Erich Maria Remarque et Ernst Jünger

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Erich Maria Remarque et Ernst Jünger
 Deux écrivains allemands marqués par la Grand Guerre : Erich Maria Remarque et Ernst Jünger Biographies ● Erich Maria Remarque Remarque est née le 22 juin 1898 à Osnabrück. Il est issu d’une famille bourgeoise. Il a étudié à la Johannisvolksschule de Osnabrück et a ensuite suivi une formation afin de devenir professeur. Il fut diplômé en 1916. Il est mort le 25 septembre 1970 à Locarno. ● Ernst Jünger Philosophe et écrivain, Ernst Jünger est née le 29 mars 1895 à Heidelberg. Sa famille était plutôt aisée et de confession protestante. Il est mort le 17 février 1998 à Riedlingen. Rapport à la Guerre ●
Erich Maria Remarque ○ Engagement Après son diplôme, Remarque fut incorporé sans grand enthousiasme dans l´armée. Au front de l´Ouest il a été blessé plusieurs fois et fut hospitalisé à Duisburg jusqu’à la fin de la guerre. Avec ses œuvres Remarque a critiqué la guerre. o Œuvre de guerre (résumé et citations) A l’Ouest rien de nouveau, publié en 1928, est un roman qui raconte l’histoire de Paul Bäumer, le narrateur, et de ses camarades de classe sur le front de l'Ouest. Enthousiastes dès le début du conflit, ils vont rapidement déchanter. L’œuvre montre la terreur de la Première Guerre mondiale. Son pacifisme est présent à de nombreuses reprises dans l’ouvrage : « Pardonne-­‐moi, camarade : comment as-­‐tu pu être mon ennemi ? » (A l’Ouest rien de nouveau, 1928). ● Ernst Jünger ○ Engagement Quand la guerre a commencé, il s’est porté volontaire. Dans la guerre il fut blessé plusieurs fois et a reçu plusieurs décorations militaires. o Œuvre de guerre (résumé et citations) Dans Orages d’acier, publié en 1920, Jünger raconte ses expériences traumatisantes sur le front de l'Ouest. Il y décrit les opérations militaires et nous offre son point de vue de jeune volontaire de l’armée allemande. Il a exalté la guerre comme quelque chose de très masculin. En effet, il écrit : « Mais l'adversaire devait voir que l'esprit viril n'avait pas encore disparu. » (Orages d’acier, 1920). Réception des œuvres ● Erich Maria Remarque Son œuvre a été bien reçue et a profondément influencé ceux qui l’ont lu. ● Ernst Jünger Conservateur et peu enclin à la démocratie on observe une polarisation des opinions publiques autour de ses œuvres dans l'Entre-­‐deux-­‐Guerres. Les Nazis ont essayé d´utiliser Jünger à leurs fins mais il s’y est opposé. Une même expérience à l’origine de deux visions opposées Alors que Remarque était un pacifiste, on peut dire qu’il est l’opposé d’Ernst Jünger. Celui-­‐ci était plutôt un homme qui a savouré la guerre. Il s’orientait politiquement à droite. Le national-­‐socialisme a même tenté de l’utiliser. Remarque quant à lui a épousé l’opinion que la Première Guerre mondiale était totalement mauvaise et destructrice. Ainsi les deux ont des points de vue complètement différents. Sous le national-­‐socialisme, les œuvres de Remarque furent interdites à cause du pacifisme qu’elles pouvaient transmettre. Il faut également mentionner que Remarque était un simple soldat et Jünger un officier. Ainsi Jünger a eu une meilleure alimentation et aussi quelques droits exclusifs. Jünger a eu plus d'informations concernant la situation générale de la guerre. Grâce à ces informations, il savait que la situation de l'armée allemande à l’Ouest n'était pas totalement désespérée et que quelques troupes d’Hindenburg et de Ludendorff étaient à 50 km de Paris. Ces informations nous expliquent pourquoi Jünger n'était pas content de l'armistice de Compiègne et des sociaux-­‐démocrates qui, avec Scheidemann, ont conclu cet armistice. 

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