Énergie renouvelable et efficacité énergétique à la Laiterie Charlevoix

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Énergie renouvelable et efficacité énergétique à la Laiterie Charlevoix
Procédé industriel
ou manufacturier 5M et -
2012
Énergie renouvelable et efficacité énergétique à la Laiterie Charlevoix
Réalisé chez : Laiterie Charlevoix
Présenté par : Robert La Roche
Atis Technologies
Description du projet
Impacts énergétiques
Soucieuse de la qualité de l'environnement, la Laiterie Charlevoix a axé son programme de
modernisation dans un objectif de développement durable. La croissance de l'entreprise
nécessitait la mise en place d'une capacité de production accrue qui aurait implicitement
augmenté leur consommation d'huile. Il fallait de plus trouver une alternative à la disposition
du lactosérum et au système de traitement d’eau rendu désuet et à capacité.
Économies de gaz propane
Le 14 juin 2011, la Laiterie Charlevoix inaugurait ses nouvelles installations, un projet d’environ
3 millions de dollars intégrant (1) le traitement par méthanisation du lactosérum et des eaux
blanches et leur post-traitement par phytotechnologie (serre), une première au Québec, (2)
un plan d'économie d'énergie visant, de concert avec l'énergie renouvelable de méthanisation,
à réduire substantiellement la consommation d’huile, et (3) la mise en exploitation d'un
deuxième atelier de fabrication de fromage.
Économies de mazout léger (no 2)
Le système de méthanisation, tout en épurant les effluents, produit du biogaz riche en
méthane qu’on substitue à la consommation d’huile. Le plan d’économie d’énergie consiste
globalement en une gestion de l'énergie renouvelable produite; il implique entre autres le
stockage et la distribution d'énergie sous forme d’eau chaude, ce qui remplace le système à
la vapeur qui est beaucoup moins efficace. Ces mesures de production d’énergie renouvelable,
de gestion d'énergie et d’efficacité énergétique, de concert avec plusieurs mesures
d'économie d'eau chaude, ont permis d'économiser plus de 75 % de l'huile qui aurait été
requise, et encore davantage à l'avenir. Il est à noter que le système d'épuration rejette dans
une rivière à saumons, rencontrant les normes très exigeantes requises.
Initial (F)
Final (G)
Économies (F-G)/F x 100
Le projet intègre un volet éducatif en développement durable. Des milliers de visiteurss'arrêtant
déjà à la boutique de vente et au musée peuvent dorénavant visiter les installations de traitement
et de production d'énergie ainsi que la serre qui constitue un élément accrocheur indéniable.
Initial (F)
Final (G)
Économies (F-G)/F x 100
Initial (F)
Final (G)
Économies (F-G)/F x 100
84 450 litres/an
8 800 litres/an
90 %
Économies de carburant
5 300 litres/an
0 litre/an
100 %
Coûts du projet
Coût global du projet
Mesures implantées :
Quatre sous-projets ont été implantés : (1) la production d'énergie par méthanisation; (2) le
stockage thermique; (3) la production et distribution d’énergie à l’eau chaude; et (4) la réduction
de consommation d’eau chaude. Le tout est accompagné d’un système de gestion d’énergie
assortissant de façon optimale la production à la consommation d’énergie.
0 litre/an
16 750 litres/an
-
Coût global dédié à l'efficacité énergétique
2 700 000 $
903 000 $
Subventions et participations externes
AEE/BEIE
750 000 $
Projet 1 : le système de méthanisation (digestion anaérobie) inclut le méthaniseur, la préparation
(conditionnement) et le post-traitement des effluents. Un réservoir accumule les effluents;
les huiles et graisses sont séparées par aéroflottation et conditionnées pour les rendre
méthanisables. Le méthaniseur réduit la charge organique d’environ 90 % et produit du biogaz
qui est brûlé en chaudière devenant un substituant de l’huile. Des plantes (phytotechnologie)
et des systèmes traditionnels pour permettre la réduction de l’azote et le phosphore terminent
le travail d’épuration. L’effluent final est déchargé dans une rivière à saumons.
Coût final du projet
153 000 $
Projet 2 : deux réservoirs accumulent l’énergie thermique à des températures différentes, ce
qui assure la disponibilité d’énergie thermique, lorsque requise, à des températures plus
appropriées selon les besoins et de plus permettant de valoriser 100 % du biogaz.
Impacts secondaires
Projet 3 : la fournaise et le réseau de distribution d’énergie thermique ont été changés pour
une opération à l’eau chaude plutôt qu’à la vapeur, diminuant les pertes et plus efficace, de
l’ordre de 25 %.
Il est important de noter que les systèmes des projets 1, 2 et 3 sont contrôlés par automate et
complètement intégrés aux horaires de production permettant une gestion optimisée de
l’énergie et maximisant l'utilisation d'énergie renouvelable.
Projet 4 : la consommation d’eau a été réduite d’environ 20 % par (1) l'utilisation de cailleurs à
l'eau versus vapeur, (2) l'installation d’un système de lavage des salles de production à fusil,
plus efficace, et (3) l'amélioration des pratiques de travail. Des réductions additionnelles sont
prévues par le changement de la machine à lavage des moules et l’amélioration continue des
pratiques de travail.
Période de retour sur l’investissement (PRI et/ou autres indicateurs financiers)
Avant subvention(s)
Après subvention(s)
7,9 ans
1,3 an
Le marché de l'efficacité énergétique et celui de l'implantation de systèmes de digestion anaérobie
en fromagerie est très important pour Atis Technologies et Valbio Canada.
Le projet à la Laiterie Charlevoix impliquait le premier système incluant un volet important de
post-traitement et une intégration d’envergure de l’énergie du biogaz. La Laiterie Charlevoix a
également été le site de vérification du système de conditionnement des huiles et graisses, un
projet aidé financièrement par le Programme d'aide à l'innovation en énergie (PAIE) du Bureau
de l’efficacité et de l’innovation énergétiques (BEIE) du Ministère des Ressources naturelles et de
la Faune (MRNF) du Gouvernement du Québec.
Atis et Valbio ont depuis lors mis en service deux systèmes de digestion anaérobie, et en implante
présentement un autre, pour un total de sept systèmes en fromagerie au Québec.
La production d’énergie renouvelable et l’utilisation efficace de l’énergie dans le cadre du projet
permet de réduire de façon significative la consommation de carburant fossile, de l’ordre de
65 000 litres d’huile équivalente/année et davantage dans l’avenir. La disposition sur place du
lactosérum a également éliminé son transport, une réduction de l’ordre de plus de 5 000 litres
de diesel/année. Au volume actuel de transformation de 2 millions de litres de lait/année, on
estime à 195 tonnes de CO2 équivalent la réduction annuelle d’émissions de gaz à effet de serre.
Le projet constitue pour la Laiterie Charlevoix une étape importante, modernisant les installations
de l’entreprise, assurant à la fois que sa croissance ne soit pas freinée par des problèmes de
disposition de lactosérum et diminuant de façon substantielle l’impact des augmentations
incontournables du prix des carburants fossiles.

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