l`enquête de satisfaction. - Centre Local de Promotion de la Santé

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l`enquête de satisfaction. - Centre Local de Promotion de la Santé
ENQUETE DE SATISFACTION MENEE AUPRES DES UTILISATEURS DES OUTILS
DE LA CAMPAGNE
« NE PERDS PAS LA MUSIQUE. PROTEGE TES OREILLES »
RAPPORT D’EVALUATION
MARS 2010
Réalisé par le Service Prévention Santé de la Province de Luxembourg
Au mois de mars 2010, cinq mois après le lancement de la campagne « Ne perds pas la
musique. Protège tes oreilles », les partenaires du projet désiraient connaître l’avis des
personnes ayant utilisé les outils développés dans le cadre de la campagne, à savoir :
une affiche, un dépliant avec et sans bouchons et un DVD.
NB : il ne s’agit pas d’une évaluation des impacts de la campagne sur le public cible, mais bien d’une
enquête de satisfaction menée auprès des institutions qui ont commandé et utilisé les outils de la
campagne. Le présent document reprend les principaux résultats de l’enquête.
2
20
UTILISATEURS
INTERROGES
SUR
24
INSTITUTIONS AYANT COMMANDE LES OUTILS
L’enquête a porté sur 20 utilisateurs, parmi
lesquels on trouve :
- 8 services de promotion de la santé à
l’école (six services de promotion de la
santé à l’école (PSE) provinciaux et deux
centres psycho-médico-sociaux (PMS) de
la Communauté française)
- 5 maisons de jeunes
- 7 autres institutions plus variées (centre
d’aide en milieu ouvert, échevinats de la
jeunesse, établissements scolaires, asbl
dans le domaine de la jeunesse, …).
Parmi les quatre institutions restantes, trois
n’ont pas répondu à notre sollicitation et une
n’avait pas encore utilisé les outils.
institutions contactées, puisqu’il concerne 18
utilisateurs sur 20.
L’affiche a rencontré également un certain
succès avec 14 utilisateurs sur 20, suivie du
DVD, avec 9 utilisateurs sur 20.
Le dépliant sans bouchons semble par contre
peu apprécié, puisque seulement 5 utilisateurs
sur 20 en ont fait usage.
Classement des outils en fonction
du nombre d'utilisateurs
9
14
5
DES CONTEXTES DE DIFFUSION VARIES
Affiche
Bouchons
Dépliant
DVD
18
Les outils ont majoritairement été utilisés lors
de concerts et activités musicales organisés par
les maisons de jeunes (stages, ateliers, etc.),
tandis que les services de promotion de la santé
à l’école (PSE et PMS) les ont diffusés lors des
visites médicales. Dans les autres institutions, ils
étaient généralement mis à disposition des
jeunes dans un lieu de passage, sans que leur
diffusion soit nécessairement reliée à un
évènement ou à un contexte précis.
UN PUBLIC CIBLE ATTEINT
La campagne visait les jeunes de la province de
Luxembourg âgés de 12 à 30 ans.
L’objectif est atteint puisque la majorité des
personnes touchées par les utilisateurs ont entre
13 et 20 ans. Il s’agit principalement d’étudiants.
DES OUTILS AU SUCCES VARIABLE…
C’est sans conteste le dépliant avec
bouchons qui a été le plus utilisé par les
DES
OUTILS POUR SENSIBILISER : OUI, MAIS PAS
SEULEMENT !
Les utilisateurs, en particulier les maisons de
jeunes et les services de promotion de la santé à
l’école (PSE et PMS), ont insisté sur la nécessité
d’accompagner la diffusion des outils d’une
discussion avec le jeune sur la problématique,
sur ce qu’il en connaît et ce qu’il en pense, la
sensibilisation ne passant pas que par
l’information.
DES INFORMATIONS PERTINENTES ET UTILES, MAIS
PAS TOUJOURS FACILEMENT COMPREHENSIBLES…
Les utilisateurs sont globalement satisfaits
par rapport au contenu qui était présenté dans
les outils, puisque ce critère remporte 78,5% de
réponses positives.
Une mauvaise note cependant pour la masse
des informations qui rendait difficile la
compréhension du dépliant pour les jeunes.
Evaluation du contenu des outils
16,30%
5,20%
Satisfaction
Insatisfaction
Non réponse
UNE SATISFACTION
L’ADEQUATION DES
UTILISATEURS…
VARIABLE PAR RAPPORT A
OUTILS AUX PUBLICS DES
Les utilisateurs étaient invités à se prononcer
sur le caractère adapté ou non des outils en
fonction de l’âge de leurs publics habituels et de
l’intérêt qu’ils leur ont porté.
78,50%
DES
SUPPORTS BIEN CHOISIS AU GRAPHISME
ATTRAYANT, MAIS UNE TYPOGRAPHIE PEU LISIBLE…
Les utilisateurs sont globalement satisfaits
par rapport à l’aspect esthétique et formel des
outils, puisque ce critère remporte 77,2% de
réponses positives.
Une mauvaise note pour la typographie
choisie cependant qui n’a pas rencontré un
franc succès parmi les services de promotion de
la santé à l’école (PSE et PMS). Ils estiment
qu’elle n’aide pas à la visibilité et la
compréhension des messages déjà jugés trop
nombreux. C’est surtout le dépliant qui est visé.
Evaluation de la forme des outils
Ils ont été nombreux à ne pas pouvoir
répondre à ces questions, puisque ce critère
remporte 26,7% de non-réponses. Cela
concerne principalement les services de
promotion de la santé à l’école (PSE et PMS) qui
pouvaient difficilement donner une note globale
de satisfaction, alors qu’ils avaient observé de
grandes différences en fonction des classes et
qu’ils n’avaient pas toujours les moyens de
connaître l’avis des jeunes sur ce qui leur
avaient été proposé.
Evaluation de l'adéquation des
outils par rapport aux publics
26,70%
12,20%
61,10%
Satisfaction
Insatisfaction
Non réponse
7,10%
15,70%
Satisfaction
Insatisfaction
Non réponse
77,20%
DES OUTILS ADAPTES AUX CADRES D’UTILISATION
Les utilisateurs sont globalement satisfaits
par rapport à l’adéquation des outils par rapport
aux cadres dans lesquels ils les utilisent, puisque
ce critère remporte 86,7% de réponses positives.
Petit bémol à nouveau au niveau des
services de promotion de la santé à l’école (PSE
et PMS) qui n’ont pas toujours le temps de
mettre en œuvre ces outils, en particulier quand
les classes comptent beaucoup d’élèves.
4
Evaluation de l'adéquation des
outils aux cadres d'utilisation
11,10%
-
Satisfaction
Insatisfaction
Non réponse
2,20%
86,70%
Certains aimeraient aussi étendre la
sensibilisation aux professeurs des
cours techniques, dans les filières
professionnelles et techniques.
Ils souhaiteraient enfin mettre en place
un dispositif qui leur permette de
connaître l’avis des élèves par rapport à
la problématique.
Un projet pilote qui comprend une
enquête
de
comportements
est
actuellement à l’étude avec le centre de
santé de Marche.
PERSPECTIVES
DISCUSSION
Pour clôturer l’entretien, nous avons demandé
aux utilisateurs d’exprimer leurs besoins par
rapport à la suite de la campagne.
Les maisons de jeunes (MJ) :
- elles ont besoin d’outils techniques qui
permettent de montrer concrètement
aux jeunes à quels niveaux sonores ils
sont soumis lorsqu’ils vont à un concert
ou écoutent leur baladeur, le but étant
d’augmenter la prise de conscience des
jeunes.
Un projet inter-MJ qui implique la MJ
de Marche y travaille actuellement.
Les services de promotion de la santé à l’école
(PSE et PMS) :
- Ils ont besoin d’outils délivrant des
messages plus clairs.
La cellule communication du service
Prévention Santé y a travaillé et vient de
leur proposer une affiche reprenant les
conseils pratiques du dépliant à apposer
à côté de la première affiche.
- Ils ont également besoin d’outils plus
spécifiques en fonction des âges et des
risques, comme des outils adaptés aux
élèves de 6ème primaire et des outils
traitant spécifiquement du risque des
baladeurs qui seraient destinés aux
élèves ne fréquentant pas encore les
milieux festifs.
Concernant la satisfaction :
Si globalement l’enquête de satisfaction se
révèle assez positive, on observe cependant des
différences de satisfaction parmi les utilisateurs
interrogés, en particulier entre les maisons de
jeunes et les services de promotion de la santé à
l’école (PSE et PMS), les premières étant
généralement plus satisfaites que les
deuxièmes. A ceci, on peut apporter plusieurs
explications :
- la première tient au questionnaire utilisé
pour évaluer la satisfaction qui n’a pu
saisir toutes les particularités liées au
contexte spécifique de la visite médicale.
Une certaine prudence est donc de mise
dans l’interprétation des résultats.
- la deuxième tient au contexte dans
lequel a été développé ce projet : même
si ces outils ont été développés dans une
perspective de prévention, le cadre
initial était plus proche du milieu festif –
d’où émanait la demande – que du
milieu scolaire.
Concernant la visibilité de la campagne :
La campagne n’a pas réussi à atteindre
l’ensemble des acteurs que les partenaires
désiraient engager dans la sensibilisation. Ceci
concerne en particulier le milieu festif : les
invitations adressées aux boîtes de nuit, aux
organisateurs de soirées et de festivals, ou aux
salles de concert n’ont pas reçu d’échos, ce qu’il
5
serait intéressant de pouvoir expliquer. Ces
acteurs représentent en effet tout un pan des
milieux festifs fréquentés par les jeunes et sont
des intermédiaires privilégiés d’une gestion
sonore intégrée, puisqu’à la jonction entre le
public et les artistes. Des collaborations avec
d’autres acteurs déjà actifs sur ce terrain sont
actuellement à l’étude.
Concernant les outils :
Le dépliant est un format apparemment très
(trop ?) utilisé pour interpeller les jeunes. Pour
être remarqué, il doit donc présenter une
particularité, ce qui pourrait expliquer pourquoi
le dépliant seul a été si peu utilisé, alors
qu’accompagné des bouchons, il est l’outil le
plus utilisé.
Quant au DVD, il nous semble intéressant de
relever que ce sont les services de promotion de
la santé à l’école (PSE et PMS) qui en ont fait le
plus grand usage, puisque six services sur huit
l’utilisent : il semble assez bien adapté au cadre
de la visite médicale. Ceci pourrait s’expliquer
par le peu de temps dont dispose le personnel
médical pour aborder la problématique avec les
jeunes, du moins collectivement. Le nombre
d’utilisateurs
du
DVD
est
cependant
certainement sous-estimé, puisqu’il avait déjà
été diffusé avant la campagne par la maison des
jeunes de Marche qu’il l’a créé.
CONCLUSION
En conclusion, on retiendra que les outils de la
campagne « Ne perds pas la musique. Protège
tes oreilles » ont été accueillis positivement par
leurs utilisateurs, mais que des améliorations
sont possibles en fonction des publics auxquels
on les destine et des cadres dans lesquels ils
sont utilisés.
Les utilisateurs interrogés ont également
souligné que la sensibilisation ne passe pas que
par l’information, mais aussi par des outils
pratiques, comme les bouchons qui donnent
aux jeunes un moyen d’action, et techniques,
qui permettent de mesurer le bruit et montrer
aux jeunes à quels niveaux sonores ils sont
soumis. Ils ont également insisté sur la nécessité
d’accompagner ces outils.
Sur le plan de la sensibilisation, plusieurs pistes
sont à explorer : au niveau festif, avec les
organisateurs de soirée et les artistes, et au
niveau scolaire, avec les professeurs de cours
techniques, mais aussi de musique ou de
physique, en collaboration avec les services de
promotion de la santé à l’école (PSE et PMS).
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PARTENAIRES DU PROJET
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