisation (1%) Les deux évolutions significatives concernent l’accroissement des situations d’enfants subissant des carences éducatives graves et la mise en échec d’interventions antérieures dans un cadre contractuel. Durée initiale des MJIE arrivées en 2012 : La durée effective moyenne de l’investigation est de quatre mois et demi considérant les délais de réception de l’ordonnance et l’envoi de nos rapports quinze jours précédant l’échéance. Pour 53% des 325 mineurs, celle-ci s’échelonne sur 6 mois. Principales orientations préconisées en fin d'investigation 2012 : - AEMO (50%) - Etablissements (12%) - SAPMF (9%) - Maintien du placement (8%) - Non-lieu à action éducative (8%) Si les propositions de placement apparaissent plus nombreuses, nous constatons : - une stabilité des propositions pour une séparation immédiate. - une hausse pour les mesures de placement de type SAPMF ou suivi extérieur. - une baisse importante des propositions de non-lieu à assistance éducative. Le temps de l’investigation reste un temps d’élaboration avec les familles sur leurs difficultés mais aussi leurs potentialités. 2.2 Intervention sociale L’année 2012 a vu la mise en application du nouveau projet de service MJIE. Au vu des normes nouvelles imposées, du nombre d’heures de travail établi par situation de mineur pour chacune des fonctions présentes dans le service, les modalités de mise en œuvre ont évolué par rapport aux deux anciennes mesures, l’enquête sociale et l’IOE. 31 Rapport d’activité SEAD 2012 Nous pouvons retenir : La systématisation d’un travail pluridisciplinaire pour chaque situation. Des durées initiales variables dans les ordonnances des magistrats (pouvant faire l’objet d’un approfondissement). Des modalités d’intervention variables du psychologue (par contrainte du nombre : 84 mineurs suivis en continu pour un ETP). 3. Perspectives 3.1 Utilité du service rendu Le service est reconnu pour la qualité de son travail en matière civile. Les équipes de la PJJ restent sollicitées dans le cadre pénal et prioritairement au civil pour les adolescents. La complémentarité des deux services et de leurs compétences est utilisée par les magistrats. 3.2 Impact social Prenant en compte le travail réalisé au cours des dix dernières années, le service reçoit chaque année la mission de réaliser des mesures d’investigation pour plus de 350 mineurs sur le département de la Drôme (355, moyenne d’année de 2003 à 2012) afin d’apporter un éclairage aux magistrats en matière d’assistance éducative. L’investigation se situe le plus souvent à l’entrée dans le dispositif de Protection Judiciaire de l’Enfance. Elle permet d’apporter aux magistrats des éléments de compréhension de la situation d’un mineur et des propositions d’intervention. Sa mise en œuvre produit souvent par elle-même un changement dans les familles et peut contribuer à dénouer et dépasser une situation de crise ou de blocage. 3.3 Orientations Nos objectifs pour l’année 2013 sont : Pouvoir répondre aux besoins des magistrats de la Drôme en développant plus encore une capacité de prise en charge adaptée, en poursuivant une communication et une collaboration étroite avec les services territoriaux de la PJJ. Poursuivre l’évaluation de nouvelles modalités d’intervention dans la mise en œuvre de la MJIE, après une année de fonctionnement, afin de réactualiser le projet de service. Des ajustements doivent être opérés prenant en compte une nouvelle organisation, un nouveau fonctionnement et le temps disponible des différents professionnels. 32 Rapport d’activité SEAD 2012 SERVICE D’ACTION EDUCATIVE EN MILIEU OUVERT (A.E.M.O) Avec leurs modes d’intervention (visites à domicile, entretiens, démarches, activités collectives, etc.), les équipes pluridisciplinaires accompagnent les familles, parents et enfants, en lien avec nos partenaires pour faire évoluer et modifier les conditions de vie et d’éducation des mineurs les mettant ou risquant de les mettre en danger. L’intervention à domicile contribue à maintenir l’enfant dans sa famille en assurant les conditions nécessaires à son développement et à sa sécurité. Cela aide les parents à surmonter leurs difficultés. C’est un acte de protection à l'égard d'enfants reconnus en danger mais c’est aussi un acte de prévention pour éviter que ces difficultés n’entravent le développement de l’enfant et conduisent à des mesures de protection plus lourdes. Près de 70 % des mesures se terminent après moins de deux ans d’accompagnement par une évolution positive ne nécessitant plus aucun soutien éducatif. Plus de 1 100 mineurs, domiciliés dans l’ensemble du Département de la Drôme, sont suivis chaque année par nos équipes. 1. Présentation du service Date de création : 1965 Le service d’AEMO de la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence intervient sur l’ensemble du département de la Drôme. Il est pour cela organisé en équipes pluridisciplinaires sectorisées sur les 4 territoires d’action sociale. L’AEMO est centrée sur le maintien du mineur dans son « milieu habituel de vie ». Ce milieu est entendu prioritairement comme la famille naturelle, mais aussi comme l’environnement social, culturel, scolaire et relationnel du mineur. Ainsi, l’ensemble des interventions socio-éducatives et de soins concourent à la prise en charge globale d’une situation individuelle et familiale. Notre organisation place les professionnels du service au plus près de ce contexte local et des réseaux de proximité. Elle est un atout pour une prise en charge éducative cohérente. 33 Rapport d’activité SEAD 2012 Localisations géographiques : Le département de la Drôme étant découpé en 4 territoires d’action sociale, les équipes éducatives sont réparties ainsi : - Deux équipes sur le territoire Drôme des Collines (bureaux Romans, Saint-Vallier) - Deux équipes sur le territoire de Valence, - Une équipe territoire Vallée de la Drôme (bureaux Crest), - Une équipe sur le territoire Drôme Provençale (bureaux Montélimar, Nyon). Habilitation / cadre légal : L’arrêté n° 06-4242 du 29 août 2006 a habilité le service AEMO pour une capacité d’accueil simultanée fixée à 823 mesures. Public : Enfants et familles Missions : Mesures de protection des mineurs de 0 à 18 ans, judiciaires (AEMO) ou contractualisées avec les parents par les services du Conseil Général (AED, IEC) Objectifs de la prise en charge : Aider les parents à assurer la protection de leur enfant et à répondre à ses besoins Permettre aux enfants de vivre et de grandir en sécurité dans leur milieu familial 2. Activité 2012 Nombre de journées : - prévisionnel : 278 500 jours - réalisé : 269 416 jours - taux d’occupation : 94,13 % 2.1 Les bénéficiaires 1104 mineurs ont été suivis par les travailleurs sociaux du service en 2012 : 903 dans le cadre d’une mesure judiciaire, parmi lesquels 24 mineurs ont fait l’objet d’une prise en charge renforcée ; 201 dans le cadre d’une mesure administrative : Action Educative à Domicile (AED) ou Intervention Educative Contractualisée (IEC). Nombre de bénéficiaires en 2012 par territoire : Au 1er/01/12 Entrés pendant l'année 2012 Sortis pendant l'année 2012 Au 31/12/12 Total 209 114 113 210 323 141 92 72 161 233 Couronne 81 35 42 74 116 Total territoire 222 127 114 235 349 VALLEE DE LA DROME 66 54 47 73 120 DROME PROVENCALE 183 129 128 184 312 TOTAL 680 424 402 702 1104 DROME COLLINES Ville de Valence VALENCE TERRITOIRE 34 Rapport d’activité SEAD 2012 - 120 mineurs entrés en 2012 dans le cadre d’une mesure administrative (Conseil Général) 304 mineurs entrés en 2012 dans le cadre d’une mesure judiciaire (Tribunal) Deux évolutions principales: rajeunissement important des mineurs suivis, doublement des jeunes enfants de 0 à 3 ans er baisse sensible d’adolescents de 16 ans et plus, entre le 1 janvier et le 31 décembre 2012 En dehors du territoire de Valence, la dispersion et la ruralité de nos interventions restent fortes dans des secteurs où l’isolement des familles et le manque de structures sociales, médicales et culturelles sont les plus importants. Les visites à domicile sont une part essentielle de l’activité. Les 6 principales difficultés (souvent multiples) pour les mineurs entrés en 2012 : Nombre mineurs 130 Absence de cadre éducatif cohérent Pourcentage 31% Enfants enjeux d’un conflit parental majeur Carences éducatives graves (défaut de soins, d’alimentation…) Fragilité psychologique ou psychiatrique d’un parent 127 30% 76 18% 69 16% Enfants témoins ou victimes de violences 59 14% Conduite addictive d’un ou des parents 40 10% Nous constatons le nombre toujours plus important d’enfants enjeux du conflit entre leurs parents qui se construisent dans un climat familial d’insécurité et parfois de violences. Ces difficultés engendrent souvent des réactions repérables chez les enfants : mal être et repli chez les uns, comportement difficile, déscolarisation, actes délictueux chez les autres. Durée de la mesure pour les mineurs sortis en 2012 : - 71 % des mesures terminées en 2012 ont eu une durée inférieure ou égale à un an. - La durée moyenne des mesures administratives terminées en 2012 est de 10 mois. - La durée moyenne des mesures judiciaires terminées en 2012 est de 2 ans. Situation des mineurs sortis en 2012 : - Placements : - Autre mesure de MO : - Sans mesure éducative : - Mesure pénale : 71 47 (changements de département et/ou de type de mesure) 276 : 69 % 8 Concernant les 71 mesures de placement : Celui-ci a été réalisé en urgence pour 32 mineurs. (Pour 19 mineurs une proposition de placement avait déjà été demandée avant la mise en œuvre de la mesure d’AEMO). Si les fins de mesures éducatives restent stables à 69 %, les propositions de placement ont augmenté sensiblement de 55 en 2011 à 71 en 2012. Les mesures d’AEMO concernent aujourd’hui des situations de danger important pour les mineurs suivis. 35 Rapport d’activité SEAD 2012 2.2 Réalisations 2012 En complément et pour enrichir nos accompagnements éducatifs : - De multiples sorties à la journée avec les mineurs suivis, en groupes ou en fratries, ont été effectuées durant l’année, permettant une observation et un travail sur la socialisation des enfants. - Trois séjours enfants et parents-enfants, ont été organisés durant l’hiver et l’été 2012 par les équipes de Crest, Valence et Collines. - L’accompagnement scolaire sur Valence, proposé aux familles par les travailleurs sociaux, s’est poursuivi avec la participation d’une vingtaine d’enfants et d’adolescents suivis en AEMO. Deux projets de groupe de paroles se mettent en place : - A Montélimar, avec des enfants vivant le conflit de leurs parents. - A Valence, avec des adolescents, afin de favoriser les échanges entre pairs sur leurs difficultés. 3. Analyse de l’impact social L’ensemble des textes réglementaires et législatifs, les politiques de l’Etat et des collectivités territoriales, les contraintes budgétaires, concourent à favoriser la prévention des risques, à prévenir la dégradation des situations et à maintenir les mineurs dans leur milieu de vie lorsque que cela est possible. Les établissements eux-mêmes favorisent une intervention en milieu familial. Les propositions systématisées de contractualisation réduisent l’activité judiciaire aux situations les plus complexes, aux refus de collaboration ou aux échecs d’accompagnements antérieurs. 36 Rapport d’activité SEAD 2012 ADMINISTRATIONS AD’HOC L’administrateur ad hoc est une personne désignée par voie judiciaire pour accompagner tout mineur victime de faits commis volontairement à son encontre lorsque la protection de ses intérêts n’est pas complètement assurée par ses représentants légaux ou l’un d’entre eux. L’administrateur ad hoc est donc le référent du mineur et son accompagnateur tout au long d’une procédure qui dure souvent plusieurs mois, parfois plusieurs années. Par sa fonction d’accompagnant, il veille au respect de l’enfant, de sa parole et de ses droits. Par sa fonction juridique, il le représente temporairement. 1. L’activité En 2012 nous avons été désignés administrateurs ad hoc pour 12 mineurs dans le cadre de 10 affaires : 7 mesures pénales (4 pour agression sexuelle, 2 pour viol, 1 pour violences). 3 mesures civiles (2 reconnaissances de paternité et 1 de succession). Nous avons continué d’accompagner 14 mineurs dans le cadre de mesures en cours er antérieurement au 1 janvier 2012, dont 5 se sont terminées en cours d’année. Nous poursuivons actuellement la gestion des dommages et intérêts reçus par 16 mineurs à l’issue des jugements, et ce jusqu’à leur majorité. 2. Le service Chaque mission nécessite une importante capacité d’adaptation à la situation et de nombreux déplacements. Les accompagnements sont réalisés sur l’ensemble du département avec des enfants, qui, selon les dossiers, vivent chez leurs parents ou sont confiés à des structures de protection de l’enfance. 37 Rapport d’activité SEAD 2012 Les faits sont jugés au Tribunal pour Enfants, au Tribunal Correctionnel, en Cour d’Assises, au Tribunal d’Instance, à la Cour d’Appel de Grenoble et parfois dans un autre département. Nous avons maintenu le soutien technique aux bénévoles qui assurent ces missions, des temps réguliers d’échanges collectifs pour une analyse de leur pratique avec un psychologue et la personne coordinatrice de l’activité du service. Des échanges individuels à propos des situations en cours ont lieu tout au long de la mission afin que les administrateurs ad hoc ne soient pas isolés et que les décisions importantes à prendre pour le mineur soient portées par notre association. Deux de nos administrateurs ont atteint la limite d’âge en 2012, mais ont continué leurs missions en cours. Nous sommes dans l’attente d’un nouvel agrément pour un administrateur : la demande a été faite en juin 2012. L’équipe, en 2012, comptait encore 4 administrateurs ad-hoc : 3 hommes et une femme. Elle est coordonnée par Maryse LACRAMPE, administrateur ad-hoc et bénévole. L’équilibre financier de cette activité reste tributaire des facturations de nos missions. Pour 2012, nous avons pu facturer 6 affaires terminées (entre fin 2011 et fin 2012). Le service est composé essentiellement de personnes bénévoles, le résultat de l’exercice est en équilibre. 3. Les collaborations extérieures Nous sommes en lien avec les associations qui effectuent aussi des missions d’administration ad-hoc dans le département : REMAID et CHRYSALLIS. Les permanences sont assurées à tour de rôle pour recevoir les nouvelles désignations. Nous avons renouvelé notre adhésion à la Fédération Nationale des Administrateurs Ad Hoc : FENAAH. 38 Rapport d’activité SEAD 2012 ACCUEIL ECOUTE MEDIATION FAMILIALE (A.E.M.F.) LA MAISON DE LA FAMILLE ET DES MÉDIATIONS Outil de résolution des conflits conjugaux et familiaux dans l’intérêt de l’enfant, l’AEMF représente un processus de gestion des conflits, tenant compte des besoins de chacun et particulièrement de ceux des enfants, dans un esprit de coresponsabilité parentale. 1. Présentation de L’AEMF Date de création : 1992 L’AEMF est constitué en 2012 d’un groupement solidaire de 3 associations : la SEAD, le CIDFF 26 et REMAID, étendu à des associations ressources : le CIDFF 07, CADE-Ardèche. Ses champs d’action sont : • la médiation familiale, • l’espace rencontre, • le SCOPE (Service de Psychologique et Educative). • le centre de formation Consultation et d’Orientation Conventionnement(s) : L’AEMF est un service conventionné par la CAF et la MSA depuis 2007. Il répond au cahier des charges national défini par la CNAF et la CNMSA ; cette convention est renouvelable tous les 3 ans. Une nouvelle convention sera signée en 2013. Le service est doté d’une habilitation de justice pour exercer des médiations pénales et la fonction de Délégué du Procureur. 39 Rapport d’activité SEAD 2012 Collaborations : • Partenariat avec des institutions accueillant des personnes âgées (EHPAD, CLIC, PAPH) pour informer et/ou accompagner les conflits de fratries autour du parent âgé. • Intervention de l’AEMF à un colloque national sur le thème de la médiation intergénérationnelle. 11 • Rédaction/parution d’un article dans le journal de la FENAMEF sur le même thème. • Partenariat avec le Tribunal de Grande Instance de Privas et mise en place de permanences de médiation familiale. • Participation à l’évaluation nationale de la CNAF sur les effets à court terme de la médiation familiale de janvier 2012 à juin 2012. • Participation au Schéma Départemental Enfance Famille sur le thème de la parentalité de la Drôme, animé par le CG26 et la CAF. Nous finalisons chaque année des conventions de financement avec : • le Conseil Général de la Drôme, • le Ministère de la Justice, • la DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale), • les communes de Bourg les Valence (financement) et Valence (MAD locaux). 2. La Médiation Familiale 2.1 Présentation du service La médiation familiale s’appuie sur des principes d’autonomie et de responsabilité, comme par exemple: - Se sentir responsable - Mieux communiquer - Entretenir les solidarités familiales - Préserver les droits de chacun et en particulier ceux des enfants Missions / spécificités : - Accompagner les conflits familiaux liés à une séparation, une rupture de lien - Préserver ou restaurer le lien familial - Restaurer la communication pour une coresponsabilité parentale - Elaborer ensemble des décisions qui conviennent à chacun Objectifs de l’intervention: - Apaisement du conflit. Reprise de la communication - Favoriser les accords écrits ou oraux des parents - Coresponsabilité parentale dans l’intérêt de l’enfant - Entretenir les solidarités familiales Public : famille, parents, enfants, grands-parents, fratries majeures. Localisations géographiques : (bureaux, permanence) • Drôme : Valence, Montélimar, Bourg-de Péage, Die, Nyons. • Ardèche : Aubenas, Annonay. 11 Fédération Nationale de la Médiation et des Espaces Familiaux 40 Rapport d’activité SEAD 2012 2.2 Activité 490 MESURES (CONVENTIONNELLES ET JUDICIAIRES) 673 ENFANTS CONCERNES Département de la Drôme Département de l’Ardèche 348 mesures 265 situations de médiation familiale volontaire 75 dossiers de médiation familiale civile JAF 8 dossiers médiation familiale pénale 142 mesures 86 situations de médiation familiale volontaire 54 dossiers de médiation familiale civile JAF 2 dossiers Cour d’ Appel Typologie Les principales circonstances qui conduisent à une médiation familiale sont le divorce et la séparation des parents, la rupture du lien enfant(s)/ grands parents et parents/ jeunes adultes. Une augmentation du nombre de médiations familiales qui s’étendent de 3 à 6 mois est observée en 2012. Les situations où la présence d’un tiers est indispensable jusqu’au jugement JAF paraissent de plus en plus fréquentes. 41 Rapport d’activité SEAD 2012 Activité du Service Drôme – Ardèche : La progression apparaît constante sur les deux départements. Pour la Drôme, nous clôturons l’année 2012, avec 316 dossiers terminés Soit : …….. 121 processus ……. 59 % accords écrits/oraux …….. 25 %apaisements …….. soit 84 % amélioration Pour l’Ardèche, nous clôturons l’année avec 144 dossiers terminés Soit : …….. 52 processus ……. 48 % accords écrits/oraux …….. 11 %apaisements …….. soit 60 % amélioration Evolution générale : Evolution Drôme : ACTIVITE ET EVOLUTION DRÔME ENTRETIENS INFORMATIONS MEDIATIONS FAMILIALES SEANCES DE MEDIATIONS FAMILIALES FAMILLES RECUES 2010 547 251 823 374 2011 583 316 912 440 2012 680 444 1444 632 Le service est considéré comme un lieu de demande d’informations sur la médiation familiale mais également sur la parentalité. Les familles sont de plus en plus nombreuses à rechercher des solutions et de l’apaisement. Une augmentation significative de séances de médiation familiale est constatée du fait de 12 conjugopathies chroniques. 12 « Souffrance pathologique due aux mauvaises relations dans le couple » 42 Rapport d’activité SEAD 2012 Des demandes en hausse sont observées dans les deux grandes agglomérations, Valence et Montélimar. La Drôme provençale draine des demandes de la vallée du Rhône coté Ardèche. L’activité en zone urbaine progresse. La médiation familiale tente de se faire une place en zone rurale, où la culture de la négociation et l’affichage des problématiques familiales semblent moins évidentes. Evolution Ardèche : Le département est très rural. Les distances géographiques importantes peuvent empêcher un engagement dans un processus de médiation familiale. Une demande croissante de soutien à la parentalité est constatée. Cependant, entretiens d’information ne débouchent pas forcément sur des médiations familiales. de nombreux Un nombre important de médiations familiales sont issues d’un jugement JAF après divorce (JAFAD). 2.3 Constats et perspectives Les procédures de médiation parentales s’inscrivent sur une durée relativement longue. Ainsi, de nombreuses mesures s’étendent d’une année sur l’autre. Une réduction des délais est constatée au 43 Rapport d’activité SEAD 2012 dernier semestre 2012 suite à la mise en œuvre d’une nouvelle organisation et de l’ouverture de l’espace rencontre le mercredi. Les besoins en matière de médiation familiale sont très importants ; les familles demandent des soutiens de plus en plus coordonnés. En effet, les conflits familiaux et les ruptures entrainent des incidences sur les enfants, qui sont susceptibles de développer des troubles importants. Au-delà des demandes de médiation familiale, il faut souligner notre capacité à accueillir et à écouter les difficultés liées aux problèmes de parentalité. L’écoute des demandes d’informations concernant les problématiques familiales démontre qu’il existe un réel besoin de coordination des soutiens. Au-delà de l’information, les parents ou grands-parents sont dans des demandes de « formation », de soutien et d’apprentissage dans l’éducation de leurs enfants. Nous avons reçu par exemple 9% de grands-parents en rupture de liens avec leurs petits enfants et leurs enfants, 6% de fratrie en conflit (patrimoine, parent âgé, maladie, etc.) et 3% de conflit jeune adulte/parent. Toutes ces interpellations sont le plus souvent liées à des demandes d’un lieu d’expression du conflit en présence d’un tiers. Même si nous n’arrivons pas toujours à aboutir sur la mise en place d’espaces de médiation (le conflit étant chronicisé depuis de nombreuses années), il arrive que nous retrouvions après plusieurs mois, voir années, les protagonistes enfin prêts à s’engager dans la résolution des conflits qui les opposent. C’est souvent le cas dans des médiations intergénérationnelles. L’AEMF travaille sur le projet de la création d’une maison de la famille départementale à Valence, en partenariat avec la CAF et le CG 26. 3. L’Espace Rencontre 3.1 Présentation du service Missions / spécificités : Il s’agit d’un lieu d’accueil et de rencontre, de médiations spécifiques et de construction de liens parentaux. Il facilite l’exercice du droit de visite et aide à le restaurer. Il organise les modalités concrètes de son application dans le respect de l’exercice de l’autorité parentale. Date de création : reprise de l’activité du Rayon de Soleil par la SEAD depuis mai 2010 Localisation géographique : Valence, Nyons. Public : parents, grands-parents, enfants Objectif : Restaurer le lien entre parents et enfants lorsque leurs relations sont interrompues ou rendues difficiles par le conflit. I l s’agit de maintenir la relation, de favoriser la prise ou la reprise de contact entre l’enfant et le parent avec lequel il ne vit pas. 3.2 L’activité : 44 Rapport d’activité SEAD 2012 Une activité réalisée principalement sur le département de la Drôme. Les demandes émanent principalement des juridictions familiales. L’acte « d’accueil » correspond à une visite soit dans les locaux de la Maison de la Famille, soit en relais, ou parfois à l’extérieur. Nous avons reçu un plus grand nombre de parents grâce à un rythme de visites accru. Notre ouverture deux week-end complets et deux samedis supplémentaires par mois permettent d’augmenter le nombre de visites et de faciliter les rencontres. Typologie : Les situations de violence familiale restent l’indication prédominante pour les rencontres en espace neutre. L’origine des demandes Pour les mesures de 2012, le conflit est lié à un ou plusieurs facteurs: • 45% suite à des violences conjugales, • 23% suite à des problèmes d’addiction, • 95% suite à une rupture, • 25% suite à des problèmes psychiatriques. Le temps d’attente pour mettre en œuvre un droit de visite devient alarmant. Il ne permet pas de répondre aux exigences des mesures ordonnées par les Juges aux Affaires Familiales. A titre d’exemple, un père qui n’a pas vu son enfant depuis plusieurs mois déjà doit encore attendre 5 mois pour engager un processus de reconstruction des liens avec lui. 45 Rapport d’activité SEAD 2012 Issues des mesures de médiation familiales conduites en 2012: Accord parental : Renouvellement auprès du JAF : Mesures interrompues à la demande du parent visiteur : 27 42 15 Mesures qui n’ont pas pris contact : 45 Une amélioration est constatée pour 84% des médiations familiales en territoire drômois (accord écrit 36%, accord oral 34%, apaisement 30%.) Une amélioration est constatée pour 59% des médiations familiales en Ardèche (accord écrit 18%, accord oral 20%, apaisement 62%.) 3.3 Utilité du service rendu L’espace rencontre permet à l’enfant d’entretenir des relations personnelles et des contacts directs avec ses parents. Il est un lieu transitoire où se prépare l’avenir, de manière à ce que les relations évoluent et deviennent envisageables sans intermédiaire. Notre lieu est très sollicité et nous ne pouvons accueillir l’ensemble des demandes présentées (45 familles en attente au 31 décembre 2012). Mise en place de relais au sein de l’espace rencontre permettant une augmentation du temps de visite des parents. 4. Le Service de Consultation d’Orientation Psychologique et Educative (SCOPE) 4.1 Présentation du service Création : reprise de l’activité du service Investigation Orientation Educative de la SEAD depuis le 1er mai 2011 Localisation : Valence, Romans/Isère, Montélimar Public : parents, enfants Missions : mesures d’enquêtes psychologiques confiées par le Juge aux Affaires Familiales Objectifs : Examens psychologiques des enfants confrontés aux effets du divorce ou de la séparation de leurs parents, et pour lesquels les situations familiales apparaissent difficiles et conflictuelles. Le rapport transmis au Juge aux Affaires Familiales est une aide à sa prise de décision. Ce service est exclusivement destiné aux Juges aux Affaires familiales. Il est intégralement financé par les usagers et/ou par l’aide juridictionnelle. 4.2 Activité Reprise de l’activité en 2012 : 5 dossiers reçus, 6 dossiers rendus dans l’année 5. Le centre de Formation AEMF 46 Rapport d’activité SEAD 2012 5.1 Présentation du service Lieu d’intervention : Valence (siège), sur demande en intra. Objectifs : Le centre de formation accompagne grâce à l’approche sociologique et psychologique des équipes de médiateurs (sociaux, scolaire, etc.) dans l’appropriation d’outils de travail avec les familles en conflit, dans le développement des capacités de négociation et dans l’intervention en situation de conflit. Public : intervenants sociaux travaillant auprès des familles en conflit ; tout public, institutions, écoles, lycées, administrations, médiateurs familiaux, etc. 5.2 Activité Depuis la création du centre de formation en mars 2012, différentes interventions ont été réalisées : - Deux sessions de 2 jours chacune sur la thématique de la gestion de conflits dans la relation d’aide, à l’attention d’un public de médiateurs. La session d’octobre a accueilli 10 participants, celle de décembre 6. - Nous avons réalisé 7 journées de formation auprès de partenaires d’écoles de travailleurs sociaux. Notons que nos formations peuvent s’inscrire dans les plans de formation institutionnels. 5.3 Utilité du service rendu • • • Compétence de deux médiateurs familiaux dans le domaine de la formation. Connaissance par les stagiaires de notre service et de sa spécificité. Réflexions mutualisées sur le travail auprès de familles en conflit. 47 Rapport d’activité SEAD 2012 XP2I ATELIER ET CHANTIER D’INSERTION L’insertion socio-professionnelle est au cœur des missions d’XP2i depuis son origine. Au-delà de l’accompagnement vers un emploi durable, XP2i permet par son intervention sociale de redonner une dignité, une meilleure estime d’eux-mêmes aux personnes les plus vulnérables. Les personnes accueillies sont orientées par Pôle Emploi et la Mission Locale. Les salariés en insertion signent un contrat aidé de six mois pouvant se prolonger jusqu’à 24 mois. Au travers des deux chantiers d’insertion (« Environnement, Bâtiments » et « Palefrenerie Services »), XP2i a une capacité d’accueil de vingt-deux personnes âgées de 18 à 50 ans. 1. Présentation du service Date de création : L’association XP2i, créée il y a une quinzaine d’années pour gérer des activités d’insertion professionnelle, est présente depuis 4 ans sur le site de Puygiron. Pour satisfaire à la réglementation sur les nouveaux contrats aidés, XP2i gère les chantiers d’insertion sur le site de Puygiron. Créée il y a une vingtaine d’années sous forme de chantiers polyvalents, l’activité d’insertion comprend aujourd’hui 2 chantiers : Le Chantier « Palefrenerie et Services » 48 Rapport d’activité SEAD 2012 Ce chantier propose les soins aux équidés du centre équestre, pansage, nourrissage, entretien des boxes et parcs. Le Chantier « Bâtiments et Environnement » Le chantier « Bâtiments et Environnement » propose des travaux d’entretien d’espaces verts, de berges, de rivières, de surfaces boisées et des bâtiments (peinture, cloisons sèches, électricité, plomberie, petite maçonnerie et petit terrassement, enduit de façades, etc.). Dispositif de rattachement : Dispositif Territorial Sud (centre du jabron) Les bureaux administratifs ainsi que les deux chantiers d’insertion sont situés au Centre du Jabron, Quartier Bégure 26160 PUYGIRON. Le siège d’XP2i est situé 7-9 rue Lesage à Valence. Cadre légal : XP2i dépend du secteur de l’insertion par l’activité économique - SIAE - dans le cadre de l’ACI (Atelier et Chantier d’insertion). XP2i est également une association intermédiaire, qui réalise des chantiers éducatifs en lien avec la Prévention Spécialisée de la SEAD. Public : Jeunes (18 à 24 ans) et Bénéficiaires du RSA (à partir de 25 ans). Objectifs de l’intervention : Retour à un emploi durable Accès à la formation Redécouverte du monde du travail (rythme, assiduité, savoir-être…) 2. Activité 2012 Le taux d’occupation des chantiers d’insertion est de : - 81% pour Palefrenerie et Services - 90,9% pour Bâtiments et Environnement 2.1 Les bénéficiaires 33 salariés ont travaillé au sein d’XP2I durant l’année 2012 dont une majorité d’hommes (71%). Nombre de salariés en insertion : Salariés directs (en contrat): Entrés Au pendant er 1 /01/2012 l’année 2012 Sortis pendant l’année 2012 Au 31/12/2012 Total 2012 13 16 18 33 20 Admissions : - Nombre de candidatures : 44 - Nombre d’admissions : 20 - Pourcentage admissions / candidatures : nous avons accueilli 45% des prescriptions reçues par Pôle Emploi ou la Mission Locale. 49 Rapport d’activité SEAD 2012 La répartition pour les deux chantiers est la suivante : Répartition par chantiers des salariés passés en 2012 18 salariés 15 salariés Palefrenerie et services Bâtiments et Environnement Sur les 33 salariés passés en 2012, 18 salariés sont inscrits dans le Chantier Bâtiments et Environnement contre 15 salariés pour le chantier Palefrenerie et services. Origine des candidatures: Montélimar et Environs : Communauté d’Agglomération Montélimar Sésame, Communauté de Communes Pays de Marsanne et Communauté de Communes du Pays de Dieulefit Types de prise en charge : Contrats : 11 RSA orientés par Pôle Emploi / 9 jeunes orientés par la Mission Locale Age des salariés en insertion: L’âge moyen des salariés en insertion est de 35 ans avec une moyenne d’âge supérieure pour les hommes (44 ans) par rapport aux femmes (26 ans). 2.2 Profils Origine géographique des bénéficiaires : ORIGINE GEOGRAPHIQUE PAR VILLE 30 24 25 20 15 10 5 3 1 1 1 Le Teil Malataverne 1 2 Sauzet St Gervais 0 Eyzahut La Bégude de Mazenc Montélimar La plupart des salariés en insertion sont issus du bassin de vie de Montélimar. Cependant, quelques personnes viennent du département de l’Ardèche (Le Teil et ses environs). Nous recevons des salariés de la Communauté du Pays de Dieulefit ou de la Communauté de communes du Pays de Marsanne. 50 Rapport d’activité SEAD 2012 Profil du public : - mères isolées avec enfant(s), - pères séparés et vivant seuls, - jeunes en rupture familiale, - problématique de dépendance aux produits toxiques, - souffrance psychique, - faible estime de soi, - difficultés dans les rapports sociaux. Nous constatons des problèmes de dépendance aux produits illicites de plus en plus conséquents. Cette problématique s’associe souvent à des problèmes de santé psychique. Le traitement des problèmes de dépendance est nécessaire avant toute élaboration de projet professionnel. Au début d’une prise de fonction, le salarié rencontre des difficultés récurrentes concernant le respect des horaires, l’absentéisme et une difficulté d’appropriation du projet professionnel. 2.3 Données concernant le suivi Causes du suivi : - Sans emploi - Rupture sociale et familiale - Difficulté socialisation Durée moyenne du suivi pour ceux sortis du dispositif en 2012 : - Chantier « palefrenerie et services » : 7 mois - Chantier « bâtiments et environnement » : 9 mois 3. Intervention sociale En lien avec TEMPO ou ANPAA, des actions de prévention sur les conduites addictives sont proposées aux salariés en insertion. Cette dimension de soins est importante considérant qu’une majeure partie des salariés en insertion est concerné par des conduites addictives. Depuis juillet, nous travaillons à développer des partenariats susceptibles de déboucher sur des chantiers extérieurs. L’objectif est d’atteindre un volume de prestation égal à 30%. Progressivement, XP2i commence à être reconnu à l’échelle du Territoire avec notamment différents chantiers extérieurs prévus en 2013. 51 Rapport d’activité SEAD 2012 Olivier a 26 ans. Il est bénéficiaire du Revenu de Solidarité Active. Après un temps d’incarcération de plusieurs mois, il est sans emploi et vit chez ses parents. XP2i est sollicité par Pôle Emploi. Après un entretien avec Olivier, nous décidons de le recruter en contrat aidé pour une période de six mois. Une entrevue avec le directeur est programmée pendant laquelle ses droits et devoirs lui sont rappelés. Olivier signe son contrat de travail et le règlement intérieur des chantiers d’insertion. Ensuite, il intègre le chantier « Bâtiments et Environnement » au sein d’une équipe de 11 salariés, et travaille 26 heures par semaine. Un encadrant technique l’accompagne au quotidien dans les différentes tâches. Il participe également à des chantiers extérieurs au site de Puygiron (rénovation d’un mur dans un cimetière, élagage d’arbres, etc.). Rapidement, lors des premiers entretiens, Olivier nous confie qu’il bénéficie d’un suivi des Services Pénitentiaires d’Insertion et Probation. Après des débuts prometteurs, Olivier est régulièrement en retard ou bien absent. Il se démobilise. Sa situation fait l’objet d’une discussion au sein du personnel encadrant. Olivier reçoit une convocation du Directeur afin de justifier ses absences. L’objectif est de lui rappeler les obligations contractuelles du salarié en insertion tout en tentant de le remobiliser dans son projet. Nous observons une amélioration de son comportement dans les jours qui suivent. Son accompagnateur socio-professionnel va pouvoir aborder sa problématique de logement dans les entretiens individualisés hebdomadaires. Au fur et à mesure de son intégration dans l’équipe, Olivier retrouve confiance en lui et apparaît de moins en moins sur la défensive. Olivier souhaite acquérir à la fois une plus grande autonomie et un logement. Olivier annonce son projet professionnel à l’encadrant technique et l’accompagnateur socio-professionnel : devenir conducteur d’engins. A plusieurs reprises, il exprime son désir de bénéficier d’une formation CACES qui lui permettra d’obtenir les permis nécessaires à la conduite d’engins de travaux publics. Au terme de son premier contrat, nous évaluons le parcours d’Olivier avec nos partenaires (Pôle Emploi, Conseil Général). La situation d’Olivier est étudiée en commission technique où la poursuite de l’accompagnement d’Olivier au sein des Chantiers d’insertion est décidée. Peu de temps après, Olivier renouvellera à XP2i un nouveau contrat aidé pour une durée de sept mois. 52 Rapport d’activité SEAD 2012 MISSION INSERTION MUSIQUE Notre travail actuel consiste essentiellement à maintenir une présence auprès de jeunes et moins jeunes coupés du champ social, que nous connaissons pour certains depuis des années et qui trouvent toujours dans nos locaux une écoute bienveillante. Les 2 actions que nous prolongeons sont : • • L’accueil avec suivi et conseils essentiellement, actuellement, centrés autour des projets professionnels dans le champ des pratiques artistiques L’aide alimentaire avec le soutien de la banque alimentaire locale. Le public reçu en 2012 souffre de maux liés à l’errance, la marginalité et aux addictions. La présence de l’association BROUHAHA FABRIK (production de spectacles vivants) dans les locaux de la MIM, bien qu’essentiellement centrée sur les anciens usagers de la MIM, nous a permis de travailler avec un nouveau public. Ce nouveau public reste nombreux à rencontrer des difficultés sur le terrain de l’emploi. L’association BROUHAHA FABRIK nous aide à les sortir des dispositifs RSA. Nous constatons que le public reçu a vieilli, que la situation de certains s’est aggravée, et que le contexte socio-économique les exclut totalement des dispositifs de droits communs. En matière d’accompagnement de projets, d’accueil et de soutien nous avons suivi cette année 2012 : • 38 personnes de plus de 25 ans. • 26 personnes de moins de 25 ans. En matière d’aide alimentaire nous fournissons de l’aide à près de 45 familles ce qui veut dire en terme de personnes 125 individus tout âge confondu. L’association BROUHAHA FABRIK a salarié 156 personnes en 2012, soit 1934 cachets, l’équivalent de 12.75 plein temps. 53 Rapport d’activité SEAD 2012 ACCUEIL ET HÉBERGEMENT AU TITRE DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE 54 Rapport d’activité SEAD 2012 FOYER EDUCATIF LES VILLAS ÉDUCATIVES L’accompagnement éducatif en internat ou en hébergement diversifié vise avant tout à protéger le mineur accueilli, à favoriser son bien-être tout en encourageant son insertion sociale et professionnelle. Les objectifs consistent à accueillir, protéger et accompagner ces jeunes afin de faciliter leur parcours éducatif. L'organisation en petites unités indépendantes permet une gestion du quotidien plus familiale et conviviale, qui exclut l'isolement et le cloisonnement. 1. Présentation du service L’hébergement collectif se fait sur deux villas à Valence : la villa Arc en Ciel, située rue Pierre Corneille (à proximité de la gare routière), la villa « Roberval » située rue Roberval, dans la zone Est de Briffaud. Elles accueillent 10 adolescents de 12 à 18 ans chacune, et sont ouvertes toute l’année. Les adolescents sont pris en charge dans de petites unités de vie. Cela permet d’entretenir une relation de proximité avec les éducateurs dans un cadre à dimension humaine. Au sein des villas, trois places sont dédiées à l’hébergement diversifié, prise en charge spécifique qui vise à l’acquisition d’un plus grand degré d’autonomie, afin de permettre à l’adolescent de disposer de bases solides pour se projeter et construire sa vie future. Le service est habilité par le Conseil Général et la PJJ au titre : - de l'ordonnance du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante, - des articles 375 à 375-8 du code civil relatifs à l'assistance éducative. 2. Activité 2012 Nombre de journées : - prévisionnel : 8 081 - réalisé : 8 927 - taux d’occupation : 110 % 55 Rapport d’activité SEAD 2012 Les mesures d’hébergement diversifié au civil demeurent stables. Depuis deux ans, l’activité est supérieure à l’activité prévisionnelle en raison de l’importante demande en hébergement diversifié. 2.1 Les bénéficiaires En 2012, 46 mineurs ont été accueillis durant l’année. En internat En hébergement diversifié Total Au er 1 /01/2012 Entrés pendant l’année 2012 Sortis pendant l’année 2012 Au 31/12/2012 Total 2012 20 16 21 15 36 5 5 4 6 10 25 21 25 21 46 Admissions : Un accroissement important de demandes en 2012 a été constaté. Origine des services demandeurs en 2012 : ORIGINE DES SERVICES DEMANDEURS CG SEAD AUTRES DEPARTEMENTS 7% PJJ 24% 59% 10% Comme pour les années antérieures, les demandes émanent majoritairement du Conseil Général de la Drôme ; celles provenant de la PJJ concernent des prises en charge en hébergement diversifié. ORIGINE GEOGRAPHIQUE DES DEMANDES DU CONSEIL GENERAL VALLEE DE LA DROME 13% VALENCE 50% DROME DES COLLINES 37% Type de prises en charge en 2012 : Assistance éducative JE direct Internat collectif 9 Hébergement diversifié 1 Aide Sociale à l’Enfance Contrat administratif 25 9 2 Ordonnanc e 45 Ces deux dernières années, on note une augmentation des mesures confiées par l’Aide Sociale à l’Enfance et une baisse des contrats administratifs. 56 Rapport d’activité SEAD 2012 Age des bénéficiaires en internat et en hébergement diversifié : Présents au A leur sortie A l’entrée en 1er janvier Echéance en 2012 2012 2012 16 ans et 4 16 ans et 8 17 ans et 5 Age moyen mois mois mois Présents au 31/12/2012 16 ans et 7 mois L’âge moyen est impacté par l’âge des mineurs accueillis dans le cadre de l’hébergement diversifié. Origine géographique des bénéficiaires : Origines Nombre de Jeunes villas Hébergement diversifié Valence et environs 13 Romans et environs 14 1 1 1 Autres départements 5 2 6 Sud Drôme Etrangers Total 3 36 10 2.2 Données concernant le placement Motifs du placement (une à deux problématiques ont pu être repérées par dossier) : - Négligences parentales - Rupture du lien - Fragilité psychologique des parents - Conflit parental - Déscolarisation - Délinquance - Mineurs isolés Durée du placement des jeunes sortis en 2012 : - La durée moyenne des accueils en internat est de 14 mois. - La durée moyenne de l’accueil dans le cadre de l’hébergement diversifié est de 2 ans. Orientation pour les sortants en 2012 : Internat Hébergement diversifié Autres établissements Orientation au pénal CJM SAGAJM FAMILLE Autonomie Autres 3 1 2 3 4 7 1 1 2 1 En ce qui concerne l’internat : 7 majeurs ont bénéficié d’un accompagnement ; 2 mineurs ont dû être réorientés suite à des agressions de personnel au sein de notre établissement ; 3 mineurs ont rejoint le CPFS du fait de leur âge et de la perspective d’un placement de longue durée. 2.3 Réalisations en 2012 Les équipes des villas éducatives ont organisé des séjours collectifs pour les mineurs accueillis tout au long de l’année. Depuis plusieurs années, les mineurs et les éducateurs participent à des actions de bénévolat : - Participation avec le Centre Educatif Fermé à la course FTT (Fauteuil Tout Terrain), - Les Drayes Blanches (février), - Les Drayes en juin. 57 Rapport d’activité SEAD 2012 2.4 Appréciations de l’année Le nombre de mineurs en très grandes difficultés orientés vers l’hébergement en collectif augmente. Ainsi, nous assistons à une « concentration » de problématiques lourdes comme des adolescents abandonniques, en rupture de lien, et en grande difficulté scolaire, voir sans scolarisation. 3. Perspectives 3.1 Utilité du service rendu D’une part, l’important nombre de mineurs accueillis provenant des territoires de Valence et Romans (29 et 46 jeunes respectivement) démontre la pertinence de l’implantation des villas éducatives et de l’hébergement diversifié sur Valence. La proximité avec les familles nous permet ainsi de maintenir le lien en les associant au maximum dans la prise en charge de leur enfant. D’autre part, l’accueil familial ne convient pas à tous les adolescents. L’hébergement collectif reste alors une solution pour un certain nombre de jeunes. En ce qui concerne l’hébergement diversifié, un accompagnement basé sur la progression de l’usager qui est vérifié tout au long du parcours est mis en place. L’hébergement diversifié s’inscrit dans deux pôles de la Sauvegarde, celui de la justice pénale des mineurs et celui de l’hébergement, comme l’ultime solution pour rentrer dans le monde des adultes avec un projet d’avenir viable. La spécificité de la prise en charge du CHD est reconnue dans sa grande réactivité et sa capacité de mobilisation autour des usagers et des partenaires. 3.2 Orientations 3.2.1 Evolution du contexte Les rapports parents-enfants ont changé. D’où des pathologies familiales différentes. On observe des pathologies du délaissement, des difficultés liées à un cadre éducatif insuffisant ou à des agressions. Autre constat : le nombre de mineurs non scolarisables augmente et nécessite une prise en charge spécifique : suivi individuel, accompagnement intensif dans des démarches d’insertion. Cet accompagnement est difficilement réalisable à partir d’un collectif important. 3.2.2 Identification des besoins A ce jour, nous constatons un « rajeunissement » des demandes d’admission et une persistance des demandes d’accueil d’adolescents en hébergement diversifié. « Refuser de placer peut conduire à valider des dysfonctionnements familiaux dont l’enfant se retrouve victime. Parfois, le placement se montre incontournable. En amenant le jeune à comprendre les difficultés qui l’y ont amené, il arrivera à l’accepter et pourra alors se projeter et se valoriser. Un effet négatif supplémentaire, si on ne prend pas en compte la dimension familiale, est le sentiment d’exclusion que va éprouver l’enfant par rapport au système dont il est évincé, qui continuera à fonctionner sans lui, entraînant un sentiment de rejet et de sanction. Il n’aura alors de cesse de reconquérir sa place par des actes d’allégeance et de loyauté à sa famille perdue… » Gilles CHENET « Pour en finir avec le placement : j’habite chez mes parents » Edition Jeunesse et Droit. 58 Rapport d’activité SEAD 2012 SERVICE ACCOMPAGNEMENT GRANDS ADOLESCENTS ET JEUNES MAJEURS (S.A.G.A.J.M) L’accompagnement spécifique de l’équipe du S.A.G.A.J.M est dirigé vers l’autonomie et la participation à la vie sociale. Il s’agit d’un accompagnement soutenu en logement individuel pour les grands adolescents. L’accompagnement consiste à construire avec le jeune un réseau relationnel et social qui lui permet de pouvoir trouver par lui-même les interlocuteurs dont il aura besoin. 1. Présentation du service Date de création : Le Service d’Accompagnement Grands Adolescents Jeunes Majeurs a été créé en 2007. Les bureaux du service se situent au 54, rue Roberval à Valence. L’équipe éducative du SAGAJM intervient essentiellement sur Valence. Habilitation/cadre légal : Les publics concernés sont les grands adolescents et jeunes adultes âgés de 17 à 21 ans. Pour les mineurs : La prise en charge se situe dans le champ de l’assistance éducative, et relève d’une mesure de placement. Cette dernière est prononcée à partir : soit d’une mesure judiciaire sur décision du Juge des Enfants, et ce en application des articles 375 à 375-8 du Code civil et1181 à 1200-1 du code de procédure civil relatif à l’assistance éducative ou dans le cadre de l’ordonnance 45. soit d’une mesure administrative sur décision du représentant du président du Conseil Général. Pour les majeurs : Il existe une possibilité de prise en charge temporaire par le service de l’Aide Sociale à l’Enfance des mineurs émancipés et des majeurs de moins de 21 ans qui éprouvent des difficultés d’insertion 59 Rapport d’activité SEAD 2012 sociale faute de ressources et d’un soutien familial suffisant (article L222-5 du code de l’Action Sociale et des familles). Le jeune majeur est à l’origine de la demande d’accompagnement. Il sollicite par écrit le Conseil Général. Missions du service : Assurer l’accompagnement éducatif des adolescents et jeunes majeurs vers l’autonomie nécessaire à leur insertion sociale. Objectifs de la prise en charge / de l’intervention : Garantir les besoins primaires, et éviter sa marginalisation précoce. Permettre d’accéder à une autonomie suffisante pour répondre à ses besoins personnels. Permettre à chacun de prendre conscience et de développer ses compétences, afin de l’aider à s’insérer au mieux dans la vie active et plus globalement dans la société. 2. Activité 2012 Nombre de journées : Prévisionnel : Réalisé : Taux d’occupation : 7 686 journées 9 303 journées 121 % 2.1 Les bénéficiaires En 2012, nous avons accompagné 38 jeunes (6 mineurs et 23 majeurs). Au er 1 /01/2012 Bénéficiaires directs 23 Entrés pendant l’année 2012 14 Sortis pendant l’année 2012 12 Au 31/12/2012 25 Total 2012 37 Admissions : Durant l’année 2012, 14 jeunes ont été admis au SAGAJM (8 jeunes majeurs et 6 mineurs). Treize demandes d’admissions, sur les 27 reçues, n’ont pas pu intégrer le service. PROFIL DES ADMISSIONS Admissions de Majeurs : - 7 admissions concernant des majeurs ont été faites sur décision du Conseil Général de la Drôme. - 1 admission a été faite sur décision du Conseil Général de l’Ardèche. Admissions de mineurs : - 5 admissions ont été faites suite à une décision des magistrats drômois. - 1 admission a été faite sur décision d’un adjoint au Responsable de Pôle. 60 Rapport d’activité SEAD 2012 Situations des jeunes avant leur admission : Mesures précédents l’admission Placements Action éducative en milieu ouvert Mineurs Mineurs sans papiers Majeurs Majeurs sans papiers Total 2 1 7 1 11 Mesure d’investigation Total 2 2 1 1 5 1 7 1 14 Profils : Origines Valence et environs Romans et environs Sud Drôme Autres départements Etrangers Total Nombre de Jeunes 20 9 3 3 2 37 Les jeunes concernés sont originaires à 86 % du département de la Drôme (55% des jeunes suivis sont originaires du bassin valentinois). Ces jeunes sont issus de famille en grande difficulté. Souvent en rupture ou en conflit aigu avec leur famille, certains sont sans aucune ressource familiale. Ils ne peuvent compter que sur le service. Situation des jeunes à leur arrivée dans le service Nombre de jeunes Pourcentage Scolarité en milieu ordinaire Scolarité adaptée SEGPA /ITEP Scolarité chaotique / échec scolaire TOTAL 15 8 14 37 41% 21,2% 37% 100% Données concernant le placement : La durée moyenne de prise en charge pour les sortants en 2012 est de 19.9 mois soit moins de deux ans. Leur situation au moment de leur admission dans le service : Au moment de leur admission dans le service, seulement 42 % des jeunes étaient en situation d’intégration. 58% étaient en situation d’inactivité totale. A leur arrivée, onze jeunes étaient sans aucune solution d’hébergement. Leur situation au moment de leur départ du service: On constate qu’au terme de la prise en charge, 10 jeunes avaient une activité. Cinq jeunes étaient en situation d’emploi et cinq autres poursuivaient leur scolarité ou leur formation. Seuls deux jeunes relevaient de situations atypiques. Logement au moment de leur départ Jeunes sortis en 2012 Pourcentage Logement autonome Logement aidé Structure extérieure Famille Déménagem ent 6 2 1 3 50% 16,5% 8,5% 25% 61 Rapport d’activité SEAD 2012 En ce qui concerne le logement, on constate que la moitié des jeunes sortants a trouvé une solution autonome d’hébergement, pour certains en lien avec leur emploi (armée). Pour un quart d’entre eux, la solution du logement s’est construite avec l’aide de structures adaptées. 2.2 Réalisation particulière en 2012 Une convention avec « les Studélites » a été mise en place en 2012. Elle permet au service de bénéficier de huit studios répartis dans différentes résidences étudiantes valentinoises. Cette location permet une plus grande souplesse pour l’hébergement des jeunes accueillis. 2.3 Principaux atouts du service au terme de l’année Durant l’année 2012, le service a adapté ses prises en charge pour répondre au nombre croissant des demandes. Cela a eu pour conséquence de repenser les possibilités d’hébergement et d’en favoriser le turnover, et/ou les adaptations (en lien avec des formations en alternances induisant une alternance de lieu de résidence). Une forme d’accession progressive à l’autonomie a été mise en place. Le premier accueil se fait de plus en plus à partir d’un hébergement autonome au sein d’une structure collective (Foyer de jeunes travailleurs- Studélites). La diversité des situations rencontrées et les compétences qu’elles impliquent, sollicitent en permanence l’équipe éducative. La diversité des situations nécessite l’adaptation permanente de l’accompagnement éducatif. 3. Perspectives 3.1 Identification des besoins Depuis deux ans, le service constate une augmentation du nombre de jeunes pour lesquels une demande de reconnaissance à la Maison Départementale des Personnes Handicapées a été nécessaire. 3.2 Propositions Une réflexion autour de la cohabitation, la colocation, ou l’habitat collectif a été amorcée. Elle émane du constat que certains jeunes accueillis sont en grande difficulté, voir dans l’impossibilité, une fois en situation d’hébergement individuel, d’appréhender la solitude. Cette solution d’habitat collectif permettrait de reprendre, dans les premiers mois de prises en charge, les notions d’hygiène, d’alimentation et de gestion du budget sous forme d’interventions collectives. La colocation pourrait mieux correspondre à certains adolescents qui n’ont pas eu l’occasion de vivre seuls. Elle ferait alors office de transition. 62 Rapport d’activité SEAD 2012 SERVICE D’ADAPTATION PROGRESSIVE EN MILIEU FAMILIAL (S.A.P.M.F.) Depuis sa création, le nombre de demandes et de mesures ne cessent d’augmenter. Cette prise en charge est une alternative à un accueil à temps plein ou une mesure de milieu ouvert. La spécificité du SAPMF de la SEAD réside dans les compétences développées autour de la guidance parentale : le temps passé dans les familles est beaucoup plus important que pour une autre mesure. L’équipe est dans « le faire avec et l’être avec… », c’est-à-dire la recherche de solutions avec le(s) parent(s). 1. Présentation du service Date de création : 1 janvier 2007 Le SAPMF est une activité du Pôle Hébergement de la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence de la Drôme. L’équipe intervient dans un rayon de 20km autour de Valence. Les locaux se situent au 54 rue de Roberval à Valence. Habilitation/cadre légal : Arrêté d’autorisation d’augmenter le nombre de places du SAPMF de 18 à 24 places obtenu en août 2010. Nous intervenons : Dans le cadre d’une mesure judiciaire sur décision du Juge des Enfants (assistance éducative). Le magistrat peut confier le mineur soit directement à notre établissement, soit à l’Aide Sociale à l’Enfance qui peut alors solliciter l’établissement pour mettre en œuvre le placement (Article 375 du C.C.). Dans le cadre d’une mesure administrative à la demande ou avec l’accord des parents. (Code de l’Action Sociale et des Familles - Partie Législative - ; Article L222-5 (Loi nº 2007-293 du 5 mars 2007 art. 17 II, art. 22 I Journal Officiel du 6 mars 2007). 63 Rapport d’activité SEAD 2012 Public : Le service s’adresse à des familles au sein desquelles parents et enfants : - manifestent la volonté de vivre ensemble malgré des évènements, qui ont compromis la sécurité ou le développement de l’enfant, - expriment l’envie de développer des capacités pour dépasser leurs difficultés. Missions et objectifs de la prise en charge : Protéger le mineur confié au service en veillant à sa sécurité physique, affective et psychique, sa santé, son éducation et sa socialisation. Préserver et améliorer le lien parents/enfant en contribuant à maintenir le mineur dans sa famille. Aider, soutenir et guider le milieu familial dans sa fonction parentale afin que celle ci devienne ou redevienne efficiente dans le quotidien de l’enfant, en s’appuyant sur les compétences et l’implication de chacun, sur les services et personnes ressources de leur environnement. 2. Activité 2012 Nombre de journées : Prévisionnel : Réalisé : Taux d’occupation : 8784 8805 100% 2.1 Les bénéficiaires En 2012, le SAPMF a accompagné 47 mineurs, 33 familles. Au total, ce sont 141 personnes qui ont bénéficié de l’expertise du service. Nombre de bénéficiaires : Au 1 /01/2012 er Bénéficiaires directs : mineurs / jeunes Familles Total membres famille / entourage Sortis Entrés pendant pendant l’année 2012 l’année 2012 Au 31/12/2012 Total 2012 18 29 19 28 47 17 16 15 18 33 70 71 64 69 141 Admissions : Nombre de candidatures : Nombre d’admissions : Pourcentage admissions / candidatures : 40 29 72,50 % Origine du placement : 47 mineurs ont été confiés au service en 2012 dont : - Juge des Enfants : 29 mesures soit 62% - Justice-Aide Sociale à l’Enfance : 13 mesures soit 27,5% - Conseil Général de la Drôme : 5 mesures soit 10,5% 64 Rapport d’activité SEAD 2012 Les bénéficiaires sont plus jeunes que les précédentes années. En 2012, l’âge moyen des sortants a été de 14 ans et deux mois. L’âge moyen des entrants dans le service est de 11 ans et 5 mois alors qu’il était de 15 ans et 3 mois l’année précédente. Le service intervient dans un rayon de 20 km autour de Valence. La grande majorité (62,5%) des familles résident à Valence soit 20 sur 32 familles suivies. Les autres familles demeurent : - 1 à Romans - 1 à Génissieux - 1 à Chatuzange le Goubet - 1 à Eymeux puis à Alixan - 1 à Bourg de Péage - 1 à Tain l’Hermitage - 1 à Livron - 1 à Bourg les Valence - 1 à Portes les Valence - 1 à St Marcel les Valence - 1 à Valence puis Etoile puis Bourg les Valence Nous sommes de plus en plus sollicités pour prendre en charge des fratries. Elles sont au nombre de 10 cette année. 2.2 Données concernant le placement Causes / motifs du placement (plusieurs motifs de placement pour une même situation): - Conflit parental - Maltraitances et/ou négligences - Défaillances psychologiques des parents - Risque de délinquance - Délinquance avérée - Absentéisme scolaire Certains parents cumulent les difficultés (enfance douloureuse, contexte de vie peu stable, insertion difficile). Ils ne peuvent parfois pas répondre à leurs propres besoins. Il leur est alors difficile de simplement reconnaître ceux de leurs enfants et donc d’y répondre. C’est en les rencontrant dans ce qu’ils sont, dans ce qu’ils tentent de faire, qu’ils parviennent à accepter une aide présentée dès l’admission comme contraignante. Durée du placement pour les sortants en 2012 : Durée moyenne Durée la + longue Durée la plus courte 17 mois 46 mois 5 mois Durée moyenne hors durées extrêmes 15 mois et demi Situation des sortants en 2012 : Placement CPFS Placement MECS Placement CER Placement ASE En famille avec autre suivi En famille sans nécessité d’un autre suivi 1 1 1 3 4 11 65 Rapport d’activité SEAD 2012 3. Perspectives 3.1 Impact social Après 5 ans d’existence, le SAPMF a permis à de nombreux mineurs de rester dans leur famille malgré des éléments de danger avérés, qui auraient pu donner lieu à un placement. Les parents de ces mineurs ont été volontaires pour modifier leurs comportements. Lorsqu’il a fallu renoncer au maintien à domicile, la séparation a pu être vécu par certains parents comme un geste de protection pour leur enfant, voir pour eux-mêmes. 3.2 Identification des besoins Nous constatons aujourd’hui une augmentation progressive des demandes de mesures pour des fratries. Ce type de mesure nous permet de réaliser un travail plus intensif auprès des parents tout en maintenant un accompagnement important des mineurs. Nous sommes régulièrement interpellés pour des mesures auprès de familles du Nord Drôme ; nous tenons à intervenir dans un périmètre réduit autour de Valence (20km) afin de préserver la qualité de notre intervention : intensité, disponibilité et réactivité. Il nous parait opportun de poursuivre un rajeunissement de la population accueillie. Ceci nous permettrait de modifier plus précocement les comportements (d’adultes et parfois de jeunes) et ainsi de mieux prévenir des crises qui se cristallisent au moment de l’adolescence. 66 Rapport d’activité SEAD 2012 TREMPLIN Ce service offre des réponses adaptées (« sur mesure ») à des jeunes suivis ou accueillis aussi bien dans le cadre de la prévention, la protection ou encore de l’enfance délinquante. Il garantit la continuité du processus éducatif engagé sur l’ensemble de leur trajectoire au-delà du type de prise en charge. Dispositif d’accueil de jour, Tremplin est un sas susceptible de permettre au mineur, pendant un temps déterminé, un réaménagement de ses rapports jusque-là difficiles anxiogènes, dévalorisants, avec les apprentissages et l’institution scolaire, les adultes, les rythmes, le cadre, les règles. A terme, il lui permet de réintégrer dans les meilleurs délais et les meilleures conditions le cursus de formation momentanément suspendu. Cet espace a pour objectif de remobiliser des adolescents en panne de projet par toutes formes d’actions éducatives. 1. Présentation du service er Date de création : 1 janvier 2007 Pôle / dispositif de rattachement : POLE HEBERGEMENT Tremplin est une activité du Foyer Educatif ; Tremplin Sud est rattaché au Dispositif Territorial Sud. Localisations géographiques : Tremplin Nord 54, rue Roberval à Valence Tremplin Sud centre du Jabron à Puygiron. Habilitations / cadre légal : Le service est habilité par le Conseil Général et la PJJ au titre : - De l'ordonnance du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante, - Des articles 375 à 375-8 du code civil relatifs à l'assistance éducative. Public : adolescents de 12 à 18 ans. 67 Rapport d’activité SEAD 2012 2. Activité 2012 Nombre de journées : prévisionnelles : réalisées : taux d’occupation : 5 124 journées 6 148 journées (3 607 pour Tremplin nord ; 2 541 pour Tremplin sud) 120 % 2.1 Les bénéficiaires TREMPLIN NORD Entrés Au pendant er 1 /01/2012 l’année 2012 11 5 Sortis pendant l’année 2012 11 TREMPLIN SUD 6 7 TOTAL 17 12 Au 31/12/2012 Total des jeunes suivis 2012 5 16 5 8 13 16 13 29 Principales problématiques des jeunes accueillis : Les jeunes qui intègrent Tremplin cumulent plusieurs problématiques(2 voire 3). Problématique Conflit parental Maltraitances et/ou négligences Défaillances psychologiques des parents Risque de délinquance Délinquance avérée Absentéisme scolaire / déscolarisation % de jeunes concernés 18 % 30 % 41 % 47 % 18 % 88 % Comme nous l’indiquent les chiffres, le service est bien identifié par nos partenaires comme étant une des réponses possibles face au décrochage scolaire des moins de 16 ans notamment. Nous constatons que près de 65 % des jeunes sont concernés par à la délinquance. Même si la majorité des placements à Tremplin s’inscrivent dans le cadre civil, bon nombre d’entre eux sont visés par des procédures au pénal. Origine des prises en charge : Sur les 12 mineurs accueillis au 31/12/12, 8 venaient du secteur de l’éducation spécialisée (ITEP, SEGPA, IME). Durée du placement pour les jeunes sortis en 2012 : TREMPLIN NORD TREMPLIN SUD Durée la plus longue 25 mois 19 mois Durée la plus courte 4 mois 2 mois 2.2 Les moyens mis en œuvre Une réflexion sur l’entité Tremplin s’est engagée avec les cadres des deux unités nord et sud. La volonté de rapprocher nos équipes s’est traduite par des journées de travail et de formation communes, une mise en place d’une activité partagée (équitation avec « les amis cavaliers du Jabron »), des projets, etc. 68 Rapport d’activité SEAD 2012 2.3 Intervention sociale Nous instaurons des activités hebdomadaires régulières. Cette ritualisation permet aux jeunes de s’approprier pleinement le cadre du projet Tremplin, de pouvoir projeter un emploi du temps et de repérer les partenaires. D’autres activités s’effectuent de manière régulière, mais moins fréquente : la découverte des métiers, les stages de découverte, certaines activités sportives. D’autres enfin ont un caractère plus exceptionnel (camps) ou ne concernent que certains jeunes en fonction du projet individualisé. Exemples ateliers et effets observés : Ateliers scolaire Activité Savoirs de base Visites extérieures, partenariats Effets observés Apprentissages fondamentaux : en français (comprendre un texte, maîtriser partiellement l'écriture), en maths (résoudre des problèmes simples, addition et soustraction, exploiter les données d'un tableau, prendre des mesures, reconnaitre les figures géométriques ...) ; Supports : utilisation de livres-fiches très visuels, documents recherchés sur internet ... CIO, collèges, dispositif relais, tuilage avec l'établissement scolaire dans lequel le jeune est inscrit, réunions de suivi Insertion professionnelle Activité Dossier stage Stages en entreprise Effets observés Bilan compte-rendu, CV, lettre de motivation, activités transversales avec le scolaire - prise de recul, reformulation, recherches sur internet ... Découverte d’un métier, confrontation à une réalité, prise d'autonomie, valorisation, pour certains en vue d'un contrat d'apprentissage. A partir de la pratique, ouverture vers des apprentissages qui peuvent donner envie de les approfondir par des connaissances théoriques. Développement de soi Activité Groupe d'expression (CVS) Débat Effets observés Difficile à mettre en place, nécessité que tous les jeunes y participent (comportement limite, vu comme une contrainte) Quel intérêt ? Ouverture sur le monde, parler en groupe, développer des arguments ou des idées, écouter l'autre - leur permet d'aborder des sujets sans tabou (sexualité, violence, respect, différence …) Domaine sportif Activités Boxe Escalade Effets observés Développe l'écoute, la concentration, acquisition vocabulaire et verbalisation, respect de l'autre et des consignes, dépassement physique - bonne accroche Cette activité a amené une réflexion sur l’intégration des activités dites « à risque » dans le projet éducatif du service. Participation active du groupe. Travail sur la confiance en soi et à l’autre, le sens de l’observation (choisir la bonne prise, évaluer les distances), les efforts physiques, la coordination motrice, le respect des règles de sécurité. 69 Rapport d’activité SEAD 2012 2.4 Appréciation de l’année 2.4.1 Difficultés et défis rencontrés pendant l’année à TREMPLIN NORD Les jeunes concernés n’étaient pas inscrits administrativement à un collège de rattachement. Un véritable travail de partenariat s’est opéré entre les collèges d’origine, les services sociaux et Tremplin. Dans le même temps, une alliance a été recherchée systématiquement avec les parents. L’objectif partagé étant un retour progressif du jeune dans un dispositif de droit commun à l’issue de la mesure. 2.4.2 Orientations menées au cours de l’année Tremplin Nord a su développer un partenariat important auprès des collèges, des centres médicaux sociaux, de la PJJ et de la Maison des adolescents. Ainsi, le mineur est considéré dans sa globalité. En ce qui concerne Tremplin Sud, le décloisonnement des services du Dispositif Territorial Sud permet à certains jeunes de Tremplin de bénéficier d’une fluidité de parcours. Les liens privilégiés entre les encadrants des différents services apportent un cadre et une cohérence d’intervention pour le jeune. Il pourra ainsi s’adonner à l’équitation adaptée et la médiation animale au Centre du Jabron ou encore réaliser un stage au sein d’XP2I. 3. Perspectives 3.1 Utilité du service rendu La diversité des compétences au sein des équipes permet de proposer des activités adaptées, des regards croisés sur les problématiques des mineurs accueillis. Cette adaptation est une caractéristique du service. Il offre ainsi une possibilité de résilience pour des adolescents en souffrance. L’équipe pluridisciplinaire œuvre à l’émergence du désir de chaque adolescent et son inscription dans un projet de vie. L’analyse des pratiques des équipes permet une évaluation des compétences des mineurs accueillis et ainsi d’affiner leur projet. 3.2 Propositions et perspectives Nous souhaitons développer les modules insertion et élargir le champ de notre intervention à un plus large public. La SEAD a donc répondu à l’appel à projet de la Région dans le cadre d’un « Plan régional en faveur des jeunes pour le raccrochage en formation et pour l’emploi ». 70 Rapport d’activité SEAD 2012 CENTRE DE PLACEMENT FAMILIAL SPECIALISE C.P.F.S. Le CPFS est un outil de l’action sociale. Il répond à des missions de protection de l’Enfance ; il est un espace d’accueil, de soins et d’accompagnement à la parentalité. Le CPFS est un lieu nécessaire et protecteur que l’on pourrait définir en trois axes : un espace transitionnel, un dispositif sophistiqué, un mode de réponse singulier. Dispositif pluri-professionnel d’accueil familial spécialisé d’adolescents, le CEPS intervient plus largement auprès de la famille du mineur (fraterie, ascendants, etc.) Témoignages d’adolescente L . : « C’est un peu ma famille, mais ce n’est pas mes parents. » « La famille d’accueil doit garder sa place. Moi, j’ai la chance d’avoir deux familles, cela m’aide pour comprendre ma propre famille… Une mère d’accueil ce n’est pas pareil… elle peut réussir avec moi mais pas forcément avec ses propres enfants… je suis sûr que j’aide ma famille d’accueil pour éduquer ses propres enfants… moi, j’ai un rôle et je peux parler à mes sœurs, heu… à mes copines de la chance d’avoir une famille. » 1. Présentation du service Date de création : 1971 Le CPFS de la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence intervient sur l’ensemble du département de la Drôme. Il est présent sur les quatre territoires d’action sociale. Nous intervenons auprès de jeunes confiés majoritairement à des assistants familiaux. Dans le cadre de suivi extérieur, ils peuvent également retourner au domicile des parents. Lieu d’accueil et d’intervention : Siège social : 7 & 9, rue Lesage 26000 VALENCE Equipe psycho éducative et accueil adolescents : 51, rue Georges Bonnet 26000 Valence 71 Rapport d’activité SEAD 2012 Accueil et hébergement des Adolescents : Département de la Drôme et départements limitrophes auprès d’assistants familiaux. Habilitation : Au titre de l’assistance éducative et de l’ordonnance du 2/02/1945. Convention au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance. Public : Enfants et adolescents (10 – 18 ans) – accueil Jeune majeur (18-21 ans). Missions : Mesures de protection des mineurs dans le cadre de placements judiciaires ou administratifs. Objectifs de la prise en charge : Protéger et accompagner enfants et adolescents dans des situations de ruptures familiales Permettre aux enfants et adolescents de retrouver une place dans leur famille d’origine et/ou les accompagner dans leur insertion scolaire, professionnelle et sociale. Aider à la compréhension des traumatismes vécus par une prise en charge éducative et thérapeutique adaptée. 2. Activité 2012 Nombre de journées : prévisionnel : 16 516 journées réalisé : 16 815 journées Taux d’occupation réelle : 91.89 % 2.1 Les bénéficiaires Admissions : Nombre de candidatures : Nombre d’admissions : 27 14 Nombre de bénéficiaires : er Au 1 /01/2012 Mineurs / jeunes Mineurs suivis 47 Total 2012 Entrés pendant Sortis pendant l’année 2012 l’année 2012 14 11 58 suivis en 2012 dont 46 en continu Au 31/12/2012 50 72 Rapport d’activité SEAD 2012 2012 FILLES GARCONS AGE MOYEN 14 13 Les gardes directes sont en baisse régulière au profit des placements ASE. Constats : • Une meilleure anticipation des majorités nous permet aujourd’hui de travailler la continuité des prises en charge avec les services jeunes majeurs associatifs et/ou du Conseil Général. • Une diminution sensible des accueils d’autres départements a été opérée, afin de répondre à la demande drômoise et à la volonté du Conseil Général. Origine géographique familles et leurs enfants : Des demandes de plus en plus importantes du territoire Drôme Collines. 73 Rapport d’activité SEAD 2012 Mesures antérieures au placement : - 1/3 des mesures proviennent d’une réorientation de placement antérieur - 1/3 des mesures proviennent de l’accueil d’urgence - 1/3 des mesures découlent de l’accompagnement milieu ouvert Les 5 principales difficultés pour 14 mineurs entrés en 2012 : - Déficience intellectuelle avérée, problème psychiatrique grave (36%) - Violence Familiale/Abus sexuels (14%) - Abandon Parental/Décès (14%) - Maltraitance grave physique et psychologique (29%) - Carences et Négligences éducatives (7%) La déficience parentale et les problèmes psychiatriques graves sont en progression très importante. L’absence parentale, par un abandon total ou partiel ou le décès d’un ou des deux parents, est particulièrement présent chez les jeunes accompagnés. Plus de 35% des bénéficiaires cumulent au moins 4 problématiques décrites. Les situations des jeunes qui nous sont confiés sont complexes. Les ruptures de liens et les traumatismes subis, corrélés à des handicaps avérés, demandent un accompagnement et des formations précises et régulières de la part des assistants familiaux. Proche de l’accueil familial thérapeutique, nous devons développer des soutiens et relais permanents afin d’éviter toutes ruptures d’accueil. Durée de la mesure de placement pour les mineurs sortis en 2012 : - La durée moyenne du placement pour 2012 est de 3 ans. - L’âge moyen du départ des jeunes du CPFS : 17 ans Les scolarités : Bon nombre des jeunes suivis sont issus de circuits scolaires spécialisés avec des prises en charge spécifiques importantes (psychologue, kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, etc.). La déficience parentale est également une problématique nouvelle dans nos prises en charge. 74 Rapport d’activité SEAD 2012 Situations des mineurs sortis en 2012 : Orientation à la sortie du CPFS SAGAJM SAPMF AUTONOMIE RETOUR FAMILLE TRACOLS ALTERNATIVE MATTERS CER Nombre 2 2 1 3 1 1 1 Synthèse des orientations des jeunes du CPFS de 2009 à 2012 : Ce dispositif d’accueil familial spécialisé permet pour 51% des jeunes de retrouver une place dans leur famille. Le soutien de l’équipe psycho-éducative aux jeunes accueillis associé au travail des assistants familiaux montre son efficience, pour : - L’accueil dans sa continuité - La prise en charge individuelle et collective - Le soutien à la parentalité, le travail avec les fratries - Le soutien aux adolescents et la prévention des mises en danger - La scolarité et l’insertion - Les soins 3. Perspectives 3.1 Evolution du contexte L’indication de placement familial spécialisé se modifie en raison : - des demandes de placement court (en relais des parents) - des exigences nouvelles des familles, en attente de soutien, des besoins de formation - des accueils de soins, - des accueils de soins et substitutifs, - du rajeunissement de l’adolescence, 75 Rapport d’activité SEAD 2012 - d’une demande sociale croissante d’un effet des troubles psychiatriques des parents et/ou déficience. Le CPFS doit prendre en compte des dégradations psychologiques plus importantes. Au-delà des remaniements psychiques, il est question de développer l’accueil thérapeutique dans le dispositif de placement familial spécialisé. 3.2.3 Orientations L’accueil d’adolescents montre des limites. Elles sont liées aux politiques publiques (accueil court, séquentiel, etc.). et/ou aux besoins identifiés en matière d’accueil thérapeutique et de jeunes porteurs de handicaps. Notre rapprochement avec la Maison des Marches doit nous conduire à réfléchir sur un partenariat plus conséquent au-delà de la mutualisation des assistants familiaux. 76 Rapport d’activité SEAD 2012 ACCUEIL ET HÉBERGEMENT AU TITRE DE LA JUSTICE PÉNALE DES MINEURS 77 Rapport d’activité SEAD 2012 CENTRE D’HEBERGEMENT DIVERSIFIE C.H.D. Le CHD offre l’ultime sas pour des jeunes en fin de parcours institutionnel et à l’aube de la majorité. En l’absence d’un suivi par le CHD, grand nombre d’usagers en rupture familiale et sociale serait dans la marginalité voire la délinquance. Le CHD, au-delà de son accompagnement, constitue une des dernières places où le jeune peut encore construire un projet d’avenir. Le Centre d’Hébergement Diversifié met en place un accompagnement basé sur la progression de l’usager grâce au projet individualisé. Le réajustement en temps réel permet un traitement immédiat des difficultés rencontrées par l’usager. Le mode d’hébergement varie en fonction de la dynamique du jeune. 1. Présentation du service Date de création : er Arrêté 07-56-67 du 19 novembre 2007. Le CHD dans sa version actuelle fonctionne depuis le 1 janvier 2008. Pôle/ dispositif de rattachement : Pôle Justice Pénale des Mineurs – Ordonnance 45 Localisations géographiques : Direction : 7-9, rue Lesage, 26000 VALENCE Secrétariat – Accueil des Mineurs: 141, rue Pont du Gât, 26000 VALENCE Habilitation(s) / cadre légal : PJJ – Ordonnance du 2 février 1945 Public : Garçons et Filles délinquants de 15 à 21 ans. Missions / spécificités : Le Centre d’Hébergement Diversifié vise la fluidité des prises en charge dans une logique de parcours individuel. Pour ce faire, l’institution s’adapte à l’usager en diversifiant les formes de prises en charge successives, évitant ainsi des ruptures liées à d’incessantes réorientations. L’hébergement diversifié intègre les méthodes d’intervention du milieu ouvert avec les familles, du placement en famille d’accueil, de l’action groupale et de l’hébergement individualisé. 78 Rapport d’activité SEAD 2012 Objectifs de la prise en charge / de l’intervention : La méthode et le programme d’actions s’articulent autour de quatre axes principaux : - l’insertion scolaire et professionnelle, - l’autonomie et l’insertion dans l’environnement social, - l’accès aux soins, - la prise de distance avec l’environnement familial. 2. Activité 2012 Depuis 2008, le CHD a accueilli 101 mineurs. Nombre de journées: prévisionnel : 3 212 journées. réalisé : 3 224 journées. taux d’occupation : 98 %. 2.1 Les bénéficiaires En 2012, le CHD a accueilli 20 jeunes (16 garçons et 4 filles). Total 2012 Bénéficiaires directs : mineurs Au er 1 /01/2012 Entrés pendant l’année 2012 Sortis pendant l’année 2012 Au 31/12/2012 7 13 13 7 Nombre de candidatures : Nous avons reçu 24 demandes d’admission en 2012 auxquelles nous avons répondu favorablement pour 12 dossiers. Les réponses négatives sont liées à un manque de places disponibles ou une inadéquation du CHD au profil du jeune. Nombre d’admissions : 13 Pourcentage admissions / candidatures : 54,16 % par rapport aux demandes écrites. Origine des candidatures : Nous avons reçu : - 16 demandes de la région Centre-Est soit 66,6 % des demandes. - 7 demandes de la région Sud soit 29,1 % des demandes. - 1 demande de la région Sud-Ouest. Type de prise en charge : A l’instar de la tendance remarquée ces dernières années, la majeure partie des jeunes placés au CHD de Valence le sont par un Juge des Enfants: 62% en 2012. Les placements sous Contrôle Judiciaire représentent plus des 3/4 des mesures ordonnées. Certains jeunes sont jugés en cours de placement et maintenus au CHD dans le cadre d’un sursis avec mise à l’épreuve prononcé lors du jugement. Origine géographique des mineurs accueillis : La répartition géographique a été faite selon les nouvelles directions interrégionales de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. 79 Rapport d’activité SEAD 2012 14 jeunes étaient originaires de la Région PJJ Centre Est (21 en 2011, 18 en 2010), 3 de la Région Sud-Est (2 en 2011) et 3 de la Région Sud (1 en 2011). La part des jeunes intégrant le CHD après un placement CER ou CEF représente 60 % des jeunes pris en charge en 2012 (62 % en 2011). 2.2 Données concernant le placement Type d’hébergement : Les jeunes du CHD sont hébergés en famille de parrainage, en appartement, en FJT, en internat. En 2012, 14 jeunes ont été hébergés en famille de parrainage. Hospitalisation : 3 jeunes ont été hospitalisés en psychiatrie lors de leur placement au CHD en 2012. Durée du placement pour ceux qui sont sortis en 2012 : La durée moyenne de séjour pour les 13 mineurs ayant quitté le CHD en 2012 est de 8,76 mois (9 mois en 2011, 8,91 mois en 2010). Pour les 9 jeunes ayant fini leur placement en 2012, la durée moyenne de leur placement a été de 11 mois et 7 jours (en 2011, 10 mois et 1 jour). Fin de placement en 2012 : Nous avons pris en charge 20 jeunes sur l’année : 7 jeunes étaient en cours de placement au 31 décembre 2012, 9 jeunes sont allés au bout de leur placement, 4 n’ont pas fini leur placement 80 Rapport d’activité SEAD 2012 Sur les 9 jeunes ayant fini leur placement : - 1 jeune a été orienté en CEF. - 3 jeunes ont continué à être pris en charge par le CHD au civil dans le cadre de contrat jeune majeur. - 1 jeune est parti en situation d’autonomie. - 4 sont retournés en famille. 2.3 Les moyens mis en œuvre Un travail d’information et de formation sur la justice pénale des mineurs a permis de réinvestir pleinement les outils de la loi du 2 janvier 2002. Un séminaire de trois jours a permis au CHD de revisiter son fonctionnement afin de se rapprocher au mieux de la réalité du terrain et des besoins des usagers et des partenaires. Le bilan de ce temps de travail a permis d’entamer la réécriture du projet de service. 2.4 Pédagogie / intervention sociale 2.4.1 Réalisations majeures en 2012 Le placement en CHD nécessite de poser un socle de fonctionnement commun à tous les usagers quelle que soit l’origine du placement afin de faciliter l’intégration de ce nouveau mode d’hébergement. A l’arrivée, le jeune est accueilli en famille de parrainage installée en zone rurale. Il s’agit d’une phase d’observation, qui peut durer plusieurs mois. Dans les deux semaines suivantes, un entretien solennel d’accueil est organisé en présence des parents et du jeune concerné. Le CHD met en place l’inscription sur les dispositifs relatifs à l’insertion professionnelle et le parcours de soins. Un mois après l’arrivée au CHD, un projet individualisé est élaboré. Partenariats : Sur le plan de l’insertion, nous entretenons des relations régulières avec des entrepreneurs locaux en bâtiment, restauration et espaces verts. Pour faciliter l’accès aux soins, des conventions avec l’Espace Santé Jeunes et un médecin libéral ont été signées. Nous avons amélioré les conditions de traitement des dossiers avec la MDPH de la Drôme. 2.4.2 Innovations Le travail effectué par les éducateurs favorise l’autonomie et l’intégration des jeunes à leur environnement. En effet, la présentation vestimentaire, le langage, l’utilisation des transports en commun, le respect des échéances et des rendez-vous sont autant de vecteurs impactant leur insertion sociale. Objectifs : Fédérer le travail d’équipe et la collaboration. Offrir un environnement propice à l’évolution des jeunes. Favoriser la relation de confiance entre l’usager et l’équipe. Développer des compétences en autonomie. 81 Rapport d’activité SEAD 2012 3. Perspectives Le mot d’ordre du CHD est la réactivité. La prise en charge du jeune doit favoriser l’équilibre entre tous les axes de travail fixés avec lui. La transversalité de notre intervention permet notamment de développer et d’améliorer continuellement les relations avec nos différents partenaires. Observations du psychologue : Le sens de l’accueil d’un mineur de 17 ans en moyenne au CHD dépasse largement la simple suite d’un accompagnement déjà commencé précédemment. Il constitue pour l’adolescent un moment de prise de conscience douloureuse de l’impasse familiale dans laquelle il reste englué. Il mesure symboliquement le sens de l’obligation ou de la proposition qui lui est faite : se projeter dans un parcours de vie personnel par delà la majorité en dehors de son milieu familial, c’est-à-dire se projeter définitivement en dehors de « chez lui », et donc faire le deuil de son enfance. C’est donc au cœur de la crise identitaire autant qu’à la crise existentielle des adolescents que s’attaque le mode d’accueil du CHD. 82 Rapport d’activité SEAD 2012 CENTRE EDUCATIF RENFORCE DE PUYGIRON C.E.R. Le Centre Educatif Renforcé de Puygiron a été créé en 1997, à l’origine UEER (Unité Educative d’Encadrement Renforcé), est aujourd’hui l’un des plus anciens CER de France. La pertinence de son projet expérimental basé sur une prise en charge mixant une approche éducative en semi-collectif et individualisé apporte des résultats probants depuis 2010 sur les mineurs accueillis. Depuis juillet 2012, le CER de Puygiron est rattaché au Dispositif Territorial Sud (DTS). Il a su inscrire son empreinte dans le bassin de vie de Montélimar notamment à travers des actions reconnues à l’échelle départementale. L’exemple de la course du cœur en est une parfaite illustration. 1. Présentation du service Date de création : 1997 Pôle / dispositif de rattachement : Pôle Justice Pénale des Mineurs Localisations géographiques : Les bureaux administratifs ainsi que la Villa d’Hébergement sont situés au Centre du Jabron, Quartier Bégure 26160 PUYGIRON Depuis septembre 2010, le CER est implanté au Centre du Jabron à Puygiron avec notamment la villa d’hébergement. Habilitation: Ce service dépend du SAH (secteur associatif habilité) de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeune) et accueille des jeunes au titre de l’Ordonnance du 02 Février 1945 L’arrêté de renouvellement d’habilitation justice du CER Puygiron a été délivré le 22 avril 2009 pour une période de cinq ans. Public : Mineurs délinquants âgés de 15 à 17 ½ ans Missions : Le placement judiciaire du jeune dans le service est de 4 mois et, s’effectue sur un mode de file active (ouverture toute l’année). Le CER a pour vocation de proposer une rupture dans le parcours du jeune mais aussi un cadre contenant, structurant et bienveillant à des mineurs délinquants. Un travail sur chaque jeune, au travers d’un programme d’activités soutenues, est proposé afin d’éviter une récidive des délits et de préparer le jeune à investir un projet socio-professionnel après son placement en CER. 83 Rapport d’activité SEAD 2012 Les missions du service s’articulent autour de trois modules : - Module 1 : Accueil et décadrage - Module 2 : Hébergement en petit collectif - Module 3 : Préparation du Projet Post-CER en famille de parrainage Objectifs de la prise en charge : - Rupture avec l’environnement - Travail sur la personnalité (estime de soi, soins) - Préparation du projet Pos-CER (projet insertion socio-professionnel) 2. Activité 2012 Depuis son ouverture, le CER a accueilli plus de 186 jeunes Nombre de journées : prévisionnel : 1976 réalisé : 1988 taux d’occupation : 90,53 % 2.1 Les bénéficiaires Bénéficiaires directs : mineurs / jeunes Entrés Au pendant er 1 /01/2012 l’année 2012 Sortis pendant l’année 2012 Total Au jeunes 31/12/2012 accueillis en 2012 6 14 6 14 20 Age des bénéficiaires : L’âge moyen des jeunes entrés au CER en 2012 est de 16 ans et 3 mois. Au 31/12/2012, l’âge moyen des jeunes présents au CER est de 16 ans et 8 mois. Admissions : Nombre d’admissions : 20 Nombre de candidatures : 158 Pourcentage admissions / candidatures : 12,66 % Les demandes émanant des services PJJ sont traitées en Commission d’admission. Cette instance institutionnelle s’appuie sur les critères d’admissibilité qui sont en adéquation avec le projet de service, le cadre institutionnel et le mode de prise en charge. Origine des candidatures : Nous avons reçu 158 demandes d’admission répartis de la façon suivante : - 81 demandes de la région Centre-Est soit 51,30% des demandes. - 39 demandes de la région Sud soit 24,7% des demandes. - 13 demandes de la région Paris Ile de France soit 8,2% des demandes. - 11 demandes de la région Sud-Est soit 7% des demandes. - 7 demandes de la région Centre. - 6 demandes de la région Sud-Ouest. - 1 demande de la région Centre-Est. Type(s) de prise(s) en charge : Depuis leur origine, la plupart des mesures sont ordonnées par un Juge des Enfants. Cependant, depuis deux ans, nous observons une nette augmentation des jeunes placés par un Juge 84 Rapport d’activité SEAD 2012 d’Instruction. Une nouveauté en 2012, l’apparition du Juge des Libertés et de la Détention qui nous a confié un jeune en aménagement de peine en « placement extérieur ». Mesures prononcées avec le placement Placement extérieur 8% SME 15% CJ 77% Origine géographique des mineurs accueillis : Origine du Jeune 6 5 5 4 4 3 2 2 1 2 1 2 1 1 Nombre de jeunes 1 1 us e Va r Va uc l Rh ôn e Lo Ha ir e ut eSa vo ie Is èr e e Dr ôm Ai n Ar d Bo èc he uc he s/ R hô ne 0 2.2 Données concernant le placement Evénements particuliers : Nous continuons à observer des profils de jeunes présentant des difficultés psychologiques. Nous travaillons à développer un partenariat avec le service psychiatrique de Montélimar. Cependant, grâce au Pôle Justice Pénale des Mineurs de la SEAD, nous pouvons nous appuyer sur le médecin psychiatre du CEF. Durée du placement : La durée moyenne de placement pour les 20 mineurs accueillis est de 4,5 mois. Pour les sortants en 2012 : - 17 jeunes sont allés au bout de leur placement - 3 jeunes n’ont pas fini leur placement et ont été incarcérés 85 Rapport d’activité SEAD 2012 3 Intervention sociale 3.1 Objectifs La pratique éducative du CER s’appuie sur la rupture par rapport à l’environnement familial et sur la rencontre au milieu naturel, pour guider chaque adolescent vers une réflexion sur ses passages à l’acte délictueux. Dans un premier temps, notre action éducative s’articule autour d’un module « Hébergement en petit collectif » s’appuyant sur un pôle d’activités dont l’objectif est de remobiliser le jeune et lui permettre de découvrir son potentiel, au travers d’ateliers qui doivent favoriser une meilleure estime de lui-même. Puis, nous développons un accompagnement individualisé au travers d’une prise en charge en famille de parrainage, avec notamment l’immersion en milieu professionnel et la découverte de différents métiers, pour préparer au mieux son projet post-CER. Les objectifs pédagogiques sont : - la rupture avec l’environnement d’origine (habitude, cadre, rythme de vie…), - la connaissance du jeune, avec présentation des procédures du CER et construction du 13 DIPC , - un travail sur l’acceptation du placement et la rencontre avec l’éducateur référent. Les axes éducatifs sont : - enclencher une réaffiliation sociale (citoyenneté, chantiers d’intérêt général, ateliers autour de la notion de réparation…), - travailler le rythme de vie (tâches de la vie quotidienne, préparation des repas, hygiène…), - travailler sur le comportement du jeune et expérimenter la règle (scolaire, socioculturelle…), - mettre en place le soin physique (sport, remise en forme et relaxation) et psychique (rencontre avec un psychologue pour reprendre des éléments non élaborés dans l’histoire du jeune, soutien dans la prise en charge actuelle et mise en travail d’un projet personnel). Prise en charge spécifique : En cours de l’année 2012, les services PJJ des Alpes Maritimes nous ont sollicités pour un aménagement de peine en placement extérieur en partenariat avec la Maison d’Arrêt de Valence pour un mineur incarcéré à Grasse. Cette expérimentation a été concluante et a permis d’engager un travail éducatif pertinent auprès du jeune. Evénements : La 6éme Edition de la Course du Cœur a permis de s’ouvrir à de nouveaux partenaires en s’appuyant notamment sur la présence d’un Parrain en la personne de Jean-Baptiste ALAIZE, athlète handisport. Partenariats : L’ancrage territorial porté par le Dispositif Territorial Sud (DTS) permet au CER de s’appuyer sur de nouveaux partenaires : la Direction des Loisirs et de la Jeunesse de la Communauté d’agglomération « Montélimar/Sésame » ou encore des Etablissements scolaires du Territoire (Lycée les Catalins, l’EREA). Stages : Nous avons eu recours à plus de 27 stages en entreprise pour les 20 jeunes accueillis. 13 Document Individuel de Prise en Charge 86 Rapport d’activité SEAD 2012 3.2 Appréciation de l’année Difficultés et défis rencontrés pendant l’année : Ce service peut s’appuyer sur son expérience institutionnelle et sa capacité à « faire face » aux difficultés. La capacité du CER à se remettre en question est une « force » indéniable qui lui permet d’analyser, d’anticiper et de gérer les moments difficiles inhérents à la spécificité de l’activité de ce service. 4. Offre et perspectives 4.1 Le service rendu Au-delà du développement de son partenariat local, nous nous efforçons d’intensifier et développer une ouverture sur l’extérieur en invitant les acteurs locaux à poser un regard différent sur la délinquance des mineurs. De plus, le CER de Puygiron peut s’appuyer sur le pôle justice pénale des mineurs de la SEAD en offrant aux mineurs les réponses les plus adaptées et en permettant de développer des solidarités à travers des actions transversales avec le CEF ou le CHD. 4.2 Propositions et orientations L’année 2013 doit être une année d’ouverture pour le CER. Ouverture vers plus de coopération et de solidarité au sein du DTS (Dispositif Territorial Sud) dans l’intérêt du parcours du jeune mais aussi à l’égard du Pôle Ordonnance 45 de la SEAD avec des actions transversales qui favoriseront les échanges autour des pratiques entre professionnels. « La Course du Cœur » Depuis 2008, le CER de Puygiron organise une « Course du Cœur » au bénéfice d’une association de bienfaisance (Association Philagora, Samu-Social). En 2012, les adolescents du CER, accompagnés par des jeunes d’autres structures ont parcouru avec leurs éducateurs les 90 km qui relient les 15 communes de la communauté d’agglomération « Montélimar-Sésame ». Avec le soutien du Rotary Club et du Crédit Agricole de Montélimar, ils ont ainsi récolté une somme d’argent qu’ils ont versé à l’association "Aviation sans Frontières" pour leur action "Les Ailes du Sourire", dont l'objet est de permettre à des jeunes en situation de handicap d'avoir accès au monde de l'aviation. La 6éme Edition de la Course s’est distinguée grâce à la présence d’un Parrain en la personne de JeanBaptiste ALAIZE, athlète handisport. 87 Rapport d’activité SEAD 2012 CENTRE EDUCATIF FERME (C.E.F.) Le Centre Educatif Fermé de la SEAD est le seul CEF du département. Il est le plus ancien de la région et le premier à avoir mis au cœur de son projet la question de la clinique éducative puis de la santé mentale. Le CEF s’inscrit dans le pôle justice pénale des mineurs de la Sauvegarde comme une réponse possible pour les mineurs délinquants. Il a reçu depuis son ouverture 209 jeunes. Reconnu dans l’espace judiciaire et éducatif, le CEF de Valence est très sollicité comme en témoigne le nombre de demandes d’admission annuellement. 1. Présentation du service Date de création : 19 avril 2003 Pôle / dispositif de rattachement : Pôle Justice Pénale des Mineurs – Ordonnance 45 Localisations géographiques : Direction – Secrétariat : 7-9 rue Lesage, 26000 VALENCE Villa d’hébergement : quartier les Martins, 26000 VALENCE Habilitation: PJJ – Ordonnance du 2 février 1945 Public : Garçons délinquants de 16 à 18 ans. Missions / spécificités : Le projet d’établissement a intégré dès l’origine la question de la santé mentale des jeunes accueillis. La prise en compte de la souffrance psychique et des troubles du comportement de certains d’entre eux, est inscrite dans les finalités autant que les modalités de la prise en charge du CEF, qui visent à développer les coopérations entre professionnels de l’action éducative et du soin. Cet aspect a été renforcé en 2008 avec l’expérimentation « santé mentale ». Objectifs de la prise en charge / de l’intervention : - Travail sur la personnalité du mineur pour prévenir la récidive. - Soin. - Travail avec les familles. - Insertion socioprofessionnelle. 88 Rapport d’activité SEAD 2012 2. Activité 2012 Depuis 2003, le CEF a accueilli Nombre de journées: prévisionnel : réalisé : taux d’occupation : 209 mineurs. 2948 journées 2921 journées 88,91 % Avec 2 948 journées, nous sommes à un taux d’occupation de 89%. 2.1 Les bénéficiaires En 2012, le CEF a accueilli 37 jeunes. Bénéficiaires directs : mineurs Entrés Au pendant er 1 /01/2012 l’année 2012 Sortis pendant l’année 2012 Total Au jeunes 31/12/2012 accueillis en 2012 9 27 10 28 37 Pourcentage admissions / candidatures : 10 % par rapport aux demandes écrites / 5,76% par rapport au total des demande (sollicitations téléphoniques). Origine des candidatures : Nous avons reçu 267 demandes pour un placement au CEF : - 69 demandes de la région Centre-Est soit 25,8% des demandes. - 44 demandes de la région Sud soit 16,5 % des demandes. - 49 demandes de la région Sud-Est soit 18,4 % des demandes. - 56 demandes de Paris – Ile de France soit 21% des demandes. - 19 demandes de la région Centre. - 3 demandes de la région Sud-Ouest. - 14 demandes de la région Grand-Ouest. - 2 demandes d’un département d’Outre Mer. - 10 demandes du Grand- Est. - 1 demande du Grand-Nord. 14 Type(s) de prise(s) en charge : La majeure partie des jeunes placés au CEF de Valence le sont par un Juge des Enfants. C’est une constante depuis plusieurs années. Les placements sous Contrôle Judiciaire représentent plus des 3/4 des mesures ordonnées. Certains jeunes sont jugés en cours de placement et maintenus au CEF dans le cadre d’un Sursis avec Mise à l’Epreuve prononcé lors du jugement. 14 JE : Juge des enfants – JI : Juge d’Instruction – JLD : Juge de la Liberté et de la Détention – CJ : Contrôle Judiciaire – SME : Sursis Mise à l’Epreuve. 89 Rapport d’activité SEAD 2012 Origine géographique des mineurs accueillis : La répartition géographique a été faite en fonction des nouvelles directions régionales de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. L’âge moyen des jeunes présents au CEF au 31 décembre 2012 est de 16 ans et 7 mois. Sur les 37 jeunes, 8 avaient déjà été placés en CEF, 3 ont été placés dans le cadre d’une présentation immédiate, 28 avaient déjà été incarcérés au moins une fois (15 jeunes en 2011 et 19 en 2010). Précisions notables : Sur les 37 jeunes, 15 étaient présentés dans les demandes d’admission comme présentant des difficultés psychologiques voire psychiatriques, dont 6 avaient déjà été hospitalisés en psychiatrie. 2.2 Données concernant le placement Motifs du placement : Catégorie d'infractions Détails Infraction à la Législation sur les Stupéfiants Données chiffrées Total 1 En % 3% Atteinte aux biens Vol Vol aggravé 1 18 Atteinte aux personnes Violenc Association es de Viol Violences aggravé malfaiteur es 1 1 3 4 Atteinte aux personnes et aux biens Extorsion Vol avec violence 2 6 20 8 8 54% 22% 24% Durée du placement pour ceux qui sont sortis en 2012 : La durée de séjour varie, en 2012, entre 1 jour et 458 jours de prise en charge. La durée moyenne de séjour pour les 27 mineurs ayant quitté le CEF en 2012 est de 129,4 jours soit 4,3 mois. Sur les 27 jeunes ayant quitté le CEF, 3 jeunes nous ont été confiés moins de deux journées. Si on les décompte, la moyenne est de 143,76 jours. Pour les 12 jeunes ayant fini leur placement en 2012, la durée moyenne de leur placement a été de 224,25 jours soit 7 mois et 11 jours (5 mois et 15 jours en 2011, 7 mois et 15 jours en 2010, 5 mois et 22 jours en 2009). 90 Rapport d’activité SEAD 2012 3. Intervention sociale 3.1 Les moyens mis en œuvre L’année 2012 a été marquée par l’acquisition du terrain des Riviers, la présentation et la validation de l’Avant-Projet Sommaire par la PJJ et le début des différentes démarches techniques et administratives. Le Permis de Construire devrait être déposé au premier semestre 2013. Le début des travaux est étroitement lié à cette démarche. 3.2 Intervention sociale Au niveau scolaire : 32 garçons âgés de 15 ans 1/2 à 18 ans ont fréquenté la classe. Les élèves sont quasi tous en rupture scolaire à leur arrivée, la plupart d’entre eux étant déscolarisés depuis plus de deux ans. La majorité d’entre eux ont fait le deuil de l’enseignement, ayant déjà intégré le monde professionnel. Au niveau sportif : Pour permettre aux jeunes de bénéficier d’activités sportives encadrées par des professionnels compétents, il a été fait appel à des prestataires de services pour la pratique de l’équitation, du tennis, de la boxe éducative et de la musculation. Ponctuellement, il leur est proposé de s’adonner au VTT, tir à l’arc et à l’aviron. Evènements : Le CEF a participé pour sa deuxième année consécutive à la manifestation nationale des Parcours du Goût à Pau, qui réunissent plusieurs équipes de la PJJ et du SAH autour d’un concours de cuisine sur un thème imposé et l’animation d’un stand de produits régionaux. Ce bel effort collectif a été récompensé par l’obtention du troisième prix. Le CEF s’est par ailleurs impliqué pour la première fois dans la manifestation Fauteuil Tout Terrain, loisir sportif permettant la pratique de la randonnée et de la montagne aux personnes à mobilité réduite. Les jeunes du CEF et des villas éducatives ont apporté leur soutien. En juin, les jeunes du CEF et les éducateurs ont participé au challenge sportif Drôme-Ardèche qui se tenait pour la première fois à Valence Plage. 3.3 Principaux atouts du service au terme de l’année Le CEF de Valence est connu et reconnu. Son expérience depuis presque 10 ans, l’accueil de plus de deux cent jeunes, l’ancrage territorial auprès de la DTPJJ, des magistrats, des partenaires ont permis de toujours affronter les situations sereinement avec des ressources et des richesses externes. 4. Analyse de l’impact social Les CEF sont une réponse récente et politique à la délinquance des mineurs, première ouverture en 2003. Il y a aujourd’hui 44 centres avec des pratiques très différentes. Le rapport de l’Inspection Générale qui devrait être rendu en début d’année 2013, permettra peut-être de connaitre les orientations qui seront prises par le gouvernement vis-à-vis des Centres Educatifs Fermées : efficacité, devenir, moyens, création de nouvelles structures. Le CEF de Valence aura 10 ans en 2013. L’année 2013 devrait être un pas de plus vers le nouveau CEF qui devrait accueillir 12 jeunes en 2014. 91 Rapport d’activité SEAD 2012 RAPPORT FINANCIER 92 Rapport d’activité SEAD 2012 PRESENTATION DES COMPTES I - COMPTE DE RESULTAT Le compte de résultat 2012 se résume ainsi : - Eléments d’exploitation - Résultat financier - Résultat exceptionnel PRODUITS 14 156 848.93 € 13 587.07 € 54 228.15 € ------------------------14 224 664.15 € Excédent avant affectation des résultats des années antérieures Reprise excédents antérieurs Excédent 2012 : CHARGES 14 110 024.35€ 99 238.95 € 11 256.06 € -----------------------14 220 519.36 € 4 144.79 € 49 766.67 € ------------------------53 911.46 € Ce résultat s’analyse de la façon suivante : - Secteur social habilité ou conventionné (financé par le Conseil Général et le Ministère de la Justice) Excédent avant affectation des résultats des années antérieures Reprise résultats antérieurs 5 794.41 € 49 766.67 € ----------------------55 561.08 € - Secteur non habilité (divers financeurs publics ou privés) Déficit 2012 Résultat de l’association 2012 -1 649.62 € ------------------53 911.46 € Le résultat sera ainsi affecté : Secteur habilité ou conventionné : En report à nouveau en attente d’affectation après accord de nos financeurs 55 561.08 € Secteur non habilité : En report à nouveau -1 649.62 € 93 Rapport d’activité SEAD 2012 1 Secteur social habilité ou conventionné Le total des produits de l’exercice reclassé par groupe fonctionnel a atteint13 767 559 € pour un budget de 13 379 670 €, soit une augmentation de 387 889 € s’analysant ainsi : - Ecart sur produits de la tarification & assimilés - Autres produits de gestion courante (remb. de formation, remb. sur salaires, etc…) -Reprises de provisions et transferts de charges 280 993 140 269 -33 373 -------------387 889 € Le total des charges de l’exercice se monte à 13 761 765 € pour un budget de 13 429 437 € soit une augmentation de 332 328 € qui s’analyse ainsi : - Dépenses afférentes à l’exploitation courante - Dépenses afférentes au personnel - Dépenses afférentes à la structure 120 611 148 231 63 486 -------------332 328 € En synthèse ces activités dégagent un excédent de 55 561 € s’analysant ainsi : Résultat après reprise des résultats antérieurs -Centre de placement familial spécialisé - A.E.M.O. - Foyer éducatif internat - SAGAJM - SAPMF - TREMPLIN - C.E.R. - C.H.D. - C.E.F. - M.J.I.E. - Prévention spécialisée 1 236 4 561 4 005 4 558 6 246 13 264 2 056 4 302 -4 385 33 761 -14 043 ----------------55 561 € 94 Rapport d’activité SEAD 2012 2 Secteur non habilité et non conventionné Les produits qui s’élèvent à 1 008 720 € contre 1 065 403 € en 2011, correspondent aux activités développées par la SAUVEGARDE et dont le fonctionnement est assuré par divers financements (publics ou privés). Les charges se montent à 1 010 370 €. Le résultat global est déficitaire de – 1 650 € Il se décompose de la façon suivante : Siège/ Ad’hoc/ MAD personnel/ AC PS Jabron Médiation familiale Mission Insertion Musique 5 - 393 -949 - 313 ------------------------ 1 650 € II – BILAN Situation financière Le fonds de roulement de notre association est positif de 985 753 € contre 1 215 925 € en 2011. La trésorerie de la situation financière s’élève à 825 226 €. Les investissements de l’exercice15 se sont élevés à 541 678 €. Ils ont été financés par emprunts à hauteur de 133 705 €. Le montant des emprunts à terme est passé de 2 476 198 € au 31.12.2011 à 2 254 724 € au 31.12.2012. Au 31.12.2012 les créances nettes sur les Associations XP 2I, XP ECO et les Amis & Cavaliers du Jabron s’élèvent à : XP 2I XP ECO Amis & Cavaliers du Jabron 177 271 € 26 679 € 153 771 € Sur ces montants, une provision globale de 147 308 € a été constituée. 15 dont les immobilisations en cours 95 Rapport d’activité SEAD 2012 NOUS REMERCIONS NOS PARTENAIRES 96 Rapport d’activité SEAD 2012