DP La jeune fille et la mort
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DP La jeune fille et la mort
La jeune fille et la mort Chorégraphie de Thomas Lebrun Danse • grande salle • 1h00 Tout public : jeudi 13 mars • 20 h30 Service éducatif - relations publiques • responsable Murielle Lluch 04 42 49 00 20 [email protected] • relations avec les écoles maternelles, élémentaires, visites du théâtre Roland Rondini 04 42 49 00 21 [email protected] • relations avec les C.E, les Maisons de quartiers, les associations Stéphanie de Cambourg 04 42 49 00 27 [email protected] La jeune fille et la mort Chorégraphie de Thomas Lebrun Distribution : Chorégraphie Thomas Lebrun Interprétation Odile Azagury, Anthony Cazaux, Raphaël Cottin, Christine Gérard, Anne-Sophie Lancelin, Corinne Lopez, Christian Ubl. Quatuor Voce Sarah Dayan (violon), Cécile Roubin (violon), Guillaume Becker (alto), Florian Frère (violoncelle) Interprétation du lied Benjamin Alunni (baryton) Musique La jeune fille et la mort de Schubert / Quatuor à cordes, D 810 La jeune fille et la mort de Schubert / Lied Opus 7 n°13, D351 Scénographie Valérie Jung Création costumes Jeanne Guellaff Création lumière Jean-Marc Serre Création son Mélodie Souquet, Mathieu Nogues Production Compagnie Illico / Centre chorégraphique national de Tours - direction Thomas Lebrun Coproduction Théâtre National de Chaillot, Maison de la danse de Lyon, Centre Chorégraphique National de Roubaix Nord-Pas de Calais, le phénix scène nationale Valenciennes, Ballet de l’Opéra national du Rhin - CCN, Danse à Lille / Centre de Développement Chorégraphique. Apport en production Centre chorégraphique national de Créteil et du Val de Marne. Cette création a été rendue possible grâce aux financements de la DRAC Nord-Pas de Calais et du Conseil Régional Nord-Pas de Calais. Source du dossier - Dossier de présentation La jeune fille et la mort, Centre chorégraphique national de ToursPawlak - Visuels : Droits Réservés A travers l’exploration d’un mythe qui a traversé le temps et qui a su résister à la mort des courants et des modes, cette création est une réflexion et un regard sur la place du romantisme dans la société contemporaine et dans l’art chorégraphique d’aujourd’hui. Le spectacle est encore vivant, la jeune fille aussi. C’est la rencontre avec la danseuse Anne-Sophie Lancelin pour la création de La constellation consternée, et notamment pour son solo L’étoile jaune, qui a réanimé mon envie d’affronter cette œuvre majeure du romantisme. En effet, l’idée de créer une pièce sur ce quatuor que j’affectionne particulièrement était présente depuis de nombreuses années. Le romantisme n’est pourtant pas le courant qui anime le plus l’évolution de l’art chorégraphique actuel… Mais il demeure pour moi un « sujet » très contemporain, de par sa lente disparition et sa discrète résistance. Tout en gardant le recul que l’histoire a trouvé face au lyrisme de l’époque, tout en trouvant ma place dans ce que l’art chorégraphique actuel produit, il s’agit ici de fouiller le romantisme d’aujourd’hui, avec une équipe artistique éclectique. Cette équipe se joue des générations et traversera ainsi divers courants et pensées de la danse… Raphaël Cottin et Christian Ubl (danseurs qui ont participé à plusieurs créations de la compagnie et également chorégraphes), Anthony Cazaux (que l’on peut voir également dans La constellation consternée), rencontreront une autre génération de la danse sur le plateau. Odile Azagury et Christine Gérard, danseuses et chorégraphes qu’on ne présente plus, ainsi que Corinne Lopez (interprète remarquable de Daniel Dobbels notamment) donnent, aux côtés de la jeune Anne-Sophie Lancelin, différentes maturités de danse et de femmes… Les danseurs hommes, dont la présence est continue dans la pièce, tantôt ombres errantes, jeunes gens et fantômes surgissants, étirent dans leur partition chorégraphique une tension poétique permanente. Et la femme, jeune ou mûre, est ici au centre de l’enjeu artistique, pointant du doigt un romantisme contenu ou en plein expressionisme. Une équipe d’interprètes riches de bagages et de transmission, d’identités artistiques et traversant quatre décennies pour ce face à face avec le temps. Je tenais également à ce que la musique soit vivante. La présence et les mouvements du Quatuor Voce sur le plateau accompagnent ceux des danseurs, leurs intensités corporelles et leurs instruments côtoyant les nôtres. Je n’ai pas souhaité pas que la mort apparaisse. Ce sont les « petites morts » et les souffles de vie que la jeune fille traverse que je tiens à évoquer. Chaque mouvement de Schubert étant vécu comme autant d’épisodes de vie auxquels la jeune fille ne succombera pas. La vraie mort n’est que sous-jacente… La jeune fille traverse des états de mort, paisiblement, comme un passage obligé. Quelques repères historiques Le thème de La jeune fille et la mort a un passé aux multiples facettes… Ses racines viennent de la mythologie grecque : le rapt de Perséphone par Hadès, Dieu des Enfers, en est une claire préfiguration. La jeune déesse se promenait, accompagnée de nymphes, lorsqu’elle aperçut un joli narcisse et le cueillit. La terre s’entrouvrit alors, et Hadès sortit des abysses pour enlever Perséphone. Cette ancienne vision sera mise en forme à la fin du 15e siècle, pour devenir le thème de La jeune fille et la mort qui connaitra son apogée chez les artistes allemands de la Renaissance. La plupart des danses macabres étaient alors déjà animées par une rencontre de la Mort avec une ravissante jeune pucelle… On trouvait aussi le thème des trois âges et de la Mort. Mais on ne pouvait, en général, y déceler ne serait-ce qu’un soupçon d’érotisme… La jeune fille et la mort met en relief un rapprochement nouveau pour l’époque : le sombre lien entre la sexualité et la mort. La demoiselle est alors entrainée non plus par une danse, mais par un échange sensuel, qui s’érotisera toujours avec le temps. Ce nouveau genre d’illustration, qui perd en intensité dramatique, fait disparaître les vers et estompe le but didactique de l’œuvre… Mais malgré la sensualité des images, on n’oublie pas la morale : elle rappelle toujours le caractère éphémère de la vie, de la fierté de la beauté de la femme. Son corps, son visage, sa chevelure, sa poitrine, et nous dirons aujourd’hui, son enveloppe, sera un jour pâture pour les vers… Franz Schubert et La jeune fille et la mort Vouloir comprendre Schubert, son lyrisme si particulier, mélange de candeur et de visions sombres, c’est commencer par s’immerger dans son univers matriciel : le lied romantique. Schubert donnera ce conseil: « A écouter en hiver, mais dans mes lieder, le printemps avec toutes ses fleurs est déjà présent ». Cette dualité entre cendres et braises imprègne le monde poétique dans lequel Schubert vivait sa vraie vie. Au travers des textes populaires, mais surtout de poèmes de petits poètes (car à part Heine, et si peu Goethe, les grands poètes ont toujours rendu impuissants les musiciens), Schubert vit par procuration des vies et des amours à la dérive : lune blafarde, neige et hiver, ruisseau-tombeau, forêts blêmes, jeunes filles qui trahissent, sommeil et mort. L’inspiration de Schubert est une errance dans ces mots qui le touchaient plus profond que les larmes, aussi le thème de la mort consolatrice était constant chez lui. Il pleuvait de la mort partout dans sa vie, et entre les deuils et ses oeuvres mort-nées, Schubert s’était fait une philosophie douce et résignée sur le monde. D’autant plus que l’époque elle-même mélodramatique et morbide, était très portée sur la présence de la mort et son apprivoisement par la consolation. Le Quatuor à cordes en ré mineur a été achevé en mars 1824, en même temps que le Quatuor n°13 en la mineur Rosamunde et que l’Octuor. Ces quatuors ont été portés ensemble après une grande période de doute et de stérilité. La tonalité d’ensemble de ce quatuor est bâtie sur celle du lied Der Tod und das Mâdchen composé en février 1817, dont voici le texte de Matthias Claudius : Va-t-en - Ah va-t-en Loin de moi squelette cruel Je suis encore jeune, laisse-moi Ne me touche pas, chère mort Donne-moi ta main, toi belle et tendre Je viens en ami non pour te punir Sois courageuse, je ne suis pas cruelle Tu dormiras apaisée dans mes bras Ainsi, ce quatuor est une berceuse à la mort accueillante et qui parle aussi du fol espoir de vivre et de se révolter contre l’inéluctable. Schubert qui portait profondément en lui cette idée romantique de la mort, pressentant son court trajet terrestre, a écrit sincèrement, pathétiquement, un mini-requiem. Il était très malade en 1824, même hospitalisé, car la syphilis faisait son trou en lui. Deux ans plus tard, il ira plus loin que les bornes connues de la douleur pour entamer l’errance fantôme du Voyage d’hiver. Quatuor en ré mineur opus posthume D 810 La jeune fille et la mort Allegro / Le thème principal provocant, insistant, comme un « signal fatidique » ose s’inviter dans l’univers habituellement ouaté du quatuor comme une mise en cause obstinée, entêtée l’irruption du tragique. Ce thème va envahir tout le mouvement en se renouvelant sans cesse et en s’opposant à un second thème doux et nostalgique qu’il finit par teindre en gris. Dans les dernières mesures, une coda sombre réexpose ce thème qui s’éteint dans un pianissimo angoissant. De ce mouvement sourd une impression de malaise : une présence maléfique, non encore dévoilée, cogne autour de nous. Andante / Ce mouvement a pour motif conducteur l’air funèbre du lied éponyme. Ce thème et ces cinq variations ne traduit pas les paroles mais le climat global du lied : après le thème presque murmuré puis repris plus gravement, les variations qui seront la narration de l’histoire avec la mort, la rébellion de la jeune fille (variations 3 et 5) et l’acceptation finale de la douceur dans l’anéantissement. Les violons sont la voix de la jeune fille, les cordes graves celle de la mort. Le dialogue d’abord horrifié va devenir consolateur, presque amoureux. La partie du lied utilisée par Schubert est « Sois courageuse, je ne suis pas cruelle Tu dormiras apaisée dans mes bras ». Scherzo / Ce mouvement est très bref, brusque, dérangeant par l’alternance du majeur et du mineur, de la rythmique piétinante comme le scherzo de la 9e de Bruckner. Plein de syncopes, il s’arrête sur un trio central, presque un ländler à peine dansant, une clairière de lumière vite obscurcie par la reprise du scherzo comme un mouvement perpétuel. Schubert pouvait avoir cet aspect démoniaque ici présent. Presto / Le final suit sans interruption et court de façon précipitée vers une fin, vers la fin ? Chevauchée nocturne en fait. Très agité, bâti sur un rondo-sonate, il parcourt l’espace comme une danse macabre du Moyen-Âge. Le deuxième thème semble prendre le relais de cette fuite en avant. Le rythme obsessionnel et rapide laisse peu de place à des moments de clarté. Le thème principal est sans arrêt martelé, et la course continue pour s’arrêter on ne sait trop pourquoi dans une chute bâclée et précipitée comme souvent chez Schubert, mais volontairement sans souci des bonnes manières de la forme sonate, mais c’est la mort qui nous trousse. La coda très vite, est une danse inquiétante. Deux violents accords terminent brusquement le quatuor. Violences et ténèbres, haltes de consolation aussi parfois, font de cette musique un paysage de l’âme. Thomas Lebrun Interprète pour les chorégraphes Bernard Glandier, Daniel Larrieu, Christine Bastin, Christine Jouve ou encore Pascal Montrouge, Thomas Lebrun fonde la compagnie Illico en 2000, suite à la création du solo Cache ta joie !. Implanté en région Nord – Pas de Calais, il fut d’abord artiste associé au Vivat d’Armentières (2002-2004) avant de l’être – depuis 2005 – auprès de Danse à Lille / Centre de Développement Chorégraphique. On prendra bien le temps d’y être, La Trêve(s), Les Soirées What You Want ?, Switch, Itinéraire d’un danseur grassouillet, ou La constellation consternée, sont autant de pièces que d’univers et d’esthétiques explorés, allant d’une danse exigeante et précise à une théâtralité affirmée. Thomas Lebrun signe également plusieurs co-écritures, notamment avec le chorégraphe suisse Foofwa d’Imobilité (Le show / Un twomen show) et la chorégraphe française Cécile Loyer (Que tal !). Il donne une place forte à l’enseignement et à la transmission (Centre national de la danse de Pantin et de Lyon, Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Ménagerie de Verre, Conservatoire National de La Rochelle, Balletéatro de Porto, etc.). Il chorégraphie également pour des compagnies à l’étranger, comme le Ballet National de Liaonning en Chine, le Grupo Tapias au Brésil (un solo et – en 2009 dans le cadre de l’Année de la France au Brésil – un quintette), pour Lora Juodkaité, danseuse et chorégraphe lituanienne, dans le cadre de l’édition 2009 du New Baltic Dance Festival de Vilnius et de l’opération FranceDanse Vilnius organisée par CulturesFrance (Vilnius, Capitale de la culture 2009), et dernièrement pour 6 danseurs coréens dans le cadre d’une commende du Festival MODAFE pour l’ouverture de son édition 2012 à Séoul (opération FranceDanse Corée). Il répond à la commande du Festival d’Avignon et de la SACD (Les Sujets à Vif) avec la création du solo Parfois, le corps n’a pas de coeur en juillet 2010. En mai 2011, il crée Six order pieces, solo au croisement des regards de six artistes invités (Michèle Noiret, Bernard Glandier, Ursula Meier, Scanner, Charlotte Rousseau et Jean-Marc Serre) dans le cadre des Rencontres chorégraphiques internationales de SeineSaint-Denis. En novembre 2011, il chorégraphie la pièce Quatre ciels de novembre, création pour le Junior Ballet du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. En mars 2012, il crée La jeune fille et la mort, pièce pour sept danseurs, un chanteur lyrique et un quatuor à cordes. Il est directeur du Centre chorégraphique national de Tours depuis janvier 2012. L’équipe artistique Odile Azagury Après des débuts aux Ballets de la Cité, elle crée avec Anne-Marie Reynaud le Four Solaire en 1977. Parallèlement, elle fonde l’Atelier Anna Weil, association destinée à promouvoir, hors des théâtres, de nouveaux terrains pour la danse contemporaine, par exemple avec le projet Danseurs, tous en seine en 1984 et 1985 avec la participation de 500 danseurs le long des berges de la Seine à Paris. En 1993, elle décide de s’installer définitivement à Poitiers et crée sa compagnie Les Clandestins. Chorégraphe et pédagogue, Odile Azagury n’a de cesse de convier amateurs et professionnels à se côtoyer et se confronter et intègre cette démarche dans une de ses pièces majeures Parlez moi d’amour. Parmi les nombreuses pièces qui jalonnent ces années de création, on peut notamment citer La colline des utopies, La rupture, La Symphonie déconcertée, le triptyque Estrella, Anna et Y Yo ou encore L’une/L’autre (créée avec Jacques Patarozzi). Artiste en résidence au TAP/Scène Nationale de Poitiers jusqu’en 2010, elle participe à son inauguration en octobre 2008 avec la création Les Princesses, rassemblant 21 chorégraphes qui ont particulièrement marqué le paysage de la danse contemporaine des années 1980 à nos jours. Anthony Cazaux Après avoir mené une formation en danse classique, moderne et jazz à Toulouse auprès de Sara Ducat puis à EPSE danse (Montpellier) et participé à deux comédies musicales (Rheda), il devient interprète pour Christine Bastin, Michel Kelemenis ou Laura Scozzi (projet talents danse / Adami). En 2005, il débute sa collaboration avec Yvann Alexandre pour les pièces Loony, Corps sombre, L’avant dernier poème, et Venenum amoris ; ainsi que pour des ateliers scolaires et en tant qu’assistant pour des ateliers amateurs. En 2006, Christine Bastin lui écrit le solo Celui qui danse. En 2007, il réintègre la cie Sara Ducat pour une pièce jeune public Raconte à mes rêves. Depuis 2008, il a rejoint la compagnie Illico / Thomas Lebrun pour la reprise des Soirées What You Want ?, et la création de La constellation consternée. Raphaël Cottin Il étudie au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, où il rencontre de grands noms de la danse, comme Cyril Atanassoff, Peter Goss, Jean Guizerix, Martin Kravitz, Wilfride Piollet, ou encore Odile Rouquet. En tant qu’interprète, il danse pour Stéphanie Aubin, Christine Gérard, Lola Keraly, Odile Duboc et surtout Daniel Dobbels (1999-2007). Il a également interprété des pièces de Wilfride Piollet et Jean Guizerix, Andy de Groat et Merce Cunningham. Il danse pour Thomas Lebrun depuis 2008. Également pédagogue diplômé d’État, il transmet la technique de Wilfride Piollet, qui offre une vision novatrice en matière de compréhension du mouvement et d’autonomie du travail du danseur. Chercheur et notateur du mouvement (cinétographie Laban) après des études avec Noëlle Simonet au CNSMDP, il est aussi membre du comité de rédaction de la revue « Repères, cahier de danse », éditée par le CDC du Val-de-Marne. En tant que chorégraphe, il crée en 1999 la compagnie RC2 afin de mettre en oeuvre ses projets personnels, avec une prédilection pour la collaboration avec la musique vivante (Alexis Descharmes, Cédric Jullion, Joël Grare ou les compositions originales (David François Moreau). Il participe aussi à plusieurs productions d’Opéra ou de comédies musicales, aux côtés du metteur en scène Jean Lacornerie et du chef Jean-Paul Fouchécourt. En 2008, il rencontre la violoniste Hélène Schmitt avec qui il conçoit sei solo, double solo sur le répertoire pour violon seul de J.S.Bach. Ses dernières pièces, CURSUS et Le Scapulaire Noir (2 duos avec Corinne Lopez) sont également diffusées cette saison. Christine Gérard Christine Gérard étudie et danse dans les compagnies de Jacqueline Robinson, Françoise et Dominique Dupuy, Susan Buirge, et suit des stages avec Betty Jones, Fritz Lüdin, Carolyn Carlson, Hideyuki Yano. En 1974, elle fonde avec Alex Witzman-Anaya la Compagnie ARCOR dans la quelle elle crée plus d’une trentaine de chorégraphies dont Entre les masques, Sous la terre de l’amandier, La pierre fugitive, La griffe, La loquèle, Faille, Segredo. Elle obtient son certificat d’aptitude en danse contemporaine en 1989 et enseigne actuellement au CNSMDP, au RIDC et à Micadanses. Elle danse depuis 2008 Un temps rare, chorégraphie de Daniel Dobbels. Anne-Sophie Lancelin Née à Lille en 1985, Anne-Sophie Lancelin commence tôt la pratique de la danse et de l’alto. Elle suit les formations en danse contemporaine au Conservatoire National de Région de Lille et au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris jusqu’à l’obtention du diplôme de danseur-interprète en 2006. La même année, elle intègre la Compagnie de l’Entredeux de Daniel Dobbels pour une reprise de rôle (Cette première lumière), un court-métrage (L’Ange aux traits tirés) et les nouvelles créations du chorégraphe (L’insensible déchirure, L’épanchement d’Echo, le solo Parfois, la colère tombe et Danser, de peur…). Depuis 2008, elle danse pour Thomas Lebrun (création de La constellation consternée et de La jeune fille et la mort et reprise de rôle dans Les Soirées What You Want?). Elle reprend le solo La Griffe de Christine Gérard en 2009. Depuis 2009, elle danse pour Josef Nadj (création de Cherry-Brandy et du duo ATEM). Corinne Lopez Corinne Lopez suit une formation contemporaine, en technique Cunningham auprès de Kilina Crémona et Roger Méguin, et en technique Graham avec Dora Feïlane (1979-1984). Elle poursuit sa formation auprès de différentes personnalités de la danse comme Peter Goss, Jean Pomarès, Ruth Barnes, Odile Duboc ou Martin Kravitz et se forme à la danse baroque lors de différents stages avec Francine Lancelot, Ana Yépes et Béatrice Massin (1988-1995). En tant qu’interprète, elle collabore longuement au début de son parcours avec Michel Caserta tout en poursuivant une carrière en danseuse baroque, avec Francine Lancelot dans la Compagnie Ries et Danceries et avec Béatrice Massin au sein de la Compagnie Fêtes Galantes. Elle danse aussi pendant plusieurs années avec Christine Gérard et Maïté Fossen. Après une première collaboration avec Daniel Dobbels en 1996, elle intègre en 2000 la Compagnie De l’Entre- Deux où elle danse dans L’Enfer, Le plan mortel, La Veine Etreinte, Cette première lumière, De tous ces temps, L’élégance d’un soir, l’Insensible Déchirure et l’Épanchement d’écho. Titulaire du Diplôme d’État de professeur de danse contemporaine, elle enseigne aujourd’hui en milieu scolaire auprès d’enfants et d’enseignants. Matthieu 18, 20. est sa première collaboration avec la compagnie RC2-Raphaël Cottin en 2008. Depuis, elle a co-réalisé avec lui Laban, commande du Conservatoire à Rayonnement Régional de Tours en 2008-2009. Elle interprète en septembre 2009 Le point de vérité, solo créé par Raphaël Cottin à son intention. Christian Ubl Né en 1972 en Autriche à Vienne, Christian Ubl aborde la danse à travers un parcours très éclectique comprenant le patinage artistique et surtout les danses latines sportives, où il remporte de nombreux prix dans des compétitions nationales. À partir de 1993, il s´intéresse à la danse contemporaine et suit des formations à Vienne, Budapest, Nantes, Istres et New York. Puis, il décide de partir en France pour continuer sa formation artistique. En 1997, il intègre à la C.I.P la compagnie Coline à Istres où il s´installe pour deux ans. Au sein de la formation, il travaille avec les chorégraphes Luc Trembley, Robert Seyfried, Gilles Musard, Odile Duboc, Serge Ricci, Mirjam Berns, Louise Burns, Fabrice Ramalingom, Hélène Cathala, Fritz Lundi et Betty Jones, Thierry Bae et Françoise Murcia. À la fin de ses études, il participe à la création de Oui chez La Camionetta (F. Ramalingom et H. Cathala). À l’issue de cette formation, il poursuit son parcours d’interprète auprès de Robert Seyfried, Abou Lagraa et participe à plusieurs projets vidéo danse pour Mathieu Bouvier et la Compagnie Preview à Lyon. En 2000, il est choisi pour danser la reprise Meublé sommairement de Dominique Bagouet, remontée par Fabrice Ramalingom. En 2001, il est interprète pour Michel Kelemenis, Christiane Blaise et Daniel Dobbels. Entre 2002 et 2005, il danse pour Delphine Gaud, Michel Kelemenis, Thomas Lebrun, la Cie Scalène à Grenoble, la Cie Linga en Suisse et l’Ireland Dance Theather à Dublin. Parallèlement aux projets qu’il développe aujourd’hui en son nom propre avec l’association CUBe, Christian Ubl poursuit une carrière d’interprète, auprès de chorégraphes aussi différents que Thomas Lebrun ou David Wampach. Benjamin Alunni Benjamin Alunni est né en 1983. Il reçoit très tôt un enseignement musical approfondi au sein de l’École Maitrisienne de Grasse-Côte d’Azur. Parallèlement à une formation de flûtiste au CNR de Versailles, il suit les cours de chant de Caroline Pelon ainsi que le cursus de musique ancienne du CNR de Paris, notamment avec Howard Crook, et obtient à la Sorbonne son DEUG de musicologie. Reçu en 2005 au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, il y effectue son premier cycle dans les classes de Pierre Mervant et Gerda Hartman et obtient son Master de chant à Norwegian Music Academy d’Oslo En 2003, Benjamin Alunni est recruté par Bernard Fabre-Garrus et Jean-Dominique Abrell pour la création de l’Ensemble Vocal du Maine-A Sei Voci. L’année suivante, il participe à l’Académie Européenne d’Ambronay en tant que soliste sous la direction de Christophe Rousset. Dans le cadre de ses études il interprète le rôle d’Oronte dans Médée de M-A Charpentier. Il est également soliste pour le Studio Lyrique du Parlement de Musique dirigé par Martin Gester dans La Pastorale de M-A Charpentier. Benjamin est régulièrement engagé par le Capriccio Stavagante dirigé par Skip Sempé avec qui il s’est produit au Château de Versailles (concerts filmés pour Arte TV, Mezzo), au Sénat, au Bozar de Brussels, au Festival de Música Antiga de Barcelone et au Oude Muziek d’Utrecht. Benjamin Alunni a suivi de nombreuses master class avec, entre autres, de Malcolm King, Yvonne Minton, Philipe Hutenlocher, Nathalie Stutzmann et a participé au Liedforum de 2006 organisé par l’Universität der Künste de Berlin. Il a notamment chanté sous la direction de Christophe Rousset des Madrigaux extraits de l’œuvre de Monteverdi à Sienne ainsi que Actéon et Les Arts Florissants de M.A Charpentier à l’Opéra de Compiègne. Il est Lubin dans Les Troqueurs d’Antoine d’Auvergne, mis en scène par Pierre Kuentz et dirigé par Serge Saïta ; Father Trulove dans The Rake’s Progress de Stravinsky, mis en scène par AnnMargret Pettersson résidente de l’opéra Stockholm, pour la Norges Musikkhøgskole d’Oslo. En décembre 2009, il chante aux côtés d’Edita Gruberova au Théâtre des Champs-Élysées Le Duc de Nottingham, dans le final de Roberto Devereux de Donizetti dirigé par Friedrich Haider. En 2011, il a été le Prince Azor dans le Cendrillon de Laruette, donné à l’Opéra-Comique avec l’ensemble Les Monts du Reuil, et Phantase dans la reprise de l’opéra Atys de Lully sous la direction de William Christie (Opéra Comique de Paris, Opéra de Bordeaux, Caen, BAM New-York). Le Quatuor Voce « Un des meilleurs quatuors français que l’on ait entendu depuis des années [...], raffinement, caractère, écoute, complicité... » Tully Potter, The Strad, avril 2009. Soutenus par le Quatuor Ysaÿe, les Voce remportent en quelques années seulement de nombreux prix de concours internationaux, à Genève, Crémone, Vienne, Bordeaux, Graz et Londres. Ils s’imposent rapidement sur la scène internationale, en quatuor et aux côtés d’artistes comme Miguel da Silva, Yuri Bashmet, Michel Portal... et de la plus jeune génération avec Shani Diluka, Bertrand Chamayou, David Kadouch... Leur premier disque (label Nascor) consacré à Schubert est recommandé par le magazine The Strad et obtient les «ffff» de Télérama. Sensibles à la nécessité de faire vivre la musique classique hors du cadre habituel du concert, ils expérimentent différents types de spectacles en prêtant notamment leur voix à des chefs-d’oeuvre du cinéma muet - W. F. Murnau, E. Lubitsch, B. Keaton, K. Vidor, G. W. Pabst. Leur curiosité les amène à partager leur univers avec des personnalités aussi variées que le musicologue Bernard Fournier, le chanteur et guitariste -M-atthieu Chédid, l’improvisateur Jean-François Zygel, le chorégraphe Thomas Lebrun ou les chanteurs d’oiseaux Johnny Rasse et Jean Boucault. Ils transmettent également leur passion en sensibilisant les plus jeunes dans les écoles et en encourageant la pratique amateur dans le cadre de stages. Enfin, ils ont des projets artistiques plus personnels comme la direction de festivals – Le Printemps des Saisons et Le Coeur en Musiques, en Ardèche méridionale. Depuis sa création en 2004, le Quatuor Voce bénéficie de nombreux soutiens parmi lesquels la Fondation Banque Populaire, l’académie musicale de Villecroze, l’institut Albéniz et la Fondation Charles Oulmont. À partir de 2006, il participe au programme de formation professionnelle ProQuartet-CEMC avant de devenir, fin 2008, « Quatuor en résidence à ProQuartet- CEMC ». En 2009 et sur l’invitation de Günter Pichler, il est boursier de l’Instituto Internacional de Música de Cámara à Madrid, où il poursuit un travail approfondi auprès du premier violon du quatuor Alban Berg. Sarah Dayan joue un violon de C.G. Testore (prêt de M. Lefebvre). Cécile Roubin joue un violon de J.-B. Vuillaume (prêt de W. Simmenauer). Guillaume Becker joue un alto d’A. Guillard. Florian Frère joue un violoncelle de F. Denis. Le Quatuor Voce en dates : 2010 / Concerts en Europe et invitations au Moyen Orient et au Japon avec notamment l’altiste Nobuko Imai. 2009 / 2e Prix au 11e Concours International de Londres et 2e Prix au Concours « Schubert et la modernité » à Graz (Autriche). Lors de ces compétitions, les Voce remportent également un Prix du public et des prix d’interprétation pour des quatuors de Ligeti, Mozart et Haydn. Disque Schubert, salué et recommandé par la presse (notamment The Strad et Télérama avec «ffff»). Rencontre avec -Matthieu Chédid. 2008 / Tournées au Maghreb, Japon, Italie, résidence à Boston, intégrale des quintettes à deux altos de Mozart avec Miguel da Silva et enregistrement d’un premier disque dans la collection Nascor autour de F. Schubert et « La jeune fille et la mort ». 2007 / Lauréat du 3e Concours Joseph Haydn à Vienne et du 5e Concours de quatuor à cordes de Bordeaux. Lors de ces compétitions, les Voce s’illustrent notamment avec des quatuors de Ligeti, Mozart et Bacri pour lesquels ils remportent des prix d’interprétation. Revue de presse