Financement des opérations internationales
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Financement des opérations internationales
Financement des opérations internationales Financement des opérations internationales Le commerce international entraîne souvent une augmentation des besoins de trésorerie. Pour résoudre ses besoins de trésorerie, l’entreprise peut se tourner vers sa banque afin d’obtenir un financement. 1. Des besoins de financement amplifiés à l’export 2. L’avance en devises 3. Le financement par mobilisation de créances MCNE Richard Zingraff 4. Le financement par cession de créances Introduction au financement : https://www.youtube.com/watch?v=Yv5hvqwPzZM 1. Des besoins de financement amplifiés à l’export Financement des opérations internationales Eloignement géographique, habitudes commerciales différentes …. Le délai entre la commande et le règlement est souvent plus important à l’export. a. Un cadre juridique : la LME La loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 (effective depuis le 1er janvier 2009) précise que le délai maximum de règlement est de 60 jours calendaires ou 45 jours fin de mois à compter de la date d’émission de la facture. A l’international, théoriquement, la loi française s’applique même si le partenaire commercial est situé à l’étranger. Ceci est valable même si la loi applicable à la relation commerciale n’est pas la loi française. b. Des besoins de financement importants à l’export Il existe toujours un décalage dans le temps entre le moment où l’entreprise exportatrice reçoit une commande ferme et le moment où le paiement est effectué (délais intermédiaires : stockage, fabrication, expédition, …). Ces délais sont rallongés à l’export du fait principalement des délais du transport principal (si Incoterm de vente à l’arrivée). 1. Des besoins de financement amplifiés à l’export 2. L’avance en devises Ces besoins de financement peuvent être limités par l’entreprise exportatrice en : Demandant une autorisation de découvert bancaire à sa banque Demandant un acompte à ses clients Réduisant les délais de paiement de ses clients Augmentant les délais de paiement de ses fournisseurs 3. Le financement par mobilisation de créances MCNE 4. Le financement par cession de créances Richard Zingraff 2. L’avance en devises Une entreprise peut obtenir de sa banque un crédit en devises à rembourser lors du règlement du client : c’est l’avance en devises. Cette avance peut être accordée dès la naissance de la créance et atteindre jusqu’à 100 % de celle-ci. L’exportateur disposera de cette avance en devises et pourra donc limiter le risque de change. Cette technique est détaillée dans le document « Gestion du risque de change » 3. Le financement par mobilisation de créances : MCNE Financement des opérations internationales Financement par mobilisation : la banque va exiger la présentation d’une créance pour octroyer une avance de trésorerie. Cette opération sera réalisée avec recours. En cas de non-paiement du client à l’échéance, le banquier n’assumera pas le risque de nonpaiement, il récupèrera les fonds en débitant le compte de l’exportateur. A l’export, on parlera de mobilisation de créances nées sur l’étranger (MCNE). Le financement par mobilisation ne couvre pas le risque de non-paiement. a. L’escompte L’escompte est utilisé lorsque l’entreprise détient un titre matérialisant sa créance client, c’est-à-dire une lettre de change (traite) ou un billet à ordre. La banque agit comme si elle accordait un prêt à l’entreprise pendant la durée séparant la date de mise à disposition des fonds par la banque et la date de l’échéance. 1. Des besoins de financement amplifiés à l’export Cet escompte sera facilité si une banque de 1er rang a accepté d’avaliser cette lettre de change. Ainsi, en cas de rejet de la traite pour défaut de provision, la banque qui a donné son aval devra se substituer au débiteur défaillant. Cet escompte donnera lieu à une facturation d’intérêts et de frais bancaires. 2. L’avance en devises Intérêts = Montant de la créance en euros x taux d’escompte x nombre de jours 360 3. Le financement par mobilisation de créances MCNE 4. Le financement par cession de créances Richard Zingraff AVAL possible de la traite par une banque b. La mobilisation au titre de la loi Dailly La loi Dailly (www.loidailly.com ) permet de mobiliser des créances non représentées par des lettres de change ou des billets à ordre. Ainsi, une entreprise pourra obtenir un financement à court terme en présentant des factures non encore réglées. 4. Le financement par cession de créances Financement des opérations internationales Financement par cession : la banque va accepter d’acheter une créance. Cette opération sera réalisée sans recours. En cas de non-paiement du client à l’échéance, le banquier assumera tout seul le risque de non-paiement. Le risque de change sera limité. Dans le cadre d’un financement par cession, les créances devront être souvent sécurisées : Traite avalisée par une banque de 1er rang Crédit documentaire transférable à une banque Opération couverte par une assurance crédit Le financement par cession couvre le risque de non-paiement. a. Le forfaiting (forfaitage) La banque escompte les lettres de change ou les billets à ordre « à forfait », c’està-dire sans recours contre l’exportateur en cas de défaillance de l’acheteur. La pratique du forfaiting est relativement coûteuse car la banque assumera tous les risques. 1. Des besoins de financement amplifiés à l’export 2. L’avance en devises 3. Le financement par mobilisation de créances MCNE Le forfaiting avec « garantie cadre » est le plus souvent rencontré : la banque de l’exportateur demandera l’aval de la banque de l’acheteur. Ainsi la banque de l’acheteur s’engagera à couvrir les obligations de paiement de son client pendant un certain temps et à concurrence d’un montant maximum garanti. 4. Le financement par cession de créances Richard Zingraff b. L’affacturage export Une société d’affacturage (factor) propose de garantir des créances en cas de défaillance. Elle propose également, en option, de régler avant l’échéance les créances qui lui ont été cédées. L’affacturage prévoit la reprise et la gestion globale d’une série de créances futures et non encore déterminées. Donc, un contrat d’affacturage est rédigé par rapport à un CA estimé. Le factor étudiera les clients de l’entreprise exportatrice en fonction de leur risque de non-paiement (notation Coface, …). Elle n’acceptera pas nécessairement de les couvrir tous.